Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
Le forum de la BD est de retour dans la commune de Saint-Rémy pour une 8ème édition, organisé par le festival Arelate, le Centre des monuments nationaux et la Ville. Cette année, l’évènement aura lieu sur le plateau des Antiques et à Glanum les dimanche 11 et lundi 12 août, en ouverture « hors les murs » du festival Arelate, journées romaines d’Arles.
Le choix du lieu apparait comme logique au vu de la portée des bandes dessinées qui sont exposées durant ce forum qui mettent en avant des récits qui se déroulent dans l’Antiquité (au sens large). Cette année encore, séances de dédicaces avec la présence des auteurs, des animations et des ateliers (démonstrations, jeux de sociétés) seront au programme de ces deux jours riches en intensité. La bibliothèque municipale Joseph-Roumanille mettra à disposition un large choix de lectures et des activités gratuites pour tous.
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nfos pratiques : 8ème édition du forum de la BD. Dimanche 11 de 10h à 17h sur le plateau des Antiques et lundi 12 août de 10h à 17h30 sur le site archéologique de Glanum, avenue Vincent Van Gogh. Programme complet disponible en cliquant ici.
Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
Le 14 mai dernier le journaliste et animateur Bernard Pivot était enterré dans son village de Quincié-en-Beaujolais. Brigitte Macron, l’épouse du Président de la République avait fait le déplacement, mais aucun membre de la direction de France télévision, où Bernard Pivot a fait toute sa carrière, n’a pris la peine de venir lui rendre un dernier hommage. Ils avaient tous trop à faire au festival de Cannes…
Entre le défilé des stars sur le tapis rouge de la Croisette ou la procession mortuaire des obsèques de Bernard Pivot à Quincié-en-Beaujolais, les dirigeants de France Télévision n’ont pas hésité. Ce sera Cannes. Défenseur inlassable des lettres et des livres, Bernard Pivot a fait pour la littérature plus que toute l’histoire de la télévision a pu faire jusqu’alors. Pour le futur, on se gardera de toute prédiction. Le pire dans ce domaine n’étant jamais certain.
Si le service public est aujourd’hui ce qu’il est c’est en très grande partie grâce à des hommes comme Pivot. Les actuels dirigeants auraient eu bonne grâce de le remercier d’avoir l’honneur de présider aux destinées de la télévision publique française. Mais on est peu de chose, une fois la page tournée et surtout si vos obsèques ont lieu au fin fond de la cambrousse et pas en l’église Saint-Sulpice du très chic 6ème arrondissement de Paris. Notre Dame étant fermée pour les raisons que vous connaissez. L’attention portée à l’hommage rendu serait-elle donc inversement proportionnelle à la distance du centre du monde… euh pardon du centre de Paris ?
Ma mauvaise foi naturelle me pousse à dire que si d’avantage d’objectifs de caméras ou d’appareils photos avaient fait le voyage les grands pontes du service publics auraient sans doute fait le crochet par Quincié-en-Beaujolais avant de se rendre sur la Riviera. Après tout c’est sur la route. Mais que voulez-vous les sunlights cannois étaient bien plus attirants et plus glamours. Certes, aujourd’hui France Télévision est le partenaire TV du festival et il était important pour les boss d’y être.
Mais être inhumé le même jour que l’ouverture du festival c’est peut-être au fond une dernière facétie de cet homme malicieux.
Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
La 4e édition du festival Lire sur la Sorgue aura lieu du mercredi 8 au samedi 11 mai, à l’Isle sur la Sorgue, avec pour marraine la niortaise Catherine Meurisse, illustratrice et dessinatrice de presse, notamment chez Charlie Hebdo. Le Festival proposera des rencontres dans divers lieux avec 45 auteurs et artistes au fil d’interviews, de tables rondes, de conférences, d’ateliers, de projection de films, de petits déjeuners et déjeuners… Le tout mis en musique durant un an par une armée de 55 bénévoles.Parmi les guest stars : la comédienne Julie Gayet, le rabbin Delphine Horvilleur, le grand reporter Solène Chalvon-Fioriti, le philosophe William Marx, le gynécologue et obstétricien Israël Nisand, et l’ex-infirmier et conseiller départemental durant 25 ans, André Castelli.
«Lire sur la Sorgue n’est pas un salon du livre mais un festival, » prévient-on. En quoi cela diffère-t-il ? « On ne vient pas pour acheter des livres –quoi qu’on puisse le faire- mais surtout pour rencontrer la littérature sous la forme la plus contemporaine qui soit et via de nombreuses formules donnant surtout envie de rencontrer des auteurs et artistes vivants, même si, une fois le festival achevé, il sera temps de plonger dans les ouvrages de son choix.
Frédéric Dol, propriétaire avec son épouse Marie-Claude de la Maison sur la Sorgue, Galerie d’art, Expositions, Concept store et Hôtel d’une demeure bourgeoise âgée de 400 ans
Pour en savoir plus Rendez-vous à l’illustre Maison sur la Sorgue au creux de la galerie Retour de voyage, dans cette belle maison bourgeoise qui accueille également un hôtel, 6, rue Rose Gounard, à l’Isle sur la Sorgue. Nous sommes accueillis par Frédéric Dol propriétaire avec son épouse Marie-Claude, de ce vénérable établissement quatre fois centenaire.
A la tête du festival Marc Leclerc est président de Lire sur la Sorgue ; Humbert Mogenet dirige le Fonds de dotation nouveaux lecteurs, Maria Ferragu – à la tête de la librairie Le passeur de l’Isle- et Julie Gouaze, auteure, sont les vices-présidentes du Festival Lire sur la Sorgue. Chacun passant en revue la nouvelle mouture de ce festival pas comme les autres.
