22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

En poste depuis septembre 2023, le directeur François Quentin a pris suffisamment ses marques pour nous convier, pour la première fois dans l’histoire de ce musée, à une présentation de la programmation artistique et culturelle à venir.

Tout a commencé le week-end dernier avec ‘Les Fleurs du bal’

Le ton était déjà donné samedi dernier : toute une journée à la Collection Lambert, avec découverte de la saison 2024-2025 le matin, salles du musée en entrée libre l’après midi et cour devenant salle de bal le soir. Le Musée d’Art contemporain s’est transformé le temps d’un week-end en une belle place publique, vivante et inventive.

Un signal fort pour signifier qu’un Musée d’Art Contemporain est un lieu de rencontre, d’échanges et de partage

Rien de moins l’après midi que des projections de films de l’artiste de cinéma expérimental Rose Lowder, d’une exposition de compositions florales sculpturales inédites d’Aline Cado et Marie Varenne, d’un marché de producteurs, de cours de danse en compagnie de Flavien Lombardi, d’un stage de violon organisé par Camille Raibaud et d’une grande conversation publique avant le Grand Bal orchestré par l’artiste résidente de la Villa Médicis Hélène Bertin. Celle-ci a conçu et installé pour l’occasion dans la belle cour du Musée un parquet en bois pour guincher jusqu’à point d’heure au rythme de groupes folkloriques.

Une présentation de la future saison « majistique »

Le directeur François Quentin en qualifiant bien malgré lui de « majistique » ce lieu unique en plein centre d’Avignon s’est rattrapé en lui accolant finalement magnifique, majestueux et fantastique ! Bref, toute l’assistance avait compris le plaisir et l’émotion qu’il avait à nous présenter – pour la première fois de son histoire – la programmation artistique et culturelle de la saison à venir. Il est rare en effet qu’un musée d’Art contemporain s’attelle à l’exercice difficile de présenter des projets en devenir, des performances par définition non advenues. Mais l’envie d’échanges primant, c’est dans une joie réciproque que nous avons découvert la saison prochaine.

Un projet construit autour d’un thème nécessaire et sérieux : la joie

François Quentin s’est fait un plaisir de le scander : « On  a besoin de la joie, on en a besoin de plein de façons. Certitude que c’est un agent actif de la création, du partage et du vivre ensemble : une joie active, engagée, une joie de la parole, de la rencontre et de l’échange. » Au vu de l’enthousiasme de sa présentation et des projets exposés, on veut volontiers le croire .

« Ce lieu doit continuer à vivre en confrontation avec des choses qu’on n’imaginait pas exister, qu’on n’imaginait pas importante pour la personne qui a créé mais qui nous replace dans un univers individuel beaucoup plus grand. Un musée n’est pas un lieu figé, c’est un lieu profondément actif, engagé avec le monde, un ouvroir de la pensée. On fait en sorte d’ailleurs qu’il se passe toujours quelque chose de nouveau tout au long de l’année dans cet espace. »

Une déambulation tel un jeu de l’oie pour l’exposition actuelle ‘Alchimie d’une rencontre’

Chaque salle a un caractère fort, un thème affirmé ou un artiste phare mais l’idée est de déambuler, de passer d’une salle à une autre comme on transite dans un jeu de l’oie : on se conforme à des règles (faciles, accessibles) mais on fait des découvertes malgré soi. L’idée est d’être renvoyée à sa propre histoire…ou à de la fiction. Sept mois durant, le programme d’expositions Alchimie de la rencontre propose un protocole d’accrochage des chefs-d’œuvre de la Collection Lambert qui change tous les mois et donne rendez-vous, par station. Jusqu’au 5 janvier 2025.

D’autres événements dont les titres  sont à eux seuls tout un programme

Il y aura des Passions partagées avec un dialogue inédit entre la collection Lambert et les collections du Mucem, le rôle d’une vie, hommage à la galerie GB Agency qui a fermé ses portes en décembre 2023, Même les soleils sont ivres sur le vent, une carte blanche à l’artiste Daniel Buren qui va prendre en charge toute la galerie, Antichambre des jeunes générations tel l’artiste marseillais Adrien Vescovi.

