2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

Après avoir organisé de nombreux ateliers d’écriture dans les cuisines des chefs, Ema Del a décidé de créer les ateliers ‘Cook with love, cuisiner & écrire’ destinés aux particuliers. Après une première édition dans la Drôme en décembre dernier qui a enchanté les participants, un nouvel atelier est programmé le samedi 8 mars au Domaine de Rhôdes à Avignon.

Le samedi 8 mars sera sous le signe de la cuisine, mais aussi de l’écriture. L’animatrice d’ateliers d’écriture Ema Del propose une seconde édition de son atelier ‘Cook with love, cuisinez & écrire’, dans la cuisine du Domaine de Rhôdes sur l’île de la Barthelasse à Avignon. Elle animera ce rendez-vous aux côtés de Christel, cuisinière littéraire qui préparera un dessert surprise pour les participants et leurs partagera ses astuces pour sublimer leurs desserts.

Ema & Christel sont prêtes pour vous accueillir au Domaine de Rhôdes le 8 mars. ©Ema Del

Le concept est simple. Les participants auront des consignes à suivre afin d’écrire un texte en cuisinant en même temps. À la fin viendra le moment de découvrir les histoires de chacun, tout en dégustant les pâtisseries qui auront été préparées. « Écrire et cuisiner simultanément projette les participants au plus près de leur souvenir, explique Ema Del. Ils sont donc en immersion et leur écriture sur le vif chargée émotionnellement vient du plus intérieur. »

50€ par personne. Inscription par mail à l’adresse emadelecriture@gmail.com
Samedi 8 mars. De 13h à 17h. Domaine de Rhôdes. 486 Chemin de Rhodes. Avignon.


Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

Youpi !

C’est un café-librairie, mais aussi une cantine et une épicerie.On peut profiter du salon de thé toute la journée, de la cuisine végétarienne de saison le midi, le tout fait maison avec de bons produits à déguster dedans ou en terrasse. Et il se passe toujours quelque chose à Youpi : des débats, des rencontres littéraires, des ateliers créatifs…

Le café-librairie Youpi nous propose de parler d’écologie autour des Marchands de soleil de Sylvie Bitterlin et Clément Osé et des luttes pour la Montagne de Lure 

Détruire une forêt pour y installer des panneaux solaires est-ce vraiment « écologique » ?Rencontre avec Sylvie Bitterlin et Clément Osé pour leur livre au cœur de la lutte dans la montagne de Lure. Un récit à deux voix, sensible, documenté et politique sur le photovoltaïque dans les espaces naturels et agricoles, à travers une immersion dans la lutte contre le photovoltaïque dans les forêts de la montagne de Lure, à deux pas d’Avignon.

Ouvrir le débat sur l’avenir énergétique souhaité

Cette rencontre sera l’occasion de poser un regard critique et documenté sur l’énergie, notamment renouvelable et l’activisme écologiste ; de rouvrir le débat politique, trop souvent confisqué par des considérations techniques ; et de suggérer des alternatives compatibles avec le désir de garder notre Terre vivante et habitable.
Jeudi 20 février. 19h30 à 20h30. Entrée libre.

Rencontrer, se retrouver entre parents du quartier 

Voilà une chouette initiative qui donne l’occasion de discuter, d’échanger de bons plans, de permettre aux enfants de passer un bon moment ensemble. Une matinée en toute convivialité autour de boissons chaudes,  de gourmandises à partager…dans un coin adapté avec un coin enfants, des chaises et couverts adaptés et même une table à langer !
Samedi 22 février. De 10h15 à 11h45. Gratuit et ouvert à toutes. 

Café librairie Youpi. 26 avenue Saint Ruf. Avignon. 04 90 82 07 49.


Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

La librairie villeneuvoise La Forme d’un Livre et le Festival du Polar s’associent pour nous proposer un nouveau rendez-vous littéraire : un club Polar. 

Dans la continuité et la logique du Festival du Polar qui a lieu tous en ans en novembre, Camille Court, libraire, accueille Corinne Tonelli, programmatrice du Festival du Polar, qui vous présentera des nouveautés et des coups de cœur : romans noirs ou policier, thrillers… 

Un rendez-vous mensuel

Le Club Polar se réunira 5 fois dans l’année, le lundi soir à 18h30. Il durera environ entre 1h et 1h20. Les échanges autour des lectures se poursuivront autour d’un verre.

