Cavaillon : la Garance reçoit une aide de l’état de 15 000€
La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, annonce une aide aux structures culturelles labellisées les plus en difficulté face à la hausse généralisée des coûts de l’énergie. Parmi les 10 structures aidées en région PACA, la Garance, scène nationale de Cavaillon,est l’unique structure vauclusienne retenue.
La situation de certains lieux culturels demeure très critique malgré un certain nombre d’aides transversales (bouclier tarifaire, prix garantis, amortisseur électricité…) mises en place par l’Etat et dont le secteur culturel peut bénéficier.
A la fin de l’année dernière, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait annoncé qu’un soutien financier exceptionnel serait apporté aux structures les plus en difficulté parmi celles subventionnées par le ministère au titre de ses « labels » : opéras nationaux, orchestres nationaux, centres dramatiques nationaux, etc.
Ainsi, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 10 structures sont aidées, dont la Garance, scène nationale de Cavaillon.
Liste des structures aidées en PACA :
La Criée, centre dramatique national à Marseille : 36 000€.
Le Centre chorégraphique national – ballet national de Marseille : 23 000€.
L’Archaos, pôle national cirque, Marseille : 15 000€.
Le Centre national et pôle européen de création, lieux publics, centre national des arts de la rue et de l’espace public de Marseille : 15 000€.
Le Théâtre de la passerelle, scène nationale de Gap : 33 000€.
Ballet Preljocaj/centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence : 17 000€.
La Garance, scène nationale de Cavaillon : 15 000€.
Le Zef, scène nationale de Marseille : 24 000€.
Le Théâtre des salins, scène nationale de Martigues : 21 000€.
Le Citron jaune, centre national des arts de la rue et de l’espace public de Port-Saint-Louis-du-Rhône : 15 000€.
Le soutien apporté par le ministère de la Culture correspond en moyenne à 30% du surcoût énergie et vient en complément des aides transversales de l’Etat et du soutien apporté par les collectivités territoriales lorsque c’est le cas.
J.R.
Cavaillon : la Garance reçoit une aide de l’état de 15 000€
«L’annonce du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’une potentielle annulation des festivals en 2024 pour concentrer l’action des forces de l’ordre sur les Jeux olympiques et paralympiques de Paris est un nouveau coup de rabot sur notre ruralité et identité ! S’irrite Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse, sans compter qu’une telle décision conduirait à opposer le sport à la culture ou l’Ile-de-France aux autres territoires, alors qu’un équilibre est nécessaire !»
C’est ainsi que Lucien Stanzione est intervenu au Sénat lors de l’examen du Projet de Loi de Finances 2023 du ministère de la Culture, interpellant la ministre de la culture Rima Abdul Malak sur les conséquences d’une telle décision sur les territoires de Vaucluse.
Non à l’annulation des festivals Le sénateur a, par ailleurs, rencontré le Conseiller Culture d’Elisabeth Borne Première ministre, échangé avec Violaine Démaret, la Préfète de Vaucluse. Au plan de la culture, l’homme politique se dit très proche des filières culturelles, des organisateurs de festivals nationaux et locaux.
30 sénateurs pour soutenir 7 000 festivals et manifestations culturelles Dans ce cadre, et en lien avec le Président de la Commission de la Culture, les 30 sénateurs de cette Commission ont signé une Tribune parue dans le Monde du 7 décembre dernier. Dans cette lettre ouverte ils disent leur émoi pour la possible annulation des 7 000 festivals et manifestations culturelles françaises ‘qui rassemblent’ et regrettent qu’aucune concertation avec les organisateurs de festivals n’ait été organisée auparavant.
Un Ministère de la Culture tenu à l’écart ? Egalement les sénateurs déplorent que le Ministère de la Culture soit tenu à l’écart des discussions entre le ministère de l’Intérieur, celui des Sports et le Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques et demandent la nomination d’un référent festival au sein du Ministère de la Culture ainsi que d’un interlocuteur attitré dans chaque direction régionale des affaires. Pour eux, le sport ne doit pas être opposé à la culture –dont l’écosystème a durement été touché lors du Covid-.
