Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
Le maire d’Orange, Jacques Bompard, dans un communiqué, à propos du rejet de son pourvoi en Cour de Cassation, dénonce ‘Une décision politique et arbitraire qui m’oblige à aller devant la Cour européenne des Droits de l’homme’.
«C’est par la presse que j’ai appris le rejet de mon pourvoi en cassation, commence Jacques Bompard, maire d’Orange. J’ai consacré ma vie à ma Ville où j’ai été réélu cinq fois maire et deux fois député. Je m’étonne de cette décision qui confirme l’arbitraire que je subis d’une procédure débutée en 2009, d’une instruction de 10 ans qui m’a donné raison, et d’une Cour d’appel qui n’a pas prêté attention aux écritures de mes avocats.»
Jugé sur la forme, pas le fond «Ni l’enrichissement personnel, ni de détournement de fonds n’ont été retenus à mon encontre. J’y vois une motivation politique de la Justice qui entérine un jugement disproportionné prononcé en appel. Pire, cette condamnation établit le droit à la prise légale d’intérêt pour les magistrats qui ont à juger un adversaire politique. Comment expliquer autrement que je sois condamné au maximum du quantum de l’inéligibilité en appel, alors même qu’en première instance le tribunal n’avait pas retenu ce type de peine à mon encontre, reconnaissant de fait ma probité publique dans cette affaire ? Comment expliquer que mes opposants soient au courant des décisions de justice avant même leur prononcé ?»
Magistrature «Le gouvernement des juges contredit non seulement le droit qu’il utilise à des fins idéologiques et partisanes mais il s’oppose, en plus, au suffrage des électeurs qui m’ont réélu deux fois maire au cours de cette longue procédure et deux fois député… Pour toutes ces raisons je porte mon affaire devant la Cour Européenne des droits de l’Homme…» Autre article sur ce même sujet ici. MH
Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
Le maire d’Orange, Jacques Bompard, a vu son pourvoi rejeté par la Cour de Cassation ce mercredi 17 novembre. Dès lors, il doit abandonner tous ses mandats. Un successeur sera donc désigné au fauteuil de maire par le Conseil municipal d’Orange ainsi que celui de président par le Conseil communautaire de la CCPRO, Communauté de Communes du Pays Réuni d’Orange.
Pour mémoire, Jacques Bompard, ligue du Sud, avait été condamné le 25 mars dernier à un an de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt par la Cour d’appel de Nîmes ainsi qu’à 30 000€ d’amende.
Auparavant L’affaire avait été jugée en mai 2019 lorsque le maire avait été condamné en première instance à une peine de 6 mois de prison –dont 3 avec sursis- et 50 000€ d’amende devant le tribunal correctionnel de Carpentras. Jugement durant lequel l’inéligibilité n’avait pas été retenue alors qu’elle avait été requise par le Parquet.
Justice Jacques Bompard avait été mis en examen en décembre 2010 suite à l’ouverture d’une information judiciaire après le dépôt de plainte d’un exploitant viticole Orangeois. Il lui était reproché la vente par la Ville, d’un bien immobilier à sa fille et à son gendre ainsi que l’achat, pour son épouse, de deux terrains à bâtir dans un lotissement d’Orange via une SCI (Société civile immobilière), lotissement bénéficiant d’une servitude technique –viabilisation : réseau assainissement, raccordement à l’eau et à l’électricité- accordée par la mairie.
Yann Bompard futur maire d’Orange ?
Projection Le Conseil municipal d’Orange devra donc réélire son maire et la Communauté de communes son nouveau président. Yann Bompard, fils de Jacques, 36 ans, conseiller départemental pour le canton de Piolenc, Orange et Caderousse pourrait bien s’installer dans le fauteuil patriarcal de l’Hôtel de ville et également de la présidence de la Communauté de Communes du Pays Réuni d’Orange.
