24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Héritier d’un savoir-faire dans la chaudronnerie plus que centenaire, Théus Industries, s’est spécialisée dans la fabrication de cheminées d’exception. Dessinées par l’artiste Dominique Imbert, ses créations, sont mondialement connues. Théus Industries est aujourd’hui labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » une reconnaissance que l’entreprise cavaillonnaise escompte bien mettre à profit pour développer ses activités.

Il y a des objets qui sont iconiques et indémodables. Les cheminées Focus et en particulier la fameuse Gyrofocus (cheminée suspendue pivotante en forme de galet), appartient au club très limité des objets faisant partie de l’histoire du design. Crée par Dominique Imbert en 1968, la Gyrofocus a eu les honneurs du musée Guggenheim de New-York. Depuis de nombreux autres modèles ont été créé. Chaque année, Théus Industries fabrique 2 500 cheminées, dont 70 % pour l’export (Europe principalement). Fabriquées à la main par des artisans chaudronniers passionnés, les cheminées Focus ont su rester depuis plus de 50 ans, à la pointe du design et de la technologie. Elles ont su notamment s’adapter aux dernières règles européennes : obligation de fermeture des foyers, nouveaux critères de performance énergétiques…

Aujourd’hui ce travail est distingué par l’obtention du très convoité label Entreprise du Patrimoine Vivant. En France, seul un millier d’entreprises bénéficient de cette distinction. « Ce label c’est la reconnaissance de notre volonté d’excellence » souligne Mathieu Gritti, l’un des dirigeants. Mais l’obtention de cette distinction n’a pas été un chemin facile, le dossier était en attente du côté de la préfecture depuis presque 2 ans et c’est l’intervention de Gérard Daudet, le maire de Cavaillon qui a permis de faire avancer les choses.

« L’humain en premier »

Cette distinction ne récompense pas seulement la créativité et l’excellence des produits de l’entreprise. Les dirigeants y voient aussi la reconnaissance du travail accompli dans le domaine des ressources humaines. A son arrivée à la tête de l’entreprise, Mathieu Gritti, cet ancien diplômé de l’école des Mines d’Alès, a totalement revu l’organisation de la production en privilégiant l’humain. Tous les postes de travail et leur ergonomie ont été pensé avec ceux qui les utilisent. Ici, pas de travail à la chaîne ou de cadences à tenir, dictés par un « process informatisé ». L’humain en premier. La qualité d’exécution et le confort de travail y sont privilégiés. Résultats de cette politique : une quasi absence de turn-over, une production de haute qualité et des salariés satisfaits de leurs conditions de travail.

Remise du label « Entreprise du Patrimoine Vivant »

« Cette labélisation c’est aussi une fierté pour l’entreprise et ses collaborateurs » précise Sophie Kirnidis la directrice du site de Cavaillon. « C’est aussi un moyen de développer l’attractivité de l’entreprise notamment dans la recherche de nouveaux talents ou la formation d’apprentis » ajoute-t-elle. Cette labélisation a ainsi permis de créer des liens avec les Compagnons du Devoir, une autre école de l’excellence.

« Nous nous devons de compenser ce que nous prélevons et nous nous devons de limiter nos impacts sur l’environnement »

L’entreprise qui par ses produits s’est installée dans une démarche d’économie de l’énergie se devait aussi d’être vertueuse pour elle-même et en particulier dans sa propre consommation d’énergie. « Rapidement nous avons pris conscience de l’importance de cette question » précise Mathieu Gritti. « Nous nous devons de compenser ce que nous prélevons sur le réseau électrique, et nous nous devons de limiter nos impacts sur l’environnement » ajoute-t-il. Ainsi, l’été dernier, Théus Industries s’est équipé de panneaux photovoltaïques.

Le site de Cavaillon

Avec 700 panneaux sur une surface de 2 400 M2 l’entreprise couvre aujourd’hui en moyenne annuelle 64 % de ses besoins. Une belle performance. L’investissement de 400 K€ sera remboursé en moins de 5 ans. Il a été financé pour part essentielle par un emprunt bancaire avec l’apport d’une subvention de 51 932 € de la région PACA dans le cadre du programme Solaire Ready. Cet apport a permis le financement des travaux de consolidation de la toiture du bâtiment d’accueil des panneaux. « Notre banque nous a suivi assez facilement car l’investissement est immédiatement rentable » complète Sophie Kirnidis.

« Nous ne pouvions pas nous en remettre qu’aux seuls vendeurs de solutions techniques »

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du réseau des entreprises LSE (Luberon Sorgues Entreprendre). Et tout a commencé lors d’une réunion de ce réseau où était évoqué le sujet de l’énergie et en particulier du possible manque d’électricité en amont de l’hiver 2022. Ce fût le début d’une prise de conscience reconnaît Mathieu Gritti. « Et une panne d’un transformateur électrique d’Enedis, privant l’entreprise d’énergie pendant 48 heures, a fini par convaincre d’avancer sur des solutions alternatives » précise-t-il. Sous l’égide du réseau LSE, 6 entreprises, dont Théus Industries, ont travaillé ensemble sur l’installation de moyens de productions électriques qui leur soient propres. Ils ont pu partager leurs projets et l’intervention d’un consultant extérieur. « Nous ne pouvions pas nous en remettre qu’aux seuls vendeurs de solutions techniques » confie Mathieu Gritti. Un référant énergie a été nommé dans l’entreprise il a assuré toutes les phases de la mise en œuvre du projet. « On y a gagné en temps et en sérénité » avoue Sophie Kirnidis.