De gauche à droite, Julie Gouaze, Humbert Mogenet, Marc Leclerc, Séverine Rigo responsable des bénévoles et Maria Ferragu
55 bénévoles «Je suis très fier de toute l’équipe et des 55 bénévoles qui font vivre Lire sur la Sorgue tout au long de l’année, a commencé Marc Leclerc. La manifestation regroupe de plus en plus de partenaires parmi lesquels la Ville, le Département et la Région qui nous offrent leur précieux soutien. Nous portons tous cette conviction qui permet au festival de rayonner bien au-delà du territoire de Vaucluse puisque nous parlerons de Santé culturelle, à l’Opéra Garnier de Paris, devant plus de 5 000 entreprises. Cette 4e édition marquera également un important moment qui nous permettra encore de grandir. Ce festival est un organisme vivant qui met en lien auteurs, publics et partenaires,» a conclu le président de la manifestation.
La programmation s’étoffe d’année en année «Ce petit festival grandit avec des éditeurs qui nous sollicitent, proposant des duos ou trios d’auteurs aux travaux complémentaires, relate Maria Ferragu. D’anciens auteurs invités reviennent aux nouvelles éditions avec force de propositions pour soulever de nouveaux thèmes. C’est le cas de ‘La guerre, et après ?’ (Vendredi 10 mai à 17h, Cour Campredon). Egalement, Lolita Séchan –fille de Renaud et auteure de livres pour enfants et de bandes dessinées-, la marraine de l’édition passée revient avec sa fille, Héloïse –dont le papa est le chanteur Renan Luce- à la demande de celle-ci. Les connexions se font entre auteurs et artistes donnant lieu à de nouvelles collaboration et parfois de nouveaux livres.»
Les petites histoires «L’année dernière Catherine Meurisse a débarqué à Lire sur la Sorgue avec deux copines, se souvient Maria Ferruga. L’une d’elles était Hélène Honoré, la fille du dessinateur Philippe Honoré assassiné en janvier 2015 lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. C’est elle qui nous a proposé l’exposition des œuvres de son père. Des bestiaires et rébus littéraires exposés à la Maison des aînés, Quai Lices Berthelot. »
Les graines que l’on sème «Ce festival est à l’image de graines semées, de pierres posées bout à bout, imagine la libraire du Passeur de l’Isle. D’ailleurs, les bénévoles sont en train de préparer une surprise pour l’ouverture du festival, lâche-t-elle mystérieuse. J’attire votre attention sur le fait que nous proposons deux programmations : l’une officielle et l’autre alternative. Cette dernière propose de nombreuses innovations comme le retour de la Fabrique poétique qui se tient au Grenier numérique -entièrement géré- par des bénévoles avec des ateliers sans réservation. Le lieu a connu un vif succès l’an passé, accueillant plus de 500 personnes en 48h. En dehors des ateliers et expériences, les rencontres sont sans réservation, dans la limite des places disponibles. Mon conseil ? Venez en avance pour assister aux rencontres auxquelles vous tenez.» Tout le programme ici.
Maria Ferragu
Les nouveautés et les temps forts «Il y aura une soirée ‘Des livres et du vin’ lors de laquelle un sommelier, une libraire et un auteur, Gille Marchand pour ‘Le soldat désaccordé’ construiront des parallèles avec le vin, détaille Maria Ferragu. La soirée est déjà bien remplie. Je crois qu’elle plaît déjà aux futurs festivaliers.» Vendredi 10 mai à 19h30. La chapelle sur la Sorgue, 10 rue du docteur Jean Roux. Réservation ici.
Des petits-déjeuners «Nous avons aussi décidé de créer des petits-déjeuners et un déjeuner intimes avec des auteurs. Cela permettra aux festivaliers de découvrir des auteurs et des éditeurs dans un cadre différent,» relève la libraire. Déjeuner avec Magyd Cherfi. Vendredi 10 mai. 12h30-14h30. 45€. Attention places limitées, nécessité de réserver au plus vite ici.
Ciné sur la Sorgue «Nous assisterons à la projection d’un documentaire sur les femmes intitulé ‘Afghanes’ réalisé par le grand reporter spécialiste des terrains de guerre, Solène Chalvon-Fioriti, ajoute Maria Ferragu. La journaliste y a découvert un réseau clandestin de pratique de l’avortement par des femmes, pour sauver des femmes’ puis nous évoquerons son livre ‘La femme qui s’est éveillée’. Vendredi 10 mai, 19h, Ciné sur la Sorgue. Réservations ici.
Julie Gouaze
La médiation «Le festival Lire sur la Sorgue c’est à la fois 3 jours de rencontres avec des auteurs et artistes et également un travail qui se prolonge toute l’année avec différents publics,» relate Julie Gouaze, auteure et animatrice de Lire sur la Sorgue.
Les canetons déchainés «Un exemple ? J’anime une fois par mois une rencontre avec les 11 ‘Canetons déchainés’ jeunes journalistes –de la 6e à la 3e– du Collège Jean Bouin, ponctue Julie Gouaze. Nous rédigeons l’actualité liée au collège. Ils sont également formés à la prise de parole en public et seront les reporters officiels du festival lors duquel ils co-animeront la rencontre avec Delphine Horvilleur, rabbin et philosophe, et intervieweront un certain nombre d’auteurs.»