Jacques Bombard porte l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme Jacques Bombard, qui conteste formellement les faits reprochés, a rapidement réagi par voie de communiqué. « Je ne peux m’étonner d’une telle décision qui ne fait que confirmer l’arbitraire que je subis depuis le depuis de cette procédure qui a commencé en 2009. Aucun enrichissement ni détournement de fonds ne sont retenus à mon encontre, je n’ai donc à rougir de rien et mon honnêteté est intacte. Cette décision inique ne peut être motivée que par des mobiles partisans et j’y vois la prise « légale » d’intérêts de magistrats qui m’ont jugé non comme un simple justiciable au nom du peuple français, mais comme un adversaire politique. […] Depuis quelques années, la justice ne semble plus être rendue au nom du peuple français mais au nom d’une caste qui use de son pouvoir contre la démocratie et la souveraineté populaire. Pour toutes ces raisons […] je porte mon affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme en espérant qu’un jour justice soit rendue. »
MH
Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
La franchise ‘Etienne coffee & shop’, concept 100% français, ouvre son 18ème point de vente à Orange les Vignes, le plus grand magasin du réseau avec 210m2 de surface commerciale dont une terrasse de 38m2.
Artisan torréfacteur depuis plus d’un siècle, chez ‘Etienne coffee & shop‘ les clients pourront acheter ou savourer 15 origines de café fraîchement torréfiés en Occitanie. Plus de 140 thés et infusions soigneusement sélectionnés seront disponibles. Mais aussi, 90 boissons préparées sur place et servies à table, des viennoiseries et autres douceurs. Les produits pourront être consommés sur place (66 places en intérieur), en terrasse (34 places) et à emporter. Des accessoires autour de l’univers du café et du thé sont également à la vente. Le service est composé de 6 personnes, toutes recrutées en CDI, à temps plein et en local.
Vincent Saule aux commandes
Depuis 2016, le gérant Vincent Saule est à la tête du magasin d’Avignon (le magasin historique et le plus petit du réseau). En recherchant de nouveaux défis à relever, Vincent Saule a donc décidé de renouveler l’expérience de la franchise et ouvre le plus grand magasin du réseau. « Nous sommes ravis d’accueillir ‘Etienne coffee & shop’ au centre d’Orange Les Vignes. Avec cette nouvelle ouverture, le centre enrichit son offre art de vivre avec une maison reconnue pour son expertise et la qualité de ses produits », déclare Laurence Viricel, directrice du Centre Orange Les Vignes.
‘Etienne coffee & shop’ sera ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 19h00. Site internet Orange les Vignes : cliquez ici.
Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
L’ancienne carrière située à quelques pas du théâtre antique d’Orange donnera le jour à l’Ecopôle touristique Saint-Eutrope. L’écoquartier accueillera des résidences hôtelières, un parc aquatique ainsi qu’une ferme urbaine. Le lieu offrira des activités liées à l’œnotourisme et invitera à la détente, au fil des saisons, cyclotouristes, artistes, amateurs d’art lyrique et familles.
L’objet de cette transformation ? L’ancienne carrière Saint-Eutrope sans activité depuis 1964 dont Thierry Chéhovah, propriétaire-aménageur a fait l’acquisition en 2014. Un emplacement situé rue du Bel enfant déployé sur 17 hectares où le promoteur entrevoit la construction de bâti sur 4 hectares. Bien sûr les bâtiments seraient labellisés HQE (Haute qualité environnementale) intègreraient la transition énergétique et seraient conçus avec une réelle ambition architecturale.
Architecture innovante et construction écoresponsable bas carbone
«Nous faisons appel au cabinet marseillais international Rougerie-Tangram, spécialiste de l’innovation architecturale et urbanistique, pour le schéma directeur d’aménagement du quartier, la conception des ouvrages et des éléments paysagés, a détaillé le fondateur de la société Immobilis, le quartier disposera d’une offre de restauration issue de l’agriculture de la ferme urbaine et des produits du terroir proche.»
Un quartier sans voiture
Enfin, le projet sera planté sur 5 hectares offrant un poumon vert et un lieu de promenade sans voiture au cœur de la cité antique romaine. «Pour cela l’entrée sud offrira un espace de stationnement aux voitures, véhicules de livraison et cars tandis qu’une association gèrera les mobilités avec des autos zéro émission, les déchets et l’entretien du parc urbain et paysager ainsi que la nature environnante préservée,» détaille le chef d’entreprise.
