1 avril 2025 |

Ecrit par le 1 avril 2025

Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

Dans le cadre de ses événements ‘Un soir, un auteur’, l’association villeneuvoise du même nom reçoit, ce lundi 31 mars à la Maison Bronzini, la comédienne Brigitte Fossey.
La rencontre consistera en un entretien-débat animé par la journaliste Nathalia Lilly Brignoli, autour du livre ‘La passion du verbe – Regards de femme’ (Éditions Onésime 2000; 2016). La soirée sera suivie d’une séance de dédicaces et s’achèvera avec un cocktail dinatoire.
« Je pense, qu’en partie, j’ai voulu faire ce métier parce que justement ça représentait une aventure sans cesse recommencée. Ça fait partie de moi, je suis une saltimbanque, je suis une itinérante », explique l’actrice.

Une carrière débutée avec Jeux interdits
A cinq ans, elle fut l’interprète inoubliable de Jeux interdits, de René Clément, pour lequel elle reçut le prix d’interprétation féminine au Festival de Venise. Ce film a marqué pour Brigitte Fossey le début d’une carrière jalonnée de rencontres avec des réalisateurs aussi prestigieux que François Truffaut, Robert Altman (aux côtés de Robert Redford), « Quintett », prix d’interprétation féminine au Festival d’Avellino, mais aussi Claude Pinoteau (La Boum 1 et 2), Bertrand Blier, Robert Enrico, Claude Lelouch… et tant d’autres. Talentueuse et populaire, elle incarne également des personnages forts dans des séries ou des téléfilms qui sont restés gravés dans nos mémoires, comme ‘Les Gens de Mogador’. Elle participe désormais à de nombreux récitals de lectures : Marguerite Duras, Christian Bobin, Amin Maalouf…

A.R.C

‘Un soir, un auteur’ avec Brigitte Fossey à la Maison Bronzini, 72 bis rue de la République, Villeneuve-lès-Avignon. 19h : accueil. 19h45-21h00 : rencontre puis dédicaces. 21h-23h : cocktail dînatoire. Tarifs : de 15 à 40€ par personne. Inscription obligatoire et programme sur www.unsoirunauteur.com


Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

Après un premier ouvrage historique consacré à l’histoire des Banatais de La Roque-sur-Pernes*, Pierre Gonzalvez reprend la plume pour son premier roman. Un récit dans l’Algérie, puis la France des années 1950-60, qui se nourrit du passé familial de ces français déracinés par les drames de l’histoire tout en évitant les écueils de la rancœur et de l’amertume. Et malgré les tempêtes, c’est finalement la vie et l’amour que l’on retrouve au bout du chemin.

Pierre Gonzalvez s’était déjà lancé dans l’aventure de l’écriture avec un premier récit historique sur l’implantation des Banatais à La Roque-sur-Pernes. Cette fois-ci, après ce travail d’études, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue publie son premier roman : La rivière Hemingway. L’histoire de Paul Dessigne qui, entre 1959 et 1964, vit avec sa famille les épisodes dramatiques de la guerre d’Algérie. L’adolescent doit quitter son village de Marengo et cette terre qu’il aime tant pour reconstruire une vie en métropole, dans un pays qu’il ne connaît pas. Après de longs mois d’errance à Bordeaux, il quitte les siens pour travailler à Paris en espérant y retrouver son grand amour rencontré à la faculté d’Alger. Désabusé, il s’installe en Provence pour apprendre avec passion le métier du vin. Et là, tous les éléments de sa vie vont s’assembler enfin quand la paisible terre de Vaucluse révèlera ce fil conducteur invisible qui l’a mené jusque-là.

« Ce livre résonne comme quelque chose de vrai. »

Avec La rivière Hemingway, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue signe son premier roman. Crédit : DR

« C’est un roman, pas un récit familial, explique l’auteur. Pour autant, si ce livre traite de la question de l’Algérie, certains souvenirs familiaux s’expriment au fil de ce récit. Mais c’est juste ma mémoire, depuis ma plus tendre enfance jusqu’à récemment, qui a reconstitué des éléments qui ont été rapportés par une famille qui parle peu de ce sujet. »
Avec pudeur, Pierre Gonzalvez maintient le flou sur la part autobiographique de son livre. Difficile pourtant de ne pas faire le lien entre l’histoire de son père et celle de Paul, son personnage principal. Le déracinement d’un jeune homme de 17 ans et son ré-enracinement dans une Provence dont il tombera amoureux autant qu’elle l’adoptera.
L’auteur évite l’écueil de l’amertume, des rancœurs ou bien encore d’évoquer cette période sous le seul prisme des combats des Français d’Afrique du Nord. Non, ici ce sont les yeux de l’enfant puis de l’adolescent et enfin du jeune adulte qui racontent une belle histoire, davantage personnelle que communautaire.

