22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Henri Matisse (1869-1954) peintre, sculpteur, graveur, céramiste… a révolutionné la seconde partie du XXe siècle. Comment ? Par sa recherche de la simplification, de la stylisation et l’audacieuse utilisation de fortes couleurs : le fauvisme. Pourtant, au départ, il travaillait comme clerc de notaire.  Pour en savoir plus sur l’homme et ses œuvres ? Foncez au Musée Angladon qui y dévoile de nombreuses œuvres acquises par le couturier Jacques Doucet.

Jacques Doucet, le grand couturier
Jacques Doucet (1853 à Paris -1929 à Neuilly-sur-Scène) ? C’était un grand couturier et aussi un collectionneur et mécène des plus raffinés. Il collectionne très tôt des œuvres de Matisse : dès 1910, il acquiert Le Géranium, un tableau de la même année, à un moment où le peintre n’est pas encore véritablement reconnu. Doucet confie à son conseiller André Suarès : «En quittant le XVIIIe siècle, j’ai sauté sur Matisse».

A Neuilly-sur-scène
Cinq tableaux de Matisse rejoindront le célèbre Studio Art déco de la rue Saint-James à Neuilly-sur-Seine, où Jacques Doucet rassemble sa collection personnelle. Poissons rouges et palette (1914, New York, MoMA) y côtoie les œuvres majeures de l’avant-garde artistique du tournant du siècle : Pablo Picasso, Georges Braque, Constantin Brancusi…

Henri Matisse, grande odalisque à la culotte bayadère. Copyright succession Henri Matisse

Des tableaux et des estampes
Parallèlement, Doucet fait l’acquisition de plusieurs dessins d’Henri Matisse et surtout de plusieurs dizaines de ses estampes. Il veut créer une bibliothèque spécialisée rassemblant des livres, des fonds d’images et des archives qui rendent compte de la création et de sa critique. Ce sera la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie, un outil de travail pour les historiens de l’art. L’État français déploiera par la suite ce legs précieux en en faisant l’Institut national d’histoire de l’art. C’est de ce fonds, ainsi que de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, que proviennent la plupart des œuvres composant l’exposition ‘Le désir de la ligne’.

Déambulation dans l’exposition
L’exposition s’articule en 4 parties. La première de 1900 à 1910 révèle les expérimentations de Matisse avec une série de nus et d’autoportraits.
La deuxième, à partir de 1910,  donne à voir son travail de l’estampe au gré de portraits alors que la guerre fait rage en 1914. Matisse propose en souscription ses estampes, dont l’argent collecté est offert aux familles des soldats mobilisés.
La 3e partie, évoquant les années 1920, est dévolue au bonheur retrouvé à Nice où l’artiste vient de s’installer. Il y fait naître ses odalisques inspirées de ses voyages au Maghreb et de celle qui devint sa muse Lydia Délectorshaya. C’est une sibérienne de Tomsk. Orpheline mais fille de bonne famille, elle est embauchée chez les Matisse comme assistante, intendante puis secrétaire et devient le modèle du peintre, notamment pour le nu rose. Elle contribuera au succès de l’artiste en Russie en remettant à l’Ermitage et au musée Pouchkine plus de 300 objets liés à Matisse.
La 4e partie évoque les années 1930-1940 s’ouvrant sur les tensions internationales et la guerre. En avril 1944 Amélie, la femme d’Henri Matisse et en avril, sa fille Marguerite –dite Jeannette-, seront arrêtées et emprisonnées par la Gestapo. Marguerite qui appartient à plusieurs réseaux de la résistance sera torturée et son visage défiguré. Henri Matisse peindra de nombreux portrait de sa fille. Puis il se met à dessiner avec ses ciseaux composant des collages de papiers découpés. Il est alité –il souffre d’un cancer des intestins- et ne peut plus peindre. Picasso lui rendra visite à Nice, en 1946. Car les deux artistes -qui se disaient eux-mêmes rivaux- nourrissaient l’un pour l’autre respect, considération et s’inspiraient mutuellement.

