Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
Ils étaient un peu plus d’une trentaine à s’être retrouvés, en soirée, place de l’horloge à Avignon, en ce début du mois d’avril vers 18h30. Au même moment, d’autres faisaient la même chose dans 39 autres villes.
La raison de leur présence ? Combattre l’euthanasie et le suicide assisté alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie a remis ses conclusions au gouvernement et dont 75% des membres sont en faveur, disons, ‘d’un départ plus rapide de la vie’.
Ce que dit Soulager mais pas tuer ? «L’euthanasie et le suicide assisté risquent de cacher un mépris de la faiblesse, de la dépendance ou de la perte de capacités, analyse Philippe Pozzo di Borgo, parrain de ‘Soulager mais pas tuer’ dont la vie a inspiré le film ‘Intouchables’. Cette loi pourrait pousser les plus fragiles à s’auto-exclure. Un droit à l’euthanasie qui déraperait vers… Un devoir. A contrario, nous sommes pour une société plus ouverte à la différence, à la place de la personne vulnérable au cœur de la société pour témoigner à quel point chaque vie est importante et a de la valeur.»
Ne pas réduire l’autre à ses fragilités L’homme évoque «Pourtant il est des regards qui font douter de son droit à exister. Le droit à être quelqu’un, sans que soit fait le reproche d’une vie que l’on ne résume pas à la souffrance, à son aspect, à sa vulnérabilité.»
Son appel aux parlementaires «Ne voyez-vous pas la pression, pour en pas dire l’oppression, qui monte quand une société rend éligibles à la mort les plus humiliés, les plus souffrants, les plus isolés, les plus défigurés, les moins résistants à la pitié des autres et, certains le revendiquent déjà, les plus coûteux ? Aidons-nous à vivre et non pas à mourir. Œuvrons ensemble pour les plus fragiles, construisons une société plus humaine,» souligne Philippe Pozzo di Borgio.
‘Soulager mais pas tuer’ Un collectif inter-associations ‘Soulager mais pas tuer’ rassemble plusieurs associations comme ‘100% vivants’ qui regroupe des personnes handicapées ; ‘Soigner dans la dignité’, une association de jeunes soignants ; Alliance Vita qui anime le service d’écoute SOS fin de vie ; l’Institut Européen de bioéthique et Convergence soignants-soignés pour une médecine à visage humain. presse@soulagermaispastuer.org
Ce qu’a dit la porte-parole Extrait.«Ne rejetez pas ceux qui sortent de la norme, au bout de leur vie, parce qu’ils vous apparaissent trop dépendants, souffrants ou défigurés et même pesants ou coûteux ! Au contraire, approchez-vous des intouchables, touchez-les, vous vous réconcilierez avec votre part de vulnérabilité, a rappelé Anne Denton, en reprenant les mots de Philippe Pozzo di Borgio.»
Une chaîne humaine «En faisant une chaîne humaine nous constituons une humanité indivisible et affirmons que le maillon le plus faible est en réalité le plus précieux, car il détermine la solidité de toute la chaîne. Personne n’est jamais en trop, ni inutile, ni indigne de vivre.»
Le serment d’Hyppocrate «L’interdit de tuer, avec le serment d’Hippocrate, est le fondement de la déontologie médicale depuis 2 500 ans, ne doit pas souffrir d’exception. Robert Badinter, artisans de l’abolition de la peine de mort, l’avait bien compris lui qui affirmait que dans une démocratie l’on ne tuait pas. Notre message ? Je vis, donc je suis.»
Ce que nous demandons au Président de la République «Nous demandons au Président de la République de garantir la permanence de l’interdit de tuer au cœur des relations soignantes, le développement des unités de soins palliatifs accessibles à tous, des centres anti-douleur. Ensemble soutenons les plus vulnérables et, ensemble, faisons société, » a conclu Anne Denton au nom des sympathisants du collectif.
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
Dans les faits ? On ne va pas se mentir. Si la pratique se fait en accord avec la personne concernée et les familles, de façon très discrète, dans les établissements de soins depuis plusieurs décennies, nul doute que son inscription dans la Loi la facilitera.
Parmi les réflexions à se poser ? Elles sont nombreuses mais parmi elles qu’en sera-t-il des personnes modestes qui, pour des raisons uniquement économiques se laisseront glisser, à l’orée de leurs vieux jours, vers le suicide afin de ne pas laisser de dettes à leur famille ? Les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont si onéreux pour les petites retraites vauclusiennes… De même, que deviendront les ‘improductifs’, les personnes fragiles et handicapées qui ne peuvent pas ‘faire économiquement société’ et que l’on taxe de gênantes, parce qu’elles sont différentes.