L’équipe de Theus Industrie

Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Créée pour les professionnels du transport, la société B2PWeb est une bourse de fret où des donneurs d’ordre, qui ont des marchandises à faire transporter, rencontrent des preneurs d’ordre qui disposent de capacités dans leurs camions. Avec 200 salariés, 30 000 clients et un CA de 18 M€, cette start-up, leader sur son marché, s’implante aujourd’hui en Italie. Une success-story made in Cavaillon

L’idée de cette bourse de fret est simple. En France, on compte pas moins de 300 000 camions en circulation avec un taux de charge moyen de 60 %. De l’autre côté, il y a des marchandises qui peuvent s’intégrer sur des trajets déjà planifiés. Fort de ce constat, Benoît Aujay, l’actuel directeur général de la société, a développé, en 2006, une première application de bourse de fret en ligne. Sa mise en œuvre relève aussi d’une démarche environnementale. Un meilleur remplissage des camions en circulation conduit naturellement à une réduction de leurs nombres de trajets, donc d’émissions de CO2.

©B2P

La plateforme n’intervient en rien dans la transaction entre les donneurs et les preneurs d’ordres
L’autre particularité de la société est qu’elle appartient aujourd’hui à tous les professionnels qui l’utilisent, au travers d’une holding H2P. Ils sont 1500 actionnaires à en détenir son capital. Son modèle économique est également simple. Les utilisateurs de la plateforme s’acquittent d’un abonnement mensuel, qui leur permet de proposer des offres de transport et pour ceux qui ont du fret à transporter, d’en prendre connaissance. La plateforme n’intervient en rien dans la transaction entre les donneurs et les preneurs d’ordres. Elle n’assure que la mise en relation.

« Notre objectif est de renforcer notre place de leader sur le marché européen »

Jean-claude Plâ, Président de H2P

Le succès fut rapide, et il s’exporte. En effet grâce à un partenariat exclusif avec Resta Italia, un nouvel entrant dans le secteur du transport, la plateforme B2PWeb est aujourd’hui commercialisée en Italie. Pour Jean-Claude Plâ, le président de H2P « c’est un jalon important dans notre écosystéme, et nous avons toujours été convaincus que la réussite repose sur des partenariats solides et une connaissance approfondie des marchés locaux ». Cette implantation italienne fait suite à une première implantation en Espagne, qualifiée de prometteuse. « Notre objectif est de renforcer notre place de leader sur le marché européen », précise Jean-Claude Plâ.

Le transport et la logistique ont été des secteurs pionniers dans le numérique
Pour Benoît Aujay il était logique que cette idée de bourse de fret naisse en France. « Notre pays est géographiquement au carrefour des échanges commerciaux européens ». Il ajoute également que le transport et la logistique ont été des secteurs pionniers dans le numérique. Les transporteurs ont été les plus importants utilisateurs de la téléphonie mobile quand elle est apparue, ils ont également été parmi les premiers à mettre en place des interconnections entre serveurs de données, et cela bien avant que le réseau internet ne se développe.
B2PWeb s’est diversifiée vers d’autres activités de service liées aux métiers du transport : traçabilité du fret, gestion des datas, recyclage des palettes, services de conciergerie… Toujours avec cette idée que l’union peut faire la force et que l’entraide peut générer de la valeur ajoutée.

Pour en savoir +

A propos d’H2P
H2P est la holding qui soutient B2P et d’autres initiatives dans le domaine du transport et de la logistique. Fondée par des professionnels du secteur, H2P s’engage à fournir des solutions innovantes et pratiques qui améliorent l’efficacité et la rentabilité des opérations de transport : www.b2pconnect.com

A propos de B2P
B2P accompagne ses clients, professionnels du transport et de la logistique, dans leur transformation digitale grâce à des solutions métier :
• B2PWeb, la bourse de fret
• GedTrans, la dématérialisation des documents transport
• GedMouv, la traçabilité mutualisée
• eProtocole, la gestion des protocoles de sécurité
• Le Transport Recrute, la plateforme de recrutement du transport et de la logistique Aujourd’hui, près de 30.000 acteurs de la logistique en Europe s’appuient sur les solutions de B2P pour optimiser leurs processus métiers et améliorer leurs performances.

À propos de B2PWeb
B2PWeb est la bourse de fret de référence en France, offrant des solutions innovantes pour les transporteurs et les chargeurs. Fondée par des professionnels du transport pour des professionnels du transport, B2PWeb fait partie de la holding H2P et est présente sur plusieurs marchés européens, y compris la France, le Benelux, la péninsule ibérique, et maintenant l’Italie.