Création d’un spectacle «Gilles Marchand, auteur et ami du festival anime, à l’année, des ateliers d’écriture dans différentes structures telles que les collège, lycée, foyer des traumatisés crâniens, structures pour personnes âgées ainsi qu’avec des jeunes de la Mission locale, développe Julie Gouaze. Il a ainsi collecté des bribes de textes pour nourrir le spectacle annuel du festival où joueront, avec lui, sur scène, quelques auteurs de ces écrits, accompagnés de son musicien Emmanuel Cross. Cérémonie de clôture. Lecture musicale. ‘La 4 ou la 14, ballade pour un train’. Samedi 11 mai à 19h. Cour Campredon.
Travail avec la Mission locale «Nous rencontrons, avec Maria, une fois par mois, une dizaine de jeunes de la Mission locale, relate Julie Gouaze. Ensemble, nous écrivons, nous partageons des moments de liberté où ils prennent confiance en eux, se sentent écoutés. Ces moments plein de richesse nous apportent beaucoup également.»
Des projets plein la tête «Nous élaborons plein de projets. Le problème ? Nous avons besoin de gens pour apporter la lecture et l’écriture dans les lieux qui en sont le plus éloignés, observe Julie Gouaze. Nous avons déjà lancé des projets avec le Foyer d’accueil médicalisé, La maison d’arrêt pour femmes de Lyon-Corbas. Nous travaillons également avec l’IME, Institut médico-éducatif. Le projet a consisté à travailler avec Ambre Gaudet, jeune podcasteuse animalière. Elle a, avec les enfants et adolescents, enregistré 2 podcasts sur les animaux vivants dans le parc de l’IME. Nous allons créer un événement pour les enfants et adolescents qui ont participé à ces ateliers lors de l’année, une cérémonie d’ouverture du festival mardi 7 mai à 14h, au Grenier numérique, où seront visionnés les podcasts.» « Egalement, lundi 6 mai après-midi et mardi 7 mai le Grenier numérique sera ouvert offrant de découvrir l’exposition conçue par une des illustratrices du festival venue animer des ateliers avec les lycéens,» ajoute Maria Ferragu.
Humbert Mogenet
Une armée de 55 bénévoles «Nous grandissons et, en même temps nous avons besoin de nous structurer, de nous professionnaliser tout en restant connectés à l’ensemble des acteurs locaux, analyse Humbert Mogenet. Nous rêvons de pouvoir prendre, d’ici 12 à 24 mois, un salarié ‘couteau-suisse’ à mi-temps aux côtés des 55 bénévoles talentueux en communication, vidéo, organisation, logistique…»
Notre organisation «Notre association est soutenue, à hauteur de 30% de son budget, par la Ville, le Département et la Région, détaille Humbert Mogenet et d’un fonds de dotation, qui permet, via des mécènes privés, d’abonder ce budget à hauteur de 70% pour un montant total d’environ 75 000€. Nous accueillons, cette année, 3 nouveaux partenaires parmi lesquels Allianz et Le Domaine de Léos. Nous avons conçu un partenariat avec les 300 Monoprix de France –qui annonceront le festival- dont une rencontre littéraire aura lieu au Monoprix d’Avignon ainsi que chez LogiSorgues du groupe Raja. Les deux rencontres seront animées par Maria Ferragu.»
RSE et Fondations d’entreprises «Toutes nos actions vont en faveur, également, de la RSE Responsabilité sociale des entreprises, expose Humbert Mogenet. Là, nous activons d’autres leviers en lien avec les fondations d’entreprise. Nous pouvons désormais compter sur l’aide des collectivités territoriales, nos mécènes privés et la médiation culturelle la RSE des entreprises comme les Fondations du Crédit mutuel pour la lecture, de France télévision, Hachette, La poste. Nous travaillons avec Aprova 84 qui aide le monde associatif à se structurer et à organiser ses projections financières. Une fois encore, nous ne serions rien sans les restaurateurs, les chambres d’hôtes –qui hébergent les auteurs-, Campredon art & image… Par ailleurs, les services de l’environnement de la Ville nous ont gratifié d’un arbre : l’arbre de Lire sur la Sorgue qui, chaque année, arborera les dates et nom de la marraine ou du parrain de l’édition à venir. Je clôturerait mon intervention par cette citation de Victor Hugo qui a dit ‘Rien n’arrête une idée dont l’heure est venue’.»
Lire sur la Sorgue en chiffres «Le budget 2024 est de 75 000€, dont 22 000€ pour la partie publique, relève Humbert Mogenet. Si l’on valorise toute l’aide immatérielle : prêt de salles, aides de la Ville, conception, impression et apposition des affiches ainsi que les heures de bénévolat, notre budget est doublé, soit 150 000€. Nous allons commencer à mesurer l’impact économique de Lire sur la Sorgue. Nous pensons que l’an passé le festival a déplacé 3 500 personnes.»
Le coût d’un auteur ? «Si l’on quantifie le coût d’un auteur ? Interroge Humbert Mogenet. Bien qu’il nous rapporte bien plus encore en plaisir de le recevoir, et si l’on additionne les frais de déplacements, l’hébergement, la restauration, sa rémunération et le paiement des cotisations sociales sur les droits d’auteurs, nous atteignons un peu plus des 1 000€, multipliés par le nombre d’auteurs auquel on ajoute la logistique et la communication, on arrive au budget évoqué.»
4 500 festivaliers attendus «Cette année nous espérons entre 4 000 à 4 500 festivaliers, espère Humbert Mogenet. Cette année, nous aurons peut-être la possibilité de prendre cette mesure –nommée Flux vision– via Orange business service. Egalement nous distribuerons des questionnaires pour savoir d’où viennent les festivaliers, leur âge, s’ils ont l’intention d’aller au restaurant et d’effectuer un achat plaisir dans une boutique. Pour mémoire 1€ investi dans la culture est ce qui rapporte le plus avec des retombées de 3 à 6 points. Nous pensons nous situer autour de 3.»
