22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Vœux du monde économique vauclusien : la volonté de chasser en meute

Hier soir, lundi 23 janvier, c’est ensemble que Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse, Valérie Coissieux, présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat et Georgia Lambertin, présidente de la chambre d’agriculture ont présenté les vœux au monde économique du département. L’occasion pour eux de mettre en avant leur volonté commune de travailler ensemble.

Ces vœux semblaient bien inédits. Hier soir, les trois chambres consulaires du Vaucluse étaient réunies pour formuler ensemble leurs vœux et messages à l’attention des décideurs du territoire. Une initiative qui souligne leur volonté commune de montrer une nouvelle dynamique collective. Ensemble, ces trois chambres représentent un total de 72 000 entreprises et exploitations agricoles, près de 156 000 emplois, 238 formations et plus de 4 700 apprentis, apprenants et apprenants.

« Il se passe quelque chose dans notre département, probablement en lien avec les crises successives que nous traversons… explique Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’ensemble des acteurs, institutionnels et économique a pris conscience qu’il fallait travailler ensemble et nous ressentons cette dynamique collective ».

« L’ensemble des acteurs, institutionnels et économique a pris conscience qu’il fallait travailler ensemble et nous ressentons cette dynamique collective. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI 84

Au cours de la soirée, les trois présidents ont insisté sur leur volonté de travailler ensemble et de se réinventer ensemble. Pour illustrer cette nouvelle dynamique, plusieurs thématiques ont été abordées lors d’une session de questions-réponses animée par Laurent Garcia, rédacteur en chef de l’Echo du mardi, également présent pour dévoiler l’édition 2023 du Vaucluse en chiffres. l’Echo du mardi vous propose un tour d’horizon des sujets abordés et les réponses des présidents de l’inter consulaire.

Les vœux du monde économique ont été présentés devant un public venu nombreux © Mireille Hurlin.

« Nous sommes là pour aider »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de vaucluse

Face à la hausse des tarifs de l’énergie, la CCI de Vaucluse et la chambre des métiers et de l’artisanat ont mis en place des cellules de crise afin de soutenir leurs ressortissants. « Il nous appartient de faire en sorte qu’aucune entreprise éligible ne passe à côté des dispositifs existants, explique Valérie Coissieux, présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat. C’est pourquoi nous avons mis en œuvre une campagne de ‘phoning’ qui est en cours, à destination des artisans boulangers ».

Le projet de transport fluvial sur le Rhône

La CCI de Vaucluse souhaite agir pour un territoire intelligent, agile et durable au service de l’économie. C’est pourquoi elle est à l’initiative d’un projet de transport fluvial sur le Rhône au départ du Port du Pontet. Fin 2023, la CCI organisera les assises des mobilités qui réuniront les entreprises et collectivités. Cet évènement permettra, selon la CCI, d’impulser des réflexions et des dynamiques sur le terrestre, le fluvial l’aérien et sur l’énergie décarbonée.

Emploi : des perspectives encourageantes, mais des difficultés de recrutement

La chambre des métiers et de l’artisanat affirme qu’au cours des six derniers mois, 81% des artisans de la région ont vécu un maintien voire une hausse d’effectifs et 84% projettent un maintien ou une hausse de leurs effectifs sur les six prochains mois. Cependant, près d’une entreprise sur cinq a vu ses effectifs diminuer au cours des six derniers mois et sur les six prochains, 16% des entreprises projettent une baisse d’effectifs. Enfin, parmi les 30% d’artisans concernés par un recrutement récent, 77% éprouvent des difficultés de recrutement.

« Nous avons des difficultés pour trouver des saisonniers. Je pense qu’il faut arriver à trouver des moyens pour former les gens et leur donner envie de venir travailler. Aujourd’hui, on ne produit plus comme on produisait hier. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Face à ce constat, la CCI de Vaucluse se mobilise pour le plein emploi et les métiers de demain au sein d’un campus inter-métiers : l’Académie Vaucluse Provence. En complément du Pôle R&D industrie 4.0, ce campus accueillera l’école de Management Industriel, ainsi qu’un centre de formation des demandeurs d’emploi sur les métiers en tension.

