22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Cécile Bardin, architecte d’intérieur installée aux Angles et présidente Sud-Est de l’Unaid a organisé une visite des ateliers de la manufacture des cheminées Focus avec une vingtaine de membres du syndicat professionnel. Tous ont également assisté à une formation technique sur les caractéristiques des cheminées Focus et les conseils pour leur implantation et mise en œuvre dans une habitation.

Une vision globale du marché
«Le groupe Dominique Imbert regroupe 3 entités, a précisé Tristan Texier, responsable commercial France : Focus, l’enseigne commerciale et les services généraux de l’entreprise ; Caminus la filiale commerciale dévolue à la gestion des magasins de vente directe – à Aix-en-Provence, Nantes, Montpellier, et Serris- intervenant également dans l’installation et la mise en service des cheminées Focus et enfin Théus le premier et seul site de fabrication (chaudronnerie) des modèles situé à Cavaillon. Ces trois entités permettent d’avoir une vision générale du marché ainsi que les retours terrains, ceux des consommateurs, particulièrement lors de lancement de nouveaux produits. Enfin, comme vous l’imaginez bien, Le pic d’activité se fait au creux de l’hiver.»

Ambiance studieuse durant la présentation de l’entreprise Focus et de son créateur Dominique Imbert par Tristan Texier, responsable commercial France

Paroles d’archi
«Focus est un partenaire industriel de l’Unaid (Union nationale des architectes d’intérieur et designers), reprend Cécile Bardin. Pour nous, architectes d’intérieur, la meilleure façon d’aborder un produit, comme cette marque très élitiste de cheminées et d’en parler, est de suivre le processus de conception et de fabrication pour ensuite l’expliquer à nos clients. Lors de cette visite ponctuée, tout d’abord, par la présentation de l’entreprise, la personnalité de son fondateur -aujourd’hui décédé- Dominique Imbert, puis la visite des ateliers, nous assisterons à une formation de DTU (documents techniques unifiés) qui sont essentiels pour la réalisation d’ouvrages dans les règles de l’art.»
Autre article évoquant Focus ici.

Une vingtaine d’archis d’intérieur du Grand Sud-est s’est rendue chez Focus, les cheminées iconiques fabriquées à Cavaillon

Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Il était une fois Focus, une entreprise Cavaillonnaise de 53 ans. Le coup de génie de son créateur Dominique Imbert ? Libérer la cheminée du sol et des murs pour proposer un feu comme en lévitation. L’idée, devenue phare depuis, a donné naissance, dès 1968, au Gyrofocus, une cheminée en acier, pivotant à 360° et suspendue au toit. Une première mondiale. On vous raconte tout.

C’est sur l’invitation de Cécile Bardin, architecte d’intérieur installée aux Angles et présidente Sud-Est de l’Unaid –Union nationale des architectes d’intérieurs et designers- que nous nous rendons dans les locaux et ateliers de l’entreprise Focus à Cavaillon accompagnés d’une vingtaine d’architectes du syndicat.

Au programme
Au programme ? La présentation de l’entreprise par Tristan Texier, responsable commercial France pour Focus, en passant par l’histoire de son fondateur Dominique Imbert décédé en septembre 2021 à l’âge de 81 ans, la poursuite de son œuvre, le temps et l’argent dévolus à la recherche et au développement pour finir dans les ateliers rugissants où naissent 3 000 cheminées par an.

Dominique Imbert, DR

L’idée de génie d’un autodidacte
Au commencement, il était une fois Dominique Imbert. Un grand baroudeur Montpelliérain, fils d’industriels –qui inventèrent les wagons de transport de liquides pour la SNCF- docteur en sociologie, qui, au plus fort de l’hiver 1967, alors qu’il restaure de ses mains une ruine –acquise pour le franc symbolique- à Viols-le-Fort, au pied des Cévennes, est cueilli par la morsure de l’hiver. «Il faisait très froid en 1967 dans ma ruine. Avec des bouts de métal récupérés à droite et à gauche, j’ai fabriqué une forme pour y faire du feu,» avait un jour relevé Dominique Imbert. Vivant dans des conditions spartiates auxquelles ses nombreux voyages l’ont habitué, il imagine un feu au cœur de la maison un brin transcendantal et surtout partageur autour duquel toute la bande de copains pourrait se réunir. Moqué par les professionnels, humble et pugnace c’est tout le monde de la cheminée qu’il révolutionna à tel point que ses foyers devinrent iconiques.

Un objet culte
L’idée ? Concevoir une cheminée suspendue, directement raccordée au toit, en acier façonné à la main, pivotant à 360°. Quand il propose le modèle autour de lui, au mieux on lui rit au nez, au pire on se détourne de lui avec mépris. Il n’est ni architecte, ni technicien, il ne bénéficie d’aucune légitimité et on le lui fait clairement savoir. Mais il persiste et signe, multipliant les rencontres pour se faire connaître.

Une reconnaissance internationale
Et l’avenir lui donnera raison car sa cheminée ultra contemporaine baptisée Gyrofocus sera exposée au Musée d’art contemporain de Bordeaux en 1996, au Centre national d’art contemporain de Grenoble en 1997 et au Musée Guggenheim à New-York en 1998. Le Gyrofocus devient même un objet culte international obtenant en 2009 le 1er prix du concours international Pulchtra (Italie) comme ‘Plus bel objet du monde’, distingué au milieu de plus de 100 objets sélectionnés par des architectes et designers et le vote de plus de 75 000 internautes. Désormais la ligne de ce feu en lévitation est devenue une signature reconnue dans le monde entier.

