Aux antipodes du labyrinthique Louvre parisien, son petit frère lensois est un havre de paix à la japonaise, où une galerie du temps artistique épurée vous attend, s’ouvrant sur un immense parc. Visite, avec la complicité de Justine Canu, médiatrice culturelle, et Rémi Maillard, administrateur.
Au cœur du bassin minier du Pas-de-Calais se trouve un lieu qui détonne et étonne : le Louvre-Lens. Un musée qui vaut le détour tant pour son architecture toute en transparence – havre de paix à taille humaine -, que pour ses expositions et sa célèbre galerie du temps. Celle-ci permet d’avoir une vue sur «5 000 ans d’Histoire de l’art en presqu’un coup d’œil», nous explique Justince Canu, médiatrice culturelle. «Cœur du réacteur» muséographique, cet espace aux 250 œuvres sculpturales et picturales seront renouvelées en septembre pour être remplacées par un nouveau «best of du musée du Louvre parisien».
Loin du didactisme, la frise chronologique s’est faite discrète. Il y a ainsi «autant de chemins que de visiteurs» pour traverser l’espace. On découvrira les similitudes entre un sublime sarcophage médiéval et son voisin romain, un masque guinéen de 50 kilos, ou encore un portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples, par Raphaël (voir encadré).
Le musée propose également une visite de ses coulisses, via «la mezzanine» depuis laquelle on peut apercevoir à travers un vitrage l’entreposage des œuvres et ceux qui s’y attellent. Et bien évidemment des expositions, dans le musée mais aussi dans le parc, à l’instar d’une œuvre de Niki de Saint-Phalle, qui s’y installera prochainement. «Le Louvre-Lens est autant un musée qu’un parc», plaide Justine Canu. Retenu en 2005 parmi 124 candidatures, le projet des architectes Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l’agence japonaise SANAA était guidé par l’idée d’une transition douce avec l’environnement, la recherche de transparence et l’ouverture sur l’extérieur. Et quel extérieur ! Un lieu de promenade prisé par les familles et autres joggers arpentant le «bois pionnier», et de nombreuses manifestations dédiées aux familles, parmi lesquelles «Parc en Fête».
Héritage minier et démocratisation culturelle
À l’opposé des grands ensembles verticaux souvent favorisés par les architectes contemporains pour les musées, SANAA a choisi une architecture très linéaire et horizontale, héritée des quartiers miniers, sur un seul niveau. La nature avait repris ses droits sur le site, y ont poussé des cerisiers issus des noyaux laissés sur la terre par les mineurs lors de leur pause déjeuner. Le bâtiment a en effet été construit sur une friche de vingt hectares, celle de l’ancien carreau de fosse des puits 9 et 9 bis, fermé en 1960…
Cet héritage minier et la volonté de démocratiser l’art dans une ville où il n’y avait jusque-là pas de musées, sont omniprésent. Et cela a fonctionné dès le début de l’aventure, bien avant l’inauguration de 2012. L’idée était alors de reproduire la délocalisation du Centre Pompidou à Metz. L’appel à manifestation d’intérêt à peine lancé, les Lensois étaient d’ores et déjà 3 000 à signer une pétition pour voir naître le projet, indique Rémi Maillard. Avec 13 médiateurs culturels et un travail «hors les murs», les habitants du bassin se prêtent désormais largement au jeu, profitant notamment de la gratuité de l’accès au parc et à la galerie du temps. Près d’un quart des 550 000 visiteurs annuels (chiffres 2023) sont des «locaux». «Les trois grands objectifs du musée étaient la démocratisation culturelle, la réinvention du Louvre et la redynamisation du territoire», résume l’administrateur du musée. Un pari réussi en beauté.
Le portrait de Dona Isabel de Requesens
Emblématique de la collection semi-permanente de la galerie du temps, le portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples, par Raphaël, a quelque chose d’envoûtant. Longtemps appelée «Portrait de Jeanne d’Aragon», l’œuvre de 1518 aurait été commandée par le Pape Léon X pour être offerte comme cadeau diplomatique au roi François Ier. L’artiste joue des effets de lumière pour de forts contrastes : l’habillement de velours rouge intense et le décor sombre. Le vêtement porté par la vice-reine occupe près de la moitié de l’espace !
