22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Grand Avignon, Madame Butterfly de retour sur la scène de l’Opéra

Au tournant du xxe siècle, un curieux usage a cours au Japon. Un officier étranger est autorisé à épouser temporairement, le temps de son séjour une geisha, chanteuse et danseuse. Au départ du mari, le contrat prend fin et la femme redevient fille. Sauf que…….ce n’est pas si simple.

De Pierre Loti à Puccini

C’est exactement ce qu’a fait Pierre Loti, notre auteur national de récits de voyages et de romans exotiques, en se mariant avec une Japonaise de dix-huit ans, Kiku-San, le soir-même de son débarquement au port de Nagasaki en 1885. Il raconte cette aventure dans Madame Chrysanthème en 1887. Le livre connaît un succès retentissant. En 1898 Luther Long s’inspire de ce récit qui est adapté au théâtre par David Belasco, dramaturge et directeur de théâtre américain.
En 1904, la création à la Scala de Milan de l’opéra de Giacomo Puccini est par contre sifflée.  L’opéra ne triomphera qu’après que Puccini l’eût révisé 5 fois !

Le drame lyrique en trois actes de Giacomo Puccini  devient un drame humain loin de l’anecdote orientale.

Le Livret de Luigi Illica et de Giuseppe Giacosa d’après John Luther et David Belasco écarte la femme intéressée et matérialiste de Loti et s’émeut de la femme utilisée puis abandonnée. Cio-Cio-San, surnommée Madame Butterfly, campe une geisha digne et amoureuse.

Le metteur en scène Daniel Benoin transpose l’histoire dans le Japon postapocalyptique de 1945.

L’acte 1 s’ouvre sur une maison, une colline, près de Nagasaki. Cela nous plonge d’emblée dans la  zénitude nipponne et la délicatesse incarnée par Cio-san, la femme papillon. Mais les Américains, Nagasaki, ses drames et ses morts nous évoquent aujourd’hui autre chose : la bombe atomique. Nous retrouverons avec plaisir l’ancien chef invité de l’Orchestre Avignon-Provence, Samuel Jean ainsi que le chœur de l’Opéra Grand Avignon.

Vendredi 12 novembre 20h30. Dimanche 14 novembre 14h30. Mardi 16 novembre 20h30. 10 à 75€. Opéra. Place de l’Horloge. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr


Grand Avignon, Madame Butterfly de retour sur la scène de l’Opéra

Dans le cadre de l’opéra Madama Butterfly de Puccini, mis en scène par Daniel Benoin, l’Opéra Grand Avignon recherche des figurants pour des rôles muets :

  • 2 hommes adultes de type caucasien entre 18 et 40 ans, robuste, belle présence, pour interpréter des soldats.
  • 2 hommes de type asiatique entre 18 et 40 ans, pour interpréter des serviteurs.
  • 10 femmes adultes de type asiatique entre 18 et 40 ans, belle présence, pour interpréter la famille de Cio-Cio-San et les femmes du village.

Répétitions et spectacle en novembre

Les répétitions auront lieu du 2 au 10 novembre, après-midi et soir, pour des représentations : vendredi 12 novembre, dimanche 14 novembre et mardi 16 novembre 2021 à l’Opéra Grand Avignon, place de l’Horloge à Avignon.

Pour postuler

Envoyer un mail à  avant le 20 septembre avec 2 photos couleurs sans filtre (portrait et en pied)

Nom, prénom, adresse, taille, âge, téléphone et mail, mensurations (taille S, M, L, XL…)

Le casting aura lieu le samedi 9 octobre à 10h30 dans le Grand Foyer de l’Opéra, place de l’Horloge, à Avignon.


Grand Avignon, Madame Butterfly de retour sur la scène de l’Opéra

Les plus chanceux verront le tenor ce samedi dans le rôle de Samson aux Chorégies d’Orange. Pour les autres, il faudra se contenter de la diffusion par France Télévisions de la générale programmée le vendredi 16 juillet à 22h10 sur France 5.

