22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Avignon : la navette Cityzen fait peau neuve

La navette Cityzen se modernise avec cinq nouveaux véhicules 100% électriques conçus en France. Le Grand Avignon est la première collectivité en France à inaugurer les ‘Bluebus’.

En service depuis 2012, la navette Cityzen est la desserte de l’intra-muros. La Cityzen Italiens dessert le parking-relais des Italiens, situé à l’entrée d’Avignon, côté Rhône, sept jours sur sept. Dans une volonté de toujours proposer à ses habitants une meilleure alternative à la voiture, le Grand Avignon se dote de cinq nouveaux véhicules 100% électriques nommés les ‘Bluebus’.

Si son design est innovant, son gabarit, lui, ne change pas, afin de rester compatible aux aménagements urbains de l’intra-muros. Elle est conçue pour respecter les riverains car elle est silencieuse et n’émet pas de CO2. Sa batterie, respectueuse de l’environnement, sans solvant, nickel ou cobalt, lui permet jusqu’à 200 km d’autonomie. Elle peut transporter jusqu’à 35 passagers et est facile d’accès pour les personnes en fauteuil roulant ou les poussettes. Le petit plus, sa structure est recyclable à 98% et elle est conçue en France par la société Bluebus du groupe Bolloré.

V.A.


Avignon : la navette Cityzen fait peau neuve

Organisée chaque année du 16 au 22 septembre, la Semaine européenne de la mobilité a pour objectif d’inciter les citoyens et les collectivités à opter pour des modes de déplacements plus durables. Cette année, sur le thème ‘Pour de meilleures connexions, combinez les mobilités !’, la Cove participe avec plus d’un atout dans sa manche : gratuité des transports, rencontres avec les citoyens, rappel des mesures mises en place tout au long de l’année…

La Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin (Cove) s’associe à la semaine européenne de la mobilité pour sensibiliser ses habitants sur deux des thématiques principales de son Plan Climat : la mobilité et la réduction des gaz à effets de serre. L’objectif est de promouvoir les déplacements doux, les transports en commun, ainsi que la mobilité durable.

Ce qui change pendant cette Semaine de la mobilité

Afin de faire participer les citoyens à cette Semaine européenne de la mobilité, la Cove a décidé de rendre ses transports en commun gratuits du vendredi 16 au jeudi 22 septembre. Ainsi, l’entièreté des transports du réseau Trans’CoVe sera gratuit durant ces périodes. C’est un moyen pour l’intercommunalité d’inciter ses habitants à laisser leur véhicule personnel chez eux et à se déplacer autrement sur le territoire.

La Cove et son réseau de transports Trans’CoVe lancent conjointement l’opération ‘Je fais mon marché à pied ou à vélo ?’. L’occasion d’aller directement à la rencontre des habitants sur les marchés afin d’échanger avec eux sur le sujet des mobilités douces. Les deux entités seront donc présentes sur le marché de Carpentras le vendredi 16 septembre, sur celui de Bédoin le lundi 19 septembre, sur celui de Beaumes-de-Venise le mardi 20 septembre, et sur celui de Malaucène le mercredi 21 septembre.

Les actions déjà mises en place par la Cove pour une mobilité plus douce

L’été dernier, la Cove a mis en place une politique innovante de covoiturage entre le domicile et le lieu de travail avec l’application Klaxit afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Après avoir effectué une phase expérimentale en août 2021 auprès des agents de l’intercommunalité, l’intercommunalité a invité le public à, lui aussi, prendre l’initiative de covoiturer. Cette initiative fait d’autant plus sens aujourd’hui avec la hausse des prix des carburants. Ainsi, via l’application Klaxit, les passagers voyagent gratuitement, et le conducteur est rémunéré 1,50€ à 3€ pour chaque passager transporté.

Le réseau Trans’CoVe, de son côté, s’oriente vers une électrification de sa flotte urbaine. En 2021, la Cove a expérimenté pendant plusieurs mois des bus électriques BlueBus sur la ligne D et le circuit de la navette du marché de Carpentras. Prochainement, 8 bus électriques devraient être mis en place. Ces 8 véhicules permettront d’éviter l’émission de 533 tonnes de Co2 par an dès 2024.