« J’ai transmis ce que je pouvais transmettre. »

« Pour les gens qui l’ont lu, notamment les rapatriés, ce livre résonne comme quelque chose de vrai, constate Pierre Gonzalvez. Ils ont aussi ressenti qu’il n’y a pas d’idéologie, que ce n’est pas politisé. Mais cela n’est pas idéalisé non plus, même si cela rappelle la parfaite entente des communautés. Alors, il y a effectivement des événements qui ont été des balises dans mon histoire. Mais à partir de là j’ai créé une fiction, sur une base réelle qui s’éloigne de plus en plus de la réalité familiale à partir de l’arrivée en métropole. »

Mon père ce héros
Entre fiction et réalité, l’ouvrage a aussi une charge émotionnelle via ce personnage de Paul, fruit du mélange de l’auteur et de son père et des rapports père-fils.
« Avec ce livre, je voulais aussi exprimer que mon père, c’était mon héros. Parce qu’il est arrivé ici sans rien. Et malgré cela, il nous a tout donné. Il a tout rebâti pour reconstruire une vie. »
Cette superposition familiale dans l’histoire traverse également les générations puisque ce récit a été aussi l’occasion pour les trois filles de Pierre Gonzalvez de découvrir, elles aussi, des choses sur leur père.
« Mes filles, mon père, ma mère, mon grand-père, que je n’ai jamais connu, j’ai transmis ce que je pouvais transmettre. »

La rivière Hemingway est en libraire depuis le 11 mars dernier. Crédit: DR

Hemingway en filigrane
Enfin, difficile de parler de La rivière Hemingway sans évoquer l’écrivain américain. Apparaissant presque anonymement au début du roman, l’auteur des livres ‘Le vieil homme et la mer’, de ‘Pour qui sonne le glas’ ou bien encore ‘Paris est une fête’ pour ne citer qu’eux figure en filigrane tout au long du récit. Ainsi, lors d’une visite chez son grand-oncle en Espagne, Paul croise brièvement Ernest Hemingway dans un bar. Cet échange créera chez le jeune homme l’envie de découvrir son œuvre, devenant une boussole pour traverser les tempêtes à venir.

« Le personnage d’Hemingway m’a toujours intéressé et intrigué, confesse Pierre Gonzalvez. Ses écrits m’ont plu, mais ce qui a fait sens chez moi sens, c’est qu’Hemingway est un personnage qui est acteur de ses romans. En fait, dans tous ses romans il y a une part d’autobiographie. Il aimait aller dans la nature, il aimait la chasse et la pêche. Il découvrira la boxe également. »
Autant de points communs avec Paul, le héros du livre, mais aussi son auteur, Pierre Gonzalvez : « Hemingway chassait à l’arc. Moi aussi je chasse le sanglier à l’approche à l’arc. Ce n’est pas du mimétisme. J’ai juste découvert cela au fil du temps. » Tout comme la boxe ou la pêche à la mouche.
Même l’histoire d’amour du roman fait un détour par Saint-Germain-des-Prés que fréquentait la figure emblématique de la littérature américaine.
« Je voulais une histoire qui établissait que l’amour pouvait dépasser une problématique de classe sociale. Que l’amour peut être universel malgré le fait d’avoir été séparé par la force des choses. C’est peut-être utopique… »

Un autre roman en préparation
Fruit d’une gestation de 5 ans, suivie de plus d’un an et demi d’écriture, Pierre Gonzalvez sort ‘rincé’ de cette aventure littéraire.
« J’écrivais entre 5h et 6h30 du matin, presque tous les jours. Durant cette période, j’ai été habité par une sorte de double vie mais avec ce livre je suis dans un monde qui est le mien. »
De quoi inciter, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue à envisager la préparation d’un second roman.
« C’est trop tôt pour en parler, mais j’ai déjà l’histoire, confesse-t-il. Je l’attaquerai bientôt. » Sans rien dévoiler de cette nouvelle intrigue, Pierre Gonzalvez devrait signer une sorte de road-trip initiatique où le chemin devrait avoir autant de sens que le terme du voyage. A suivre…

La rivière Hemingway de Pierre Gonzalvez. En kiosque depuis le 11 mars 2025. Format : 14x20cm. 192 pages. Prix : 16€. Editions Lazare et Capucine.