Quant aux L’islois ? «Les collégiens, lycéens et jeunes de la Mission locale, qui ont participé toute l’année à des ateliers et animations de créativité, d’écriture, de lecture, d’arts se rapportant à Lire sur la Sorgue participeront aux rencontres et, en cela, seront acteurs de la manifestation, tandis que leurs familles seront présentes pour les soutenir,» précisent Maria Ferragu et Julie Gouaze.
Marc Leclerc
Un festival à l’inverse d’un salon du livre «Dans un salon du livre l’auteur attend derrière une table pour rencontrer son public et dédicacer ses livres. Dans ce festival, c’est le public qui vient au-devant de l’auteur qui pourra s’exprimer seul ou avec un ou plusieurs autres auteurs et un modérateur lors d’une intervention face à public qui, également, interagira avec lui,» précisent Marc Leclerc et Maria Ferragu.
Focus sur Catherine Meurisse Catherine Meurisse est rédactrice à Charlie Hebdo de 2005 à 2016 où elle est la seule femme de l’équipe de dessinateurs permanents de Charlie Hebdo. Elue à l’Académie des Beaux-Arts en 2020, Catherine Meurisse est la première auteure de bande dessinée à devenir membre de l’Institut de France. Elle interviendra notamment vendredi 10 mai à 14h Cour Campredon dans ‘Carte blanche à la marraine et ses invitées BD’ avec Aurélia Aurita pour son livre ‘La vie gourmande’ paru chez Casterman et Florence Dupré Latour pour ‘Jumelle’ paru chez Dargaud. Catherine Meurisse proposera son livre ‘Le passage’ paru chez Barbier.
Ils étaient présents lors de la conférence de presse
Les lieux de Lire sur la Sorgue La Cour Campredon, La Maison des ainés, le Clos des lavandes, 4rt Gallery, Ciné sur la Sorgue, Bastidon des Pescaïre. Toute la programmation alternative se déroulera au Grenier numérique, Place de la Liberté, réservations sur le site ici. Les réservations sont à faire au plus vite sur liresurlasorgue.com ici. Retrouvez également toutes les vidéos Lire sur la Sorgue sur youtube.com/@festivalLiresurlaSorgue
Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
Bernadette Camhi-Rayer vient de créer sa maison d’édition ‘Réflections’, un jeu de mots pour évoquer les reflets de la vie, de la société… Au départ ? Un petit groupe d’amis qui, coincé par le confinement, s’enchante, chacun chez soi, de prendre la plume. Et c’est la frondeuse sociologue, toujours avide d’aventure, qui s’y colle. Pourquoi ? «Parce que la vie est une succession de rencontres et de partages. » Dans les tuyaux ? Un livre sur les belles heures de la MJC de la croix des oiseaux pour sa section football.
«Il –Jean-Loup Le Maitour- est venu chez moi pour déposer son manuscrit ‘Les coulisses du management’, pour quelques temps après, me demander ce que j’en pensais. Je me suis prise alors à faire le travail d’éditeur : mise en page du manuscrit en A5 (pour évaluer le nombre de pages), relecture, reformulations, corrections, conseils. Puis j’en ai reçu un deuxième, de mon fils –David Camhi- qui vit en Asie ‘La fin des rois’. Les signes s’accumulaient, à 74 ans j’entreprenais un nouveau métier : éditeur. Aujourd’hui ? Plus de 10 ouvrages sont au catalogue.»
La distribution «C’est le plus difficile car lorsque vous entrez dans une librairie, le nombre de livres y est considérable ! On est noyé au milieu de tous ces ouvrages. Alors je fais le tour des libraires et des villes, les proposant en dépôt-vente. Le mieux ? C’est la rencontre des auteurs avec leurs lecteurs, lors de salons des livres, de conférences, d’évènements à thème, et depuis la crise sanitaire, sur les réseaux sociaux, youtube… Il est important de se distinguer en fondant et en développant ses communautés. Et puis ce que veulent les gens ? Lire des auteurs locaux avec lesquels ils peuvent découvrir, croiser des informations, des anecdotes, des histoires qui leur parlent.»
Prochainement «Je travaille avec Bruno Dal-Palu, docteur en études psychanalytiques et également en psychologie et ethnologie. Il est enseignant en Management des ressources humaines à l’université d’Avignon et a fondé l’Ecole de relation d’aide et de psychothérapie sous le nom d’Institut d’études en emètAnalyse. Les ouvrages à paraître sous peu s’intitulent ‘L’Amour et la conjugalité’ et ‘’Amour parentalité’. La demande de Bruno Dal-Palu ? Travailler avec un éditeur local avec lequel il peut converser. Comment il m’a connue ? A la lecteur du magazine de la Ville ‘Avignon(s)’.»
Se projeter «Ce qui différencie les éditions Réflections des autres ? Notre stratégie de communication. Au-delà du site internet conçu pour la communication et la commercialisation des livres produits, l’idée est de relier chaque ouvrage à un environnement : le milieu social, une organisation, un métier, un loisir, – qui devient un partenaire de diffusion.»
