Festival d’Avignon 2023 : triple exposition à la Maison Jean Vilar
Jusqu’au 25 juillet, une triple exposition se tient à la Maison Jean Vilar en hommage à la Cour d’honneur, à la comédienne Catherine Sellers et au graphiste Marcel Jacno.
Acte 1 du Festival d’Avignon 2023 : le pèlerinage à la Maison Jean Vilar, ce mercredi 5 juillet, où les citations se succèdent. D’abord Jean Bellorini, l’actuel directeur du TNP (Théâtre National Populaire) déclare : « Ne rien effacer, prolonger ». Françoise Nyssen, ancienne ministre de la Culture et présidente du Festival : « La mémoire est l’avenir ». Enfin Tiago Rodrigues, le nouveau directeur du festival : « La pensée et l’action de Jean Vilar nous inspirent et nous guident. Nous devons conserver cette mémoire de la culture. Je suis chez moi chez Jean Vilar ».
Avant eux, la maire d’Avignon n’avait pas caché son émotion dans « Ce temple du théâtre, de la culture populaire. » Cécile Helle qui a salué le retour d’Hortense Archambault, co-directrice du festival avec Vincent Baudriller (2004-2013) désormais présidente de cette glorieuse Maison Jean Vilar. « Cette ville est complexe, pleine de contrastes, notre défi est de faire tomber les barrières entre l’intra et l’extra-muros pour que tous les Avignonnais se sentent ici chez eux, y compris ceux qui vivent au-delà des remparts. Et que tout le monde ensemble réfléchisse aux mots et aux maux de notre temps ».
Enfin, la Préfète, Violaine Démaret a évoqué « Le tic-tac du compte à rebours. Le jour-J. On y est. Depuis des mois (elle est arrivée dans le Vaucluse le 23 août dernier), je travaille avec mes équipes et tous les services de l’Etat pour que tout se passe bien dans Avignon, cette ville-monde, cette capitale du théâtre ». Et de conclure : « Le monstre sacré n’est pas sur scène, c’est le public qui vit son rêve éveillé ».
3 expositions à voir jusqu’au 25 juillet :
« L’œil présent continue », des coulisses aux représentations, Christophe Raynaud de Lage photographie les spectacles depuis 18 ans. Cour d’honneur, Carrière de Boulbon, vent et pluie sont à la fois cadres et personnages.
Catherine Sellers, 50 ans de théâtre avec les photos, affiches, costumes de cette comédienne qui a joué Racine, Claudel, Tchekhov, Handke, Camus. Elle fut aussi l’égérie de Marguerite Duras (« Détruire, dit-elle », « Jaune le soleil », « La femme du Gange »).
Oh Jacno ! Un hommage graphique à Marcel Jacno (1904-1989), dessinateur d’alphabets qui ont fait les beaux jours des pubs pour les paquets de Gauloises bleues (1946), du logo du TNP de Jean Vilar (1951), du Festival d’Avignon avec ses 3 clés, de parfums de Guerlain et Chanel.
Une promenade photographique de Jean Vilar à Avignon est toujours proposée au-dessus de la Cour d’honneur, en montant au Jardin des Doms. Depuis 2021, déjà 500 000 visiteurs l’ont vue en déambulant, au détour d’un bosquet ou d’une allée et découvert en noir et blanc Gérard Philipe, Maria Casarès, Philippe Noiret, François Chaumette, Silvia Montfort, Georges Wilson, Maurice Béjart en pull marin et Jean Vilar en salopette.
Contacts : 8, Rue de Mons – Avignon – accueil@maison jeanvilar.org
Festival d’Avignon 2023 : triple exposition à la Maison Jean Vilar
Le trio VerlaiNeTM sera en concert à la Maison Jean Vilar à Avignon, ce samedi 18 mars à 20h, dans le cadre du Printemps des poètes.
Il y a, dans la chanson française, de nombreux textes poétiques au sens profond. Cependant, parce qu’ils datent d’une époque, parce que la musique est dépassée, ou parce qu’ils ont été chantés au profit de la mélodie, ils n’ont pas trouvé leur place ou ne sont plus écoutés. Ils ont parfois perdu de leur force.
VerlaiNeTM, trio musical composé de Céline Lambre, Laurent Loiseau et François Brossier, c’est ça, une mise en lumière et en avant des textes, à l’aide d’arrangements musicaux nouveaux, le tout parsemé de poésies de Verlaine. Ça sonne rock et baroque, éthique et électrique, comme un voyage onirique à travers la poésie des chansons françaises.