La sécurité Le motif de cette possible annulation des festivals portant sur les enjeux de la sécurité, les sénateurs proposent la participation de l’armée à la sécurisation des lieux : « Le projet de faire parcourir aux délégations un trajet de 6 km sur la Seine et d’accueillir 600 000 spectateurs est certes spectaculaire mais son ampleur et sa configuration soulèvent des difficultés en termes de sécurisation qui peinent à être résolues.»
Cavaillon : la Garance reçoit une aide de l’état de 15 000€
C’est officiel, Le Ministère de la culture a statué et indiqué précisément un périmètre, en centre-ville de Cavaillon, ‘site patrimonial remarquable’. Ainsi 14 immeubles sont protégés au titre des monuments historiques dont 9 classés et 5 inscrits car ils retracent en partie l’histoire de la ville qui est également retenue dans le programme de réhabilitation Action Cœur de ville et du Nouveau programme de renouvellement urbain. En cumulant projets, transformations et ambitions, Cavaillon se métamorphose et gagne en aura. Les portes du Luberon se forgent un avenir.
Le périmètre Le périmètre concerne particulièrement l’intramuros ainsi que des quartiers jouxtant cette première ceinture, des immeubles bourgeois, les faubourgs des entrées de ville sud, nord, les quartiers de l’hôpital, de la gare avec les maisons des expéditeurs et de la colline Saint-Jacques avec son ermitage.
Un classement outil de promotion de la ville Le classement est intervenu après la demande de la Ville et ‘en raison de la qualité et de la valeur d’ensemble de son patrimoine, la conservation, la restauration, la réhabilitation et la mise en valeur de l’ensemble formé par le centre urbain et son environnement paysager ainsi que les boulevards, faubourgs et quartiers de Cavaillon offrant une diversité patrimoniale et présentant un intérêt public au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique et paysager.’
Action cœur de ville, ce qui va se passer Action cœur de ville est un dispositif de l’Etat pour réhabiliter les centres villes en appui avec l’Anah –Agence nationale de l’habitat-, Action logement et la Caisse des dépôts devenue la Banque des territoires. Près de 222 villes en France en bénéficieront jusqu’en 2025, dont Cavaillon qui a été la première ville de Vaucluse à s’être engouffrée dans le dispositif.
Pour Cavaillon Les travaux concerneront la revitalisation du centre-ville ; Le maintien des commerces de proximité en veillant à sa diversité et à son dynamisme ; l’organisation de modes de déplacements doux en centre-ville ; la mise en valeur du patrimoine remarquable du centre-ville et le maintien des services publics.
Désormais Cavaillon travaille à l’élaboration d’un plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine. L’étude prendra en compte le patrimoine et les enjeux urbains, façonnant une exigence de qualité d’ensemble et une ambition pour la collectivité couplée à celle de protéger et valoriser l’identité des patrimoines locaux. Le dispositif permet de faire l’inventaire du patrimoine, de le réhabiliter, de le restaurer et de le protéger et, enfin, de le faire redécouvrir à la population et aux visiteurs.
Penser à tous les quartiers Également, Cavaillon est accompagné dans la réorganisation architecturale et sociale de sa ville par l’Anru (Agence nationale de rénovation urbaine) dans le cadre de ses quartiers les plus vulnérables.
Cavaillon transfigure ses quartiers Entre les années 2010 et 2016, la résidence Docteur Ayme a fait l’objet d’un premier programme de requalification urbaine avec l’ANRU sous la forme d’une opération isolée dite « Cœur de projet ». Cette première programmation prescrivait la démolition de la tour G et de ses 56 logements ainsi que la réhabilitation de 319 logements répartis entre Mistral Habitat –devenu Vallis Habitat- et Grand Delta Habitat, les deux principaux bailleurs sociaux de la commune. Une nouvelle résidence avenue Jacques Brel a été construite.