A propos de Resta Italia
Resta Italia est un acteur dynamique et récent dans le secteur du transport en Italie. Il partage le même ADN qu’H2P : son capital social est composé exclusivement de transporteurs routiers italiens, avec une participa,on de la holding H2P. Avec une équipe composée d’experts locaux du secteur, Resta Italia allie une connaissance approfondie du marché italien à des technologies de pointe pour optimiser les opérations de transport. En tant que partenaire exclusif de B2P pour la commercialisation de la bourse de fret en Italie, Resta Italia s’engage à offrir des services de qualité qui répondent aux besoins spécifiques des entreprises italiennes, renforçant ainsi l’efficacité et la rentabilité du secteur.


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Déjà célèbre pour ses melons, Cavaillon est en passe de devenir, pour le Sud-Est de la France, une importante place de marché dans le commerce et la distribution de produits alimentaires. Aux côtés des acteurs historiques et des quelques 200 PME de la filière, des entreprises de dimension nationale s’installent aujourd’hui dans la cité cavare. Rencontre avec Gérard Daudet, artisan de ce développement.

« C’est prenant, mais c’est vivifiant », Gérard Daudet savoure aujourd’hui les premiers résultats des décisions qu’il a engagé, depuis plusieurs années, en matière de développement économique. En tête de chapitre de ses projets figure la ZAC des hauts-Banquets dont les premières esquisses remontent maintenant à 2016. Le constat était simple l’agglomération ne dispose pas de friches industrielles ou de réserves foncières pour accueillir de nouvelles entreprises. Il fallait donc faire l’acquisition de terrains pour permettre ces développements. Le choix s’est porté sur des anciennes terres agricoles, laissées à l’abandon depuis plus de 20 ans, situées au sud de la ville en direction de Cheval-Blanc. 45 hectares qui permettront d’accueillir une dizaine d’entreprises et de créer plus d’un millier d’emplois nets (hors transfert). Une aubaine pour un territoire dont le taux de chômage moyen est de deux points supérieur à la moyenne nationale (11 contre 9 %). C’est aussi pour les agglomérations un moyen de faire face au désengagement financier de l’État.

« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses »

Gérard Daudet

Mais avant la mise en œuvre de cette zone, Il fallait d’abord la sécuriser en construisant une digue de près de 3 km pour contenir des éventuelles crues de la Durance. Cette digue a également permis de protéger les 7 000 habitants vivants à proximité. Ensuite, il a fallu satisfaire aux nombreuses contraintes techniques et environnementales liées à l’aménagement de ce type de terrain. Le coût total de ce projet pour les collectivités, qui l’ont financé, est de 30 millions d’euros HT (digue comprise).

« Aujourd’hui, on affiche presque complet »

Gérard Daudet

« Aujourd’hui, on affiche presque complet » affirme fièrement Gérard Daudet. Les 15 lots disponibles ont presque tous trouvé preneur. Et c’est le Réseau Le Saint, spécialisé dans la distribution de produits alimentaires frais, qui s’y est installé le premier. Cette entreprise familiale, crée il y a 65 ans en Bretagne est présente un peu partout en France. Elle réalise un CA de 800 M€. En avril dernier Le Saint a racheté VERPRIM, un grossiste en fruits et légumes installé à Verquières (Bouches-du-Rhône). VERPRIM c’est d’ailleurs ce nom qu’a été choisi pour la plateforme cavaillonnaise. L’entreprise emploie aujourd’hui 35 personnes et une centaine à terme.

Face à la demande Il a fallu mettre en place des critères

« Depuis le lancement de cette ZAC nous avons reçu plus de 200 demandes d’entreprises et nous avons discuté avec 70 d’entre eux » précise Gérard Daudet. La localisation de cette ZAC explique pour part importante son succès. Située à toute proximité de l’autoroute A 7, Marseille est à 1 heure, Montpellier à 2 heures et Lyon à 3 heures. Un emplacement idéal.

Face à la demande Il a fallu mettre en place des critères pour sélectionner les entreprises. D’emblée l’idée que les futurs occupants devaient être dans une démarche environnementale s’est imposée. Ensuite « je souhaitais qu’elles offrent le meilleur ratio surface occupée nombre d’emplois créés » précise Gérard Daudet. Les entreprises de la filière agroalimentaire se sont montrées les premières intéressées. La vocation agricole du territoire n’y est sans doute pas étrangère.

Ainsi après Le Saint, c’est l’entreprise Terravita (fabricant d’huiles essentielles et de compléments alimentaires) qui va y regrouper ses établissements d’Aix-en-Provence et de l’Iles-sur-la-Sorgue. Le site devrait être opérationnel pour septembre 2025. Au total c’est également une centaine d’emplois qui seront concernés au terme des 3 phases de développement du projet.

©DB

STEF, le leader européen du transport frigorifique s’y implantera également à partir de 2025 avec à terme 20 000 m2 d’entrepôts et de bureaux. 200 emplois seront créés. A noter que le site actuel situé à proximité du MIN sera conservé.