Bien s’entourer
Pour mener à bien son projet il est nécessaire de bien s’entourer. Et ce sera chose faite promet Thierry Chéhovah qui a scellé des partenariats avec EDF-Dalkia missionné pour rendre le projet 100% décarbonné. Saint-Gobain sera de la partie pour ses matériaux innovants de construction thermiques, acoustiques, visuels et sanitaires. D’ailleurs la R&D (Recherche et développement) a été diligentée pour faire du projet ‘une vitrine de l’innovation’. Cela pourrait prendre la forme d’un centre de formation sur l’écoconstruction et l’éco-climatisation, le tout organisé par les partenaires industriels du projet. Enfin, cerise sur le gâteau, Véolia sera chargée de la résilience et de l’économie circulaire sur la gestion de l’eau et des déchets. L’écoquartier sera aussi Smart (intelligent).
Le pari
Le pari de Thierry Chéhovah ? Donner des buts de rester et de prolonger leur séjour aux 73 000 automobilistes qui passent chaque jour par l’autoroute à Orange, accueillir les touristes qui proviennent des TGV de la gare d’Orange et les cyclotouristes de 2024 qui fréquenteront Orange parce que la ville sera à la croisée des véloroutes entre le cercle polaire en Norvège et la Sicile et entre les côtes Turques et Cadix en Andalousie (Euro vélo 8 de Izmir en Turquie à Cadix en Espagne) ; des Via Venaissia et Rhona (Euro vélo route 17 des sources du Rhône en Suisse à la Camargue). Dans le détail ? On veut aussi séduire les cyclistes qui s’apprêtent à gravir le Mont Ventoux, les Monts de Vaucluse et les côtes du Luberon. Pour l’heure ? La pratique du vélo suscite 200 000 séjours par an dans le Vaucluse et le parc naturel régional du Ventoux propose 300 km de piste VTT.
En savoir plus sur les véloroutes
Via Rhona et Via Venaissia sont connectées à Orange. La liaison douce entre le Pôle d’échange multimodal d’Orange et Jonquières devrait être réalisée d’ici 2024 par le Département, la CCPRO (Communauté de Communes des Pays de Rhône et Ouvèze) et le Syndicat de la Via Venaissia avec le soutien financier complémentaire de la Région dans le cadre du contrat d’axe. Le budget d’élève à 1,4 M€ et prévoit la liaison à la Via Rhona (EuroVélo 17) par une nouvelle passerelle dite du Jonquier-sur-l’Aygues. L’ouvrage normé vélo-route devrait voir le jour en 2022-2023 et être financé par la CCPRO et le Département pour 600 000€. Les études sont déjà lancées et les financements partagés actés entre partenaires institutionnels. La Via Venaissia est connectée, quant à elle, à l’Euro Vélo 8.
L’art lyrique
Et puis il est aussi question de capter une belle proportion des spectateurs des Chorégies avec sa jauge de 5 000 amateurs d’art lyrique ou de concert dont on se rappelle que David Guetta avait fait le plein avec 8 500 billets vendus le 14 août dernier. Il est vrai que l’opéra et la musique classique se pratiquent à Orange depuis… 1869 ! Alors il est question de créer une résidence d’artistes à l’année et même un institut universitaire des métiers liés à l’art lyrique.
Seul c’est bien mais à plusieurs on va plus loin
Et cela, Thierry Chéhovah l’a bien compris qui, pour solidifier son projet, a intégré le Club de l’Amélioration de l’Habitat regroupant des acteurs majeurs, publics et privés, de la filière entretien-rénovation du parc résidentiel privé français. Cette association assure, depuis 1992, la promotion des nouvelles pratiques de management de projets de construction et d’urbanisme qui respectent les engagements de la responsabilité sociétale. Le Club accompagne ainsi le déploiement des innovations de modélisations numériques qui permettent une gestion transversale des projets, tant entre les différents corps de métiers que les usagers et les citoyens. Ces outils assurent l’optimisation de la gestion de l’information et sa transparence en temps réel. On évoque là le déploiement des outils BIM (Building Information Model), CIM (City Information Model) et TIM ((Town Information Model). L’association vous organisera une démonstration des solutions numériques QIM, Quartier intelligent modélisé, outil digital qui devrait être adopté sur Orange.