Ouvert en 2001, le musée du charronnage au car de Vanosc rend un hommage vibrant à Joseph Besset, un industriel ardéchois particulièrement visionnaire. On lui doit l’invention du car moderne et dans la foulée, la création de l’usine – aujourd’hui Iveco Bus – d’Annonay.
Contrairement à Louis Renault, André Citroën ou Armand Peugeot dont les patronymes sont assez logiquement passés à la postérité jusqu’à devenir des marques, peu nombreux connaissent Joseph Besset. L’histoire et la trajectoire de ce fils de paysan ardéchois devenu en son temps (soit à la veille et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale) l’un des plus importants industriels de son époque le mériteraient pourtant. Joseph Besset a en effet révolutionner à sa façon le marché du transport de voyageurs par la route en repensant complètement l’architecture des autocars, contribuant ainsi à l’essor d’une nouvelle forme de tourisme.
De Vanosc à Annonay en passant par Détroit
Son coup de génie : rapporter des États-Unis (où il est allé constaté de visu quels sont les avantages du travail à la chaîne tel qu’on le pratique dans les usines Ford) dans une France qui fait connaissance avec les congés payés, un nouveau brevet portant sur la construction des autocars, lesquels sont jusqu’alors construits de la même façon que le sont les camions. À savoir un gros moteur fixé à l’aplomb des roues avant, entre eux deux longerons sur lesquels on monte une carrosserie. Dénommé Garwood, ce nouveau concept, que Joseph Besset rapporte dans ses valises, consiste à assembler un châssis tubulaire autoportant sur lequel on vient fixer des tôles pour la carrosserie. Le moteur, rejeté à l’arrière, augmente le confort sonore, visuel et thermique des passagers et facilite la conduite en réduisant considérablement le poids sur l’essieu avant. Convaincu du succès de cette technologie – que l’on retrouve aujourd’hui encore à bord de tous les cars et bus – et conscient que son activité de carrossier automobile ne peut que décliner sous l’effet de la production en grande série d’automobiles « standard », Joseph Besset va alors se focaliser sur cette activité dans sa toute nouvelle usine d’Annonay.
Dès 1946, sortiront des ateliers annonnéens plus de dix cars par jour. C’est le début du succès pour cet industriel venu du monde paysan. L’Isobloc, son modèle emblématique, sera constamment amélioré et construit jusqu’à la fin des années Cinquante. De nombreux modèles ont depuis succédé à l’Isobloc.
Joseph Besset ayant été contraint de déposer le bilan en 1951, son usine d’Annonay sera renommée SAVIEM puis RVI (Renault Véhicules Industriels) puis Irisbus et enfin, à partir de 2013, IvecoBus.
Avec près de 1300 personnes en activité, cette usine est le plus important site de production de bus en France, voire en Europe.
Un musée pour entretenir la mémoire
Géré par une association (« La Vanaude »), un musée situé dans la petite commune de Vanosc (commune située à une dizaine de kilomètres d’Annonay) d’où était originaire Joseph Besset et où il a appris le métier de charron) lui rend hommage et surtout, permet de faire connaissance avec ses différentes réalisations comme le fameux Isobloc, modèle emblématique, qui sera produit sans interruption de 1938 à 1959 et aura contribué à véhiculer des millions de personnes (touristes, scolaires, ouvriers, etc) sur les routes de l’hexagone. Bichonnée par une poignée de bénévoles, une trentaine de véhicules y est exposée dont certains sont habitués à jouer les premiers rôles au cinéma.
10.000. Soit le nombre de visiteurs qui fréquentent, chaque année, le musée du Car
Sur la route des souvenirs
La création du musée est due à une association culturelle (La Vanaude) à qui une collection d’outils de charron a été confiée. Soutenue par la municipalité de Vanosc, ). La rencontre avec André Besset, fils benjamin de Joseph, va contribuer, dans les années 1990, à faire germer l’idée d’une exposition retraçant le parcours professionnel du jeune charron devenu carrossier. La famille Besset va permettre de réunir des documents d’époque ainsi que des souvenirs précis sur Joseph et son usine. Offerts ou prêtés par des autocaristes pour certains, achetés pour d’autres – notamment quand il s’agit de pièces uniques de collection, véritable « patrimoine roulant » -, les véhicules exposés sont tous représentatifs d’une période de la vie de l’entreprise annonéenne de cars.
