Ôkhra célèbre 30 années au service du territoire du Pays d’Apt
L’écomusée Ôkhra, ancienne usine d’ocre, situé à Roussillon, fête cette année ses 30 ans. Un anniversaire qui sera célébré du vendredi 21 au dimanche 23 juin, à l’occasion des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins (JPPM). Au programme : des expositions, des randonnées à vélo, et de nombreux ateliers.
L’usine d’ocre Camille Mathieu, située à Roussillon, a été laissée à l’abandon dans les années 1950. Le Pays d’Apt ayant une forte histoire avec l’industrie de l’ocre, il n’était pas question de détruire ce bijou historique et culturelle. Ainsi, après de nombreuses années de réflexions sur l’avenir de ce bâtiment, en 1994 est née l’association Ôkhra, qui est par la suite devenue une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) et qui avait pour objectif la rédaction du projet, sa vocation et son lien entre économie et culture.
L’usine Camille Mathieu est donc devenue le Conservatoire des ocres et de la couleur. « Quand on est arrivé à 30 ans, il n’y avait pas vraiment de structuration autour l’ocre naturelle », explique Mathieu Barrois, directeur général d’Ôkhra. Ce n’est qu’en 2020 que le lieu est devenu l’écomusée de l’ocre qu’on connait aujourd’hui, un lieu d’histoire et de découvertes, qui est aujourd’hui complémentaire des Mines de Bruoux à Gargas, du sentier des ocres à Roussillon, et du Colorado provençal à Rustrel.
Un écomusée qui traite des sujets contemporains
Aujourd’hui, si l’écomusée reste centré sur l’ocre et son histoire, il aborde également des sujets plus contemporains tels que le réchauffement climatique, ses conséquences sur la faune, la flore, et les écosystèmes, et bien d’autres. « Ce qui nous anime, c’est de voir comment à partir d’un petit sujet qu’est l’ocre, on peut ouvrir largement à d’autres thématiques qui sont davantage contemporaines », ajoute Mathieu.
Ainsi, pour ses 30 ans, Ôkhra a décidé de s’intéresser plutôt à l’eau. La SCIC célèbrera cet anniversaire sur trois jours lors des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins qui auront lieu du 21 au 23 juin et qui seront sur le thème ‘L’eau, utile à tous’. « Quand on pense moulins, on pense soit aux moulins à vent, soit aux moulins à eau, mais nous, on a des moulins à couleur, on a quatre moulins à ocre, ce pourquoi il était intéressant d’organiser l’anniversaire pendant les JPPM », développe Mathieu Barrois.
Le programme pour les 30 ans
Durant les trois jours, de 10h à 13h et de 14h à 18h, le public pourra profiter de deux expositions du Parc naturel régional du Luberon sur le thème de l’eau : l’enquête photographique ‘Regards et Paroles sur le Calavon-Coulon’ et le stand interactif ‘Économisons l’eau, chaque goutte compte’. Une troisième exposition photographique, ‘Couleur-lumière-chaleur’, sera présentée par le Club Photo de Saignon.
Le samedi 22 juin, une randonnée à vélo VTC ‘De l’eau en vélo de Roussillon à Gargas’ sera organisée de 9h30 à 12h. Pour 5€, les participants pourront partir, avec la guide Corinne Mangeot, à la recherche des norias, qui permettaient d’alimenter en eau les lavages d’ocres.
Les samedi 22 et dimanche 23 juin, de nombreux ateliers seront proposés au public pour 5€ chacun. Une visite guidée ‘L’eau à l’usine Mathieu’ aura lieu à 11h, 14h30 et 16h, pour apprendre les usages de l’eau dans l’ancienne usine. De 10h30 à 12h30, le public pourra laver les sables ocreux et fabriquer de l’ocre, puis broyer dans le moulin à couleur afin d’en fabriquer un échantillon. De 14h30 à 16h, Ôkhra proposera l’atelier ‘De l’eau à la peinture et pourquoi la peinture à l’eau, ça n’existe pas ?’ avec fabrication d’aquarelle, broyage de pigments à l’eau et réalisation de peinture avec la plasticienne Muriel Harlaut. De 16h15 à 17h45, l’atelier ‘De l’eau à l’encre’ permettra la fabrication d’encre végétale à partir de noix de galle, bois de campêche, gaude, etc.
Le dimanche 23 juin, un grand pique-nique ‘De l’eau à la bouche’ sera organisé à partir de 13h. L’occasion idéale de déguster des produits du terroir, d’échanger de recettes et des souvenirs culinaires.
