2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

Malgré les annonces de restrictions budgétaires à venir pour le spectacle vivant, malgré les incertitudes pour soi ou les autres compagnies, le sourire, les émotions et les regards reconnaissants étaient intacts lors des représentations de ce début d’Hivernales.

On retiendra de ce début de programmation beaucoup de mots , de couleurs, de sons, avec des musiciens au plateau, des effets lumineux, des proximités narratives. Dès la première soirée, avec « The way Things Go », le chorégraphe autrichien Christian Ubl a su modéliser sur scène ce lien tenu qui nous unit le temps d’un spectacle , la façon dont les choses se passent, ce fluide qui circule ou rebondit à travers les sons — incroyable Romain Constant en magicien des sons en live — les corps, les voix et les lumières.  

Quand le corps et la voix tracent le récit 

L’univers des récits intimes a rejoint la grande Histoire : celle de l’exil et des origines avec la très attendue belgo-malgache Soa Ratsifandrihana, qui a su nous émouvoir avec un propos énergique et engagé, celle des Femmes avec la performeuse italienne Ambra Senatore, qui excelle dans une danse expressive, celle de la réappropriation culturelle du Fado avec « Bate Fado » si l’on accepte la proposition d’un spectacle hybride, entre danse et concert, qui se veut populaire à la limite du cabaret kitch mais qui fut un grand moment de partage à l’Opéra Grand Avignon.

Durant tout le festival, deux propositions de Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot de la Compagnie Ex Nihilo :

‘Apparemment ce qui ne se voit pas’ (Triptyque vidéo) : programme de courts solos tournés dans 11 villes d’Europe, d’Asie, d’Afrique du nord et du Moyen Orient. Jusqu’au 15 février, 14h à 18h. Le Grenier à Sel. 
‘Arpentages # 11_Vitry-sur-Seine’ : photographies issues d’un projet mené à Vitry en 2019 et 2020. A la recherche de portraits d’habitants sur un territoire, dans l’espace public avec la danse comme prétexte.
Jusqu’au 28 février. Le Grenier à Sel. Rue des Remparts Saint-Lazare. Avignon.  

Que le(s) spectacle(s) continue(nt) !

‘Prendre l’Air’ de Bruno Benne
Mardi 11 février. 20h. 8 à 23€. L’autre Scène. Avenue Pierre de Coubertin. Vedène. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr  

‘Étrangler le temps’ de Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh
Mercredi 12 février. 20h. 8 à 23€. La FabricA. 11 Rue Paul Achard. Avignon. 

‘Jimmy+ Kernel-matière’
Jeudi 13 février 20h. 8 à 23€. La Chartreuse. 58 rue de la République. Villeneuve-les-Avignon.

‘Bâtisseurs de rêves ATHOMiques’ d’Antoine Le Menestrel (projection, signature et rencontre)
Vendredi 14 février. 18h. Entrée libre. Réservation indispensable.Maison Jean Vilar. 

‘La Margherite’, sortie de résidence, d’Erika Zueneli
Vendredi 14 février. 20h. Entrée libre. Théâtre des Doms. 1 bis, Rue des Escaliers Saint-Anne.  04 90 14 07 99.

‘La Cuenta [Medellín-Marseille]’ de Marina Gomes
Samedi 15 février.16h. 8 à 23€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. 04 32 76 24 51.

‘Sous le volcan’ de Leslie Mannès
Samedi 15 février. 18h. 8 à 23€. Les Hivernales. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. 0490 82 33 12.

‘Bal Magnétique’, sortie de résidence, de Massimo Fusco
Samedi 15 février. 20h. Entrée libre. La Scierie. 15 boulevard du quai Saint Lazare. Avignon. 04 84 51 09 11. 

Jusqu’au samedi 15 février. 47ième édition des Hivernales. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 11 46 45. Billeterie : 3-5 rue Portail Matheron. Avignon.


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

Pour cette 47ᵉ édition du festival Les Hivernales où Avignon devient encore une capitale — celle de la danse contemporaine — place à la musique et à la voix !

En effet, la danse entrera en fusion avec la musique et la voix, précise la directrice Isabelle Martin-Bridot lors de la présentation de cet événement toujours attendu en plein cœur de l’hiver. Place également à la créativité, à la diversité des genres et des rencontres, à la fête, sans oublier le festival HiverÔmomes qui commencera la semaine précédente dans les écoles et les centres sociaux.