Lundi 17 février à 18h30. Entrée libre. Places limitées. Librairie La Forme d’un Livre. Rue de la République. Villeneuve-les-Avignon. Réservation conseillée : librairie.laformedunlivre@gmail.com

©La Forme d’un Livre

Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

Les 9ᵉ Nuits de la lecture, organisées par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture, se tiendront du jeudi 23 au dimanche 26 janvier sur le thème des patrimoines. Avignon Université y participe pour la 5ᵉ fois ce jeudi 23. Au programme : concert, exposition, podcasts, et lecture.

Pour les 9ᵉ Nuits de la lecture sur le thème des patrimoines, Avignon Université a décidé de mettre à l’honneur les autrices, écrivaines, artistes et lectrices engagées, qui construisent la littérature francophone, le temps d’une soirée demain (le jeudi 23 janvier).

La soirée débutera avec un concert de la chorale Le Chant des Déferlantes à 19h30, suivi d’un arpentage littéraire animé par le Planning Familial de Vaucluse à 20h. Un moment de lecture sera proposé à 21h, accompagné d’un DJ set par Les Nuits Sauvages et Mélanie Stravato, autrice et éditrice de la maison d’édition Les Bras Nus. À 22h, un atelier de collage sur les murs du campus sera organisé, suivi du vernissage de l’exposition des autrices par le restaurant Chez Françoise, en collaboration avec la Bibliothèque Universitaire.

Durant toute la soirée, les participants pourront profiter de diffusion de podcasts, de l’exposition des créations des femmes de la communauté universitaire (étudiantes et personnels), d’un plateau radio live par Radio Campus Avignon, et de bien d’autres surprises autour de la littérature.

Inscription gratuite par mail à l’adresse patch-culture@univ-avignon.fr
Jeudi 23 janvier. À partir de 19h. Avignon Université. Campus Hannah Arendt .74 rue Louis Pasteur. Avignon.


Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

Le mot figure dès 1993 dans une tribune du Vauclusien Jean Viard publiée dans Libération. Il l’appelait alors « La société d’archipel » et la définissait comme une figure qui cernait l’évolution de nos territoires individuels. Et trente ans plus tard, le sociologue revient sur la réflexion qu’il a prolongée avec ce livre-somme. Il fait le point en 445 pages sur les métamorphoses de notre société ces dernières décennies, la place de chacun, son interaction avec l’autre, passant de la ligne Maginot à la Chute du Mur de Berlin puis au mur érigé entre les États-Unis et le Mexique.

Un chapitre est dédié à la Provence, « Pays entre la mer Méditerranée et le massif alpin… C’est l’axe Nice / Marseille / Avignon, celui des capitales actuelles du pouvoir d’Etat, celui des TGV et des autoroutes. Un principe double, de mer et de montagne. » Les calanques côtières de Marseille, restée ville grecque d’un côté, de l’autre Aix-en-Provence, siège de l’Évêché, du Parlement, ville de la rente terrienne, de notaires et de juristes. L’aristocratique et la populaire à moins de 30 km de distance. L’une a dominé et géré la côte, la mer, le commerce, les croisières, la seconde l’intérieur, Cadarache et Iter.

Jean Viard zoome ensuite sur « Le Vaucluse », limité par la Durance au Sud et le Rhône à l’Ouest. « Quand la Révolution invente les départements, il n’y a pas de Vaucluse. » Les Pays du Luberon sont dans les Bouches-du-Rhône, le Nord du département dans la Drôme et le Comtat Venaissin encore au Pape. Quand le rattachement à la France est proclamé, le Vaucluse est dessiné autour du Comtat, Pertuis lorgne déjà vers Aix. Puis le pouvoir central est déplacé de Carpentras vers Avignon. Et le flux économique est drainé par le Rhône « où remontent sur Paris les fruits et légumes des maraîchers, les vins des vignerons. Là sont les grands marchés agricoles, Cavaillon, Châteaurenard. » Puis les MIN de Carpentras et d’Avignon.