Penser à la marge pour innover
Dominique Imbert possède une personnalité atypique aux mille vies. Après des études littéraires à Londres et à Paris, il devient ethnologue en Alaska, aide-cuisinier à Manhattan, docteur en sociologie à la Sorbonne et professeur de lettres dans un lycée parisien. De ses mains naissent des sculptures en acier ou en bronze, des objets, des meubles et des cheminées. Sa première cheminée : l’antéfocus (1967) soulèvera l’enthousiasme de ses amis. Un an après germera le gyrofocus (foyer tournant, ou point où divers éléments se concentrent en latin).

20 ans de traversée du désert
Le succès se fait tout de même attendre. Il vend 2 cheminées en 1969 –ses acheteurs sont deux architectes l’un est italien et l’autre anglais et s’échineront à faire connaître son design partout dans le monde-, 4 en 1970, 8 en 1971. Il s’inscrit au salon Batimat 1975 exposant une seule cheminée. Grâce aux architectes qui l’auront fait connaître,  il remportera deux appels d’offre pour des constructions ayant lieu au Japon. En 1988, 301 luxueux appartements situés à Atami au Japon seront équipés d’une cheminée Paxfocus. Mais pour cela il devra auparavant apprivoiser les normes parasismiques et anti-typhons. L’entreprise de chaudronnerie avec laquelle il travaille à Cavaillon va lui prêter main forte. En 1990 rebelote c’est 121 modèles de l’Edofocus que le Japon lui achète. En 1993 l’activité de la chaudronnerie dévolue à la fabrication d’imposants matériels agricoles –qui fabrique ses cheminées- bat de l’aile. Qu’à cela ne tienne, Dominique Imbert la rachète préservant ainsi les emplois. Tous les gens qui l’ont rencontré en atteste, en plus d’être féru de philosophie, d’histoire et d’art, l’homme profondément humain, marquera durablement tous les gens qu’il rencontrera.

Il a dit un jour
Lors d’une conférence internationale de designers, à Kiev, en Ukraine il dira :
«Quand un Ministre Français nous donne le Prix National de la Création (Paris 1995), quand je vois nos modèles dans des Musées d’Art Contemporain à Bordeaux, Grenoble, Stockholm ou au Guggenheim à New-York, quand nous recevons plusieurs médailles d’or des Trophées du Design (Paris), quand Sir Norman Foster me demande de lui créer un modèle spécialement pour lui, je me demande ce qui s’est passé, je me demande si, comme Obélix, je suis tombé, quand j’étais enfant, dans une marmite de design, je me demande sérieusement s’il n’est pas préférable de ne jamais aller à l’école pour avoir à tout apprendre et à tout découvrir par soi-même …/… C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche. Ce qui m’intéresse, c’est ce qui m’émeut et ce qui m’émeut c’est de découvrir, cachés au fin fond de certaines formes, un clin d’œil de la matière, une vie intérieure, une âme.»

Un bel exemple de serendipity
«La seule chose que je puisse dire c’est que, quand j’étais adolescent, à la campagne, en vacances, je passais mon temps à me faire des meubles en fer chez le forgeron du village, à faire des formes en acier que je n’osais pas appeler sculptures.
Et cette maladie m’a repris à 27 ans, brutalement. Alors, j’ai quitté Paris et j’ai créé mon atelier dans le sud de la France. J’ai un immense plaisir à faire cracher un sens aux formes, un sens clandestin, une poésie. Sans poésie on existe sans vivre. Pour moi le design est l’expression d’une tension entre la poésie et le besoin, entre l’art graphique et la fonctionnalité, entre l’affectif et le rationnel.»

Focus
Désormais Focus emploie plus de 120 collaborateurs dont 40 au siège social qui est resté, dès le départ dans le village médiéval de Viols-le-Fort, avec les services supports tels que l’export, le commercial,  les revendeurs, le design, le marketing et communication,les ressources humaine et financier-. Pour la petite histoire, l’entreprise est installée dans l’ancienne maison de Dominique Imbert, lieu de création de sa première cheminée l’antéfocus et aussi l’endroit d’où émergera tous ses modèles. Tandis que la manufacture Focus, à Cavaillon, emploie 80 personnes dont son très précieux service R&D, clef de la réussite de la chambre à combustion qui est la partie la plus complexe, délicate et surtout novatrice de la cheminée. Ce qu’on y fabrique ? Des cheminées modernes, des poêles contemporains et des barbecues ultra design, le tout en combustible bois, gaz et bio éthanol. Depuis toujours le lieu intègre la fabrication, la recherche et développement ainsi que la logistique de la marque Focus.

Business
En termes de chiffres ? Focus a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires de 16M€ et 3 000 cheminées, une cheminée étant fabriquée à 80% par la main de l’homme, certaines étant même numérotées, toutes étant faites sur mesure. Depuis 2015, 600 000€ ont été dévolus à la R&D. Près de 60% de la production part à l’exportation en Europe, Allemagne et l’Italie, très empreinte de la culture du design. A l’international il s’agira de l’Australie, de l’Amérique du Nord, de la Russie et, plus récemment, de la Chine.

Les parts de la société sont confiés aux salariés
En 2015, Dominique Imbert confie la direction de l’entreprise à deux proches collaborateurs : Laurent Gaborit (anciennement attaché au commerce) et Jean-Marc Chalier (anciennement attaché aux finances) et distribue ses parts à la centaine de salariés qu’il emploie afin que l’entreprise ne tombe pas dans les mains de la concurrence. Mathieu Gritti est le directeur de l’usine de Cavaillon.
Focus possède 4 magasins en propre à Aix-en-Provence, Nantes, Montpellier, et Serris. Le groupe Dominique Imbert revêt plusieurs marques dont Focus pour la création des modèles et Théus industries pour la chaudronnerie.     