Quand musique et danse sont indissociables

Le « la » sera donné dès le premier spectacle d’ouverture « The way Things Go » avec les six interprètes de la compagnie de Christian Ubi. Un « cours des choses »  joyeux et espiègle qui ne se contentera pas de nous entraîner dans une nouvelle traversée mais qui nourrira une réflexion sur « l’effet papillon » des corps. La voix sera également à l’honneur avec le solo d’Ambra Senatore pour un voyage à travers la mémoire, où danse et voix se mêlent dans des récits intimes et universels.

Baroque, Ravel, Fado, soul, gospel

Du baroque avec Bruno Benne qui dépasse les codes de la « Belle Danse », du Ravel avec le duo d’Emmanuelle Huynh et de Boris Charmatz qui investiront le beau plateau de la FabricA, du Fado avec les performers portugais Jonas et Lander : les musiciens ou appareils électroniques partageront souvent le plateau des danseurs et danseuses. 

Danse participative

Outre les stages qui sont autant d’occasions d’apprendre ensemble, il y aura deux spectacles qui se veulent participatifs. À la Garance, on pourra entrer dans la danse avec « Blossom » de Sandrine Lescourant sur une composition musicale mêlant gospel, soul, hip-hop, afro et house music.

La traditionnelle soirée de clôture sera confiée à l’artiste associé Massimo Fusco pour l’avant-première d’un Bal Magnétique qui aura lieu dans le très beau tiers lieu La Scierie et qui se concrétisera en 2026. 

Danse engagée

Avec Marina Gomez de la Compagnie Hydel, on aborde «  le point de vue des femmes, des mères, des sœurs, de celles qui restent et pour qui les morts assassinés ne sont pas que des chiffres »de la Colombie à Marseille. Dans sa dernière création « Sous le volcan », présentée pour la première fois en France, Leslie Mannès interroge la question de la collectivité et du « comment être ensemble » pour faire face au chaos du monde. La chorégraphe malgache Soa Ratsifandrihana pour sa première pièce de groupe aborde l’exil, mais avec des accents musicaux joyeux et solaires.

Danse intime

C’est à la Chartreuse de Villeneuve d’Avignon que le danseur Jazz Barbé nous dévoilera un solo intimiste et reptilien avant de rejoindre en trio Kernel-matière, la forme recomposée d’une danse fusionnelle ou explosive. Dans Altro Canto la performeuse italienne Ambra Senatore mêlera de la voix et des gestes pour donner corps aux souvenirs. Une sortie de résidence « Le Margherite » aura lieu au Théâtre des Doms, l’occasion de découvrir le travail de recherche d’Erika Zueneli.

Expositions

Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot. ‘Arpentages#11_Vitry-sur-Seine’
Vernissage le mercredi 5 février. 17h30. 
Jusqu’au 28 février. Espace Pluriel. CCAS. 1 rue Paul Poncet, Avignon. 04 90 88 06 65.

Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot. ‘Apparemment, ce qui ne se voit pas’
Thibaut Ras. ‘Les couleurs, les corps et les songes se répondent’ & ‘Dancing the Metropolis’
Vernissage le jeudi 6 février. 18h.
Jusqu’au 15 février. Le Grenier à Sel. Rue des Remparts Saint-Lazare. Avignon. 

Du 30 janvier au 15 février 2025. 5 à 30€. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 82 33 12. Billetterie en ligne. 04 90 11 46 45 et au 3-5 Rue Portail Matheron.


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

Le Centre de développement chorégraphique national (CDCN) Les Hivernales à Avignon vient d’être victime d’une attaque informatique. Un piratage qui a entrainé une perte des données confidentielles des utilisateurs du compte client de la structure culturelle vauclusienne ainsi qu’un signalement auprès de la CNIL.

« A date du 28 juin 2024, notre prestataire éditeur d’une solution logicielle de billetterie nous a informé avoir subi un incident de sécurité informatique, expliquent Les Hivernales dans un communiqué destiné à son public. Notre prestataire a subi une attaque informatique ayant permis de subtiliser des identifiants d’accès à un serveur de production, et ayant pour conséquence une perte de confidentialité des données présentes sur le serveur concerné. »

Si cet incident de sécurité est désormais clos, certaines des données à caractère personnel ont potentiellement été impactées par cet acte malveillant.