Le trio se produira ce samedi 18 mars de 20h à 22h à la Maison Jean Vilar (Avignon). Un concert hors-les-murs organisé par le Figuier Pourpre en partenariat avec la ville d’Avignon dans le cadre du Printemps des poètes.
Festival d’Avignon 2023 : triple exposition à la Maison Jean Vilar
La Maison Jean Vilar fête sa réouverture avec au programme : La prolongation de l’exposition photo Côté jardin, une promenade photographique au Jardin des Doms visible jusqu’au 13 novembre ; une autre exposition photos ‘Studio Jump’ où le public invité à regarder les 30 photographies géantes des coulisses du festival d’Avignon dans les années 1950 -51, 58, 59- s’est lui aussi prêté à sauter sous l’appareil en rafale de Margot Laurens ; l’expo Arrêts sur motifs, restitution d’ateliers des enfants du centre de loisirs de la Barthelasse avec Tiphaine Dubois et, enfin, les notes punaisées sur les tableaux de service de Jean Vilar qui y livre coups de gueule et félicitations à ses troupes, ouvreuses, spectateurs permettant de découvrir les coulisses des lieux qu’il dirigeait à Chaillot, Avignon et en tournée.
Côté jardin ‘Côté jardin’ La promenade photographique au jardin des Doms débutée le 4 juin 2021, tout juste au sortir du confinement, joue les prolongations jusqu’au 13 novembre 2022. Mission ? Continuer à enthousiasmer les promeneurs du jardin suspendu d’Avignon dont les paysages remarquables proposent 30 fenêtres sur le passé glorieux de monstres sacrés comme Gérard Philipe, Jeanne Moreau, Philippe Noiret, Jean-Pierre Darras, Georges Wilson, Maurice Garrel, les danseurs de Maurice Béjart autour du prolifique Jean Vilar, créateur du festival d’Avignon et homme de théâtre très engagé pour les artistes et techniciens des arts vivants.
Nathalie Cabrera, directrice de la Maison jean Vilar à Avignon
Pris sur le vif Les clichés, pris sur le vif, sont le plus souvent signés d’Agnès Varda photographe-cinéaste et du journaliste photographe au Provençal, Maurice Costa. Leur œil exercé nous propulse plus de 70 ans en arrière, dans le quotidien, lors des répétitions, de femmes et d’hommes de l’art, des enfants dans l’ombre de leurs parents artistes. Pour la petite histoire Agnès Varda était une amie d’adolescence de l’épouse de Jean Vilar, Andrée, toutes deux vivant à cette époque à Sète. C’est précisément Andrée qui fera embaucher Agnès, à partir de 1948, comme photographe du festival d’Avignon, puis au Théâtre national populaire. Bien sûr, on mourrait d’envie de farfouiller dans le fonds riche de 1 000 clichés pris entre le printemps et l’été 1950, témoignant des coulisses désormais archivées et numérisées grâce au travail de la Maison Jean Vilar, des Archives nationales et familiales et de la Bibliothèque de France.
Ça n’est pas tout Nathalie Cabrera, la directrice de la Maison Jean Vilar, propose surtout ‘Infiniment Maria Casarès, Gérard Philipe, une évocation’ du 24 juin au 30 avril et une ouverture du 1er au 31 août 2022. «Maison de la mémoire et de l’histoire du Festival, la Maison Jean Vilar se devait de célébrer les 100 ans de la naissance de ces deux artistes essentiels à l’aventure de Jean Vilar et à celle de la France des années cinquante.» Ainsi, l’exposition Infiniment, Gérard Philipe et Maria Casarès – une évocation dont le commissariat est de Jean-Pierre Moulères assisté d’Adrian Blancard et Margot Laurens, se déploiera au rez-de-chaussée de la Maison Jean Vilar et au Jardin des Doms. L’exposition évoquera, par un choix de photographies, d’enregistrements sonores, d’objets et d’éléments d’archives, ces deux monstres sacrés, depuis la création des Épiphanies d’Henry Pichette en 1947, et leur engagement conjoint au TNP et au côté de Jean Vilar jusqu’en 1959 et la mort de Gérard Philipe. En complément de cette exposition en deux parties, ces anniversaires donneront lieux à différentes manifestations durant l’année et pendant le Festival d’Avignon.