Une société de l’exclusion ? Allons-nous continuer de tendre, après une société de l’exclusion –raciale, culturelle- économique, numérique-, vers une société de la mort ? Cette réflexion, le parrain de ‘Soulager mais pas tuer’, qui n’est autre que Philippe Pozzo di Borgo –l’homme dont l’histoire a inspiré le film ‘Intouchables’ l’a déjà eu, lui qui a décidé de promouvoir le soin palliatif et lutte contre l’euthanasie et le suicide assisté.
Convention citoyenne sur la fin de vie Dimanche 2 avril, la Convention citoyenne sur la fin de vie a remis ses conclusions au gouvernement. Lundi 3 avril, Emmanuel Macron a annoncé vouloir présenter un projet de loi sur la fin de vie avant la fin de l’été.
Soulager mais pas tuer ‘Soulager mais pas tuer’ lance alors une grande campagne nationale ce mardi 4 avril et organise, partout en France, des mobilisations afin de faire entendre la voix des plus vulnérables et de lutter tous ensemble et nombreux contre l’euthanasie et le suicide assisté. La dignité des plus fragiles appelle à l’engagement solidaire de tous. MH
Voici les villes où se tiendront les mobilisations, pour participer, contactez l’adresse mail à côté de la ville :
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
De la colère à l’Assemblée nationale, de la violence dans les rues et la capitale parsemée de déchets. La réforme des retraites de Macron a certes été votée à l’Assemblée nationale suite à l’utilisation par le gouvernement Borne de l’article 49-3 de la constitution, mais une grande partie de la population reste en désaccord avec les changements prévus, en particulier la hausse de l’âge légal de départ à la retraite. Alors que des manifestations sont organisées depuis des semaines dans plusieurs villes françaises, des rassemblements spontanés ont eu lieu lundi soir, après l’échec des deux motions de censure déposées contre le gouvernement. Lors d’affrontements parfois violents, la police fait usage de gaz lacrymogènes et de nombreuses arrestations ont eu lieu. De nouvelles grèves et manifestations sont prévues jeudi.
Ce graphique basé sur les données du ministère de l’Intérieur compare l’évolution des manifestations contre les différentes réformes des retraites en France entre 1995 et 2023, selon le nombre de manifestants par journée de mobilisation.
Il y a eu plusieurs cycles de manifestations contre des réformes liées aux retraites en France ces dernières décennies : en 1995, en 2003, en 2010, en 2019-2020 et en 2023. C’est en 2010 que les manifestations s’étaient déroulées sur le nombre de journées de mobilisation le plus important, avec 12 jours de manifestations à l’appel des syndicats. En 2023, les manifestations contre la réforme des retraites portée par le gouvernement Borne ont rassemblé jusqu’à 1,28 millions de manifestants, d’après le ministère de l’Intérieur.
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
« Macron, qu’est-ce que tu attends? « 10 mois de trop », « Tiens bon, Olivier, on ne t’oublie pas », « Libérez Olivier »…Voilà quelques-unes des banderoles portées par les élèves du Lycée Mistral, ce jeudi midi Place de l’Horloge à l’appel de l’Amicale des Anciens élèves de l’établissement pour la libération de ce journaliste détenu en otage au Mali depuis le mois d’avril dernier par des djihadistes. Pour Maélys, lycéenne, qui prend la parole sur le parvis de la Mairie : « Il faut crier pour étouffer le silence et réveiller les consciences. Pour sa camarade Amélia, qui entend défendre la liberté de la presse : « Depuis 1881 existe une loi sur la presse qui proclame la liberté d’expression. Aujourd’hui, le vrai et le faux se mêlent. Que le gouvernement reste fidèle à notre héritage de liberté, égalité, fraternité. » Suivra à la tribune, Pierre Platon, président de l’Amicale des anciens élèves du Lycée Mistral : « Notre mobilisation est naturelle puisque selon nos statuts, nous devons aide aux anciens élèves en difficulté et nous sommes en relation constante avec la famille d’Olivier Dubois. Pour être utiles, signez la pétition en ligne pour aider à sa libération ». Au nom du Club de la Presse de Vaucluse et du Grand Avignon, Mélanie Ferhallad insistera sur le rôle des reporters qui se mettent en danger pour être nos yeux partout dans le monde.