Le premier ouvrage de Pierre Gonzalvez édité en 2003. Crédit : DR

* L’étonnant destin des Français du Banat – L’expérience réussie de la Roque-sur-Pernes de Pierre Gonzalvez raconte l’histoire des habitants du Banat. Cette région frontalière à cheval entre la Hongrie, la Roumanie et la Serbie où les habitants ont fui face à l’avancée de l’Armée rouge au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Parmi eux, certains vont s’installer dans un petit village des Monts-de-Vaucluse pour le repeupler et le reconstruire : la Roque-sur-Pernes.


Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

L’association Cobiac (Collectif de bibliothécaire et intervenants en action culturelle) organise une vente-braderie de livres CD et DVD dans le halle du pôle culturel de la Médiathèque municipale Jean Tortel de Sorgues. L’opération se déroulera vendredi 7 mars et samedi 8 mars de 10h – 17h. L’occasion de profiter d’une large sélection de documents d’occasion à des tarifs accessibles (livres : de 1€ à 10€, revues : 0,50€, CD et DVD : 1€).

Acteur engagé pour la lecture et les bibliothèques dans le monde, Cobiac met en œuvre des actions concrètes pour favoriser l’accès à la lecture et développer les bibliothèques dans de nombreux pays. Pour soutenir ces projets, le COBIAC organise ce type de vente solidaire, dont les bénéfices financent ces initiatives.

L.G.

Ouvert à tous. Renseignements complémentaires : 04 90 39 71 33 ou http://mediatheque.sorgues.fr


Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

En février 2024, le criminologue Alain Bauer était intervenu en conférence lors de ‘L’autre festival’ –le festival du livre- au palais-des-Papes à Avignon. Aujourd’hui il sort ‘La conquête de l’Ouest’ aux éditions Fayard. Presque 500 pages pour expliquer ‘la vérité sur les migrations’, la natalité, les réfugiés, l’identité, les épidémies et les migrations climatiques. Un livre passionnant dont l’objet est surtout de nous engager dans la voie de l’esprit critique, éviter les écueils de la pensée simple et de masse.

«C’est pour se déployer dans le temps et l’espace que l’humain quitte un endroit pour un autre, y élit domicile, s’y enracine et le défend, avant que sa descendance n’en parte elle-même, mue par cet irrépressible désir de découverte qui n’est souvent rien d’autre que l’éveil, à l’intérieur, de la liberté sous la pression et, à l’extérieur, de la nécessité.»

«À l’échelle d’un grand nombre de générations, le sédentaire est un nomade converti et le nomade, un sédentaire en devenir, l’un et l’autre identifiés, parmi toutes les espèces vivantes, par l’énergie qu’ils dépensent à habiter le monde pour y réaliser leur vie. À le découvrir, le conquérir, le domestiquer.»

«A celles et ceux qui espèrent l’avènement d’une civilisation mondiale pacifique et heureuse enfantée par la ‘fin de l’histoire’, nous avons commencé à répondre dans ‘Au commencement étais la guerre’ et ‘Tu ne tueras point’, les deux premiers volumes de cette série. Car nous sommes entrés dans une nouvelle période du chaos et de la violence.»

«Crise de natalité, des réfugiés, de l’identité, épidémies et migrations climqtiques… Alain Bauer livre un essai ultra documenté sur le devenir sédentaire et les enjeux démographiques. Il fait entendre une voix singulière, parvenant à saisir la complexité et à dépasser les postures pour permettre de penser par soi-même »

Alain Bauer
Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers et aux universités de Shangaï et de new York. Il a publié de nombreux ouvrages que les questions de sécurité, de défense et de renseignement.

La globalisation piteuse
La conquête de l’Ouest’ est le 3e tome de la Globalisation piteuse qui en compte six dont trois sont édités et trois autres actuellement en écriture. Au tout début, il y a ‘Au commencement était la guerre’ paru en 2023 ; ‘Tu ne tueras point’ en 2024. Les trois autres volumes à venir se nomment : ‘L’anthropocène consommateur’ ressources et matières premières ; ‘Illusions métaverses’ et, enfin, ‘Souverainetés égarées’. Les tomes de la Globalisation piteuse sont parus et à paraître chez Fayard.