Apollinaire copyright succession Matisse

Matisse aimait les artistes
Et se nourrit de leurs œuvres de William Turner lors d’un voyage à Londres –pendant son voyage de noce-, André Derain,Paul Gauguin, Auguste Renoir, Georges Braque, Pablo Picasso –qu’il rencontre lors de l’hiver 1906 grâce à l’américaine Gertrude Stein écrivain et collectionneuse d’art -. Vous voulez une anecdote ? Les demoiselles d’Avignon qui représentent des prostituées, peinture culte de Picasso s’inspire de la Danse de Matisse ! Également, Henri Matisse apprécie tant Paul Cézanne qu’il achètera en 1900 ‘Les trois baigneuses’ qu’il conservera très longtemps toujours auprès de lui, avant d’offrir la toile, en 1936, au musée du Petit Palais à Paris.

En savoir plus
C’est parce qu’à 20 ans, immobilisé par une crise appendicite il garde le lit durant de longues semaine qu’Henri Matisse se met à peindre sur les conseils avisés de son voisin, Léon Bouvier, lui-même peintre amateur. Piqué par cette nouvelle passion, il prend des cours de dessin appliqués au textile de l’industrie locale, puis s’inscrit officieusement à l’atelier de Gustave Moreau. Sa décision est prise : il deviendra peintre.

Les infos pratiques
Exposition Le désir de la ligne. Henri Matisse dans les collections de Jacques Doucet. Jusqu’à dimanche 9 octobre 2022. 5, rue du Laboureur à Avignon. 04 90 82 29 03. Le Musée Angladon est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Horaires : Du 1er avril au 31 octobre, du mardi au dimanche de 13h à 18h et fermé tout le mois de janvier. Tarif plein 8€.

Le studio de Jacques Doucet, rue Saint-James, avec les poissons rouges et la palette de Matisse. Copyright Fondation Angladon-Dubrujeaud

Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

A l’occasion de la Nuit des musées 2022 qui aura lieu ce samedi 14 mai, le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet à Avignon va recevoir le collectif Les soirées dessinées. Ce dernier, créé en 2013, effectue de nombreuses performances au quotidien dans différents lieux afin de promouvoir le dessin au sein de l’art contemporain.

Pour cette Nuit des musées, quatre artistes seront présents. Ainsi, Aurélie Bauer, Jean-Marc Forax, Marie Rauzi et Sylvain Royer dessineront au milieu des visiteurs sur un grand rouleau de papier tendu sur le mur. Cette performance sera centrée sur l’artiste français Matisse dont les œuvres seront au musée Angladon du 3 juin au 9 octobre prochains pour l’exposition ‘Le désir de la ligne. Henri Matisse dans les collections Doucet’.

Pour toute information supplémentaire, contactez le 04 90 82 29 03 ou l’adresse mail accueil@angladon.com

Samedi 14 mai. De 19h à 22h. 3€. Gratuit pour les moins de 25 ans. Musée Angladon. 5 Rue Laboureur. Avignon.

V.A.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Manolo Ruiz-Pipo s’exposen jusqu’à fin mars au Musée Angladon
Ses œuvres naissent après maintes ébauches sur papier, la plupart sont des dessins au crayon sur des carnets. Parmi ses thèmes privilégiés ? Des scènes de repas, des fêtes autour d’une table, les paysans. Ruiz-Pipo (Grenade 1929, Agen 1998) aime à rendre hommage aux gens simples, dignes dans leur pauvreté, dans leur frugalité. Il travaille selon les préceptes classiques, avec la discipline d’un artisan, et cherche à montrer cette permanence du beau.

Aux environs de Biot à la fin des années 50
il peint des séries de femmes à la fontaine. Il en capte les attitudes, les bavardages anodins, la nonchalance, les gestes paisibles de la vie quotidienne en Provence. Sa peinture se veut humaniste. Elle est un hommage constant à la femme, à la féminité, à la maternité. Les thèmes et motifs qu’il choisit font souvent référence à la terre nourricière, à l’Andalousie de son enfance. Ses maîtres à penser – Federico Garcia Lorca, le musicien Manuel de Falla, Mozart… – l’accompagnent dans son travail. Ses compositions se développent en un long cheminement de l’extérieur vers l’intérieur. «C’est toujours à l’intérieur que je voyage, à l’intérieur de l’intérieur, dans le cœur de mon cœur,» dit-il.

Une rencontre Cannes
À Cannes, à la galerie Cécile de Terssac, le peintre rencontre en 1962 Dominique et Philippe Tailleur. Ces derniers achètent le premier tableau de leur future riche collection d’art. C’est un Ruiz-Pipo. C’est grâce à une donation de Dominique et Philippe Tailleur que le Musée Angladon, Collection Jacques Doucet propose, dans la salle dédiée aux accrochages de saison, ses peintures.