Certains véhicules sont parfois en excellent état de conservation, d’autres sont pratiquement en état d’épave. Toute une équipe de bénévoles, aidés par des professionnels (carrossiers, peintres, mécano…), eux aussi bénévoles, se met à l’ouvrage et les épaves redeviennent comme neuves, tout en gardant leur cachet d’origine. Ainsi sont rénovés des véhicules de 1935, 1947, 1955, 1975. Les collections du musée sont réparties sur deux sites. Le premier a été ouvert en 2001 dans le village, sur la route de Burdignes. Un atelier de charron reconstitué avec sa forge montre comment les apprentis charrons apprenaient à réaliser des roues de chars et charrettes. Le musée expose de nombreux outils provenant de l’atelier d’Alphonse Landy où Joseph Besset a appris le métier, ainsi que des machines-outils d’époque, utilisées par les charrons, telles que : tour à bois, copieur à rais, dégauchisseuse – mortaiseuse, cintreuse…
Des documents et photographies des années 20 aux années 80 montrent l’évolution du métier de carrossier de l’ère artisanale à l’ère moderne dans les ateliers d’Annonay.
Une salle vidéo permet au public de revivre l’aventure de Joseph Besset, du charronnage au car. Le musée consacre une salle à l’exposition de maquettes et modèles réduits de cars anciens et modernes du monde entier.
En juillet 2007, un deuxième site est ouvert. Sur ce lieu de 1 000 m² sont exposés des pièces de charronnage (jardinière, charrette à bras, calèche) et des véhicules de l’ère artisanale à l’ère industrielle : voiture Rolland Pilain de 1929, Citroën P32 de 1935, Citroën P45 de 1947, Isobloc de 1943, de 1951 et 1955, autocar Chausson, des cars et bus Saviem dont un SC 10 et un S45, et Renault V.I. des années 70 et 80.
Apprenti charron devenu carrossier puis constructeur de cars à grande échelle, Joseph Besset s’est éteint en 1959, année où fut produit le dernier modèle Isobloc. Il s’était reconverti, quelques années plus tôt, dans l’ostréiculture sur le bassin de Thau.
En poste depuis septembre 2023, le directeur François Quentin a pris suffisamment ses marques pour nous convier, pour la première fois dans l’histoire de ce musée, à une présentation de la programmation artistique et culturelle à venir.
Tout a commencé le week-end dernier avec ‘Les Fleurs du bal’
Le ton était déjà donné samedi dernier : toute une journée à la Collection Lambert, avec découverte de la saison 2024-2025 le matin, salles du musée en entrée libre l’après midi et cour devenant salle de bal le soir. Le Musée d’Art contemporain s’est transformé le temps d’un week-end en une belle place publique, vivante et inventive.
Un signal fort pour signifier qu’un Musée d’Art Contemporain est un lieu de rencontre, d’échanges et de partage
Rien de moins l’après midi que des projections de films de l’artiste de cinéma expérimental Rose Lowder, d’une exposition de compositions florales sculpturales inédites d’Aline Cado et Marie Varenne, d’un marché de producteurs, de cours de danse en compagnie de Flavien Lombardi, d’un stage de violon organisé par Camille Raibaud et d’une grande conversation publique avant le Grand Bal orchestré par l’artiste résidente de la Villa Médicis Hélène Bertin. Celle-ci a conçu et installé pour l’occasion dans la belle cour du Musée un parquet en bois pour guincher jusqu’à point d’heure au rythme de groupes folkloriques.
Une présentation de la future saison « majistique »
Le directeur François Quentin en qualifiant bien malgré lui de « majistique » ce lieu unique en plein centre d’Avignon s’est rattrapé en lui accolant finalement magnifique, majestueux et fantastique ! Bref, toute l’assistance avait compris le plaisir et l’émotion qu’il avait à nous présenter – pour la première fois de son histoire – la programmation artistique et culturelle de la saison à venir. Il est rare en effet qu’un musée d’Art contemporain s’attelle à l’exercice difficile de présenter des projets en devenir, des performances par définition non advenues. Mais l’envie d’échanges primant, c’est dans une joie réciproque que nous avons découvert la saison prochaine.