Le livre qui devrait faire un carton «Plusieurs Avignonnais, des anciens de la MJC de la Croix des oiseaux sont en train de se réunir pour écrire l’histoire de la section foot qui a connu un destin hors du commun.» Dans le détail ? Dans les années 1970, la section football de la MJC (Maison des jeunes et de la culture) de la Croix des oiseaux à Avignon a vécu de grandes heures. «Ce club avignonnais a révélé de grands talents comme Eric Di Meco, footballeur international français dans les années 80 et 90 –il est originaire de Robion- avant de devenir consultant sportif et animateur radio, notamment sur RMC Sport et chroniqueur dans la presse écrite ; Il y a aussi eu Laurent Paganelli –originaire d’Aubenas en Ardèche-. Il sera champion de France 1981 avec les verts avant de devenir journaliste sportif. Également de nombreux joueurs sont devenus professionnels.»
Ça a commencé comme ça «Alors que mon fils, David Camhi, publie son premier roman ‘la fin des rois’ et qu’il en fait part à ses communauté sur les réseaux sociaux, un de ses anciens entraîneurs évoque avec lui la formidable aventure de la MJC dont, une petite dizaine d’Avignonnais est en train d’écrire l’histoire. Nous les avons rencontrés et sommes en train de réfléchir à la forme que le récit revêtira. Pour ma part, cela me fait revivre les années où, accompagnant mes fils sur le terrain, à la demande d’un entraîneur, j’ai suivi la formation d’arbitre de 1er district (rires).»
Au catalogue Au catalogue déjà 10 ouvrages. ‘Les coulisses du management’ de Jean-Loup Le Maitour : Au travers d’une galerie de portraits particulièrement cocasses, l’auteur nous donne à comprendre certains modèles managériaux. A la lecture de ces modèles, vos rires vous permettront de reconnaitre, à coup sûr, quelques pratiques managériales connues.
‘Poussières’ de Gilbert Chayla : Poussières est un livre d’instants de vie. Il met en lumière le ressenti de cette mélancolie existentielle liée à la finitude humaine. Dans une approche tout à la fois intime, familiale et sociétale le recueil se présente comme des instantanés sur soi et la société depuis la guerre de 1940 jusqu’à nos jours.
‘Elles étaient de Marseille’ de Maryse Lemarac : Elles étaient de Marseille met en lumière trois destins de femmes de milieu modeste durant un siècle secoué par deux guerres mondiales. Un personnage central est la ville de Marseille, grouillante, cosmopolite, aimée ou détestée mais chaleureuse. Il y a le port bien sûr mais surtout les marchés du cours Julien et de la Plaine où se jouent les rivalités entre producteurs, puissantes partisanes et revendeuses. C’est aussi le temps où se multiplient les bistrots et les paris clandestins sur les courses de chevaux sans oublier la ferveur des marseillais pour les spectacles de Music-halls. Des drames se jouent, des culpabilités s’insinuent.
‘La fin des rois’ de David Camhi : Kevin Berti ne s’est jamais intéressé aux échecs, jusqu’au jour où un laboratoire de recherche scientifique lui propose une expérience, celle de jouer et de gagner des tournois en leur nom. Lors de son parcours échiquéen, il va croiser la route du jeune Johan Maroni dont le père, David Maroni est policier. Celui-ci va commencer à s’intéresser au parcours de Kevin, ce joueur sorti de nulle part, et dont les résultats en compétition ne cesseront jamais de l’étonner.
‘Le père, le fils et puis… Eva ! de Raymond Ercé. Il est de notoriété publique qu’une démarche d’adoption est quelque chose de compliqué et de fastidieux. OK mais une fois qu’on a dit ça, on n’a pas pour autant une idée précise de ce qu’il faut faire. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une adoption internationale avec tout ce que cela peut comporter de risques de dérives éthiques et de trafics. Est-il possible d’adopter sans « acheter » son enfant ? Ce livre est là pour témoigner que Oui.
Editions Reflections Le site des éditions Reflections ici. On peut trouver les ouvrages de la collection dans les librairies Lettres vives à Tarascon, La mémoire du monde à Avignon ; Le passeur de l’Isle à L’Isle-sur- Sorgue ; Jeanne Laffitte à Marseille, Jean-Jaures à Nice ; Massena à Nice ; Montfort à Vaison-la- Romaine.
Itinéraire «Bernadette Camhi-Rayer est sociologue. Elle a commencé ses études puis travaillé à l’Institut d’études et de recherches interethniques et interculturelles (Ideric) à Nice où elle a, notamment, participé à la résorption des bidonvilles installés dans Nice. Elle a créé puis géré, durant 10 ans une Scop (Société coopérative et participative) spécialisée dans la formation sur les marchés publics. Bernadette Camhi-Rayer a également travaillé à l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), comme gestionnaire. Entre deux missions elle a aussi enseigné à Sciences Po Aix, au collège coopératif de Marseille, en ingénierie sociale. Elle est aussi sociologue du fait religieux et a étudié les pèlerinages.»
Les infos pratiques Bernadette Camhi-Rayer. Editions Réflections. 4, rue Grivolas, 84 000 Avignon. 06 18 63 51 70.editions-reflections.fr
Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
Il était une fois Sarah Mörch, une jeune femme qui avait décidé d’être elle-même. Choisir c’est renoncer, alors elle a choisi sa vie, et avec elle l’essentiel, préférant conjuguer le verbe être plutôt qu’avoir. Ecrivain, photographe, musicienne, nomade, son parcours est jalonné de rencontres, d’émotions, de sentiments. Sarah n’interroge plus le sens de la vie parce qu’elle l’a trouvé. Rencontre.
Elle arrive à la rédaction bien en avance. Elle est venue en tram depuis la ceinture verte où elle réside dans une petite maison que l’on imagine entourée d’une prolixe nature. Il fallait bien cela, à cette cavalière, venue de Sète, il y a quelques mois. Elle est souriante et détendue, surprise parce que son trajet a été très court et confortable. Elle est enthousiaste.
