22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Alors que des millions de personnes sont toujours confinées ou en première ligne face à la pandémie, la Journée mondiale de l’art célébrée par l’UNESCO ce jeudi 15 avril tient à rappeler le pouvoir unificateur de l’art et sa capacité à « tisser des liens en temps de crise », selon les mots de la Directrice générale de l’organisation. Mais si l’année écoulée aura vu fleurir nombre d’initiatives artistiques – que ce soit pour combattre l’ennui, apporter du réconfort ou adresser des messages – l’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture n’en reste pas moins dévastateur, en particulier pour les activités liées au spectacle vivant et au patrimoine, très dépendants des visiteurs et des spectateurs.

Les données publiées récemment par The Art Newspaper montrent comment l’année 2020 s’est avérée désastreuse pour les principaux musées et galeries d’art dans le monde. Sur plus de 280 institutions étudiées, le nombre total cumulé de jours de fermeture s’élève à 41 000, ce qui représente un manque à gagner considérable pour ce secteur. Les fermetures effectuées en réponse à la crise sanitaire ont fait chuter le nombre de visiteurs de 77 % en moyenne et il faudra probablement plusieurs années avant que la situation ne retourne complètement à la normale.

Notre graphique montre l’évolution du nombre de visiteurs dans les dix musées et galeries d’art les plus visités de la planète en 2020. Les portes du Metropolitan Museum of Art de New York sont restées closes pendant un peu plus de 200 jours et le lieu a connu une chute de 83 % des visiteurs. Les musées du Vatican, également fermés pendant une longue période, ont aussi enregistré une baisse de plus de 80 %, tandis que le Musée du Louvre à Paris figure lui aussi parmi les institutions les plus touchées, avec 72 % de visiteurs en moins l’année dernière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

« Résiste » chantait France Gall… « Résistons » lui ont répondu, samedi après-midi, les acteurs culturels, les élus et le public d’Avignon par une manifestation d’environ 300 personnes sur l’emblématique place du palais des papes, à quelques mètres de la fameuse cour d’honneur où ont résonné les voix de Maria Casarès, Jeanne Moreau, Philippe Noiret ou Gérard Philipe.

« La peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Citant l’auteur antillais Edouard Glissant, Greg Germain, ancien président du festival Off, martèle : « ‘La culture est de haute nécessité dans la vie des hommes’. Avignon a été en 2000 et reste aujourd’hui la capitale de la culture. Je suis là pour transmettre le message à tous mes frères créateurs d’Outre-Mer, les artistes, les intermittents. » Et d’ajouter : « Partout ailleurs qu’en France, les théâtres sont ouverts et il n’y a eu aucun cluster. En Espagne, au Portugal, au Monténégro, en Serbie, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Ici la peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Le tout nouveau président du Off, Sébastien Benedetto enchaîne : « Ici, on n’a pas peur, notre destin d’artiste c’est de jouer. On n’est ni aveugle, ni inconscient, ni irresponsable. On prend notre mal en patience malgré l’arbitraire. J’espère juste qu’avec notre ministre, Roselyne Bachelot, qui se bat comme une lionne, nous obtiendrons satisfaction pour que l’édition 2021 du festival d’Avignon ait lieu en respectant rigoureusement les gestes barrières, l’aération des salles et surtout le sens de circulation du public. »

Gérard Gélas, le patriarche du Théâtre du Chêne Noir insiste « La peur est le pire des poisons, elle est destructrice. Ici, à Avignon, le cœur de la culture bat toute l’année, pas seulement l’été, pendant le festival. Avec ce confinement nous sommes séparés, sinistrés alors que les trains et les métros sont bondés, allez comprendre… Le théâtre est un lieu de vie, d’échanges indispensables. »

« Nous demandons, comme ailleurs en Europe, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas… »

« Nous voulons réaffirmer que la culture est vitale, essentielle à nos vies, à notre équilibre. Elle ouvre nos esprits, elle nourrit nos pensées, elle favorise les rencontres et les découvertes. Sans culture, il n’y a ni liberté ni émancipation » ajoute Cécile Helle. La maire d’Avignon poursuit : « pendant que les supermarchés et lieux de culte sont ouverts, les cinémas, théâtres, salles de spectacle et musées sont toujours fermés. Quelle est cette France à deux vitesses ? La ville d’Avignon se doit d’incarner cette résistance. Nous vous appelons pour que la culture rayonne pleinement et que tous, créateurs, auteurs, musiciens, danseurs, techniciens, producteurs et diffuseurs puissent à nouveau exprimer leurs talents. » Elle conclut : « nous demandons, comme ailleurs en Europe, solennellement, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas dans le respect absolu des préconisations sanitaires… »

