22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Le loup, ennemi n°1 des bergers de la Région Sud

Ils l’ont rappelé au Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, mardi, lors de sa venue au Salon « Med’Agri » à Avignon.

« Les attaques de loups se multiplient, 70% de notre territoire est impacté » reconnaît-il face aux représentants des éleveurs de Vaucluse, du Var, des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes. En octobre dernier, la F.D.O (Fédération départementale ovine) avait participé à une mobilisation nationale pour faire part de « L’immense détresse des éleveurs, leurs familles et leurs troupeaux. En Vaucluse, on est passé de quelques attaques il y a 10 ans à 194 en 2020″. 9 communes ont été touchées : Beaumont-du-Ventoux, Bedoin, Lagarde d’Apt, Lauris, Monieux, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Venasque et Viens. »

Aujourd’hui, on estime que 4 à 5 meutes de loups séviraient en Vaucluse, soit une trentaine d’animaux, en particulier sur le Ventoux, dans le Grand Luberon et Les Monts de Vaucluse. Cependant, seule la commune de Bedoin est classifiée comme « foyer de prédation ».

« C’est un dossier important » reconnaît Renaud Muselier. « La Convention de Berne, relative à la conservation de la vie sauvage, a été signée par une cinquantaine de pays dont la France en 1979. Elle stipule qu’il faut sauver les races en voie d’extinction, mais depuis, le loup prolifère, pour se nourrir, il s’aventure même en ville et il égorge des dizaines de bêtes en pleine nature. Bientôt il n’y aura plus ni agneaux, ni biquettes dans nos collines et nos montagnes. L’Europe paie, elle débourse 35M€, mais il faut 20 mois pour être remboursé. Je suis chasseur et je pense qu’il faudrait modifier les quotas d’abattage pour éviter que les loups ne prolifèrent. Evidemment, je partage le souci de bien-être animal, mais là il s’agit de prédateurs, quelques tirs de défense supplémentaires seraient les bienvenus pour réguler la co-existence d’ovins et de loups. »

Il ajoute : « Il faut remonter à 4 000 ans dans le passé pour retrouver les premières traces de pastoralisme en Région Sud. Plus qu’une tradition, c’est un héritage, un savoir-faire ancestral qui perdure grâce à la passion des bergers. Leur amour des bêtes, de la nature, leur don de soi, un métier d’une rare noblesse qui mérite un soutien sans faille. Nous serons toujours à leurs côtés ».

Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec les représentants des éleveurs de toute la région Sud, lors du salon Med’Agri qui vient de se tenir à Avignon © Andrée Brunetti

Les bergers vauclusiens qui vivent dans l’angoisse permanente d’une attaque de leurs troupeaux, avec le traumatisme que cela provoque, demandent une action rapide des pouvoirs publics pour réguler les populations de loups et un réveil de l’opinion publique. « Ce sont les paysages, le pastoralisme, un mode de vie, une viande de qualité et un terroir qui sont en danger ».

La Région Sud a identifié un certain nombre de propositions comme par exemple la mise en place par l’Etat d’un « Comité Loup » ainsi qu’une réflexion au niveau européen pour envisager le classement du loup parmi les espèces « protégées » et non plus « strictement protégées ».

Contact : maregionsud.fr

Andrée Brunetti


Le loup, ennemi n°1 des bergers de la Région Sud

C’est le groupe Perret, entreprise familiale née il y a plus d’un siècle à Bagnols-sur-Cèze et aujourd’hui installée à Tresques (Gard) qui a présenté en avant-première ce tracteur innovant, un robot conçu par les ingénieurs de la société nantaise Sitia et commercialisé par Chabas. Il peut aussi bien travailler seul dans les vignes que dans les champs de fruits et légumes. Un engin couleur vert-pomme de près de 3 tonnes, 3, 80m de long, d’une largeur variable d’1m à 2,75m et capable de se déplacer à 9km/h.

