22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Avignon, Aloïs et moi, une collection pour venir en aide aux aidants

Aloïs et moi’ propose la vente de parures en laine et accessoires ce Samedi 4 décembre, au siège de l’association, porte D3, 19 boulevard Raspail à Avignon, dans une ambiance festive, de 11h à 20h. « Vous découvrirez notre nouvelle collection, croiserez des amis, et participerez au tirage au sort de la tombola autour d’un verre. Tous les articles sont réalisés à la main, à Avignon et dans ses alentours.« 

« Merci encore et encore à toutes les tricoteuses, souligne Anne Pujol Olivier, la présidente de l’association, aux bénévoles qui donnent beaucoup de leur temps, merci à vous, « fidèles parmi les fidèles » qui achetez et qui nous soutenez généreusement ….merci et bienvenue aux nouvelles et nouveaux venus ! Enfin, n’oubliez pas votre masque … nous avons crocheté de jolies pochettes à cet effet ! Et aussi d’autres accessoires sympas pour vos cadeaux de Noël. »

Rendez-vous
Rendez-vous vendredi 4 et samedi 5 décembre 2020 de 10h à 18h pour découvrir les créations réalisées par les tricoteuses bénévoles : des snoods, des écharpes, des bonnets et des chaussons, confectionnés à la main avec patience et amour par Gisèle, Yvonne, Lucianne, Yvette, Marie-Claude, Sylvie, Marie-Aurèle , Patricia, Marie-Hélène, Laurence, Edith, Stéphanie, Trine, Marilisa, Michèle, Titou, Brigitte, Annette, Yvonne, Françoise, Anne et tant d’autres.

En savoir plus
L’association humanitaire, d’entraide, sociale ‘Aloïs & moi’ promeut le tricot auprès de toutes les personnes le souhaitant afin de soutenir la recherche médicale sur la mémoire. La structure loi de 1901 vend écharpes, snoods, bonnets pour les aidants des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Renseignements auprès d’Aloïs & moi. 19, boulevard Raspail à Avignon 06 16 02 25 86.aloisetmoi84@gmail.com  instagram.com/aloisetmoi
MH


Avignon, Aloïs et moi, une collection pour venir en aide aux aidants

AVERTISSEMENT : CE DOCUMENT PROVIENT DES ACTUALITES PRODUITES ET CONTROLEES PAR LE REGIME NAZI ET LES AUTORITES VICHYSTES ENTRE 1940 ET 1944

Il y a 79 ans, jour pour jour, le maréchal Pétain venait en voyage officiel à Avignon. S’il existe de nombreuses photographies de cet événement il n’existait pas de d’images filmées de cette visite. Cependant, un reportage a bel et bien été filmé à cette occasion. Un document inédit que nous vous proposons de découvrir en exclusivité.

Le samedi 10 octobre 1942, le maréchal Philippe Pétain arrive en gare d’Avignon dans le cadre d’une visite officielle organisée initialement sur plusieurs jours avant finalement d’être réduite à une journée. Alors âgé de près de 87 ans, celui qui est encore le ‘vainqueur de Verdun’ n’a pas encore été condamné à l’indignité nationale.
Déjà venu une première fois, en décembre 1940 lors d’une halte de 2 heures dans la gare de la cité des papes, il est cette fois-ci accueilli sur le parvis de la gare. En tant que chef de l’Etat, il se voit remettre symboliquement les clefs de la ville avant d’assister à une prise d’armes. Il remonte ensuite la rue de la République dans une voiture décapotable sous les acclamations d’une foule particulièrement nombreuse.
« Ne pouvant pas pour cause de pénurie de véhicules, être acheminés vers Avignon par la route, les partisans et admirateurs du maréchal sont invités à utiliser le train, explique rail-en-Vaucluse, le site retraçant l’histoire du chemin de fer en Vaucluse. La SNCF met à leur disposition des voitures supplémentaires aux trains en provenance de Valence, Marseille ou Cavaillon et organise des trains spéciaux comme par exemple un convoi entre Vaison et Orange… »

AVERTISSEMENT : Ce document provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes entre 1940 et 1944. Ici, le maréchal et la délégation officielle quittent le palais des Papes lors de la visite de Pétain en octobre 1942. Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo.