Un projet construit autour d’un thème nécessaire et sérieux : la joie
François Quentin s’est fait un plaisir de le scander : « On a besoin de la joie, on en a besoin de plein de façons. Certitude que c’est un agent actif de la création, du partage et du vivre ensemble : une joie active, engagée, une joie de la parole, de la rencontre et de l’échange. » Au vu de l’enthousiasme de sa présentation et des projets exposés, on veut volontiers le croire .
« Ce lieu doit continuer à vivre en confrontation avec des choses qu’on n’imaginait pas exister, qu’on n’imaginait pas importante pour la personne qui a créé mais qui nous replace dans un univers individuel beaucoup plus grand. Un musée n’est pas un lieu figé, c’est un lieu profondément actif, engagé avec le monde, un ouvroir de la pensée. On fait en sorte d’ailleurs qu’il se passe toujours quelque chose de nouveau tout au long de l’année dans cet espace. »
Une déambulation tel un jeu de l’oie pour l’exposition actuelle ‘Alchimie d’une rencontre’
Chaque salle a un caractère fort, un thème affirmé ou un artiste phare mais l’idée est de déambuler, de passer d’une salle à une autre comme on transite dans un jeu de l’oie : on se conforme à des règles (faciles, accessibles) mais on fait des découvertes malgré soi. L’idée est d’être renvoyée à sa propre histoire…ou à de la fiction. Sept mois durant, le programme d’expositions Alchimie de la rencontre propose un protocole d’accrochage des chefs-d’œuvre de la Collection Lambert qui change tous les mois et donne rendez-vous, par station. Jusqu’au 5 janvier 2025.
D’autres événements dont les titres sont à eux seuls tout un programme
Il y aurades Passions partagées avec un dialogue inédit entre la collection Lambert et les collections du Mucem, le rôle d’une vie, hommage à la galerie GB Agency qui a fermé ses portes en décembre 2023, Même les soleils sont ivres sur le vent, une carte blanche à l’artiste Daniel Buren qui va prendre en charge toute la galerie, Antichambre des jeunes générations tel l’artiste marseillais Adrien Vescovi.
L’exposition Monte di Piéta dans le cadre du programme Viva Villa
Viva villa ? Caisses de résonances dédiées aux créateurs issus des différents lieux de résidences à l’initiative de Viva Villa : Villa Médicis, Casa de Velázquez, Villa Kujoyama et Villa Albertine. Temps fort de cette saison d’accompagnement du nouveau dispositif de Viva Villa, une collaboration avec le Festival d’Avignon pour la présentation d’une installation originale de l’autrice et metteuse en scène Lorraine de Sagazan, en partenariat avec la Biennale de Lyon, une installation comme un sanctuaire de chagrins où chaque objet donné porte le souvenir d’une injustice et se refuse à l’oubli.
Mais aussi
Après la programmation d’Alice Durel, les Jeudis de la Collection continueront avec l’autrice et artiste Rose Vidal pour cette nouvelle édition. Le festival Résonance accueillera le DJ Fred Berthet dans la cour du musée le vendredi 19 juillet, le festival Interférences est reconduit pendant le Festival d’Avignon pour 6 spectacles musicaux, Un grand tour initié par Mohamed El Khatib , des projets sociétaux comme Le Banquet ou La maison paisible.
Le rendez-vous est pris pour découvrir bientôt le programme complet et détaillé 2024-2025 et la programmation spéciale durant le Festival d’Avignon du 29 juin au 21 juillet 2024.
Collection Lambert. 5 à 12€. Jusqu’au 28 juin, ouvert de 14h à 18h du mercredi au vendredi. De 11h à 18h le samedi et dimanche. Ouvert tous les jours du 29 juin au 21 juillet. 11h à 18h. 5 Rue Violette. Avignon. 04 90 16 56 21 / bienvenue@collectionlambert.com
Musée du Louvre-Lens : du bonheur pour les sens
La Nuit européenne des musées aura lieu ce samedi 18 mai. Pour l’occasion, le Parc naturel régional du Luberon ouvre les portes de son musée de géologie, situé au sein de la Maison du Parc à Apt.