On connait le talent d’orateur d’Alain Bauer

que l’on retrouve dans tous les media car l’homme est excellent communicant. C’est un plaisir de l’entendre et tout autant que de le lire. Les presque 500 pages de l’ouvrage ‘A la conquête de l’Ouest’ nous font voyager dans le temps et l’espace, nous conte avec moult détails la destinée humaine : des premières lettres de l’hébreu ‘Lekh Lekha’ (va pour toi, va vers toi), à la Genèse où il est question d’exister, de trouver son identité et de survire, en passant par la fuite, la découverte et la conquête, pour enfin s’implanter et résider en sécurité, Alain Bauer passe l’histoire de l’humanité à son crible, offrant des exemples historiques très concrets des stratégies humaines pour vivre et faire évoluer la société. Pourtant, il prévient l’ère qui s’ouvre à nous est un terreau de violence et de chaos. En cela nous aimerions que l’arme la plus efficace fût la connaissance afin de penser par soi-même et, ainsi éviter les écueils de la manipulation.

Un paragraphe qui en dit long
«Si l’on considère qu’il est écrit une seule fois dans le Pentateuque : «Aime ton prochain comme toi-même » Là où la nécessité d’accueillir l’étranger, alors même qu’elle est comprise dans l’universalité du plus grand des commandements, nous aurons une idée de la puissance de ce qui se joue, dans le processus d’habitation du monde, entre le natif et l’étranger. C’est dans cet esprit qu’il est possible de réfléchir aux modalités d’une intégration qui permette à l’étranger de devenir habitant, c’est-à-dire de se convertir à ce ‘nous’ qui, dans toute société humaine, est dépositaire de ‘la part commune’. (Extrait p478 de à la Conquête de l’Ouest).


Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

« J’ai accompagné nombre de personnes à qui l’impensable était arrivé : la perte d’un être cher à la suite d’un crime. Rien ne vous y prépare et il faut pourtant faire face. » C’est par ses mots que Maître Marc Geiger présente ‘Les survivants’, son nouveau livre à paraître à partir du jeudi 23 janvier prochain chez Mareuil Editions.

Depuis plus de 30 ans, Marc Geiger, avocat au barreau de Carpentras spécialisé dans la défense des victimes, accompagne les familles confrontées à la disparition douloureuse d’un proche à la suite d’un geste criminel. Celles-ci, souvent démunies face aux rouages complexes de la justice, trouvent en lui un guide et un soutien.

Après ‘Le crime et l’enfant’ aux éditions Sydney Laurent, celui qui a été notamment Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Carpentras en 2014 et 2015 revient avec un nouvel ouvrage : ‘Les survivants’ de Mareuil Editions. Lui qui intervient dans l’émission Ça commence aujourd’hui sur France 2 aux côtés de Faustine Bollaert relate ici 11 affaires où il les a défendues, 11 procès aux Assises qu’il nous fait vivre de l’intérieur dans toute leur intensité : l’enquête et l’instruction préliminaires, puis les procès eux-mêmes – organisation des audiences, expertises, témoignages, dépositions, rebondissements…, n’hésitant pas à livrer au passage ses interrogations comme ses ardentes plaidoiries.

« Vous découvrirez dans ce livre non seulement les affaires marquantes qui jalonnent son engagement, mais aussi les histoires poignantes dans lesquelles il nous plonge avec justesse et pudeur. Chaque témoignage est une invitation à comprendre la réalité des victimes et l’importance de leur voix. J’espère que vous serez touchés par son savoir et sa passion tout comme je l’ai été. »

Extrait de la préface de Faustine Bollaert

Mémoire des disparus, mais aussi mémoire des survivants
À travers ces récits, l’auteur souhaite avant tout rendre un double hommage. Un hommage aux disparus tout d’abord, dont il a défendu la mémoire et la cause lors de ces procès : Gaëlle, Maé, Florian, Lucienne, Kévin, Ryan, Corinne, Martial…
Un hommage aux survivants plus encore, pour qu’ils ne soient pas oubliés – Morgane, Magali, Isabelle, Marie-Line, Catherine, les familles d’Amir et de Myke… Ils font face à des tragédies accablantes avec un courage et une dignité qui forcent l’admiration. Marc Geiger évoque leur désarroi, leur douleur, mais aussi leur résilience puisqu’il faut bien continuer à vivre malgré tout. Sur ce chemin-là aussi, il les accompagne avec fidélité et délicatesse.
Un ouvrage qui éclaire sur la vision tout en humanité qu’un avocat porte sur sa haute mission.

