22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange

Le Mirage 2000 C RDi, après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, a tiré sa révérence et a quitté la base aérienne 115 d’Orange-Caritat en 2022. L’arrivée du Rafale avait alors été annoncée pour l’été 2024. Le moment tant attendu est arrivé. Les Rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée arriveront ce jeudi 18 juillet.

Ce jeudi 18 juillet dans l’après-midi, une nouvelle unité opérationnelle équipée d’avions de chasse Rafale sera inaugurée par le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général d’armée aérienne Stéphane Mille, sur la base aérienne 115 d’Orange. Créée en 1949 puis dissoute en 1995, la 5e escadre de chasse sera recréée et l’escadron 1/5 Vendée, qui y est rattaché, sera réactivé après 17 ans d’inactivité.

« Leur histoire, indissociable de celle de la BA115, est imprégnée des valeurs fondamentales qui ont guidé ses membres à travers les décennies, forgeant un engagement indéfectible envers la France », affirme le site internet de la BA 115 consacré à cet événement. Les aviateurs et la vingtaine de Rafale de l’escadron de chasse 1/5 Vendée assureront des missions conventionnelles telles que la protection du territoire national, ainsi que l’intervention en temps de crise. 1 900 militaires seront stationnés à la BA 115 dès 2025 pour atteindre 2 100 à l’horizon 2030 lorsqu’un second escadron de chasse Rafale sera activé.

Une modernisation de la base

Pour accueillir les Rafale, la BA 115 a modernisé sa plateforme aéroportuaire. 174M€ ont été investis pour la construction de plusieurs infrastructures dont :

  • un bâtiment de 14 000 m2 regroupant l’escadre et son escadron de soutien technique (ESTA)
  • un bâtiment de 2 319 m2 dédié à la maintenance des réacteurs des Rafale sous l’égide du Service industriel de l’aéronautique (SIAé, dépendant de l’état- major de l’armée de l’Air et de l’Espace) ;
  • la reconstruction et l’agrandissement du bâtiment accueillant les simulateurs de vol Rafale
  • la rénovation des zones d’alerte de la permanence opérationnelle ainsi que de 35 hectares d’aires aéronautiques

23 mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser ces améliorations. D’autres investissements et travaux sont prévus jusqu’en 2026. « Nous avons réussi à tenir des délais très contraints pour une livraison des infrastructures dès cet été, explique Joseph Warnier de Wailly, chef de projet à l’Établissement du service d’infrastructure de la Défense de Lyon. Et ce, grâce à une forte mobilisation des équipes sur le chantier, lequel a été mené tout en maintenant une activité en liaison permanente avec la base aérienne 115. Nous sommes très fiers aujourd’hui, de contribuer à cette montée en puissance de l’Armée de l’Air et de l’Espace, qui plus est, dans un contexte stratégique de réarmement. »

Un plan d’exposition au bruit révisé

Avec l’arrivée du Rafale vient la révision du plan d’exposition au bruit, qui concernes les communes de Camaret-sur-Aigues, Courthézon, Jonquières, Orange, Sérignan-du-Comtat et Uchaux. Ce plan limite les constructions sur un total de 3 300 hectares, majoritairement agricoles et très peu urbanisés, soit 50 % de plus que celui de 1985 précédemment en vigueur.

Malgré les restrictions de construction engendrées par le nouveau plan,  la population a augmenté entre 2008 et 2018 dans les communes concernées (+ 1,2 % par an en moyenne), mis à part à Orange, qui est la seule commune à avoir perdu de la population durant cette période.


Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange

Alors que la promulgation par le président de la République de la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) devrait intervenir imminemment, quel impact aura l’adoption de ce texte pour le Vaucluse ?

Adoptée par le parlement, il y a une quinzaine de jour, la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 devrait, sauf avis contraire du Conseil constitutionnel (ndlr : qui a finalement censuré 11 articles), être promulguée par le président de la République dans les tous prochains jours. Cette LPM prévoit un investissement de 413 milliards d’euros pour les 7 prochaines années. C’est 40% de plus par rapport à la précédente Loi (295 milliards pour 2019-2025). Pour y arriver, l’effort de défense national sera porté à 2% du produit intérieur brut (PIB) entre 2025 et 2027.