Le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) Depuis 2016 la ville de Cavaillon travaille à l’élaboration d’un nouveau programme de renouvellement urbain aboutissant à la transformation de ses quartiers. Cela s’est traduit par une phase d’études de deux années qui a permis de définir un périmètre d’intervention : les résidences Docteur Ayme, Condamines I & III et Saint Martin sont les premières concernées.
770 logements réhabilités 770 logements seront réhabilités dans les trois quartiers concernés par le projet. Les travaux seront réalisés par Vallis Habitat (ex Mistral Habitat) concerneront en priorité l’isolation thermique, les pièces humides (cuisines, salles de bains et toilettes) et les cages d’escaliers et parties communes. Pour accélérer la transformation et le changement d’image de ces quartiers, 145 logements vont être démolis 49 logements à Docteur Ayme (entrées C10, O13, O14, O15 et O16) et 96 logements à Saint Martin (bâtiment A et bâtiment D entrées D3, D4, D5 et D6). Un accompagnement au relogement sera bien entendu prévu pour toutes les familles concernées. L’ensemble des logements démolis sera reconstruit à Cavaillon et dans d’autres communes de l’Agglomération. Enfin, plusieurs programmes immobiliers neufs verront le jour afin de proposer une nouvelle offre de logements sur ces quartiers.
Les dates . 2021-2025 : Relogement et démolitions sur la résidence Docteur Ayme et Saint Martin, • 2021-2025 : Réhabilitation des logements sur la résidence Docteur Ayme et Saint Martin, • 2022-2025 : Requalification des logements de la résidence Condamines I & III, • 2021-2028 : Aménagements des espaces extérieurs et résidentialisations ces pieds d’immeubles.
Cavaillon : la Garance reçoit une aide de l’état de 15 000€
Le Ministère de la Culture – DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur (Direction régionale des affaires culturelles) soutient les compagnies, notamment de la Région Sud-PACA, pour qu’elles puissent travailler sur le territoire régional tout au long de l’année.
La Factory a pris l’initiative, avec trois autres théâtres d’Avignon (Le Théâtre des Carmes, Le Théâtre du Train Bleu et le Théâtre Transversal), d’accueillir des compagnies en soutien à leur démarche de création. La DRAC et les théâtres co-financeront ainsi, en 2021, la présence de quatre troupes en résidence à Avignon. Pour l’heure, La Factory a choisi de soutenir une compagnie en début d’émergence qu’elle accompagnera jusqu’au Festival Off 2022. Ainsi, du 30 avril au 13 mai 2021, la compagnie Coliberté sera accueillie au Théâtre de l’Oulle (La Factory) en résidence de recherche pour un projet de spectacle visuel et sonore intitulé : ‘Bonheur’, écrit par le Collectif et mis en scène par Soufiane Guerraoui. Les théâtres réunis proposeront une présentation de fin de résidence commune, le 11 mai 2021, à destination des responsables de programmation de la Région.
En savoir plus sur ‘Bonheur’ «Les prétendus normaux ont mené le monde au bord de la catastrophe» fait dire Andrei Tarkovski au personnage principal soit disant fou de son film Nostalghia. Qu’est ce donc que la normalité ? La compagnie Coliberté s’interroge sur notre monde. Ce monde d’excès où le normal devient la norme. Et où la norme étouffe pour anéantir avec du papier de soie multicolore. Un monde où l’on consomme les choses, les moments, les rêves et les autres. Un monde où l’on consomme pour être et disparaître. Cette création, qui porte donc sur le consumérisme et la normalité, tente d’aller au cœur du conflit qui existe entre « bien-avoir » et « mal-être ». Dans un univers léger, drôle, poétique et tantôt dérangeant, le public se verra proposée une autre vision de notre vie. A travers des lunettes grossissantes visant à faire émerger le monde autrement, ce que nous sommes ou ce que nous pourrions être. Une pièce de théâtre visuel et sonore qui questionne le mythe d’une société consumériste créatrice de bonheur.