Les infos pratiques
Musée Angladon-Collection Jacques Doucet. Exposition saisonnière Manolo Ruiz-Pipo jusqu’à fin Mars. Une donation de Dominique et Philippe Tailleur. Musée Angladon. 5, rue du Laboureur à Avignon. Du 1er novembre au 31 mars, du mardi au samedi de 13h à 18h Du 1er avril au 31 octobre, du mardi au dimanche de 13h à 18h. Plein tarif 8€, résidents Avignonnais 5€ avec justificatif de domicile. Le musée est entièrement accessible aux personnes handicapées. 04 90 82 29 03. www.angladon.com
MH


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Le musée Angladon-Collection Jacques Doucet propose une exposition ‘Also known as Man Ray’ (Aussi connu sous le nom Man Ray) d’une centaine d’œuvres issues d’une collection particulière. Elle est visible jusqu’à dimanche 3 octobre 2021. 

On connaît Man Ray (Emmanuel Radnitsky 1890-1976) photographe. Devenu célèbre comme portraitiste des personnalités artistiques du Paris de l’entre-deux-guerres, il est aussi peintre, dessinateur, créateur d’objets, graphiste, dessinateur, théoricien, poète, cinéaste. Si la photographie le rend célèbre et lui permet de vivre confortablement, elle ne suffit pas à l’artiste en Man Ray. « La photographie n’est pas l’art », n’hésite-t-il pas à écrire en titre d’un livre-manifeste qu’il publie avec André Breton en 1937. Parallèlement à son travail de photographe, il développe en contrepoint des activités qu’il qualifie de « créatrices », « plus libres », « plus imaginatives ». Elles sont pour lui « l’essentiel de la vie ». C’est cet autre Man Ray que l’exposition du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet met en lumière, sous le titre Also known as man Ray. Une collection particulière.

Un prêt exceptionnel d’une collection privée

Grâce aux prêts exceptionnels d’une collection privée, de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet et du Centre Pompidou, une centaine d’œuvres sont à découvrir au fil d’un parcours qui s’attache à éclairer ce versant moins connu et essentiel de l’artiste, à savoir son œuvre inventé : des peintures, dessins, mais aussi des rayogrammes révélant la magie des objets simplement posés sur un film sensible, des lithographies, des collages et autres pièces expérimentales, dont deux films de la période surréaliste. Pour Lauren Laz, directrice du Musée et commissaire de l’exposition, ces œuvres non commerciales « naissent d’une autre nécessité, personnelle cette fois : elles sont guidées, dans le fond, par la liberté et le plaisir et, dans la forme, par une volonté de faire différemment, de rompre avec des conventions esthétiques en place, une volonté typiquement moderne de changement. »

Les multiples facettes de l’artiste

L’exposition met en lumière les multiples facettes de cet artiste foisonnant, explorant les nouveaux horizons de la modernité en compagnie de ses amis plasticiens et poètes : la tentation Dada qui le conduit, avec Duchamp, à « fabriquer » des images étranges ; l’aventure des libres livres menée avec Paul Éluard ;  l’« inquiétante étrangeté » cultivée par la communauté surréaliste, et sa floraison d’objets détournés, rêvés, réinventés ; enfin l’esthétique Man Ray liée au cinéma hollywoodien.

Ce qu’on y verra

Parmi les œuvres exposées : la série des Revolving Doors, (1916-1917) où Man Ray découpe, colle, et travaille au pochoir des masses colorées. Des rayogrammes, où Man Ray laisse les objets révéler leur vérité, transposant au champ plastique l’idée d’écriture automatique chère aux surréalistes. Notamment les tout premiers, publiés en 1922 dans l’album Champs délicieux préfacé par Tristan Tzara, et d’autres dont ceux réalisés en 1931 pour l’album Électricité.