La LPM 2024-2030 prévoit l’acquisition de 31 Rafale destinés à la BA 115 d’Orange-Caritat. © N.Tiragallo-Armée de l’air et de l’espace

Répondre aux nouveaux objectifs sécuritaires
Pour 2023, le budget de la défense a été fixé à 43,9 milliards d’euros. Avec la nouvelle LPM, ce budget (le 2e de l’Etat) augmentera de 3,3 milliards en 2024 et 2025, de 3,2 milliards en 2026 et 2027 et de 3,5 milliards en 2028, 2029 et 2030. De quoi atteindre plus de 68 milliards d’euros à l’horizon 2023.
Objectif pour ce budget des armées très largement à la hausse : répondre aux enjeux sécuritaires liés à la nouvelle situation internationale. Oubliée donc la récolte des fruits des dividendes de la paix impulsée après la chute du mur de Berlin. Si certains ont alors prophétisé la fin de l’Histoire, force est de reconnaître que celle-ci est plutôt un éternel recommencement. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine, avec le retour impensable de la guerre en Europe, ainsi que les menaces toujours plus grandissantes de la Chine envers Taïwan sont là pour nous le rappeler cruellement. Jusqu’alors en chute libre, les dépenses militaires mondiales connaissent un rebond considérable depuis le début de l’invasion russe et la prise de conscience qu’un conflit de haute intensité pouvait à nouveau éclater.
C’est dans cette logique que le budget des armées françaises vise désormais à répondre à ces menaces via le renouvellement des matériels existants mais aussi la modernisation de la dissuasion nucléaire, le renforcement du renseignement militaire, les investissements dans les défenses cyber, sol-air, spatiale et maritime, l’objectif de disposer de 105 000 réservistes…

31 Rafale pour la BA 115 et 37 Serval pour le 2e REG
Dans le cadre du renouvellement des matériels, la LPM prévoit donc notamment l’acquisition de 31 Rafale. Les premiers avions devant rejoindre la BA (Base aérienne) 115 d’Orange à partir du troisième trimestre 2024. C’est là, en effet, que sera déployé le futur 5e escadron du biréacteur ‘omnirôle’ de Dassault dont le chantier des infrastructures d’accueil a commencé début 2023. Des travaux (voir vidéo ci-dessous) d’un montant de 180M€ qui vont permettre la construction de nouveaux hangars, d’ateliers, de bureaux et des simulateurs de vol mais aussi d’aménagements des pistes, de voies de roulement, de réseaux souterrains, d’éclairage des balises lumineuses et de parkings avions.
La base vauclusienne a, par ailleurs, déjà fait l’objet de nombreux travaux de modernisation et de réaménagement lors de la Loi de programmation précédente, comme avec l’édification d’un nouveau mess.

Découvrez les futures installations de la BA 115 destinées à accueillir les Rafale de l’Armée de l’air et de l’espace.

Dans le même temps, les 900 hommes du 2e régiment du génie de la Légion à Saint-Christol devraient réceptionner 37 véhicules de combat Serval d’ici 2030. Une remilitarisation du Vaucluse qui fait suite au départ des 800 hommes du 1er Régiment étranger de cavalerie de la Légion à Orange qui avaient rejoint Carpiagne en 2014, le démantèlement du site de missiles nucléaires du Plateau d’Albion à la fin des années 1990 (aujourd’hui reconverti en Laboratoire souterrain à bas bruit) ou bien encore la dissolution du 7e génie des chasseurs alpins en 1993 dont la caserne Chabran abrite désormais la préfecture de Vaucluse et le Crous d’Avignon.

A ce jour, le nombre de militaires s’élève à 2 670 en Vaucluse. Un chiffre qui se monte à 5 799 personnes si l’on intègre les familles. A cela s’ajoute 356 réservistes. Un nombre qui devrait atteindre 700 en 2030.
Cette présence n’est pas sans impact sur la vie économique du département puisque le ministère des Armées verse 98M€ de salaires chaque année. De quoi générer la création de 1078 emplois induits dans les services et les petits commerces de proximité ainsi que 11M€ de paiements directs du ministère des Armées aux 189 entreprises et fournisseurs locaux départementaux.
Dans le même temps, 26 000 ressortissants de l’Office national des combattants et des victimes de guerre sont dénombrés en Vaucluse alors que le département reçoit 189 000€ d’aides de solidarité aux anciens combattants.