L’exposition Monte di Piéta dans le cadre du programme Viva Villa

Viva villa ? Caisses de résonances dédiées aux créateurs issus des différents lieux de résidences à l’initiative de Viva Villa : Villa Médicis, Casa de Velázquez, Villa Kujoyama et Villa Albertine. Temps fort de cette saison d’accompagnement du nouveau dispositif de Viva Villa, une collaboration avec le Festival d’Avignon pour la présentation d’une installation originale de l’autrice et metteuse en scène Lorraine de Sagazan, en partenariat avec la Biennale de Lyon, une installation comme un sanctuaire de chagrins où chaque objet donné porte le souvenir d’une injustice et se refuse à l’oubli.

Mais aussi

Après la programmation d’Alice Durel, les Jeudis de la Collection continueront avec l’autrice et artiste Rose Vidal pour cette nouvelle édition. Le festival Résonance accueillera le DJ Fred Berthet dans la cour du musée le vendredi 19 juillet, le festival Interférences est reconduit pendant le Festival d’Avignon pour 6 spectacles musicaux, Un grand tour initié par Mohamed El Khatib , des projets sociétaux comme Le Banquet ou La maison paisible.

Le rendez-vous est pris pour découvrir bientôt le programme complet et détaillé 2024-2025 et la programmation spéciale durant le Festival d’Avignon du 29 juin au 21 juillet 2024.

Collection Lambert. 5 à 12€. Jusqu’au 28 juin, ouvert de 14h à 18h du mercredi au vendredi. De 11h à 18h le samedi et dimanche. Ouvert tous les jours du 29 juin au 21 juillet. 11h à 18h. 5 Rue Violette. Avignon. 04 90 16 56 21 / bienvenue@collectionlambert.com  


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

La Nuit européenne des musées aura lieu ce samedi 18 mai. Pour l’occasion, le Parc naturel régional du Luberon ouvre les portes de son musée de géologie, situé au sein de la Maison du Parc à Apt.

Au programme de 18h à 22h : des animations ludiques, des observations de fossiles et des explications sur l’histoire géologique avec La Terre en tête. Le Parc proposera également un atelier découverte de la peinture à l’ocre.

Samedi 18 mai. De 18h à 22h. Entrée libre. Maison du Parc. 60 Place Jean-Jaurès. Apt.


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

A l’occasion de la vingtième édition de La Nuit Européenne des Musées qui se déroulera ce samedi 18 mai un peu partout sur le territoire français, de nombreux musées ouvriront leurs portes gratuitement durant toute la soirée. Ça sera notamment le cas à Vaison-la-Romaine où Le musée archéologique Théo Desplans accueillera un programme inédit en cette nocturne exceptionnelle.

Les visiteurs auront l’occasion de venir découvrir ou redécouvrir les collections dans une atmosphère culturelle et conviviale à la tombée de la nuit. Pour cette nouvelle édition, la programmation mettra l’accent sur la sculpture monumentale avec des interventions proposées par une classe de première du lycée Stéphane Hessel dans le cadre du dispositif «La classe, l’œuvre !».

Le musée accueillera également Cyril Bienfait, tailleur de pierre spécialisé en restauration des monuments historiques et Elsa Roux, archéologue spécialiste des revêtements en pierre décorative d’époque romaine. L’entrée au musée sera gratuite toute la soirée.

Programme complet « De la pierre à l’œuvre » à Vaison-la-Romaine 2024 :

À partir de 19h : – Rencontre avec Cyril Bienfait, tailleur de pierre, spécialisé dans la restauration des monuments historiques.

– « La classe, l’œuvre ! » : Présentation d’œuvres choisies du musée par les élèves de première du lycée Stéphane Hessel.

20h30 : « Le coup de cœur de l’archéologue », présentation d’un objet par Elsa Roux, docteure en archéologie, spécialiste des revêtements en pierre décorative d’époque romaine

21h : Déambulation muséale à 3 voix par les guides-conférenciers du musée Théo Desplans.

Infos pratiques : Nuit européenne des Musées « De la pierre à l’œuvre ». Samedi 18 mai 2024 à partir de 19h.  Musée archéologique Théo Desplans, site Antique de Puymin, 14 rue Burrus, 84110 Vaison-la-Romaine. Entrée gratuite.


