Le Château de Lourmarin célèbre les 100 ans de la disparition de son ancien propriétaire Robert Laurent-Vibert
Ce samedi 22 mars, dans le cadre de la célébration des cent ans de la disparition de Robert Laurent-Vibert (1884 – 1925), qui est à l’origine de la Fondation Laurent-Vibert qui gère aujourd’hui le Château de Lourmarin, plusieurs animations sont prévues au sein du monument.
Ce samedi, la Fondation Laurent-Vibert vous invite dès 15h pour la conférence ‘Le Chantier d’un livre, Robert Laurent-Vibert, Un Humaniste pour notre temps’. Animée par Danièle Henky, maîtresse de conférences émérite en langue et littérature française, cette conférence présentera la biographie de celui qui a sauvé le Château de Lourmarin de la ruine en 1920. Pour participer à ce rendez-vous, il faut s’inscrire en ligne (8€ par personne, 6€ pour les adhérents ‘Amis de Lourmarin’).
À l’occasion de ce centenaire, le Château de Lourmarin dévoile sa nouvelle exposition ‘Les Voyages’, dont le vernissage aura lieu également ce vendredi. L’exposition donne un aperçu de l’héritage de Laurent-Vibert à travers sa collection privée sur le thème du voyage. Le public pourra découvrir des livres de voyage du XVIe au XVIII siècles, des peintures des amis de Robert Laurent-Vibert, les peintres Pierre Beppi-Martin et Charles Martel, mais aussi diverses photographies avec une vue intérieure de l’Égypte et de la Grèce, lieux que Robert Laurent-Vibert a visités avec ses amis au début du XXe siècle. Cette exposition sera en place jusqu’en mars 2026.
Le Château de Lourmarin célèbre les 100 ans de la disparition de son ancien propriétaire Robert Laurent-Vibert
Le Château de Lourmarin, qui surplombe le village éponyme, a passé pour la première fois le cap des 60 000 visiteurs depuis le début de l’année, au début du mois de décembre.
Racheté dans les années 1920 par Robert Laurent-Vibert, et aujourd’hui géré par la Fondation qui porte son nom, le Château de Lourmain, aussi appelé « la petite Villa Médicis de Provence », enregistre un record de fréquentation cette année. Pour la première fois depuis que l’édifice accueille du public, 60 000 visiteurs ont franchi ses portes depuis le début de l’année (qui n’est pas encore terminée !).
Une fierté pour l’équipe du Château qui œuvre à faire de chaque visite un moment unique, que ce soit par les visites guidées, les différentes expositions ou encore les concerts qu’accueille l’édifice. Le Château de Lourmarin est d’ailleurs le quatrième Monument historique le plus visité de Vaucluse après le Palais des Papes, le Pont d’Avignon et le Théâtre antique d’Orange. Sa fréquentation est en constante augmentation depuis une dizaine d’années, preuve en est que le cap des 60 000 visiteurs a été franchi pour la première fois en 2024.
Le Château de Lourmarin célèbre les 100 ans de la disparition de son ancien propriétaire Robert Laurent-Vibert
Grandeur et décadence. Chef-d’œuvre en péril. Implanté au cœur d’un écrin vert de 125 hectares, cet hippodrome créé par les frères Thomas, des industriels du XIXᵉ siècle amateurs de pur-sangs, a ouvert en 1868. Il a même accueilli les réunions des Alpes-Maritimes avant que ne soit construit l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer.
Classé en 1972 au titre des Sites naturels en ‘zone verte’ et comme Monument historique en 1993, ce qui le rend inconstructible, cet espace a longtemps appartenu à la famille d’Edmonde Charles-Roux-Defferre. Son descendant, le Prince Rodolfo Del Drago, qui l’a porté à bout de bras pendant des années avec le château éponyme, l’a mis en vente. En 2014, un groupe d’investisseurs l’a acquis pour réhabiliter le château et ses dépendances, mais pas le champ de courses et les 58 hectares de prés et de bois qui l’entourent ainsi que les parkings attenants. Un projet de création d’ »École de Trot du Sud-Est » a même été évoqué, soutenu par la Fédération et Le Cheval Français. Avec à la clé des emplois de selliers, palefreniers, entraîneurs, fournisseurs de fourrage, soigneurs et maréchaux-ferrants.
Ce feuilleton dure depuis des années et pendant ce temps-là les tribunes en bois se délitent, les haras se détériorent, la piste est envahie de hautes herbes et le mistral fait tomber nombre de branches de platanes centenaires malades. Même si les bénévoles de la Société Hippique d’Avignon se décarcassent, ce sont tous des retraités qui ne roulent pas sur l’or et qui n’ont ni la force ni les moyens d’entretenir ce site patrimonial et cette piste enherbée de 1500 mètres.
