Dans le cadre de l’opération nationale « Option Innovation », initiée par Paris&Co, la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse a accueilli, vendredi 14 octobre, 36 terminales de la filière STMG du Lycée Louis Pasteur d’Avignon.
Accompagnés de leur enseignant Xavier Bourgue, les élèves ont pu découvrir le métier de CEO, business developer et développeurs grâce à la participation de :
Dominique Brogi, fondatrice de Monsherif, un bouton connecté de sécurité pouvant servir dans de nombreuses situations. Le dispositif permet en un clic de géolocaliser, rassurer, alerter, enregistrer et appeler à l’aide.
Sébastien Giband et Dylan Duplan, développeurs chez Tut Tut France, la startup de livraison locale et express de particuliers à particuliers ou d’enseignes à particuliers.
Kévin Kastelnik, cofondateur de Dreaminzzz, un masque connecté pour accompagner les soins, la relaxation, ou encore le sport, via l’autohypnose.
Cette opération a permis aux élèves du Lycée Louis Pasteur de découvrir le parcours de l’idée jusqu’à l’internationalisation d’une startup et de préparer leur semaine de création de startup qui se tiendra en décembre, comme chaque année.
J.R.
« Option Innovation » : les élèves du Lycée Louis Pasteur à la rencontre de 3 startups
Au lycée Louis Pasteur à Avignon, les élèves de la filière STMG ont concouru il y a quelques jours à un prix national défiant leurs connaissances en économie.
Une filière quelque fois dévalorisée, sous-estimée, victime de préjugés. Et pourtant, les talents qui s’y nichent n’ont rien à envier aux copains du cursus général. « Chaque année, 10 à 20% des élèves sont en capacité de poursuivre en classe préparatoire aux grandes écoles », indique Xavier Bourgue, enseignant en Eco-gestion/finance et coordonnateur de la filière STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) au lycée Louis Pasteur. Après avoir projeté ses élèves de terminale à la tête des startups de demain, le voilà qui les entraîne dans un nouveau défi de taille : le Prix national de l’excellence économique en STMG.
Le ministère de l’Éducation nationale organisait il y a quelques jours avec Citéco et la Banque de France ce prix qui s’adressait à tous les élèves volontaires de terminale STMG, quel que soit leur niveau. Le concours visait à ce que les concepts économiques servent de moteur à leur entraînement intellectuel. Parmi les 4 200 lycéens engagés au sein de 29 académies, 3 449 ont composé, représentant 244 lycées de 74 départements métropolitains, 3 départements d’outre-mer et la Polynésie française. Chaque académie a sélectionné ses lauréats et transmis la copie du premier lauréat académique au jury national composé de 2 co-présidents et 8 membres. Le sujet 2022 ? Les politiques fiscales et la lutte contre les inégalités…
Au sein de l’Académie d’Aix-Marseille, trois lycées étaient inscrits : Jean Cocteau (Miramas), Adam de Craponne (Salon-de-Provence) et Louis Pasteur (Avignon). Le seul lycée vauclusien à concourir affichait d’ailleurs le plus grand nombre de participants de l’Académie. Pendant quelques heures, les élèves se sont prêtés au jeu de la gymnastique intellectuelle. La règle : mobiliser ses connaissances acquises au cours du cursus, structurer sa pensée, coordonner son argumentation pour produire une copie claire et étayée.
« Je voulais leur montrer qu’ils étaient entièrement capables de concourir à une épreuve nationale de ce type. Ce concours leur permettait de mettre en pratique leurs compétences, tant au niveau opérationnel que leurs notions théoriques, leur philosophie intellectuelle, leur capacité de réflexion. Un esprit bien formé est un esprit riche et capable de s’adapter à diverses problématiques », explique Xavier Bourgue.
De l’aveu de l’enseignant, les ‘critères de performance’ ne sont pas toujours pertinents et méritent d’être revus. Comment qualifier un élève de bon, médiocre, insuffisant ? « Quand un élève atterrit dans une filière qui ne lui correspond pas, ce n’est pour ça qu’il est mauvais. Un élève de STMG ne serait pas à sa place en Général, et vice-versa. Le critère qui prime selon moi est l’attrait de l’individu à la discipline », juge Xavier Bourgue. Une solution, orienter davantage les élèves, multiplier le personnel pour les aider à se connaître, un enjeu de taille. Qui se connaît réellement ? Une démarche d’introspection se révèle être indispensable pour s’engager dans la bonne voie.