Vivre au présent Elle vient «présenter son travail, l’expliquer au cas où ça pourrait intéresser». Elle parle en même temps qu’elle observe tout, se laissant imprégner des lieux, des gens. Sarah Mörch –son nom est d’origine Norvégienne- en plus d’être écrivain, photographe, musicienne et nomade est aussi productrice de plants pour potagers aromatiques et médicinaux. Chez elle, elle prépare des boutures Kokopelli. «Je les vendrai au printemps. Il y a des tomates (cœur de bœuf, indigo, noire de crimée, concombre (photo 3), coriandre, persil, courgettes(verte, ronde, blanche) , calendula, camomille… Salades (romaine, batavia) et des capucines. En tout plus de 50 variétés. Je travaille en mottes compactées pour éviter les godets en plastique. J’utilise la biodynamie et le calendrier lunaire distinguant les jours fruits et les jours feuilles, les nœuds lunaires où il ne faut rien faire, les fortifications aux purins de prêles et d’orties, ce qui rend les plants très forts. Faire des plants réclame une minutieuse anticipation et planification, » précise-t-elle. Là ? Elle vient de demander le label mention nature et Progrès.
Agriculture, expos photos, livres Sarah Mörch organise des expos photos, des installations sonores visuelles et écrit des ouvrages entre-deux. Là, tout de suite ? Elle recherche un boulot de secrétaire à mi-temps, pour s’assurer un petit matelas, tout en appréciant d’offrir un travail soigné en toute chose. «Je suis très organisée et efficace. Cet emploi me permettrait d’équilibrer mes projets, une partie pour une activité tertiaire, une autre physique –l’agriculture- et mon travail artistique. Mon dernier projet en date ? Des photos de chevaux sous la douche, la rencontre entre le cheval et l’eau est magnifique.»
A l’aube A l’aube de sa vie ? Un bac et un BTS agricoles, un Brevet professionnel Jeunesse éducation populaire et Sport. Elle est monitrice d’équitation, a travaillé dans un centre équestre. Une trajectoire cohérente proche de la nature et artistique puisqu’elle est une photographe reconnue, une musicienne, attachée à son steel drum, un drôle « d’instrument de percussion mélodique construit dans un baril de pétrole de 200 l qui possède des sonorités comme un xylophone métallique», précise-t-elle.
Elle raconte Et puis, un café dans la main et dégustant un petit carré de chocolat, elle raconte. «Un jour je me suis rendu compte que j’avais un rêve : partir en camion -ford transit aménagé- comprenant un lit, un lavabo et des placards. Je suis partie en 2016, j’avais 34 ans.»
L’objet de ce voyage ? «M’offrir du temps, de la liberté, c’était comme un défi. Celui de prendre mon envol suite au départ de mon cheval ‘Far away’ qui a accompagné ma vie durant 17 ans, un trotter français décédé à 22 ans d’une colique. Nous avons nourri une relation d’amour, tissé un lien vraiment très fort de compagnons de route. J’ai pris la route un an après qu’il soit parti.»
Travail d’auteur «Sarah aime prendre la plume. Son premier livre est un recueil de textes poétique ‘Plein’ paru en 2009 ; ‘Loin devant’, sorti en 2020, est consacré à sa relation avec le cheval. Un road trip où elle décline, d’éclipses et rebonds, les moments passés avec Far Away.»
La vie en sobriété «Je suis partie en juin 2016, j’ai roulé jusqu’en Italie mais la plupart du temps j’étais sur les routes française en direction de la Drôme, de l’Hérault, m’installant sur des terrains, passant les mois d’hiver les plus froids dans un petit appartement à Sète, pour repartir en Avril. La vie en sobriété. «Ça m’a appris à assumer mes choix de vie, à faire face à la pression sociale, à faire confiance à mon intuition. Ce que j’ai découvert ? Que la personne la plus importante dans ma vie c’est moi.»
Dans mon camion ? «Ce que j’ai mis dans mon camion ? Mon steel drum, 2 sacs de type ‘Carrouf’ (Ndlr : Carrefour) de vêtements, deux gros bidons d’eau, pour boire et faire une toilette de chat, un peu de nourriture mais ça n’était pas le plus important et mes huiles essentielles préférées, une ambiance olfactive qui me sentir partout chez moi. Le plus important? Mon instrument de musique, je m’enregistrais pour avancer dans mon travail, écouter pour entendre ce que ça donne.»
Mes expos photos ? «J’en ai fait plein. Le Printemps des photographes à Sète, Oenovidéo à Bordeaux, Montpellier avec Le bar à photos… J’ai dernièrement fait un travail sur le vin. Il m’est venu en travaillant dans une cave coopérative. Mon rôle ? Surveiller la température du vin, sa densité et faire les apports de levure et autres charbons… J’ai fait les vendanges pendant 5 saisons. Mon inspiration ? Les caves coopératives sont parfois des lieux délabrés, un peu endormis, qui se réveillent à grand fracas lors des vendanges.»
Le vin, une matière brute, vivante «Il y a ce choc, entre la vie et la mort, quand le jus de raisin rubis entre dans le bâtiment. Quelque chose qui se joue, ce côté gargantuesque de quantité de raisin, ce jus en devenir de vin aux couleurs rouge, rose, violet, noir tournant au charbon c’est à la fois beau et presque dégoûtant, comme de la matière en transformation. La vinification est de l’ordre de la magie. Si l’homme la met en œuvre on pourrait penser que les choses se font toutes seules car la matière est vivante, très organique. Je voulais prendre en photo la matière brute, en mouvement. Si je n’avais pas fait les vendanges, je n’y serai pas allée de moi-même. Il faut y vivre, y travailler pour comprendre.»