Mise en lumière des photos Jump prises lors du printemps 2021 dans le jardin des Doms en mode rafale par Margot Laurens Copyright Mireille Hurlin
Maria Casarès, Gérard Philipe 2022 est le centenaire de la naissance de Maria Casarès (21 novembre 1922-22 novembre 1996 à 74 ans) et Gérard Philipe (4 décembre 1922-25 novembre 1959 à 36 ans). L’exposition ’Infiniment Maria Casarès, Gérard Philippe, une évocation’ retrace leur vie de façon à ce qui les connaissent ou pas les découvre avec autant de liberté que de fascination. Parcours artistique, intellectuel, politique, et aussi insolente beauté, regards et gestuelle appuyée, ils sont les enfants terribles des planches de l’après-guerre. Cette exposition marque le retour de la programmation de l’association Jean Vilar au sein de ses murs suite aux travaux de mise aux normes de l’Hôtel de Crochans effectués par la Ville d’Avignon. Après une programmation 2021 hors-les-murs, dont l’exposition Côté Jardin, Jean Vilar et Avignon, promenade photographique au Jardin des Doms, l’association Jean Vilar réinvestit désormais la Maison Jean Vilar et retrouve l’agence avignonnaise Studio BT architecte avec qui elle avait travaillé sur la scénographie de Côté Jardin.
Les notes de service de Jean Vilar « Il est difficile de se faire une idée sur l’homme qu’était Jean Vilar, sourit Nathalie Cabrera, cependant on peut l’approcher notamment au fil de l’ouvrage ‘Notes de service’ qui nous fait entrer dans la gestion du quotidien du fondateur du festival d’Avignon et des rapports entretenus avec les troupes, les techniciens, les ouvreuses. Ma note préférée ? Il y en a plein. Je me rappelle de cette note de service où Jean Vilar demandait aux comédiens de porter, sous leurs costumes, des tricots de peau afin de ne pas les user. Jean Vilar montait des projets dont il était, financièrement responsable. Toute sa vie il a eu ce souci de rechercher des fonds pour réaliser des projets théâtraux où il faisait intervenir de grands comédiens mais aussi des plasticiens, des dessinateurs publicitaires, des musiciens. Cet hommage à Maria Casarès et Gérard Philipe met en exergue l’engagement de ces deux monstres sacrés et artistes au côté de Jean Vilar ce qui aura permis au festival d’Avignon de gagner très vite en renommée.Il faut se rendre compte que Maria Casarès et Gérard Philipe ont accepté de gagner des cachets bien moins confortables que ce qu’on leur offrait par ailleurs contribuant à faire du festival d’Avignon, très vite, un lieu incontournable qui drainait les talents de l’époque. « Jean Vilar. Notes de services. Lettres aux acteurs et autres textes 1944-1967. Chez Actes Sud-papiers. Paru en juin 2014.
Le dernier hiver du Cidprésenté, maintenant, au festival de Cannes ! ‘Jérôme Garcin -Le masque et la plume, le nouvel Obs- mari d’Anne-Marie Philipe, la fille d’Anne et Gérard Philipe et très proche de l’épouse du comédien a écrit un livre ‘Le dernier hiver du Cid’ qui raconte les derniers mois du comédien. Ce livre a fait l’objet d’un documentaire qui a été sélectionné dans la catégorie ‘Classique’ lors de ce festival de Cannes. La maison Jean Vilar y a d’ailleurs apporté sa contribution en partageant ses archives’, précise Nathalie Cabrera. Il y a soixante ans, le 25 novembre 1959, disparaissait Gérard Philipe. Il avait trente-six ans. Juste avant sa mort, ignorant la gravité de son mal, -à l’époque médecins et famille cachaient la gravité de leur état aux malades- il annotait encore des tragédies grecques, rêvait d’incarner Hamlet et se préparait à devenir, au cinéma, le Edmond Dantès du Comte de Monte-Cristo. C’est qu’il croyait avoir la vie devant lui. Dans le dernier hiver du Cid, Jérôme Garcin porte le témoignage d’Anne Philipe, du dernier été à Ramatuelle au dernier hiver parisien de Gérard.
Exposition ‘Arrêts sur motifs‘ Arrêts sur motif présente une restitution d’ateliers menés par la graphiste Tiphaine Dubois auprès des enfants du Centre de loisirs de la Barthelasse, s’inscrivent dans le cadre des ateliers C’est mon patrimoine ! Ils sont l’occasion pour les enfants d’une enquête dans le fond de costumes, les dessins et les photographies de la Maison Jean Vilar. Pour l’occasion les enfants se sont confrontés au travail de stylisme des dessinateurs de costumes Léon Gischia et Mario Prassinos. Les enfants ? ils ont créé leurs propres motifs, pièces de costumes, fabriqué avec un plaisir non feint des méli-mélo, des livrets fait main de silhouettes mélangeant au fil des demi-pages les hauts et bas des vêtements. Exposition jusqu’au 14 juin. Du mardi au samedi de 14h à 18h.