Informations et réservation au 04 90 05 66 69 ou par mail à l’adresse info@okhra.com Du vendredi 21 au dimanche 23 juin. Écomusée de l’ocre. 570 Route d’Apt. Roussillon.
Ôkhra célèbre 30 années au service du territoire du Pays d’Apt
Le Centre de la Couleur de Roussillon, c’est un projet imaginé il y a une trentaine d’années, qui aujourd’hui prend de plus en plus forme et qui devrait voir le jour d’ici deux ans.
Les teintes de rouge, orange et jaune envahissent les pupilles de ceux qui s’y rendent. Roussillon attire de nombreux touristes et locaux chaque année, que ce soit pour son village, son sentier des ocres, ou encore son écomusée Ôkhra. Aujourd’hui, l’objectif est de relier ces trois derniers grâce à un projet d’envergure : le Centre de la Couleur de Roussillon.
Fraîchement créé, le site internet haut en couleurs présente un double enjeu. Premièrement, il était primordial pour l’OCCR d’assurer une représentation sur internet et une communication. C’est le meilleur moyen de faire connaître le projet du Centre de la Couleur de Roussillon et d’attirer des nouveaux membres qui souhaiteraient participer à l’épanouissement de ce projet et ainsi, au rayonnement du village de Roussillon aux niveaux national et international.
Si la partie explicative du projet est accessible à tous sur le site internet, mais aussi sur les réseaux sociaux de l’organisation, certaines fonctionnalités sont quant à elles réservées aux membres. Ces derniers ont accès à des informations sur l’avancement du projet, à des réunions ou encore des événements organisés autour de ce dernier. Tout personne, physique ou morale, peut devenir membre et ainsi participer à la création du Centre de la couleur. 100% des fonds récoltés lors des adhésions sont utilisés pour le financement du Centre. Faciliter l’adhésion des membres et fédérer des personnes de plus loin, ce sont deux objectifs qui sont également portés par l’OCCR à travers ce nouveau site.
Un lieu, six axes fondamentaux
Si Ôkhra possède déjà une volonté de partager la passion de l’ocre et de la couleur, le Centre de la Couleur, lui, continuera dans cette direction mais avec une plus grosse envergure. Pour ce faire, le lieu rassemblera six éléments essentiels au rayonnement du village de Roussillon, du Parc Naturel Régional du Luberon, et plus largement du département de Vaucluse :
Le patrimoine et l’histoire, avec la création d’une salle immersive afin de transmettre l’histoire du village et le patrimoine ocrier.
L’art, avec des salles prévues pour des expositions thématiques autour de la Provence, qui a déjà inspiré de nombreux artistes de renom dans le passé.
Les sciences, la couleur ocrée à travers des explications scientifiques au sein d’une salle d’exposition qui, elle, sera permanente, interactive et pédagogique.
L’environnement, avec un projet de jardin des couleurs au sein du parc de l’actuel Ôkhra et la mise en place de potagers pédagogiques afin d’en apprendre davantage sur la biodiversité locale.
Le côté ludique, avec des événements divertissants, des cinémas en plein air, des color runs, des jeux d’eau et de lumière.
Le spectacle vivant, avec la création d’un théâtre de verdure, une salle à la fois ouverte et fermée qui pourra être exploitée en hiver comme en été, dans un département où le théâtre est déjà bien ancré.
Un nouveau souffle pour l’attractivité touristique
Le sentier des ocres, l’écomusée et le cœur du village de Roussillon attirent des millions de visiteurs chaque année. Aujourd’hui, il est primordial de penser à leur préservation, notamment à celle du sentier des ocres, et donc de mieux gérer les flux touristiques. C’est dans cet objectif-là que s’inscrit le futur Centre de la couleur, qui devrait ouvrir ses portes en 2024.
D’un côté, ce centre culturel et son organisation permettraient un rayonnement plus vaste du territoire roussillonnais, notamment grâce à son activité qui sera en marche toute l’année et qui sera destinée à tous. « Dans l’un des départements les plus pauvres de France, avec une disparité économique importante, j’aimerais que la culture soit accessible à tous, nous avait confié Alex Berger il y a quelques mois. Je veux briser ce plafond de verre et donner envie à tous les publics de s’approprier leur espace. » D’un autre côté, le projet du Centre de la Couleur de Roussillon inclut un plan de gestion de flux avec la municipalité et les différents acteurs locaux.