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

La ville d’Avignon et le plus grand musée du monde relancent un partenariat initié depuis près de 50 ans. Car qui le sait ? Le musée du Petit Palais abrite depuis 1976 le plus important dépôt de peinture du Louvre sur l’ensemble du territoire français. Un modèle de décentralisation que les deux partenaires entendent redynamiser dans la perspective d’Avignon Terre de culture 2025 ainsi que du cinquantenaire du musée avignonnais consacré à la peinture et à la sculpture médiévales.

En chantier depuis le début du mois de mars, le musée du Petit Palais fait actuellement l’objet de travaux de modernisation et de sécurisation des œuvres, soutenus financièrement par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour un montant total de 500 000€. Le site, qui abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance) devrait rouvrir le 2 mai prochain.
En attendant, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, et Cécile Helle, maire d’Avignon, viennent de signer une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre le musée du Louvre et la Ville.
En chantier depuis le début du mois de mars, le musée du Petit Palais fait actuellement l’objet de travaux de modernisation et de sécurisation des œuvres, soutenus financièrement par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour un montant total de 500 000€. Le site, qui abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance) devrait rouvrir le 2 mai prochain.

Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre (à gauche), et Cécile Helle, maire d’Avignon.

En attendant, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, et Cécile Helle, maire d’Avignon, viennent de signer une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre le musée du Louvre et la Ville.
Cet accord vise notamment à œuvrer à la restauration du parcours muséographique de l’ancien palais des archevêques situé à quelques encablures du Palais des Papes, à l’accessibilité du musée et à la visibilité de ce dépôt exceptionnel constituant un ensemble unique, sans équivalent en France.

Une collaboration oubliée ?
Avant le Louvre 2 ou le Louvre Abu Dhabi, c’est bien à Avignon que le plus grand musée du monde a essaimé une partie de ses collections. En effet, c’est depuis 1976 que le Petit Palais accueille plus de 300 œuvres réunies par le marquis Campana au XIXe siècle.
Ce dernier, collectionneur passionné d’art italien, va constituer cette collection unique avant sa faillite en 1857 et la dispersion de ses biens. Si une grande partie des œuvres sont acquises par Napoléon III, une réflexion est engagée dès cette époque sur la manière de réunir ces chefs-d’œuvre disséminés.
Il faudra cependant attendre les années 1950 pour que, sous l’impulsion de Jean Vergnet Ruiz, inspecteur général des musées de province et de Michel Laclotte, l’un des plus éminents spécialistes des primitifs italiens et futur directeur du département des peintures du Louvre, pour que se mette en place un projet de rassemblement de ces œuvres.

Bien avant de devenir président-directeur du musée du Louvre, Michel Laclotte va organiser en 1956 l’exposition ‘De Giotto à Bellini’ au musée de l’Orangerie. C’est là que celui qui est alors l’un des plus éminents spécialistes des primitifs italiens, futur directeur du département des peintures du Louvre, met en lumière la riche collection des musées de province et amorce le projet de rassembler la collection Campana en un seul lieu. Ce projet se concrétise en 1976 par l’inauguration de la collection Campana au Petit Palais d’Avignon. ©Le Louvre-Gérard Rondeau-Agence Vu

Avignon comme une évidence
Si ce principe de regroupement est alors d’ores et déjà acquis, le choix du musée reste ouvert. La ville d’Avignon, ancienne cité des papes et foyer artistique majeur au XIVe siècle, s’impose rapidement mais il faudra tout de même 20 ans pour que le projet aboutisse sous l’impulsion d’Henri Duffaut, maire d’Avignon de 1958 à 1987, et Michel Laclotte, qui deviendra ensuite président-directeur du musée du Louvre.
C’est d’ailleurs à ce dernier, ainsi que l’architecte-muséographe André Hermant et le décorateur Alain Richard, que l’on doit la présentation de la collection selon un parcours chronologique séquencé en fonction des différentes écoles régionales proposé depuis l’inauguration du musée du Petit Palais il y a presque 50 ans maintenant.

Le site avignonnais, aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’Unesco accueille ainsi plus de 300 tableaux italiens provenant majoritairement de la collection Campana mais aussi plusieurs œuvres importantes acquises sous l’Empire. On y retrouve des grands noms de l’art, tels que Lorenzo Monaco, Bartolomeo della Gatta, Carlo Crivelli, Sandro Botticelli ou encore Vittore Carpaccio. Il s’agit du dépôt de peintures le plus exceptionnel du Louvre, par sa nature et son volume, sur le territoire français.

