7 avril 2025 |

Ecrit par le 7 avril 2025

Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

Lorsqu’il s’agit de prendre une décision d’achat, la plupart des gens font généralement confiance à l’opinion de leur cercle social : famille, amis ou collègues. Mais ils sont aussi de plus en plus nombreux à suivre les recommandations des influenceurs, ces blogueurs et créateurs de contenu sur Internet et les réseaux sociaux.

Selon une étude issue des Consumer Insights de Statista qui couvre une dizaine de pays, c’est au Brésil, en Inde et en Chine que les influenceurs semblent avoir le plus d’influence sur le choix des consommateurs. Si la part d’internautes déclarant avoir acheté un produit suite à une promotion de ce genre a augmenté au Brésil et en Inde ces dernières années (pour dépasser 40 %), elle a en revanche diminué en Chine, tout en restant à un niveau relativement élevé (34 %).

En Europe et en Amérique du Nord, la tendance à suivre les conseils d’achat des influenceurs gagne aussi du terrain, même si elle semble pour le moment moins répandue (15 % à 25 % des internautes interrogés en 2023). C’est en France que le taux le plus bas des dix pays analysés a été mesuré.

Tristan Gaudiaut pour Statista


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

Le débat sur la réglementation (ou non) d’Internet et des réseaux sociaux est un sujet d’actualité brûlant et controversé. En août 2023, une enquête a été menée dans dix pays d’Europe pour connaître les opinions de la population sur la réglementation du Web dans le cadre de l’étude European Tech Insights de l’université IE. Les données recueillies auprès de plus de 3 000 adultes offrent un aperçu de l’avis des citoyens européens à ce sujet.

Les résultats de l’enquête révèlent une nette préférence dans la plupart des pays étudiés pour un Internet mondial et ouvert, mais encadré par une réglementation internationale. Les pays les plus enclins à cette approche sont l’Espagne, l’Italie et la Pologne, où plus de 70 % des répondants approuvent cette option. Par ailleurs, on trouve un pourcentage élevé de répondants favorables à l’instauration de règles nationales au Royaume-Uni, en France et en Suède.

En France en particulier, 60 % des personnes interrogées préconisent un cadre réglementaire international, tandis que 36 % préfèrent que chaque pays établisse ses propres règles. Seule une minorité de Français (4 %) estiment qu’Internet ne devrait pas être réglementé.

Tristan Gaudiaut pour Statista


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

L’agence de communication Arôme, installée en centre-ville d’Avignon, a récemment été missionnée par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur pour réaliser la campagne publicitaire digitale des transports « Zou ! ».

Installée en centre-ville d’Avignon, l’agence de communication Arôme, composée de quatre membres, s’est spécialisée au fil de ses 18 années d’existence dans la communication digitale. Si l’agence réalise toujours des plaquettes, des logos et des cartes de visite, plus de la moitié de son volume d’activité est aujourd’hui consacré à la production digitale (site internet, campagne digitale, référencement, newsletters, etc.). « On a des clients de tous secteurs d’activité, explique Rémi Vicente, fondateur et directeur de l’agence Arôme. Des domaines de vin, des assurances, des médias, des marques alimentaire, des agences immobilières… »

Nouvelle campagne digitale Zou ! réalisée par Arôme © DR

Récemment, l’agence a été missionnée par la Région SUD pour réaliser la campagne publicitaire digitale des transports « Zou ! ». Elle a également réalisé la boutique en ligne et refondu le site internet de la marque Salaison Rinjonneau ou encore conçu la nouvelle communication digitale du Groupe Cardiologique du Rhône, avec notamment un nouveau site internet. « Depuis un peu moins de 10 ans, on est devenu des spécialistes de WordPress. »

100% fait maison

Chez Arôme, tout est local, fait sur place en interne « il n’y a pas de sous-traitance. On n’achète pas des sites tout faits. Tout est fait ici de A à Z ». Une fierté pour Rémi Vicente, qui revendique ce côté artisanal haut de gamme. « On est des artisans dans le sens où tout est fait maison. Tout est fabriqué à Avignon, en centre-ville. C’est important. On n’a pas recours à de l’externe. » Cet esprit « fait maison » se retrouve aussi dans la volonté de ne pas s’agrandir et de rester une petite équipe, qui accueille occasionnellement des stagiaires, « On n’a jamais voulu être un gros format. Après, on ne contrôle plus rien. »