Les données personnelles concernées sont les suivantes :
• Nom
• Prénom
• Adresse email
• Numéro de téléphone
• Adresse postale

« En outre, et uniquement si vous avez créé un compte client sur l’espace de vente en ligne de billets, votre mot de passe utilisé pour la connexion a également pu être compromis, insistent la structure culturelle dédié à la danse qui a vu le jour dans la cité des papes en 1978. A l’heure actuelle, un attaquant ne peut plus utiliser votre mot de passe puisqu’une réinitialisation de sécurité a été réalisée suite à la découverte de l’incident. Dans un premier temps, nous tenons à vous présenter nos excuses pour ce désagrément : nous sommes actuellement en train de déployer les mesures techniques et juridiques nécessaires. »

« Vos données à caractère personnel sont susceptibles d’être potentiellement utilisées à des fins malveillantes. »

La CNIL alertée
Par ailleurs, Les Hivernales a procédé à une notification de cet incident auprès de la Commission nationale de l’informatique des libertés (CNIL) conformément aux dispositions réglementaires applicables.
« Concernant les conséquences probables de la violation, vos données à caractère personnel sont susceptibles d’être potentiellement utilisées à des fins malveillantes, et notamment afin de réaliser des tentatives d’attaques de type ‘phishing’ ou ‘credential stuffing’ : vous pouvez en savoir plus sur ces types d’attaques en consultant le site de la CNIL : https://www.cnil.fr/fr/definition/credential-stuffing-attaque-informatique ,» poursuit l’équipe des Hivernales.

En conséquence, Les Hivernales recommandent fortement d’appliquer les
recommandations de sécurité suivantes :

• Soyez particulièrement vigilants si vous recevez des emails et/ou SMS dont vous ne connaissez pas l’identité de l’émetteur : ne cliquez sur aucun lien et ne répondez pas à ces messages suspects.

• Ne cliquez pas sur des liens hypertextes contenus dans des messages semblant suspicieux.

• Ne renseignez jamais de coordonnées, et notamment de coordonnées bancaires, même si le message semble émaner de votre Banque. En cas de doute, contactez directement votre organisme bancaire.

• Si vous avez reçu un spam sur votre messagerie électronique, ou si le message paraît être une tentative de ‘phishing’, ne répondez pas et n’ouvrez pas les pièces jointes, les images ou les liens contenus dans le message. Signalez-le gratuitement à la plateforme www.signal-spam.fr.

• Si vous avez préalablement créé un compte sur l’espace de vente en ligne de billets, Les Hivernales recommandent aussi très fortement de :

o Changer tous les mots de passe identiques ou similaires utilisés sur vos autres comptes personnels (réseaux sociaux, espace bancaire, etc…) par un mot de passe différent.

o N’utilisez que des mots de passe robustes. Pour en savoir plus, vous pouvez générez un mot de passe solide sur le site de la CNIL en cliquant ici : https://www.cnil.fr/fr/generer-un-mot-de-passe-solide

o Vérifier l’intégrité de vos données sur chaque compte en ligne concerné et surveillez toute activité suspecte sur tous les comptes où vous utilisiez le mot de passe que votre espace de vente en ligne de billets.

D’une façon générale, Les Hivernales invitent à une très grande vigilance concernant tout particulièrement les activités suspectes identifiées sur les données à caractère personnel.
« Nous nous tenons bien naturellement à votre entière disposition pour toute information complémentaire sur cet incident : vous pouvez nous contacter sur ce sujet à l’adresse suivante : billetterie@hivernales-avignon.com », conclut le Centre de développement chorégraphique national.

L.G.


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

Sidéral, un spectacle tout en un : danse, musique et cirque
Dans ce ballet aérien et musical, le chorégraphe Sébastien Ly convoque dans les airs deux musiciens et deux interprètes dont les corps entrent en résonance avec le son et la lumière.
«Je veux montrer l’endroit d’où naît le déséquilibre, le moment où tout chavire. Là où la rupture de l’équilibre témoigne du déplacement d’un corps vers un autre. Ce n’est pas le désir qui est visible, c’est le mouvement du désir, c’est la ligne de tension qui vibre entre deux êtres. » Sébastien Ly

Rendez-vous avec l’espace
Rendez-vous avec l’espace pour une mise en orbite avec comme point de départ le Cosmos et comme destination La Terre. Entre attraction et suspension, le voyage sera aussi bien sidéral que la prise de risque des 2 circassiennes  évoluant avec 2 musiciens en live.