Depuis 1976, le musée du Petit Palais à Avignon abrite le plus important dépôt de peintures du Louvre, par sa nature et son volume, sur le territoire français. © Musée du Petit Palais-Empreintes d’Ailleurs-Frédéric Dahm

Cet ensemble, sous la responsabilité du Louvre et géré au quotidien par l’équipe du Petit Palais dirigée depuis février dernier par une nouvelle conservatrice, Fiona Lüddecke, dont le recrutement a été adoubé par le Louvre. La collection est complétée par le dépôt d’une partie des collections médiévales du musée Calvet.

« C’est une histoire que peu d’Avignonnaises et d’Avignonnais connaissent. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

Une nouvelle marque pour renforcer l’attractivité du Petit palais
« C’est une histoire que peu d’Avignonnaises et d’Avignonnais connaissent, rappelle Cécile Helle, maire d’Avignon. Associer le musée du Petit Palais et Avignon au Louvre devrait susciter en nous de la fierté. Et notamment la fierté d’avoir été les premiers d’une expérience de décentralisation culturelle réussie au milieu des années 1970. Notre volonté aujourd’hui, c’est de redonner de la visibilité à cette histoire qui est exceptionnelle. De redonner une impulsion à notre partenariat. »
Pour cela, les deux partenaires ont décidé de créer un nouveau label ‘Musée du Petit Palais – Louvre en Avignon’. Cette nouvelle identité visuelle, qui devrait voir le jour d’ici le 1er semestre 2025, entend s’attacher à valoriser les liens historiques entre le musée de Louvre et celui du Petit Palais.

Le Petit Palais abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance), positionnant Avignon au cœur d’un chapitre fondamental de la naissance de la peinture occidentale. © DR-Mairie d’Avignon

L’objectif de capitaliser sur l’attractivité de la ‘marque’ du plus grand musée du monde est de clairement permettre à un maximum des 770 000 visiteurs du Palais des Papes en 2023 de rejoindre les 45 000 qui ont découvert le Petit Palais à seulement 300 mètres de là.
« Ce lien naturel entre le Palais des Papes et le musée du Petit Palais doit être une évidence pour tous les visiteurs du Palais mais aussi pour les Avignonnais, insiste Cécile Helle. On veut vraiment faire comprendre, notamment aux visiteurs du Palais des Papes, qu’ils loupent quelque chose à ne pas prolonger la visite jusqu’au Petit Palais, dont l’accès est gratuit je le rappelle. »
« Il y a une dynamique à trouver avec le palais des Papes, confirme pour sa part la présidente-directrice du musée du Louvre. Il faut rendre ce lien plus évident. »

« Il s’agit de donner un élan donner un élan moderne à un lieu qui rassemble des collections anciennes. »

Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre

Bénéficier de l’expérience du Louvre
Par ailleurs, toujours dans le cadre de cette convention, le musée du Louvre met à disposition du Petit Palais son expertise scientifique afin de définir de nouvelles orientations et repenser le parcours permanent. Outre l’élaboration d’expositions communes et la conduite d’une politique de prêts et de dépôts, le Louvre poursuivra ses missions de conseil en matière de restauration, d’acquisition et s’efforcera d’accompagner l’insertion du musée du Petit Palais dans un réseau densifié de partenaires à l’échelle nationale et internationale.
Des expositions temporaires devraient être aussi proposées, mais il ne faut pas espérer la Joconde ou la Victoire de Samothrace. Le but étant de respecter la philosophie de l’endroit.
Les équipes du Louvre et celles du Petit Palais entendent aussi respecter l’ADN du lieu en restant fidèle à la scénographie épurée du musée avignonnais.
L’initiative devrait bénéficier d’un accompagnement fort de l’Etat, tant technique que financier, afin de redessiner le parcours des collections. Une mission, conduite par la Drac Paca, sera lancée dans les prochaines semaines afin de mettre à l’étude la réorganisation des espaces, la refonte du parcours muséographique, ainsi que les possibilités de rénovation du bâtiment, classé Monument Historique.
« Il s’agit de donner un élan donner un élan moderne à un lieu qui rassemble des collections anciennes », poursuit Laurence des Cars.