De très rares originaux

Citons encore les originaux des dessins de l’ouvrage Les Mains libres, illustré de poèmes de Paul Eluard, dont un dessin exceptionnel, une version non publiée du Pont brisé, où la longue silhouette d’une femme – peut-être la muse Nusch Éluard – épouse celle du Pont d’Avignon. ‘À l’heure de l’Observatoire – les Amoureux, lithographie où se devinent, dans la forme de lèvres célestes, deux corps enlacés’.  ‘Domesticated Egg,’ qui témoigne de sa création d’objets assemblés et réinventés accompagnés d’un titre au second degré. ‘Much ado about nothing’, tiré de la série des Équations shakespeariennes réalisée à partir d’objets mathématiques photographiés à l’Institut Poincaré. Le Poète, qui reprend le visage de l’Esclave mourant sculpté par Michel-Ange. Et le portrait de Man Ray par Warhol, qui vient clore le parcours.

Lorsque Jacques Doucet rencontre Man Ray

Cette exposition prend tout son sens au sein du Musée qui conserve la collection Jacques Doucet (1853-1929). L’inventeur de la haute couture, mécène très impliqué auprès des surréalistes, entre en contact dès 1922 avec Man Ray grâce à André Breton. Dès lors, il s’intéresse de très près à son travail, collectionne ses œuvres, et lui confie en 1925 le soin de réaliser son portrait photographique, dont un tirage appartient aux collections du Musée.

Une publication

L’exposition s’accompagne d’une publication reproduisant l’intégralité de la collection particulière qui en est l’objet. Cet ouvrage vient renouveler, avec des contributions polyphoniques, la connaissance et l’interprétation d’une œuvre, à la recherche d’un autre Man Ray.

En savoir plus, les grandes thématiques de l’expo

«Le papier, nuit blanche» Paul Éluard, 1937 Si Man Ray entretiendra toute sa vie une amitié profonde avec Marcel Duchamp, la présence de Paul Éluard est tout aussi importante et féconde. Cette amitié, élargie à leurs compagnes respectives, dont le merveilleux modèle pour Man Ray qu’est Nusch Éluard, est à la base de l’ouvrage Les Mains libres, relevé du sous-titre « dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard », soit à l’envers des usages de collaborations entre écrivains et illustrateurs. L’espace du livre, le corps que cet objet civilisationnel et respectable constitue, suscite chez Man Ray une créativité folle, attisée par le souffle de liberté que lui et son entourage amical immédiat tiennent à entretenir à une époque, celle de l’entre-deux-guerres, dont tous sentent la redoutable barbarie idéologique qui les menace.

Man Ray durant la 2e guerre mondiale

La Deuxième Guerre mondiale oblige Man Ray à revenir sur le territoire américain. Installé à Hollywood, il ne crée alors plus vraiment, et exploite par l’édition des images anciennes. Photographe alors célèbre et recherché, Man Ray noue des liens d’amitiés dans le monde du cinéma et retrouve là ses premières amours pour la création d’images en mouvement. Sa contribution à l’univers hollywoodien n’est guère assumée, ni même signalée, toutefois elle se lit dans les multiples références qui sont faites à son œuvre. Malgré la volonté de subversion qui a présidé à l’existence même du groupe surréaliste, c’est une véritable esthétique que les surréalistes ont contribué à créer. Par exemple, le film d’Al Lewin, ‘Pandora’, fondé sur la légende du Hollandais volant, construit son univers fantastique en s’appropriant, par la lumière à laquelle Man Ray collabore, le décor, le costume, ce qu’on peut considérer comme une esthétique surréaliste. Le moment semble venu de se mettre en recherche de cette empreinte Man Ray jusqu’alors restée dans l’ombre.

La rencontre de Man Ray avec Jacques Doucet

Le collectionneur Jacques Doucet (1853-1929), à l’origine des collections du musée, fut aussi un mécène proche des surréalistes, et c’est par eux que s’est établi le lien avec Man Ray. Le 10 juillet 1922, André breton présente Man Ray à Jacques Doucet, lequel, dès lors, s’intéresse à lui de très près. Alors âgé de 69 ans, le mécène s’implique de façon très personnelle dans le mouvement des avant-gardes. Dès 1924, il finance et aide Marcel Duchamp alors qu’il conçoit la Rotative demi-sphère dans l’atelier de Man Ray. Dans cette même période, le collectionneur confie à Man Ray le soin de réaliser son portrait photographique. Il va jusqu’au bout de sa démarche et voit l’un de ses films surréalistes de Man Ray qu’il juge très mauvais.