Comment j’écris ? « J’écris au stylo sur des feuillets, à la main parce que c’est avec plaisir et que mon écriture réclame de s’éloigner des machines et écrans trop présents dans nos vies. C’est un moment sensible, sensitif, où l’on se pose à la lumière du matin ou du soir. Commencer à écrire sur du papier libre, un peu comme une écriture automatique, partout et à tout moment, sur n’importe quel support, celui que l’on trouve sous la main, puis les réunir comme des morceaux de vie et, seulement après, les dactylographier.»
Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
Delphine Dumont est auteure-illustratrice de livres pour enfants et fondatrice de l’entreprise ‘Plumes et confettis’ qu’elle a créé en 2018 dans son atelier de Laudun. «J’ai toujours aimé dessiner. Après la naissance de ma fille, Juliette, j’ai eu l’opportunité de réaliser mon rêve, concevoir de A à Z des ouvrages pour enfants.»
Plumes et confettis«Oui c’est un nom d’entreprise qui sort de l’ordinaire évoquant les plumes pour la douceur, le côté douillet de l’enfance et l’écriture et des confettis pour l’aspect joyeux et festif ! J’ai toujours aimé dessiner, petite j’ai réalisé une fresque sur l’un des murs extérieur de la maison familiale… Que j’ai promptement nettoyé à la demande de mes parents. Mais ça y est, plusieurs décennies après c’est devenu l’histoire de l’un de mes ouvrages.»
Une nouvelle aventure
«Comment je m’y prends ? Tout d’abord je rédige l’histoire, les images me parviennent au fil des mots. Je dessine et colorie sur papier, au feutre acrylique, puis j’établie mon chemin de fer, calibre le texte dans la page. Mes livres naissent sur Indesign et photoshop grâce à des formations techniques délivrées par la Chambre des métiers de Nîmes qui m’a beaucoup aidée lors de la création de mon entreprise.»
Fabrication & distribution
«J’envoie mon livre sous format informatique à KDP, le site dédié d’Amazon pour être publié, puis je commande le nombre d’exemplaires voulu. La plate-forme permet de saisir et de mettre en page son ouvrage, d’en faire un livre numérique (e-book) ou papier broché ou relié. J’ai fait établir des devis pour publier plus localement mais techniquement cela ne s’est pas révélé possible.» La distribution ? «Elle se fait par plusieurs voies comme sur les marchés, rendez-vous de l’artisanat, sur mon site internet (réalisé par Ambition Web avec Armand Cointin), par Amazon où les ouvrages sont publiés à la demande et peuvent être commandés, à tout moment, depuis le monde entier ou encore sur la plateforme Etsy. »
Les livres
Ce sont des livres d’histoire, des livres de cuisine ‘Mes premières recettes’ volumes 1 et 2, des livres d’activités de coloriages et de jeux. Leur particularité, les héros sont le plus souvent des animaux : pandas, licornes, chats, lapins, lions, koalas, ours, chiens, éléphants, zèbres, singes et girafes qui possèdent tous des noms gourmands. Les livres rencontrant le plus de succès ? Les recettes de cuisine et ils ont un succès fou… Au Canada ! L’objectif ? S’amuser en suivant des recettes de gâteaux. Et puis on y apprend à peser, pétrir, faire mijoter, battre les œufs en neige, chauffer au bain-Marie. On s’exerce à compter, à lire, à développer sa créativité, son palais tout en s’amusant. Ce sont des livres d’initiation qui permettent aux enfants de grandir et de, très tôt, participer à la réalisation des recettes. J’ai même conçu un livre de recette sans gluten, ‘Mes premières recettes sans gluten’.
Des kits pour s’occuper seul ou en famille
«J’ai également réalisé des kits pour apprentis cuisiniers comprenant ‘1 livre, 1 tablier enfant, 1 toque en papier et 3 emportes-pièces’ ; ‘Mes jeux de vacances’ comprenant des coloriages, des jeux, des crayons de couleurs, 1 stylo et une gomme. Cela permet de disposer de ‘tout-en-un’ bien pratique lorsqu’on prépare un voyage ou pour un cadeau d’anniversaire. Ou encore, parce que c’est bientôt l’hiver, ‘Coudre ses propres décos de Noël’…» Tutos ici.
Expliquer la mort aux enfants
Ma sœur, Julia Audinet-Giroire qui est médecin, a évoqué la nécessité de parler de tout avec les enfants, notamment de la mort qui est un sujet à la fois délicat mais inévitable. Nous avons écrit l’ouvrage ‘Ton image s’évapore, ton souvenir persiste, comment expliquer la mort aux enfants’ où il est question d’une petite fille qui fait face à la disparition de son chat. Notre objectif ? Dédramatiser et surtout apaiser. Et pour cela nous avons fait un tour d’horizon de toutes les croyances du monde que nous expliquons à l’enfant avec des mots simples et sincères. C’est un conte didactique qui permet à l’adulte, si l’enfant est petit, et à l’enfant s’il peut déjà lire, d’approcher le sujet doucement et simplement.»
Des étoiles plein les yeux à l’école
«J’interviens dans les écoles pour créer des livres avec les enfants. Le travail s’étend sur 3 ou 4 demi-journées en classe durant lesquelles nous créons une histoire, un personnage principal et les aventures qu’il va vivre. Le thème de l’ouvrage a été défini, en amont, avec l’instituteur. Chaque enfant sera l’auteur et l’illustrateur d’une page. Je prépare une base de données d’images un peu géométriques afin de rendre accessible le dessin à tous les enfants très rapidement. Le but ? Les convaincre qu’ils sont capables de faire tout cela parce qu’ils doutent beaucoup d’eux. La magie ? Les rendre fiers de leur travail et les voir partir avec, à la main, le livre dont chacun a réalisé une page. Au terme de ce travail, un livre illustré en couleurs de 25 à 30 pages, ils ont des étoiles dans les yeux et c’est la meilleure récompense.»