« L’agriculture est une véritable solution face au changement climatique »

Face au changement climatique, les habitudes de consommation évoluent et les entreprises artisanales doivent répondre à ces nouvelles attentes, notamment par le développement de productions locales et la favorisation des circuits courts. Par ailleurs, la gestion de l’eau est l’affaire de tous et les artisans n’y échappent pas. Certains consomment énormément et cela doit être pris en compte afin de se projeter sereinement dans un avenir durable.

« L’agriculture est une véritable solution face au changement climatique », explique Georgia Lambertin. Pour trouver des solutions face au changement climatique, la chambre d’agriculture de Vaucluse mène des essais sur son domaine viticole expérimental à Piolenc. « On ne peut pas parler de changement climatique sans parler d’eau, poursuit Georgia Lambertin. Aussi l’agriculture de Vaucluse trouve des solutions pour apporter l’eau au bon moment et l’économiser un maximum via la modernisation des canaux ou encore les outils de pilotage d’irrigation dans les exploitations ».

Promouvoir le mieux manger

Aujourd’hui, l’économie de proximité est une solution prioritaire, selon la CCI, pour répondre aux crises auxquelles nous sommes confrontés. Toujours selon la CCI, il faut remettre la production et la consommation locale au centre de l’équation pour répondre aux attentes de souveraineté nationale et de réindustrialisation du pays et soutenir les entreprises.

Les artisans, les chefs d’entreprise et les agriculteurs ont un rôle à jouer dans cette transition alimentaire : promouvoir le mieux manger pour contribuer à la bonne santé des populations ainsi qu’à la santé environnementale et économique du territoire et la valorisation des productions locales.

© CCI de Vaucluse

Lancement de l’édition 2023 du Vaucluse en chiffres

Cette soirée des vœux du monde économique était également l’occasion pour l’Echo du mardi de procéder au lancement du son hors-série annuel « Le Vaucluse en chiffres », l’atlas économique du département, disponible gratuitement en cliquant ici.

Le “Vaucluse en chiffres- Edition 2023“ réalisé par L’Echo du mardi

Vœux du monde économique vauclusien : la volonté de chasser en meute

Dans un entretien donné à l’occasion de la sortie de l’édition 2021 de notre hors-série ‘Le Vaucluse en Chiffres’, Dominique Santoni, première femme à la tête du département de Vaucluse depuis 1793, évoque les grandes lignes de son mandat à venir. Pour cela, l’élue va bénéficier d’un mandat particulièrement long afin de mener sa politique. Une action qu’elle entend mettre sous le signe de l’investissement et de l’attractivité du territoire.

Par le jeu du calendrier électoral, vous allez disposer d’un mandant de 7 ans. Il faut remonter un siècle auparavant, époque où les conseillers généraux étaient élus pour une durée de 9 ans, pour retrouver une telle durée. Qu’allez-vous donc faire de tout ce temps ?
« C’est vrai que c’est un atout et ce d’autant plus que le précédent mandat nous a permis d’assainir les finances du Département. Mais il faut parfois aussi oser investir de temps en temps. Car l’investissement entraîne des retombées. Nous allons donc disposer de temps, mais aussi des moyens pour réaliser des choses. Il faut d’abord investir pour développer des infrastructures indispensables si nous voulons que des gens viennent s’installer en Vaucluse, surtout si nous arrivons à attirer des entreprises exogènes. Il faut que les gens puissent se déplacer. Cela passe donc par les aménagements routiers et la résorption des nombreux points noirs en Vaucluse, notamment le carrefour de Bonpas, qui permettra une véritable ouverture sur le Nord des Bouches-du-Rhône, mais aussi le contournement de Coustellet ainsi que celui d’Orange ou bien encore la LEO. Cela veut dire qu’à l’horizon 2027-2028, on pourrait avoir un Vaucluse transfiguré en termes d’aménagements routiers. L’objectif étant de réduire les temps de transport des Vauclusiens. Il serait dommage de venir de Paris en 2h40 de TGV, puis de mettre 1h pour rejoindre Agroparc ou 1h30 pour aller dans le Luberon. »

Les grandes lignes du projet de réaménagement du carrefour de Bonpas.