Au programme de 18h à 22h : des animations ludiques, des observations de fossiles et des explications sur l’histoire géologique avec La Terre en tête. Le Parc proposera également un atelier découverte de la peinture à l’ocre.
Samedi 18 mai. De 18h à 22h. Entrée libre. Maison du Parc. 60 Place Jean-Jaurès. Apt.
Musée du Louvre-Lens : du bonheur pour les sens
A l’occasion de la vingtième édition de La Nuit Européenne des Musées qui se déroulera ce samedi 18 mai un peu partout sur le territoire français, de nombreux musées ouvriront leurs portes gratuitement durant toute la soirée. Ça sera notamment le cas à Vaison-la-Romaine où Le musée archéologique Théo Desplans accueillera un programme inédit en cette nocturne exceptionnelle.
Les visiteurs auront l’occasion de venir découvrir ou redécouvrir les collections dans une atmosphère culturelle et conviviale à la tombée de la nuit. Pour cette nouvelle édition, la programmation mettra l’accent sur la sculpture monumentale avec des interventions proposées par une classe de première du lycée Stéphane Hessel dans le cadre du dispositif «La classe, l’œuvre !».
Le musée accueillera également Cyril Bienfait, tailleur de pierre spécialisé en restauration des monuments historiques et Elsa Roux, archéologue spécialiste des revêtements en pierre décorative d’époque romaine. L’entrée au musée sera gratuite toute la soirée.
Programme complet « De la pierre à l’œuvre » à Vaison-la-Romaine 2024 :
À partir de 19h : – Rencontre avec Cyril Bienfait, tailleur de pierre, spécialisé dans la restauration des monuments historiques.
– « La classe, l’œuvre ! » : Présentation d’œuvres choisies du musée par les élèves de première du lycée Stéphane Hessel.
20h30 : « Le coup de cœur de l’archéologue », présentation d’un objet par Elsa Roux, docteure en archéologie, spécialiste des revêtements en pierre décorative d’époque romaine
21h : Déambulation muséale à 3 voix par les guides-conférenciers du musée Théo Desplans.
Infos pratiques : Nuit européenne des Musées « De la pierre à l’œuvre ». Samedi 18 mai 2024 à partir de 19h. Musée archéologique Théo Desplans, site Antique de Puymin, 14 rue Burrus, 84110 Vaison-la-Romaine. Entrée gratuite.
Musée du Louvre-Lens : du bonheur pour les sens
La ville d’Avignon et le plus grand musée du monde relancent un partenariat initié depuis près de 50 ans. Car qui le sait ? Le musée du Petit Palais abrite depuis 1976 le plus important dépôt de peinture du Louvre sur l’ensemble du territoire français. Un modèle de décentralisation que les deux partenaires entendent redynamiser dans la perspective d’Avignon Terre de culture 2025 ainsi que du cinquantenaire du musée avignonnais consacré à la peinture et à la sculpture médiévales.
En chantier depuis le début du mois de mars, le musée du Petit Palais fait actuellement l’objet de travaux de modernisation et de sécurisation des œuvres, soutenus financièrement par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour un montant total de 500 000€. Le site, qui abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance) devrait rouvrir le 2 mai prochain. En attendant, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, et Cécile Helle, maire d’Avignon, viennent de signer une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre le musée du Louvre et la Ville. En chantier depuis le début du mois de mars, le musée du Petit Palais fait actuellement l’objet de travaux de modernisation et de sécurisation des œuvres, soutenus financièrement par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour un montant total de 500 000€. Le site, qui abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance) devrait rouvrir le 2 mai prochain.
Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre (à gauche), et Cécile Helle, maire d’Avignon.
En attendant, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, et Cécile Helle, maire d’Avignon, viennent de signer une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre le musée du Louvre et la Ville. Cet accord vise notamment à œuvrer à la restauration du parcours muséographique de l’ancien palais des archevêques situé à quelques encablures du Palais des Papes, à l’accessibilité du musée et à la visibilité de ce dépôt exceptionnel constituant un ensemble unique, sans équivalent en France.