Le groupe mk2 qui organise un festival de cinéma en plein air dans carrée du Louvre, étudie actuellement une déclinaison de ce programme à Avignon.

Dans ce cadre, le groupe mk2, partenaire fidèle du Louvre autour du festival de cinéma en plein air Cinéma Paradiso qui se tient chaque été dans la cour carrée du Louvre (voir vidéo ci-dessus), étudie actuellement une déclinaison de ce programme en Avignon.
Au final, la relance de ce partenariat s’inscrit dans la perspective des célébrations d’Avignon Terre de culture 2025 et des 50 ans du musée du Petit Palais en 2026.

« A travers ce partenariat, le Petit Palais prend pleinement place au sein de la ‘famille Louvre’. »

Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre

Un exemple de décentralisation culturelle
« Le Louvre est profondément attaché au musée du Petit Palais, a insisté Laurence des Cars lors de la signature de la convention. Par son engagement fondateur en faveur de la création du musée du Petit Palais il y a près de 50 ans, le musée du Louvre affirmait avec force sa mission au service de tous les Français : il posait une première de la décentralisation culturelle avec ce projet pilote, explique Laurence des Cars. A travers ce partenariat, le Petit Palais prend pleinement place au sein de la ‘famille Louvre’, pour faire découvrir ou redécouvrir au plus grand nombre ce musée unique en son genre et son exemplaire et extraordinaire collection. »
« C’est une grande aventure dans laquelle le Louvre est particulièrement impliqué par le l’importance des dépôts permanents, poursuit la directrice. Avignon est là au cœur d’un chapitre fondamental de la naissance de la peinture occidentale. Au Louvre, nous croyons au Petit Palais, nous sommes sûrs que ce musée va retrouver un public plus nombreux grâce à cette nouvelle dynamique. »


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

En 2023, ils ont été 135 196 à franchir les portes de la bibliothèque-musée l’Inguimbertine à Carpentras. C’est 14% de plus que l’année précédente.

Ouverte du mardi au dimanche, l’Inguimbertine a organisé de nombreux événements toute l’année 2023 comme des lectures de contes, un concours de dessin, une démonstration de tai-chi, des ateliers récréatifs pour les petits et les grands, ou encore des conférences. C’est sans compter les diverses visites guidées qui ont lieu tout au long de l’année. 2023 a également été marquée par l’installation des livres anciens des collections personnelles de l’ancien évêque de Carpentras Joseph-Dominique D’Inguimbert et du docteur Casimir Barjavel au sein de la bibliothèque-musée.

L’agenda de l’Inguimbertine est déjà bien rempli pour le mois de février. Pour découvrir les événements à venir, cliquez ici.

V.A.


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

Installé depuis 2022 dans les locaux de l’ancienne gare de Monteux, le musée de l’école d’autrefois vient d’être inauguré en présence de Christian Gros, maire de la ville, Annie Jozefiak, présidente de l’association ‘Les Amis du musée de l’école d’autrefois’, Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse, Annie Beaufour, inspectrice de l’Éducation Nationale et des représentants du Conseil municipal.

Ce musée, dont l’accès est gratuit pour les Montiliens, se veut un lieu de conservation, de valorisation et d’exposition d’un patrimoine de près de 200 ans d’histoire de l’école. La Ville est en charge de sa gestion, c’est-à-dire tout ce qui concerne l’organisation des visites et les tâches administratives, et l’association ‘Les Amis du Musée de l’école d’autrefois’, quant à elle, y organise des animations telles que des dictées, des ateliers de calligraphie, ou encore des escape games.

Au sein du musée, vous pourrez découvrir des objets, des photos, du mobilier d’écoliers, le tout mis en scène afin de vous faire faire un véritable bond dans le passé. Pour les visites libres, le musée est ouvert le premier mercredi et le premier samedi du mois de 10h à 12h et de 14h à 17h d’octobre à mars, et de 10h à 12h et de 14h à 18h d’avril à juin.

V.A.


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

A l’occasion de la 40e édition des journées européennes du patrimoine, placée sur le double thème « Patrimoine vivant » et « Patrimoine du sport », la base aérienne 115 « Capitaine de Seynes » ouvre ses portes au grand public pour faire découvrir ses espaces muséaux.