352M€ d’investissements
Par ailleurs, sur cette période 2024-2030, la LPM a budgété 352M€ d’investissements pour les infrastructures militaires vauclusiennes dont plus de 120 logements construits ou rénovés. S’ajoute également 62M€ cumulé des achats par les unités militaires locales (prestations d’entretien, services à la personne, réparations…) ainsi que 6,5M€ de dépenses liées au Plan Famille 2 visant à « limiter les impacts des engagements opérationnels et des mutations fréquentes sur la vie personnelle, familiale et professionnelle ».

Eurenco, leader européen des poudres et explosifs, a choisi d’implanter son siège social à Sorgues. © Eurenco

La défense en Vaucluse s’est aussi un secteur industriel qui se renforce à l’image de l’inauguration du nouveau siège social d’Eurenco à Sorgues en mai dernier transféré depuis la région parisienne. Le leader européen des poudres et explosifs, qui fabrique notamment une partie des obus des canons Caesar, marque ainsi son enracinement dans le département où le groupe y emploie près de 400 salariés.
Un attachement qui vient aussi de se traduire par la création d’une nouvelle formation via l’installation d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur de Bourges au sein du Campus de la CCI de Vaucluse à Avignon. Une quarantaine de personnes de la région devrait venir s’y former dès la rentrée prochaine.
Mais l’industrie de la défense ne se limite pas Eurenco puisqu’on dénombre en tout 21 sous-traitants de l’armement dans le Vaucluse. L’ensemble représentant 613 emplois.


Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange

Après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, le célèbre avion à aile delta de Dassault quitte le ciel de Vaucluse.

Emotion et fierté hier sur la base aérienne d’Orange qui avait invité 3 000 personnes, des civils, des militaires, mais aussi 500 enfants des écoles alentour à l’occasion du retrait de service de ces avions de chasse de légende basés dans les hangars depuis 1988.

De tous les combats
Le Mirage C (pour chasse) RDi (pour radar doppler à impulsions) a combattu dans le Golfe Persique, pour l’opération « Daguet » dans les années 90 comme pour « Barkhane » au Sahel dans la dernière décennie, il a aussi été la vedette du film de Gérard Pirès avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac tourné dans le ciel d’Orange en 2005.
Jeudi après-midi, ils étaient tous là, les mécaniciens, les pilotes et les vétérans, leurs amis, leurs familles pour assister aux derniers vols de cet escadron de chasse. Ils se sont remémoré ce qu’était ce fleuron de l’Armée de l’Air, avec un radar embarqué qui permettait de voir et de tirer vers le sol des missiles en volant à Mach 2,2, c’est à dire 2,2 fois la vitesse du son, soit 2 300km/h… Ils étaient tous alignés sur le tarmac de la BA 115, avec des dérives différentes qui arboraient leurs couleurs : le 1er escadron Vendée, l’EC 2/5 Ile de France, l’EC 2/12 Picardie, l’EC 3/5 Comtat Venaissin.

La Paf en invitée vedette
Invitée vedette, la Patrouille de France et ses 8 Alfajets, venus en voisins de la Base de Salon de Provence, siège de l’Ecole de l’Air où naissent tous les « poussins », les futurs « Top Gun ». En formation « losange », « diamant », « tonneau », ils ont fait pendant de longues minutes leurs acrobaties réglées au millimètre, dans un ciel nuageux et incertain, suivis par leur panache de fumigènes tricolores reconnus dans le monde entier. Une chorégraphie de prestige et d’excellence qui fait l’admiration de chacun, et tous les spectateurs applaudissaient leurs passages, conquis par autant de virtuosité et de savoir-faire.

Les Rafale prendront la relève en 2024
Pendant 2 ans, les riverains de la BA 115, à jonquières, Camaret ou Violès, vont pouvoir respirer, sans nuisance sonore puisque le successeur du Mirage 2 000, le Rafale n’arrivera qu’en 2024 … En attendant, les hélicoptères Fennec, basés ici depuis 12 ans, assurent la surveillance du territoire, la police du ciel pour les petits avions de tourisme, les planneurs, les ULM. Ils sont capables de les prendre en chasse et de les neutraliser si, par hasard, leur venait la mauvaise idée de survoler des sites sensibles comme les centrales nucléaires par exemple.


Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange

Ce matin, aux alentours de 10h40, un Mirage 2000 de l’Armée de l’air a décollé en urgence de la Base aérienne (BA) 115 d’Orange afin d’intercepter un avion de tourisme qui prenait la direction de la rade de Toulon. L’aéronef, qui aurait dérobé en Italie juste auparavant, a été rejoint par l’appareil militaire alors qu’il venait de survoler la base aérienne navale, port d’attache de plusieurs bâtiments à propulsion nucléaire de la Marine nationale. Le Mirage 2000 l’a contraint à se dérouter vers l’aérodrome d’Aix-Les Milles où un hélicoptère Fennec appartenant à la permanence opérationnelle de l’Armée de l’air avait aussi été déployé pour mener cette opération d’interception. L’incident a entraîné la fermeture temporaire de l’espace aérien de Nice pendant une trentaine de minute.

N’ayant opposé aucune résistance l’homme, sans papiers d’identité sur lui et en chaussettes, a déclaré être un ressortissants Slovaque de 33 ans.

Selon les informations de nos confrères d’Europe 1 « après l’atterrissage de l’avion de tourisme, les militaires de l’Armée de l’air ont remis le pilote à la police (…). Il a été immédiatement placé en garde à vue. Il s’exprime en anglais et a remis aux policiers une lettre écrite en anglais. »

Régulièrement sollicités pour assurer des missions de police du ciel, les Mirage 2000 de la BA 115 sont tout particulièrement en alerte depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine. Une vigilance qu’il entretienne en permanence comme le rappelle l’exercice mené le 23 février dernier avec l’interception à faible altitude dans le secteur de Pierrelatte d’un avion de tourisme parti de l’aéroport de Lyon-Bron.

L.G.

© Facebook – BA 115

Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange

Selon l’Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur, 3 120 emplois dépendraient de la présence de la Base aérienne 115 (BA 115) d’Orange-Caritat. Ces chiffres confirment l’impact du premier site militaire du département sur l’économie et l’emploi du Haut-Vaucluse.

« La Base aérienne 115 d’Orange emploie 2 030 personnes sur son site, explique l’Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur dans une étude qu’elle vient de publier en partenariat avec le ministère des Armées. La quasi-totalité d’entre elles, soit 1 750 personnes, sont des militaires d’active. 80 civils travaillent également à temps complet sur le site de la base aérienne. S’y ajoutent 200 réservistes présents à temps partiel sur la base. »
Chaque année, 4 500 à 5 000 militaires sont aussi de passage à la BA 115, pour une formation de durée variable, de 1 semaine à 6 mois. En effet, la base aérienne forme des pilotes de chasse et d’hélicoptère ainsi que les commandos parachutistes de l’air et tous les militaires du rang de l’Armée de l’air et de l’espace. Ces stagiaires, logés sur la commune d’Orange durant leur formation, représentent l’équivalent de 500 personnes présentes sur site tout au long de l’année. Au total, entre les militaires, civils, réservistes et stagiaires confondus, 2 530 emplois sont liés directement à la présence de la BA 115, ce qui situe la base dans la moyenne des effectifs des bases aériennes françaises.
La BA 115 est le plus gros employeur de cette zone, loin devant le centre hospitalier d’Orange (800 emplois) et la mairie d’Orange (500 emplois).

10% des emplois de la zone
Si les unités opérationnelles de la BA 115, aussi dénommée capitaine Maurice de Seynes depuis 1989, sont réparties entre la plateforme aéronautique Caritat, qui s’étend sur les communes d’Orange, Jonquières et Camaret-sur-Aigues, et le ‘quartier Geille’ dans le centre-ville de la cité des princes, la zone d’influence s’étend sur près d’une quarantaine de communes situées en Vaucluse (25 communes) mais aussi dans la Drôme (4 communes) et le Gard rhodanien (6 communes).
Dans cette zone, 10% des emplois dépendent de la base aérienne car au-delà des emplois directs sur son site, celle-ci génère sur ce territoire, l’équivalent de 590 autres emplois. Pour l’essentiel, ces emplois sont induits par la consommation quotidienne des familles des salariés de la base aérienne et de ses fournisseurs locaux. La moitié des emplois sont générés dans le secteur marchand, dont le commerce (16%) et la construction (11%). La santé et l’administration publique en concentrent à eux deux près de 42%. Des emplois induits qu’y se concentrent principalement à Orange, Jonquières, Camaret-sur-Aigues et Sérignan-du-Comtat où se trouvent les trois quarts de l’ensemble des emplois indirects et induits générés par l’activité de la base aérienne, soit 450 emplois.
Au final, ce sont au total 3 120 emplois qui dépendent de la base aérienne.