Une collaboration oubliée ? Avant le Louvre 2 ou le Louvre Abu Dhabi, c’est bien à Avignon que le plus grand musée du monde a essaimé une partie de ses collections. En effet, c’est depuis 1976 que le Petit Palais accueille plus de 300 œuvres réunies par le marquis Campana au XIXe siècle. Ce dernier, collectionneur passionné d’art italien, va constituer cette collection unique avant sa faillite en 1857 et la dispersion de ses biens. Si une grande partie des œuvres sont acquises par Napoléon III, une réflexion est engagée dès cette époque sur la manière de réunir ces chefs-d’œuvre disséminés. Il faudra cependant attendre les années 1950 pour que, sous l’impulsion de Jean Vergnet Ruiz, inspecteur général des musées de province et de Michel Laclotte, l’un des plus éminents spécialistes des primitifs italiens et futur directeur du département des peintures du Louvre, pour que se mette en place un projet de rassemblement de ces œuvres.
Avignon comme une évidence Si ce principe de regroupement est alors d’ores et déjà acquis, le choix du musée reste ouvert. La ville d’Avignon, ancienne cité des papes et foyer artistique majeur au XIVe siècle, s’impose rapidement mais il faudra tout de même 20 ans pour que le projet aboutisse sous l’impulsion d’Henri Duffaut, maire d’Avignon de 1958 à 1987, et Michel Laclotte, qui deviendra ensuite président-directeur du musée du Louvre. C’est d’ailleurs à ce dernier, ainsi que l’architecte-muséographe André Hermant et le décorateur Alain Richard, que l’on doit la présentation de la collection selon un parcours chronologique séquencé en fonction des différentes écoles régionales proposé depuis l’inauguration du musée du Petit Palais il y a presque 50 ans maintenant.
Le site avignonnais, aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’Unesco accueille ainsi plus de 300 tableaux italiens provenant majoritairement de la collection Campana mais aussi plusieurs œuvres importantes acquises sous l’Empire. On y retrouve des grands noms de l’art, tels que Lorenzo Monaco, Bartolomeo della Gatta, Carlo Crivelli, Sandro Botticelli ou encore Vittore Carpaccio. Il s’agit du dépôt de peintures le plus exceptionnel du Louvre, par sa nature et son volume, sur le territoire français.
Cet ensemble, sous la responsabilité du Louvre et géré au quotidien par l’équipe du Petit Palais dirigée depuis février dernier par une nouvelle conservatrice, Fiona Lüddecke, dont le recrutement a été adoubé par le Louvre. La collection est complétée par le dépôt d’une partie des collections médiévales du musée Calvet.
« C’est une histoire que peu d’Avignonnaises et d’Avignonnais connaissent. »
Cécile Helle, maire d’Avignon
Une nouvelle marque pour renforcer l’attractivité du Petit palais « C’est une histoire que peu d’Avignonnaises et d’Avignonnais connaissent, rappelle Cécile Helle, maire d’Avignon. Associer le musée du Petit Palais et Avignon au Louvre devrait susciter en nous de la fierté. Et notamment la fierté d’avoir été les premiers d’une expérience de décentralisation culturelle réussie au milieu des années 1970. Notre volonté aujourd’hui, c’est de redonner de la visibilité à cette histoire qui est exceptionnelle. De redonner une impulsion à notre partenariat. » Pour cela, les deux partenaires ont décidé de créer un nouveau label ‘Musée du Petit Palais – Louvre en Avignon’. Cette nouvelle identité visuelle, qui devrait voir le jour d’ici le 1er semestre 2025, entend s’attacher à valoriser les liens historiques entre le musée de Louvre et celui du Petit Palais.