« On n’achète pas des sites tout fait. Tout est fait ici de A à Z »

Rémi Vicente

Si l’agence ne refuse pas de client – sauf exception, si le feeling ne passe pas, confie Rémi Vicente – Arôme souhaite se concentrer sur les entreprises du territoire. « On a un peu de clients nationaux et beaucoup de clients en Paca et Vaucluse. De plus en plus, on recentre, car on se rend compte qu’il y a tellement à faire dans le Vaucluse. » Une volonté de se focaliser sur le territoire et en particulier sur des entreprises de taille moyenne, « On est consulté par de plus en plus de grosse boîte, ce qu’on ne veut pas forcément. On aime bien les boîtes de taille moyenne qui démarre. Après, c’est le marché. »

Une évolution du secteur

Depuis le Covid-19, Rémi Vicente observe une évolution du secteur. « On vit une espèce de mutation du secteur qui n’est pas très belle. On a de moins en moins de boîte de com’, de moins en moins de concurrents et de confrères. Ce sont les effets du Covid-19, des départs à la retraite, des gens qui changent de métier. Les clients ça les perturbent un peu. »

« Il y a la paranoïa de la facture EDF, du plein qui a doublé, il faut rembourser les crédits… Là, c’est tendu »

Rémi Vicente

Si l’agence n’a pas été impactée par la crise sanitaire, Rémi Vicente juge la période actuelle plus compliquée, « Il y a la paranoïa de la facture EDF, du plein qui a doublé, il faut rembourser les crédits… Là, c’est tendu. Depuis le Covid-19, c’est très cyclique : il n’y a pas de boulot, il y a beaucoup de boulot, etc. On fait partie des budgets qui sont secondaires pour les entreprises. » Malgré ce constat, Arôme réussit à renouveler sa clientèle, « On a plein de jeunes clients, on touche enfin les 25-35 ans. »

« Les clients agissent souvent en réaction »  

Si Rémi Vicente devait donner un conseil en communication à ses clients, ce serait celui de la régularité. « En local, les gens agissent souvent en réaction : ‘ça ne va pas, je réagis, je fais de la pub’. Mais c’est souvent trop tard. Le problème, c’est qu’après ça s’enchaîne. Il faut être régulier dans ce qu’on fait. La communication s’est plus de l’endurance qu’un sprint. Et en ce moment, on a beaucoup d’effet de sprint : ça bosse, ça ne bosse pas, ça bosse, etc. »

Avec l’expérience, l’agence a appris à s’adapter aux clients et aux budgets. « On oriente les clients quand on peut en leur disant ‘il faudrait régulariser’. Après les gens font avec les budgets qu’ils ont. On n’est pas là pour épuiser les budgets, il faut que le client ne se sente pas lésé. En même temps qu’il investit dans sa communication, il faut qu’il y ait un rendement. Il doit sentir le retour sur investissement. Plus jeune, on mesurait mal, les clients parfois ça les épuisait financièrement. Avec plus de sagesse, on arrive à avoir un bon équilibre. »

J.R.


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

En 2023, la France est le pays qui offre la meilleure qualité de vie numérique à ses citoyens. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle de la société de services VPN Surfshark, qui place l’Hexagone au premier rang de l’indice de qualité de vie numérique sur 110 pays analysés en 2023. Ce classement mondial se base sur plusieurs critères comme l’accessibilité financière et la qualité du réseau Internet, le développement des infrastructures, le niveau d’administration électronique, ou encore la cybersécurité. La France progresse ainsi de six places par rapport au classement de 2021, passant d’un score de 0,71 à 0,79 points.

Dans le détail, les principaux points forts de la France dans le domaine numérique restent l’accessibilité financière d’Internet, les lois sur la protection des données et la vitesse du haut-débit. L’Hexagone se situe dans la moyenne des pays développés concernant le développement de ses infrastructures numériques, mais obtient en revanche un score médiocre en matière de stabilité des connexions Internet (36ème sur 110).

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Valentine Fourreau, Statista.