Acquisitions

En 1926, pour la 1re exposition Man Ray de la galerie surréaliste ouverte par Breton, Doucet y prête deux de ses acquisitions : ‘Boîte’ de 1921 et ‘Portrait’ de 1925. D’autres œuvres rejoindront ensuite ses collections, dont deux portraits de Picabia et ‘La femme à la cigarette’, photographie pour laquelle il commande, en juin 1927, un encadrement à Rose Adler. Une icône que l’on retrouve alors exposée dans son salon de l’avenue du Bois, aux côtés d’autres chefs d’œuvres de la modernité appartenant aujourd’hui aux collections du musée.

Les infos pratiques

Musée Angladon – Collection Jacques Doucet. 5, rue du Laboureur à Avignon. Jusqu’au 31 octobre, du mardi au dimanche, de 13h à 18h. 04 90 82 29 03. 8€. https://angladon.com


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Dans le cadre de sa saison Degas et de la Journée Internationale de la Danse, le Musée Angladon propose le 14 octobre une projection du documentaire Degas à l’Opéra écrit et réalisé par Blandine Armand et Vincent Trisolini (2019, 52 min, production Les Bons clients, Arte France, Musées d’Orsay et de l’Orangerie et Opéra National de Paris) suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.

Degas à l’Opéra
Degas à l’Opéra explore, au fil d’un voyage entre les œuvres et les coulisses actuelles de l’Opéra Garnier, la relation fusionnelle qu’entretint le peintre avec le temple lyrique et chorégraphique dont il fit le laboratoire de toutes ses audaces. Blandine Armand est une réalisatrice et vidéaste avignonnaise, elle travaille principalement dans le champ du théâtre.

Un jeune artiste qui cherche sa voie
L’Opéra de Paris est entré dans la vie d’Edgar Degas pour ne plus le quitter : le jeune artiste cherchant alors sa voie a trouvé dans cette ruche tourbillonnante, centre de la vie culturelle et sociale du Paris du XIXème siècle, un lieu capable de révéler son art, lui offrant sujets, lumières, textures, émotions… Année après année, ce lieu va fonctionner comme sa « boite à outil », le laboratoire où il saisit ce dont il a besoin pour perfectionner son art. Toute sa vie, cet artiste représente musiciens et danseuses avec la même passion, la même exigence, et un regard parfois intransigeant.

Bousculer la peinture académique
Edgar Degas trouve à l’Opéra les ingrédients pour bousculer la peinture académique et déployer un art nouveau, au risque de choquer et d’être incompris, sa modernité étant alors source de scandale. Car Degas n’est pas « le peintre des danseuses », une appellation qu’il récusait lui-même. La danseuse n’est qu’un prétexte pour une quête plus profonde et essentielle. L’artiste appartient dès le début au mouvement impressionniste qu’il défend avec ardeur, mais en restant toujours un impressionniste atypique. Alors que ses amis préfèrent le plein air, Degas aime l’artifice de l’Opéra et des lieux clos. Et ne travaille jamais sur le motif mais uniquement à l’atelier. Grand mélomane, il aime aussi venir à l’Opéra par amour de la musique.

Sur les pas d’un homme insaisissable et secret
Sur les pas de Degas, dans les lieux qu’il a lui-même parcouru, les réalisateurs nous plongent à l’Opéra de Paris aujourd’hui pour retrouver les sensations que le peintre a pu éprouver un siècle plus tôt. Dans les coulisses de l’Opéra, danseuses et musiciens saisis en action nous guident pour comprendre le cheminement d’un artiste devenu un maître. Ce voyage filmique entre deux époques, liant œuvres de l’artiste et scènes d’aujourd’hui, nous fait revivre de l’intérieur la quête de l’artiste et comprendre la naissance d’une œuvre aujourd’hui saluée dans le monde entier. En suivant le fil de sa relation à l’Opéra, guidé par les mots même de l’artiste, le film nous révèle aussi en filigrane l’homme insaisissable et secret, l’impressionniste paradoxal et intransigeant ainsi que la singularité de l’Opéra, dans un Paris où l’art est alors en pleine révolution.

Mercredi 14 octobre à 19h. Entrée libre. Musée Angladon – Collection Jacques Doucet – 5 rue Laboureur. Avignon accueil@angladon.com  04 90 82 29 03.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Lauren Laz, directrice du Musée Angladon-Collection Jacques Doucet, détaille avec impatience la rentrée du bel hôtel particulier avec trois temps forts : la saison Degas, la participation aux Journées du patrimoine, la semaine italienne et le festival ‘C’est pas du luxe’. Elle  invite à retrouver, avant leur départ, ‘la Dame aux bijoux’ de Courbet et l’exposition ‘Choses’. 