Le représentant de Sitia, Pol Mordel précise : « Notre société existe depuis 35 ans et nos chercheurs et ingénieurs accompagnent les industriels de l’automobile, de l’aéronautique et du machinisme agricole (Renault, Airbus). Trektor répond à la nécessaire diminution de pesticides sur les parcelles, à la réduction de l’impact carbone, il pallie aussi le manque de main d’oeuvre auquel est confronté le monde agricole. Il faut savoir que 40% des paysans ont plus de 55 ans et partiront à la retraite avant 2030. Or, seul 1 départ sur 3 est remplacé. Déjà aujourd’hui il manque entre 50 et 100 000 chauffeurs de tracteurs et ça ne va pas s’arranger. D’où l’intérêt de ce tracteur dont l’autonomie est de 24h. En plus, son moteur diesel ne consomme que 3 litres aux 100km (contre 10 à 15 litres pour les tracteurs thermiques) et recharge les batteries tout en travaillant dans les champs. »

Il poursuit : « Adapté à la viticulture, aux parcelles de lavande, en arboriculture comme en maraîchage, il peut réaliser des tâches répétitives comme le désherbage, le binage et la pulvérisation. En plus, grâce à des capteurs et un GPS, il est connecté, se repère dans les parcelles au centimètre près et détecte les obstacles. Il faut savoir que pour un agriculteur, le coût du loyer est de 3000 à 4000€ par mois, pour un engagement de 5 à 7 ans. Et pour conclure, en ce moment, une trentaine d’ingénieurs et techniciens de Sitia sont en Australie sur un Trektor Lab pour développer leur programme d’intelligence articifielle. »

Philippe Ballatore représente la maison Chabas de Charleval (13). « Ce Trektor est polyvalent, comme pour un aspirateur, on peut mettre lui adjoindre des outils
différents adaptés au travail du sol, pour tondre ou pour pulvériser. En plus, en ces moments de crise énergétique, Il est peu gourmand ». Il ajoute, avec Laurent Sbrega de ‘Vindima’ avoir une autre solution pour les agriculteurs qui, cette fois, concerne la pulvérisation et est exposée dans le hall A du Parc des Expositions. « A la place d’une buse classique, nous avons mis au point un système avec des éclateurs et de l’électro-statique. Comme avec un aimant, la feuille du végétal est chargée positivement, le liquide de produit bio négativement, du coup il se dirige directement sur la feuille. On a fait des essais dans les vergers, c’est un procédé révolutionnaire qui permet de polluer 67% en moins la nature, ce sont autant de doses d’intrants qui ne finissent pas dans les poumons des paysans. »

De gauche à droite : Pol Mordel (Sitia), Laurent Sbrega (Vindima), Philippe Ballatore (Chabas). DR

Le Groupe Perret, qui avait un stand de plus de 300m2 sur Med’Agri, proposait aussi des stations météo robustes, mises à jour toutes les 15 minutes, avec affichage de la température et du taux d’humidité. Ainsi que ‘Exoviti’, un exosquelette qui soulage le dos des paysans, le maintient aligné, limite la compression des lombaires et réduit la fatique quand ils taillent la vigne, l’ébourgeonnent ou la désherbent.


Le loup, ennemi n°1 des bergers de la Région Sud

Après deux années de salon en visioconféfrence, retour au présentiel au parc des expositions de Châteaublanc. Avec un invité de marque : Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement (SGPI), chargé de déployer le dispositif « France 2030 » et venu rencontrer en Vaucluse les acteurs agricoles de l’innovation.

En présence de la préfète, Violaine Démaret, de la présidente du Conseil Départemental, Dominique Santoni, du président de la Région Sud, Renaud Muselier, du président de la chambre régionale d’agriculture, André Bernard, de la présidente départementale, Georgia Lambertin, de la maire d’Avignon, Cécile Helle, mais aussi de la conseillère régionale Bénédicte Martin, Bruno Bonnell a fait le tour des 350 exposants en machinisme agricole, en plants et semis, et des représentants des stations d’expérimentation, de l’INRAE, du Canal de Provence et de la CNR (Compagnie Nationale du Rhône).