Mercredi 28 février 2024. 20h. 8 à 18€. Un Food Truck est présent sur place 2h avant le spectacle. Alpilium. 15 avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. Saint-Rémy-de-Provence.  04 90 92 70 37  06 29 19 69 78     culture@ville-srdp.fr      www.mairie-saintremydeprovence.com


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

Après les hiverômomes place aux grands maintenant ! Nos petits écoliers ont pu profiter des spectacles imaginés pour eux juste avant leur vacances d’hiver : séances scolaires et séance grand public les ont émerveillés, quelquefois, pour la première fois. Place aux grands maintenant pour 10 jours de découverte avec 8 soirées programmées dans plusieurs lieux du département.

La Scène Nationale de Cavaillon accueille et coréalise «Foreshadow»
Huit danseurs acrobates dont le chorégraphe Alexander Vanturnhout jouent à réinventer les conditions de l’équilibre et de la gravité. Une formidable leçon de solidarité et d’urgence à l’entraide.
Jeudi 22 février. 20h.5 à 20€. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64 . www.lagarance.com

L’Opéra Grand Avignon et le ballet de l’Opéra reçoivent  le collectif  Kor’sia
Année olympique oblige, le plateau de l’Opéra devient une piste d’athlétisme pour 12 danseurs avec ‘Olympiade’ en création mondiale du collectif Kor’sia.
Samedi 24 février. 20h. 5 à 30€.Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr

La danseuse, chorégraphe et vidéaste Doria Belanger à l’honneur dans  cette 46e édition
Doria Belanger sera en effet présente tout au long de cette édition et déclinera  3 propositions. En tant que vidéaste avec la présentation de son installation ‘Donnez moi une minute’ au Grenier à Sel. En tant que danseuse dans un solo ‘Nuit intérieure’ qui clôturera une sortie de résidence d’une semaine dans ce même lieu et en tant que chorégraphe avec la complicité Yvann Alexandre pour la projection « Une île de danse » à la Collection Lambert.

Entretien avec Doria Bellanger, pour son installation «Donnez moi une minute» au Grenier à Sel
«Tout a commencé en 2015.  J’ai fait une première série de portraits consacrée à la danse contemporaine afin de rendre hommage aux danseurs interprètes qui sont très souvent au service d’une œuvre,  d’un chorégraphe. Je voulais en avoir un autre regard,  les mettre en lumière, les rencontrer autrement car pour moi le danseur interprète est à la source de la création.

Un danseur, un portrait, une minute à travers le monde
Au début en France c’était des danseurs que je connaissais, que j’admirais, que j’avais envie de rencontrer. J’ai découvert aussi d’autres esthétiques comme les  danses urbaines à St Ouen. Puis j’ai voyagé en Colombie, Birmanie, Portugal, Suisse, Cambodge et en Chine. En Colombie  je ne connaissais pas le milieu donc j’ai travaillé avec une danseuse colombienne. J’avais toujours ensuite un contact dans les autres pays.

Un portrait, une contrainte, une consigne
L’idée c’est de les mettre en lumière avec une contrainte :  accumulation et  répétition de mouvements pendant une minute.

Un plan séquence fixe
Après avoir donné cette consigne, le danseur improvise, on répète, réécrit la chorégraphie s’il le faut et je filme un plan séquence fixe, sans son. Cela permet au danseur un lâcher prise qui axe uniquement sur le mouvement. On travaille en silence , la danse donne le rythme. Il y a un décor qui peut-être la nature, la ville ou l’architecture urbaine. J’aime bien donner un indice du lieu : des céramiques au Portugal, des grilles ou maisons en Birmanie, des villes et montagnes en Colombie….Le décor  donne une  atmosphère mais ça reste un décor, on doit regarder avant tout le danseur, ses mouvements. Pour un même pays j’essaie d’avoir au moins 10 portraits différents pour faire des liens entre eux, une unité peut-être dans le mouvement, entrevoir un courant chorégraphique ?

L’installation vidéo
Rien n’est écrit sous les portraits. Le son a été travaillé indépendamment des vidéos. Les compositeurs ont aussi eu des contraintes : accumulation et  répétition sans voir les images. J’ai calé ensuite la musique sur la danse. L’idée est de découvrir une chorégraphie d’ensemble quand on voit les portraits de 1 minute côte à côte.  Au début j’essayais de mettre une cohérence dans la disposition des portraits,  puis je me suis rendue compte que j’avais trop de portraits mais aussi que le côté aléatoire fonctionnait très bien. Il  y a une unité avec le décor, le concept.