‘Les survivants’ de Marc Geiger. Mareuil Editions. 21€

Maître Marc Geiger est avocat au barreau de Carpentras. Il est spécialisé dans la défense des victimes et dirige son propre cabinet tourné vers le droit des personnes. Il intervient notamment dans l’émission Ça commence aujourd’hui sur France 2 aux côtés de Faustine Bollaert..

Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

Le mot figure dès 1993 dans une tribune du Vauclusien Jean Viard publiée dans Libération. Il l’appelait alors « La société d’archipel » et la définissait comme une figure qui cernait l’évolution de nos territoires individuels. Et trente ans plus tard, le sociologue revient sur la réflexion qu’il a prolongée avec ce livre-somme. Il fait le point en 445 pages sur les métamorphoses de notre société ces dernières décennies, la place de chacun, son interaction avec l’autre, passant de la ligne Maginot à la Chute du Mur de Berlin puis au mur érigé entre les États-Unis et le Mexique.

Un chapitre est dédié à la Provence, « Pays entre la mer Méditerranée et le massif alpin… C’est l’axe Nice / Marseille / Avignon, celui des capitales actuelles du pouvoir d’Etat, celui des TGV et des autoroutes. Un principe double, de mer et de montagne. » Les calanques côtières de Marseille, restée ville grecque d’un côté, de l’autre Aix-en-Provence, siège de l’Évêché, du Parlement, ville de la rente terrienne, de notaires et de juristes. L’aristocratique et la populaire à moins de 30 km de distance. L’une a dominé et géré la côte, la mer, le commerce, les croisières, la seconde l’intérieur, Cadarache et Iter.

Jean Viard zoome ensuite sur « Le Vaucluse », limité par la Durance au Sud et le Rhône à l’Ouest. « Quand la Révolution invente les départements, il n’y a pas de Vaucluse. » Les Pays du Luberon sont dans les Bouches-du-Rhône, le Nord du département dans la Drôme et le Comtat Venaissin encore au Pape. Quand le rattachement à la France est proclamé, le Vaucluse est dessiné autour du Comtat, Pertuis lorgne déjà vers Aix. Puis le pouvoir central est déplacé de Carpentras vers Avignon. Et le flux économique est drainé par le Rhône « où remontent sur Paris les fruits et légumes des maraîchers, les vins des vignerons. Là sont les grands marchés agricoles, Cavaillon, Châteaurenard. » Puis les MIN de Carpentras et d’Avignon.

Il évoque ensuite un nouvel ordre du temps où vitesse et santé ont boosté le mouvement de démocratisation du XXᵉ siècle avec « Logements chauffés, eau courante, bains, éclairage, stockage alimentaire, divertissements à domicile, études, moyens de transports. Avec l’électricité, la TV, les supermarchés, la poste, l’électroménager, l’information. » En 1900, la France comptait 3 000 véhicules (plutôt des diligences et des fiacres) et aujourd’hui 30 millions de voitures.

Jean Viard passe à ce fameux « Individu écologique » au milieu d’un monde d’une infinie diversité. « Comment lier la fragmentation en archipels de nos espaces-temps au sein d’une planète bornée, limitée et interactive ? Demande-t-il. Avons-nous une vision trop européenne ? Quelles réflexions communes entre un jeune Asiatique bousculé par un démarrage économique trop rapide ? Un Africain qui tente de se protéger du désespoir qui submerge son continent, du jeune Ukrainien qui ne sait pas encore s’il échappera à la guerre et une jeune des banlieues qui hésite entre le RSA et la dope ? Cela démontre justement ce qu’est un monde d’archipels. »

L’auteur habite dans le Vaucluse. « Entre deux cimetières, chacun distant de 20km, celui de Lourmarin où est enterré le Prix Nobel de littérature Albert Camus et celui de Manosque où repose Jean Giono. L’un est l’auteur de La Peste, l’autre du Hussard sur le toit qui se passe au temps du choléra. » Le grand confinement imposé pendant la pandémie a bouleversé nos vies, poursuit Jean Viard. « Je ne m’étais jamais servi de Zoom avant, ni de Skype. On est totalement immergés dans le chaudron numérique, Twitter a été inventé en 2007, Facebook organisé la même année et 38 millions de Français achètent par e-commerce. Huit milliards d’êtres humains ont vécu la même aventure de confinement. La pandémie a été un accélérateur de tendances, un lanceur d’alertes pour façonner un nouveau monde. »