Il évoque ensuite un nouvel ordre du temps où vitesse et santé ont boosté le mouvement de démocratisation du XXᵉ siècle avec « Logements chauffés, eau courante, bains, éclairage, stockage alimentaire, divertissements à domicile, études, moyens de transports. Avec l’électricité, la TV, les supermarchés, la poste, l’électroménager, l’information. » En 1900, la France comptait 3 000 véhicules (plutôt des diligences et des fiacres) et aujourd’hui 30 millions de voitures.

Jean Viard passe à ce fameux « Individu écologique » au milieu d’un monde d’une infinie diversité. « Comment lier la fragmentation en archipels de nos espaces-temps au sein d’une planète bornée, limitée et interactive ? Demande-t-il. Avons-nous une vision trop européenne ? Quelles réflexions communes entre un jeune Asiatique bousculé par un démarrage économique trop rapide ? Un Africain qui tente de se protéger du désespoir qui submerge son continent, du jeune Ukrainien qui ne sait pas encore s’il échappera à la guerre et une jeune des banlieues qui hésite entre le RSA et la dope ? Cela démontre justement ce qu’est un monde d’archipels. »

L’auteur habite dans le Vaucluse. « Entre deux cimetières, chacun distant de 20km, celui de Lourmarin où est enterré le Prix Nobel de littérature Albert Camus et celui de Manosque où repose Jean Giono. L’un est l’auteur de La Peste, l’autre du Hussard sur le toit qui se passe au temps du choléra. » Le grand confinement imposé pendant la pandémie a bouleversé nos vies, poursuit Jean Viard. « Je ne m’étais jamais servi de Zoom avant, ni de Skype. On est totalement immergés dans le chaudron numérique, Twitter a été inventé en 2007, Facebook organisé la même année et 38 millions de Français achètent par e-commerce. Huit milliards d’êtres humains ont vécu la même aventure de confinement. La pandémie a été un accélérateur de tendances, un lanceur d’alertes pour façonner un nouveau monde. »

Il poursuit : « Nous sommes face à un désir vital de radicalité : déménager, démissionner, se séparer, changer de métier, quitter son patron, voter pour des solutions extrêmes. Le CDI ne fait plus rêver. Deux ans après les Gilets Jaunes, le terrain demeure extrêmement glissant. Il va falloir apprendre à faire des compromis. Le journalisme inquisiteur ne remplace ni le travail d’enquête sur le terrain, ni la rigueur, ni la compétence. Passer en boucle des élus marginaux, des syndicalistes minoritaires et des citoyens protestataires ne représente par l’opinion, mais tente de la façonner et d’y mettre le feu », ajoute-t-il.

Jean Viard évoque alors un débat avec l’éthologue Boris Cyrulnik en juin dernier, au cœur du magnifique théâtre de Châteauvallon, à quelques encablures de Toulon, où, il y a une quarantaine d’années, l’historien Fernand Braudel avait longuement parlé de la civilisation méditerranéenne. Les deux hommes ont évoqué la baisse de la natalité. « Les femmes se sont libérées d’une domination grâce au travail, aux études où elles sont meilleures que les hommes et où les hommes se disent je n’ai plus besoin de faire tourner le foyer, bouillir la marmite. On voit se multiplier les décohabitations. Les jeunes filles issues de l’immigration sont au même niveau que les autres en deux générations, ce qui n’est pas le cas des garçons. Et le problème, c’est la natalité qui baisse, avec en prime peu, trop peu de crèches. A contrario, les pères d’aujourd’hui s’occupent davantage de leurs enfants et peuvent bénéficier d’un long congé parental. »

Jean Viard conclut : « Nous devons relier nos bribes d’appartenances, de genre, de culture, de religion, de nation, de continent pour nous rapprocher, nous rassembler. Mais pour y parvenir, voir plus loin que les brumes noires de l’actualité hystérisées par des réseaux numériques complotistes et manipulateurs, nous devons reprendre l’immense combat ‘pour faire humanité commune’, comme l’écrivait le philosophe sénégalais Souleymane Bachir-Diagne en 2016 ou comme l’a fait Nelson Mandela en construisant un pays post-apartheid ». Un double exemple porteur d’espoir pour ne pas nous emmurer chacun dans sa tour d’ivoire, son archipel.

Référence : ‘L’individu écologique‘ de Jean Viard – L’Aube éditeur 26€


Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

La 20ᵉ édition du Festival du Polar de Villeneuve-lès-Avignon aura lieu du mercredi 30 octobre au dimanche 3 novembre avec pour thème ‘Au-delà des frontières’.