On ne l’avait plus revu au Théâtre Antique depuis août 2015, à l’issue du ‘Trouvère’. Lui, le tenor le plus populaire du lyrique venu si souvent à Orange, dans ‘Traviata’ en 1993, ‘Rigoletto’ en 95, ‘Le Requiem’ de Verdi en 2001, ‘Roméo & Juilette’ de Gounod (2002), ‘La Bohème’ (2005), ‘Aïda’ (2006), à nouveau ‘Le Trouvère’ (2007), ‘Faust’ (2008), ‘Cavalleria rusticana’ & ‘Pagliacci’ (2009), ‘Tosca’ (2010), ‘Turandot’ (2012), ‘Otello’ (2014).

Placido Domingo en 1978
Avec ce ‘Samson et Dalila’ il est la star de l’opéra de Camille Saint-Saëns (mort il y a tout juste un siècle, en 1921) joué pour la dernière fois aux Chorégies en 1978 avec Placido Domingo. Dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda, avec une centaine de choristes, les 83 musiciens du Philharmonique de Radio France dirigés par Yves Abel et la vingtaine de danseurs des Ballets de l’Opéra Grand Avignon et de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole. En haut de l’affiche avec Roberto Alagna, la contralto Marie-Nicole Lemieux qui interprètera Dalila. La cantatrice qui adore le fameux ‘Mur d’Orange’ : « C’est un lieu unique, magique qui me remplit d’émotions indescriptibles. J’ai chanté ici la ‘IXème Symphonie’ de Beethoven en 2005 sous la direction de Kurt Masur. Il ne faut pas une grande voix pour Orange mais une voix lumineuse comme un rayon laser. »

Enthousiasme général
‘Samson & Dalila’ dont la générale a eu lieu mercredi soir a littéralement soulevé l’enthousiasme des 4 000 spectateurs massés dans les gradins, soit la moitié de la contenance habituelle, jauge sanitaire oblige.
De retour aux Chorégies pour la 16efois, Roberto Alagna qui a déjà chanté ‘Samson’ pendant 3 ans au Metropolitan de New-York et à l’Opéra de Paris le reconnaît : « Il n’y a jamais de rôle facile pour un ténor. Ce personnage est intense et demande beaucoup d’émotion, la tessiture est ample et chanter en plein air avec parfois du mistral exige le meilleur » et Robert a fait preuve d’une immense générosité dans sa prestation. Il a reçu une véritable ovation mercredi à l’issue de la générale avec de longs applaudissements qui lui ont fait au chaud au coeur. Au point qu’avant de rentrer dans sa loge, il a fait nombre de ‘cheks’ aux spectateurs ébahis d’une telle proximité.

Pour ceux qui ne pourront pas assister à l’unique représentation de ‘Samson & Dalila’ ce samedi à 20h45 France Télévisions a capté la générale et la diffusera le 16 juillet sur France 5. Sinon, Roberto Alagna participera le 24 juillet, toujours aux Chorégies à une ‘Nuit verdienne’ avec le baryton Ludovic Tézier et la basse russe Ildar Abdrazakov.

© Philippe Gromelle Orange

Grand Avignon, Madame Butterfly de retour sur la scène de l’Opéra

« Résiste » chantait France Gall… « Résistons » lui ont répondu, samedi après-midi, les acteurs culturels, les élus et le public d’Avignon par une manifestation d’environ 300 personnes sur l’emblématique place du palais des papes, à quelques mètres de la fameuse cour d’honneur où ont résonné les voix de Maria Casarès, Jeanne Moreau, Philippe Noiret ou Gérard Philipe.

« La peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Citant l’auteur antillais Edouard Glissant, Greg Germain, ancien président du festival Off, martèle : « ‘La culture est de haute nécessité dans la vie des hommes’. Avignon a été en 2000 et reste aujourd’hui la capitale de la culture. Je suis là pour transmettre le message à tous mes frères créateurs d’Outre-Mer, les artistes, les intermittents. » Et d’ajouter : « Partout ailleurs qu’en France, les théâtres sont ouverts et il n’y a eu aucun cluster. En Espagne, au Portugal, au Monténégro, en Serbie, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Ici la peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Le tout nouveau président du Off, Sébastien Benedetto enchaîne : « Ici, on n’a pas peur, notre destin d’artiste c’est de jouer. On n’est ni aveugle, ni inconscient, ni irresponsable. On prend notre mal en patience malgré l’arbitraire. J’espère juste qu’avec notre ministre, Roselyne Bachelot, qui se bat comme une lionne, nous obtiendrons satisfaction pour que l’édition 2021 du festival d’Avignon ait lieu en respectant rigoureusement les gestes barrières, l’aération des salles et surtout le sens de circulation du public. »