Musée Caritat – BA115

Six salles composent ce lieu créé le 24 juin 2009 et qui relate l’histoire de la base (tenues, photos, équipements, maquettes…). De nombreux avions ayant servi sur la base accueilleront les visiteurs dès l’entrée. La présentation proposée s’adresse à tous les publics et particulièrement aux jeunes générations.

Samedi 16 et dimanche 17 septembre de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Inscription obligatoire avant le jeudi 14 septembre à l’adresse : ba115-journees-patrimoine.resp.fct@intradef.gouv.fr en précisant Nom Prénom date et lie de naissance. Se munir d’une pièce d’identité le jour de la visite.

Musée des commandos de l’air – quartier Geille

Conçu par l’amicale du Groupement des Commandos parachutistes et fusiliers commandos de l’air en 2015, ce musée retrace l’histoire de ces combattants depuis 1936 jusqu’à aujourd’hui. Situé à l’entrée du quartier Geille, avenue Maréchal Foch à Orange, le Général Vinciguerra, conservateur du musée et son équipe accueilleront les visiteurs pour la 40e édition des JEP.

Samedi 16 et dimanche 17 septembre de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Entrée libre.

© P. Merkel

Prises de commandement en série
Jeudi 07 septembre au Quartier Geille d’Orange, le général de brigade aérienne Jean-Luc Daroux a présidé la cérémonie de commandement de 5 unités. Le colonel Guillaume Deschamps, commandant de la base d’Orange, a remis le commandement de :

  • de la 65e Escadre d’hélicoptères au lieutenant-colonel Mathieu Wintz ;
  • du Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air et de l’Espace 24.566 au lieutenant-colonel David Dussart ;
  • de l’Escadron des systèmes d’information et de communications aéronautiques 1J.115 « Arausio » au capitaine Régis Alvin.

Le lieutenant-colonel Mathieu Wintz a remis à son tour le commandement de :

  • de l’Escadron d’hélicoptères 05.067 « Alpilles » au commandant Thibault Fortier ;
  • du Centre d’instruction des équipages d’hélicoptères 00.341 « Colonel Alexis Santini » au commandant Barthélémy Minier.


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

Alors que le Festival (le In autant que le Off) a enregistré des fréquentations records, c’est au tour des monuments et musées avignonnais d’afficher des chiffres historiques. On constate ainsi une fréquentation record pour le palais des papes au mois d’août avec près de 120 000 visiteurs (plus 12% par rapport à 2022), ainsi que pour le pont d’Avignon avec près de 92 000 touristes (plus 8% par rapport à 2022).
Côté clientèle, on observe le retour des touristes étrangers avec en tête les Italiens et les Allemands, les Français restant également toujours très présents puisqu’ils représentent plus de 40% de la fréquentation totale.

Les musées sont aussi à la fête
Les cinq Musées municipaux gratuits depuis 2018 semble aussi tirer leur épingle du jeu en ayant accueilli sur juillet et août 46 000 visiteurs contre 37 000 en 2019, année de référence.
Enfin, la Maison du parc ouverte par la Ville début juin a déjà accueilli 3 300 visiteurs amateurs d’espaces naturels et de parcours découverte, à pied et à vélo, dans les écrins de verdure qu’offre l’île de la Barthelasse.

Objectif : le record de 2019 ?
Pour la fin de l’année, Avignon table notamment sur la grande exposition d’Eva Jospin au palais des papes visible jusqu’à début janvier 2024, ainsi que sur de nombreux événements rythmant l’arrière-saison (braderie d’automne des commerçants, journées européennes du patrimoine, semaine italienne, salon Vélo Passion, week-end gastronomique Bienvenue à la ferme, festival de la BD…) pour réaliser une année record.
L’objectif est ainsi de battre les chiffres historiques de fréquentation enregistrés en 2019. Cela semble d’ailleurs bien parti puisque depuis le début de l’année, le palais des papes a accueilli 12 000 visiteurs de plus qu’en 2019 (+2%) et le pont d’Avignon 24 000 (+7%).


La Collection Lambert, un Centre d’Art Contemporain en plein cœur d’Avignon

Pendant que La Croisette accueillait la Soirée d’ouverture du 76ème Festival de Cannes, le Château de la Tour de Vaucros à Sorgues organisait la 16ème édition du Prix « Stars & Métiers » co-décerné par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Banque Populaire Méditerranée et la Socama (Société de Caution Mutuelle Artisanale Méditerrannée).