D’emblée, André Bernard, qui a eu l’idée de ce salon, a mis l’accent sur « Une année difficile pour les paysans avec le gel, la sècheresse, l’inflation, l’explosion du coût des engrais, des semences, de l’énergie parfois multiplié par 3, 5 ou 10. C’est pourquoi nous devons revenir à une production locale, aux circuits courts. Nous avons une charge énorme sur les épaules : nourrir tout le monde. Déjà nous nous sommes adaptés au changement de climat, préserver l’espace, être plus sobres en eau grâce au goutte à goutte, nous avons réduit le phytosanitaire, nous développons le photovoltaïque, nous pratiquons le binage ».

La PDG de la Compagnie Nationale du Rhône, Laurence Borie-Bancel embraye : « Le monde agricole est touché de plein fouet par les crûes, les tempêtes, la canicule mais il doit assurer notre souveraineté alimentaire. Déjà cet été, les températures proches de 40° ont impacté la production hydro-électrique du Rhône de 25%, une baisse qui a des conséquences sur l’irrigation et la navigation fluviale. La concession e la CNR a été reconduite jusqu’à 2041, ce qui prolonge notre mission d’intérêt général pour accompagner les agriculteurs vauclusiens ».

Cécile Helle se dit « Heureuse d’ouvrir ce salon puisque l’agriculture fait partie de l’histoire, de la culture, de l’identité d’Avignon. A notre niveau, nous luttons contre l’artificialisation des sols. A l’occasion de la révision de notre PLU (Plan local d’urbanisme) nous augmenterons la superficie des terres arables, depuis des années, nous proposons aux écoliers avignonnais des fruits et légumes produits ici, souvent bio. Chaque semaine, nous participons à la distribution de fruits et légumes aux familles les plus démunies et dans les épiceries sociales. Tout le monde doit pouvoir bien manger. Et puis, je n’oublie pas qu’Avignon a des centaines de chercheurs à l’INRAE de Montfavet, le Pôle d’Agro-sciences à Agroparc et le Pôle de Compétitivité Alimentaire « Innov’Alliance ». Mc Cormick France (Herbes et poivres Ducros et aides à la pâtisserie Vahiné) a aussi son siège pour la France à Avignon!“

Violaine Démaret, Bruno Bonell, Renaud Muselier, Dominique Santoni, Cécile Helle et Laurence Borie-Bancel écoutant André Bernard. ©Andrée Brunetti

C’est au tour de la présidente de l’exécutif Dominique Santoni de prendre la parole pour se féliciter de l’existence de 2 évènements qui rythment la vie agricole de Vaucluse ‘Terroir en fête’ en juin à l’Arbousière, et ‘Med’AGri’ en octobre à Châteublanc. « Le département propose des interventions sur le thème de l’irrigation. Cet été nous avons pris conscience de la valeur eau, quand le puis est à sec comme le dit le dicton populaire, parfois il a fallu envoyer des camions-citernes pour approvisionner des villages. D’ailleurs j’organiserai des Etats Généraux de l’Eau avec la Région, l’Etat, les communautés de communes, les syndicats des eaux. Madame la Préfète et Monsieur le Président de la Région Sud m’ont déjà donné leur accord! L’accès à l’eau est absolument crucial pour la viabilité des exploitations, des vignobles, pour l’attractivité de notre territoire, pour la beauté de nos paysages ».