Gérard Gélas, le patriarche du Théâtre du Chêne Noir insiste « La peur est le pire des poisons, elle est destructrice. Ici, à Avignon, le cœur de la culture bat toute l’année, pas seulement l’été, pendant le festival. Avec ce confinement nous sommes séparés, sinistrés alors que les trains et les métros sont bondés, allez comprendre… Le théâtre est un lieu de vie, d’échanges indispensables. »

« Nous demandons, comme ailleurs en Europe, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas… »

« Nous voulons réaffirmer que la culture est vitale, essentielle à nos vies, à notre équilibre. Elle ouvre nos esprits, elle nourrit nos pensées, elle favorise les rencontres et les découvertes. Sans culture, il n’y a ni liberté ni émancipation » ajoute Cécile Helle. La maire d’Avignon poursuit : « pendant que les supermarchés et lieux de culte sont ouverts, les cinémas, théâtres, salles de spectacle et musées sont toujours fermés. Quelle est cette France à deux vitesses ? La ville d’Avignon se doit d’incarner cette résistance. Nous vous appelons pour que la culture rayonne pleinement et que tous, créateurs, auteurs, musiciens, danseurs, techniciens, producteurs et diffuseurs puissent à nouveau exprimer leurs talents. » Elle conclut : « nous demandons, comme ailleurs en Europe, solennellement, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas dans le respect absolu des préconisations sanitaires… »

Pour traduire cette volonté farouche de jouer malgré tout, la 13e édition de ‘Fest’Hiver’ le festival de théâtre des scènes permanentes d’Avignon (Balcon, Carmes, Chêne Noir, Chien qui fume, Halles, Transversal) se déroulera du 22 janvier au 3 février chez vous, sur You Tube.


Grand Avignon, Madame Butterfly de retour sur la scène de l’Opéra

Avignon tourisme décline la manifestation nationale ‘Tous à l’Opéra’ ce dimanche 25 octobre au Palais des papes. A cette occasion, tout au long de la journée, les artistes du ballet et du chœur et la Maîtrise des enfants investiront le monument pour des impromptus, des animations chorégraphiques et musicales à découvrir au gré des salles.

Airs populaires, chorégraphies
Des airs populaires, du chant a capella, des chorégraphies sur des airs de Beethoven, c’est tout une déambulation festive et pleine de fraîcheur,  parsemée de surprises, dans l’esprit de la manifestation ‘Tous à l’Opéra’ que se déroulera cette journée de découverte puisque c’est pour inciter le grand public à franchir plus largement les portes des maisons lyriques et rendre cet art accessible à tous que l’idée a été proposée par la Rof (Réunion des Opéras de France et le World Opéra day. Karine Deshayes, mezzo-soprano est d’ailleurs la marraine de cette 14e édition soutenue par 22 opéras de France.

Et aussi à l’Opéra confluences
La manifestation sera aussi  fêtée par l’Opéra du Grand Avignon samedi 24 octobre en Courtine à l’Opéra Confluences au gré de visites d’ateliers (sur réservation), répétitions, rencontres avec les artistes, des animations.

Le Palais des papes
Le Palais des papes est actuellement ouvert de 10h à 17h (fermeture des caisses une heure avant), les visites se font sur créneau horaire à réserver sur www.avignon-tourisme.com et au 04 32 74 32 74 ou sur place aux caisses selon les disponibilités restantes. Les visites du Palais sont gratuites le dimanche  pour les avignonnais sur présentation d’un justificatif. Tarif en vigueur pour les autres visiteurs.

Toutes les informations sur : www.operagrandavignon.fr

https://echodumardi.com/tag/opera/page/4/   1/1