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

Qui ne n’est posé au moins une fois cette question sans trop avoir d’idée ? Où s’informer si on veut aller au spectacle ou voir une exposition ? Pas évident. On peut affirmer qu’il existe une dichotomie importante entre l’offre culturelle d’un territoire et ce que ses habitants en connaissent ou en savent. A l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle c’est tout à fait étonnant. La culture fait-elle de la résistance au numérique ?

La culture fait-elle de la résistance au numérique ?

Les Parisiens ont de la chance sur au moins un point, ils ont l’Officiel des Spectacles, un guide hebdomadaire papier et aujourd’hui numérique qui se veut exhaustif. Tous les films, concerts, spectacles, expositions, visites et activités pour les plus jeunes de la région parisienne y sont répertoriés avec toutes les informations pratiques nécessaires. Dans le Vaucluse, comme sur d’autres territoires, il n’existe malheureusement pas de support comparable. Si on cherche par exemple un spectacle vivant il faut partir dans des recherches longues et pas toujours fructueuses. Certes, il y a bien les sites de billetteries en ligne qui s’efforcent de répertorier le maximum d’événements. Mais les petits spectacles, les initiatives locales n’y sont pas proposés. On peut aussi s’abonner aux newsletter des salles que l’on aime. Mais comment avoir une vue d’ensemble ?

La place de la culture dans les médias n’est pas à la hauteur de la richesse et de la diversité de la création

Certes, il y a aussi les journaux qui réalisent des critiques et mettent en avant certains événements culturels. Mais pour un article combien sont-ils à ne pas avoir accès aux colonnes ou aux micros de la presse ? La place de la culture dans les médias n’est pas à la hauteur de la richesse et de la diversité de la création. C’est normal vous dirons les responsables de ces médias, la culture ne fait pas beaucoup d’audience. Ce n’est pas que la culture n’intéresse personne c’est que la thématique n’intéresse pas forcément tout le monde et au même moment. Une critique sur un spectacle de danse ne suscitera que l’intérêt qu’auprès des amateurs de cette discipline, qui ne sont sans doute pas majoritaire dans le lectorat d’un journal. A moins que ce soit un grand nom de la danse. On touche là le cœur du sujet. Comment sortir du mainstream et mettre en lumière la nouveauté et le différent ? C’est essentiel puisqu’il s’agit de l’avenir et du renouvellement. Si on ouvre pas d’avantage sur la nouveauté on risque de tourner en rond assez rapidement. C’est d’ailleurs un peu ce qui se passe aujourd’hui avec la création musicale actuelle qui n’offre malheureusement pas dans sa représentation média la richesse de ce qu’elle est réellement aujourd’hui.

Comment sortir du mainstream et mettre en lumière la nouveauté et le différent ?

A un moment où même votre compagnie d’assurance vous envoie un sms pour vous prévenir qu’il va faire très chaud et qu’il est important de s’hydrater, nous ne sommes pas en capacité de nous prévenir qu’autour de nous il y a peut-être un spectacle qui pourrait nous plaire. On recueille nos données personnelles de partout avec nos parcours numériques, mais étonnamment rien sur la culture. Serait-elle pas suffisamment marchande ? C’est certainement une bonne nouvelle, mais pour une fois que le numérique pourrait avoir une utilité culturelle…


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

Les formations proposées sont éligibles au CPF, OPCO et pour certaines financement région Pass Sud.

Du 21 au 25 août : Socle de compétences numériques pour être efficace en entreprise
Soyez performants et ayez les bons usages numériques en entreprise : renforcez vos compétences à 360°, maîtrisez les différentes interfaces, soyez prêts à travailler et communiquer dans une entreprise avec les outils numériques.
A Monteux / Carpentras.

Du 28 au 29 août : Mettre en place un fablab
Cette formation permet de cerner tous les enjeux liés au fablab et de partir avec de bonnes pratiques et un vrai savoir-faire.
A Carpentras.

Du 28 au 31 août : De l’artisanat traditionnel à l’artisanat numérique
Parcours vous permettant de maîtriser la fabrication numérique dans le cadre artisanal. Formez-vous aux logiciels de dessin et de modélisation 3D ainsi qu’à l’utilisation de machines de fabrication pilotées par ordinateur.
A Sorgues.

Inscription au 04 22 84 01 01 ou sur formation@provencenumerique.fr


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

Lionel Paris, expert produits réseau pour Netgear, explique comment gérer la connexion à internet de vos enfants pour une tranquillité d’esprit de tous les membres de la famille.