La Cove s’engage également pour une mobilité à vélo. Si pour certains le vélo reste une activité de loisir, aujourd’hui c’est surtout un moyen de locomotion au même titre que la voiture, le bus ou le train, et de plus en plus de personnes le prennent pour se rendre au
travail, faire leurs courses, ou se balader. Actuellement, la Cove comptabilise 23 km d’aménagements cyclables qui sont concentrés sur la partie ouest du territoire intercommunal. Considéré comme trop peu par les habitants, la Cove s’engage donc à prolonger et raccorder les pistes existantes, mais aussi à créer de nouveaux tronçons. L’objectif est de déployer 260 km d’aménagements cyclables sur l’ensemble du territoire.

Une intercommunalité qui donne l’exemple

La Cove estime qu’elle ne doit pas seulement fournir les outils à ses habitants pour une mobilité plus douce, mais qu’elle doit elle-même montrer l’exemple. L’intercommunalité est donc dotée de 19 véhicules électriques, de 4 bornes à chargement rapide et de 7 bornes pour charge secteur. Les agents de la Cove, quant à eux, disposent de 5 vélos à assistance électrique.

Ainsi, que ce soit pour des trajets d’une courte distance, ou pour des distances plus longues, la Cove a donc tout mis en place pour ses agents. De plus, elle sensibilise quotidiennement son personnel au sujet des trajets entre le domicile et le lieu de travail.

V.A.


Avignon : la navette Cityzen fait peau neuve

La France vient de passer le cap du million de points de charge privés et publics raccordés au réseau public de distribution d’électricité. 54 000 se situent en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont 9500 en Vaucluse.

C’est ce que révèlent les premiers chiffres du second semestre d’Enedis. En France, le nombre de points de charge électrique a donc augmenté de +61% par rapport à la même période en 2021. Sur les 54 000 situés en Paca, 40 000 sont dans les Bouches-du-Rhône, 9500 dans le Vaucluse, 2500 dans les Alpes-de-Haute-Provence et 2000 dans les Hautes-Alpes.

Ces points de charge permettent de charger les 900 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables sont en circulation en France. Selon une enquête de BVA datant de 2020, ils seront 17 millions en 2035 à se recharger via le réseau électrique de distribution géré par Enedis.

Une répartition inégale entre le privé et le public

Enedis constate une augmentation progressive du nombre de points de charge estimés. Celui-ci a quasiment doublé depuis décembre 2020. Cependant, sur le million de points de charge en France, seulement 6% sont accessibles au public, c’est-à-dire accessibles en voirie ou sur les sites publics comme les parkings de mairies, les centres commerciaux, les parkings publics, etc. 52% des points de charge estimés privés sont situés chez les particuliers, et 43% dans les entreprises.

89% des utilisateurs de véhicules électriques effectuent leur recharge principale à domicile. Mais près de la moitié des Français vit en copropriété. On dénombre environ 180 000 copropriétés disposant de plus de 10 logements et d’un parc de stationnement, ce qui représente environ 6,9 millions de places de parking. Pourtant, seulement 2% des copropriétés sont équipées d’infrastructures de recharge.

Vers un meilleur déploiement des points de charge accessibles au public ?

Pour Enedis, il est nécessaire d’anticiper les impacts de ce nouvel usage sur le réseau pour continuer à garantir la qualité d’alimentation à tous ses clients. Au vu des inégalités entre le privé et le public, l’entreprise s’engage et participe activement aux réflexions pour le déploiement des points de charge ouverts au public.

En Vaucluse par exemple, Enedis a accompagné l’élaboration des schémas directeurs des Infrastructures de recharge de véhicule électrique (IRVE), un document qui permet de définir les ambitions de déploiement des points de charge ouverts au public. Cette synergie entre les différents acteurs, entités publiques et syndicats a permis de participer à la mise en cohérence des actions de chacun.

La région Paca fait tout de même partie des zones les mieux équipées du pays.

V.A.