Dans les coulisses de la maison Jean Vilar, Nathalie Cabrera interviewée par une journaliste, toutes deux filmées par Margot Laurens
Exposition Studio Jump C’est en voyant les portraits bondissants de Jean-Pierre Darras et Philippe Noiret immortalisés par le photographe Maurice Costa lors de l’exposition Côté Jardin, Jean Vilar et Avignon, actuellement prolongé au jardin des Doms d’Avignon que Margot Laurens, chargée de communication à la Maison Jean Vilar a eu l’idée de proposer un ‘Studio Jump’ au public venu assister à l’inauguration de l’expo photo. Elle en restitue des petits et grands clichés à voir absolument jusqu’au 14 juin 2022 du mardi au samedi de 14h à 18h.
Les infos pratiques Semaine de pré-ouverture en entrée libre : Du 25 juin au 2 juillet 2022 De 14h à 18h, fermeture le dimanche et lundi Fermeture exceptionnelle du 4 au 6 juillet. Pendant le Festival d’Avignon : Du 7 juillet au 26 juillet 2022 Tous les jours de 11h à 20h. Fermeture exceptionnelle du 27 juillet au 31 juillet. Du 1er aout 2022 au 30 avril 2023 : Du mardi au samedi de 14h à 18h. Entrée : Le billet d’entrée de l’exposition Infiniment – Maria Casarès, Gérard Philipe – une évocation donne l’accès à toutes les expositions de la Maison Jean Vilar. À partir du 7 juillet 2022 : L’œil présent – Photographier le Festival d’Avignon au risque de l’instant suspendu. Tous les soirs – Jean Vilar, Notes de service, TNP 1951 – 1963 Plein tarif : 6€ Tarif réduit : 3€ Entrée gratuite pour les moins de 12 ans. Tout le programme de l’été ici. Maison Jean Vilar. Place de l’Horloge, Montée Paul Puaux. 8, rue Mons à Avignon. 04 90 86 59 64.
La Maison Jean Vilar réouvre au public
En savoir plus L’association Jean Vilar c’est une programmation à l’année, à la Maison Jean Vilar, de rencontres, d’ateliers et d’événements autour de Jean Vilar, du théâtre populaire et du Festival d’Avignon • Un partenariat privilégié avec le Festival d’Avignon et des projets communs : Une part importante de notre programmation est inscrite dans leurs documents et supports de communication en juillet, nous mettons conjointement en place l’accueil de la grande librairie du Festival et d’un programme de lectures et de rencontres : Les Conversations à la Maison – Le Festival Côté Livre • Des partenariats menés avec différents acteurs culturels d’Avignon et des alentours : Les Hivernales, Parcours de l’Art, Semaine Italienne à Avignon, C’est pas du luxe… • Un panel d’événements inscrits dans les manifestations nationales : La Nuit des Idées, Les Journées Européennes du Patrimoine, La Nuit Européenne des Musées..
La Maison Jean Vilar Suite à la disparition de Jean Vilar en 1971, Paul Puaux, son plus proche collaborateur et son successeur à la direction du Festival d’Avignon (1971-79) fonde en 1972 l’Association Jean Vilar afin de recueillir les documents concernant son œuvre, ceux du Théâtre National Populaire lorsqu’il en était le directeur (1951-1963), et de l’ensemble du Festival d’Avignon qu’il avait créé en 1947. Depuis, l’association Jean Vilar organise des rencontres et produit des expositions alternant les sujets patrimoniaux mettant en valeur les fonds d’archives, et les expressions contemporaines illustrant les problématiques et esthétiques du théâtre d’aujourd’hui. Elle valorise la pensée et l’œuvre de Jean Vilar en travaillant auprès de nombreux partenaires, en participant aux débats qui traversent le théâtre public et les politiques culturelles, et faisant de place aux artistes pour transmettre, interpréter et réinventer l’histoire du théâtre populaire.