En quelques années, internet et les réseaux sociaux ont pris une place importante dans notre quotidien. Mais cet univers digital est loin d’être à l’abri des dangers, c’est pour cela que transmettre de bons réflexes à nos enfants dès le plus jeune âge est primordial. Optez en premier lieu pour un contrôle parental pour permettre à vos enfants et adolescents de rester connectés tout en étant protégé.

Gérez le temps d’écran de vos enfants
Grâce au contrôle parental, vous pourrez contrôler la connexion internet de vos enfants. Il est important pour un enfant ou un adolescent de savoir gérer son temps en ligne et ne pas devenir dépendant à l’utilisation d’internet. Grâce à un contrôle parental, il vous sera possible de suspendre volontairement internet sur les appareils connectés de vos enfants lors de moments tels que les études ou encore les heures des repas.

Surveillez les contenus publiés et visionnés
Internet est un univers impitoyable, on y trouve tout mais surtout n’importe quoi. Malgré tous ses avantages, internet reste rempli de sites dangereux et frauduleux, qui véhiculent de fausses informations ou incitent à la haine. Entre exposition à des images choquantes ou cyberharcèlement, ne prenez pas de risques pour la santé mentale de votre enfant. Grâce à un contrôle parental optimal, obtenez des informations sur l’activité de vos enfants en ligne et sur l’historique, définissez des filtres et bloquez les sites inappropriés. Rendez l’expérience de vos enfants en ligne sécurisée et apaisante.

Offrez-leurs des habitudes saines
L’importance pour vos enfants est de garder des habitudes saines pour promouvoir un équilibre entre le temps en ligne et le temps hors-ligne. Pour cela, choisissez les filtres de contenu les plus adaptés à l’âge de vos enfants, définissez des limites d’accès aux jeux ou aux réseaux sociaux, planifiez des heures de sommeil pour éviter le téléphone caché sous l’oreiller et prévoyez des temps d’arrêt sans avoir à leur confisquer leurs appareils.
L’importance est d’accompagner les enfants dans leurs expériences sur internet, en leur expliquant ses dangers, pour leur transmettre de bons réflexes et limiter leur dépendance sans les frustrer. Grâce au contrôle parental, vous pourrez construire des habitudes saines et protéger votre enfant sans le priver de rester connecté.

Lionel Paris, expert produits réseau pour Netgear


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

La Fondation Orange, créée par la société de télécommunications éponyme, lance plusieurs appels à projets sur tout le territoire français. Les associations œuvrant pour l’insertion sociale ou le numérique solidaire sont invités à déposer leurs dossiers.

Depuis 1987, la Fondation Orange s’engage pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes en difficulté. C’est pourquoi elle lance de nouveau plusieurs appels à projets à destination des associations.

Pour rappel, entre 500 et 700 projets sont retenus chaque année sur plus de 4000 sollicitations dans toute la France. Depuis son déploiement, 3 projets vauclusiens ont pu être accompagnés par la Fondation Orange dont le Fablab Solidaire de Provence Numérique à Carpentras, ou encore le Crea_Lab du Grenier à sel à Avignon.

Les appels à projets

La Fondation Orange lance son 9ᵉ appel à projets Fablabs Solidaires sur l’ensemble du territoire français doté de 400 000€. Les associations ont jusqu’au 16 avril pour déposer leur candidature. Les Fablabs permettent notamment aux jeunes d’acquérir ou d’améliorer des compétences techniques telles que le numérique ou les logiciels, mais aussi des compétences transverses comme la gestion de projet, le travail en collectif, ou encore l’autonomie. Le même appel à projets est lancé, mais à l’international.

En 2015, la Fondation a créé le programme Maisons Digitales, qui s’appuie sur le potentiel du numérique pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle des femmes sans qualification, sans emploi, et en situation précaire. Les Maisons Digitales proposent des formations de 6 mois à 1 an afin de s’initier ou se perfectionner à la bureautique et l’utilisation de logiciels. Les associations ont jusqu’au 31 mai pour déposer leur candidature.

Les détails de deux autres appels à projets seront annoncés plus tard dans l’année. Il s’agit des projets Coups de Coeur Ô Féminin, et Autisme Numérique.

V.A.