Quels sont les autres axes de votre action ?
« Si nous voulons être attractifs, il faut embellir. Pourquoi les gens viendraient en Vaucluse ? Parce qu’on va leur offrir des choses que l’on ne retrouvera pas dans les départements voisins. Le Vaucluse a déjà des paysages magnifiques à offrir. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si notre territoire accueille deux parcs naturels régionaux. On a une qualité de vie importante. Autant d’atouts qui tombent à pic, dans un moment où la Covid, au-delà de tous les effets détestables que l’on connaît, est peut-être pour nous une sorte d’opportunité dans le sens où beaucoup de gens veulent désormais vivre une vie un peu différente. Des gens qui en ont marre des grandes villes et des grandes métropoles alors que, aujourd’hui, nous sommes un territoire où tout est axé sur un développement durable. Il y a une fenêtre de tir mais, j’insiste, comment faire pour que l’on vienne chez nous plutôt qu’ailleurs ? Pour cela, il faut créer de l’envie et cela passe avant tout par les gens de ce territoire ainsi que par ceux venant de l’extérieur, des gens qui ont choisi ce département et qui veulent en être fiers. »

Est-ce pour cela que vous souhaitez sortir de vos zones de compétence afin de pallier certaines carences sur le territoire ?
« Les collèges, les routes, le social, le handicap… Le Conseil départemental sait déjà bien faire tout cela. Cependant, il faut que les Vauclusiens se sentent concernés par le Département et qu’ils voient ce qu’il fait pour eux au quotidien. Pour cela, il faut se mettre à leur place. Ainsi, à l’image de ce qu’a pu faire la Région lors de la crise sanitaire, Renaud Muselier a su incarner cette collectivité parfois perçue comme éloignée des gens. Il a su réagir, mais il a su aussi innover. La capacité d’innovation des élus c’est important. Mais pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

« Pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

A l’image des aménagements cyclables à Réalpanier, la présidente du Conseil départemental entend travailler plus étroitement avec la Ville d’Avignon. Ici aux côtés de Cécie Helle, maire de la cité des papes.

Vous souhaitez donc que le Vaucluse chasse davantage ‘en meute’ ?
« Nous sommes dans un département un peu spécial, on ne va pas revenir sur la papauté, l’enclave, le Sud du Luberon… Des gens qui ont parfois manqué d’esprit d’équipe. Nous n’avons pas forcément joué collectif, alors que si on additionne toutes les forces je crois que cela peut marcher. C’est cet état d’esprit que nous devons développer afin d’être attractifs. Il faut travailler avec les EPCI et les communes pour les aider à investir. Si demain nous arrivons à avoir des médecins dans tous les Edes (Espaces départementaux des solidarités), si on arrive à créer des maisons médicales avec les communes qui en ont besoin, alors nous aurons relevé ces défis. Idem avec la sécurité et la vidéo-protection où nous serons là pour aider les communes vauclusiennes. »

Où placer Avignon dans ce collectif, sachant que jamais un Avignonnais n’a présidé aux destinées du Département ?
« C’est vrai qu’avec la ville d’Avignon, on a plutôt vécu côte à côte jusqu’à présent. Avignon a une image extraordinaire et c’est la ville la plus importante du département, il faut que l’on travaille ensemble. Il est indispensable de fédérer tous les élus pour mieux vendre notre territoire. Je suis très ‘équipe’ pour ne pas dire ‘clanique’. »

Comment le département peut être le chef de file de cette action collective ?
« Il faut d’abord consulter pour établir un diagnostic avec les forces et les faiblesses de chaque canton. Il faut aussi mettre en place des outils de financement pour aller chercher les aides là où elles se trouvent, notamment en confortant les liens avec la Région qui est la porte d’accès des financements européens. Nous avons toutefois des territoires très différents, on ne peut pas comparer Cavaillon ou Bollène, qui ont un accès direct à l’autoroute, avec le Pays d’Apt où l’on est un peu plus ‘nature’. Le LSBB (Laboratoire souterrain à bas bruit) à Rustrel n’a pas besoin de camions ou d’infrastructures routières. »

« Nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

À chacun ses spécificités donc ?
« Effectivement, il faut être complémentaire. Il faut faire une analyse de chaque territoire pour savoir quels serait le cœur de cible et quelles entreprises veut-on y attirer et pourquoi. Définir l’ADN de chacun de nos 17 cantons pour permettre à des personnes très différentes de trouver ce qui pourrait les intéresser dans ce département. Toutefois, on ne va pas installer Amazon non plus, cela n’aurait pas de sens car notre développement passe par la qualité de vie et l’image que nous en donnons. C’est notamment pour cela que nous devons proposer un tourisme raisonné basé sur la qualité de vie, la qualité des paysages, la qualité des produits, la qualité du patrimoine. Hors de question de proposer un tourisme de masse alors que nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

Votre volonté est-donc de faire du Département un ‘accélérateur’ de développement ?
« Oui, en axant notre stratégie sur le cyclotourisme, le soutien à notre université, le développement de filières autour de l’intelligence artificielle, le cinéma, la ‘Silver économie’, les jeux vidéo… pas forcément des entreprises qui ont besoin de beaucoup de foncier. Le tout en s’appuyant sur des outils comme VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui, au-delà du tourisme, accompagne l’arrivée des entreprises sur notre territoire. Mais attention, avant d’aller en chercher d’autres, la priorité c’est de s’assurer que les entreprises déjà installées sur notre territoire se portent bien et qu’on les aide à y rester notamment en termes de recherche de foncier. Il y a aussi plein de talents dans ce département. Des gens possédant de la matière grise, des idées, de l’argent, des réseaux qui ont envie de créer et de s’investir pour ce territoire. Le rôle du département s’est aussi d’aller les voir pour en faire des sortes ‘d’ambassadeurs’. »

« Il y a plein de talents dans ce département. »

Bonpas va desservir les Bouches-du-Rhône, la LEO alimente les zones d’activité de Rognonas et Châteaurenard, les communes gardoises du Grand Avignon sont délaissées par leur propre département ainsi que par la Région Occitanie… Vous êtes aussi contrainte par des réalités administratives qui ne vous facilitent pas la tâche ?
« Nous avons déjà beaucoup de choses à faire aujourd’hui. À commencer par tous les chantiers que nous devons lancer. Mais après, pourquoi ne pas mener une réflexion afin de repenser les limites administratives de notre département en fonction de la réalité de nos bassins de vie ? J’y suis plutôt favorable même si ce n’est pas nous qui, au final, déciderons. L’idéal serait d’initier un collectif fédérant les élus et les décideurs économiques concernés afin de porter cette réflexion, mais cela sera dans un deuxième temps. Pour l’instant, ce serait déjà bien de bâtir des projets communs pour débuter. »

Le Vaucluse en 2028 il ressemblera à quoi ?
« Ce sera un département où on vivra bien, où l’on travaillera mieux, avec de nouveaux citoyens. Qui ne sera plus en queue de peloton des départements les plus pauvres de France. Avec des bâtiments en harmonie avec la beauté de ses paysages, avec des entreprises adaptées à ce territoire. À partir du moment où l’on se déplacera facilement, que l’on aura des médecins, des collèges, du très haut débit internet, je suis persuadée que les gens viendront. Attention toutefois, il ne faut pas se louper. C’est bien de se fixer des objectifs, mais il faut que les projets sortent car ce qui compte c’est ce qu’il reste quand on s’en va. »