Margot Laurens photographe et chargée de communication et Nathalie Cabrera directrice de la Maison Jean Vilar dans l’espace Jump où sont exposés les clichés de Margot lors de l’inauguration de la balade photographique du jardin des Doms, Côté jardin’ Copyright Mireille Hurlin
Festival d’Avignon 2023 : triple exposition à la Maison Jean Vilar
La Maison Jean Vilar apporte un vent de liberté… poétique et nous permet de respirer –enfin !- la culture à plein poumon avec cette très belle idée conçue par Nathalie Cabrera et son équipe mettant en scène 30 images inédites et géantes des années 50 pour fêter le créateur du festival d’Avignon, Jean Vilar. Une exposition bucolique retraçant des moment de la vie des troupes, au temps estival, à savourer au jardin des doms d’Avignon, jusqu’au 14 novembre 2021.
Le Réseau entreprendre Rhône Durance
Et comme toute belle initiative privée, celle-ci réclame, pour pouvoir se réaliser, l’aide de bonnes volontés. Un appel entendu par le Réseau Entreprendre Rhône Durance (RERD) qui accompagne l’exposition Côté jardin dans sa recherche de partenaires et mécènes. L’idée ? Elle est née début 2021 dans un contexte difficile pour la culture, c’est ainsi que le Réseau entreprendre a décidé, pour la 1re fois, d’accompagner un projet culturel créant du lien entre l’art et les entreprises du territoire. «Dans cette période compliquée pour la culture depuis un an, à cause de la crise sanitaire, il est apparu évident et essentiel aux membres de RERD, d’apporter leur soutien à ce projet culturel vraiment ancré dans l’ADN de la ville d’Avignon depuis le premier festival en 1947, précise Marie-Laure Baron, la présidente de l’association… Pour cette communauté composée de 150 chefs d’entreprise, il s’agit désormais d’accompagner dans leur approche stratégique et opérationnelle cette belle institution qu’est la Maison Jean Vilar. »
Devenez partenaires de cette initiative innovante
Deux niveaux de participation sont possibles pour accompagner ce beau projet. Les partenaires donateurs, avec une contribution de 3 000€ (ouvrant à une déduction fiscale de 1 800€) ; les bienfaiteurs avec une contribution de 5 000€ (pour une réduction fiscale de 3 000€). «Le mécanisme du crédit d’impôt mécénat permet aux entreprises versantes, dans la limite de 20 000€ ou de 5/1000 du chiffre d’affaires, de bénéficier d’un crédit d’impôt de 60 % (dans la limite de 2M€) des sommes versées au profit de certaines œuvres ou organismes visés par le Code général des impôts», détaille Brigitte Borel, directrice de l’association. Les versements excédant ce plafond peuvent donner lieu à réduction d’impôt au titre des 5 exercices suivants. Réseau Entreprendre Rhône-Durance fait partie de Réseau Entreprendre national, mouvement créé en 1986 qui comprend 130 implantations en France et à l’étranger soit une force de 14 500 chefs d’entreprise qui accompagnent 1450 entrepreneurs par an. Vous souhaitez soutenir la Maison Jean Vilar ? Faites le savoir à www.reseau-entreprendre.org/rhone-durance
Le temps du travail, du plaisir et des retrouvailles estivales pour les troupes de Jean Vilar, le fondateur du festival d’Avignon, visionnaire de la culture pour tous
La surprise
La surprise du jour qui s’étendra aussi à samedi 5 et dimanche 6 juin ? Un studio photo installé au jardin des Doms invitera les promeneurs à être photographiés en train de sauter. En fait une animation inspirée de la photographie de Maurice Costa, photographe pour le Provençal durant plus de 30 ans qui avait pris un cliché de Philippe Noiret et de Jean-Pierre Darras en train de sauter. Le studio rend également hommage à Philippe Halsman et sa jumpology (philosophie du saut).
Les infos pratiques
Retrouvez cette belle aventure ce soir vendredi 4 juin, à partir de 17h, au Jardin des Doms d’Avignon, pour l’inauguration en présence de Cécile Helle maire d’Avignon ; Didier Deschamps président de l’association Jean Vilar ; Olivier Py directeur du Festival d’Avignon, Nathalie Cabrera directrice déléguée de l’association Jean Vilar pour l’exposition ‘Côté jardin, Jean Vilar et Avignon’.
Festival d’Avignon 2023 : triple exposition à la Maison Jean Vilar
La Maison Jean Vilar organise ‘Côté jardin’ une déambulation photographique installée au Jardin des Doms exhumant l’ambiance d’un festival né en 1947, au sortir de la guerre. Un hommage pour marquer le cinquantenaire de la disparition du poète et fondateur du plus grand théâtre du monde, qui témoigne du bourdonnement joyeux et artistique autour de ce franc-tireur de la culture. L’initiative fait de l’œil aux mécènes que l’on espère séduits par cette balade programmée du 4 juin jusqu’au 14 novembre 2021.