Le handicap, passeport pour une vie sans frontières ?
«Dominique Imbert s’est battu très longtemps contre un handicap (touchant sa colonne vertébrale et sa motricité), confie Tristan Texier responsable commercial France Focus. C’est sans doute ce qui a bâti, alors qu’il était tout petit, son mental d’acier. Les personnels de santé lui avaient prédit une vie courte ce qui lui a forgé le caractère, le poussant à aller au bout des choses. Alors que Dominique Imbert nous a quittés, toutes ses œuvres n’ont pas été réalisées, de jeunes designers font également appel à nous, c’est la raison pour laquelle le budget dévolu à la R&D est si important, car une nouvelle ère s’annonce avec la sensibilisation aux microparticules, émissions de pollution… Nos cheminées-poêles restent inclassables et parmi les technologies les plus avancées -dont des chambres à combustion révolutionnaires- pour leur faible émission de particules avec des résultats bien plus qualitatifs que les normes exigées (ecodesign).»


Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Si vous souhaitez soutenir le peuple ukrainien, vous pouvez :

faire un don en vous rapprochant de la Protection Civile, la Croix
Rouge, Médecins sans frontières ou tout autre organisme
humanitaire (privilégier les dons financiers permet de répondre
aux besoins les plus urgents),

proposer un hébergement en contactant la mairie (04.90.15.10.50
ou contact@lesangles30.fr),

vous rapprocher du CCAS (04.90.25.98.58) si vous ne disposez
pas d’Internet ou que vous souhaitez des informations
complémentaires.

Mairie des Angles. 3, avenue Jules Ferry aux Angles. 04 90 15 10 50 contact@lesangles30.fr 
MH


Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

En 2021, le groupe Blachère a ouvert 79 boulangeries Marie Blachère. L’enseigne regroupe ainsi désormais plus de 664 magasins.

Créé en 2004 par Bernard Blachère, avec une première implantation à Salon-de-Provence, le concept des boulangeries traditionnelles Marie Blachère propose une fabrication sur place tout au long de la journée. Un modèle qui s’est peu à peu imposé sur le segment des offres promotionnelles permanentes en développant le ‘3+1’ sur plus de 35 produits, le ‘-50%’ la dernière demi-heure d’ouverture des magasins ainsi que des promotions hebdomadaires… L’enseigne, qui accueille plus de 500 000 clients quotidiennement, propose également un choix de 3 modes de cuisson pour ses baguettes.
Aujourd’hui, Marie Blachère est principalement présent en France mais aussi au Portugal, au Luxembourg, en Belgique ainsi qu’à New-York depuis 2019 où l’enseigne dispose d’une boutique à Great Neck, situé sur Long Island à proximité immédiate de la ‘grosse pomme’ ainsi qu’un autre site à Greenwich Village, en plein cœur de Manhattan.

Le groupe veut accélérer sur les franchises
Alors qu’en moyenne chaque boulangerie génère un chiffre d’affaires de plus de 1M€, Marie Blachère entend poursuivre le développement de son réseau avec l’ouverture prévue de 70 boutiques en 2022 dont plusieurs franchisés.
Concernant les franchises « nous prévoyons une dizaine d’ouverture en 2022, confirme Jean-Marc Conrad, directeur du pôle franchise et restauration du groupe. Nous souhaitons partager notre savoir-faire avec des femmes et des hommes passionnés qui nous ressemblent, courageux, travailleurs, investis qui aiment le produit et le client, inscrits dans l’opérationnel. Chez Marie Blachère, nous misons avant tout sur la grande qualité des produits où la fraîcheur et l’authenticité rejoignent au quotidien une forte dynamique d’innovation. »

Marie Blachère était notamment présent lors du dernier salon des maires à Paris afin de faire sa promotion auprès des élus locaux. Pour cela, l’enseigne a recréé l’intégralité d’une vraie boulangerie au sein du parc des expos de la capitale.

Une entreprise locale
Fondée en 1985 Provenc’halles est cependant l’enseigne historique du groupe Blachère. Spécialisé dans la distribution au détail de fruits et légumes via sa propre centrale d’achat privilégiant les circuits les plus courts, ces magasins proposent aussi des fromages et de la viande.
L’entreprise est particulièrement présente localement avec 22 boulangeries Marie Blachère dans le Vaucluse dont une douzaine sur le bassin de vie d’Avignon. Par ailleurs, le siège social de Marie Blachère se trouve aux Angles et celui de l’ensemble du groupe est basé à Châteaurenard.
Les deux devraient d’ailleurs être réunis prochainement dans le nouveau bâtiment en construction dans la zone d’activités de la Chaffine, toujours à Châteaurenard juste à côté du siège existant. Un édifice de 2 316m2 conçu par l’architecte sorguais Rolland Sarlin du cabinet Archi 3 à qui l’on doit notamment l’immeuble de bureaux Pixel du promoteur Ceetrus (anciennement Immochan) sur la zone d’Avignon-Nord.

Le futur siège du groupe Blachère à Châteaurenard conçu par l’architecte sorguais Rolland Sarlin. © Archi 3

Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Cécile Bardin est architecte d’intérieur qualifiée par l’Unaid (Union nationale des architectes d’intérieur, designer, syndicat professionnel patronal affilié à la Fédération française du bâtiment), et également présidente de la Région Méditerranée du syndicat. Son métier ? Concevoir la décoration et gérer la maîtrise d’œuvre d’un bâtiment, d’un hôtel, de gîtes, de chambres d’hôtes, d’un local, d’une maison ou d’un appartement.

