22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Nausicaá : locomotive de l’attractivité de la Côte d’Opale

Si Nausicaá endosse le statut de plus grand aquarium d’Europe depuis 2018, son directeur général Christophe Sirugue, préfère lui insister sur le rôle d’aquarium à mission. Mastodonte de l’attractivité du littoral boulonnais, Nausicaá veut continuer avant tout de sensibiliser à la préservation des océans et des espèces.

La saison estivale 2023 démarre tambour battant pour Nausicaá. « Les 15 premiers jours de juillet suivent une très bonne tendance. On compte entre 5 000 à 6000 visiteurs de plus qu’en 2022 à la même période » indique Christophe Sirugue à la tête du navire depuis 2021. L’année 2023 avait déjà démarré sur les chapeaux de roue avec une fréquentation « en très forte hausse en février et mai ». Le Centre de la Mer accueille 850 000 visiteurs en moyenne par an – dont 110 000 scolaires – ce qui représente 97% des ressources de Nausicaà. « Une bonne fréquentation est synonyme d’une bonne incidence sur notre chiffre d’affaires (25,5 M€ en 2022, ndlr) » glisse le directeur. Parmi les clients, on compte 70% de Français et 30% d’internationaux. On retrouve en tête les Belges (70%), suivis des Allemands, des Néerlandais et des Anglais qui reviennent progressivement (6% contre 13% avant le Brexit).

« 40% sont des revisiteurs »

Si Nausicaà attire chaque année de nouveaux touristes, l’aquarium parvient surtout à fidéliser sa clientèle. « 40% des visiteurs sont des revisiteurs, ce qui est énorme » affiche fièrement Christophe Sirugue. Pour y parvenir, Nausicaá mise énormément sur les nouveautés. Lancée en 2022, l’expérience « Grand Large » en réalité augmentée, a été un véritable succès. « Il fallait trouver quelque chose suffisamment original et puissant pour maintenir notre attractivité, Grand Large nous a offert une surface médiatique extraordinaire ainsi qu’une belle fréquentation ». Cet été, le dernier programme « Dans les pas d’un soigneur » offre la possibilité aux visiteurs d’assister un soigneur pendant 4h. Si Nausicaá apporte chaque année des nouveautés, cela s’explique par la mise en place du programme pluriannuel d’investissement à hauteur d’1M€ en moyenne par an. « Nous investissons chaque année pour amplifier le message qui est le nôtre : Nous sommes un aquarium à missions qui a l’ambition de mobiliser, d’informer, de sensibiliser l’ensemble de nos visiteurs à la préservation des océans, des espèces et aux conséquences du réchauffement climatique ».

Christophe Sirugue, directeur général de Nausicaá © Lena Heleta – La Gazette Nord Pas-de-Calais

En octobre prochain est prévue l’ouverture d’un espace spécifique de 700 m² dédié au jeune public et aux parents. L’espace Abysse sera également amélioré avec l’introduction de vivants pour permettre d’expliquer quelles sont les espèces des grandes profondeurs. L’espace tropical, qui a fait l’objet d’une lourde rénovation, ouvrira de nouveau en 2025. La première réception des travaux d’extension côté plage pour le bassin des lions de mer est prévue pour 2026 avant la grande extension de 8 000 m² (30 000€ d’investissement) qui portera Nausicaá à 40 000 m² de visites (4h30 contre 3h30 actuellement). Cette extension, portée par la Communauté d’Agglomération, prévoit la présentation d’un nouvel écosystème du grand nord avec une colonie de manchots et une salle d’exposition temporaire.

« Le bien-être des animaux dans l’ADN »

On retrouve à Nausicaá 1 600 espèces confondues soit entre 50 000 et 60 000 animaux. « Le bien-être des animaux est fondamental pour nous c’est vrai depuis 32 ans et c’est de plus en plus vrai. Notre ambition est de faire de nos visiteurs des ambassadeurs. Si sur 850 000 visiteurs, 20% voire 30% ont compris à la sortie que les gestes de chacun, la connaissance, la sensibilisation, modifiait leur comportement, on ferait déjà beaucoup de progrès sur la protection des océans » insiste Christophe Sirugue.

© Lena Heleta – La Gazette Nord Pas-de-Calais

Quant aux animations prévues, trois en moyenne par jour, encore une fois, le message est clair : « on ne parle surtout pas de spectacle, on présente ce qu’on fait avec nos lions de mer, le nourrissage mais aussi les actes médicaux qu’on est capable de faire : prise de sang, échographie, intubation. Nos otaries ont par exemple des séances d’ostéopathie et certaines d’acupuncture. Cette notion de bien-être animal est inscrite dans l’ADN d’entreprise ». Nausicaá est également engagée dans des programmes – à dimension européenne – d’alimentation, de conservation, et de reproduction : « On s’efforce à choisir des espèces qu’on est capable de trouver sans aller prélever dans le milieu naturel, soit que des collègues ont, soit qu’on sait reproduire, soit des espèces invasives, dans leur milieu naturel, qui sont capturées pour être tuées » conclut le directeur général.