Enlevé en avril dernier par un groupe djihadistes affiliés à Al-Qaïda Enfin, la maire d’Avignon, Cécile Helle a pris la parole pour retracer la carrière de ce journaliste d’origine martiniquaise, qui a collaboré à ‘Libération’, au ‘Point’, à ‘Jeune Afrique’ et qui a été enlevé le 8 avril 2021 à Gao par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda. « A ce jour, à 47 ans, ce père de famille de deux enfants de 5 et 13 ans est le seul otage français détenu dans le monde. Depuis près de 10 mois, nous n’avons aucune nouvelle de cet homme dont le métier est d’informer. Ce silence nous inquiète. La liberté d’expression est indispensable, fondamentale. Nous devons nous battre face à l’obscurantisme. Avignon, comme Marseille, Lyon, Nice, Bordeaux ou Montpellier avant elle, se mobilise à son tour. Nous ne devons pas nous résigner mais être solidaires. Or, la famille d’Olivier Dubois n’a eu aucune nouvelle du quai d’Orsay et du ministère des Affaires étrangères depuis le mois d’avril. Il nous faut absolument une mobilisation nationale. » Au terme de ces prises de paroles sobres, dignes et émouvantes, les 300 manifestants, dont beaucoup de lycéens de Mistral et quelques élus regroupés face à la mairie d’Avignon, ont entonné ‘La Marseillaise’.
Pour signer la pétition en faveur de la libération d’Olivier Dubois cliquer ici
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
Il fait très froid dans les rues d’Avignon mais cela n’a pas, comme d’habitude, empêché les amoureux de théâtre de se rendre au Chêne noir. Nous avons tous fait docilement la queue leu leu pour présenter notre pass sanitaire alors que cet après-midi se tenait la manifestation des anti-pass.
L’absurde ? Il est déjà chez nous La Police avait entièrement bouclé Avignon et les voitures ne savaient plus par où se faufiler pour atteindre le centre, ni même comment s’échapper des culs de sac interminables de la ville aux mille sens interdits. Alors voitures et passants, chacun dans son monde, les uns à l’intérieur, les autres à l’extérieur des remparts, tournaient comme autant de poissons rouges dans des bocaux voisins. Ionesco se serait bien marré.
Le théâtre de l’absurbe Derrière moi, dans la file, un homme glisse à la femme qui l’accompagne qu’il n’apprécie que modérément Ionesco. Il a déjà vu par ailleurs la cantatrice chauve, bof ; le Rhinocéros ? Un poil mieux, Les chaises… On verra… Les textes de l’auteur n’ont pas l’air de le stimuler plus que ça, alors Les chaises ? On attend de voir.
Au Chêne noir Pour l’heure Julien Gélas discute avec Anna à l’entrée, tandis que Gérard, déchiffre chaque visage masqué qui passe avant de conquérir la salle du bas où se tiendront, dans quelques minutes, Les chaises de Ionesco. Ionesco ? Il fait partie de ces auteurs qui démontrent l’absurde, un peu comme son aîné, anglais, Charlie Chaplin, mais dans un tout autre registre : minimaliste, insolite, oserai-je dire presque incompréhensible ?
Étrange concordance Une femme s’installe à côté de moi, diserte. C’est ce que j’adore au théâtre, tout le monde se parle avec le plus grand naturel, heureux de festoyer de la pensée d’un auteur. Elle a reçu la newsletter du Théâtre du Chêne noir qui proposait des pièces à 10€. Elle a sauté sur l’occasion et en a pris trois mais n’a pas osé en prendre plus parce que son papa, 96 ans, connaît pas mal de bas, au creux de son Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à 300 km de là. Comme une pile, il semble manquer d’énergie, s’étendre, parfois, dans une douce léthargie et, alors que la fin semble proche, se ranimer et sourire à nouveau à la vie. Alors elle est tout le temps dans l’incertitude. En fait, sans un mot plus haut que l’autre, elle souffre beaucoup, derrière son masque, mais personne n’en sait rien. Sauf moi, ce soir.
L’histoire ? Deux vieux, à l’aube de leurs morts, vivent dans une maison dégradée dont les flancs sont battus par la mer. Lui, qui a vécu sans ambition, a préparé toute sa vie un message. Elle le couvre de toute son attention. Il est le seul rempart à sa perte de repères, celui qu’elle révère, qu’elle magnifie, peut-être plus que de raison. Lui a convoqué tous leurs amis pour leur délivrer un message qui sera d’ailleurs lu par un orateur, mais avant tout cela, ils sont plein de tendresse l’un pour l’autre.
Formidables comédiens J’adore, quand ils existent, les décors. Comme quand, tout petits, les mioches que nous étions regardaient émerveillés ‘Au théâtre ce soir’ à la TV. C’est ce qu’on fait dans les banlieues tristes et grises quand on n’habite pas Avignon. Je fonds pour les masques des comédiens, leurs accoutrements qui résonnent complètement dans ma mémoire lorsque, au fin fond de la campagne, on rencontrait exactement ces mêmes petits vieux.