Place ensuite à Renaud Muselier d’intervenir, d’abord pour saluer la nouvelle préfète de Vaucluse. « On se connaît tous les deux puisque vous étiez auparavant en poste dans les Alpes de Haute-Provence, vous connaissez à fond les dossiers agricoles, notamment la lavandiculture. Avec vous on va gagner du temps, d’ailleurs je vous annonce que la Première ministre Elisabeth Borne viendra à la Convention des Maires le 14 novembre. Med’Agri, c’est une rencontre avec un profession noble, les paysans, ils ont un travail exigeant, difficile mais enthousiasmant. Ils doivent faire face à une hausse exponentielle des prix, des charges énergétiques, un climat changeant. Ils représentent 25% de la superficie de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 21 000 exploitations, un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros et ils totalisent 284 labels (pour les vins AOC de la Vallée du Rhône, de Cassis et Bandol, le Muscat de Beaumes de Venise, l’agneau de Sisteron, les foins de la Crau, les huiles essentielles de lavande en Haute-Provence, l’huile d’olive des Baux, la truffe du Tricastin…). Nous avons structuré les filières, nous avons augementé le budget de l ‘irrigation de 20%, nous sommes allés réclamer des subventions à Bruxelles. Ici on produit et on consomme responsable. Le paysans doit pouvoir vivre dignement de son travail. Avec la réforme de la PAC (Politique agricole commune) ce sont 115M€ qui seront investis en 5 ans pour une véritable transition énergétique. Les Romains avaient inventé les aqueducs, les ingénieurs du XXème siècle les barrages et le Canal de Provence, Pagnol a écrit sur les oeillets des Soubeyran dans Manon des sources, à Dubaï, en plein désert, on arrive faire pousser des plantes grâce au goutte à goutte… Il n’y a pas de raison que nous ne soyons pas innovants mais un plan de 800M€ sera nécessaire. » Le président de la Région Sud conclut :  » Grâce au Canal de Provence, nous irriguons 47 000 hectares mais un petit coup de pouce serait le bienvenu » à l’attention de Bruno Bonnell venu annoncer que sur les 54 milliards d’euros du plan « France 2030 », 3 seraient conscarés à la revitalisation de l’agriculture.

Le secrétaire général pour l’investissement le rassurera « 3 milliards seront bel et bien flêchés pour l’agro-alimentaire, les métiers d’avenir de l’agriculture. Je fais le tour de France pour inciter chacun à lancer des projets, nous en manquons, osez en déposer. Nous ne voulons pas construire une Muraille de Chine de papier, nous voulons être pragmatiques, concrets, donc simplifier les démarches, l’accès aux dossiers. Il faut faire comme au loto où tous les gagnants ont forcément tenté leur chance ».

Quant à Violaine Démaret, arrivée en Vaucluse le 23 août, elle participait pour la 1ère fois à l’inauguration de Med’Agri.  » Je suis heureuse d’être restée en Provence » dit la préfète, « Je vais être brève, 3 mots suffisent à traduire mon état d’esprit : soyez fiers de votre agriculture et de ce que vous faites, ayez confiance en vous, innovez et notre avenir sera assuré ».

Bénédicte Martin avec la médaille de l’ordre national du Mérite Agricole remis par Renaud Muselier. ©Andrée Brunetti

Parallèlement à cette inauguration a eu lieu une cérémonie de remise de l’Ordre National du Mérite Agricole à la conseillère régionale Bénédicte Martin qui se bat depuis des décennies, bec et ongles, pour les paysans. Renaud Muselier dira d’elle : « Vous êtes une femme droite, honnête, généreuse, pétillante, attentive, toujours au service des autres. Petite-fille, fille, soeur d’agriculteurs, vous vous dévouez depuis toujours à ce territoire, à ce terroir. Vraie vauclusienne, vous vous êtes engagée aux côtés de Jacques Chirac, votre mentor, en collant des affiches à 16 ans. Après être passée par Sciences-Po, vous vous êtes lancée en politique. Elue à Malaucène, puis conseillère régionale Provence Alpes Côte d’Azur, vous êtes en charge de l’agriculture, la viticulture, la ruralité et le terroir, vous vous êtes démenée pour la création du Parc Naturel Régional du Ventoux. Vous aimez et respectez les agriculteurs, vous êtes discrète, exemplaire, jamais vous ne renoncez malgré l’adversité ».