Pour traduire cette volonté farouche de jouer malgré tout, la 13e édition de ‘Fest’Hiver’ le festival de théâtre des scènes permanentes d’Avignon (Balcon, Carmes, Chêne Noir, Chien qui fume, Halles, Transversal) se déroulera du 22 janvier au 3 février chez vous, sur You Tube.


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Ouvert en juillet 1990, le Musée d’Histoire Jean Garcin propose un lieu-ressources à travers une approche pluridisciplinaire historique, littéraire, artistique de la période 1939-1945. Le lieu évoque la vie quotidienne des Français sous l’occupation, la Résistance en Vaucluse et propose une réflexion sur l’intelligence en guerre et l’engagement de nombreux poètes, écrivains et artistes. Ainsi le musée fête les trente années de la Grande Histoire… A cette occasion, le Conseil départemental de Vaucluse a souhaité mettre en lumière non seulement des résistants français et particulièrement Vauclusiens, mais également des figures de la résistance internationale à travers les époques.  Ces figures, au nombre de 30, ornent la façade du Musée et rappellent au visiteur le devoir de mémoire.

Vendredi 24 juillet 2020. 11h. Célébration des 30 ans. Ouvert tous les jours sauf le mardi et mercredi. Jusqu’au 31 octobre. De 11h à 13h et de 14h à 18h. 4 et 7€. Musée d’Histoire Jean Garcin 1939-45 L’Appel de la liberté. 271, Chemin de la Fontaine. Fontaine-de-Vaucluse. 04 90 20 24 00.

 


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Actuellement, 5 sculptures de l’avignonnais Raphaël Mognetti sont visibles au Musée Vouland. Le métal est son matériau de prédilection, lui permettant des œuvres figuratives et graphiques. «  J’ai souvent travaillé le métal comme une feuille de papier à la limite des contraintes de la matière en cherchant une sensation de légèreté » explique l’artiste installé au Pontet depuis 2004. Cette rencontre poursuit le cycle « Paroles d’artistes » dans le jardin du musée, et inaugure des prochaines rencontres, notamment celle de l’artiste plasticien Gabriel Bonin le 21 juillet. Pas de festival, pas de théâtre mais un espace pour ouvrir des dialogues entre les arts et les publics.

Mercredi 15 juillet. 17h. Musée Vouland. 17 rue Victor Hugo. Avignon. 04 90 86 03 79.


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

La ville de Carpentras vient de faire l’acquisition, en vente publique, d’un florin d’or frappé à Pont-de-Sorgues ou à Avignon, au XIVe siècle. Cette acquisition, s’inscrit dans le cadre des célébrations des 700 ans de Carpentras, Capitale du Comtat Venaissin, et va permettre de compléter la collection de l’Inguimbertine.

Cette monnaie vient témoigner du rôle prépondérant de Jean XXII* dans l’histoire du Comtat Venaissin et plus particulièrement de Carpentras, devenue, il y a 700 ans, par sa volonté, capitale de cet Etat.

C’est le Pape Jean XXII qui a le premier, en 1322, fait battre une monnaie en or imitant celle frappée à Florence. Par cette production se référant à une monnaie fiable, d’échange et de compte, le Pape contribue alors au renforcement de l’image du pouvoir pontifical dans une période où ce dernier est mis à mal par les souverains européens, qu’il s’agisse du roi de France ou de l’Empereur du Saint-Empire Romain Germanique.

Ce florin pontifical est une petite monnaie de 2 cm de diamètre, pesant 3,5 g. Il figure sur l’avers saint Jean-Baptiste, patron de Florence, représenté debout, nimbé, avec une mitre à sa droite, avec l’inscription ‘S.IOHA – NNES.B’ (saint Jean-Baptiste). Au revers, une fleur de lis est entourée de l’inscription ‘SANT – PETRH’ (saint Pierre), inscription qui signe l’autorité commanditaire de cette monnaie. Après Jean XXII, d’autres papes avignonnais feront frapper des florins d’or, mais en remplaçant dans la légende la référence à saint Pierre par celle au Comtat Venaissin : ‘COMES VENSI’ ou ‘VENESIS’.