Ionesco nous met au pied du mur Ionesco nous met en face de ses propres réalités : Pour qui existe-t-on, comment sommes-nous perçus par ces autres et cela a-t-il un lien avec la réalité ? Également qui sommes-nous, que représentons-nous pour les autres ? Qui sommes-nous pour ceux qui nous aiment, qui espèrent de nous ? Sommes-nous capables de penser, d’accompagner et d’aimer les autres jusqu’à leur fin ? Que reste-t-il de nos existences ? Les vieux ont-ils le droit d’exister ? La mémoire des défunts est-elle souhaitée par les vivants ? La vie n’est-elle que vacuité ?
Que vous dire ? Cette belle rencontre avec Eugène Ionesco, on la doit à la Compagnie des passeurs, en particulier aux comédiens Guillaume Lanson et Alice-Maïa Lefebvre qui portent la pièce très haut, dépassant la simple pitrerie pour plonger le public, venu très nombreux, dans les méandres de l’âme humaine. Enfin, c’est Renaud Gillier, l’orateur, -et aussi metteur en scène- qui porte l’estocade de ce drame humain avec une gestuelle très réussie. On vit cette magie de voir s’incarner un texte, au premier abord, totalement abscons, qui se révèle, par le jeu des acteurs, fin, dramatique, flamboyant de sens. Une belle coproduction de la Compagnie des passeurs avec le Théâtre du Chêne noir.
Après… Il est 21h passées lorsque nous quittons le théâtre. La plupart des restaurants sont fermés ou vides. Ça n’est pas nouveau et ça n’est pas bon signe. Les propos de ma voisine résonnent. Son papa a 96 ans et sa maman pas loin, pile l’âge des petits vieux de Ionesco (elle l’appelle mon chou et lui la nomme Sémiramis). Lui finit sa vie comme une bougie qui s’éteint et elle, atteinte de la maladie d’Alzheimer, perd tous ses repères, tout comme Sémiramis. Nous ? Nous venons de rire et d’applaudir l’indicible, notre propre décrépitude. Mais pour l’heure nous reprenons la voiture. Dans la nuit, sur le parking de la rue Martin Luther King à Avignon, des dames dans des vans vendent leur charme. Au creux du pare-brise avant, des lumières allumées ou éteintes rythment la fréquentation. Une silhouette massive s’avance doucement, respectueusement de la vitre avant. Dehors, en hiver et dans la nuit, il fait froid et l’humanité cherche du réconfort.
Les infos pratiques Les chaises d’Eugène Ionesco. Théâtre du Chêne noir. 8 bis, Sainte Catherine à Avignon. Aujourd’hui encore 16 janvier à 16h. de 13€ à 19€. 04 90 86 74 87 et www.chenenoir.fr
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
« Il y a 76 ans, le 6 août 1945 à 2h45 heure locale, la folie criminelle du complexe militaro-industriel-atomiste a atteint son apogée en accomplissant le premier crime atomique de l’histoire sur des populations civiles à Hiroshima puis, le 9 août à Nagasaki au Japon, » explique le Collectif antinucléaire de Vaucluse/CAN84 qui invite la population à se recueillir le vendredi 6 août 2021 à 19h devant l’Hôtel de ville d’Avignon.
Devoir de mémoire
«Ce rassemblement a lieu pour rendre hommage aux centaines de milliers de victimes civiles innocentes de la folie nucléaire ; exiger l’arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire ; la fermeture de tous les sites atomiques dont le plus important de France, celui du Tricastin en Vaucluse/Drôme qui concentre 12 installations nucléaires du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), EDF (Electricité de France), Areva-Orano (Areva devenu Orano, inspiré de Uranus planète choisie en référence de l’Uranium) et menace toute la Provence.»
Réaction en chaîne
«L’acte de barbarie prémédité engendre une réaction neutronique en chaîne nucléaire d’uranium235 puis, trois jours plus tard, de plutonium239. Elles détruisent les villes, explosent les corps, pulvérisent le vivant, contaminent durablement les territoires et les survivants. Ceux-ci sont considérés par l’armée états-uniennes comme des cobayes à grande échelle et sur plusieurs générations.»
Les armes et l’humanité
«Les armes atomiques de destruction massive menacent la survie de l’humanité. Si elles sont juridiquement illégales selon le droit international et le traité Tian (Traité sur l’interdiction des armes nucléaires) que la France refuse de signer, elles sont aussi d’un coûteux gaspillage au détriment des budgets de santé-éducation-social-écologique, elles sont criminelles et moralement inadmissibles.»