Ôkhra célèbre 30 années au service du territoire du Pays d’Apt
Du ‘Bureau des légendes’ aux ocres de Roussillon. Alex Berger, fraîchement élu président d’Ôkhra, nous plonge dans son histoire et nous conte le ‘Centre de la couleur de Roussillon’, nouveau challenge dans la carrière du maestro de l’audiovisuel.
« J’ai vécu des expériences gratifiantes toute ma vie. Je veux rendre toute cette énergie positive que j’ai reçue », ainsi se résume l’état d’esprit du virtuose du petit écran, niché dans le plus important gisement d’ocre d’Europe. En tenue d’apparat orange fluo estampillée ‘Comité communal contre les feux de forêts Roussillon’, Alex Berger nous reçoit à l’écomusée Ôkhra. Authenticité, imitations théâtrales et vitalité contagieuse. Le producteur de la série française la plus exportée au monde patrouille avec 15 membres pour éviter qu’un brasier ardent ne ternisse cette Provence qui l’éblouit chaque jour.
Producteur et entrepreneur, Alex Berger est avant tout créateur d’émotion. Le natif de Philadelphie dessine des ‘mindmap’, visualise, apporte « sa focale » mais surtout, crée du lien et rassemble autour de la table. Le sénateur Jean-Baptiste Blanc nous glissera à l’oreille lors d’un événement : « c’est exactement ce genre de vision dont le Vaucluse a besoin. »
Dans cette Provence « bénie des Dieux », celui qui a réinventé les codes de la production audiovisuelle française souhaite conjuguer sa créativité aux multiples compétences des fondateurs du Conservatoire des ocres : Barbara et Mathieu Barrois. Objectifs ? Proposer de nouvelles offres pour élargir le concept touristique et développer la fréquentation toute l’année. 100 ans après la construction de l’usine d’ocre et 25 ans après sa renaissance en centre culturel, la muse Ôkhra ne cesse d’inspirer les passions.
Retour en arrière. 10 bougies, premier périple en provenance de Philadelphie. La mère est française, le père américain, tous deux industriels dans les Vosges. « J’arrivais des Etats-Unis, j’étais ignare et je ne parlais pas très bien le français », se rappelle-t-il. Très vite, le grand-père l’embarque dans un voyage du soleil, il contemple alors sa frimousse émerveillée par la Provence de Giono. Longue traversée sur la Nationale 7, les paysages romanesques défilent, les fragrances enivrent. « C’était magique, je suis môme, j’entends les cigales, je découvre cette lumière unique et intense. J’y suis toujours très sensible », souligne le producteur. Sur la route, le grand-père lui confie une mission : « ouvre l’œil et cherche les vitres peintes sur les façades des bâtiments. » Le jeune Alex termine ses études en Pennsylvanie et revient aussitôt en France. Il fera des allers-retours toute sa vie.
Vient un jour la rencontre avec sa dulcinée, brillante autrice et conférencière en la personne de Florence Servan-Schreiber. « J’ai rencontré ma femme née à Paris sur la plage à Malibu. J’ai l’impression que le scénario était écrit… », se remémore-t-il. Madame faisait ses études, monsieur lançait une première société de production à Los Angeles au côté de Benjamin de Rothschild. L’évidence au premier regard. A l’époque, le beau-père, Jean-Louis Servan-Schreiber, est membre du conseil municipal de Roussillon. « J’ai épousé Florence sur la place du village en 1989, mon beau-père nous a mariés », certaines pages du livre ne souffrent ni du temps, ni des failles de la mémoire.
Une première mission lui est alors confiée : travailler sur un concept pour rendre ses lettres de noblesse à la vieille ruine de l’usine Mathieu. Alex Berger proposera ironiquement : « On va faire le centre mondial de la couleur ! » Voilà qu’il retrousse les manches et armé de son bâton de pèlerin tape aux portes des financeurs et de ses confrères de Canal+. Des fonds sont réunis dans la besace pour impulser le projet. Pour diverses raisons, ce dernier ne voit pas le jour, au grand dam du chef d’orchestre. « A l’époque, je me suis promis de ne plus jamais y remettre les pieds ! », ne jamais dire jamais.
Un potentiel inouï
Ce sont finalement Mathieu Barrois et Gisèle Bonnelly (maire de Roussillon) qui rappelleront le producteur à son destin immuable. D’autres élus suivront pour convoquer son souffle de modernité. Los Angeles, New York, Hong Kong, le Franco-Américain ne cesse de multiplier les éloges sur son village. « C’est un lieu magique qui initie au métier de l’ocre, au pigment naturel, à l’origine de la couleur, à peine à un peu plus d’un kilomètre du centre du village ! », juge Alex Berger qui s’incline devant le travail extraordinaire réalisé depuis 25 ans et entend s’inscrire dans la continuité du projet en élargissant son spectre.