Arrestations préventives arbitraires
A noter que dans les jours précédant cette venue, par craintes d’incidents ou même d’attentats, les autorités locales procèderont à des arrestations arbitraires provisoires. Communistes, gaullistes, espagnols fraichement naturalisés Français, ‘inscrit à la liste S’ (déjà !) sont donc arrêtés préventivement avant d’être relâchés une fois Pétain parti.
Mais avant cela, le maréchal se rendra ensuite à l’hôtel de ville, à la préfecture, aux palais des papes puis au rocher des Doms pour y rencontrer de nombreux représentants officiels. Diverses cérémonies sont organisées tout au long de la journée avant qu’il ne rejoigne la gare, en début de soirée, pour rallier Vichy en train. Ce dernier aurait déclaré lors d’un de ses discours en terre vauclusienne « Je ne sais pas bien où je vous conduirai mais ce sera dur. » Un mois plus tard exactement, en violation du traité d’armistice de 1940 signé par Pétain alors perçu par un grand nombre de Français comme ultime recours, les Allemands envahiront la zone entrainant notamment le sabordage de la flotte française dans la rade de Toulon ainsi que la mainmise du régime nazi sur l’administration de Vichy.

« Je ne sais pas bien où je vous conduirai mais ce sera dur. »

Philippe Pétain, le 10 octobre 1942 à Avignon.

AVERTISSEMENT : Ce document provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes entre 1940 et 1944. Ici, le maréchal Pétain et la délégation officielle quittent le palais des Papes lors de la visite de Pétain en octobre 1942.

De nombreuses photographies témoignent de cette visite. Un grand nombre est répertorié sur le portail national des archives France archives. Cependant, s’il existe dans les archives de l’Ina des films sur les voyages de Philippe Pétain en Provence (notamment à Arles, Marseille et Toulon en 1940), il n’y en avait pas de l’étape vauclusienne du dirigeant collaborationniste.
Toutefois, le site américain Criticalpast, dont l’essentiel des archives sont tirées des sources gouvernementales américaines provenant des collections de séquences de guerres de l’US Army, possède un tel document. Dans un reportage de 45 secondes, de ce qui semble être les actualités portugaises ou brésiliennes de l’époque, on découvre le film de cette visite.
Les images de la liesse provoquée par la venue du maréchal Pétain contrastent singulièrement avec les images des rues vides d’Avignon que nous vous avions fait découvrir en février dernier avec une autre archive de Criticalpast montrant une partie des dégâts des bombardements américains sur Avignon en août 1944 ainsi que des premiers résistants à prendre le contrôle des rues dessertes de la cité des papes.
Il est cependant facile de juger près de 80 ans plus tard, après la plus longue période de paix qu’ait connu le continent européen, dans quelle image nous aurions pu nous trouver. Espérons seulement que nous n’ayons jamais à faire de tel choix.

Octobre 1942, les Vauclusiens se massent sur la place de l’Horloge pour acclamer le maréchal Pétain. Août 1944, seule une jeune femme ose emprunter les rues dessertes longeant le square Agricol Perdiguier sous le regard des résistants prenant le contrôle de la cité des papes après le départ des Allemands et l’arrivée des troupes Franco-Américaines. Il est cependant facile de juger près 80 ans plus tard, après la plus longue période de paix qu’ait connu le continent européen, dans quelle image nous aurions pu nous trouver.