Pour être libre et vivre en paix
«Ce qu’il nous faut ? Une sécurité sociale et écologique internationale s’appuyant sur la démilitarisation des relations internationales, la diminution des dépenses militaires (1917 milliards de dollars en 2019), l’élimination totale de toutes les armes de destruction massive dont les armes nucléaires et l’arrêt immédiat du nucléaire dit civil qui pourvoit le militaire en plutonium et tritium (comme au Tricastin en Vaucluse-Drôme). Tant que le nucléaire, le principe même de la destruction atomique existera, nous ne serons jamais libre et en paix. Exigeons l’arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire.»
Ensemble
«Ce 6 août, que chaque être épris de paix agisse et observe une minute de silence en hommage aux centaines de milliers de victimes innocentes de la folie nucléaire. Agissons sans faiblesse pour l’arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire,» exhorte le Collectif antinucléaire de Vaucluse/CAN84. Collectif antinucléaire Vaucluse. 180, Chemin de la Parisienne à Velleron. 06 60 76 04 03. Collectifantinulceaire84@hotmail.fr & www.coordination-antinucleaire-sudest.org M.H.
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
l’Union syndicale Solidaires Vaucluse, qui occupe actuellement la Fabrica, appelle à manifester ce samedi 22 mai à 14h, cours Jean Jaurès. L’objet de la contestation ? La demande de retrait de la réforme de l’assurance-chômage liée au statut des intermittents et l’abrogation des décrets du 31 mars 2021.
Un plan massif d’aides
Le Syndicat demande également un plan massif d’aides à destination des intermittents et des jeunes qui seront particulièrement touchés lors de la reprise dans tous les moments de leur vie, car la réforme envisagée ferait chuter les revenus des intermittents de plus de 40%, les installant durablement dans la précarité et les poussant à prendre des postes additionnels sous-payés, hors de l’exercice de leur métier dans la culture.
Dans le détail
L’union syndicale Solidaires Vaucluse explique «Que les mesures annoncées pour les intermittents du spectacle ne sont pas suffisantes. Il ne peut pas y avoir de ré-ouverture sans droits sociaux, s’insurge un responsable syndicale. Pour cela nous exigeons le retrait de la réforme de l’assurance-chômage et donc l’abrogation des décrets du 31 mars 2021. Nous appelons donc à une nouvelle manifestation ce samedi 22 mai à 14h, cours Jean Jaurès à Avignon. Dans un même temps, le 21 mai marquant les 150 ans du début de la semaine sanglante, un hommage sera rendu aux morts de la Commune. Suite à la manifestation, une AG exceptionnelle se tiendra au théâtre des Carmes, à 16h30, pour faire le point et envisager les suites à donner au mouvement.»
L’illusion d’une vie comme avant ?
«Depuis quelques jours, nous avons l’illusion que tout est comme avant. Nous nous réjouissons de retrouver le chemin des théâtres, des cinémas, des musées, des bars et des restaurants. Pourtant, ce semblant de retour à la normale ne doit pas faire oublier les conséquences dramatiques pour tous les précaires si la réforme de l’assurance chômage entrait en vigueur le 1er Juillet. Elle entraînera une baisse des indemnités journalières jusqu’à 40% pour certains, une inégalité dans le versement des indemnités, une plus grande difficulté à ouvrir des droits au chômage et donc, mécaniquement, une plus grande fragilité face aux employeurs. Chacun étant poussé à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel prix, même les plus dangereux et sous-payés. L’année blanche a été prolongée de quatre mois supplémentaires à peine. Pourtant, nous savons qu’il faudra de longs mois pour retrouver une activité normale.»
Les risques
«De plus, les autres intermittents de l’emploi -extras de l’hôtellerie, de la restauration, de l’événementiel, guides conférenciers, accompagnateurs du tourisme, saisonniers, intérimaires, artistes/auteurs, travailleurs forcés à l’auto-entreprenariat…-, n’ont eu aucun jour de prolongement de leurs droits depuis le début de la crise et cela n’est pas acceptable !»
Les revendications
«Nous demandons le maintien des droits pour tous les chômeurs, jusqu’à la reprise totale des activités : Au régime général, la neutralisation du décompte des jours chômés ; La prolongation immédiate des droits au moins un an après la reprise totale des activités. Nous exigeons la baisse du seuil d’heures minimum permettant l’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrants et chômeurs en rupture de droits. L’accès de tous les travailleurs précaires en emploi discontinu à la protection sociale. Nous appelons des mesures immédiates permettant l’accès aux congés maternité, paternité et maladie. Nous désirons qu’à l’issue de ces périodes de congés, soit mis en place un aménagement des règles d’indemnisation chômage en assimilant ces congés à des périodes de travail, quels que soient les métiers et régimes d’indemnisation chômage, comme c’est déjà̀ le cas pour les intermittents.»