Emue, (et elle n’était pas la seule), entourée de sa maman, de son frère et de ses amis, dont Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse et André Bernard pour la Chambre Régionale, Bénédicte Martin prend la parole. « Je suis partagée entre plaisir et pudeur. J’ai un amour infini pour ma terre, mon Vaucluse, ma région où vivent des gens sincères, intelligents qui savent s’adapter. Quand j’étais petite, je passais l’été dans les champs quand les autres partaient en vacances. Le monde rural c’est mon ADN, le travail ma religion. J’ai envie de vous dire ce que j’ai écrit le 26 mars 2020 quand le gel a frappé notre exploitation : « J’ai mal pour ceux qui doivent courber l’échine, la peur au ventre, qui scrutent le ciel et en l’espace d’une nuit voient réduit à néant le travail de toute une année. J’ai lu cette angoisse dans les yeux de mes parents, mais, chaque fois, ils ont su se relever, ils posaient des bougies dans les vergers pour limiter le gel avec l’énergie du désespoir. Nourrir les autres, c’est toute leur vie ».

www.med-agri.com


Le loup, ennemi n°1 des bergers de la Région Sud

L’événement Med’Agri se tiendra du 18 au 20 octobre prochain au parc des expositions d’Avignon.

« Nous devons absolument innover pour préserver nos ressources » martèle d’entrée de jeu André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture, lors de la conférence de presse de présentation à la Maison des vins d’Avignon. « Nous sommes confrontés à un véritable bouleversement climatique, canicule, déficit en eau, pouvoir d’achat en berne avec la flambée du prix des matières premières, fuel, engrais. Mais nous nous en sortons plutôt mieux que d’autres dans la Région Sud, grâce à de nouvelles variétés végétales moins gourmandes en eau qui résistent au stress hydrique, grâce à de nouvelles pratiques techniques, les paysans ont su s’adapter. »

350 exposants sur 14 000m2
Jean-Pierre Bourdin, le directeur général de Med’Agri se félicite de l’inscription de 350 exposants pour ce salon de 14 000m2 au Parc de Châteaublanc : « Les professionnels ont hâte de se retrouver en présentiel, dans d’effervescence de ce rendez-vous tous les 2 ans à Avignon, après deux années de crise sanitaire, de visio-conférence et de digital ».

Au nom du Syndicat général des vignerons, son président Denis Guthmuller rappelle que « La viticulture est la filière majeure de l’agriculture en Vaucluse et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Notre syndicat répond présent depuis le lancement de Med’Agri. Nos vignerons contribuent à la préservation et mise en valeur de nos terroirs. Nous avons élaboré des Cahiers des charges de production, des missions de contrôles, une Charte paysagère pour toujours mieux respecter l’environnement, la bio-diversité, les oiseaux, les abeilles, les chauves-souris. Nous avons des ‘Ateliers vers de terre’ qui sont nos indicateurs de vie, de ce qui se passe sous terre, nous avons des cépages nouveaux, résistants à la sècheresse, aux maladies cryptogamiques comme aux attaques d’insectes ».

Christian Gély, le vice-président de la Chambre d’agriculture a présidé le jury du Grand Prix de l’Innovation qui sera décerné le 19 octobre à 18h. Sur les 25 dossiers envoyés, c’est l’Aprel, station d’expérimentation de la filière légumes en Provence qui l’a décroché pour une machine qui nettoie les paillages plastiques des salades et permet de les recycler au lieu de les jeter. 2e : Coquas, une ligne qui ‘casse’ les fruits secs à coques (noisettes, amandes, noix, pistaches et arachides). 3e : Thermitube, des tuyaux de 50cm de diamètre qui serpentent dans les serres pour récupérer la chaleur le jour et la restituer la nuit, donc consommer moins.