Musicienne, clerc immobilier, agent immobilier, passionnée de décoration, Cécile Bardin a été formée par Bernard Lacourte vice-président de l’Unaid. «L’immobilier a été la transition qui m’a permis de passer de ma passion de l’histoire de l’art à l’architecte, alors que je fêtais mes quarante ans. Aujourd’hui mon entreprise, Cécile B, est installée aux Angles.»

Mon métier ?
«Construire de l’intérieur car la plupart de nos chantiers sont des rénovations sur tous types de projets : entreprises, bureaux, magasins, ateliers, Hôtels, maisons… Il est question de définir des espaces, des volumes. J’ai ainsi travaillé pour les UCPA (Union Nationale des Centres Sportifs de Plein Air) pour le ski, la voile. Il s’agissait de restructurer l’espace dans des complexes accueillant plusieurs centaines de clients. Il fallait répondre aux problématiques d’accueil de ce flot de stagiaires venu en même temps pour déposer affaires de ski ou de voile, se restaurer, reprendre ses affaires, repartir skier ou refaire de la voile, travailler les flux, les stockages, la vie quotidienne en fluidité.»

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Le travail ?
«Les grandes lignes de notre métier ? ‘Ecouter, concevoir et organiser’. Comprendre comment les volumes seront occupés en accordant toute son importance au donneur d’ordre : comment travaillez-vous, comment vivez-vous dans cet espace ? Quelles sont les contraintes de votre travail ? Quelles sont vos problématiques ? Des exemples ? Une psychologue voudra que l’on rentre chez elle par la salle d’attente mais que l’on ressorte sans y retourner pour ne pas croiser la patientèle. Les vétérinaires vont vouloir séparer les espèces, les neurologues seront attentifs aux problèmes de mobilité des personnes venant les consulter. Nous sommes là pour comprendre ces problématiques quotidiennes, organiser les volumes et les espaces en opérant, en amont, des études d’éclairages, phoniques, des flux, des déplacements, prendre en compte l’ergonomie pour les postes de travail et installer de nouvelles activités dans un bâtiment déjà existant.»

Comment ?
«En s’engageant tout d’abord dans une étude préliminaire permettant de poser toutes les informations architecturales, administratives et financières. On réfléchit au projet, on conçoit des solutions. Le but ? Entendre le besoin réel que parfois les gens n’arrivent pas à formuler pour ensuite organiser, c’est-à-dire exécuter les travaux.»

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Le management ?
«Il faut trouver les bons artisans et savoir manager tous les corps d’état. Mais la base, c’est d’être bien structuré soi-même, de proposer un bon descriptif des travaux, de savoir exactement ce que l’on veut et techniquement comment cela se passe. Dans la rénovation, l’on rencontre toujours des problématiques, nous connaissons le bâtiment et sommes en capacité de répondre techniquement au problème en concertation avec des artisans, chacun spécialiste en son domaine.»

Se faire une clientèle
«L’importance de notre mission chez les professionnels est d‘optimiser le confort et la productivité des salariés par une recherche sur la qualité de l’environnement de travail et du bien-être tant au niveau acoustique, que thermique, que de qualité d’air, d’éclairement ou d’ambiance globale.Nous sommes là pour révéler les besoins réels et apporter des solutions. Chaque projet est une nouvelle histoire imaginée avec passion qui exige beaucoup d’écoute (de l’homme comme des lieux), de patience, autant que de rigueur. Nos clients viennent par le bouche à oreille. Nous travaillons pour les particuliers et de plus en plus pour les entreprises qui sont très en recherche de créativité. Il est primordial de se lancer dans de nouveaux projets et de faire revivre locaux, bureaux et meubles pour s’y sentir bien et y exprimer son plein potentiel.»

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Le vieux avec le neuf ?
«Peut-on faire du beau avec du vieux et le lier au neuf ? Bien sûr ! Il faut garder l’âme du vieux et concevoir une ambiance un peu éclectique. C’est là que l’on rend sa magie à ce qui est vieillissant en le mélangeant avec ce qu’il y a d’actuel.»

Les infos pratiques
Pour le conseil, compter 80€ de l’heure hors taxe. « Consulter les plans au préalable permet plus de précision dans le conseil. Nous travaillons sur les missions de conception ou mission compète où l‘on s’occupe de la totalité du chantier avec la maîtrise d’œuvre –dont le coût est un pourcentage du montant des travaux variant entre 12 et 15% en fonction des difficultés du projet-. »
Cécile B. 6611, rue du Compagnonnage, les Angles. 06 22 40 06 52.

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Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Aux Angles, la marque de prêt-à-porter Ruckfield ne cesse de gagner du terrain. A la manette, le tandem Tony Mathis et Sébastien Chabal, complices en affaires, amis dans la vie.

Voilà quelqu’un qui incarne l’ascension professionnelle méritante, celle qui triomphe des épreuves et se nourrit d’abnégation. Commencé par la case revendeur il y a 10 ans, Tony Mathis nous reçoit en tant que directeur général de la marque Ruckfield. Le chef d’entreprise fait montre d’une humilité attachante et se conforte dans ce rôle de l’ombre. « Je n’aime pas trop la lumière », notre croisade pour rencontrer le monsieur saura en témoigner. Pendant ce temps, la barbe soyeuse et la carrure légendaire de Sébastien Chabal (1,91m, 113kg de bonté) brille sur les affiches en magasin.