«La pandémie du Coronovirus nous a tous bousculés et l’ensemble des événements annulés ont été reportés, relate Lauren Laz, directrice du Musée Angladon-Collection Jacques Doucet. Le prochain événement est la venue d’Anne Pingeot, la conservatrice honoraire du musée d’Orsay qui est une femme éblouissante, généreuse offrant une analyse fine du monde de l’art. Elle promet une rencontre extraordinaire autour d’une conférence spectacle le 17 septembre avec : ‘L’impossible interview de Degas’.

Pourquoi ?

Parce que Degas détestait la presse et les journalistes. Alors, Anne Pingeot s’est mise dans la peau d’une journaliste relevant dans les correspondances et les écrits de Degas, de ses éditeurs et amis artistes ses propos, reconstituant ainsi les réponses du grand peintre, graveur, sculpteur, photographe, naturaliste et impressionniste français (juillet 1834-septembre 1917). C’est enthousiasmant parce qu’Anne Pingeot connaît remarquablement la vie de l’artiste et l’incroyable histoire de la petite danseuse qui a marqué l’histoire de la sculpture. Il est également très surprenant que cette grande dame endosse la posture de comédienne pour interpréter l’histoire de l’art face à la posture habituelle de donner une conférence. Un rendez-vous, qui devait avoir lieu en mars dernier et qui avait détonné dans le paysage avignonnais car, à peine l’annonce faite de sa venue, toutes les places avaient été retenues dans l’après-midi même. Nous proposerons également une projection : ‘Degas à l’Opéra’, le 14 octobre, documentaire  réalisé par l’Avignonnaise Blandine Armand –qui sera présente lors de la projection- et Vincent Trisoli, travail issu d’une commande du Ministère de la Culture, du musée d’Orsay et de l’Opéra de Paris. A l’occasion de la Nuit des musées qui a d’habitude lieu en mai mais qui a été reportée le 14 novembre, nous proposons une performance de danse de la chorégraphe Balkis Moustashar avec ‘Les soli, attitudes habillées’  compagnie marseillaise conseillée par les Hivernales. Une danseuse va ainsi déambuler dans la collection, au gré de 6 scènes de danse.

Le lien entre la chorégraphe et le musée ?

L’intérêt de l’artiste pour le vêtement de la femme -puisqu’ici nous sommes chez les héritiers du couturier Jacques Doucet- et cette problématique : ‘Comment du vêtement de la femme irradient beauté, statut social, enfermement, libération… Le19 septembre, en association avec le festival ‘C’est pas du luxe’ porté par la fondation Abbé Pierre, nous proposons une visite contée suivie d’un atelier dédié aux acteurs du festival. Pour la semaine italienne nous entamerons une visite guidée des majoliques (faïence) et des arts de la table entre la Provence et l’Italie.» 

Musée Angladon-Collection Jacques Doucet, 5, rue Laboureur à Avignon 04 90 82 29 03. Angladon.com


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Dans le cadre de la saison Degas, le musée Angladon propose ‘Degas, l’impossible interview’. Une conférence spectacle de et par Anne Pingeot, conservateur général honoraire du Musée d’Orsay avec la collaboration de Guillaume Peigné, historien d’art.

Jeudi 17 septembre. 19h. plein tarif 15€, réduit 10€. Réservation conseillée. accueil@angladon.com 04 90 82 29 03 Musée Angladon-Collection Jacques Doucet. 5, rue du Laboureur à Avignon.

La saison Degas
Le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet a décidé de donner une couleur particulière à chacune de ses saisons. L’idée est d’approfondir la connaissance d’une œuvre ou d’une série d’œuvres présentes dans les collections, de les donner à voir de façon un peu différente, grâce à des conférences, accrochages, projections, lectures, représentations et autres événements. D’établir des correspondances entre des univers sensibles, couleurs, saveurs, musiques, mouvements, de nourrir le dialogue des arts en invitant des créateurs, historiens, comédiens, auteurs, à éclairer l’œuvre et l’artiste de façon personnelle. C’est également une façon de renouveler l’intérêt des Avignonnais pour le Musée, de les inviter à cultiver leur regard dans la fréquentation intime des œuvres.