L’objectif de capitaliser sur l’attractivité de la ‘marque’ du plus grand musée du monde est de clairement permettre à un maximum des 770 000 visiteurs du Palais des Papes en 2023 de rejoindre les 45 000 qui ont découvert le Petit Palais à seulement 300 mètres de là. « Ce lien naturel entre le Palais des Papes et le musée du Petit Palais doit être une évidence pour tous les visiteurs du Palais mais aussi pour les Avignonnais, insiste Cécile Helle. On veut vraiment faire comprendre, notamment aux visiteurs du Palais des Papes, qu’ils loupent quelque chose à ne pas prolonger la visite jusqu’au Petit Palais, dont l’accès est gratuit je le rappelle. » « Il y a une dynamique à trouver avec le palais des Papes, confirme pour sa part la présidente-directrice du musée du Louvre. Il faut rendre ce lien plus évident. »
« Il s’agit de donner un élan donner un élan moderne à un lieu qui rassemble des collections anciennes. »
Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre
Bénéficier de l’expérience du Louvre Par ailleurs, toujours dans le cadre de cette convention, le musée du Louvre met à disposition du Petit Palais son expertise scientifique afin de définir de nouvelles orientations et repenser le parcours permanent. Outre l’élaboration d’expositions communes et la conduite d’une politique de prêts et de dépôts, le Louvre poursuivra ses missions de conseil en matière de restauration, d’acquisition et s’efforcera d’accompagner l’insertion du musée du Petit Palais dans un réseau densifié de partenaires à l’échelle nationale et internationale. Des expositions temporaires devraient être aussi proposées, mais il ne faut pas espérer la Joconde ou la Victoire de Samothrace. Le but étant de respecter la philosophie de l’endroit. Les équipes du Louvre et celles du Petit Palais entendent aussi respecter l’ADN du lieu en restant fidèle à la scénographie épurée du musée avignonnais. L’initiative devrait bénéficier d’un accompagnement fort de l’Etat, tant technique que financier, afin de redessiner le parcours des collections. Une mission, conduite par la Drac Paca, sera lancée dans les prochaines semaines afin de mettre à l’étude la réorganisation des espaces, la refonte du parcours muséographique, ainsi que les possibilités de rénovation du bâtiment, classé Monument Historique. « Il s’agit de donner un élan donner un élan moderne à un lieu qui rassemble des collections anciennes », poursuit Laurence des Cars.
Le groupe mk2 qui organise un festival de cinéma en plein air dans carrée du Louvre, étudie actuellement une déclinaison de ce programme à Avignon.
Dans ce cadre, le groupe mk2, partenaire fidèle du Louvre autour du festival de cinéma en plein air Cinéma Paradiso qui se tient chaque été dans la cour carrée du Louvre (voir vidéo ci-dessus), étudie actuellement une déclinaison de ce programme en Avignon. Au final, la relance de ce partenariat s’inscrit dans la perspective des célébrations d’Avignon Terre de culture 2025 et des 50 ans du musée du Petit Palais en 2026.
« A travers ce partenariat, le Petit Palais prend pleinement place au sein de la ‘famille Louvre’. »
Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre
Un exemple de décentralisation culturelle « Le Louvre est profondément attaché au musée du Petit Palais, a insisté Laurence des Cars lors de la signature de la convention. Par son engagement fondateur en faveur de la création du musée du Petit Palais il y a près de 50 ans, le musée du Louvre affirmait avec force sa mission au service de tous les Français : il posait une première de la décentralisation culturelle avec ce projet pilote, explique Laurence des Cars. A travers ce partenariat, le Petit Palais prend pleinement place au sein de la ‘famille Louvre’, pour faire découvrir ou redécouvrir au plus grand nombre ce musée unique en son genre et son exemplaire et extraordinaire collection. » « C’est une grande aventure dans laquelle le Louvre est particulièrement impliqué par le l’importance des dépôts permanents, poursuit la directrice. Avignon est là au cœur d’un chapitre fondamental de la naissance de la peinture occidentale. Au Louvre, nous croyons au Petit Palais, nous sommes sûrs que ce musée va retrouver un public plus nombreux grâce à cette nouvelle dynamique. »
Musée du Louvre-Lens : du bonheur pour les sens
En 2023, ils ont été 135 196 à franchir les portes de la bibliothèque-musée l’Inguimbertine à Carpentras. C’est 14% de plus que l’année précédente.
Ouverte du mardi au dimanche, l’Inguimbertine a organisé de nombreux événements toute l’année 2023 comme des lectures de contes, un concours de dessin, une démonstration de tai-chi, des ateliers récréatifs pour les petits et les grands, ou encore des conférences. C’est sans compter les diverses visites guidées qui ont lieu tout au long de l’année. 2023 a également été marquée par l’installation des livres anciens des collections personnelles de l’ancien évêque de Carpentras Joseph-Dominique D’Inguimbert et du docteur Casimir Barjavel au sein de la bibliothèque-musée.