Le médium de l’image pour montrer la danse autrement
Je fais à peu près une  série tous les ans, chaque exposition  s’enrichit des nouveaux portraits. Au delà de l’hommage aux danseurs, je voulais saisir l’air du temps. Je pensais mettre en valeur des différences : les pays ne sont pas les mêmes,  les corps ne sont pas les mêmes, les pratiques non plus.  Plus j’ai filmé des danseurs , plus je me suis aperçue que la danse est universelle, que le dialogue fonctionne quel que soit le pays. On peut commencer alors à imaginer un courant de danse. »

Donnez-moi une minute
Une phrase qui est plus un partage qu’une injonction : donnez moi une minute à moi vidéaste pour vous mettre en lumière et vous danseur qui répondez: donnez moi une minute pour me poser, m’arrêter  et me tourner vers vous, vers la caméra. Finalement chacun s’offre une minute, c’est un cadeau.
Les hivernales

Les interventions de Dora Belanger
Donnez moi une minute. Jusqu’au 2 mars. Vernissage de l’exposition. Jeudi 22 février. 18h. Grenier à Sel. Rue du Rempart Saint Lazare. Avignon.
Nuit intérieure. Sortie de résidence. Vendredi 1er mars. 18h. Entrée libre.
Grenier à Sel. Rue du Rempart Saint Lazare. Avignon.
Une île de danse. Vendredi 1er mars. 15h. Entrée libre. Collection Lambert.


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

Du mercredi 14 février au samedi 2 mars, le festival Les Hivernales permettra de découvrir avec plus de 20 compagnies invitées, de nouvelles esthétiques, de nouvelles écritures, des chorégraphes régionaux, nationaux, des artistes phares, mais aussi de jeunes auteurs.

Le fort partenariat noué avec plusieurs structures culturelles du territoire permet une multiplicité de propositions : séances scolaires à l’auditorium du Thor, installations et performances au Grenier à Sel, à la Maison Jean Vilar, projections à la Collection Lambert ou au Cinéma Utopia, stages au Conservatoire et à l’Université. Les spectacles du soir se déploieront à la salle Benoît XII, l’Opéra Grand Avignon, le Théâtre des Halles, le Totem, le Tinel du Palais des Papes et le Centre de Développement Chorégraphique National (CDCN) des Hivernales pour Avignon et il ne faudra pas hésiter également à « pousser » jusqu’à La Garance de Cavaillon, la salle Alpilium de Saint-Rémy-de-Provence ou L’Autre Scène à Vedène. 

Faire corps tous ensemble

Voilà une formule joliment trouvée par la directrice Isabelle Martin-Bridot pour conclure l’éditorial de la brochure des Hivernales mais aussi répétée lors de la présentation du programme devant la salle comble du CDCN. Le contexte du spectacle vivant est difficile et passée l’euphorie de la reprise après les « années covid », il est effectivement essentiel de faire corps. « Sensibles aux bruits du monde, les artistes nous invitent à nous interroger sur cette humanité en difficulté mais ils nous invitent aussi à ’empuissanter’ nos espérances et à garder le sourire », souligne Isabelle Martin-Bridot avec le sourire également !

Car ce « faire corps » qu’elle revendique et que l’équipe des Hivernales prouve par la forte implication des acteurs culturels du territoire cités auparavant se révèle aussi dans un véritable travail d’équipe tout au long de l’année. En témoignent les remerciements où personne n’est oublié (de la technique à la billetterie en passant par la production et les relations publiques, sans oublier les bénévoles) et la présentation collégiale sur le plateau du CDCN du programme de ces deux semaines consacrées à la création chorégraphique, jeune génération ou chorégraphes confirmés.

Les Hivermômes ouvrent la programmation de la 46ᵉ édition des Hivernales dès cette semaine

Un travail de proximité avec élèves, centres sociaux et associations — toute l’année — pour vivre la danse à travers la pratique ou en tant que spectateurs est une des missions du CDCN et permet ainsi de proposer une programmation Jeune Public cohérente en ouverture des Hivernales. Cela va concerner cette année plus de 2200 enfants ou adolescents, pour des séances en famille ou scolaires.

L’artiste associé du CDCN, Massimo Fusco, propose avec Corps sonores juniors une expérience immersive au Grenier à Sel. L’écorce des rêves s’adresse au plus de 3 ans autour de l’imaginaire du sommeil. Pour les plus grands, Le chemin du wombat au nez poilu de la chorégraphe Joanne Leighton les emmènera vers l’Australie tandis que Main dans la main de Shlomi Tuizer et Edmond Russo abordera le thème de l’altérité et des relations humaines. 