Un important poids démographique aussi
« Si l’on considère les familles des salariés, la population concernée par l’activité de la base aérienne représente l’équivalent de 5 180 personnes dans la zone d’influence, poursuit cette étude menée pour l’Insee par Lucile Jamet et Carole Zampini. Près de la moitié de cette population réside à Orange, soit 2 500 personnes. Environ 380 personnes habitent à Camaret-sur-Aigues, 360 à Jonquières, 290 à Piolenc et 200 à Sérignan-du-Comtat. Comme pour l’emploi, l’influence de la base en termes de population est maximale à Orange où 8,6% de la population communale est concernée par la présence de la base, à Camaret‑sur-Aigues (8,4%), à Sérignan-du-Comtat (7,4%) et à Jonquières (6,6%). A Piolenc et Mornas, la base ‘pèse’ entre 4 et 6% de la population totale. »
Cette présence a également un impact sur les effectifs des établissements scolaires des environs. En effet, 880 enfants âgés de 3 à 17 ans ont au moins un parent employé sur la base aérienne. Ils représentent 3,5% des enfants en âge d’être scolarisés du territoire d’influence. À cela s’ajoutent 160 enfants âgés de moins de 3 ans, susceptibles d’être gardés en crèche. Caractéristique d’une population jeune, 60% des enfants des salariés de la base sont en âge d’être inscrits en école maternelle ou primaire, contre 50% de ceux de la zone d’influence.
L’influence de la base aérienne ne se limite cependant pas à la zone retenue dans cette étude. Des salariés de la BA 115, de même que des salariés travaillant dans les établissements fournisseurs, résident en dehors de cette zone. Ces derniers représentent tout de même 32% des effectifs.

La base aérienne va moderniser ses infrastructures pour accueillir deux escadrons Rafale à partir de l’été 2024 en remplacement de celui de Mirage 2000.

Nombreux liens avec le tissu local
Premier site militaire de Vaucluse, la base entretient donc des liens étroits avec le tissu local. Elle s’investit ainsi auprès des établissements scolaires à travers des initiatives diverses comme les Brevets d’initiation aéronautique, les Classes de défense et de sécurité globales et, plus ponctuellement, des journées portes ouvertes thématiques.
Tout récemment, Orange-Caritat a reçu jeudi 1er juillet les élèves du collège Marie-Pila, du lycée Henri-Fabre et Victor-Hugo de Carpentras, du collège Jean-Giono d’Orange, du collège Saint-Gabriel de Valréas, du lycée Montesquieu de Sorgues et du lycée Vincent de Paul d’Avignon afin d’assister à un vol de nuit au cours duquel des brevets d’initiation aéronautique ont été remis. Le 6 juillet, une convention entre le collège de Sainte-Cécile les Vignes et la base aérienne 115 d’Orange a été signée, avec l’Escadron d’hélicoptères 5/67 Alpilles comme unité marraine.
Mi-juin, la base a aussi organisé son 1er rallye citoyen 2021 au profit d’une centaine d’élèves de différents collèges du Vaucluse.
Par ailleurs, dans le cadre des Journées défense et citoyenneté, cette base inaugurée en 1939 par Edouard Daladier, alors président du conseil et député d’Orange, accueille plus de 8 000 jeunes par an. La base aérienne dispose également d’un musée ouvert au public qui attire environ 5 200 visiteurs par an.

Encore des investissements à venir
Dans le cadre de la loi de programmation militaire 2019-2025, la base aérienne modernise ses infrastructures pour accueillir deux escadrons Rafale à partir de l’été 2024 en remplacement de celui de Mirage 2000 équipant actuellement la BA 115 depuis 1998. La venue du jet de combat omnirôle de Dassault devrait nécessiter des travaux d’aménagement sur les 371 hectares du site et les 2 400 mètres de piste. Ainsi, l’Armée de l’Air et de l’Espace vient de lancer, fin 2020, le chantier de son nouveau mess (8,5M€ d’investissement) qui devrait être opérationnel d’ici la fin du printemps 2022.
Sur cette période, d’importants investissements (plus de 150M€) vont donc conforter la base aérienne dans son environnement local et accroître légèrement son effectif (50 personnes supplémentaires à l’horizon 2024).
Par ailleurs, chaque année, la base commande 6,7M€ (ndlr : chiffre 2017) de matériels, fournitures et prestations de services auprès d’environ 300 établissements dont un tiers d’entreprises locales. Ces besoins nécessaires à son fonctionnement général et l’entretien de ses infrastructures représentent l’équivalent de 35 emplois.
L’Armée de l’Air prépare également l’avenir en tenant compte des contraintes environnementales. En effet, le Service du commissariat des armées (SCA) a acquis quatre Citroën AMI électriques pour une expérimentation menée par le Groupement de soutien de la base de défense Istres-Orange-Salon de Provence. De quoi permettre de répondre aux enjeux de transition énergétique avec un basculement de la moitié de la flotte administrative des armées à une propulsion à faibles émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