Quelle est l’impact des influenceurs sur les décisions d’achat ?

L’Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de publier une étude sur la situation régionale de l’illectronisme, c’est-à-dire l’incapacité à utiliser des appareils numériques pouvant déboucher sur une forme d’exclusion contemporaine. Ce sont ainsi les personnes qui n’ont pas utilisé internet au cours de l’année* ou qui ne possèdent aucune compétence dans l’utilisation des outils numériques. En tout, près de 600 000 habitants de Paca seraient concernés. Cela représente 16% des habitants de 15 ans ou plus, la même proportion qu’au niveau national. En Vaucluse, élève modèle régional pour l’accès à la fibre, si la situation est largement contrastée au sein de ses territoires le département n’a rien à envier à ses voisins en termes d’accès au numérique, bien au contraire. Cependant, si les ‘tuyaux’ sont là certains Vauclusiens ne savent pas s’en servir.

Pour le département Vaucluse le déploiement de la fibre aura été une vraie réussite. Débuté en 2011, pour accélérer ensuite l’objectif était de s’étendre sur tout le territoire, via deux zones d’interventions, l’une privée et l’autre publique, afin d’être l’un des départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur les mieux équipés en THD (très haut débit). C’est aujourd’hui le cas et avec un taux de déploiement de la fibre de 99%, la Communauté de communes Aygues-Ouvèze en Provence fait figure de champion régional en la matière. Les autres EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale) de Vaucluse affichant également des taux parmi les plus élevés de la région Sud (voir tableau ci-dessous) ainsi que des territoires limitrophes où la Drôme est particulièrement à la traîne.

Dans le détail, ce sont paradoxalement les territoires ruraux qui présentent les meilleurs taux d’équipements en Vaucluse. Cela s’explique par le retard pris par les opérateurs privés, en charge des zones les plus urbanisées, dans le déploiement par rapport à l’action volontariste du Conseil départemental, en charge des zones moins dense via son délégataire Vaucluse numérique.

Ainsi, bon nombres de ‘petite’ intercommunalités de Vaucluse affichent des taux de raccordement à la fibre de plus 90%, soit bien mieux que le Grand Avignon (69%) ou la Cove (78%). Pour autant, le département présente des chiffres équivalent à ceux des plus grandes villes de la région qui sont, bien souvent, les mieux équipées de leur territoire. Avec 96% Ventoux Sud est ainsi largement au-dessus de la très connecté Sophia Antipolis (85%) !
Mais posséder un réseau haut débit ne va forcément dire que l’on sait s’en servir ou qu’on l’utilise.

Taux d’illectronisme par EPCI en Paca.

En effet, dans sa dernière étude sur la situation de l’illectronisme dans la région, l’Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur estime que près de 600 000 habitants de Paca n’ont pas utilisé internet au cours de l’année* ou qui ne possèdent aucune compétence dans l’utilisation des outils numériques. Cela représente 16% des habitants de 15 ans ou plus, soit la même proportion qu’au niveau national. En revanche, c’est en Provence-Alpes-Côte d’Azur que les habitants utilisent le moins souvent internet de manière quotidienne. Ils possèdent aussi moins fréquemment une maîtrise forte des outils numériques.
En Vaucluse, c’est dans le territoire de Ventoux Sud que l’on trouve le plus fort taux d’illectronisme. Une zone pourtant particulièrement bien raccordée à la fibre. Là encore, ce sont les territoires ruraux (voir tableau ci-dessus et carte ci-dessous) qui arrivent en tête dans le département ainsi que dans zones voisines.

Une forme d’exclusion contemporaine
« Le développement d’internet et de la dématérialisation se sont encore amplifiés depuis la crise de la Covid-19, explique l’Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les outils numériques sont de plus en plus indispensables à la vie quotidienne, que ce soit pour rechercher des informations, travailler ou télétravailler, effectuer des achats en ligne ou des démarches administratives. Si la numérisation facilite la vie de la plupart des citoyens au quotidien, elle complique celle des personnes en difficulté avec les outils numériques »
« L’illectronisme et, au-delà, la faible maîtrise des outils numériques, pourraient constituer une forme d’exclusion contemporaine, poursuivent les auteurs de l’étude. La lutte contre l’illectronisme, au même titre que celle contre l’illettrisme, est ainsi un enjeu d’égalité, d’accès aux droits et d’insertion économique et sociale. »