Selon Alex Berger, Ôkhra doit se positionner à l’intérieur d’un triangle composé du village de Roussillon, du sentier des ocres et du musée Ôkhra. Toute une stratégie touristique et économique est à imaginer pour insérer un projet culturel au sein même de ce triptyque. Et surtout, rendre le site plus intégré au village, inclure tous les Roussillonnais, offrir une autre dimension au pays d’ocre dont Roussillon sert de porte d’entrée.
Alex Berger en habit de lumière. DR
Le prisme d’attaque est trouvé : créer un ‘branding’ autour de ce site inédit en France. « Je fabrique des marques à engagement émotionnel, c’est mon métier. Je veux que le Luberon soit le lieu privilégié par les familles pour élever leurs enfants, s’enrichir de la culture et être épanoui », projette le producteur. A l’instar de la série ‘Le Bureau des légendes’, les visiteurs doivent se souvenir de l’expérience, s’émerveiller du bassin d’ocre comme on se délecte d’un épisode. Petit aparté croustillant, c’est dans un bureau loué à Roussillon, en face du marchand de journaux, près du maraîcher et de la pharmacie, qu’Alex Berger a lancé la saison 5 de la série… « Par zoom, merci Vaucluse numérique ! », ponctue le magnat du petit écran.
Place au ‘Méga brainstorming’
Pendant 5 mois, les échanges se multiplient. Un ballet de réunions prend vie, les téléphones sonnent et les idées fusent. « Je suis très visuel, je fais des mindmap. Où se situe le centre, comment gravitent les parties prenantes, quelles sont les principales articulations ? Et surtout, comment imaginer le tourisme Roussillonais dans les décennies à venir. C’est le processus que nous avons inventé pour TOP (The Oligarchs Productions, sa société de production. Ndlr.) », explique Alex Berger. Une commission de 30 personnes menée par Alain Devaux, conseiller municipal, collecte alors toutes les archives d’hier à aujourd’hui et chaque membre planche sur un thème précis. Les résultats de cette gamberge intellectuelle tombent, le nom résonne pour la première fois dans la pièce : le ‘Centre de la couleur de Roussillon’ vient de naître.
Ce fameux centre gravite autour de six domaines. Le premier ? L’histoire et la mémoire de Roussillon. Expliquer comment l’exploitation de cette matière première a changé la physionomie et l’économie d’un village agricole. Pour ce faire, une salle avec une technologie immersive initiera un voyage temporel pour se plonger dans ce patrimoine ocrier. Domaine numéro deux : la science. Quelle est l’origine de la couleur, du pigment, de la lumière, de la vie ? « Nous allons travailler avec le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie pour apprendre ou approfondir ce qu’est la lumière et la couleur… Tout en restant ludique et interactif », explique-t-il. Domaine numéro trois : l’utilisation du pigment dans l’art. Van Gogh, Cezanne, nombreux sont les virtuoses à avoir interprété la lumière qui inonde la Provence.
« Il faut impulser une expérience muséographique, créer un lieu d’exposition digne de ce nom pour rassembler les œuvres majeurs qui expliquent le pigment et la force de la couleur. J’adorerais pouvoir solliciter l’incroyable talent de la Maison Blachère par exemple, dont le génie de la mise en lumière rayonne partout dans le monde depuis Apt, appelle-t-il de ses vœux. La mise en scène de l’exposition ‘Re-création‘ est extrêmement forte. Nous pouvons aussi imaginer comment la lustrerie Mathieu peut élever le ‘Centre de la couleur’ avec la matière… » Quatrième domaine : celui de l’humain et du spectacle vivant. « Être dans le village où Samuel Beckett a été réfugié et qui l’a inspiré pour en ‘En attendant Godot’. Nous avons quelque chose à raconter », poursuit-il.
Domaine numéro cinq : l’environnement. Intégrer le ‘Centre de la couleur’ dans une volonté de sensibilisation et d’action au côté du Parc naturel du Luberon. L’équipe a déjà commencé à réfléchir sur des parcours d’essence de couleur avec un côté interactif. Le chantier d’aménagement a débuté sous l’impulsion du Conseil municipal, imaginé par Cédric Lefebvre. Sixième et dernier volet : l’aspect ludique du centre. Comment divertir la famille tout en améliorant le bien-être ? Des espaces de jeu avec des fontaines de couleurs et de fraîcheur sont par exemple envisagées.