Jean Vilar disparaissait en 1971 Jean Vilar a disparu en 1971. 2021 signe le 50e anniversaire de sa mort. Pour l’occasion la Maison Jean Vilar organise une exposition de 30 photos géantes et inédites ponctuant le Jardin des Doms. Pour cette formidable initiative pensée par la Maison Jean Vilar, un cabinet d’architectes avignonnais a même élaboré la déambulation. Et celle-ci revêt une symbolique particulièrement forte alors que l’ensemble des lieux culturels est fermé au public.
Des mécènes pour un jardin extraordinaire «Côté Jardin témoigne de la force et de la richesse de l’histoire, du bonheur et de la joie qu’apportent l’art et la culture, et de l’héritage que constituent le Festival d’Avignon –créé en 1947- et son fondateur, Jean Vilar, pour la ville d’Avignon. Ce projet ambitieux arrive à point nommé au moment où le monde de la culture est réduit au silence, que celui du tourisme est en grande difficulté et que les habitants d’Avignon, des alentours et les visiteurs réclament des projets ambitieux,» assure Nathalie Cabrera, directrice de la Maison Jean Vilar.
Faire entendre sa voix dans le silence Au Rocher des Doms, dans ce jardin extraordinaire attenant au Palais des Papes et berceau de la ville, la jeunesse de la troupe de Vilar se découvre au soleil d’Avignon. Un retour poétique aux sources «parce que le théâtre est l’héritage et l’avenir de tous, celui qui pose la base de la réflexion quel que soit le milieu social auquel l’on appartient.» Pour soutenir cette merveilleuse promenade, l’association Jean Vilar recherche des partenaires-mécènes. Car l’opération, qui se monte à 122 000€, est un investissement bien modeste au regard de l’hommage rendu à Jean Vilar à qui l’on doit la réputation mondiale du plus grand théâtre du monde : le Festival d’Avignon. Alors, Nathalie Cabrera lance un appel souriant et serein à toutes les entreprises du territoire et au-delà, qui trouveront là, l’occasion unique de se distinguer et d’être particulièrement visibles dans un monde qui ne demande qu’à être ré-enchanté.
Partenaire donateur ? «C’est l’opportunité extraordinaire pour les entreprises qui pourront, à la faveur de cet événement, se démarquer et se révéler face à ses partenaires ou au grand public en contribuant à cette manifestation majeure avec, en tant que partenaire ‘donateur’ une contribution de 3 000€ ouvrant à une déduction de 1 800€ », indique Nathalie Cabrera. Objectivement, ce ticket d’entrée donne droit à une invitation à l’inauguration vendredi 4 juin ; à une mention sur les supports de communication papier : affiches, programmes, plan de visite, livret Côté jardin et web sur le site www.maisonjeanvilar.org ; à la mise à disposition de la signature web de l’exposition avec son logo spécifique : partenaire Côté jardin pour le mail et LinkedIn ainsi qu’à 20 exemplaires de l’ouvrage ‘Côté jardin’».
Jean Vilar, Jeanne Moreau et Gérard Philippe sur la place du Palais des Papes devant le Musée du Petit Palais
Ou bienfaiteur ? Avec une contribution de 5 000€ ouvrant à une réduction fiscale de 3 000€, le partenaire Bienfaiteur participera à la conférence de presse pour le lancement de l’exposition ; à l’inauguration vendredi 4 juin ; à 10 invitations à la soirée spéciale partenaires au Jardin des Doms ; à la mention sur tous les supports de communication papiers : affiches, programme, plan de visite, livret Côté Jardin… et web (site www. maisonjeanvilar.org) ; à la mise à disposition de la signature web de l’exposition : Partenaire de Côté Jardin (design spécifique à l’exposition) pour mail et Linkedin et à 50 exemplaires du livre Côté Jardin.
Plan média Au chapitre des médias outre que ‘Côté jardin’ est intégré au plan de communication du Festival d’Avignon qui aura bien lieu si, si ! L’exposition déroulera sa propre campagne d’affichage avec la Ville d’Avignon en mai, juin et à l’automne. Sa conférence de presse également en mai avec 200 dossiers de presse, 20 000 flyers ; une campagne sur les réseaux sociaux : facebook, Instagram et via www.maisonjeanvilar.org ; la newsletter de 3 000 abonnés ; le programme papier de l’été diffusé à 5 000 exemplaires et l’achat d’espaces dans Vaucluse matin, Zibeline, la Provence, France Bleu Vaucluse.
