18 janvier 2025 |

Ecrit par le 18 janvier 2025

Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

Avec Fatigué, Hakim Jemili revient au spectacle vivant

Dans sa génération, c’est l’un des plus doués. Révélé au grand public par YouTube, la télévision (HF) et le cinéma (Docteur, Chasse gardée), Hakim Jemili revient à son premier amour, le stand-up. Lui qui avait fait ses premiers pas voici dix ans, au Paname Café, renoue avec la scène qu’il considère comme son « espace de liberté. »

Des thèmes d’actualité

Laura Felpin, complice d’écriture de ce nouveau spectacle, l’avait incité « à mettre ses tripes sur la table. » C’est ainsi qu’est né Fatigué, second seul en scène où il évoque « tout ce qui se passe autour de lui », le non-sens de l’actualité, les conflits du Proche-Orient, la religion, la tradition, l’argent. « Je ne peux plus monter sur scène pour parler de mon réfrigérateur », lâche-t-il.

Humour décalé et mordant

Hakim Jemili, l’enfant des cités de Sélestat qui se revendique « franco-tunisien-alsacien », a gagné en maturité, mais n’a rien perdu de son humour subtilement décalé et mordant.

Samedi 12 octobre. 20h30. De 13 à 35€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

A l’occasion de ses 40 ans, l’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA) propose une exposition rétrospective des œuvres conçues et réalisées par ses élèves depuis ces 4 dernières décennies. L’événement a lieu ce samedi 12 octobre, à partir de 10h jusqu’à 18h au parc de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne, où figureront 40 œuvres venues de la France entière.

L’atelier Copyright ESEA

L’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon a été fondée en 1983 par le père de Magali Donnat, Louis Suau, maître artisan ébéniste aujourd’hui disparu. L’organisme de formation propose 10 mois de formation de début septembre à fin juin pour intégrer une des deux Formations certifiantes : ‘Ebénisterie’ ; et ‘sculpture et dorure sur bois’. Les 50 élèves admis sont le plus souvent en reconversion professionnelle. Leur moyenne d’âge est de 37 ans. 30% d’entre-eux sont des femmes.

«Les candidats ont entre 18 et 65 ans
et sont issus de tous niveaux universitaires et d’expériences professionnelles diverses, analyse Magali Donnat, directrice de l’école. La majorité vient avec un objectif de reconversion pour créer son propre emploi ou entreprise. Le plus souvent pour sortir de métiers trop virtuels et, avec ces métiers du bois, laisser une trace de leur travail ». C’est ainsi que 2 500 élèves ont été formés en 40 ans par des formateurs diplômés, tous anciens élèves de l’école. Compter 15 200€ la formation pour environ 1 520h de formation avec une moyenne de 38h par semaine, soit 10€ de l’heure par stagiaire et 200€ de frais pour le dossier d’inscription. Le bois est fourni ainsi que les outils et établis prêtés sans surcoûts.

La sélection des candidats
se fait lors d’un entretien d’une-demi-journée basé sur l’évaluation des acquis généraux et techniques, la motivation, l’esprit logique et de synthèse, la capacité à suivre la formation, l’adéquation avec le projet personnel et le dossier administratif et financier. Le dossier est construit entre six mois et un an à l’avance, notamment pour obtenir des aides.

Travail d’un élève. Copyright ESEA

L’interview : Magali Donnat, directrice

‘Comment se porte le monde de l’ébénisterie en termes économiques ?’
«Je n’ai pas vraiment de réponse à cette question mais je peux cependant affirmer que tous nos anciens stagiaires, installés à leur compte, ont du travail. Certains ont été embauchés dans des entreprises travaillant dans le secteur du luxe, un peu partout en France, le plus souvent avant de se mettre à leur compte. Leur clientèle ? Des personnes à fort pouvoir d’achat  séduites par du mobilier de belle facture, le plus souvent réalisé sur mesure et selon une demande précise. Le travail demandé est à mille lieux du mobilier proposé par les grandes enseignes. Et puis notre département et région abrite des personnalités qui ont le goût du travail artisanal d’art.»

‘Quelles sont les nouvelles attentes des consommateurs en mobilier en bois ?’
«En 40 ans, le design du mobilier a nettement changé pour une demande friande de lignes plus sobres, comme épurées.»