Un voyage au-delà de la Méditerranée

À ses débuts en 2004, le Festival du Polar avait une spécificité, celle d’un festival autour du polar méditerranéen. Au fil des éditions, les frontières de la Méditerranée ont été dépassées et le thème de cette 20ᵉ édition ouverte sur le monde est « Au-delà des frontières ». Comme l’a souligné Pascale Bories, maire de Villeneuve-lès-Avignon : « cette durée, 20 ans, a permis de faire connaître ce festival qui est maintenant incontournable pour le public et pour les auteurs. C’est Le Lieu où il faut être ! »

L’équipe organisatrice du festival.

Noire ou blanche, une littérature au-delà de ces distinctions

Prenons Sandrine Collette, invitée dès 2013 à Villeneuve-lès-Avignon qui a gagné le prix des lecteurs avec son polar Des nœuds d’acier. Elle revient aujourd’hui alors qu’elle est finaliste pour le Goncourt 2024 et se joue des frontières avec son dernier ouvrage Madelaine avant l’aube. Son écriture est peut-être noire et sombre mais elle n’est pas éditée en polar, elle est classée en littérature « blanche. » L’éditeur américain Oliver Galmeister a, lui aussi, abandonné cette distinction typiquement française et sera présent avec quatre auteurs : les américains Elliot Ackerman, Peete Fromm, Jake Hinkson et l’italien Piergiorgio Pulixi

28 auteurs invités dont 4 anciens lauréats du Prix des Lecteurs

Parmi les auteurs et autrices invités cette année, quatre ont été lauréats du Prix des Lecteurs : RJ Ellory pour Vendetta en 2010, Sandrine Collette pour Des noeuds d’acier en 2013, Franck Bouysse pour Grossir le ciel en 2015 et Sonja Delzongle pour Boréal en 2018. Les 28 auteurs seront présents pour les dédicaces pendant ces trois journées.

Vendredi 1er novembre de 14h30 à 17h30. Bateau Le Mireio.
Samedi 2 novembre de 10h30 à 18h30. Salles de la boulangerie de la Chartreuse. 
Dimanche 3 novembre de 10h à 17h. Salles de la boulangerie de la Chartreuse. 

Des premiers romans

Nathalie Gauthereau avec Dans l’oeil de la vengeance va au-delà des frontières en croisant trajectoire migratoire et vengeance meurtrière. L’écossais Abir Mukherjee abordera non sans humour la colonisation avec Les ombres de Bombay.

18 tables rondes

Où on parlera des métiers du polar (avec la présence d’un médecin légiste !), de dystopie, de faits-divers, de l’Amérique, de la nature, des frontières du bien et du mal, de l’Étranger, de la littérature jeunesse, de religion. 

Le traditionnel Prix des Lecteurs 

Le traditionnel Prix des Lecteurs, attribué depuis 2006 par un jury de lecteurs à un roman paru entre le mois de juin de l’année précédente et le mois de mai de l’année en cours parmi une sélection de 6 ou 7 romans, sera dévoilé lors de l’inauguration du festival, le samedi 2 novembre à 10h à la Chartreuse, en présence des auteurs. 

Des nouveautés 
Sur le bateau le Mireio, le bal littéraire

Sur un modèle imaginé par la Chartreuse depuis plusieurs années, on nous dévoile la règle du jeu : trois auteurs sont enfermés pour écrire une histoire en neuf épisodes. Ils ont à disposition la playlist qui sera jouée par l’orchestre. Chaque épisode devra se finir par au mieux le titre de la chanson qui suit ou alors une allusion. Le bal a lieu sur le Mireio, on alterne un moment de lecture, un morceau de musique pour danser.
Tarif 10€. Réservation obligatoire sur www.bateaux-provence.com ou 04 90 85 62 25. Restauration possible à bord jusqu’à 22h. 

Au restaurant La Magnaneraie, un brunch littéraire

Ce brunch sera animé par l’auteur américain Elliot Ackerman et son éditeur Oliver Gallmeister autour de la question « Et demain l’Amérique ? »
Accueil autour d’un café et de viennoiseries entre 9h15 et 9h30. Après la rencontre, à 10h30, un buffet salé/sucré sera proposé. Places limitées. Inscription indispensable au 04 90 25 11 11. Tarif 15€. 