Si les provençaux aiment les choux fleurs bretons, ces derniers sauront sans aucun doute apprécier les melons de Cavaillon

Autre breton autre projet. La coopérative Even présente dans la production, la transformation et la distribution de produits frais (pour part importante dans le lait) a également signé pour s’implanter aux Hauts-Banquets. Les travaux devraient débuter en octobre prochain pour une mise en fonction prévue pour 2026. Il s’agit là de la construction d’un bâtiment de 17 500 m2 et la création de 200 emplois.

Et cela ne s’arrête pas là puisque sont également attendus dans cette ZAC, Kookabarra, Provence Primeurs ou Aroma-zone.

C’est tout un éco système autour de l’agroalimentaire qui est en train de se constituer. C’est aussi autant d’opportunités pour les producteurs locaux de trouver de nouveaux débouchés pour leurs productions. Si les provençaux aiment les choux fleurs bretons, ces derniers sauront sans aucun doute apprécier les melons de Cavaillon… Comme on dit chez nombre de ces distributeurs les camions ne doivent jamais rouler à vide !

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Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

La discrétion est à la hauteur de l’ambition. En lançant le 16 juin dernier, à Cavaillon, sa nouvelle plateforme de distribution de fruits et de légumes pour les professionnels, le Réseau Le Saint marque sa volonté de développer son implantation dans le sud de la France. Déjà très présente dans l’ouest, l’entreprise ambitionne d’avoir à terme un maillage complet du territoire pour à la fois collecter des produits locaux et les distribuer partout en France.

L’histoire de l’entreprise Le Saint c’est la saga d’une famille bretonne, qui en deux générations a su s’imposer comme un des acteurs majeurs de la distribution de produits alimentaires frais en France. Crée par Louis Le Saint en 1958, à Bourg-Blanc, dans le Finistère, l’entreprise a démarré son activité de négoce, dans un petit entrepôt de 120 M2, en sélectionnant des produits locaux de qualité. Cette histoire n’est pas sans rappeler celle d’un certain Édouard Leclerc qui 10 ans plus tôt ouvrait sa première épicerie, dans un vieux hangar, à Landerneau, située à moins de 30 km du fief de la famille Le Saint. Les bretons auraient-ils des prédispositions pour le commerce et l’épicerie ? Ce n’est pas Gérard et Denis (deux des quatre enfants de Louis Le Saint), qui ont repris les rênes de l’entreprise en 1998, qui démonteront le contraire. En moins de 30 ans, ils ont beaucoup développé l’affaire familiale. Avec une trentaine d’implantations en France l’entreprise a réalisé l’an dernier un CA de 800 M€.

Louis Le Saint ©DR

La Provence et la région PACA offrent un potentiel et une opportunité intéressante
Aujourd’hui, le Réseau Le Saint est le 2e  distributeur de fruits et légumes en France et le premier réseau indépendant. Il est également leader régional dans la distribution de produits de la mer. L’entreprise s’est diversifiée en proposant aussi de la viande, des produits laitiers, du vin, des produits d’hygiène et des arts de la table. Si le réseau est bien implanté dans le Sud-Ouest, la Provence et la région PACA offrent un potentiel et une opportunité intéressante pour le groupe, qui n’y est pas encore présent. De ce point de vue la plateforme de Cavaillon constitue une porte d’entrée vers le Sud-Est stratégiquement bien située, à proximité de grandes voies de communication, et surtout installé au cœur d’un important bassin de productions de fruits et de légumes.

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« Nos camions ne circulent jamais à vide »,
Si une part importante de l’activité du réseau Le Saint, consiste à sélectionner et à acheter des produits locaux pour les vendre aux distributeurs et aux restaurateurs de leur région. Les échanges entre les régions ont pour vocation à se développer. Si le chou-fleur de Bretagne ou l’oignon de Roscoff peuvent intéresser les provençaux, les cerises du Ventoux ou le Melon de Cavaillon pourraient aussi intéresser les bretons. « Nos camions ne circulent jamais à vide », confie Bernard Chanas, directeur technique et immobilier du groupe. Le réseau c’est à la fois un outil de vente pour les producteurs locaux et un moyen pour les distributeurs et restaurateurs de se fournir en produits venant des autres régions. « C’est la force du réseau », ajoute Bernard Chanas.

©DR

N’avons-nous pas l’habitude d’entendre que les bretons chassent en meute ?
L’implantation du Réseau Le Saint en Provence, s’est faite dans un premier temps par le rachat en 2021 de l’entreprise Michel Blanc, important grossiste en fruits et légumes implantée sur le MIN de Cavaillon. Mais pour développer ses activités et en particulier auprès des grands distributeurs il fallait d’avantage d’espace pour stocker et assurer la logistique. Le choix s’est alors porté sur la nouvelle ZAC des Hauts-Banquets à Cavaillon, projet développé par l’agglomération Luberon Monts de Vaucluse. Le Réseau Le Saint a été la première entreprise à avoir signé pour s’implanter dans cette nouvelle ZAC, qui devrait, ironie de l’histoire, également accueillir dans les prochains mois, la coopérative de distribution alimentaire bretonne EVEN. Cet autre acteur important du marché est aussi basé dans le Finistère, à Ploudaniel (à 15 km de Bourg-Blanc). N’avons-nous pas l’habitude d’entendre que les bretons chassaient en meute ?