Cohérence réglementaire et subventions
Le Plan local d’urbanisme (PLU) a été voté en conseil municipal pour mettre le quartier en accord avec les documents de référence : Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD), Le Schéma de cohérence territoriale (Scot), Le quartier se situe hors zone tampon Unesco. Le projet bénéficiera, en partie de subventions notamment dans le cadre du Plan de relance France 2030• Le schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT), du Contrat régional d’équilibre territorial (CRET), du SDDT du Vaucluse 2020-2025 (Schéma Départemental de développement touristique).
Esquisse de l’Ecopôle Saint-Eutrope à Orange. Thierry Chéhovah a acquis les 17 hectares de la carrière dont 4 seront bâtis, 5 seront plantés, paysagés et 8 hectares restant en garrigues. Le lieu présente une très importante dénivellation allant de 10 à 30 m de haut
Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
Fabienne Dulac, directrice générale adjointe du groupe Orange et directrice générale d’Orange France lance le recrutement de la 4ème saison du programme d’Orange ‘Femmes entrepreneuses’.
Lancé en 2018, ce programme a pour objectif d’encourager et soutenir l’entrepreneuriat féminin en France et le développement de startups fondées ou co-fondées par une femme. En France, 320 femmes ont déjà bénéficié du programme et 71% des projets des entrepreneuses de la saison 3 sont actuellement en cours de développement ou de commercialisation. « Aujourd’hui, seules 10% des startups sont fondées par des femmes et ne recueillent que 7% du total des levées de fonds hexagonales », précise le groupe Orange.
Pour la saison 4, 100 nouvelles femmes entrepreneuses, basées dans toutes les régions de France métropolitaine et Outre-Mer, vont bénéficier d’un soutien collectif et personnalisé de la part d’Orange pour développer leur entreprise. Pour participer à cette saison qui sera lancée en janvier 2022, les créatrices et porteuses de projet peuvent s’inscrire avant le 30 novembre 2021 en cliquant ici.
Neuf mois d’accompagnement
Accompagner les femmes là où elles sont installées. Les entreprises créées se développent dans des activités variées : économie sociale et solidaire, commerces de proximité, ou encore startups dans les secteurs comme la santé, le bien être, l’éducation, l’environnement, etc. Neuf mois d’accompagnement sont au programme, adaptés aux besoins des cheffes d’entreprises : coworking, networking, e-learning, co-développement, ateliers collectifs en présentiel et à distance avec des partenaires locaux.
Un appui régional et national
150 experts d’Orange sont mobilisés partout en France sur les sujets clés de la gestion opérationnelle d’entreprise (système d’information, développement technique au management de l’entreprise : pilotage stratégique, recrutement, gestion financière, juridique, ou stratégie digitale…) pour accompagner la croissance de ces jeunes entreprises. A l’occasion de l’ouverture et de la clôture du programme, ou lors de conférences mensuelles, les femmes entrepreneuses ont l’opportunité d’échanger avec des ‘Business angel’ françaises et internationales et sont conviées aux grands événements dont Orange est partenaire comme ‘Change now’ ou ‘Viva technology’. Elles peuvent également trouver du soutien dans le groupe Alumni des 320 femmes ayant bénéficié du programme depuis sa création.
Zone péri-urbaine et ruralité
Pour le recrutement de la 4ème promotion, une attention particulière sera apportée aux créatrices d’entreprises situées en zone péri-urbaine et en ruralité. « La crise sanitaire a été une opportunité pour nombre de français de vivre dans des zones péri-urbaines et rurales. Souvent ce choix de vie comporte une dimension entrepreneuriale : ces nouvelles activités économiques portées par des femmes doivent être encouragées au plus tôt », explique le groupe Orange qui mise sur un soutien de proximité et la personnalisation au cœur du programme.