Au-delà des murs

« Être lecteur avant d’être un détenu. » À partir de ce constat fait par la programmatrice Corinne Tonelli, le nouveau prix « Lire à l’ombre » est proposé à sept détenus du Centre Pénitentiaire du Pontet dans les mêmes conditions que le Prix des Lecteurs, avec les mêmes livres sélectionnés. Le lauréat viendra au Centre pour recevoir le prix et discuter avec les détenus le lundi 4 novembre. 

Des nuits du noir plus courtes

La soirée du jeudi 31 octobre commencera dès 18h30 avec une carte blanche donnée à l’éditeur Oliver Gallmeister, fondateur des éditions du même nom, qui sera présent tout au long de ces trois jours.  Il choisit de nous présenter un John Ford mythique, L’homme qui tua Liberty Valance puis à 21h un film de Sean Penn, The Pledge.

Le samedi, carte blanche est donnée à Sandrine Collette qui a choisi le film documentaire Seule la terre est éternelle qui retrace la vie de Jim Harrison et sa passion des grands espaces.

Les films sont projetés en VO sous-titrée dans la belle salle du Tinel. Billetterie gratuite (dans la limite des places disponibles) ouverte 30 min avant le début de chaque séance. Il sera demandé au public de sortir de la salle entre les deux projections de la même soirée. Possibilité de n’assister qu’à une seule projection. 

Faire la fête pour ce 20ᵉ anniversaire

Outre le bal littéraire, il s’agira de garder une trace, un souvenir de cet anniversaire en se soumettant à la vidéo-maton. Confortablement assis dans un fauteuil, face à la caméra, il faudra répondre à des questions qui défilent pour connaître nos goûts en matière de polar, nos coups de cœur ou un souvenir du festival. Les capsules vidéo seront ensuite montées pour être diffusées sur le site du festival et ses réseaux sociaux. Et bien sûr, tout se finira en musique pour se dire au revoir avec un gâteau d’anniversaire, en chantant et en dansant. Le groupe vocal villeneuvois a capella Willow Street reprendra un répertoire vibrant autour d’airs incontournables du polar.
Dimanche 3 novembre. 17h. Cloître Saint Jean. La Chartreuse.

De riches journées polarisantes

Le polar s’invitera aussi dans des lectures, du théâtre, des escape games, des expositions, des contes, une dictée tirée d’un texte de Sonya Delzongle, des ateliers d’écritures animée par Léa, blogueuse passionnée, de la BD, des jeux de société intergénérationnels, un atelier philo «  Peut-on vivre sans frontières ? », des enquêtes au Fort Saint-André, des jeux de rôle, des quiz polar…

Pour découvrir le programme complet, cliquez ici.
Du 30 octobre au 3 novembre. Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon.


Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

La Compagnie Le Chemin des Plumes propose une lecture poétique et musicale du magnifique roman Betty de Tiffany McDaniel, paru en 2020, ce samedi 19 octobre.

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, sixième de huit enfants. Parce que sa mère est blanche et son père cherokee, sa famille vit en marge de la société. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père, au cœur des paysages paisibles de l’Ohio. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty découvrira le pouvoir réparateur des mots. 

La lecture musicale se clôturera par un verre de l’amitié.

Samedi 19 octobre. 15h. Entrée libre. Médiathèque Jean Tortel. Pôle Culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon. Sorgues. 04 90 39 71 33.


Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

Les fondus au noir récidivent

Et nous adressent une troisième sommation : écouter, parler, voir et boire autour du polar et du pinard pendant 3 jours. Trois jours de dégustations, de bons mots, de belles pages , de surprises… et peut-être de mauvais genre ! Il y aura le traditionnel salon des auteurs et des dédicaces avec Pascale Expilly, Simone Gelin, Maurice Gouiran, Dominique Manotti, Patrick Nieto, Chantal Pelletier, Benoît Séverac et l’auteur jeunesse Pascal Brissy. Les débats aborderont – avec sobriété – la mémoire, l’histoire et la dystopie. La dégustation des vins sera assurée par les domaines Le Contrebandier, La Massane, Les Patys, Le Van et Les vignerons du Ventoux. Les librairies L’annexe de Malaucène ainsi que L’astucieuse renarde seront présentes pendant ces 3 jours.