Avignon : la navette Cityzen fait peau neuve

Dans une démarche de favoriser davantage la consommation d’énergie verte, Carrefour a décidé d’équiper ses supermarchés et hypermarchés de stations de charge électrique. Cette initiative a pu se réaliser grâce à une collaboration avec les sociétés Allego et Driveco, toutes deux spécialisées dans la mobilité électrique. Ainsi, l’hypermarché Carrefour d’Orange vient d’accueillir la première station de recharge Carrefour Énergies du Sud-Est, alimentée en haute tension par Enedis.

10 véhicules peuvent se garer dans cette station et se recharger en même temps. Ce service est gratuit la première heure pour les clients qui possèdent la carte fidélité ou la carte PASS Carrefour. La station propose un temps de charge rapide puisque les bornes peuvent réaliser un plein électrique entre 20 et 60 minutes. Il est également possible de charger les vélos et trottinettes électriques à titre gratuit.

Le service de recharge est accessible par l’application mobile Carrefour Énergies, disponible sur IOS et Android, sur laquelle les utilisateurs peuvent activer la recharge de leur véhicule mais également effectuer le règlement de celle-ci.

V.A.


Avignon : la navette Cityzen fait peau neuve

Un million de véhicule électrique en 2022. Comment trouver les solutions de recharge partout et pour tous pour accélérer la transition énergétique ?

Ça se voit. Le parc des voitures particulières commence à changer : depuis le début de l’année les véhicules électriques ou hybrides rechargeables représentent près de 15% des ventes. La France en comptait plus de 600 000 au premier avril dernier, la plupart utilisés par des particuliers et des entreprises.
Mais tout le monde ne dispose pas d’une prise électrique pour faire le plein. « Neuf recharges sur dix se font à la maison ou sur le lieu de travail. Il y a donc un problème de disponibilité des bornes sur le domaine public », entame Sébastien Quiminal, directeur Enedis Vaucluse. « Les recharges ouvertes au public sont nécessaires pour ceux qui n’ont pas d’autre solution, pour les utilisateurs intensifs, ou pour les longs trajets comme les départs en vacances. En définitive, la certitude de ne pas tomber en panne sèche, même en cas d’imprévu, est déterminante pour tous ceux qui se déplacent ou qui voudraient acquérir une voiture électrique ». Et la conserver. Les difficultés d’usage d’une voiture ‘zéro émission’ ont poussé près de deux Californiens sur dix à revenir au moteur thermique. Or, aux yeux des pouvoirs publics, la conversion du parc automobile est un levier majeur pour réussir la ‘transition écologique’.

Une démarche collective pour la mobilité électrique
Organisé, planifié, coordonné dans chaque territoire, le déploiement des bornes a été retardé pendant le confinement. L’objectif de 100 000 nouveaux points de charge ouverts au public fin 2021 ne sera probablement pas atteint. Quoiqu’il advienne, il faudra faire un gros effort d’équipement. Enedis a donc été chargé de faciliter la mise en place des Schémas directeurs pour les infrastructures de recharge des véhicules électriques (Sdirve) qui permettent aux collectivités de promouvoir la mobilité électrique sur chaque territoire.
« Concrètement, nos équipes dressent une cartographie des lieux où sont implantées ces bornes et des endroits où l’on peut en mettre d’autres au meilleur coût. » Le gestionnaire du réseau électrique français met donc son expertise de la distribution au service des élus pour optimiser l’installation en vue d’une bonne qualité de service (puissance, état de marche, maintenance, localisation). Non sans prendre part au coût de raccordement : « 75% est payé par Enedis pour tous ceux qui vont prendre la décision d’ici la fin de l’année de s’équiper avant fin juin prochain, 40% au-delà » ajoute Sébastien Quiminal. C’est donc un enjeu financier important, sachant qu’une borne coûte, en plus du raccordement, entre 2 000 à 5 000€, sans tenir compte des coûts de génie civil.

La situation dans le Vaucluse
« Les syndicats d’énergie qui regroupent les communes pour la gestion et du contrôle de la distribution électrique ont été les premiers (ndlr : 2013) – avec l’aide de l’Ademe – à développer les stations de recharge ouvertes au public. Ils en sont les premiers acteurs aujourd’hui ». Alexandre Thomas, directeur du Syndicat d’énergie vauclusien (Sev) souligne que 74 bornes, permettant de récupérer 150 kilomètres par heure de charge, ont été installées à ce jour dans 48 des 140 communes du département qu’il couvre. Les usagers peuvent connaître les modalités (tarifs, carte des bornes, application sur téléphone) sur Vauclus’elec.