Philippe Daumas, délégué régional Rhône Durance : « La révolution numérique n’est pas qu’une révolution technologique, elle est surtout une révolution culturelle. Elle porte des impératifs d’égalité et de diversité, d’autant plus nécessaires que nous sommes en période de relance économique. En tant qu’entreprise leader du secteur numérique en France, Orange s’engage depuis des années en faveur de la parité. Je suis aujourd’hui très heureux d’accompagner des femmes dans leur aventure entrepreneuriale, en mettant les savoir-faire d’Orange au service du succès de leur projet. »
Devenue un événement incontournable de la région, la fête romaine qui aura lieu les 23 et 24 octobre, réunit les passionnés d’histoire le temps d’un week-end. Au programme notamment : animations, ateliers pour grands et petits et rencontres avec des reconstituteurs. Une reconstitution grandeur nature pour revivre l’époque des fondateurs de la colonie romaine d’Orange en 35 avant notre ère.
Une centaine de reconstituteurs est appelée à investir la ville et son Théâtre antique, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Les légions romaines établissent leur campement au cœur du Théâtre antique et proposent de nombreux ateliers ludiques pour les enfants et leurs parents. Cette immersion romaine, dans le Théâtre mais également dans toute la ville, offre une occasion unique de découvrir la vie quotidienne des légionnaires au temps de l’empereur Auguste. Manœuvres militaires, défilés, combats de gladiateurs, spectacles de danse romaine sont proposés tout au long du week-end.
Crédit photo: Culturespaces, Christelle Champ
Parmi les nouveautés 2021: l’attaque du fort romain, l’atelier de fouilles archéologiques et le concours d’archerie. Par ailleurs, la Fondation Culturespaces offre l’opportunité à des enfants en situation d’exclusion sociale ou fragilisés par la maladie de participer à cet événement unique le samedi 23 octobre 2021 de 13h30 à 17h30.
Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
A deux pas du théâtre antique d’Orange, ‘Orange Bud Paca CBD’ propose à une clientèle variée une gamme de produits dérivés à base de CBD : le cannabidiol. La molécule extraite du chanvre est une substance entièrement légale en Europe. Rencontre avec les premiers « druides orangeois ».
Il y a les curieux qui freinent une fois arrivés devant la devanture, scrutant l’intérieur de cette nouvelle boutique ; ceux qui pénètrent spontanément pour interroger sur les vertus d’une huile spécifique, et puis il y a les habitués, déjà au comptoir pour régler leur panier. En 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme dans un rapport que le CBD n’est pas dangereux pour la santé.
Depuis juin 2021, la vente des produits contenant du CBD est autorisée en France. La loi française ne le considère pas comme un stupéfiant, à trois conditions : si la plante dont il provient est issue de l’une des variétés de cannabis sativa L. autorisées en France ; si seules les fibres et graines de la plante sont utilisées ; enfin, si la substance contient moins de 0,2% de THC (tétrahydrocannabinol), la molécule à l’origine des effets psychotropes de la plante de cannabis.
Depuis, les boutiques de CBD, à l’image de celle de Kevin et Guillaume à Orange, fleurissent dans l’hexagone pour frôler les 400. Avec une particularité notable, ‘Orange bud Paca CBD shop’ n’est pas franchisé et dispose d’une liberté totale en matière de sélection des produits. Surtout, les gérants ont crée leur propre bébé, une marque qui a déjà conquis une bonne frange de la clientèle.
« Les produits sont 100% naturels, sans ajouts chimiques, ni pesticides et validés en laboratoire », affirme Kevin Paumard, le fondateur. La gamme est pour le moins variée : fleurs de cbd, huile, résine, vaporisateur, ‘booster’, confiseries, infusion, compléments alimentaires, sirop, miel…
Crédit photo: Linda Mansouri
Les artisans du bien-être
A l’origine de l’aventure, deux hommes dont les destins se croisent sur les bancs du collège. Kevin Paumard travaillera par la suite dans les travaux d’isolation du bâtiment. Le chantier un jour le casse, un profond besoin de changement, de perspectives d’évolution. La médecine douce qui lui faisait de l’œil depuis longtemps a raison de lui. Le contexte est également propice, un membre de son entourage atteint de fibromyalgie lui fait part des violentes crises musculaires, des crampes et des spasmes dont il souffre. Au lieu de se contenter des traitements en pharmacie, ce dernier s’essaye un jour à des produits à base de CBD. La magie opère. L’apaisement le gagne, le détend, et lui permet d’aborder son quotidien avec plus de légèreté.