L’agenda de l’Inguimbertine est déjà bien rempli pour le mois de février. Pour découvrir les événements à venir, cliquez ici.
V.A.
Musée du Louvre-Lens : du bonheur pour les sens
Installé depuis 2022 dans les locaux de l’ancienne gare de Monteux, le musée de l’école d’autrefois vient d’être inauguré en présence de Christian Gros, maire de la ville, Annie Jozefiak, présidente de l’association ‘Les Amis du musée de l’école d’autrefois’, Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse, Annie Beaufour, inspectrice de l’Éducation Nationale et des représentants du Conseil municipal.
Ce musée, dont l’accès est gratuit pour les Montiliens, se veut un lieu de conservation, de valorisation et d’exposition d’un patrimoine de près de 200 ans d’histoire de l’école. La Ville est en charge de sa gestion, c’est-à-dire tout ce qui concerne l’organisation des visites et les tâches administratives, et l’association ‘Les Amis du Musée de l’école d’autrefois’, quant à elle, y organise des animations telles que des dictées, des ateliers de calligraphie, ou encore des escape games.
Au sein du musée, vous pourrez découvrir des objets, des photos, du mobilier d’écoliers, le tout mis en scène afin de vous faire faire un véritable bond dans le passé. Pour les visites libres, le musée est ouvert le premier mercredi et le premier samedi du mois de 10h à 12h et de 14h à 17h d’octobre à mars, et de 10h à 12h et de 14h à 18h d’avril à juin.
V.A.
Musée du Louvre-Lens : du bonheur pour les sens
A l’occasion de la 40e édition des journées européennes du patrimoine, placée sur le double thème « Patrimoine vivant » et « Patrimoine du sport », la base aérienne 115 « Capitaine de Seynes » ouvre ses portes au grand public pour faire découvrir ses espaces muséaux.
Musée Caritat – BA115
Six salles composent ce lieu créé le 24 juin 2009 et qui relate l’histoire de la base (tenues, photos, équipements, maquettes…). De nombreux avions ayant servi sur la base accueilleront les visiteurs dès l’entrée. La présentation proposée s’adresse à tous les publics et particulièrement aux jeunes générations.
Samedi 16 et dimanche 17 septembre de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Inscription obligatoire avant le jeudi 14 septembre à l’adresse : ba115-journees-patrimoine.resp.fct@intradef.gouv.fr en précisant Nom Prénom date et lie de naissance. Se munir d’une pièce d’identité le jour de la visite.
Musée des commandos de l’air – quartier Geille
Conçu par l’amicale du Groupement des Commandos parachutistes et fusiliers commandos de l’air en 2015, ce musée retrace l’histoire de ces combattants depuis 1936 jusqu’à aujourd’hui. Situé à l’entrée du quartier Geille, avenue Maréchal Foch à Orange, le Général Vinciguerra, conservateur du musée et son équipe accueilleront les visiteurs pour la 40e édition des JEP.
Samedi 16 et dimanche 17 septembre de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Entrée libre.
Prises de commandement en série Jeudi 07 septembre au Quartier Geille d’Orange, le général de brigade aérienne Jean-Luc Daroux a présidé la cérémonie de commandement de 5 unités. Le colonel Guillaume Deschamps, commandant de la base d’Orange, a remis le commandement de :
de la 65e Escadre d’hélicoptères au lieutenant-colonel Mathieu Wintz ;
du Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air et de l’Espace 24.566 au lieutenant-colonel David Dussart ;
de l’Escadron des systèmes d’information et de communications aéronautiques 1J.115 « Arausio » au capitaine Régis Alvin.
Le lieutenant-colonel Mathieu Wintz a remis à son tour le commandement de :
de l’Escadron d’hélicoptères 05.067 « Alpilles » au commandant Thibault Fortier ;
du Centre d’instruction des équipages d’hélicoptères 00.341 « Colonel Alexis Santini » au commandant Barthélémy Minier.