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Autre étape importante dans l’implantation provençale de ce réseau breton, le rachat en avril dernier du grossiste en fruits et légumes VERPRIM, installé à Verquières (Bouches-du-Rhône). VERPRIM c’est d’ailleurs ce nom qu’a été choisi pour la plateforme cavaillonnaise.

« Nous avons là les moyens de travailler et de nous développer »

Après une année de travaux le bâtiment de 3000 M2 installé sur la ZAC des Hauts-Banquets a été mis en service le dimanche 16 juin. Le site est équipé d’une centrale photovoltaïque permettant de d’en couvrir une partie de ses besoins en énergie. La production du froid nécessaire au stockage est assurée par une nouvelle technologie qui n’émet pas de CO2. Le montant total de l’investissement sur le site de Cavaillon est de 5 millions d’euros. Aujourd’hui, 35 personnes y travaillent. En vitesse de croisières ce seront une centaine de collaborateurs qui y seront basés. « Nous avons là les moyens de travailler et de nous développer » affirme Jean-Marc Gastaldi, le directeur du site. Avec cette nouvelle infrastructure l’entreprise compte se développer sur le marché des Grandes et Moyennes Surfaces et de la restauration (commerciale et collective). Même si les grands distributeurs disposent de leurs propres centrales d’achat, 20% en moyenne des fruits et légumes sont achetés en direct auprès de producteurs ou de grossistes. « Nous apportons à nos clients, un service de proximité, avec du conseil et beaucoup de réactivité » précise Jean-Marc Gastaldi.

Jean-Marc Gastaldi ©dr

La plateforme de Cavaillon ne propose que des fruits et légumes. Elles se fournit auprès de 80 fournisseurs qui sont situés à 70% dans un périmètre de 200 km. « Aujourd’hui, nous proposons 600 références et nous allons encore enrichir notre offre » précise Cyrille Laclotte, le responsable des achats. Aujourd’hui, le site de Cavaillon gère 2 500 colis par jour et l’entreprise devrait réaliser en 2024 un CA de 10 M€. Ce qui laisse encore une belle marge de progression quand on sait qu’en moyenne un site du réseau en réalise trois fois plus.

©DR

Le réseau Le Saint
2e distributeur de fruits et légumes en France et premier réseau indépendant
30 implantations en France
2000 collaborateurs
800 M€ de CA
3 marques propres : Charnel, Mangeons Français et jardin créole
Répartition de l’activité : 65 % fruits et légumes, 20 % produits de la mer, 15 % B.O.F, viande et charcuterie


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

C’est ce lundi 2 octobre que la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) de Vaucluse devrait statuer définitivement sur le projet de Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon. Constituée d’un panel de près d’une quarantaine d’élus vauclusiens représentant les collectivités locales* du département, cette commission va entériner, ou non, la création de ce nouveau syndicat mixte. Pour certains élus il s’agit d’un nouvel outil facilitant la coopération entre des EPCI** situées dans 2 départements et 2 régions distinctes, pour d’autres, il s’agit de l’acte de décès du département via une métropolisation qui ne dit pas encore son nom en avançant en catimini.

Ce lundi, les représentants de la CDCI de Vaucluse se réunissent pour statuer sur le projet de Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon initié en juillet 2022. Ce syndicat mixte concerne 8 intercommunalités de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Occitanie : 6 en Vaucluse avec les Communautés d’agglomération du Grand Avignon, des Sorgues du Comtat, de Ventoux Comtat Venaissin et de Luberon Monts de Vaucluse ainsi que les Communautés de communes du Pays des Sorgues Monts de Vaucluse et de Vaison Ventoux et 2 dans le Gard avec la Communauté d’agglomération du Gard Rhodanien et la Communauté de communes du Pont du Gard. Un espace qui totalise près de 520 000 habitants s’étend sur 148 communes.

Le projet de Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon regroupe 8 EPCI : 2 d’Occitanie et 6 de Paca.©Aurav

Compenser les incohérences des découpages administratifs ?
Leur objectif : faciliter la coopération entre les collectivités sur ce territoire particulièrement morcelé qui s’étend sur 3 départements, 2 régions, 2 zones scolaires et qui constitue la 2e zone d’emploi interrégionale de France après Roissy-Charles de Gaulle. Un espace ‘éparpillé façon puzzle’ qui présente également la particularité de compter 2 fois plus d’EPCI pour 2 fois moins d’habitants que son équivalent azuréen.
Ce pôle ambitionne donc d’apporter « une réponse aux enjeux territoriaux du Grand bassin de vie d’Avignon qui demandent à être traitées à une échelle plus large que leur périmètre respectif. »
Pour cela, le syndicat mixte se fixe 4 objectifs principaux : la mobilité et les transports en commun, la gestion des déchets, la prévention du risque inondation ainsi que le développement et l’aménagement du territoire.
« Le pôle ne constitue pas un échelon territorial supplémentaire, assurent les statuts du Syndicat dont le siège sera situé dans les locaux de l’Aurav (Agence urbanisme Rhône Avignon Vaucluse) au Pontet. Dans le strict respect des compétences de chacun de ces membres, il vise à assurer une meilleure harmonisation des politiques territoriales et à favoriser la mise en œuvre d’actions communes. Outil souple de coopération et de dialogue, il permettra de promouvoir à une échelle régionale et supra une vision cohérente du territoire et de porter une vision commune. »