Avignon, Aloïs et moi, une collection pour venir en aide aux aidants

Le ‘train fantôme’ ? Un convoi de 750 déportés résistants, qui a mis deux mois, pendant l’été 1944, pour aller de Toulouse à Dachau, en passant par Sorgues. Au moment où la France se libérait…

Août 1944 : le débarquement en Normandie a eu lieu. La France de Vichy va livrer un des derniers convois de déportés aux Nazis. Plus de 700 résistants, Juifs, communistes, Républicains espagnols, Italiens antifascistes, Polonais, hommes et femmes, vont traverser un pays meurtri par la grande bataille de la libération. Ce convoi, où les déportés sont entassés dans des wagons à bestiaux dans des conditions épouvantables, est stoppé par la destruction de rails opérée par la Résistance ou les avions alliés. Le train zigzague au hasard des gares encore utilisables et arrive au camp de Dachau le 28 août après deux mois d’errance.

Sorgues fut une étape mémorable de ce trajet. Le 18 août 1944, les déportés, à bout de force après une marche forcée de 17km depuis Roquemaure, sous un soleil accablant, rejoignirent la gare de Sorgues. Là-bas, une trentaine d’entre eux réussirent à s’évader, avec l’aide des cheminots locaux et la solidarité d’une part de la population. Certains s’en souviennent encore…

Crédit photo: Lucien Stanzione

Cette épouvantable odyssée longtemps oubliée, l’écrivain Guy Scarpetta, co-président de l’Amicale des déportés résistants du Train Fantôme, en a fait un film avec Jorge Amat, ‘Les résistants du train fantôme‘. « Alors que la France se libérait, que l’aviation alliée bombardait les gares et les voies ferrées, que les maquis faisaient sauter les ponts, et sabotaient les rails, on a baptisé ce train de ‘Train Fantôme’ parce qu’il ne cessait d’apparaître, de disparaître, de se recomposer, de réapparaître. Il a une dimension éminemment terrible mais aussi mystérieuse. » Ils furent 536 à arriver à Dachau.

Crédit photo: Lucien Stanzione

« Grâce aux actes de courage et de bravoure de Sorguais, certains ont pu s’échapper et beaucoup d’autres ont pu s’alimenter, boire ou se soigner avant ce calvaire. Nous devons rappeler à nos concitoyens, à nos enfants que la Patrie est faite de femmes et d’hommes ayant posés des actes héroïques, de courage, d’engagement et de solidarité collective. Respect, souvenir et recueillement », déclarait le sénateur vauclusien Lucien Stanzione, présent lors de la commémoration le 18 août dernier.


Avignon, Aloïs et moi, une collection pour venir en aide aux aidants

Tiré de sources gouvernementales américaines dont les collections de séquences de guerres de l’US Army, le site américain Criticalpast dispose d’image d’époque d’une partie des dégâts des bombardements américains sur Avignon en août 1944.

Dans ces archives de 26 secondes, on peut y voir des vues de la gare d’Avignon ainsi que celles des installations ferroviaires en partie détruites et des locomotives ensevelies sous des gravats.

Durant ce court extrait filmé par les GI’s ayant débarqué sur le sol de Provence le 15 août lors de l’opération ‘Dragoon’ pendant la seconde guerre mondiale, on découvre également les dégâts provoqués par les bombes sur l’ouvrage suspendu franchissant le Rhône à la place, peu ou prou, de l’actuel pont Daladier qui lui succèdera en 1961.

Du 27 mai au 15 août 1944, Avignon va subir 37 bombardements alliés plus ou moins importants qui visaient les ponts, les infrastructures ferroviaires et les postes de commandement allemands. En tout, on dénombrera près de 600 morts dont 525 pour la seule journée du 27 mai.

Enfin, ce document montre une partie de la rue des Lices désertée par ses habitants ainsi que des FFI (Forces françaises de l’intérieur) postés rue Jean-Henri-Fabre en attendant l’arrivée des premières troupes américaines et françaises.

https://echodumardi.com/tag/memoire/page/2/   1/1