Dimanche 18 février. Séances Tout public Hivermômes.
Corps Sonores Juniors. Dimanche 18 février. 10h et 15h. 7 et 10€. Le Grenier à sel. 2 Rue des Remparts Saint Lazare. Avignon.
L’écorce des rêves. Dimanche 18 février. 10h30. 7 et 10€. Le Totem. Avenue Monclar. Avignon.

La danse se déploiera ensuite joyeusement et fièrement dans Avignon et au-delà

Le coup d’envoi de cette édition est donné au Grenier à Sel, avec le vernissage de l’installation Donnez-moi une minute — à la frontière entre arts visuels et danse — de Doria Bellanger qui nous propose de découvrir des portraits de danseurs rencontrés à travers le monde. Nous avions déjà découvert son travail l’année dernière avec Joule. Il sera beaucoup question de croisements entre danse et arts du cirque lors de cette édition.

Johan Bichot sera en quête de verticalité dans Glissement présenté en ouverture au CDCN. Avec Foreshadow, Alexander Vantournhout nous entraînera dans un univers rock où il soumettra, sur le plateau de la Garance, huit danseurs à des contraintes d’équilibre nécessitant de nouvelles solidarités. Il sera aussi question de verticalité avec Antoine Le Menestrel et le Pan d’Avignon pour escalader des rêves avec Bâtisseurs de rêves ATHOMiques !, et Sidéral nous invite aussi à un voyage en orbite dans la belle salle de l’Alpilium à Saint-Rémy-de-Provence. Youness Aboulakoul signera Ayta, la verticalité retrouvée comme un appel à la résistance, avec six corps de femmes en lutte contre toutes les soumissions. 

Des esthétiques diverses, des solos sensibles et des curiosités à découvrir

Régine Chopinot sera au Top avec des interprètes incroyables et une musique énergique en clôture d’édition, clin d’œil aux Jeux Olympiques avec Olympiade sur le terrain de jeu de l’Opéra Grand Avignon qui devient une piste d’athlétisme pour le collectif espagnol Kor’sia, éloge de l’imperfection pour Silvia Gribaudi dans Graces.

Bintou Dembelé revient à Avignon et propose le solo de Michel Meech pour un Rite de passage I solo II entre danses africaines et hip hop. Joachim Maudet s’exerce à un one-woman show intime avec Gigi. Véronique Aubert nous invite à la poésie de Ses pas dans la neige, entre mémoire et oubli. On découvre la polka chinata dans Save the last dance for me, uniquement interprétée par des couples d’hommes. La chorégraphe Rafaële Giovanola, peu connue, a des chances de nous étonner en nous révélant une œuvre ciselée, Vis Motrix aux figures de break et de krump.

Une édition qui fait donc la part belle à la curiosité et à la transdisciplinarité à découvrir ces prochaines semaines au fil de nos articles. 

Du 14 février au 2 mars. 46ᵉ édition des Hivernales. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 11 46 45. Billetterie. 3-5 rue Portail Matheron. Avignon.


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

On connaît Les Hivernales, magnifique festival de danse au cœur de l’hiver en février ; « On (y) danse aussi l’été ! » temps fort pendant le Festival d’Avignon. Mais le Centre de Développement Chorégraphique National (CDCN) ne se contente pas de diffuser des spectacles, il a également pour mission de sensibiliser à l’art chorégraphique les publics de la maternelle à l’université (dans le temps scolaire) et au-delà pour le grand public avec des ateliers de pratique.

Des ateliers réguliers

Atelier hebdomadaire de Munz Floor avec Anaïs Lheureux.
La méthode Munz® Floor ? des mouvements sphériques qui ont des impacts immédiats sur tous les types de corps, ils sont durables sur les tissus profonds car il n’y a pas de manipulation externe. Doux et intense à la fois, Munz® Floor est une solution radicale contre les maux de dos.
Tous les mardis de 12h30 à 13h30. Infos & réservation : anaislheureux.com

Danse immersive électro avec Nans Pierson

Une fois par mois, venez danser sur de la musique techno/électro ! Laissez-vous porter par les fréquences et les variations rythmiques afin de vivre une expérience physique et sensorielle. Après un échauffement commun guidé à la voix, vous aurez ensuite libre cours à votre imagination ou de vous inspirer des mouvements des autres. Et pour redescendre en douceur, l’atelier se terminera par une
petite relaxation.
Jeudi 16 novembre 18 h 30 à 20 h. 10€. réservation nécessaire. 04 90 82 33 12. hivernales-avignon.com