« Je ne vois pas l’intérêt de rajouter une couche administrative supplémentaire. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse

Avis défavorable du Département de Vaucluse
Pour autant, certains élus estiment que cette nouvelle entité constitue une menace pour l’existence des conseils départementaux. « C’est la mort du Vaucluse », s’inquiètent-ils.
Interrogée sur cette initiative de création du pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, Dominique Santoni a d’ailleurs, elle aussi, fait ouvertement part de son opposition au projet.
« Je ne vois pas l’intérêt de rajouter une couche administrative supplémentaire, explique la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Par ailleurs, la CCPAL (Communauté de communes Pays d’Apt-Luberon où elle est aussi élue) a voté contre donc je ne vois pas pourquoi je ferais différemment à Avignon qu’à Apt. »
En effet, en juin dernier, la commission permanente du Département s’est réunie pour rendre un avis consultatif. Dans ce cadre, seulement 12 élus sur 34 conseillers ont voté pour la création du Pôle. L’institution départementale vauclusienne a donc transmis un avis défavorable au contrôle de légalité de la préfecture malgré le fait que les compétences du Pôle n’empiètent pas sur celles du département.

Le risque d’un département coupé en deux ?
« Je fais confiance à ces gens », poursuit Dominique Santoni, « mais je suis le Département. Donc, il ne faut pas rajouter un mille-feuille supplémentaire, insiste-t-elle. Ma crainte que cela devienne une métropole et que cela coupe le département en deux. »
Des inquiétudes que ne dissipent pas vraiment les statuts du Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon. En effet, si ce projet est bien désigné sous le terme de ‘Pôle territorial’, il apparaît plusieurs fois sous le nom de ‘Pôle métropolitain’ dans le détail du texte des statuts ou des délibérations. Une ambiguïté que l’on retrouve dans les propos de certains élus qui portent le projet en parlant d’un « Pôle métropolitain qui se dénommera Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon. »
Si la présidente du Département assure qu’elle s‘opposera, ‘de toutes ses forces’ à la constitution d’une métropole elle assure pour autant « que s’il s’agit d’un pôle territorial, et compte tenu de la liberté de chaque collectivités locales de s’administrer comme elles le veulent, je n’ai pas interféré, en tant que présidente du Département, sur le choix des présidents d’EPCI qui souhaitent travailler ensemble au travers d’un syndicat mixte. Et ce d’autant plus qu’il ne s’agit pas de compétences du Département ».

Laurent Garcia

*Maires des 5 villes les plus peuplées, maires des petites et moyennes communes, maires des communes de montagne, représentants des EPCI, ainsi que les représentants des syndicats mixtes, syndicats de communes et syndicats intercommunaux situés en zone de montagne.
**Etablissements publics de coopération intercommunale


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Coup dur pour l’emploi en Vaucluse, le groupe Raja ne veut plus s’implanter à Cavaillon. C’est « à regret » que leader européen de la distribution d’emballages, de fournitures de bureau et d’équipements industriels, ira ailleurs créer une centaine d’emplois et investir ses 40M€ afin d’ériger son nouveau centre de distribution modèle. La raison ? Les recours engagés entrainent une trop grande incertitude sur la date de mise en service de son futur site de 41 000m2.

Le groupe Raja, leader européen de la distribution d’emballages, de fournitures de bureau et d’équipements industriels, a décidé de stopper son projet d’implantation d’un centre de distribution et de bureaux à Cavaillon, dans la Zac (Zone d’aménagement concerté) des Hauts Banquets, en raison des incertitudes pesant sur le démarrage du chantier.
« Les recours engagés contre les décisions administratives repoussent le démarrage des travaux à une date incertaine et lointaine, constate avec regret Danièle Kapel-Marcovici, présidente directrice-générale du Groupe Raja. Or, nous avons rapidement besoin de capacités logistiques supplémentaires pour assurer la croissance de notre activité et répondre à la demande de nos clients. »

« Les recours engagés contre les décisions administratives repoussent le démarrage des travaux à une date incertaine et lointaine. »

Danièle Kapel-Marcovici, PDG du Groupe Raja.

40M€ d’investissement
A l’origine, Raja avait conçu ce projet d’implantation afin de mieux servir ses 35 000 clients dans le sud de la France, des entreprises de toutes tailles et dans tous les secteurs d’activité.
Déjà implanté à Sorgues sur un site de 18 000m2 ne permettant plus de faire face au développement de l’activité du groupe, Raja projetait donc d’investir 40M€ dans la construction d’un nouveau centre de distribution de 41 000m2 dans la zone des Hauts Banquets.