Polar, Pinard, pas seulement parce que ça rime

Dans le roman policier français, on aime le vin peut-être plus que les alcools  forts. Il est un personnage à part entière dans les intrigues : thriller dans les vignes, enquêtes dans les grands domaines ou alors plus simplement enquêteurs en addiction. Bédoin, niché au cœur de vignobles désormais renommés, bénéficie d’une richesse œnologique et a donné naissance à l’AOC Ventoux. On a parlé de « piquette » pour le vin comme on pu parler de « mauvais genre ou sous littérature » pour le polar. Ils ont conquis tous deux leur légitimité désormais et ce festival Polar Pinard scelle cette évolution qui allie qualité et diversité. Labels, AOC et prix littéraires font bon ménage.

L’auteur marseillais Maurice Gouiran, parrain du festival

De La nuit des bras cassés, publié en 2000, à Et dire qu’il y a encore des cons qui croient que la terre est ronde ! en 2022, Maurice Gouiran n’a jamais cédé un pouce à ses  engagements et à ses thèmes de prédilections : les racines, la fraternité, l’actualité arménienne, le goût du voyage et des pays méditerranéens, les bistrots de quartier…  Il montera les marches du foyer de Bédoin dès 18h le vendredi , sera présent pendant les 3 jours pour les dédicaces et participera au débat du dimanche matin : ‘Quand le polar réveille les mémoires’.

Pas de fête aux polars sans films noirs

On est gâté pour cette édition avec quatre films projetés par Cinéval : un thriller bien français en ouverture, Le Doulos de Jean-Pierre Melville, où on retrouve Belmondo, Régiani etc.. Puis Fargo des frères Coen qui n’a pas pris une ride. Les enfants ne seront pas oubliés le dimanche matin avec l’excellent Le Château de Cagliostro de Miyazaki .En clôture, L’étoile filante des belges Fiona Gordon et Dominique Abel, humour assuré.

Pour découvrir le programme complet, cliquez ici.
Vendredi 18, samedi 19, dimanche 20 octobre. Foyer. Bédoin. 06 70 03 40 26 / fondusaunoir@gmail.com 


Cook with Love : un atelier qui mêle écriture et cuisine à Avignon

C’est le créateur de cette maison d’édition, le sociologue Jean Viard, qui depuis un demi-siècle scrute nos us et coutumes, décrypte et dissèque nos dérives, qui préface ce livre et propose sa « Politique du voyage – Une menace – Des solutions ». Il le fait en une trentaine de pages, en amont de l’étude de Linda Lainé, rédactrice-en-chef du magazine L’Echo touristique.

Il commence par une provocation : « Il n’y a pas assez de touristes », quand les Vauclusiens patientent derrière des mobil-homes qui roulent à 20km/h dans la montée du Ventoux ou quand ils font la queue pendant de longues minutes, à Avignon, sur les bords du Rhône, au feu tricolore qui permet d’accéder au parking du Palais des Papes mais ne laissent passer que trois voitures à la fois sous un soleil de plomb pendant le ‘In’ ou le ‘Off’.

Jean Viard, poursuit : « Un milliard de frères Terriens seulement, franchissent une frontière chaque année. Ils étaient 60 millions en 1968. Je rêve qu’ils deviennent 3 milliards. Cette ouverture peut sembler à contre-emploi, pourtant, avant de débattre des impacts écologiques, culturels et sociaux des voyages, il faut rappeler que le voyage, dans nos sociétés moderne est ce qui fait de nous des citoyens de France. Auparavant, les sociétés et les nations se réunissaient par mondes religieux ou par empires, et on pouvait vivre des siècles sans connaître l’existence de l’Amérique ou de l’Afrique. »

Il poursuit : « Le voyage, la découverte de l’autre, de la diversité des cultures et des écosystèmes, c’est ce qui nous intègre à la société et au monde. Or c’est parce qu’on fera humanité commune qu’on gagnera la guerre climatique ». Il revient sur l’épisode pandémie de 2019. « 5 milliards d’hommes se sont battus ensemble pour vaincre le Covid. Chacun a modifié son comportement, moins voyagé, réorganisé des circuits économiques et on a pris conscience qu’on pouvait ensemble gagner une bataille planétaire. »

Parmi les conséquences du confinement, il cite quelques exemples : « On a enlevé un milliard d’enfants des écoles, 48% des Américains ont quitté leur emploi, 10% des Chinois ont divorcé, en France un million de couples se sont séparés, 25% des salariés sont passés ou télé-travail. D’innombrables urbains ont quitté la ville ou séjournent plus longtemps dans leur résidence secondaire et les Airbnb. » Bref, la pandémie a modifié notre regard, notre vie, notre façon de considérer le monde, la société a évolué.