Opéré des ligaments croisés un mardi, Tony Mathis, 39 ans, est de retour au bureau le lendemain, béquilles et perfusion en guise d’attirail. « Je ne peux pas m’arrêter, pour l’équipe d’une part, et pour l’activité », se justifie l’entrepreneur. Force est de constater que la marque du groupe ‘Beard and co’ croît de manière exponentielle. +80% de chiffre d’affaires sur les deux dernières années, 15 franchises, 40 salariés (la moitié aux Angles) et un chiffre d’affaires dépassant les 10 millions d’euros.

Polo, chemise, t-shirt, pantalon, sweat, chaussettes, la liste est longue des produits estampillés Ruckfield. Un casual chic signé Sébastien Chabal, président directeur général de la société. Ce qui fait la différence ? La proximité avec les revendeurs et les clients et l’alliance impertinente entre sportswear et casual chic. Quant au nom, il est savamment choisi. Un ‘ruck’ est formé lorsqu’un ou plusieurs joueurs de chaque équipe sur leurs pieds entourent le ballon au sol. ‘Field’ signifie tout bonnement ‘terrain’ en français.

Les premières courbes naissent ici. Crédit photo : Linda Mansouri

Nous voilà donc dans la boutique pilote située aux Angles où le concept se peaufine pour épouser l’ADN Ruckfield. Mobilier cuir, accueil chaleureux, décoration soignée, couleurs et lumières harmonieuses, tout répond à une stratégie marketing millimétrée. Direction ensuite les ateliers à cinq minutes de la boutique. Rencontre avec les artistes qui dessinent noblement les contours et jouent avec la matière. Toutes les fonctions opérationnelles sont réunies ici (achat, design, e-commerce, marketing) pendant que l’administratif et la comptabilité se nichent à Lyon. « Avec Sébastien, on fait un point téléphonique tous les soirs à la même heure. C’est un personnage, il y va au feeling », nous explique Tony Mathis qui nous conte son histoire.

Qui se ressemble, s’assemble

Générosité et bienveillance, voilà ce qui unit les deux entrepreneurs. « Je me souviendrai toujours d’une anecdote. Nous étions en train de manger au restaurant avec Sébastien. Un papa et son fils nous on interrompus pour demander une photo. Sébastien leur a répondu qu’il les rejoindrait à la fin du repas. Je pensais que c’était une manœuvre pour éluder. Absolument pas. A peine le repas terminé qu’il s’est mis à les chercher dans toute la salle pour prendre une photo », se remémore Tony Mathis. La marque de vêtement peut compter sur la notoriété intarissable du membre des ‘Enfoirés’ depuis cinq ans et qui arbore sa statue au musée Grévin. « Ça dépasse le cadre du sport, c’est une personnalité publique très appréciée », reconnaît Tony. Un Zidane du ballon ovale.

Ruckfield naît en 2007 d’une rencontre entre Sébastien Chabal et un groupe textile. A cette époque, la force de la nature est égérie de la marque. C’est au moment de renouveler son contrat d’image que les conditions sont renégociées. Il rachète la marque et devient alors Président directeur général en juillet 2019, une reconversion professionnelle naturelle pour cette figure emblématique du XV de France. De son côté, l’entrepreneur Tony Mathis (inconditionnel de l’OM) est déjà dans le milieu du textile, à la tête de 15 magasins, dont celui des Angles. « J’étais le premier revendeur de la marque Ruckfield », précise le directeur général. Il vend tout en 2015, après avoir été contacté par le groupe. Ce dernier organise alors une rencontre entre Tony et Sébastien.

Boutique des Angles, centre commercial E.Leclerc, avenue de Tavel. Crédit photo : Linda Mansouri

Plus de 80% de chiffre d’affaires en deux ans

« Le feeling est bien passé. Nous étions dans un shooting à Aix-les-Bains, il m’a fait part de l’envie de travailler avec moi. Nous sommes sortis du shooting sans même échanger nos coordonnées. Quelques jours après, voilà qu’il m’appelle », nous explique Tony. Ce dernier intègre le groupe en 2016, il est salarié pendant 3 ans, puis bascule en tant que directeur commercial et enfin directeur général. Le rachat en 2019 laisse place à une suite de décisions en cascade. « Il a fallu reconstituer toute une équipe, nous avons fait beaucoup d’embauches, une douzaine depuis deux ans. Depuis septembre dernier, six nouveaux profils en graphisme et stylisme ont intégré la marque. » Le service client a été internalisé sur le site internet. La mode ? Pas tellement le dada de Sébastien Chabal mais surtout la volonté d’habiller toutes les morphologies, du S au 5XL. « Pour Sébastien, c’est une vraie fierté d’habiller tout le monde », abonde Tony.

400 revendeurs de la marque

Trois ans après le rachat, la marque double son chiffre d’affaires. Le topo : 15 franchisés dans toute la France, 6 magasins propres, une boutique pilote, 10 ouvertures en cours pour 2022, 400 revendeurs de la marque. Les franchisés sont principalement dans le sud, Drôme, Ardèche, Montélimar, Valence, Aubenas… Une dizaine de demandes afflue actuellement de l’hexagone. Aucun droit d’entrée mais du mobilier à acheter auprès de la franchise pour respecter le concept et la charte. Les prix des articles ? Ils se justifient à la qualité du textile et à l’étendue des tailles. Fabriquer de la grande taille coûte 30 à 40% plus cher.