100 emplois directs et 50 emplois indirects
« Ce bâtiment devait bénéficier des dernières avancées en termes d’éco-conception et d’utilisation d’énergies propres (panneaux photovoltaïques, géothermie), explique le groupe. Le site, à l’architecture esthétique, comprenait également des espaces de bureaux (incluant showroom, restauration et salle de sport) pour une surface de 1000 m². »
Au total, le projet devait permettre la création de 100 emplois directs, auxquels s’ajoutaient une cinquantaine d’emplois indirects chez les partenaires de Raja.

La multiplication des recours aura finalement eu raison du projet
Le permis de construire du nouveau site a été obtenu en juillet 2022 et l’autorisation environnementale ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement) en janvier 2023. Les travaux devaient initialement commencer en septembre 2022 pour s’achever au second semestre de cette année. Ne pouvant plus attendre, le groupe Raja, pourtant fermement attaché au Vaucluse (outre son site sorguais, la fondation de sa dirigeante y finance la Villa Datris à l’Isle-sur-la-Sorgue), a finalement jeté l’éponge afin de se développer dans ce département pauvre où le chômage est endémique…

« L’intercommunalité prend acte de ce retrait. »

Gérard Daudet, président de LMV Agglomération

De son côté, l’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (LMV), porteuse du projet d’aménagement des 45 hectares de la Zac des Hauts Banquets, ne peut que constater ce départ.
« Notre intercommunalité prend acte de ce retrait et entend, avec la disponibilité foncière ainsi dégagée, pouvoir répondre aux sollicitations d’entreprises complémentaires à celles qui ont d’ores et déjà finalisé leur implantation sur la zone des Hauts-Banquets, explique Gérard Daudet, président de LMV Agglomération. Des entreprises, créatrices de nombreux emplois et relevant notamment du secteur de la naturalité (agroalimentaire, fruits et légumes, le biocontrôle ou encore nutraceutique), conformément à l’engagement que nous avions pris dès l’initiation de ce projet. »
Beau joueur, le président de l’agglo « souhaite que le Groupe Raja spécialisé dans la distribution d’emballages puisse rapidement trouver, dans le sud de la France, une solution logistique en adéquation avec ses besoins. »

Raja se développe partout ailleurs…
De son côté, Danièle Kapel-Marcovici précise que ce contretemps n’entamera pas le développement de son groupe qui poursuit ses investissements dans ses centres de distribution partout en Europe. « En France, nous avons automatisé une partie de notre centre de distribution national de Paris Nord 2 (Seine-Saint-Denis) en 2022. En Belgique, nous avons agrandi cette année de 16 000m2 (pour atteindre 65 000m2) notre centre de distribution à Tongres qui sert nos clients en Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse et Autriche. En Italie, le doublement de notre centre de distribution de Biella, près de Turin, vient de démarrer pour atteindre 45 000m2 et répondre à la demande des entreprises italiennes. »

Le programme d’aménagement de la Zac des Hauts Banquets à Cavaillon, confié Faubourg Promotions Groupe IDEC par LMV Agglomération, prévoit la création de 1 500 emplois.

Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Le 23 janvier dernier le tribunal judiciaire de Nanterre condamnait l’office de tourisme de l’agglomération Luberon Monts-de-Vaucluse pour l’utilisation illicite du mot Provence dans sa dénomination « Luberon cœur de Provence ». Derrière tout cela, une histoire d’incompatibilité entre AOC issus d’une même région. Qui l’eut cru ?

Le tribunal a estimé que l’office de tourisme ne pouvait utiliser une dénomination avec le mot Provence, compte tenu que ce dernier était amené à faire la promotion de vins de l’AOP Luberon et Ventoux et que le cahier des charges de ces deux appellations ne leur permettait pas de faire référence à la Provence. En d’autres termes, les requérants, en l’occurrence le syndicat des vins des différentes appellations de côtes de Provence, n’acceptent pas que le nom Provence puisse être associé à d’autres vins que les leurs, même de manière indirecte.

Le tribunal estime qu’il y a une grande proximité entre Cœur de Provence et Côtes-de-Provence. C’est vrai, le cœur est très proche des côtes

Dans ses motifs le tribunal estime qu’il y a une grande proximité entre Cœur de Provence et Côtes-de-Provence. C’est vrai, le cœur est très proche des côtes, tous les médecins vous le confirmerons. Trêve de plaisanterie. On peut comprendre l’importance de protéger son appellation géographique, les champenois en savent quelque chose, mais de-là à mettre l’office de tourisme de l’agglomération de Cavaillon dans le même panier, c’est nous faire boire le vin jusqu’à la lie !