Quel avenir pour l’hippodrome Roberty ?
Une réunion — à laquelle la presse n’était pas conviée — s’est tenue lundi 18 novembre pour évoquer l’avenir de Roberty. Selon nos informations, plusieurs sujets ont été abordés. À commencer par la convention qui liait la Société Hippique aux propriétaires, mais qui n’a pas été signée depuis des mois. Sans parler des lieux qui sont insécures, voire dangereux et qu’aucun assureur ne veut prendre en charge tant que tout ne se sera pas aux normes pour accueillir du public. Ce qui coûterait une fortune.
Autres interrogations, pourquoi des investisseurs ont-ils acheté ce site en 2014, n’y ont encore rien entrepris depuis et ne l’entretiennent pas ? Pour défiscaliser ? Pour spéculer en le revendant plus cher ? Pour attendre qu’il devienne constructible et y édifier une résidence immobilière de luxe au cœur de cet écrin naturel ?
Certains proposent que la valeur de Roberty et de ses dépendances soit expertisée par la SAFER pour le vendre au prix de 2€ le m² agricole, et que la Ville du Pontet d’un côté et la Fédération du Sud-Est avec la Société de Trot de l’autre, l’achètent moitié-moitié. La commune en disposant tout au long de l’année pour les enfants des écoles et les clubs sportifs et la Fédération y organisant cinq réunions hippiques par an avec le PMU.
Apparemment, un accord a été trouvé pour qu’une nouvelle convention de trois ans soit rédigée par la Société Hippique d’Avignon et signée par les propriétaires. Mais cela ne préjuge en rien des travaux de sécurisation absolument nécessaires à tout accès du public dans les lieux. Du coup, la mairie qui va célébrer le 17 janvier 2025 les 100 ans de la commune du Pontet (qui jusqu’en 1924 était un quartier d’Avignon et qui a souhaité davantage d’autonomie, devenant ainsi la 151ᵉ et plus jeune commune de Vaucluse) avait l’intention d’organiser un ‘Grand Prix Hippique du Centenaire’ pour Pentecôte à Roberty. Mais rien n’est moins sûr.
Avis aux généreux mécènes et donateurs : si vous voulez sauver ce site remarquable de Vaucluse, ce poumon vert du Grand Avignon avant que la tribune de bois ne tombe en ruines, c’est-à-dire en sciure, foncez ! Mais en ces temps de crise, d’inflation, de déficit abyssal des comptes publics et de drastique coup de rabot sur les finances des collectivités locales, on ne va pas forcément trouver l’argent nécessaire à la remise en état de Roberty sous le sabot d’un cheval.
Le Château de Lourmarin célèbre les 100 ans de la disparition de son ancien propriétaire Robert Laurent-Vibert
Situé au cœur de Lourmarin, certains le surnomment « la petite Villa Médicis de Provence. » Le Château de Lourmarin, racheté dans les années 1920 par Robert Laurent-Vibert, est géré par la Fondation qui porte son nom. Aujourd’hui, en plus d’être un édifice classé au titre des Monuments historiques, le Château livre un accès à la culture à travers ses expositions, ses œuvres exposées depuis des décennies, et les concerts qu’il accueille.
À peine le panneau d’entrée de la commune de Lourmarin franchi, il est impossible de le rater. Le Château de Lourmarin, beau et imposant, domine le village. Dès lors qu’on franchit ses portes, on se situe dans la cours basse, qui offre une vue imprenable sur le Luberon, les toits de Lourmarin et ses trois clochers. « Autrefois, Lourmarin faisait office de gardien de la route, qui était à l’époque mal fréquentée et qu’on appelait ‘la route des brigands’ », explique Caroline Pettavino, directrice de la Fondation Laurent-Vibert.
Aujourd’hui, le Château de Lourmarin est le quatrième Monument historique le plus visité de Vaucluse après le Palais des Papes, le Pont d’Avignon et le Théâtre antique d’Orange. En 2023, l’édifice a accueilli près de 60 000 visiteurs, une fréquentation en constante augmentation depuis une dizaine d’années (hors période covid). « Ce qui est intéressant, et nos offices de tourisme travaillent énormément dessus, c’est de voir que les visiteurs n’affluent pas forcément en juillet et août mais plutôt pendant les ailes de saison », ajoute Caroline Pettavino.
En débutant la visite du Château, dans une cour face aux balcons, appelés loggias, on en apprend plus sur l’histoire de l’édifice, notamment son abandon. Après sa construction, le Château a été déserté par la famille d’Agoult, qui est partie de Lourmarin pour aller vivre à La Tour-d’Aigues. Le Château a été légué de familles en familles qui se sont davantage intéressées aux terres à cultiver aux alentours.