L’expo Mais ‘Côté jardin’ c’est avant tout une promenade photographique au Jardin des Doms qui déroulera la poésie des années 1950 et plus du 4 juin au 14 novembre. Une promenade printanière et joyeuse comme une bouffée d’air pur au milieu d’une pandémie qui n’en finit pas. D’ailleurs le moment interroge car c’est au sortir de la guerre, en 1947, que Jean Vilar créera le Festival d’Avignon. Et alors que le monde livre depuis plus d’un an la guerre contre l’ennemi invisible : la Covid-19. Mais pour l’heure les 30 photographies géantes sont pour la plupart rares et inédites et témoignent de l’aventure vilarienne au temps des répétitions, des promenades et des jeux, des moments de détente et des conversations tandis que les enfants, à quelques pas de leurs parents artistes, construisent le monde presque silencieusement, en jouant.
Au départ il y avait 1 000 images Les 30 photos exposées sont issues d’un fonds de 1 000 images exhumées des archives témoignant des coulisses de la vie d’artiste, au printemps et à l’été, avant l’éclosion annuelle du Festival d’Avignon en juillet. Ces fenêtres sur le temps d’avant proviennent de la Maison Jean Vilar, de la Bibliothèque Nationale de France, des Archives nationales et familiales, ont été numérisées et restaurées.
Le cliché en écho entre verdure et ciel Parmi les photographes de cette belle aventure humaine il y a la célèbre Agnès Varda, la pionnière de la nouvelle vague et Maurice Costa, photographe de presse au ‘Provençal’ durant plus de 30 ans. L’enjeu ? Penser à l’emplacement de la photographie, puis à la future composition qui alliera perspectives, environnement architectural, naturel et déambulation sur les fenêtres entrebâillées du passé.
Côté jardin, le livre Le livret ‘Coté Jardin – le livre’, d’une cinquantaine de pages, témoigne du parcours de l’exposition, des photographies choisies illustrées de notices biographiques des photographes, d’un texte sur Jean Vilar, et de l’histoire du jardin. Il est édité par l’association Jean Vilar et sera proposé à la vente le 4 juin au prix de 10€. D’autres supports papiers accompagneront les visiteurs (plan de visite, proposition de visite/jeux pour les enfants) et seront disponibles en version numérique et téléchargeable sur www.maisonjeanvilar.org et via des QR codes apposés dans le Jardin des Doms.
Les coulisses de ‘Côté jardin’ Les partenaires historiques de la Maison Jean Vilar sont Ministère de la Culture ; Région Sud ; le Département de Vaucluse ; la Ville d’Avignon et la Bibliothèque nationale de France. Le commissariat est assuré par l’association Jean Vilar, Jean-Pierre Moulès assisté d’Adrian Blancard. La Scénographie est de Studio BT Architectes. Le graphisme d’exposition est d’Alouette sans tête avec Tiphaine Dubois. Les tirages et impressions sont de l’Atelier SHL-Sunghee Lee à Arles. La construction est de l’association Jean Vilar et de Francis Mercier. C’est une production de l’association Maison Jean Vilar.
Qui était Jean Vilar ? Jean Vilar est nommé directeur du Théâtre du Palais de Chaillot de 1951 à 1963 auquel il rend son nom d’origine, le Théâtre national populaire (TNP). Sa révolution ? Promouvoir les textes contemporains de Brecht, Büchner, Claudel. Il invite les jeunes comédiens de l’époque à partager une vision rénovée et moderne du théâtre. Ils s’appellent Gérard Philipe, Georges Wilson, Maurice Garrel, Jean-Pierre Darras, Philippe Noiret, Jeanne Moreau…, les plasticiens Alexandre Calder, Édouard Pignon, Léon Gischia et le musicien Maurice Jarre à le suivre dans cette aventure informelle et provençale.
Ouvrir les portes au plus grand nombre Il se donne une mission aussi : celle de faire partager le théâtre au plus grand nombre. Pragmatique, il rénove l’accès au théâtre proposant des horaires de représentations moins tardifs, une petite restauration avant le spectacle, la distribution dans la salle, de feuilles dactylographiées présentant la pièce et les comédiens. Il propose, à un prix modique, l’édition de textes intégraux, collabore avec le graphiste Marcel Jacno rendu célèbre pour avoir dessiné le paquet de Gauloises Caporal, pour des publications et… salarie les ouvreuses !