La jurisprudence pourrait bien aboutir sur d’autres affaires du même tonneau. Ainsi, la Communauté de Communes des Pays Réunis d’Orange (CCPRO pour les initiés) a baptisé son office de tourisme « Pays d’Orange en Provence ». Ils pourraient bien eux aussi être inquiétés puisque les vins produits autour d’Orange ne sont pas ceux de l’appellation des Côtes de Provence et que d’une façon ou d’une autre cet office de tourisme est conduit à faire la promotion des Côtes-du-Rhône et dont un certain Châteauneuf-du-Pape.

La dénomination Provence peut-elle devenir une marque et appartenir à une entité qu’elle soit privée ou publique ?

Autre exemple, autre cas intéressant. En 2015, à l’initiative d’un collectif d’une trentaine de partenaires institutionnels du tourisme sous l’égide du Comité Régional du Tourisme de PACA, un label « Provence Enjoy the unexpected » a été créé. Il est particulièrement destiné aux touristes étrangers. Il a été attribué à ce jour à 9 entreprises qui y apposent sur leurs produits cette promesse  « Provence, profitez de l’inattendu » dans la langue de Molière. Mais de manière plus ostentatoire, s’y ajoute dans une typographie spécifique et identique pour tous les produits le mot Provence (biscuit de Provence, pastis de Provence…). La dénomination Provence se transforme ainsi en marque. La région, une zone géographique peuvent-elles devenir une marque et appartenir à une entité qu’elle soit privée ou publique ? La Provence comme la Bretagne ou l’Alsace sont des noms génériques qui appartiennent à tous donc à personne en particulier. Producteurs d’herbes de Provence tenez-vous cependant sur vos gardes, nous ne sommes à l’abri de rien !


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

LMV organise, cette année encore, son forum recrutement le 25 mai. Nouveauté : l’alternance sera aussi au cœur de l’événement pour cette édition 2023.

Ce forum aura lieu à la mairie de Cavaillon de 14h à 17h. Il est organisé en partenariat avec Pôle emploi, la mission locale du Luberon et le soutien de la Ville de Cavaillon. Un point protocolaire est organisé le même jour à 13h30 dans la salle du conseil municipal de la mairie de Cavaillon.

Les entreprises qui y seront présentes
Vous trouverez des entreprises agissant dans le domaine du BTP, dans le domaine de la santé et de l’aide à la personne mais aussi dans l’industrie, le commerce, la restauration, les associations, la fonction publique ou les centres de formation.
Par ailleurs, la Ville de Cavaillon et LMV Agglomération recrutent aussi des saisonniers à cette occasion.
Plus de détails sur le site internet : https://luberonmontsdevaucluse.fr/agglomeration/forum-recrutement-et-alternance.

J.G.

Infos pratiques
De 14h à 17h. Jeudi 25 mai. Mairie de Cavaillon. Place Joseph Guis. 06 13 83 64 32. M.ballet@c-lmv.fr


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A Cavaillon, deux logiques s’affrontent celle de la communauté d’agglomération qui souhaite créer de nouvelles zones d’activités pour soutenir l’activité économique et créer des emplois et de l’autre un collectif regroupant des associations qui s’opposent à la bétonisation et à l’artificialisation des terres agricoles. Deux visions du futur de l’économie et du monde de demain. Qui est dans le vrai ?

C’est l’idée que le développement économique est un facteur de progrès social

A écouter les arguments de chacune des parties elles ont en fait toutes les deux raison. Nous avons ainsi d’un côté, des élus qui souhaitent redonner à cette partie de la Provence un niveau d’activité et de richesse propre à faire reculer le chômage, à faire monter le niveau de vie et à avoir, in fine, d’avantage de moyens pour développer des politiques publiques ambitieuses. C’est l’idée que le développement économique est un facteur de progrès social. C’est ce modèle qui a prévalut depuis la révolution industrielle et surtout ces dernières décennies. On en voit cependant aujourd’hui les limites.

« C’est une folie que de réduire encore les surfaces agricoles »

De l’autre, nous avons des associations regroupant des citoyens très engagés qui considèrent que dans le contexte actuel c’est une folie que de réduire encore les surfaces agricoles. C’est au détriment de la biodiversité, de la perméabilisation des sols, mais aussi du recul des activités agricoles traditionnelles. Avec toutes les conséquences sociales induites. Par ailleurs, ces nouvelles activités développeront immanquablement les émissions de gaz à effet de serre et contribueront au réchauffement climatique. En effet, dans les entreprises pressenties à s’installer dans ces ZAC plusieurs font dans la logistique donc présence et mouvements de nombreux camions.

© Faubourg Promotion / GROUPE IDE

industrielle ou agricole, tel pourrait être au fond résumé la question pour la cité Cavare ? Toujours plus ou toujours mieux ? Tel est le dilemme. C’est une bonne chose que ce débat puisse exister et que les avis puissent s’exprimer et se confronter. C’est le simple jeu de la démocratie. On en a plus que besoin. En définitive ce qui se passe à Cavaillon est un peu au cœur du débat de notre société aujourd’hui. Quel modèle de société voulons-nous ? Cependant il y a urgence à décider.

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ZAC: Zone d’Aménagement Concerté
ZAN : Zéro Artificialisation Nette

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