Portrait-robot de l’illectronisme en Paca
L’illectronisme est établit selon 4 domaines de compétences numériques : la recherche d’information, la communication, la résolution de problèmes et l’usage de logiciels.
Et ce jeu-là ce sont nos aînés qui sont les moins bien lotis.
« L’usage quotidien d’internet, tout comme la forte maîtrise des outils numériques, diminuent progressivement avec l’âge, précise l’Insee Paca. Parmi les 15 à 29 ans, 82% se connectent tous les jours et 47% possèdent une forte maîtrise alors que c’est le cas de respectivement 10% et moins de 1% des personnes âgées de 80 ans ou plus. »

Au-delà de 70 ans, la moitié des habitants en situation d’illectronisme
Le taux d’illectronisme croît fortement avec l’âge ; 50% des personnes âgées de 70 ans ou plus sont concernées en Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est même le cas de 67% des personnes de 80 ans ou plus, contre seulement 3% des 15 à 29 ans et des 30 à 44 ans. Cette différence s’explique en particulier par le fait que les plus âgés ont eu accès aux outils numériques plus tardivement au cours de leur vie, que ce soit dans un contexte personnel ou professionnel.
Les femmes sont légèrement plus souvent en situation d’illectronisme que les hommes (respectivement 17% et 14%), en raison de leur surreprésentation dans les tranches d’âges élevées. Avant 70 ans, leur taux d’illectronisme est en revanche légèrement inférieur à celui des hommes.

Les moins diplômés sont plus concernés
« Au-delà de l’âge, ‘les fragilités numériques’ se cumulent fréquemment avec des fragilités sociales et économiques. En particulier, le niveau de diplôme apparaît déterminant : 34% des personnes peu ou pas diplômées sont en situation d’illectronisme contre seulement 4% des diplômés de l’enseignement supérieur. Au sein de chaque tranche d’âge, les difficultés diminuent lorsque le niveau de diplôme s’élève. »
« L’illectronisme varie fortement selon la catégorie socio-professionnelle. Parmi les actifs ayant déjà occupé un emploi, il concerne 1% des cadres et 2 % des professions intermédiaires mais 8% des ouvriers et 10% des agriculteurs. En lien avec un usage professionnel fréquent du numérique, les cadres actifs ayant déjà occupé un emploi sont les plus nombreux à posséder une forte maîtrise : 54% contre 14% des ouvriers et 15% des agriculteurs.
De fait, c’est dans les métropoles, et par extension les territoires plus urbains où se concentrent généralement que l’on trouve les plus faible taux d’illectronisme.

Les jeunes peuvent aussi être concernés
Les jeunes peuvent également être touchés et plus particulièrement ceux qui ne savent pas lire.
« En Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2011, 6% des 16-65 ans ayant été scolarisés en France étaient en situation d’illettrisme (7% en France), rappelle l’étude de l’Insee. Si l’on ne se restreint pas aux personnes scolarisées en France, dans la région, un adulte sur dix avait des difficultés jugées préoccupantes pour lire, écrire un mot ou encore comprendre un texte simple. L’illettrisme est, comme l’illectronisme, très lié au niveau de diplôme : plus le niveau d’études augmente, plus la proportion d’adultes en situation préoccupante face à l’écrit diminue. Les deux engendrent des phénomènes d’exclusion et de manque d’autonomie dans les actes de la vie quotidienne. »

Illettrisme et illectronisme vont souvent de pair. Les jeunes qui ne savent pas lire constituent une population à risque en matière d’exclusion numérique.
©Shocky-Adobe stock

Ainsi, si 600 000 personnes sont directement concernées par l’illectronisme en Paca s’ajoutent environ 1 400 000 habitants (33% des 15 ans ou plus) ayant une faible maîtrise des outils numériques. Leurs usages d’internet et des outils numériques sont peu diversifiés et ils sont plus vulnérables aux virus ou aux arnaques. Au total, presque la moitié des habitants (49%) sont en situation d’illectronisme ou de faible maîtrise des outils numériques, soit un taux proche de la moyenne de France métropolitaine (47%).
*Données 2019-Recensement de la population 2018.

https://echodumardi.com/tag/numerique/page/3/   1/1