« Ca fait du bien une soirée pareille! On positive! On rend hommage à des entrepreneurs passionnés et compétents! Dans ce monde morose et agressif, enfin de la bienveillance, des applaudissements, ça fait chaud au coeur! » commente un participant.

Sabine Calba, Directrice Générale de la BPMED a évoqué le poids de l’artisanat en PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) : « Nous sommes la 2ème région de France en densité (217 256 entreprises, 396 pour 10 000 habitants), 33% des entreprises sont artisanales. Nous partageons les mêmes valeurs : attachement au territoire, proximité, dynamisme, solidarité ». Lui succède à la tribune, une autre femme, Valérie Coissieux, Présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse : « Il y a plus de 25 000 artisans dans notre département, une diversité de métiers (42% dans le bâtiment, 35% dans les services, 15% dans la production et 9% dans l’alimentation), avec l’explosion du coût de l’énergie, les boulangers, les pâtissiers, les patrons de pressings ont vu leur facture de gaz ou d’électricité multipliée par 3, 4 voire plus. Nous avons besoin de vous, les banques. Autre préoccupation en Vaucluse : d’ici 5 ans, 54 000 artisans vont partir à la retraite. Il faut absolument anticiper, organiser la transmission de leur atelier, de leur commerce, il faut aider les jeunes à les reprendre, sinon les rideaux resteront définitivement baissés. Ce n’est pas avec l’intelligence artificielle qu’on remplacera leur passion ».

Débute alors la remise des prix qui récompensent l’excellence, la persévérance, la pugnacité de ces chefs d’entreprises. Ils sont à la fois gestionnaires, designers, managers, producteurs, avec leurs équipes, ils allient tradition et modernité, savoir-faire d’hier et technicité de demain.

En présence de Sabine Calba et Philippe Henri, respectivement Directrice Générale et Président de Banque Populaire Méditerranée, les prix ont été remis par Pierre Brizi, Directeur du réseau de la Banque Populaire Méditerranée, Valérie Coissieux, Présidente de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de niveau départemental du Vaucluse, Sandra Saillio, Présidente de la Socama Méditerranée et Philippe Million, dirigeant de l’entreprise Everest Isolation et ancien lauréat des Stars et Métiers 2016.

« Le Grand Prix de l’Entrepreneur » a été décerné à Philippe Catinaud, le charismatique patron de MASFER au Thor. Cet ingénieur des Arts et Métiers qui a roulé sa bosse chez General Electric, Alstom, Saint-Gobain a repris en 2001 l’entreprise, alors installée à l’Isle-sur-La Sorgue et spécialisée dans la métallerie et ferronnerie. Il est passé de 5 à 30 salariés, d’1 MF à 3,6M€ de chiffre d’affaires en ajoutant d’autres cordes à son arc, comme la menuiserie aluminium, les ossatures légères, les fenêtres de 24m2 ouvertes sur le monde. Il a aussi contribué à préserver un lieu de mémoire : l’ancienne tuilerie des Milles, près d’Aix-en-Provence, un ancien camp de déportation, devenu « Site Mémorial », avec une passerelle en acier suspendue, une verrière, une charpente, toute l’huisserie, des portes et fenêtres vitrées pare-balles. Reconnu « Maître-artisan métallerie-serrurerie 2022 », il explique à l’assitance : « Innover, c’est notre challenge quotidien, avec mes artisans, nous réfléchissons ensemble à répondre aux normes par de la créativité. C’est du simple bon sens! Nous avons aussi engagé deux femmes dans notre équipe et comme la vie n’est pas finie à 58 ans, on a aussi embauché des quinquas! ».