100% ecoresponsable d’ici 2023

Au rachat, le ‘branding’ ne change pas, mais la philosophie évolue. « Nous nous sommes fixés un cap à l’horizon 2023, faire une marque 100% écoresponsable. Historiquement la marque était fabriquée en Chine, nous avons rapatrié une grande partie de la production en Europe et en France », explique Tony Mathis. Dans la mesure du possible, les accessoires sont produits dans l’hexagone : chaussettes, ceintures, etc. « Tout ce qu’on peut faire en France, on le fait en France. Tous nos t shirt sont recyclés ou en coton organique. Cela nous tient à cœur, ce n’est pas du marketing, c’était notre philosophie avant même que la crise du Covid ne vienne tout chambouler. »

Un accueil aussi souriant que chaleureux. Crédit photo : Linda Mansouri

La proximité : maîtremot 

Pendant la crise sanitaire mondiale, Ruckfield a sorti son épingle du jeu et s’est illustré dans la confiance instaurée avec ses revendeurs. « Nous avons mis en place dès le 1er jour les dispositifs nécessaires, ce qui nous a valu les félicitations de 99% des revendeurs qui nous ont suivis post Covid. Nous avons ainsi fait une progression de 50% la saison suivante alors que le marché du textile faisait -30% », explique Tony Mathis. Résultat, un réseau fidèle, zéro impayé, et toujours la même énergie au travail le matin. « Je dis souvent que nous sommes une petite épicerie. » Ruckfield réussit à instaurer une proximité avec ses clients, que ce soit en BtoB ou BtoC. Beaucoup d’échanges téléphoniques, d’entraide, de visites. Voilà l’ADN, le propre de la marque qui justifie un « taux de fidélité client incroyable. »

Un travail d’équipe

Une pile électrique, pas de vacances, des « capsules » (nouvelles idées) qui jaillissent toutes les demi-heures. « Si la marque en est là aujourd’hui, c’est grâce à l’équipe. Je les remercie de me suivre, sans eux, on ne fait rien. Ce sont de gros travailleurs », dit-il avec fierté. Au-delà du travail, l’ambiance est conviviale et solidaire. Des selfies, des anniversaires, des blagues à tout va. Et d’abonder : « Je ne veux pas entendre qu’un salarié à la boule au ventre, le bien-être est primordial. Ici, pas de strates et une communication essentielle. »

Session brainstorming en atelier. Crédit photo : Linda Mansouri

Au service design, les passionnés nous comptent leur métier. Il faut dire que Ruckfield est précurseur, les motifs fleuris, colorés, et printaniers s’invitent sur les tissus alors qu’ils étaient impensables il y a quelques années en arrière. La virilité épouse l’élégance. L’athlétisme se conjugue à la sophistication. Des feuilles blanches, jalonnées de polos colorés jonchent le mur. Les tissus s’entremêlent et les cerveaux bouillonnent d’idées dans l’îlot central. Ici, on pense à la collection passée, présente et future en même temps. Quelles tendances primeront l’année prochaine, quelle cible, quel marché ? Les collections femme et enfant seront bientôt de nouveau en magasin. La femme qui se pare de Ruckfield est-elle une passionnée de rugby, femme d’affaires, épouse de joueur, casanière ? Tout à la fois ?

La barbe soyeuse

Les idées fusent dans la tête de Tony Mathis qui multiplie les initiatives innovantes. Comme les 500 tickets d’or cachés dans les polos, avec à la clef une tablette de chocolat de la succulente maison Le Comptoir de Mathilde. « Richard Fournier (fondateur du Comptoir de Mathilde, ndlr.) est un très bon ami, les deux collaborations que nous avons faites étaient vraiment sympas. D’autant plus que je suis admiratif du personnage. Et je suis très sensible à l’univers de Charlie et la chocolaterie », explique l’entrepreneur.

En 2019 sort également une marque de cosmétique, imaginée et conçue par le tandem : ‘Au poil‘, pour la gent masculine. 3 ans seront nécessaires pour concevoir la formule et commercialiser la marque en grande distribution. Leclerc, Monoprix, et même en pharmacie, les points de vente sont pléthores. Pourquoi cette diversification ? Sébastien était approché par beaucoup de marques de cosmétique, c’était vraiment tendance. Après réflexion, pourquoi ne pas créer leur propre marque ? Le groupe ‘Beard and co’ a également récupéré la licence de vêtement Maui and sons.

Tony Mathis, directeur général Ruckfield.

Et pour la suite ?

Un objectif de 8 à 10 nouvelles franchises par an, la construction de nouveaux locaux aux Angles pour accueillir la fine équipe et la seconde main en magasin en 2022. Les personnes pourront ramener leurs articles en magasin, en contrepartie d’un avoir à utiliser en boutique. Ruckfield entre ainsi dans la mêlée de l’économie circulaire et transforme l’essai en ‘succes story’ entrepreneuriale.

Plus d’informations, cliquez ici. Magasin Ruckfield, centre commercial E.Leclerc, avenue de Tavel, 30133 Les Angles.


Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Du 22 au 31 octobre l’art contemporain du Burkina Faso sera à l’honneur à Villeneuve-les-Avignon

Burkin’arts, une manifestation organisée par Tôtout’Arts

Burkin’Arts est une manifestation imaginée et réalisée par le centre culturel et social Tôtout’arts de Villeneuve-lès-avignon. Depuis maintenant 7 ans, l’équipe de bénévoles s’emploie à faire connaître et promouvoir l’art contemporain burkinabè sous toutes ses formes.