Vœux du monde économique vauclusien : la volonté de chasser en meute

C’était il y a un peu plus de trois ans maintenant. À l’occasion d’une rencontre avec la presse à l’issue de ses premiers mois d’exercice, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, avait alors fait le point sur ses premiers pas dans notre département suite à sa nomination. Auparavant en poste en Corrèze, ce dernier avait plusieurs fois évoqué son ancienne affectation lors de ce bilan incitant l’un de nos confrères de la presse quotidienne à l’interroger sur les différences entre Corrèze et Vaucluse. « Eh bien, en Corrèze, avait-il répondu après un léger temps de réflexion, il y a des communistes, des gaullistes, des socialistes, des radicaux, mais dès qu’ils sortent du département il n’y a que des Corréziens. Hors de leurs frontières, ils chassent en meute avec pour seul objectif l’intérêt de leur territoire. » En quelques mots, ce serviteur de l’État, particulièrement apprécié des élus vauclusiens (son prédécesseur ayant tout fait pour être singulièrement détesté), venait de tacler – avec la délicatesse qui le caractérise – notre incapacité à jouer collectif.

Il faut dire que dans le département entre le Comtat, le Haut-Vaucluse, l’Enclave, le Ventoux, les Monts de Vaucluse, une cité des papes penchant de plus en plus dans le Gard et les Bouches-du-Rhône et un Sud Luberon aspiré chaque jour davantage par la métropole Aix-Marseille, chacun semble jouer sa propre partition. Une tendance encore renforcée par des frontières administratives de plus en plus en décalage avec la réalité des bassins de vie. Ici donc, pas de meute mais plutôt des loups solitaires se contentant de maintenir une neutralité indifférente avec leurs voisins.

En effet, pourquoi jouer en équipe lorsque l’on dispose d’autant d’atouts en un si petit territoire ?

Les temps changent, mais pas forcément en Vaucluse où l’on se complait à regarder passer les trains, au propre comme au figuré comme avec la gare TGV de Courtine où si peu a été fait depuis plus de 20 ans. Un Vaucluse où, comme un symbole, trois des quatre anciens présidents du Conseil départemental ont été élus au bénéfice de l’âge. Idem pour le dernier président de la CCI. Il ne s’agit pas de faire du jeunisme à tout va, mais il est parfois difficile d’imaginer demain avec les yeux d’hier. Voilà pourquoi, certainement, le Vaucluse figure maintenant au 5e rang des départements les plus pauvres de France. Le gâchis semble immense, à la hauteur du formidable potentiel de ce territoire.

« Un alignement des planètes inédit pour le Vaucluse. »

Malgré tout, tout pourrait changer. Et sans tomber dans un optimisme béat, le Vaucluse pourrait bénéficier d’un alignement des planètes inédit. Ainsi, pour enfin mener cette meute vauclusienne vers le succès, c’est plutôt désormais du côté des louves qu’il faudrait chercher. À commencer par le Département où, pour la première fois, une femme a été élue à la présidence depuis sa création en 1793. L’institution vauclusienne désormais dirigée par Dominique Santoni entend jouer le rôle de locomotive du territoire en fédérant toutes les bonnes volontés locales. Pour cela, elle pourra s’appuyer sur d’autres louves comme Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove ainsi que du nouveau parc naturel régional du mont Ventoux, et Cécile Helle, maire d’Avignon dont l’entente avec la nouvelle présidente du Conseil départemental sera déterminante pour pousser le Vaucluse hors les murs. Sans oublier tous ceux qui veulent faire avancer le Vaucluse dans le bon sens.

Avec en 1re ligne, la CCI de Vaucluse qui possède désormais une gouvernance stabilisée, enfin en ordre de bataille pour, on l’espère, accompagner les entrepreneurs dans le développement économique de notre territoire.

Dans cette redynamisation, le Vaucluse doit aussi voir au-delà de ses frontières. Regarder au-delà du Rhône afin d’agglomérer le Gard rhodanien laissé à l’abandon par la région Occitanie. Regarder aussi de l’autre côté de la Durance, vers le Pays d’Arles qui a senti si près le vent du boulet de la fusion forcée avec la métropole marseillaise : il sait que son seul allié, pour conserver son autonomie, ne peut être que le Vaucluse.

Chasser en meute n’est pas une option, c’est une question de survie.

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