Pour la deuxième année consécutive l’Orchestre National Avignon Provence (ONAP) organise son concert d’ouverture à la FabricA du Festival d’Avignon, ce vendredi 20 septembre.
Une soirée festive et gratuite où le public pourra se restaurer dans la Cour de la FabricA mais aussi assister à une démo Hip-hop des Pockemon Crew, accompagnée de jeunes de la Maison Pour Tous Monfleury. Le concert débutera à 20h, sous la direction musicale de Débora Waldman. L’Onap aura le plaisir de retrouver le violoncelliste Victor-Julien Lafferière pour le Concerto de Dvorak.
Une nouvelle saison sous le signe de la continuité et d’une belle dynamique
L’Orchestre n’est presque jamais au repos, au mieux quelques semaines en été avant de faire la traditionnelle rentrée début septembre en musique au Théâtre des Halles, bien avant cette conférence de presse de rentrée qui, elle aussi, a fait le plein de participants.
À la tribune, Claude Nahoum, délégué à la culture pour Avignon, Le Grand Avignon – qui est le deuxième soutien financier de l’Orchestre après l’État — représenté par son vice-président Claude Morel, Georges Bel le président de L’ONAP, Alexis Labat son directeur, Débora Waldman sa directrice musicale et Arnaud Lanez pour l’Opéra d’Avignon ne cachaient pas leur satisfaction tout en étant prudents sur les budgets à venir, mais tout en affirmant leur soutien total.
Retour sur la saison passée
Avec 120 concerts donnés dans 30 villes de la région Sud, près de 45 000 spectateurs et 20 000 personnes touchées par les actions éducatives et culturelles, plus une sortie en avril de l’album Sparklight autour de la compositrice Marie Jaël, l’Orchestre National Avignon Provence (ONAP) conforte un dynamisme certain.
La dynamique continue
Preuve en est le renouvellement régulier de l’Orchestre : 11 musiciens nouveaux sur deux saisons. Les partenariats locaux s’étoffent : au fil des saisons avec l’Opéra, les Chorégies, le Grenier à sel, Musique baroque en Avignon, le Festival d’Avignon, le Totem, la Scala Provence, la collection Lambert et bientôt avec la ville de Châteaurenard. Les invitations dans des festivals prestigieux – Aix-en-Provence, Nuits musicales d’Uzès, Musicales en Luberon – se multiplient. Une deuxième cohorte de musiciens en herbe est lancée avec le dispositif Démos pour 2024-2026.
Une nouvelle saison célébrant le vivant
Une saison sans titre, mais avec une ligne directrice : créer, produire, diffuser, transmettre.
Une saison tout en image avec la participation du photographe basque Andoni Beristan qui nous incite à l’évasion : ses personnages en mouvement ponctueront la saison sur fond de ciel bleu, brandissant des notes de musique donnant une vision très pop et colorée aux propositions symphoniques. Une saison élaborée avec comme fil conducteur : « les bruits de la nature et ces soupirs de l’âme, liant chaque programme et nous révélant notre rapport à la terre qui nous entoure et au vivant qui nous fascine. » Comme nous la proposent conjointement et avec enthousiasme Alexis Labat et Débora Waldman.
Des choix multiples : œuvres prestigieuses, solistes exceptionnels, compositrices oubliées, opéras
Des œuvres prestigieuses
On pourra entrer dans cette programmation en privilégiant les œuvres comme Le Chant de la terre de Gustav Malher dans une version arrangée par Glen Cortese ou le fameux Requiem de Mozart, deux œuvres majeures qui mettront également les voix à l’honneur respectivement avec le ténor François Rougier et la soprano Laurène Paterno.
Des compositrices oubliées
Telle la lettone Lucija Garuta qui sera deux fois au programme : dans le premier concert de saison ‘Voyage’ avec sa mélodie Teika puis avec Meditation. Le ‘Partita pour piano et cordes’ de la compositrice tchèque Vitezslava Kapralova sera présenté sous la direction de Léo Margue.
Des cordes et des vents
Le violoncelliste Victor Julien-Laferriere nous emmènera en Tchékie avec du Dvorak, la violoniste Carolin Widmann nous interprétera la Sérenade d’après le banquet de Platon de Leonard Bernstein qui côtoiera lors de la soirée ‘Héros’ les accents jazzy de Symphonie de chambre 1 de Darius Milhaud. Le violoncelliste Raphaël Merlin également à la direction d’orchestre, s’attellera aux Scènes de forêt de Robert Schuman.
Les instruments à vent ne seront pas reste avec la clarinette de Pierre Génisson dans un programme Mozart et la trompettiste Lucienne Renaudin Vary — en partenariat avec Musique Baroque en Avignon — jouera deux concertos pour trompette de Vivaldi et Georg Neruda.
Des solistes
Le pianiste Adam Laloum nous fera découvrir le spectaculaire concerto n°1 de Bach dans la soirée ‘Héritage’ tandis que Shani Diluka abordera le concerto pour piano n°23 de Mozart.
L’Orchestre à l’Opéra
Que serait l’Opéra sans la participation de l’Orchestre aux spectacles lyriques ? Que serait l’Orchestre sans l’Opéra ? Ces deux entités sont complémentaires et nous les retrouverons lors de huit opéras dont La Traviata de Verdi en ouverture de saison, un Turandot de Puccini en opéra participatif, La fille de Madame Angot de Charles Lecoq opéra comique peu joué, pour terminer l’année 2024. Dans l’idée de venir à l’Opéra en famille, on pourra choisir La petite sirène de Régis Campo ou Alice de Matteo Franceschini. On retrouvera le chef Samuel Jean pour diriger l’opéra bouffe Les mamelles de tirésisas de Francis Poulenc qui clôturera la saison.
Hors les murs
Des improvisations à partir des œuvres de Gershwin seront proposées par le pianiste de jazz Paul Lay sous la direction musicale de Fiona Monbet à la Scala Provence. Dans cette même salle, Noémie Waysfeld chantera Barbara avec la participation exceptionnelle de Maxime Le Forestier, un concert qui sera immortalisé par un enregistrement chez Sony Classical.