– Que dire de ce déploiement ?
Le modèle doit trouver son équilibre économique. Assurant la maîtrise d’ouvrage complète depuis l’installation, la maintenance, le service monétique le Sev constate que le seuil de rentabilité n’est pas atteint à l’échelle du parc. « Les communes comblent en cas de déficit financier. En moyenne, nos bornes affichent une dizaine de sessions de recharge par mois ce qui reste insuffisant. Mais il y a une dynamique avec le décollement des ventes de véhicules électriques depuis le Covid. Le chiffre d’affaires des bornes a fortement progressé depuis lors

– Faut-il encore convaincre les élus de s’engager dans l’équipement de leurs communes en bornes électriques ?
« Les maires sont demandeurs parce qu’une borne fait venir des gens. Depuis les dernières élections municipales, beaucoup aimeraient en avoir. La rentabilité, si la dynamique actuelle d’équipement et de subvention se poursuit, est en vue sur une période de 5 à 6 ans. C’est un enjeu, mais celui qui consiste à attirer des touristes ayant un bon pouvoir d’achat compte aussi avec les revenus importants qu’ils génèrent dans notre département. »

Quels changements pour les réseaux électriques ?
L’essor des véhicules électriques va poser la question du renforcement du réseau de distribution et de l’adaptation des lignes électriques. Non seulement sur le domaine public – une borne de charge rapide demande autant de puissance d’un quartier d‘habitation d’une quarantaine de maisons – mais encore dans le parc résidentiel collectif où vivent près d’un français sur deux. « Un nouveau décret paru en septembre améliore l’installation de bornes de recharge pour les véhicules électriques dans les immeubles soumis au statut de la copropriété en assouplissant les règles de vote en la matière », précise Sébastien Quiminal. Le demandeur pourra donc passer par le réseau de distribution public sans avances de frais.
Le chantier s’annonce très important afin de suivre l’extension du parc de véhicule à batterie rechargeables estimé à un million d’unité en 2022.
Actuellement, Enedis prend part à plus de 200 projets liés à la mobilité électrique à travers le territoire national. L’entreprise expérimente des services autour de la recharge, notamment sur son pilotage et sur l’optimisation du stockage d’énergies renouvelables dans la batterie du véhicule. Les batteries des véhicules électriques peuvent par exemple stocker au bon moment de l’électricité d’origine renouvelable ou alimenter son domicile en autoconsommation lorsque la demande d’électricité est forte.
« L’innovation est au cœur de ces sujets de mobilité. C’est pourquoi nous sommes partenaires du forum ‘Energy for smart mobility’ (ndlr : qui vient de se dérouler à Marseille les 6 et 7 octobre derniers) organisé par le pôle de compétitivité Capenergie réunissant plus de 500 acteurs en région pour développer une filière énergétique d’excellence à l’échelle territoriale et devenir un pôle de référence en Europe ».


Avignon : la navette Cityzen fait peau neuve

Au cours de la dernière décennie, les Pays-Bas ont fait des progrès rapides dans le développement de leurs infrastructures dédiées aux véhicules électriques rechargeables. Comme le révèlent les données de l’Observatoire européen des carburants alternatifs, le pays compte au total plus de 66 000 bornes de recharge électrique, soit environ 48 tous les 100 km si l’on ramène ce nombre à la longueur du réseau routier. Il s’agit de la plus forte densité en Europe.

Derrière les Pays-Bas, on retrouve un autre champion de la mobilité électrique, la Norvège, avec environ 20 bornes pour 100 km de routes. Comme le montre notre graphique, les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest sont globalement les mieux équipés en la matière : on dénombre notamment 8,5 bornes pour 100 km au Royaume-Uni et près de 7 en Allemagne. En France, peu plus de 4 bornes au 100 km étaient recensées en 2020.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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