D’ici mars 2022, la BA 115 sera dotée d’un nouveau mess d’une superficie de 3 400m2.

Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange

Le 17 février dernier, un avion Rafale B a sectionné trois câbles d’une ligne à moyenne tension lors de son passage durant un vol d’entrainement à très basse altitude (entre 80 et 150 mètres du sol) dans les environs du village du Castellet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Endommagé lors de l’incident, l’appareil de la 4e Escadre de chasse de Saint-Dizier, qui volait en patrouille avec un autre Rafale, a été contraint de se poser en urgence, une dizaine de minutes plus tard, sur la Base aérienne (BA) 115 d’Orange-Caritat.
La chute des câbles a par ailleurs, provoqué un début d’incendie, rapidement maîtrisé par les sapeurs-pompiers locaux, ainsi qu’une coupure de courant de quelques heures pour les 400 habitants du secteur.
L’enquête sur cet incident, qualifié de « rarissime » par l’Armée de l’air & de l’espace, a été confiée à la gendarmerie de l’Air alors que le Bureau enquêtes accidents (BEA) pour la sécurité de l’aéronautique d’Etat devrait aussi certainement se pencher sur cet accident.

Une ligne n’apparaissant pas sur les cartes aéronautiques
Selon la carte aéronautique OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) éditée par l’IGN à l’échelle 1/500 000 pour les vols en VFR (Visual flight rules), la ligne de 20 000 volts coupée ne figurait pas sur le document d’information aérienne. En effet, ce sont les lignes à haute tension de plus de 63 000 volts qui apparaissent dans ce type de document.
Un incident sur lequel revient le youtubeur ‘Até’. Cet ancien pilote de chasse Franco-Canadien de l’Aéronavale, de son vrai nom Pierre-Henri Chuet, propose régulièrement sur le monde de l’aviation et revient parfois sur des incidents aéronautiques.
Dans cette vidéo, il évoque les premières constations suite à cet incident et dévoile des images des dégâts subis par l’avion multi-rôle conçu par le groupe Dassault.
En Vaucluse en 2014, un Mirage 2000-B de la BA 115 s’était écrasé le 4 août entre Viens et les gorges d’Oppedette lors d’un vol d’entrainement. Le crash n’avait fait aucune victime, les deux pilotes – un élève et son instructeur – ayant fort heureusement réussi à s’éjecter avant que l’appareil ne percute une colline et ne s’écrase un peu plus loin.


Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange

La BA (Base aérienne) 115 d’Orange-Caritat va disposer d’un nouveau mess début 2022. L’Armée de l’air a confié la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance technique de ce bâtiment à l’entreprise Spie Batignolles sud-est dans le cadre du plan de renouvellement du parc immobilier du ministère des Armées.

Le futur mess, construit sur un seul niveau, s’étendra sur une surface de 3 400 m². Il comprendra un self-service, une grande salle de restauration commune pour les personnels militaires et civils pour une capacité de 560 usagers, une seconde salle de restauration destinée au commandant et à ses VIP, une grande cuisine, un espace café/loisirs, des bureaux administratifs, des sanitaires et des vestiaires. Ces salles sont réparties en deux espaces qui se distinguent par des différences d’entrées, de hauteur sous plafond et de matériaux employés pour leur construction. Par exemple, la zone de restauration collective sera surélevée et affichera une  hauteur sous plafond de plus de 3m. Le parc de stationnement offrira 50 places, dont une zone réservée aux VIP, et une zone de livraison avec un accès facilité et direct à la cuisine pour le personnel du mess.