Ces derniers temps, le lycée Louis Pasteur impulse un nouveau dispositif innovant grâce à un partenariat avec la talentueuse startup Millionroads qui s’affichait il y a quelques jours au CES de Las Vegas. Les équipes travaillent sur un algorithme qui permettra à terme d’aider à l’orientation, une sorte de GPS de l’orientation basée sur l’IA et la data. « L’outil prend la forme d’une borne qui sera installée en salle, dans les halls et la cour. Cette borne en libre-service permettra à tous les élèves qui le souhaitent d’accéder à une multitude d’informations basées sur l’expérience, les parcours professionnels, les témoignages… L’objectif est de leur fournir toutes les clefs pour choisir leur trajectoire professionnelle », conclue Xavier Bourgue qui souhaiterait à terme voir ce dispositif dans d’autres lycées du Vaucluse.
« Option Innovation » : les élèves du Lycée Louis Pasteur à la rencontre de 3 startups
Un cadre atypique pour un séminaire unique. Les élèves du lycée Louis Pasteur à Avignon ont rivalisé d’ingéniosité pour penser les entreprises de demain, sous les moulures de la salle des fêtes de la mairie d’Avignon.
« C’est impressionnant de travailler ici, ça nous responsabilise, on se sent comme des adultes », nous confie un étudiant de Terminal STMG, le regard absorbé par le haut. Voilà quatre ans que Xavier Bourgue, professeur d’éco-gestion crée l’émulation collective. ‘Startup Pasteur’, le doux nom du séminaire de création d’entreprise impulsé par l’équipe pédagogique du lycée Louis Pasteur, dont l’Echo du mardi était partenaire. Une semaine banalisée du 10 au 16 décembre avec un final en beauté : un ‘pitch’ pour défendre son projet devant un auditoire comble et un jury des plus rigoureux.
« Les étudiants se révèlent durant cette semaine banalisée. Certains qui sont de nature très timide et réservée n’hésitent pas à prendre le micro pour présenter leur projet sur scène », explique l’enseignant passionné. Avec lui, d’autres professeurs tout aussi dévoués slaloment entre les tables, expliquent, donnent des conseils. Ambiance studieuse et cocréation à la mairie d’Avignon.
Si ce type d’initiative voit le jour, c’est en partie en raison du mur quelques fois infranchissable entre les sphères éducatives et professionnelles. « On tend à perdre ce contact avec le monde de l’entreprise. J’essaie vraiment développement des synergies, de trouver des systèmes, d’organiser des rencontres entre les étudiants et les chefs d’entreprise », explique Xavier Bourgue. Des partenariats comme celui avec la French tech Grande Provence ont par exemple vu le jour pour permettre à des ‘startupers’ de conter leur histoire et transmettre les clefs de la réussite.
Les timides se révèlent
Pour cette semaine de création, l’organisation est réglée comme du papier à musique. Rien n’est laissé au hasard. A commencer par les cours classiques qui sont supprimés durant toute la semaine pour se consacrer pleinement au projet. Tout commence par une plénière pour installer les process, identifier les compétences, lister les idées. Les groupes sont alors formés en prenant soin d’associer un élève de marketing, de comptabilité, de finance des entreprises, pour une complémentarité des savoirs.
Les professeurs se succèdent dans les salles mobilisées et apportent leur soutien et leurs connaissances aux projets des élèves. Ils mobilisent les notions de leurs programmes respectifs pour aider les différents projets. De 8h à 17h, comme en entreprise, les jeunes se triturent l’esprit pour voir naître leur bébé, leur startup. Cet exercice correspond par ailleurs à une des briques pédagogiques de la préparation des élèves à l’écrit de l’épreuve pratique du Baccalauréat. Les élèves organisés en groupe de 5 à 6 personnes, évoluent en totale autonomie, et bénéficient de l’appui du corps professoral en cas de besoin.