Pablo Picasso
La saison 2018/2019 fut consacrée à Pablo Picasso. La nouvelle saison 2019/2020 s’ouvre sur l’univers d’Edgar Degas. Elle déclinera une diversité de propositions pour mieux regarder les trois œuvres de Degas conservées au Musée.

Au programme en octobre et novembre prochains

Degas à l’Opéra
Projection du documentaire de Blandine Armand et Vincent Trisolini (2019, 52 min, production Les Bons clients, Arte France, Musées d’Orsay et de l’Orangerie et Opéra National de Paris) et rencontre de la réalisatrice. Dans le cadre de la Journée internationale de la danse. En entrée libre. Le 14 octobre à 19h.

Attitudes habillées. Les soli 
Création de Balkis Moutashar, chorégraphe et danseuse.
À l’occasion de la Nuit des Musées, deux performances de danses programmées en alternance Le 14 novembre 2020. À partir de 19h 19h30, 20h, 20h30, 21h et 21h30, en partenariat avec Les Hivernales, CDCN d’Avignon.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

L’Atelier du Musée Angladon-Collection Jacques Doucet accueillera cet été les 7-11 ans autour des œuvres du musée. Mission ? Observer les œuvres, apprivoiser les matières et les couleurs dans un esprit créatif et récréatif. La médiatrice du Musée, Alexandra Siffredi, a concocté un programme permettant d’approcher l’univers de Van Gogh, Modigliani ; Picasso, Cézanne, Vuillard, Sisley…, et de s’approprier ces rencontres sensibles. Organisés par sessions de deux matinées en juillet, et de deux journées en août, ces stages aborderont des thèmes ‘C’est l’été dans le paysage’, ‘Faire du réalisme ou du surréalisme’, ‘C’est une nature morte, c’est …une œuvre abstraite’, ‘Note’, ‘Box Art déco’. Mercredi 8 et jeudi 9 juillet : ‘C’est l’été dans le paysage’. Cosntructions de paysages qui évoquent l’été à partir des couleurs, des harmonies, des collages de matières (sables, graines, blés…). Mercredi 15 et jeudi 16 juillet : ‘Faire du réalisme ou du surréalisme’. Dessin, photo…  Mercredi 22 et jeudi 23 juillet : ‘C’est une nature morte, c’est …une œuvre abstraite’. Transformation, estompage, fabrication d’une palette de couleurs, jeu sur les contours. Mercredi 29 et jeudi 30 juillet : ‘Note’. Elle peut être en couleur ou en musique, profonde, haute, aigu pour un jeu de dessin en musique, Jeu de correspondance entre la musique et la peinture. Réalisation au pinceau, au feutre d’une série illustrant différents moments musicaux proposés. Mercredi 26 et jeudi 27 aout :Box art déco’ : ‘Crée ta box à trésor à partir de chasse cueillette art déco dans le musée’.

Et aussi… des visites-ateliers en famille ou entre amis
Le musée propose également, sur réservation et à la carte, des sessions en famille ou entre amis incluant une visite privée suivie d’un atelier, des séances de prises de vue photo, ou l’organisation d’un Cluedo grandeur nature au Musée.

Stages en juillet  en matinée de 10h à 12h. 30€ les deux matinées. Stage en août : de 10h à 16h. 60€. Les deux journées. Visites-ateliers à la carte : Réservation et devis auprès de peinture. Réalisation au pinceau, au feutre d’une série illustrant différents moments musicaux proposés. Mercredi  26 et jeudi 27 aout : Box art déco : ‘Crée ta box à trésor à partir de chasse cueillette art déco dans le musée’.

Et aussi…des visites-ateliers en famille ou entre amis
D’autre part, le Musée propose, sur réservation et à la carte, des sessions en famille ou entre amis incluant une visite privée suivie d’un atelier, des séances de prises de vue photo, ou l’organisation d’un Cluedo grandeur nature au Musée.

Stages en juillet : en matinée de 10h à 12h. 30€ les deux matinées. Stage en août : de 10h à 16h. 60€ les deux journées. Visites-ateliers à la carte : Réservation et devis auprès de la médiatrice : a.siffredi@angladon.com Musée Angladon. 5, rue laboureur à Avignon. 04 90 82 29 03

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