Des résidences d’artistes avec des sorties de résidence mensuelle ouverte au public

La prochaine sortie de résidence permettra de rencontrer le chorégraphe Youness Aboulakoul avec sa création AYTA, un cri de protestation et un appel à la résistance, une manifestation chorégraphique destinée à six interprètes-femmes.
Vendredi 15 décembre. 19h à 20h. Entrée libre sur réservation. accueil@hivernales-avignon.com 04 90 82 33 12.


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

Elles sont 6 sur scène mais elles représentent la moitié de l’humanité
Elles portent une parole universelle tout en nous dévoilant leurs parcours personnels de femme et d’artiste. La sincérité est leur ressort. Elles puisent le courage de dire l’intime dans la sororité qui les réunit. Leur talent de danseuses issues de parcours variés fait le reste sur une chorégraphie signée Hamid Ben Mahi.

Un spectacle croisant danses, témoignages et sons d’archives.
Que vivent les femmes au quotidien ? Harcèlement dans le métro, enfermement familial, peurs… Beaucoup de questions sont posées par les voix off de Simone Veil ou Françoise Giroud mais également par les anecdotes dévoilées en direct sur le plateau  A toutes les épreuves rencontrées,  la réponse est dans les mots et dans le corps. Seules ou en groupe, la reconstruction, la réparation est en marche.

Une mise en lumière et en mouvement de la parole des femmes
Leur réponse ? Jamais violente. Empreinte au contraire de rêve et de poésie et surtout de joie. Joie de danser, de se tenir par la main, de ne faire qu’un seul corps. C’est une joyeuse débandade prenant quelquefois la forme de danses tribales , de hip hop ou de fusion. La parole circule, un flux de liberté se propage, le pouvoir devient collectif. Nous atteignons avec elles l’inaccessible Royaume.
Royaume. Jusqu’au 20 juillet. 15h10. 8 à 20€. Les Hivernales. 18 rue Guillaume Puy. 04 90 82 33 12. hivernales-avignon.com


Festival des Hivernales : que la fête continue jusqu’au 15 février 

A la veille de la clôture du 45e festival des Hivernales, l’embellie qui s’annonce dans le spectacle vivant se confirme pour ce moment fort de la danse en hiver « Nous sommes sur un petit nuage… » Des mots tout simples pour commencer le petit entretien que nous avons pu mener entre deux plateaux des Hivernales avec sa directrice Isabelle Martin-Bridot.

Au fil de la programmation, avec l’équipe du Centre de développement chorégraphique national ( CDCN)  nous avons tous réfléchi à la situation globale et économique, en étant conscients que les gens allaient être confrontés à des difficultés financières et que le spectacle vivant viendrait sûrement après. Mais dès décembre le public a répondu, avec des réservations immédiates, moins tardives que d’habitude. Nous l’espérions – l’embellie était déjà amorcée lors du festival Off 2022 avec une très bonne fréquentation – il y a une vraie envie du public de retrouver les salles, un véritable engouement pour se faire du bien, ensemble.

Quel est votre public?
Bien que nous n’ayons jamais fait une étude spécifique de notre public, on peut dire qu’il est essentiellement local, des avignonnais, des vauclusiens. Il y a  des professionnels mais aussi des habitués qui prennent  des vacances exprès afin de suivre nos stages par exemple. En ce qui concerne les jeunes, on fait le plein dans le cadre des Hivermômes avec les scolaires car il y a un travail de fond tout au long de l’année. L’atelier parent/enfant animé par la danseuse Lisa Miramond qu’ils ont pu retrouver ensuite et dans le spectacle «  Une échappée » a, également, très bien marché. Tous les spectacles affichent complets.

Des incontournables dans la programmation ?
En tant que directrice artistique, je voyage beaucoup, je défriche, je ne programme que ce que j’ai vu. Mais je reste fidèle à nos artistes compagnons tel Mathieu Desseigne-Ravel ou Nach – en collectif cette année –  et j’invite toujours un artiste associé. Cette année Massimo Fusco  a carte blanche pour investir Le Grenier à Sel avec toute l’humanité et la générosité qui le caractérisent. J’essaie d’ imaginer une programmation dans laquelle tout le monde va pouvoir trouver une porte d’entrée.  Il y a des spectacles plus exigeants, qui nécessitent peut-être des avertissements, des jauges plus intimes, des spectacles plus populaires à voir en famille. Je dois ensuite convaincre des partenaires pour certaines co-réalisation.