*Jean XXII a été pape de 1316 à 1334. C’est lui qui fixe le siège papal en Avignon et qui modernise l’administration pontificale. Il fait du Comtat Venaissin, petit Etat dont il est le souverain temporel, un laboratoire de gestion rationnelle. C’est à cet effet qu’il acquiert, en 1320, la seigneurie de Carpentras pour en faire la capitale du Comtat Venaissin, y installant tous les pouvoirs, à commencer par le Recteur, véritable gouverneur, au nom du pape, de ce petit Etat.


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

La Citadelle dominant le village de Ménerbes est «comme un bateau dans l’océan des vignes» disait Nostradamus.Yves Rousset-Rouard, originaire de Marseille a un coup de cœur et acquiert cette demeure historique. Il quitte une vie consacrée au cinéma et au théâtre et se passionne pour la viticulture en achetant une ferme entourée de 8 hectares. Nous sommes en 1990 : le Domaine de La Citadelle vient de naître…

Le musée du tire-bouchon
Le musée du tire-bouchon propose une collection privée de plus de mille deux cents pièces du monde entier, du 17ème siècle –date de l’apparition des premiers tire-bouchons-à nos jours. Il s’agit sans doute d’une invention anglaise. On pense généralement que l’idée vient de la mèche vrillée du tire-bourre (ou tire-balle) fournie avec les armes à feu. C’est à cette époque effectivement que les Anglais ont commencé à élever leurs vins en bouteille plutôt qu’en barrique. Avant cela, les régions vinicoles avaient pour pratique de garder le vin en fût et de le tirer en pichet. Avec l’ère industrielle, la forme des bouteilles en verre change, on passe ainsi de celle dite ‘en bulbe d’oignon’ à la forme cylindrique que nous connaissons aujourd’hui, ce qui permet un stockage facilité. Dans le même temps, le col de la bouteille étant plus étroit, il faut fabriquer des bouchons aux côtés parallèles que l’on compresse avant de les insérer dans la bouteille pour assurer une parfaite étanchéité. Un extracteur de bouchons ou ‘tire-bouchon’ est donc devenu indispensable.

Le Caveau du domaine de La Citadelle, le Musée du Tire-bouchon et le Jardin Botanique sont ouverts du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h.

Le jardin botanique
Ce projet, né il y a 25 ans, est en train de se réaliser au Domaine de La Citadelle. Six restanques du XVIIIe siècle ont été découvertes, nettoyées et accueillent une truffière, des plantes médicinales, des plantes aromatiques, des plantes sauvages comestibles et des plantes magiques. Lieu de promenade avec une vue magnifique sur le Luberon, les Monts de Vaucluse et le Ventoux. Les visiteurs pourront aussi compléter la visite par celle du Musée du Tire-Bouchon, des caves et terminer s’ils le souhaitent par une dégustation.


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Depuis le 15 juin, le musée d’Histoire Jean Garcin 39-45 L’Appel de la liberté, le musée-bibliothèque François Pétrarque, le musée du Cartonnage et de l’Imprimerie et le musée de la Vannerie ont rouvert leurs portes.

En raison de la crise sanitaire, le Conseil départemental de Vaucluse a instauré des modalités spécifiques pour les visites. Le port du masque est obligatoire et il est demandé à chacun de respecter la distanciation physique à l’intérieur des musées. Par ailleurs, les musées ont défini la limitation du nombre de visiteurs accueillis simultanément : pas plus de dix personnes aux musées d’Histoire et du Cartonnage, cinq personnes au musée de la Vannerie et au musée-bibliothèque François Pétrarque. Les départs pour les visites s’effectueront toutes les dix minutes.

Enfin, chaque musée a modifié ses horaires et la période d’ouverture au public individuel sera exceptionnellement prolongée jusqu’au 31 octobre prochain.

Musée de la Vannerie

Du mardi au samedi et le premier dimanche du mois, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

Musée de l’Imprimerie et du Cartonnage

Du mardi au samedi et le premier dimanche du mois, de 10h à 13h et de 14h30 à 18h.