Encourager la fréquentation à l’année
Au-delà du festival incontournable d’Avignon, Alex Berger veut étendre l’espace culturel et multiplier les points d’entrée du département. « Dans le 5e département le plus pauvre de France, avec une disparité économique importante, j’aimerais que la culture soit accessible à tous. Je veux briser ce plafond de verre et donner envie à tous les publics de s’approprier leur espace », ambitionne Alex Berger. Le producteur souhaite impulser une dynamique de fréquentation sur toute l’année, pas seulement en période estivale.
« Il faut encourager la sédentarité des visiteurs et leur donner envie de s’installer ici », fort de ces anciennes expériences à la Grotte Chauvet ou au musée du Louvre, Alex Berger table sur une gestion intelligente des flux concernant les 400 à 700 000 visiteurs par an à Roussillon. Les visiteurs doivent intégrer le ‘Centre de la couleur de Roussillon’ dans leur itinéraire touristique en vue d’enrichir leur expérience. L’objectif est de rendre l’offre plus pérenne, attractive, car unique au monde et complémentaire à ce qui existe déjà dans la région.
Le producteur-concepteur écoute, échange, questionne Gisèle Bonnelly et son équipe. Dominique Santoni, Jean-Baptiste Blanc, la préfecture, les agences de développement, les représentants du territoire, les Vauclusiens et les maires concernés, tous prennent part à la réflexion. « Ces élus sont confrontés à de vrais enjeux en matière d’attractivité. Dominique Santoni est une femme qui ose car elle a une vision, elle connaît parfaitement ses dossiers. Je suis impressionné quand je vois Gisèle Bonnelly et sa façon de gérer Roussillon. Qu’on le veuille ou non, une commune est une entreprise, avec des règles différentes puisque tournées vers l’intérêt général. C’est tellement complexe et intéressant à la fois », explique celui qui s’était investi au côté de l’édile lors des campagnes municipales.
« Je me sens de plus en plus Roussillonnais, j’y vis majoritairement dans la semaine et je suis interpellé par la politique locale. On a besoin de trouver des solutions ambitieuses et concrètes », poursuit le producteur. Sa croisade ? Apporter son œil extérieur, « accélérer les particules », impulser une réelle stratégie touristique autour de la marque ‘Roussillon’ pour les années à venir. « Nous vivons grâce au tourisme mais nous devons rester authentiques, ne pas perdre notre identité provençale tout en sublimant notre environnement », insiste-t-il.
De gauche à droite : Jean Aillaud (1er adjoint à la ville d’Apt), Dominique Santoni (présidente du Conseil départemental), Alex Berger (Président d’Ôkhra), Véronique Arnaud-Deloy (maire d’Apt)
Chevalier des Arts et des Lettres
Une jolie consécration : être fait chevalier des Arts et des Lettres par le sénateur Jean-Baptiste Blanc, au côté d’Omar Sy, longue amitié de 25 ans. « Figurez-vous que je n’étais absolument pas au courant. J’ai reçu un email de l’ambassade de France à Washington. Puis un deuxième provenant d’un consulat des Etats-Unis me disant « très belle nomination, bravo ! ». Intrigué, je défile le journal officiel et je vois mon nom… »
« Être décoré en présence de ma famille, des gens que j’aime, à Roussillon, c’était bouleversant, un honneur. Quand j’ai vu Omar au fond, j’étais extrêmement content. C’est vraiment quelqu’un que j’estime, il rayonne et a su rester humble. Comme pas mal de personnes que j’ai eu la chance de côtoyer dans ma vie… » Et d’ajouter : « Quelle grâce absolue d’avoir une idée originale et de la voir se matérialiser, j’ai une reconnaissance planétaire. Quelle gratitude d’avoir toujours choisi mes combats par rapport à ce qui me faisait vraiment du bien. Ce qui me faisait kiffer. »
Omar Sy a rendu une visite surprise à son ami Alex Berger lors de sa décoration à Roussillon. Crédit photo: DR
Dernière anecdote destinée aux pessimistes, qui las des obstacles, finissent par renoncer. « Quand j’étais môme, j’étais au centre aéré et mon moniteur qui faisait l’Ecole de l’Air nous racontait… A 12 ans dans les Vosges, je voulais absolument devenir pilote de chasse, mais je n’ai jamais pu, je portais des lunettes », se remémore-t-il. Le 9 décembre prochain, Alex Berger recevra ses insignes de Colonel de l’Armée de l’Air et de l’Espace dans la réserve civile de ce corps prestigieux.