Guillaume Gomis, lui, a toujours été attiré par les plantes médicinales, la phytothérapie et l’herbologie. Deux années d’apprentissage à Uzès lui permettront de consolider un réservoir de connaissances. Le trentenaire s’évertue chaque jour à transmettre sa passion pour le vivant, le végétal et le bien-être. « Une fois que son projet était viable, Kevin m’a proposé de faire partie de l’affaire en tant que conseiller clientèle dans la boutique », se remémore-t-il.
Au lieu de voir le train passer, le duo « choppe un wagon » et se met rapidement en selle. Le parcours entrepreneurial sera semé d’embuches. La croisade est plus périlleuse lorsque les termes cannabidiol ou chanvre s’échappent du discours. « Il y a eu tellement d’abus quand le CBD s’est démocratisé, certains n’ont pas vendu que du CBD, se sont retrouvé avec des procès sur le dos, affiliés à de véritables dealeurs », déplore Kevin Paumard. Une affaire médiatique lancera un pavé dans la marre et donnera une légitimité juridique à ce marché « prometteur ».
Un écrin dédié au bien-être. Crédit photo: Linda Mansouri
L’affaire Kanavape
L’affaire Kanavape revient sur le devant de la scène médiatique au moment même ou la boutique vit ses premiers jours. Après une longue bataille judiciaire, deux jeunes entrepreneurs marseillais réussissent à faire plier la justice française. La société Kanavape qui s’était alors lancée dans la vente de cartouches de vapotage préremplies au CBD, s’est engouffré dans le flou juridique français autour du CBD.
Elle est la première à commercialiser ce cannabinoïde « sans THC ». Les politiques hostiles montent au créneau, notamment la ministre de la Santé de l’époque. Et en septembre 2015, les chefs d’inculpation tombent : trafic de stupéfiants, promotion à l’usage de drogues, pratique illégale de la médecine et de la pharmacie, ouverture illégale d’une officine… En 2017, Sébastien Béguerie et Antonin Cohen-Adad sont condamnés respectivement à dix-huit et quinze mois de prison avec sursis, et 10.000 euros d’amende chacun.
L’Union européenne a le dernier mot
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est saisie et rend son arrêt en 2020. Pour elle, le CBD n’est ni un médicament ni un stupéfiant. Interdire sa vente en France constitue donc une atteinte à la libre circulation des marchandises dans l’Union. Cela revient à autoriser de fait la vente de produits au CBD en France, même si la transformation du cannabis y reste interdite. Kanavape est blanchi, puisque ses cartouches de vapotage sont produites en Tchéquie.
La décision de la CJUE sur le CBD incite nombre d’entrepreneurs comme nos Orangeois à commercialiser des produits au CBD sous diverses formes. Mais plusieurs entrepreneurs subissent encore des saisies ou des enquêtes pour avoir commercialisé du CBD. La légalité du CBD fait donc toujours débat en France. « Alors on attend avec impatience la parution du décret ministériel qui mettra le droit français en conformité avec la décision de la Cour européenne, explique Kevin. C’est légal, mais il suffit que le pourcentage dépasse le taux de THC de justesse, et le test salivaire est impitoyable. Même si au goût, la différence n’est pas perceptible. »
Les fleurs de CBD sont des fleurs de chanvre contenant un taux de THC inférieur à 0.2%. Crédit photo: Orange bud Paca CBD
« Je ne voulais pas d’un coffee shop comme à Amsterdam »
Malgré les premières déconvenues, le duo s’arme de patience et frappe aux portes du public comme du privé. Une première vidéo promotionnelle est publiée sur le média Orange Where, récoltant pas moins de 8000 vues. Le bouche-à-oreille prend vie, les questions fusent et les messages privés affluent. Suivront un panneau d’affichage à l’extérieur de la ville, une insertion magazine et un site internet en cours de construction avec tous les descriptifs détaillés des produits. Le jour du lancement, la clientèle est au rendez-vous.