Une 7e édition un peu particulière

Plus qu’un festival ou un événement culturel, cette manifestation témoigne avant tout de l’amitié, de l’entraide et de la solidarité qui se sont nouées depuis des années avec le Burkina-Faso, ses habitants et ses artistes. Les conditions sanitaires actuelles n’ont pas permis de faire venir les artistes depuis leur pays mais on pourra découvrir leur art à travers les œuvres exposées. Seuls seront présents Kossi Traoré, bronzier résidant entre la France et le Burkina et le conteur KPG qui présentera son spectacle  »Ragandé » au pôle culturel Jean-Ferrat de Sauveterre.

Un vernissage déambulatoire ouvrira cette 7e édition

L’inauguration parcourra  4 lieux d’exposition à Villeneuve-lès-avignon. 10h, œuvres de Kossi Traoré, sculpteur bronzeur à la Tour Philippe Le Bel. 10h30, Les peintres Ousmane Koula et André Kanéseront ensalle des Conférences. 11h, Exposition plurielles d’œuvres d’artistes invités. Espace Tôtout’Arts. 58, rue de la République 11h30, Œuvres du sculpteur Issiaka Savadogo. Chapelle Notre-Dame des 7 Douleurs. Rue Pierre Sémard. Suivi d’un apéritif. Jusqu’au 31 octobre tous ces lieux seront ouverts au public du lundi au vendredi de 14h à 18h et le samedi et dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h.

La grande soirée d’ouverture aura lieu à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon

C’est dans la salle Gothique de la Chartreuse qu’aura lieu la soirée inaugurale placée sous le signe d’une lecture et d’un concert. Dès 20h30 Nathalie Duffourg et Anne Rapp-Lutzernov, liront  «  La Cicatrice » livre écrit par Claudine Laurent  qui relate l’enfance du peintre Christophe Sawadogo. Le violoncelliste américain Eric Longsworth et le flûtiste Dramane Dembélé prolongeront la soirée par un concert : un rendez-vous unique et surprenant à ne pas rater.
Vendredi 23 octobre. 20h30. 10€. La Chartreuse. Rue de la République. Villeneuve-lès-avignon. 04 90 90 91 79.

Une manifestation en partenariat, ancrée sur un territoire

La commune de Sauveterre accueillera dans la belle salle de son Pôle Culturel,  Kientega Pingdewindé Gérard, communément appelé KPG, inlassable conteur des diverses traditions familiales. Du chant, de l’écoute, de la parole pour une proposition généreuse et interactive.
Samedi 23 octobre. 20h30. 10 et 15€. Ragandé. Pôle Culturel. Sauveterre. 04 66 33 20 12.

La commune des Angles met à disposition le Forum pour le grand concert de clôture : Concert Dekawowo  en costumes traditionnels puis bal africain avec Mi Va Togo, groupe de musiciens avignonnais, originaires de l’Afrique de l’ouest.


Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Jean Castex, premier ministre, vient d’annoncer les lauréats de l’appel à projets lancé en décembre dernier pour les transports collectifs en site propre et pôles d’échanges multimodaux. Dans ce cadre, le Grand Avignon a obtenu une participation de l’Etat d’un montant de 7,83M€ pour la réalisation de la 2e tranche du tramway de la cité des papes. Cette ligne qui comprendrait 6 stations doit relier le parking de l’île Piot au quartier Saint-Lazare, devant l’université. La portion de 3,2km viendra compléter, d’ici 2025, les 5,2 km de la première ligne reliant la porte Saint-Roch au terminus de Saint-Chamand. Le coût de cette phase 2 est estimé à plus de 61M€.

2,15M€ pour la navette express avec Les Angles
Dans le même temps, le premier ministre a aussi annoncé que l’Etat va participer à hauteur de 2,15M€ à un autre projet de transport du Grand Avignon : celui de navette express entre Les Angles et Avignon. Cette liaison prévue d’ici 2024 entre le rond-point Grand Angles et le centre-ville via la RN 100, avec une voie au moins en site propre, comprend aussi la création d’un parking relais de 200 places ainsi que de nombreux aménagement de voirie (budget estimé à 17M€).

187 dossiers retenus pour se partager 900M€
En tout, avec les 2 projets du Grand Avignon, 187 dossiers ont été retenu au niveau national (dont 11 en Paca – voir carte ci-dessous) lors de ce 4e appel à projets initialement doté d’une enveloppe de 450M€, puis réévalué à 900M€ dans le cadre du plan France relance 2020-2022.
« Le Premier ministre a souhaité que ce montant soit doublé afin de soutenir l’investissement des collectivités territoriales dans un secteur durement éprouvé par la pandémie, » explique le ministère chargé des transports. Pour être éligible, les projets retenus ne devaient pas avoir commencé les travaux à la date de lancement de l’appel à projets, et doivent les démarrer avant fin 2025.


Cavaillon, Quand les archis visitent Focus

Pour la troisième année consécutive, les Amis du Vieux Village des Angles ont partagé l’histoire du Patrimoine. La découverte du Village était émaillée d’histoires, de contes provençaux, de l’impact des chemins de fer sur le territoire et de jeux de piste pour enfants. Il s’y déroula également des concerts dans l’église, l’organisation de visites guidées et commentées des sentiers des peintres et des plantes, la fabrication de pain artisanal cuit dans le four banal complétée par une offre de petite restauration dans le jardin.

Quelques brebis, des ânes et un berger sont venus animer les rues du vieil Angles au son de la musique provençale, invitant habitants, dont certains étaient en costume, et visiteurs à entamer quelques pas de danse. Les familles furent nombreuses à profiter de ces deux jours ensoleillés pour découvrir le village perché où s’entortillent de minuscules ruelles, se cachent belles terrasses et coquets jardins avec vue imprenable sur la plaine du Rhône.