Le Vaucluse, terre de festivals
«Nous demandons un plan massif de soutien à l’emploi dans les secteurs de la culture, du tourisme et de l’événementiel, impliquant les jeunes, avec des mesures spécifiques d’aide et d’accès à l’emploi pour ceux-ci et un accès à tous les droits sociaux dès 18 ans. Avignon est une ville qui vit au rythme des saisons et des festivals. Avignon et Le Vaucluse sont de grands employeurs d’intermittents de l’emploi : saisonniers dans l’agriculture ou employés par le festival d’Avignon In et Off, guides conférenciers, extras de l’hôtellerie – restauration, vacataires, intérimaires… Notre territoire va être terriblement impacté par la réforme de l’assurance chômage. Enfin nous vous invitons tous à venir découvrir la Fabrica occupée.» La Fabrica est un lieu de résidence dévolue aux artistes, c’est un lieu de répétition et une salle de spectacle située 11 rue Paul Achard à Avignon. Elle est actuellement occupée par des intermittents qui offrent de les rencontrer sur place pour expliquer leur situation. M.H.
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
Le collectif Citoyen pour le climat Avignon (CPLC) lance une marche pour participer au mouvement national de soutien aux propositions de la Convention citoyenne ‘pour réduire de 40%, les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale’. Le rendez-vous est donné dimanche 28 mars à 14h sur l’esplanade de la gare centre d’Avignon pour rallier le Palais des papes. Cette marche intervient la veille de l’examen de la loi à l’Assemblée nationale.
«Le 3 février 2021, l’Etat a été condamné pour ‘carence fautive’ suite à la plainte de l’Affaire du siècle pour inaction face au changement climatique. Il ne peut plus adopter des mesures dans ce contexte grave d’urgence climatique ni reculer sous la pression des lobbys. »
Manifestation Objectif de cette manifestation ? «Soutenir les 149 propositions de la Convention citoyenne et exiger du gouvernement, et en particulier du président Macron, qu’ils tiennent leurs engagements vis-à-vis des 150 membres de la convention citoyenne ainsi que vis-à-vis des Français. Ensemble, marchons le 28 mars pour exiger que l’Assemblée Nationale élabore un texte de loi qui donne un véritable avenir à la vie sur notre planète.»
Infos pratiques Le rassemblement aura lieu ce dimanche 28 mars à 14h depuis l’esplanade de la gare centre d’Avignon jusqu’à la place du Palais des papes. vraieloiclimat.fr
Soulager mais pas tuer, la mort si taboue qu’on la provoque ?
Avignon, Place de l’horloge jeudi 4 mars à midi. Quelques théâtres et comédiens se sont donné rendez-vous. On entend : ‘Que fait Roselyne Bachelot ? Sait-elle seulement de quoi elle parle ? Les lieux de culte, les magasins sont ouverts mais pas les théâtres ni les autres lieux de culture ? C’est dit, Avignon fait sécession ! La journée mondiale du théâtre aura lieu le 27 mars et certains théâtres promettent déjà d’ouvrir ce jour-là.
A l’appel de l’ensemble de la profession du spectacle, des rassemblements partout en France sont organisés pour la réouverture des lieux culturels et la protection des métiers du spectacle et de la culture.
Ecosystème d’Avignon Ce que demande l’écosystème culturel d’Avignon ? Des Etats-généraux, un plan de relance en urgence, de l’aide financière pour les petites compagnies, grandes oubliées du système de soutien mis en place pour les ministères de l’économie et de la culture. Et surtout la réouverture de tous les lieux de culture et bien sûr des théâtres.
La culture ? ‘Voilà plus de 4 mois que les lieux de culture sont fermés au public, la culture et le moral d’une grande partie de la population sont exsangues ! Retrouvons nous place de l’Horloge, pour ensuite marcher jusqu’à la place Vialia où siège la Préfecture afin d’appeler ‘le Ministère de la culture à décréter un état d’urgence culturel’.
Protéger la profession ‘Cet état d’urgence doit passer par le renouvellement immédiat de l’année blanche de l’intermittence et par la tenue d’Etats généraux de la Culture dans le but de parer aux lacunes actuelles du système d’indemnisation des acteurs les plus fragiles devant la pandémie, insiste Laurent Rochut, dirigeant de la Factory à Avignon. Il est nécessaire de mettre en œuvre un plan de relance ambitieux du secteur avec les Festivals d’été pour point de départ et une saison 2021/2022 de renaissance pour le déployer.