Livraison prévue au 1er trimestre 2022
Le chantier va débuter par le dévoiement des réseaux et la réalisation des terrassements généraux du mess construit sur vide sanitaire accessible. La phase de gros œuvre débutera fin janvier ou début février 2021. L’ensemble des travaux du mess s’étalera sur 16 mois pour une livraison prévue au 1er trimestre 2022. L’opération intègre également la création d’une nouvelle piste d’athlétisme, pour remplacer celle située sur la zone destinée à recevoir le nouveau mess, ainsi que la démolition de l’ancien mess. Spie Batignolles sud-est va donc assurer les opérations de déplombage, de désamiantage et de démolition du mess d’origine, jusqu’à ses fondations, devenu vétuste et très consommateurs d’énergie. Ces travaux interviendront entre octobre 2021 et mars 2022. En parallèle, les militaires de la base aérienne pourront s’élancer sur la nouvelle piste d’athlétisme dès le 3e trimestre 2021. L’ensemble de l’opération représente un investissement de 8,5 M€.

Enjeux environnementaux et équipements éco-énergétiques
La BA 115 a été aménagée dans un cadre paysager particulièrement soigné que le cabinet toulonnais Atelier 5 Architectes a souhaité respecter avec la conception de ce mess. L’objectif est d’intégrer au mieux le nouveau bâtiment « en choisissant des matériaux uniformes, en cohérence avec les extérieurs et en intégrant de nouveaux aménagements paysagers. » autour du nouveau mess. Le site est complètement autonome en eau potable grâce à l’aménagement d’un captage vers la nappe phréatique sous le terrain. Cette eau alimente également les villes alentours. Ce captage étant situé à proximité de la future piste d’athlétisme, les membres du groupement ont dû anticiper un certain nombre de processus pour contourner cet équipement, qu’il s’agisse de la circulation des camions, de la réalisation des terrassements et du stationnement des engins.

Par ailleurs, pour s’assurer des futures performances énergétiques du bâtiment, un dispositif de récupération de chaleur sur les équipements produisant du froid sera installé. Il permettra d’alimenter les batteries d’eau chaude. En parallèle, des centrale de traitement de d’air double flux à récupération d’énergie assureront l’introduction d’air neuf et l’extraction de l’air vicié dans les bureaux, les cuisines, les espaces de stockage et la salle de restauration. Pour garantir des consommations optimisées, des sondes de présence permettront de couper le fonctionnement de ces centrales lorsque les salles seront inoccupées. Une pompe à chaleur permettra également d’assurer le confort d’été, en limitant les consommations d’énergie grâce à son fonctionnement axé sur une énergie renouvelable. « L’ensemble de ces installations seront dissimulées derrière un acrotère, toujours dans la perspective de proposer une architecture discrète au cœur de ce site où la nature est très présente », explique Spie Batignolles sud-est. Le marché de performance a été conclu pour une période de 3 ans. C’est la société Axima qui sera en charge de la maintenance technique du mess à partir de la réception des travaux.

Une base implantée depuis 1939
Inaugurée en 1939 par Edouard Daladier, alors président du conseil et député d’Orange, la BA 115 porte également, depuis 1989, le nom du capitaine Maurice de Seynes*. Assurant des missions de police du ciel et d’assistance aux aéronefs pour le Sud de la France la Méditerranée. Elle est équipé des Mirage 2000 de l’escadron de chasse 02.005 ‘Ile-de-France‘, et d’hélicoptères Fennec de l’escadron d’hélicoptères 05.067 ‘Alpilles’. Commandé par le colonel Jordi Vergé, premier officier-mécanicien à ce poste, la base regroupe aussi le centre d’instruction des équipages d’hélicoptères 00.341 ‘Colonel Alexis Santini’ et l’escadron de soutien technique aéronautique 2E.005 ‘Baronnies’. Le site, qui dispose d’une piste de 2 400 mètres de long, regroupe près de 1 500 militaires sur une espace de 371 hectares. Une base site qui devrait accueillir de nouveau avions de chasse avec une vingtaine de Rafale prévu pour prendre le relève des Mirage 2000 à l’horizon 2022/2024.

 

* Cet aviateur, ancien de la France Libre et membre de l’escadrille Normandie-Niemen refusa l’ordre de sauter de son avion en difficulté en y laissant son mécanicien qui ne disposait pas de parachute. Les deux hommes périrent lors de la tentative d’atterrissage. Symbole de l’amitié franco-russe ils furent enterrés ensemble sur ordre de Staline.

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