La musique provençale était bien sûr à l’honneur

10 monuments emblématiques ponctuent le vieux village des Angles.

Notre-Dame des Angles

L’absidiole méridionale est le seul vestige apparent de l’église agrandie au XIIIème siècle. L’absidiole a été transformée en pigeonnier au XVIIIème siècle. Des textes du XIème siècle la mentionnent sous le nom de Sancta Maria de Angulis (Sainte-Marie-des-Angles) dont le nom du village pourrait provenir. Angulis signifiait en latin à la fois angles et lieu isolé, reculé. L’église devint ruine probablement au XIVème siècle à la fin de la guerre de cent ans. Aujourd’hui, ce site est privé.

La tour des Mascs

L’origine de la tour des Mascs demeure incertaine. Elle serait initialement une tour de guet, devenue moulin à vent puis prison où auraient été enfermées des personnes accusées de sorcellerie. En provençal le mot «masc» signifiant sorcier.

L’ancienne mairie

Initialement, le Conseil Municipal se réunissait dans la pièce construite à cet effet au-dessus du four banal en 1781. L’ancienne mairie a été construite en 1842. Elle sera surmontée en 1875 d’un campanile équipé d’une horloge. Elle a été en service jusqu’à son transfert en 1972 dans l’hôtel de ville actuel.

Un homme surgit du passé, comme d’une faille temporelle

Le monument Pontmartin

Armand de Pontmartin (1811-1890) est un journaliste, écrivain et critique littéraire monarchiste, célèbre à son époque. Il est mort aux Angles. Il était propriétaire du château qui porte son nom. Edmond Revest, curé du village de 1905 à 1915, voulut honorer le centenaire de la naissance d’Armand de Pontmartin en lançant une souscription pour ériger ce monument.

Le four banal

Le four banal est financé par le seigneur local et son utilisation est obligatoire par les villageois, après paiement d’une taxe au seigneur. Un texte de 1586 fait référence à l’existence de ce four. En diverses occasions des bénévoles de l’association des Amis du Vieux Village des Angles remettent le four en chauffe pour cuire du pain et des mets.

Le château-fort

Il ne subsiste de ce château construit au XIIème siècle qu’une tour au nord-ouest, et des remparts au nord, à l’ouest et au sud, ceinturant une cour intérieure. Ils ont perdu leurs dispositifs de défense dont il ne reste rien. Au nord-est une tour circulaire a été bâtie au XVIème siècle pendant les guerres de religion.

L’église Notre-Dame de l’Assomption

Elle a été édifiée au XVème siècle grâce au financement d’une riche famille locale : les Calvet, après la reconstruction du village au pied du château-fort. Elle tire son nom de l’ancienne église ruinée Sancta Maria de Angulis – Notre-Dame des Angles – nom que certains religieux avaient christianisé en Sancta Maria de Angelis – Notre-Dame des Anges. Elle a été implantée sur la partie est du château-fort. En 1912, l’église et le presbytère ont été classés aux Monuments Historiques.

Ânes et brebis investissent les ruelles pour le plus grand bonheur des enfants et aussi des grands…

La porte de la Brèche

Seul vestige apparent des anciennes fortifications du village, cette porte incluse dans une tour fermait l’extrémité sud-est de la rue principale du village médiéval, aujourd’hui rue de la République. Elle a été très remaniée au XVIème siècle. Une vue du village des Angles de 1757 indique que les remparts ont disparu à cette époque.

Le lavoir

Construit vers 1845, le lavoir a été utilisé jusqu’au milieu du XXème siècle. Les femmes du village et les bugadières aimaient s’y retrouver pour la « bugade » – lessive en provençal. Il est alimenté par une source qui resurgit au pied du plateau des Angles. C’est là que s’est constitué dès le XIème siècle le premier village des Angles.

Le château de Pontmartin

Au XIème siècle, les moines bénédictins de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon construisent sur le site actuel un bâtiment comprenant une écurie, une cave et des hangars de stockage de produits agricoles. En 1733, Jean Hyacinthe de Calvet acquiert la propriété pour construire la demeure actuelle, où vécurent Armand de Pontmartin (1811-1890) qui donna son nom au château et le peintre Louis Montagné (1879-1960). Aujourd’hui, ce site est privé.

Et maintenant, musique avec l’orgue de Barbarie !

Un peu d’histoire

Les habitants des Angles ont connu pendant longtemps la vie traditionnelle d’une humble communauté de paysans et de pêcheurs ou le Rhône a joué un rôle considérable, tantôt destructeur par ses inondations, tantôt bienfaisant par les limons qui fertilisaient les terres. Le seigneur est l’abbé de Saint-André jusqu’au début du XVIIIe siècle, date à laquelle il vendit ses droits à Jean-Hyacinthe de Calvet. C’est lui qui construisit le château avec les pierres de l’ancienne chapelle située à proximité. Et c’est dans ce château que vécut l’un de ses descendants, le critique littéraire, journaliste et écrivain, Armand de Pontmartin, maire de la commune de 1858 à 1864. Au début du XXe siècle, les Angles sont liés à l’histoire du Félibrige : Frédéric Mistral et ses amis se réunissaient à l’auberge du Chêne vert. Au XIIe siècle l’église paroissiale (Sainte-Marie) et trois églises rurales appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Au XVIe siècle, les protestants envahirent le village, y installèrent leur garnison et fortifièrent l’église et les bâtiments annexes.

Allez tout le monde danse !

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