Les partenariats, opportunité et nécessité…
Il y a des partenaires qui viennent nous solliciter et à qui nous répondons avec plaisir : je pense au Théâtre du Train Bleu qui nous a rejoint cette année pour les séances scolaires avec toujours présent l’auditorium Jean Moulin du Thor. Mais il y a des projets de taille comme Moebius ou Magnifiques que nous n’aurions pas eu les moyens de programmer sans la coréalisation de L’Opéra Grand Avignon ou la Scène Nationale de la Garance . Ces grandes formes nécessitent des grands plateaux et un nombre optimum de spectateurs. Mon rôle sera alors de les convaincre de l’intérêt artistique. La navette bus qui a été mise en place depuis septembre par le Grand Avignon pour se rendre à l’Autre Scène de Vedène est plus qu’ appréciable.

Karaodance Collectif Es-Res copyright Romain Etienne

Comment travaillez vous ?
Notre CDCN fait partie d’un réseau de 13 scènes nationales ( dont 1 en Guyanne). Nous ne sommes pas seuls. Et je ne suis pas seule : avec mon équipe je soumets,  on discute beaucoup, on se réunit en  séminaires mais ce qui nous guident dans tous les cas  ce sont les missions auxquelles nous devons répondre en tant que Centre de Développement Chorégraphique National : diffuser, accompagner les artistes et sensibiliser tous les publics. Tout ce  travail collectif se traduit ensuite par un investissement autonome de chaque membre de mon équipe. Et pour le festival des Hivernales nous pouvons compter sur nos bénévoles passionnés qui répondent toujours présents.

Quelques indiscrétions pour le Off 2023 ?
Nous gardons le format d’une dizaine de jours inclus dans les dates du Off. Outre les 7 compagnies que nous programmerons au CDCN, notre artiste associé Massimo Fusco fera une petite incursion à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon pour présenter une version en binôme de Corps Sonore avec le performeur Fabien Almakiewicz.

La lévitation réelle Crédit photo Limmediat

A ne pas manquer ce week-end de clôture

La Lévitation  Réelle  de Camille Boitel et Sève Bernard
Spectacle gratuit de 15 minutes sur l’espace public. Pour ce nouveau projet, créé pour l’espace public, Camille Boitel, acrobate, danseur, bricoleur d’un cirque théâtral, chorégraphique et musical, s’entoure de porteurs et  voltigeurs. On perd son poids et on tente de le ramener au sol, mais le vertige de ne plus pouvoir toucher terre est terriblement contagieux. La lévitation réelle convoque l’acrobatie au service de jeux d’équilibre et de déséquilibre perpétuels pour une envolée surréaliste. Une prouesse technique avec l’air de ne pas y toucher.
Samedi 18 février.11 h.11 h 30.12 h.  rue Portail Matheron et Samedi 18 février. 14h.14h30.15h. Place Saint-Didier.

Se faire la belle + Pode ser
2 solos de  Leïla Ka, deux déflagrations, deux coups de poings lancés dans le vide, deux flèches acérées tirées contre ce qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, empêche. Une pulsion vibrante, sombre et vive. Une jubilation de la danse, du mouvement comme acte impérieux de libération.  » Piano Panier. Samedi 18 février. 16h. 12€. Théâtre des Carmes. Place des Carmes. Avignon. 04 90 11 46 45

Sweat Baby sweat de Jan Martens
Un duo d’amour, hymne à la lenteur et à la sensualité des corps. Dans différents langages de mouvements tels que le butoh, le yoga ou l’acrobatie de cirque voire de danse rock’n’roll , 2 personnes s’accrochent l’une à l’autre. Samedi 18 février. 18h. 5 à 22€. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 11 46 45. hivernales-avignon.com

Collectif ES
On connaît tous le karaoké où chacun  pousse la voix sur les tubes les plus improbables. Le Collectif ÈS nous invite à son grand Karaodance avec des écrans géants, des clips originaux et son vidéomathon. Samedi 18 février. 21h30. 5 à 22€. La Scierie. 15 boulevard Saint-Lazare. Avignon. 04 90 11 46 45.  hivernales-avignon.com

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