Plus de tourisme mais moins de surtourisme

C’est à ce momen-là que Jean Viard explique sa démonstration , en soupesant le pourcentage entre risques et bénéfices. « Il nous faut plus de touristes si on veut créer une société unie, rassembler les groupes différents (d’origine, de culture, de revenus, de régions), il faut aider ceux qui ne peuvent pas partir en vacances. Or, 30 à 40% des Français ne voyagent pas, surtout les jeunes des ‘quartiers’  qui vivent cette astreinte à résidence comme une exclusion des valeurs communes ».

Mais pour éviter le surtourisme, la foule et les embouteillages quand on va à St-Tropez le matin et qu’on quitte la Madrague, le Musée de la Gendarmerie cher à Louis de Funès ou la Place des Lices dans la soirée, il faut ré-gu-ler, martèle-t-il. « Il faut diviser les flux par le numérique comme dans les Calanques où on retient son entrée sur internet pour visiter Sugiton à Marseille ou Sormiou à Cassis. Avant, 2 000 touristes venaient piétiner la flore chaque jour pour contempler l’imposant Cap Canaille, un massacre pour l’écosystème. Quel est le charme? On a limité à 400 personnes. Les gens sont heureux d’avoir accès gratuitement à un luxe et apprécier d’être peu nombreux à cet endroit de rêve. » Il faut étaler les vacances dans l’année, sur les quatre saisons.

« Le travail des professionnels du tourisme, c’est d’enrichir en culture, de créer la possibilité de rencontres avec l’art, la musique.  Amener la culture dans des lieux de pratique populaire est un enjeu majeur. Les 7 millions de Français qui assistent aux festivals l’été ne sont pas toujours des gens qui vont au spectacle pendant l’année. » Non sans humour, Jean Viard cite un de ses confrères, Jean-Didier Urbain, le sociologue spécialiste du tourisme : « Il y a deux endroits de grande densité sur la planète : les cimetières et les plages. »

Dans sa préface, Jean Viard conclut : « La question qui nous est posée  aujourd’hui est celle de notre capacité à construire un commun suffisamment fort pour gagner la bataille du bas carbone de l’industrie du vivant et de l’économie de la réutilisation. Un tourisme à réguler mais à protéger dans une civilisation du voyage et de la découverte. »

Un tourisme plus raisonné

C’est alors que Linda Lainé entame sa démonstration : « Ils ont longtemps été désirés et choyés pour la manne qu’ils représentent, mais les touristes en rangs trop serrés ne sont plus accueillis à bras ouverts. Venise, New-York, Barcelone ou Dubrovnik s’interrogent et règlementent. Les populations locales se sentent asphyxiées. »

Alors que le 80ème Anniversaire du Débarquement de 1944 en Normandie, Le Tour de France cycliste, les Jeux Olympiques et Paralympiques et les festivals sont des temps forts du tourisme cet été, que la France va attirer plus de 100 millions de visiteurs, le Vaucluse plus de 4 millions, la rédactrice-en-chef de L’Echo touristique, Linda Lainé, recommande d’être des « voyage-acteurs ». De participer à la préservation de l’environnement, à l’amélioration de la vie locale, à des années-lumière du tourisme prédateur. Quant à un tourisme « réparateur » laissant le lieu visité dans un meilleur état qu’à son arrivée, il pourrait prendre racine à son tour. « Nous avons tant de plaies à soigner sur notre splendide planète. Voyageons en pleine conscience. »

Voyage au pays du surtourisme – Editions de l’Aube – 17€
331 Rue Amédée Giniès. La Tour d’Aigues. 04 90 07 46 60.

https://echodumardi.com/tag/litterature/   1/1