« Le château était complètement dévasté lorsque Robert Laurent-Vibert l’a racheté. »
Caroline Pettavino
Quand l’industriel amoureux de la culture Robert Laurent-Vibert visite la Provence en 1920, il tombe amoureux du village de Lourmarin, mais aussi de son château qui est alors envahi par la végétation et destiné à être vendu au prix de la pierre de récupération. Il a donc décidé d’acheter le Château et de le restaurer complètement. Les loggias ont donc été reproduites à l’identique, comme beaucoup d’autres coins de l’édifice. Telle était l’ambition de son nouveau propriétaire.
« L’architecture, même si elle a été refaite, a été bien préservée », insiste Caroline Pettavino. Les visiteurs observent donc une architecture de la Renaissance, qui a été inspirée des voyages de Robert Laurent-Vibert en Italie. Tout au long de la visite, ils attestent d’une architecture exceptionnelle, notamment l’escalier à vis à double torsade, conservé en l’état.
Si l’on observe le Château en prenant du recul, on remarque deux parties de l’édifice : une avec une architecture médiévale, tel un château défensif, et l’autre avec une architecture de la Renaissance, qui représente davantage un château de plaisance. « C’est une vraie caractéristique du Château de Lourmarin, d’avoir une partie médiévale du XVe siècle, et d’avoir une autre partie plus esthétique, qui a davantage la fonction de montrer à quel point on savait faire de beaux châteaux à l’époque pour accueillir de belles réceptions », développe la directrice de la Fondation Laurent-Vibert.
Robert Laurent-Vibert est décédé seulement quelques années après avoir acheté et restauré le Château de Lourmarin. Dans son testament, il a indiqué qu’il léguait le monument à l’Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettre d’Aix, dont il était membre associé régional, et qu’il souhaitait que le Château devienne un lieu de résidence pour artistes.
Au cours de sa visite, le public peut admirer de nombreuses œuvres, dont certaines n’ont pas bougé depuis plus de 40 ans. Chaque année, une douzaine d’artistes posent leurs valises au sein du château. Les visiteurs peuvent donc attester de la vie du Château, qui accueille une belle programmation culturelle toute l’année, mais qui garde aussi certaines pièces meublées telles que la cuisine et les chambres.
Lorsque le Château a été légué à l’Académie d’Aix, est née la Fondation Laurent-Vibert, qui est chargée de l’entretien et de la gestion de l’édifice et de ses collections, qui est aujourd’hui dirigée par Caroline Pettavino. La Lourmarinoise de naissance, après une formation de logisticienne et transport de fret, a commencé à travailler au Château les étés en tant que guide.
« C’est un pur bonheur de pouvoir ouvrir la grille d’entrée tous les matins depuis 22 ans, je ne me lasse pas de la vue sur le village, de la tour du Château… »
Caroline Pettavino
De fil en anguille, elle a commencé à s’occuper de l’animation culturelle de l’édifice, puis la direction artistique des concerts et des résidences, jusqu’à devenir la directrice de la Fondation. « C’est une chance de gérer un tel monument, surtout quand on est native de Lourmarin », s’enthousiasme Caroline. La Fondation s’auto-finance à plus de 90%, l’entretien du Château et la charge de personnel sont complètement à la charge de la Fondation. « Les visiteurs, en payant l’entrée, contribuent au fonctionnement et à la restauration de l’édifice, à la sauvegarde du patrimoine français », affirme la directrice. Seules les grosses campagnes des travaux vont bénéficier d’aides (à hauteur de 60% maximum de manière générale) de la Région Sud, de la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac), ou encore du Département de Vaucluse
Un lieu d’expositions et de concerts
Au cours de sa visite du Château, non seulement le public peut s’imprégner de l’histoire de l’édifice, mais il a aussi accès à une exposition. En ce moment, c’est l’exposition ‘L’Océan’ qui est en place jusqu’au vendredi 31 mai prochain. L’exposition présente le travail de quatre artistes (Rachael Talibart, Henley Spiers, Hélène Baumel et Jean Chièze) qui, à travers photographies et gravures, contribuent à une réflexion et une prise de conscience autour de l’environnement, de l’océan et ses écosysèmes, affectés par le changement climatique. Après le 31 mai, ce sera au tour d’une nouvelle exposition de prendre place durant un an.
Tout au long de l’année, particulièrement l’été et aux ailes de saison, le Château accueille des concerts et des récitals. Le prochain étant le samedi 11 mai. La pianiste Irina Chkourindina fera redécouvrir au public les classiques de Mozart, Beethoven, Rachmaninoff et Chopin. Pour réserver votre place, cliquez ici.