Le déclic C’est lors d’une représentation de Richard III de Shakespeare que sa vie bascule. La mise en scène est de Charles Dullin et la révélation se produit au Théâtre de l’Atelier à Paris où il est venu alors qu’il suit des cours à la Sorbonne et vit grâce à un emploi de pion (surveillant) au collège Sainte-Barbe.
La maison Jean Vilar Suite à la disparition de Jean Vilar en 1971, Paul Puaux, son plus proche collaborateur et successeur à la direction du Festival d’Avignon (1971-79) fonde en 1972 l’Association Jean Vilar afin de recueillir les documents concernant son œuvre, ceux du Théâtre National Populaire lorsqu’il en était le directeur (1951-1963), et de l’ensemble du Festival d’Avignon qu’il avait créé en 1947. L’association a pour mission de conserver de faire vivre l’œuvre de l’homme de théâtre Jean Vilar. La structure propose expositions, animations et rencontres en mettant à la disposition du public les collections et ouvrages réunis. La Maison Jean Vilar accueille également l’antenne avignonnaise de la BNF (Bibliothèque nationale de France) qui collecte, conserve et valorise la mémoire du Festival d’Avignon, du Off, des Hivernales et des lieux de spectacles d’Avignon. Le matériel collecté est mis à la disposition d’ateliers pédagogiques.
En travaux La Maison Jean Vilar a fermé ses portes en septembre 2020 pour d’importants travaux dont d’accession pour les personnes à mobilité réduite. Elle se situe 8, rue Mons, dans l’intramuros d’Avignon.
Festival d’Avignon 2023 : triple exposition à la Maison Jean Vilar
Fondatrice de la Maison Jean Vilar avec son mari Paul Puaux, elle a œuvré pour un théâtre populaire si cher au créateur du Festival d’Avignon.
Melly Puaux vient de décéder à l’âge de 77 ans dans sa maison de Prat-Souteyran en Lozère. Ancienne comédienne, qui débuta dans la troupe de Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent au Lycée Louis-Legrand, Melly Touzoul rejoint le Festival d’Avignon en 1967 au poste de secrétaire permanente. Au côté de Paul Puaux à partir de 1971 (elle l’épousera en 1977 et l’accompagnera étroitement dans son action jusqu’à sa mort en 1998), puis jusqu’au début des années 2000, Melly va œuvrer à la mémoire de Jean Vilar et du Festival d’Avignon ainsi qu’au rayonnement de la Maison Jean Vilar. Dans ce lieu à deux pas de la place de l’Horloge et du palais des papes, Melly Puaux prend particulièrement en charge les archives personnelles de Jean Vilar tout en collectant nombre d’archives et de témoignages des collaborateurs de Vilar dont Paul Puaux fût son plus proche collaborateur et son successeur à la direction du Festival d’Avignon de 1971, année de la disparition de Jean-Vilar, à 1979.
« Figure incontournable du Festival d’Avignon. »
« Par ses nombreux ouvrages (ndlr : près d’une douzaine), par les expositions et rencontres à la Maison Jean Vilar et par le lien qu’elle a créé avec des artistes, chercheurs et responsables culturels, elle a su construire des outils essentiels pour transmettre une histoire à laquelle elle était passionnément attachée », explique l’association Jean Vilar. « Figure incontournable du Festival d’Avignon, elle était toujours disponible pour partager avec chacun et chacune toutes les petites histoires qui composent aujourd’hui la grande histoire de cette incroyable aventure humaine et artistique, que nous connaissons tous et qui fonde notre patrimoine culturel », complète Cécile Helle, Maire d’Avignon.
« Œuvrer toute sa vie pour un théâtre populaire. »
« Sa vie durant, Jean Vilar a œuvré pour un théâtre populaire, rappelle l’association. A son tour, le travail de Melly Puaux a été déterminant quant à la transmission et l’accessibilité de l’œuvre de Jean Vilar et de ses collaborateurs. » « Jusqu’aux derniers instants, confirme le maire d’Avignon, Melly Puaux ne cessa jamais de défendre l’idée d’un théâtre populaire pour tous, œuvrant avec une énergie débordante et une précision sans faille à conserver la mémoire de ce qui est devenu notre miracle commun, marquant à jamais notre cité. Un héritage que nous nous devons de continuer à faire briller et évoluer, qui nous éveille et nous élève. »