Trois de jours de rencontres, d’ateliers, de conférences et de démonstrations
Pendant 3 jours, les rencontres, conférences, ateliers et démonstrations vont se succéder pendant ce salon pour diffuser un maximum d’informations sur les solutions innovantes pour répondre aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation de demain. Sans faire une liste exhaustive à la Prévert : conséquences de la guerre en Ukraine sur l’agriculture européenne, nutrition azotée en grandes cultures, nouvelle PAC (Politique agricole commune) qui s’appliquera à partir de janvier 2023 avec des euro-députés en duplex du Parlement de la CE à Strasbourg, débouchés de la méthanisation pour produire une énergie renouvelable, un bio-carburant, l’agriculture du Ventoux face au changement climatique, la bio-dynamie, l’oléiculture bio, la filière cerise d’avenir, les clés de l’urbanisme pour diversifier l’agritourisme et l’accueil à la ferme ou dans les caves de vignerons, la démarche « Produisons et consommons responsables », les propositions des Agriculteurs solidaires pour limiter le gaspillage, les invendus (dons, cueillettes solidaires).

65e congrès des producteurs de ‘légumes de France’
Les producteurs de ‘Légumes de France’ tiendront justement leur 65e Congrès au coeur du Parc des Expositions les 20 & 21 octobre. Leur filière est la 3ème en Europe avec 31 000 exploitations, 80 000 emplois et 125 000 hectares. Elle fera le point notamment sur le maraîchage, l’arboriculture, la viticulture, l’oléiculture, les élevages ovins et caprins, les plantes aromatiques, les légumineuses, mais aussi la gestion durable des ressources. Et le jeudi sera érigée devant la mairie d’Avignon, place de l’Horloge, une pyramide de fruits et légumes frais d’une tonne et demi pour rendre visible la diversité de productions de nos paysans. Ils seront ensuite redistribués auprès d’associations caritatives via le groupement du MIN (Marché d’intérêt national). « Une main tendue vers les plus démunis pour lutter contre la faim et le gaspillage » comme le dira Gérard Roche, un des représentants vauclusiens de la filière.

Autre pôle de ce salon, celui de l’orientation, l’apprentissage, la formation dans le monde agricole. A l’attention des demandeurs d’emplois comme des jeunes collégiens (700 sont invités à visiter Med’Agri) avec une mine de métiers à découvrir dans la production des produits de la terre, leur transformation, leur commercialisation, l’aménagement des paysages, la protection de l’environnement, les activités hippiques, l’élevage, les soins aux animaux.

Arrêter ‘l’agri-bashing’
Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse insistera de son côté sur la richesse de notre terroir et évoquera l’adaptation en cours de nos agriculteurs au changement climatique avec l’étude qui est menée depuis des années avec les paysans du Ventoux. Autre femme qui compte dans le paysage agricole de Vaucluse : Bénédicte Martin, conseillère régionale qui se bat depuis des années aux côtés de nos producteurs puisque la Région Sud est leur partenaire. En 2021, 23M€ ont été consacrés au développement rural auxquels il faut ajouter 46M€ issus du Fonds Européen Agricole. « Environnement – eau – climat constituent le tryptique d’une agriculture durable et compétitive, dira-t-elle. L’innovation est le nerf de la bataille en irriguant plus avec moins d’eau et surtout faire ruisseler l’agri-loving plutôt que l’agri-bashing auprès de nos paysans qui se décarcassent ».

Dernier intervenant lors de cette présentation de Med’Agri, David Ferry, représentant de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) à Villeneuve-lès- Avignon. « Nous sommes un partenaire historique des agriculteurs pour favoriser l’irrigation et nous avons réalisé une quarantaine de prises d’eau qui ont permis aux agriculteurs d’être reliés au Rhône et d’arroser leurs milliers d’hectares. Les différents Plans Rhône ont participé à la protection de la ressource en eau, à l’optimisation de sa consommation ». Mais il a lancé un cri d’alarme : « Attention, le débit du fleuve s’est considérablement réduit sous l’effet de la canicule et de l’absence de pluie cette année, du coup pour 2022 notre production hydro-électrique accusera une baisse de 25 à 30% ».

Contact : www.med-agri.com

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