Informations pratiques
Le Château est ouvert de 10h30 à 18h45 de mai à septembre. De 10h30 à 12h45 et de 14h30 à 17h15 de novembre à mars. Il est également ouvert de 10h30 à 13h15 et de 14h30 à 17h45 aux mois d’avril et d’octobre. La billetterie à l’accueil ferme 45 minutes avant la fermeture du Château.
L’entrée est au prix de 8€ pour un adulte, 6,50€ pour les groupes de +12 personnes, les étudiants, les demandeurs d’emploi et Provence Escapade. Pour les enfants de 6 à 12 ans, l’entrée est à 3,50€ et est gratuite pour les moins de 6 ans. L’exposition est comprise dans le prix de la visite.
Le Château de Lourmarin célèbre les 100 ans de la disparition de son ancien propriétaire Robert Laurent-Vibert
Le château de La Tour d’Aigues a connu plusieurs transformations et agrandissements ces derniers siècles avant de devenir l’édifice médiéval tel qu’on le connait aujourd’hui. Depuis les derniers grands travaux datant de la fin du XXᵉ siècle, il a souffert de nombreuses dégradations liées au temps, à son inoccupation et aux intempéries. Ce pourquoi le Département de Vaucluse, qui en est propriétaire, a décidé d’entamer des travaux d’urgence.
Classé au titre des Monuments Historiques depuis 1893, le château devrait reprendre vie et redevenir accessible d’ici quelques mois grâce à ces travaux. Les principales dégradations concernent la chapelle de la tour Nord-Est, le donjon, ainsi que le pavillon Sud-Ouest, qui présentent des vestiges de pierres en équilibre précaire, des maçonneries en déséquilibre, et des vestiges de décors très fragiles.
Ainsi, différentes opérations sont prévues telles que : dépose des maçonneries instables, contrôle de stabilité du plancher, étude des décors et consolidation des stucs, obturation par un grillage métallique et nettoyage, reprise de la couverture en lauze, scellement des éléments en équilibre précaire, mise en place d’un filet de protection, mise en sécurité des installations électriques, et traitement des fissures.
Le montant global des travaux s’élève à 509 830€, financé à hauteur de 73 000€ par l’État, 75 000€ par la Région Sud, et 361 830€ par le Département de Vaucluse. Le chantier, qui a débuté en septembre dernier, devrait durer six mois.
V.A.
Le Château de Lourmarin célèbre les 100 ans de la disparition de son ancien propriétaire Robert Laurent-Vibert
À l’occasion des 39ᵉ journées européennes du patrimoine, l’émission ‘Le monument préféré des Français’ a été diffusée hier soir, le mercredi 14 septembre, sur la chaîne télévisée France 3. La synagogue de Carpentras, qui faisait partie des 14 finalistes et représentait la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a été classée en 7ᵉ position.
Attirant plus de 10 000 visiteurs chaque année, la plus vielle synagogue de France encore en activité est le monument le plus visité de la ville de Carpentras. Le reportage présente la beauté des lieux, ainsi que son histoire, commentées par Meyer Benzecrit, le président de la synagogue. « Quand on rentre dans une synagogue comme celle-ci, on est pris tout de suite par l’émotion », explique-t-il à la caméra de France 3. Lors du reportage, on peut également apercevoir Alain Freund, un guide bénévole qui transmet sa passion pour l’édifice plusieurs jours par semaine aux visiteurs.
Une belle mise en avant qui a déjà permis à l’édifice d’observer une hausse des fréquentations pendant l’été.
Le classement
1er : la gare maritime transatlantique de Cherbourg et le sous-marin « Le Redoutable » (Normandie).
2e : le fort de Schoenenbourg (Grand Est)
3e : le pont transbordeur (Nouvelle-Aquitaine)
4e : le rocher et la chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe (Auvergne-Rhône-Alpes)
5e : le centre historique minier de Lewarde (Hauts-de-France)
6e : l’abbaye de Fontenay (Bourgogne-Franche-Comté)
7e : la synagogue de Carpentras (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
8e : la chapelle de la Maison Saint-Yves (Bretagne)
9e : l’habitation Zévallos (Outre-Mer/Guadeloupe)
10e : l’abbaye Saint-Martin-du-Canigou (Occitanie)
11e : le musée Robert-Tatin (Pays de la Loire)
12e : le château de Vaux-le-Vicomte (Île-de-France)
13e : le château d’Azay-le-Rideau (Centre-Val de Loire)
14e : le site préhistorique de Filitosa (Corse)
Pour voir le replay de l’émission ‘Le monument préféré des Français’, cliquez ici.