Marie Boullenger – La Gazette Nord Pas-de-Calais pour Réso hebdo éco.


Nausicaá : locomotive de l’attractivité de la Côte d’Opale

Le vernissage de l’exposition « l’Océan », organisé par la Fondation Laurent-Vibert, aura lieu ce samedi 17 juin à 17h au Château de Lourmarin.

Alors que le changement climatique devient une préoccupation majeure qui affecte l’ensemble de la planète, l’océan est l’un de ces écosystèmes qu’il convient d’étudier et de préserver. Intitulée « l’Océan », cette exposition présente quatre artistes qui contribuent, par leurs approches, artistiques, à une réflexion autour de ce vaste monde qui ne cesse de fasciner : les photographes Rachael Talibart et Henley Spiers, et les graveurs Hélène Baumel et Jean Chièze.

Visible jusqu’au 31 mai 2024, le vernissage de l’exposition aura lieu ce samedi 17 juin à 17h.

Les artistes

La britannique Rachael Talibart a acquis une reconnaissance internationale pour ses images de vagues et ses nombreuses photographies d’eau et de bords de mer prises dans le monde, mais surtout dans les îles britanniques.

Le photographe franco-britannique Henley Spiers s’est engagé à préserver les océans en capturant la diversité et la fragilité des écosystèmes sous-marins. Il les révèle à la fois dans leur expression naturelle et leur dimension esthétique, en plan rapproché et avec leurs couleurs chatoyantes.

L’artiste française Hélène Baumel a participé à de nombreuses expositions collectives et individuelles. Elle maîtrise plusieurs techniques, mais cette exposition met l’accent sur ses aquatintes colorées, proposant sa propre interprétation poétique de la mer.

Enfin, le graveur Jean Chièze (1898-1975) fut artiste en résidence au château Lourmarin en 1936 et 1937. Les gravures exposées proviennent de l’œuvre léguée par l’artiste à la Fondation Laurent-Vibert et des prêts consentis par le Château de Vogüé (Association Vivante Ardèche).

Informations pratiques
Exposition visible tous les jours du 15 juin 2023 au 31 mai 2024, dans le cadre de la visite du château.
Tarifs : plein – 7,50€ / réduit – 6€ / 6 à 16 ans – 3€ / moins de 6 ans – gratuit.
Fondation Lauren-Vibert – Château de Lourmarin – 2 avenue Laurent-Vibert, Lourmarin.
Informations et réservations au 04 90 68 15 23 ou via contact@chateaudelourmarin.com

Vernissage le samedi 17 juin à 17h au château de Lourmarin, 2 avenue Laurent-Vibert, Lourmarin.


Nausicaá : locomotive de l’attractivité de la Côte d’Opale

A l’occasion de la journée mondiale de l’océan qui vient de se tenir hier, Statista revient sur le rôle majeur des mers sur le climat de la planète.

Les océans du globe jouent un rôle primordial dans les équilibres de la biosphère. Véritables poumons de la planète, il est estimé qu’ils fournissent une grande partie de l’oxygène disponible sur Terre et qu’ils absorbent près de 30 % des émissions de dioxyde de carbone dues aux activités humaines. Ils représentent également un gigantesque garde-manger pour l’humanité : trois milliards et demi d’êtres humains dépendent d’eux pour se nourrir et il est estimé qu’environ 50 % de la population du globe vit à moins de 100 kilomètres des côtes. Mais cette situation est mise en péril par le réchauffement climatique, qui menace la survie de plusieurs espèces marines, perturbe le rôle régulateur des océans et fait craindre la submersion de nombreuses régions densément peuplées.

Comme le met en évidence notre graphique, les températures annuelles moyennes de la surface des océans divergent de plus en plus de la moyenne du XXe siècle (1901-2000). En 2020, les températures mondiales de la surface des océans étaient supérieures de 0,76°C à la moyenne du siècle dernier, selon les relevés de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. Bien que l’écart annuel fluctue (certaines années étant plus chaudes et d’autres plus froides), les données font apparaître une nette tendance à la hausse, en particulier depuis les années 1980. L’année où la divergence positive la plus importante a été enregistrée est 2016, année où les températures océaniques mesurées étaient supérieures de 0,79°C à la moyenne. En revanche, pour retrouver les températures les plus froides enregistrées depuis le début des mesures (-0,45°C par rapport à la moyenne), il faut remonter au tout début du XXème siècle.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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