Les intermittents au coin depuis 1 an ‘Tous les 15 jours, nous interpellons un Ministère ‘hors sol’ sur les difficultés du métier, la grande précarité et une deuxième vague psychiatrique qui arrive pour les intermittents. Oui, psychiatrique ! Les intermittents vont très mal. Ils sont en très grande difficulté psychique parce que leur métier c’est d’aller vers les autres, de jouer et qu’on les a mis au coin depuis bientôt un an. Ensuite les gens pensent que l’année blanche est une année qu’on leur a offerte, or, sans jouer du tout dans l’année, ils subissent des pertes de revenus, tous les mois, entre 30 et 50% et parce qu’ils ne roulent pas sur l’or, cette perte de revenu est dramatique.’
Une chaîne TV pour l’art vivant… Pfff ! ‘Et là, on a une ministre, Roselyne Bachelot, telle Catherine II de Russie, qui nous dit que tout va bien, que l’activité est magnifique, qui s’enorgueillit d’avoir créé une chaîne télévisée –Culturebox– pour l’art vivant. La DGCA (Direction générale de la création artistique) lui sert une sorte d’art vivant rêvé du ministère qui se situerait entre l’Ile aux enfants et les villages Potemkine, ce qui n’a rien à voir avec la réalité !’
Un ministère lunaire ? ‘Aujourd’hui les compagnies vont très mal, certaines sont au bord du dépôt de bilan parce que le dispositif de soutien aux compagnies imaginé par les ministères de l’Economie (pour les TPE, très petites entreprises) et de la Culture avec les fonds FUSV (Fonds d’urgence pour le spectacle vivant privé) ne tient pas compte de la disparité des situations des compagnies. Le ministère de la Culture est lunaire !’ On a l’impression que la ministre ne comprend pas le monde duquel elle parle.’
Un écosystème en grande fragilité ‘Je suis là en tant que représentant en bonne santé d’un écosystème qui ne l’est pas. Nous, directeurs de théâtre, sommes bien aidés parce que nous détenons des murs et des chiffres d’affaires constants. Le ministère de l’économie nous a bien aidés. Pourtant, le ministère de la Culture ne voit que le grand théâtre public et les grosses boîtes de production privées qui sont très soutenues par l’Etat, alors que l’écosystème de l’art vivant est composé d’une multitude de situations intermédiaires de compagnies qui ont un développement très artisanal, et celles-ci passent à côté des systèmes d’aide. Elles sont donc mal ou pas du tout aidées !’
Ce qu’il en résulte ‘Il s’agit soit d’un effet d’aubaine et, dans ce cas, dans moins d’un an il y aura moins d’intermittents, moins de compagnies et donc moins d’offres de spectacle sur le marché en France, ce qui serait très cruel, soit d’incompétence, mais dans les deux cas, cela exige que l’on bouge.’
Les théâtres lieux de refuge des compagnies ? ‘Nous, les lieux, tout comme les théâtres publics devrions être le refuge des compagnies, des lieux de sécession. Notre propos ? Ecoutez le monde de l’art vivant qui ne sera pas le même à la sortie de la pandémie si le ministère ne se met pas autour de la table, avec tous les acteurs et pas seulement celui des théâtres publics et les gros producteurs privés, pour comprendre quel est son écosystème et concevoir des Etats généraux avec un grand plan de relance ambitieux pour une vraie première saison 2021 et 2022 et reprendre dès octobre, lorsque tout le monde sera vacciné.’
Aïni Iften, comédienne Aïni Iften est comédienne et conteuse. ‘En juillet et septembre j’ai pu travailler un peu mais maintenant ça fait plus de 7 mois que je n’exerce plus mon métier. C’est compliqué de n’être plus sur scène. J’ai travaillé via le net mais ça n’est pas pareil. Seule, dans une pièce, face caméra, c’est terrible. Ça commence à faire long. Nous avons eu beaucoup de chance que l’intermittence ait été prolongée jusqu’à fin août.
Et maintenant ? ‘Maintenant que se passera-t-il au 31 août ? Car nous avons très très peu travaillé alors qu’il nous faut 507h dans l’année pour renouveler notre statut. Ça va être très compliqué parce qu’on n’a pas réussi à faire notre travail complètement et convenablement. Ma demande ? Rouvrir les lieux ! On ne peut pas vivre sous cloche éternellement. Comme pour les églises qui sont ouvertes, il y a de solutions pour rouvrir les lieux de culture. Notre statut nous a aidés mais je pense à ceux qui n’ont rien, mais vraiment rien… Qui sont encore en plus grande précarité que nous comme les intérimaires. Nous avons eu la chance d’avoir ce prolongement d’aide qui est assez unique.’
Nicole Trinquart, Présidente des Tréteaux de Lagnes Nous sommes une association culturelle sans lieu propre, qui programme des spectacles toute l’année, en complément de ce qui se passe à Avignon, mais hors Avignon. Nous jouons dans des lieux différents selon les spectacles que nous accueillons. Par exemple dans la salle de Lagnes lorsque le spectacle nécessite une proximité entre les comédiens et les spectateurs, soit à l’auditorium du Thor avec des spectacles de plus grande facture, ou, encore en plein air.