« Le relationnel s’est créé très rapidement, on aime le contact humain tous les deux et surtout, on reste professionnels. Je ne voulais pas d’un coffee shop comme à Amsterdam. Ma clientèle est variée, des personnes âgées viennent régulièrement », explique le chef d’entreprise. Hors de question donc d’hériter de l’image de jeunes en déshérence fumant devant la boutique.
De temps en temps, le duo fait de la sensibilisation. Certains connaissent, d’autre font la liaison directe entre chanvre et cannabis. « Il y a beaucoup d’amalgames car le nom botanique du chanvre est : cannabis sativa. Or, nous ne sommes pas dans l’espèce psychoactive », souligne-t-il. Certains clients se sont réfugiés dans la boutique après avoir testé des traitements en pharmacie qui n’ont pas porté leurs fruits. « Le chanvre est une plante que l’on utilise depuis des milliers d’années. Cette plante était là bien avant nous d’ailleurs, relativise l’entrepreneur. Les usages sont multiples : isolation, bio carburant, textile, corde, litière pour animaux, paillage pour les végétaux. »
Le booster de CBD est une bouteille contenant un e-liquide fortement dosé en CBD. La gamme e-liquide CBD est signée Marie Jeanne Crédit photo: Linda Mansouri
Les huiles : ‘best seller’
La grande surprise ? Les huiles à base de CBD qui se vendent comme des petits pains. « Je ne m’attendais pas à ça. Moi qui pensais que mon chiffre d’affaires se ferait sur la vente des fleurs… Elles se retrouvent en 2e position », pointe-t-il. Kevin nous livre alors certaines vertus des huiles : aide à la digestion, améliore le sommeil, réduit le stress ou l’anxiété. « Certains clients ayant de l’arthrose viennent régulièrement par exemple. Il faut avoir une démarche pour se rendre ici, c’est comme la volonté d’arrêter de fumer ou d’arrêter certains comprimés absorbés depuis très longtemps », explique-t-il/
D’autres marques sont proposées en provenance des Etats-Unis. Les huiles sont élaborées au Colorado, la mise en bouteille se fait en Bretagne. Et de prendre l’exemple des nombreux produits de la marque Green bee présents en boutique, transformés en Bretagne. D’après les retours, les huiles sont salvatrices pour celles et ceux en recherche de bien-être. On parle alors d’huiles sublinguales. Sous la langue, se trouve une veine appelée glande sublinguale. Lorsqu’une substance est administrée à la glande sublinguale, elle est directement absorbée dans le sang. « Cela agit en 10 minutes et dure 2 bonnes heures, en complément d’un traitement médical. »
La gamme de la marque Pop CBD est également référencée en boutique, des infusions bio à base de plantes médicinales et feuilles de chanvre CBD. Un côté de la boutique est entièrement estampillé vegan : graine, farine, huile, miel de bretagne. Vous trouverez également des bonbons ou du chocolat. La fleur, qui contient toutes les molécules thérapeutiques, est vendue ici sous forme d’infusion, soit à diluer dans un corps gras pour extraire la molécule soit en vaporisateur. « Aucune combustion. Il s’agit uniquement de vapeur, un système de chauffe avec 4 modes différents. Cela va agir différemment en fonction du concentré administré », explique Kevin Paumard.