Pour remettre « Le Prix de l’Innovation », c’est Sandra Saillio, Présidente de la Socama qui a pris la parole à la tribune. « Nous accompagnons les artisans toute leur vie, de la création de l’entreprise, son développement puis la transmission aux plus jeunes. Nous avons en commun la passion et l’ambition de nos rêves. En 2022, dans la Région Sud nous avons aidé 2 300 entrepreneurs en cautionnant 105M€ de crédits, le Vaucluse à lui seul en a capté 25%. Le lauréat qui a reçu cette distinction est Christian Taillefer, pour son entreprise de trottinettes électriques CT Concept installée à Saint-Didier. « Cet homme-là a réussi sa reconversion! As de VTT, 6 fois champion de France, médaillé en Europe, détenteur d’un record de vitesse de 212km/H en vélo sur neige sur le site du ‘Kilomètre lancé’ à Vars (05), il est devenu tourneur-fraiseur-ajusteur » dit-elle. A la demande de ses copains moniteurs de ski, Christian Taillefer s’est d’abord mis à dessiner une trottinette spéciale pour la neige. « J’ai pris une base de vélo, puis enlevé le dérailleur, les vitesses, gardé les grandes roues et mis une batterie électrique. Le modèle a évolué. Maintenant, on peut se promener dans le Ventoux en silence, faire des randonnées sans déranger les voisins, je travaille avec l’ONF (Office national des forêts) pour équiper leurs agents, comme ceux des polices municipales. J’ai aussi créé un prototype pour l’ancien champion paralympique de vélo, Tristan Mouric (amputé d’un bras et une jambe à la suite d’un accident), un modèle sur mesure. Depuis il est ravi d’aller et venir en toute liberté! »

“N’oublions jamais qu’il faut des employeurs pour créer des emplois!“

Philippe Henri, Président de la BPMED

3ème lauréat, Stéphane Roucheton de Art et Rénovation qui a reçu “le Grand Prix Responsable » pour sa capacité à intégrer les préoccupations sociétales et environnementales dans sa société « Art et Rénovation » qui restaure du bâti ancien avec des pierres sèches trouvées sur place et de la chaux pour enduire les murs. Il se définit comme un « maçon du terroir » : « Je n’utilise ni ciment, ni béton, seulement du mortier, comme les Grecs et les Romains. Evidemment, s’il fait trop chaud ou trop froid ou si le mistral souffle à 100km/h comme en ce moment, il m’est impossible de badigeonner les murs. Les calades, je les aménage avec des pierres que les paysans enlèvent de leurs champs. C’est un métier rude et il est difficile de trouver du personnel » confie-t-il, avec regret. Malgré les difficultés, il a à son actif la restauration de sites archéologiques, d’églises, du Fort de Buoux ou des remparts d’Oppède.

Enfin, remise du « Coup de coeur » à un ébéniste qui a passé son CAP à 16 ans et demi, Gilles Tournillon de Sainte-Cécile-les-Vignes. Aujourd’hui son entreprise Atelier Tournillon, créée en 1993, emploie 9 salariés et a reçu en 2018 le label « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Mais surtout, il a l’agrément de la Direction des Musées de France et des Monuments Historiques pour son expertise. A ce titre, il est l’un des 3 spécialistes au monde à pouvoir tenir dans ses mains « La Joconde »! Si, si! L’oeuvre-maîtresse de Leonard de Vinci, l’incontournable trésor du Musée du Louvre que des millions de touristes du monde entier vont voir depuis des décennies au terme de longues heures d’attente.
« C’est une peinture sur bois, du peuplier. Sa conservation est surveillée notamment par des spécialistes du Louvre, de l’Université de Florence, du Centre d’imagerie scientifique du CNRS de Poitiers, du Laboratoire de recherche mécanique du bois de Montpellier. Tout le monde veille sur elle, un protocole précis de check-up annuel a été rédigé qu’il faut respecter scrupuleusement. Jamais à 16 ans, je n’aurais imaginer en arriver là ! A l’arrière du tableau, sur le chassis, sont fixés des palpeurs-capteurs pour mesurer les éventuels changements de température, d’hydrométrie, à 1° près. Si nécessaire, une alarme se déclencherait et les spécialistes débouleraient immédiatement. »
Gilles Tournillon qui a eu une formation d’artisan ébéniste, l’a élargie au fil des ans, des opportunités et des rencontres au scientifique et il a passé l’habilitation des Musées de France. « Je vis ma passion » résume-t-il, modestement.

Le président de BPMED, Philippe Henri a conclu la cérémonie : « Nous sommes ici en famille, avec les artisans, puisque depuis le XIXème siècle, la Banque Populaire les accompagne. C’est notre fierté, notre ADN, le ferment de notre activité, au service des hommes et de la vitalité des territoires. N’oublions jamais qu’il faut des employeurs pour créer des emplois! »

Contacts :
www.cmar-paca.fr
www.bpmed.fr
www.socama.com

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