La culture en milieu rural ‘Nous sommes une structure sans existence de murs mais possédons plus de 3 000 contacts d’un public en attente d’ouverture. Nous avons ouvert vite, vite, en août et avons affiché complet avec la jauge normalement de 500 où nous avons accueilli 320 spectateurs. En octobre nous avons pu mener à bien deux représentations mais en doublant le spectacle, (en faisant deux spectacles pour, à chaque fois 130 personnes au lieu des 210 habituelles), ce qui coûte fort cher. Le public, très en demande, était enchanté. Il vient d’Apt à Caumont en passant par Carpentras faisant de notre petite structure un lieu regroupement culturel au service de tous ces petits villages.’
La culture au cœur des villages ‘Nous avons une vraie exigence en matière de qualité de spectacle ‘Adieu M. Hoffmann’, ‘la Machine de Turing’, ‘Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ?’, des spectacles, des fois, aux 4 Molière ! Ce qui correspond aux demandes de public des villages qui ne prennent pas la voiture pour venir à Avignon –parce qu’ils ne peuvent pas y stationner- et qui ont besoin de ce cœur de la culture tout près d’eux de janvier à décembre.’
Des lieux pas des clusters ‘Je viens ici pour dire que les lieux de culture ne sont pas des lieux de contamination. Il y a aucune raison de garder ces lieux fermés. Ça n’est pas parce qu’on a pris une position à un moment donné qu’il ne faut pas avoir l’intelligence de reconnaître que l’on a eu tort, et de remettre tout à plat. Des mesures sanitaires doivent être conservées mais pas au détriment de la culture et être employées dans tous les lieux. Nous espérons être entendus et dire que ce qui fonctionne en Espagne peut aussi fonctionner chez nous, comme l’a relevé Victoria Abril.’
Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir ‘Cela fait plus de 4 mois que les théâtres sont fermés. C’est du jamais vu ! Les théâtres et lieux culturels tiennent grâce aux aides de l’Etat mais les perspectives restent floues. On ne comprend pas cette fermeture, particulièrement que, depuis, des études ont mis en évidence qu’il n’y avait pas de clusters et très peu de contaminations dans ces lieux, du fait de l’application stricte des mesures sanitaires. Nos lieux sont fermés alors que d’autres dits ‘essentiels’ sont ouverts.’
Essentielle culture ‘C’est incompréhensible. Nous ne partageons pas l’idée que la vie et l’avenir d’un pays peut dépendre de la pression hospitalière. Concrètement ? Beaucoup d’intermittents n’arrivent plus à vivre. Il ne se passe plus rien depuis plus de 7 mois. La casse va être lourde. Nous sommes là pour dire que nous voulons travailler et c’est faisable. Nous sommes prêts à ouvrir à tout moment. Le festival d’Avignon ? Nous ne savons s’il aura lieu, il n’y a aucune annonce dans ce sens. Nous sommes en mars, au moment où les compagnies s’engagent et elles ne le font pas parce que tout reste incertain. Moi ? Je pense que le festival d’Avignon aura lieu, il le faut !’
Stéphane Roux, Théâtre des vents ‘On se mobilise parce que la culture est en danger. Mais c’est plus que la culture qui est en danger. Le président de la République parle de la réouverture des lieux de culture, cinémas et théâtre à partir du 15 avril mais à la condition d’avoir téléchargé une application sur le modèle ‘Tous anti-Covid’ où on collectera le fait que vous ayez eu le vaccin, passé un test PCR. On va faire des acteurs, des directeurs de théâtre des auxiliaires de la politique du gouvernement ! On vit, aujourd’hui, quelque chose de plus grave que le problème de l’économie du spectacle.’
Attendre, pour quoi faire ? ‘Il faut attendre encore 4 à 6 semaines mais pour quoi ? Pour nous enfermer définitivement dans nos maisons ? Alors que l’on rêve de possiblement faire le festival ? Et on tend la main en disant ‘si on fait 1 place sur 2 ? Et, après, ça va être quoi ? La co-directrice et moi-même du Théâtre des vents avons décidé, dans ces conditions, de ne plus recevoir de public mais des adhérents, des militants qui viendront soutenir nos actions. J’espère que partout en France, des gens auront le courage d’ouvrir à leurs adhérents. Le théâtre des vents ouvrira entre le 20 mars et 3 avril faisant plus de 20 propositions à ses adhérents. Adhésion à 10€ par an’.
Une quarantaine de personnes est venue manifester.