1 fiole contient 200 gouttes pour une utilisation prolongée dans le temps. Crédit photo: Linda Mansouri
Une propre marque
« J’ai déposé ma marque avec ma propre fiole. Il s’agit de l’huile pur chanvre, sans métaux lourds, sans produis chimiques, engrais chimique, sans pesticides. Je n’ai qu’un fournisseur qui s’approvisionne auprès d’un autre grossiste en Europe car la règlementation diffère selon les pays, explique Kevin Paumard. C’est super intéressant pour le client, on est sur la même qualité que les produits Green bee que nous proposons en boutique, avec des tarifs plus abordables. » Par ailleurs, le gérant alerte sur certaines huiles facilement disponibles en ligne qui présentent des concentrations « énorme » et même des « métaux lourds ». Et d’abonder : « Au final, on ne sait pas réellement ce qu’il y a dedans. »
Totale indépendance
La boutique y tient ferme, aucun lien de subordination n’existe puisque non franchisée. « Je choisis toutes mes gammes de produits, je n’ai pas de vente spécifique à faire, ni de cahier des charges imposé à respecter », souligne Kevin Paumard. Seul moteur : la satisfaction client : « on est très attentif aux besoins de notre clientèle. » Une boutique qui dénote ainsi du paysage, ou la plupart des magasins répondent aux exigences des franchises. La provenance des produits ? Elle est française, dans la mesure du possible. Aucun produit du franchisé suisse, pays devenu premier producteur de « chanvre bien-être » du continent.
« Tout ce que je peux commander en France, je le fais. En revanche, certains produits ne sont pas disponibles dans l’hexagone en raison de la législation. C’est le cas pour les fleurs de CBD par exemple, produites par les agriculteurs », cite Kevin Paumard. Comme évoqué précédemment, point de flou juridique, le CBD est autorisé en France. Toutefois, il est formellement interdit d’extraire du CBD de la fleur, son extraction étant possible seulement par la tige (fibre de chanvre) ou par ses graines (graines de chanvre), qui en contiennent des quantités infinitésimales. « A l’heure actuelle, les chanvriers n’ont pas le droit de nous vendre les fleurs françaises, donc on est obligés de les acheter en Europe », regrette Kevin Paumard. Les polices travaillent étroitement avec les agriculteurs afin de contrôler les différentes pratiques utilisées pendant la culture de cette plante.
La gamme cosmétique, soin, massage, masque, baumes. Crédit photo: Linda Mansouri
Vertus plutôt qu’allégations thérapeutiques
Les règles sont claires. Utiliser des allégations thérapeutiques dans le discours de vente, écrit ou oral est formellement interdit et passible de poursuite. « On ne peut pas dire que l’huile va soigner telle ou telle maladie. En revanche, on se doit de préciser les vertus : relaxant, apaisant, énumère Kevin Paumard. Il faut savoir que notre corps produit déjà des molécules cannabinoïdes. Avec le stress de la vie quotidienne, on en produit de moins en moins. Cet apport extérieur vient réguler le système. » Loin de faire chanvre à part, les artisans du bien-être apportent ainsi leur molécule à l’édifice.
Informations pratiques : Orange bud CBD Paca shop, 5 place des Cordeliers, Orange. orangebudcbd@gmail.com, 09 86 14 13 04. Page Facebook en cliquant ici.
Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
Burger King installe son 6e restaurant dans le Vaucluse. L’enseigne de restauration rapide a ouvert ses portes le jeudi 12 août dans la zone commerciale du Coudoulet (rue Carignan) à Orange.
« Je suis extrêmement fier d’ouvrir mon 1er restaurant Burger King, notre équipe est impatiente d’accueillir nos nouveaux clients pour démarrer cette nouvelle aventure à leurs cotés », se réjouit Rémy Roigt, directeur du fast-food. 138 places assises en salle, 90 places en terrasse, 8 bornes de commande et un réseau Wi-fi gratuit sont disponibles Pour les enfants, une aire de jeux est aménagée. Le ‘click and collect’ est à retrouver sur l’application Burger king. Une piste drive est également prévue.
L.M.
Orange, Jacques Bompard, ‘J’irai devant la Cour Européenne des droits de l’homme’
La CPME 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises) propose un petit-déjeuner réseau ce mercredi 28 juillet à partir de 9h jusqu’à 10h30, à l’Hôtel Mercure d’Orange 258, route de Caderousse. La rencontre est limitée au premières 50 personnes. Pour une session réussie venez avec vos cartes de visite. Inscription obligatoire auprès de contact@cpme84.org et www.cpme84.com M.H.