« Plutôt que d’utiliser les réseaux sociaux de manière personnelle, ils les utilisent pour travailler leur stratégie de communication par exemple. Ils ont également accès à un padlet d’outils partagés pour mettre en application leurs idées », précise Xavier Bourgue. Pour « donner plus de résonnance » ce dernier n’a pas hésité à élire domicile dans cette salle prestigieuse de la mairie, avec le soutien de Cécile Helle, édile d’Avignon. « Nous souhaitions que les jeunes s’approprient ce lieu commun, qu’ils se rendent compte de l’écosystème dans lequel ils vivent », explique l’enseignant.
Galerie d’art virtuelle, plateforme coworking, prêt-à-porter pour chien
Des désaccords ? Comme dans toutes entreprises, il en existe. « Mais on trouve toujours des points d’entente et on finit par avancer », nous explique Numa, âgé de 17 ans qui imagine une plateforme de centralisation pour faciliter les coworking. « Faire ce genre d’exercice nous permet de mettre en application les théories des deux dernières années. C’est du concret, on sait qu’on en est capable, on laisse notre créativité s’exprimer », abonde-t-il.
Bienvenue au cœur de Meta. Une galerie d’art virtuelle dans laquelle les acheteurs peuvent se procurer leur coup de cœur à l’aide d’un jeton. « Le jeton est en quelques sortes un certificat d’authenticité qui atteste que vous êtes bien le propriétaire de l’œuvre que vous venez d’acheter », nous explique un membre du groupe. Ce qui fait la force de l’offre, un partenariat noué avec une entreprise d’impression 3D pour positionner votre sculpture ou tableau en plein cœur de votre salon.
Et comme nos ingénieux ont pensé à tout, la fidélité client s’opère à travers des niveaux à franchir. « Le système est assez ludique, plus l’acheteur passe du temps dans la galerie numérique, plus il gagne des niveaux. Idem pour le vendeur, plus il met en avant ses œuvres, plus il est récompensé », nous explique le groupe en cœur. CQFD ! Concernant le business modèle, une commission de 15% est ponctionnée par l’équipe Meta sur chaque vente. Un tarif qui évolue en fonction du nombre d’impressions de l’œuvre et de sa notoriété. Quand on vous dit que les futurs cadres sups de la Silicon sont ici.
Un peu plus loin, nous voilà à la rencontre d’une équipe aussi dynamique que souriante. Le nom de la firme est subtilement pensé : ‘La patte française’ ! Un véritable site e-commerce proposant des vêtements et autres accessoires pour nos amis les chiens. Mention spéciale pour les chaussons d’hiver évitant que les patounes ne se gèlent dans la neige. Plusieurs coloris, tailles, tendances, modes de livraison, sont proposé en ligne.
Sur la table trônent des maquettes de styliste matérialisant les nouvelles collections. Ici, le tissu est 100% made in France et respectueux de l’environnement. Une première puisqu’aucune entreprise ne s’est jusqu’alors spécialisée sur ce marché de niche. Pour épouser parfaitement leur cible, des enquêtes ont été menées. ‘La patte française’ séduit principalement les femmes, plutôt urbaines et évoluant dans le secteur tertiaire. Le concept est prêt à bouleverser le marché !
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« Option Innovation » : les élèves du Lycée Louis Pasteur à la rencontre de 3 startups
«L’année dernière, au lycée Louis Pasteur d’Avignon, avec cinq de mes camarades, j’ai créé une association ‘Un Noël pour tous les enfants’ relate Charlotte Rogne en classe de terminale scientifique. Nous avons ainsi récolté, de septembre à décembre, des jouets, jeux, peluches pour enfants de la naissance à 12 ans, destinés aux familles des Restos du cœur qui n’ont pas ou très peu de jouets à Noël.