10 livres
«J’attaque mon 11e livre avec l’auteur Alain Surget. Ma plus grande satisfaction ? Offrir aux parents un moment d’échange et de tendresse avec leurs enfants. Je sais aussi que les pères, les grands-pères sont de plus en plus nombreux à utiliser mes livres de cuisine avec leurs enfants et petits-enfants parce que les recettes y sont simples, accessibles et inratables. Les histoires lues par une personne que l’on aime, sa gestuelle, sa voix offrent des moments plein de tendresse à jamais gravés dans le cœur de l’enfant et ces moment choisis ne s’éteindront jamais dans la vie de l’un comme de l’autre. Cela fait naître des images et des bulles de bien-être sans doute ineffaçables, des moments de lâcher prise bien venus après des journées souvent aussi rythmées que remplies.»
Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
Comme chaque semaine, la belle librairie du Bleuet propose une rencontre avec un auteur. Ce samedi 30 octobre il s’agit de l’autrice et journaliste Elisabeth Barillé autour de son dernier livre paru : ‘Sur les pas de Shiva : en Inde, dans la lumière d’Arunachala’ chez Desclée de Brouwer ce mois-ci. Au programme également l’exposition photographique de Françoise Gourichon : ‘L’Inde, les hommes, les dieux et la terre qu’ils habitent…»
Pour certains l’Inde est une terre de merveille, pour d’autres une terre de misère. L’Inde d’Élisabeth Barillé est une école de vie. Voilà des années qu’elle l’arpente à la recherche de nouvelles connaissances. Cette fois, il s’agit d’une quête dans le sillage du dieu dansant Shiva, tout au sud du continent. Une véritable ascension intérieure, entre le feu destructeur et la vitalité de l’éternel renouveau.
Les infos pratiques
Samedi 30 octobre à 11h. Présentation du livre et des photos, lectures, échanges et verre de l’amitié.
Vacances de la Toussaint, Bienvenue aux enfants
Lors des vacances, bienvenue aux enfants pour entendre des histoires d’automne proposées par des lecteurs du Bleuet ! « Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, lisez-leur des contes de fées. » Albert Einstein. Chocolat chaud pour tous !
Les infos pratiques
Mercredi 3 novembre à 16h. Histoire d’Automne pour les enfants du Bleuet. Librairie le Bleuet. Rue Saint-Just à Banon (04150). 04 92 73 25 85. Ouvert tous les jours de 10h à 19h. MH
Saint-Rémy : le forum de la BD revient pour une 8ème édition
Les Fnac rue de la République à Avignon et au Centre commercial Avignon-Nord le Pontet participent à la grande collecte solidaire BSF (Bibliothèques sans frontières) des livres qui a lieu du 18 septembre au 8 octobre. Chacun peut y déposer romans, littérature jeunesse, bandes dessinées.
Dans le détail
Certains ouvrages sont mis à disposition des bibliothèques, des écoles, des centres d’hébergement d’urgence et des associations partenaires qui n’ont pas les moyens de s’équiper par le biais des circuits traditionnels. Quand ils ne correspondent pas aux besoins des populations, ils sont revendus sur le marché de l’occasion et contribuent au financement des activités de BSF. Ces bénéfices permettent par exemple de financer les éditeurs et les libraires locaux des pays dans lesquels BSF travaille.
Construction de boîtes à lire
En 2020, la Mission Livres de BSF a par exemple équipé en livres plusieurs associations, dont les bénéficiaires ont été particulièrement affectés par la crise sanitaire et les confinements successifs. Emmaüs Solidarité, Aurore, la Croix-Rouge française et Coallia ont ainsi créé des bibliothèques dans plusieurs centres d’hébergement d’urgence et hôtels sociaux d’Île-de-France. Lire pour en sortir a construit des boîtes à lire dans les cours de promenade de la Prison de la Santé à Paris.
France terre d’asile
«Plus récemment, l’association France Terre d’asile nous a contactés pour solliciter un don de livres et créer une bibliothèque dans un hôtel en région parisienne qui accueille 450 ressortissants afghans qui ont fui leur pays a commenté Corentin Poirret, responsable de la mission collecte à Épône. Notre équipe s’est rapidement mobilisée : deux palettes de livres et de jeux de société ont été distribués pour que les hébergés puissent résister à l’ennui et s’évader pendant leur quarantaine. »
Huit ans de partenariat avec la Fnac
Depuis huit ans, l’enseigne culturelle Fnac s’engage à nos côtés et organise chaque année une Grande collecte solidaire au profit de nos actions. En 2021, elle se tiendra du 18 septembre au 8 octobre dans tous ses magasins en France. Depuis le début de l’opération, ce sont près d’1,5 million de livres qui a été collecté, soit l’équivalent d’une pile de livres haute comme 110 Tour Eiffel.
Bibliothèques Sans Frontières
Depuis 14 ans, Bibliothèque sans frontières renforce le pouvoir d’agir des populations vulnérables en leur facilitant l’accès à l’éducation, à la culture et à l’information. L’association créé des espaces culturels et éducatifs innovants qui permettent aux personnes touchées par les crises et la précarité de s’instruire, de se divertir, de créer du lien et de construire leur avenir, dans plus de 50 pays. M.H.