Il poursuit : « Nous sommes face à un désir vital de radicalité : déménager, démissionner, se séparer, changer de métier, quitter son patron, voter pour des solutions extrêmes. Le CDI ne fait plus rêver. Deux ans après les Gilets Jaunes, le terrain demeure extrêmement glissant. Il va falloir apprendre à faire des compromis. Le journalisme inquisiteur ne remplace ni le travail d’enquête sur le terrain, ni la rigueur, ni la compétence. Passer en boucle des élus marginaux, des syndicalistes minoritaires et des citoyens protestataires ne représente par l’opinion, mais tente de la façonner et d’y mettre le feu », ajoute-t-il.

Jean Viard évoque alors un débat avec l’éthologue Boris Cyrulnik en juin dernier, au cœur du magnifique théâtre de Châteauvallon, à quelques encablures de Toulon, où, il y a une quarantaine d’années, l’historien Fernand Braudel avait longuement parlé de la civilisation méditerranéenne. Les deux hommes ont évoqué la baisse de la natalité. « Les femmes se sont libérées d’une domination grâce au travail, aux études où elles sont meilleures que les hommes et où les hommes se disent je n’ai plus besoin de faire tourner le foyer, bouillir la marmite. On voit se multiplier les décohabitations. Les jeunes filles issues de l’immigration sont au même niveau que les autres en deux générations, ce qui n’est pas le cas des garçons. Et le problème, c’est la natalité qui baisse, avec en prime peu, trop peu de crèches. A contrario, les pères d’aujourd’hui s’occupent davantage de leurs enfants et peuvent bénéficier d’un long congé parental. »

Jean Viard conclut : « Nous devons relier nos bribes d’appartenances, de genre, de culture, de religion, de nation, de continent pour nous rapprocher, nous rassembler. Mais pour y parvenir, voir plus loin que les brumes noires de l’actualité hystérisées par des réseaux numériques complotistes et manipulateurs, nous devons reprendre l’immense combat ‘pour faire humanité commune’, comme l’écrivait le philosophe sénégalais Souleymane Bachir-Diagne en 2016 ou comme l’a fait Nelson Mandela en construisant un pays post-apartheid ». Un double exemple porteur d’espoir pour ne pas nous emmurer chacun dans sa tour d’ivoire, son archipel.

Référence : ‘L’individu écologique‘ de Jean Viard – L’Aube éditeur 26€


Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

Vaucluse Provence Attractivité (VPA), agence départementale du développement, du tourisme et des territoires, et les éditions Héliopoles viennent de sortir une nouvelle version du guide ‘S’installer dans le Vaucluse Provence’, suite au grand succès rencontré par la première édition.

« Il y a ceux qui rêvent du Sud et il y a ceux qui envoient leur CV ! » Telle est l’une des devises de VPA qui vient d’éditer une version actualisée de son guide ‘S’installer dans le Vaucluse Provence’. Publié en septembre 2021, ce guide, qui vise les potentiels futurs talents du Vaucluse, est de nouveau disponible après avoir subi quelques ajustements et ajouts.

Disponible en librairie depuis le 12 septembre, le guide est organisé en neuf chapitres : Découvrir, Vivre, Se loger, S’intégrer, Sortir, Consommer, Grandir, Étudier et Travailler. Cela permet donc au lecteur d’avoir une vision plus précise et concrète du territoire. Différentes problématiques auxquelles un nouvel arrivant dans le département pourrait être confronté sont abordées au fil des pages comme trouver
un logement, choisir un établissement scolaire pour ses enfants, prévoir ses loisirs, accéder aux soins de santé, etc.

Ce guide a été créé grâce à la participation notamment des développeurs économiques et touristiques en charge de l’attractivité du territoire, à savoir ceux qui connaissent le mieux le Vaucluse.

L’ouvrage ‘S’installer dans le Vaucluse Provence‘ est au prix de 21€. Sa version condensée, regroupant les chapitres Travailler et S’intégrer, est téléchargeable gratuitement en ligne.


Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

Les Éditions Afnor publient le format poche du livre Établir mes documents ISO 9001, un guide pratique qui propose des modèles à suivre pour mettre en place efficacement l’ISO 9001.

Destiné à tout professionnel concerné par la qualité et les systèmes de management, cet ouvrage évoque les documents à utiliser pour accompagner la démarche qualité, sous quelle forme les présenter, et comment alléger au maximum la documentation nécessaire.

Ce livre a été coécrit par Frédéric Paris, qui a intégré le Groupe Afnor en tant que formateur et auditeur ICA et responsable de l’antenne Pays de Savoie, et Jean-Marc Gandy, formateur et consultant dans les domaines de l’organisation commerciale et du management d’équipe. Il développe une approche pédagogique originale en partant de la documentation qualité, pour rendre accessible à tous la logique des systèmes de management de la qualité. Il propose également au lecteur de nombreuses méthodes tirées de l’expérience des auteurs et de nombreux supports, modèles et exemples de documents, dont l’entreprise pourra directement s’inspirer.

Le livre est au prix de 10€, en vente dans les librairies et sur le site d’Afnor Éditions.


Rencontre avec la comédienne Brigitte Fossey à Villeneuve-lès-Avignon

Les Editions Gereso viennent de publier un livre de Damien Péan intitulé ‘Comprendre les comptes annuels’. Il s’agit de la 6e édition de ce guide pratique qui ambitionne d’être un outil de gestion d’entreprise pour les non-financiers.

Bilan, résultat, taux de rentabilité, besoin en fonds de roulement…Quel responsable ou manager n’a jamais été confronté à des données financières ? 
Du business plan aux bilans et comptes de résultat, en passant par la gestion de la trésorerie, toute la vie de l’entreprise est dépendante de ces chiffres. À chacune de ces étapes, le manager se retrouve en première ligne, confronté à des éléments financiers qu’il doit comprendre et interpréter pour bien les présenter et ainsi prendre les meilleures décisions.

Mener une analyse financière pertinente
C’est à ces nombreuses questions que la 6e édition du guide ‘Comprendre les comptes annuels’ ambitionne de répondre en proposant un outil de gestion d’entreprise pour non-financiers (Dirigeants, managers, cadres, responsables, actionnaires…).
Illustré de nombreux exemples, cet ouvrage décrypte toutes ces notions financières par une explication pratique à la portée de tous. Le guide, qui intègre le contexte de la crise sanitaire et du mouvement inflationniste qui a suivi l’invasion de l’Ukraine, évoque la manière de mener une analyse financière pertinente dans ces contextes.

« Quelles que soient les qualités du manager et ses intuitions, il devra, tôt ou tard, confronter ses idées et mesurer ses performances par des chiffres. »

Damien Péan, auteur de Comprendre les comptes annuels

« Toute entreprise et tout organisme économique en général aspirent à assurer leur pérennité, voire leur développement, » explique l’auteur, Damien Péan, titulaire d’un DESCF en comptabilité et finances.

Ce consultant et formateur qui intervient dans les domaines de la comptabilité, du contrôle de gestion, de la fiscalité et de l’analyse financière auprès d’un public d’étudiants et de professionnels d’entreprise poursuit : « c’est l’objectif de tout manager de guider son organisation à travers une offre commerciale et une stratégie pertinente, à la recherche d’efficacité. Mener à bien cette ambition va nécessiter, pour créer ou développer l’organisation, de formaliser son projet, d’avoir les bonnes idées, ainsi que le sens de la gestion et des relations humaines. Mais, quelles que soient les qualités du manager et ses intuitions, il devra, tôt ou tard, confronter ses idées et mesurer ses performances par des chiffres ! Des termes flous pour tout non-initié commencent alors à faire leur apparition : bilan, résultat, taux de rentabilité, besoin en fonds de roulement, etc. Ces termes, ces chiffres peuvent sembler réservés à des comptables, des financiers. Après tout, comprendre et maîtriser ces chiffres n’est pas le métier du manager. Il a d’ores et déjà d’innombrables tâches annexes à exécuter et à gérer. Pourtant, toute la vie de l’entreprise est décrite par ces chiffres. »

L.G.

Comprendre les comptes annuels’ de Damien Péan. Editions Gereso. Nombre de pages : 361. Format ouvrage en CM : 15.5 x 22. Livre papier : 27€. Version numérique : 18,99€.

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