300 jouets récoltés « Nous avons ainsi pu récolter plus de 300 jouets donnés par des lycéens, professeurs, amis et familles. La plupart étaient en très bon état tandis que certains ne réclamaient que d’être un peu nettoyés ou mis en forme. Après une inspection rigoureuse et un peu de remise en état, nous les avons remis au Resto du cœur qui s’est chargé de les distribuer. Nous avons procédé de la même façon cette année et les remettrons à l’association de Coluche ce jeudi 16 décembre. »
Après Avignon, Caumont-sur-Durance « Cette année j’ai œuvré de la même façon dans ma ville, à Caumont-sur-Durance, avec l’aval du maire Claude Morel et Nancy Saura détachée à La Maison des associations. L’initiative a débuté la semaine dernière -lundi 6 décembre- ou une caisse a été mise à disposition, à l’accueil de la Maison des associations, afin d’inviter les habitants à y déposer les jouets qui ne sont plus utilisés par leurs enfants ou connaissances. Le contenu de la caisse, une fois inspecté et les jouets nettoyés, sera remis au Resto du cœur courant février. Ainsi les gens ont encore plus de temps pour faire du tri dans les jouets et redonner le sourire aux enfants. »
Communication « L’opération s’est très bien déroulée et continue sur sa lancée pour la 2e année. Nos moyens de communication ? Nous avons créé un compte Instagram pour le lycée : Un_Noël_pour_Tous_Les_Enfants ainsi que des affiches à l’intérieur de l’établissement. Nous avons procédé de même pour Caumont-sur-Durance, en précisant que le dépôt de jouets se faisait à la Maison des associations et en apposant des affiches dans les commerces du village, puis en relayant l’information par le bouche à oreille. »
Les infos pratiques ‘Un Noël pour les enfants’, association pour collecter des jouets à destination des enfants de zéro à 12 ans, via les restos du cœur de Fontcouverte à Avignon. La collecte continue jusqu’au mois de février. Contact : Charlotte Rogne 07 52 03 12 52 rognecharlotte@gmail.com Maison des associations, Impasse du Deyme, au-dessus de la Police municipale, à Caumont-sur-Durance. Autre article sur ce sujet ici.
« Option Innovation » : les élèves du Lycée Louis Pasteur à la rencontre de 3 startups
Charlotte Rogne, 16 ans, élève de 1re au Lycée Louis Pasteur à Avignon, vient de créer, avec quatre autres lycéens, une association ‘Un Noël pour tous les enfants’ en partenariat avec Les restos du cœur. Objectif : collecter des jouets de seconde main en bon état au profit d’enfants de milieux modestes. Elle invite tous les lycéens de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur à s’impliquer dans ce même élan de solidarité en se rapprochant d’associations locales existantes.
«Nous avons décidé, Emmy Vadon, Chloé Garcia, Inès Mourrin Dasi, Nour Sadki et moi, de créer ensemble une association ‘Un Noël pour tous les enfants’.
Son objet ?
Collecter des jouets de seconde main en bon état pour les offrir à des enfants qui n’ont ni cadeaux, ni jouets à Noël. Pour cela, nous avons tissé des liens avec ‘Les Restos du cœur’ d’Avignon. Nous demandons aux élèves du lycée et à leur entourage de rechercher, chez eux, des jouets inutilisés et en bon état, de les rapporter au lycée où ils seront stockés et mis en quarantaine avant d’être triés et nettoyés. Les Restos du cœur organisent une opération similaire comme ‘Noël solidaire’ avec des magasins où, pour un jouet acheté signalé par le logo des Restos, un jeu ou jouet neuf est offert aux enfants des familles accueillies par l’association. Nous nous greffons à ce genre d’opérations, à notre niveau, en apportant un ‘supplément’ de jouets pour ‘gagner’ encore plus de sourires d’enfants. Nous ne serons sans doute pas autorisés à entrer en contact avec les enfants et les familles lors de la remise des jouets, pour cause de pandémie de Covid-19, mais nous aurons été au bout de notre idée en alimentant ces gestes de générosité.
Comment ça se passe ?
Les Restos du cœur étudient en amont le public des enfants qui recevra des jouets : âge, fille ou garçon, mettant au centre d’une salle tous les jouets pour, ensuite, en attribuer un à chaque enfant venu avec sa famille.»
Cette initiative est surtout une action lycéenne.
«Nous aimerions que cette initiative soit relayée, au niveau de la région, par d’autres lycéens dès maintenant pour faire plus d’heureux, surtout en cette période si délicate qui, sans doute, impacte davantage les milieux modestes. Il est ici question d’être encore plus impliqués, généreux et altruistes que d’habitude pour aider à préserver le moment de l’enfance. Si des magasins, des particuliers, des chefs d’entreprise souhaitent nous donner ‘un coup de main’ en participant à cette opération, qu’ils nous joignent sur notre compte Instagram. Du fait de ce nouveau confinement, nous ne savons pas encore comment nous organiser mais nous souhaitons, dès à présent, pérenniser cette action l’année prochaine et bâtir de nouveaux partenariats.»