Musée d’Histoire Jean Garcin et Musée-Bibliothèque François Pétrarque

Du jeudi au lundi de 11h à 13h et de 14h à 18h.

Le Musée de la Boulangerie est ouvert ponctuellement et sur réservation.


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Après plus de deux mois de fermeture en raison du confinement, le musée des Alpilles rouvre au public. Afin de relancer la saison culturelle et touristique locale, la ville de Saint-Rémy-de-Provence a décidé d’élargir la gratuité de l’entrée à l’ensemble des visiteurs jusqu’au 30 août. Le musée des Alpilles propose une promenade dans un bâtiment classé Monument historique qui met en valeur une collection riche et variée sur les thèmes de l’ethnologie et des arts graphiques. La visite permet de découvrir l’exceptionnel territoire des Alpilles. Le graveur Dominique Héraud investit le lieu en proposant ‘Résonances’ une série de gravures récentes, des livres d’artistes et un carrousel mu par un vélo…

Jusqu’au 30 septembre 2020. Du mardi au dimanche inclus de 10h à 18h.  Rencontre avec l’artiste Dominique Héraud tous les mercredis de 14h à 17h. Musée des Alpilles. 1, place Favier. Saint-Rémy-de-Provence. 04 90 92 68 24. http://www.museedesalpilles.fr           


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet d’Avignon rouvre ses portes aujourd’hui. Pour Lauren Laz, directrice, et son équipe, il s’agit avant tout de préserver ce qui fait la spécificité de cette maison-musée : un lieu à l’écart du bruit du monde, favorisant la contemplation des œuvres, dans un cadre privilégié.

Les projets pédagogiques et les ateliers reprennent dans le jardin

En raison du contexte sanitaire, l’accueil de groupes scolaires a dû être interrompu. Néanmoins, pour des établissements scolaires de proximité, lorsque la visite au musée s’inscrivait dans un projet pédagogique au long cours, une intervention en classe de la médiatrice du Musée pourra être programmée. Les ateliers du mercredi pour le jeune public vont reprendre et se tiendront dans le jardin du Musée.

L’exposition La dame aux bijoux prolongée

Exceptionnellement, le Musée expose jusqu’au 22 novembre une toile de Gustave Courbet, La Dame aux bijoux (huile sur toile, 81×67 cm), prêtée par le Musée des Beaux-arts de Caen en échange de La repasseuse d’Edgar Degas, exposée à Caen dans le cadre de l’exposition Les Villes ardentes. Cette figure de femme rousse, en chemise, légèrement décoiffée et choisissant un collier, a été réalisée en 1867. L’arrière-plan sombre met en valeur la carnation nacrée du modèle et le tissu vaporeux du corsage. Gustave Courbet (1819-1877) s’inscrit ici dans une tradition qui lui permet de restituer les effets de matières qu’il affectionne. Moins provocant que certains nus de ses débuts, ce portrait possède une grâce un peu mélancolique. Il renvoie à l’idée de la ‘femme ornée’, aux tenues vaporeuses, telles que les habillait Jacques Doucet, l’inventeur de la haute couture à qui l’on doit les collections du Musée. Exposée dans le voisinage de Cézanne (Nature morte au pot de grès, 1873) et de Vuillard (La Porte entrebâillée, 1891), elle vient souligner la transformation fulgurante de la peinture à l’œuvre dans les dernières décennies du XIXème siècle où s’invente la modernité. Quant à l’exposition ‘Also known as Man Ray, une collection particulière’ qui était prévue pour cet été, elle est reportée à l’année prochaine, du 27 mai au 3 octobre 2021.

Infos pratiques

Musée Angladon-Collection Jacques Doucet. Du mardi au dimanche de 13h à 18h. La désinfection des mains et le port du masque seront obligatoires pour le personnel et les visiteurs âgés de plus de 3 ans. Les rampes d’escalier et l’ascenseur sont régulièrement désinfectés. La jauge totale est limitée à 50 visiteurs présents en même temps dans le Musée, au lieu de 125 personnes habituellement. Les groupes de dix personnes maximum sont accueillis sur réservation préalable. Tarif de 1,50 à 8€.

Musée Angladon – Collection Jacques Doucet – 5 rue Laboureur 84000 Avignon  accueil@angladon.com 04 90 82 29 03 angladon.com 

https://echodumardi.com/tag/musee/page/3/   1/1