‘L’enseignement a-t-il changé en 40 ans et comment cela s’est-il concrétisé ?’
«Le niveau d’enseignement et la méthode pédagogique n’ont pas changé. La formation est intensive et axée à 80% sur la pratique, en atelier. Si les tables de dessin techniques sont toujours d’actualité pour le dessin des projets à l’échelle 1 –grandeur nature- nous proposons désormais une initiation au logiciel de DAO (Dessin assisté par ordinateur) Sketchup qui permet d’obtenir une vision en 3D du mobilier.»

Travail sur la machine-outil Copyright ESEA

Les élèves en ébénisterie
issus de toutes les régions de France, concevront et réaliseront six meubles pédagogiques en 10 mois : Une console en chêne de style contemporain ; Un confiturier en noyer de style Régence Provençal ; Une vitrine en sycomore et mélaminé, réalisée en mode agencement ; Une table à jeux en merisier de style Louis XVI avec placage et incrustation de flets ; Une commode galbée en tilleul de style Régence ainsi qu’une pièce libre.

Les élèves en sculpture et dorure sur bois
concevront et réalisont : Un confiturier revisité le kube en chêne, un miroir Louis XVI avec fronton moulé et doré à la feuille, un bas-relief sculpté en noyer, chêne ou merisier (en sujet libre), une ronde-bosse en tilleul (sujet libre) et une pièce libre.

Les supports pédagogiques ainsi que les meubles à réaliser ont évolué
au fur et à mesure du temps pour s’adapter à ce qui se fait, au design présent. Les machines- outils ont gagné en technologie, maniabilité, rapidité de réglage et sécurité, mais tout n’a pas changé car les élèves viennent chez nous pour apprendre les méthodes traditionnelles et les bases du métier pour ensuite déployer leurs connaissances et interpréter le mobilier avec leur propre signature. Certains de nos élèves ont ainsi souhaité intégrer une formation après l’autre, comme cela a été le cas l’an passé, ce qui, toutefois n’empêche pas les femmes de venir en nombre puisque pour l’année 2024-2025 elles sont 30% d’inscrites. Le point commun à tous ? Le besoin de réaliser quelque chose de concret et de beau et une impérieuse envie d’indépendance.»

Moment d’apprentissage entre un élève et son formateur Copyright ESEA

La moitié des élèves -52%- ont entre  25 et 45 ans,
«Ages qui ont tendance à tendre vers le milieu de la trentaine avec comme une nécessité de changer de cap professionnel pour passer de métier à forte connotation abstraite, à un métier tendant vers des réalisations bien concrètes. Nous avons particulièrement observé ce changement de paradigme à partir de l’épisode Covid de 2020 et ses différents confinements. Pour l’année 2024-2025 les élèves ont une moyenne d’âge d’un peu plus de 37 ans et, comme d’habitude 80% de ces nouveaux apprenants sont en reconversion professionnelle.

Vous acceptez les candidatures jusqu’à 65 ans. Quelle est la demande de ces jeunes seniors ?
«Cette année ils sont deux et bien sûr entament une fin de carrière. Leur demande ? Réaliser un rêve auquel ils n’ont pas eu accès auparavant, celui de travailler le bois. Mais ni l’un ni l’autre n’excluent d’en faire une activité professionnelle complémentaire, même si celle-ci n’occupera peut-être pas 100% de leur temps. Pour autant, nos formations sont très intensives d’une part parce que les apprenants n’ont pas de connaissance de ces métiers très techniques qui exigent, en plus d’une vraie appétence intellectuelle une réelle condition physique.»

Une anecdote ?
«J’ai essentiellement travaillé sur les réseaux sociaux tels que LinkedIn et Facebook pour retrouver -après sélection de leurs travaux dont nous avions conservé les photos- nos anciens élèves afin de rapatrier, pour quelques jours, leurs œuvres réalisées en fin de stage et exposées et photographiées lors des portes ouvertes en juin de ces 40 dernières années. La surprise est que plusieurs des personnes recontactées en ont profité pour faire suivre des offres d’emplois à nos apprenants, ce qui est une vraie reconnaissance.»

Travail d’un élève Copyright ESEA

Les infos pratiques
Fête des 40 ans de l’ESEA, Ecole d’ébénisterie d’Avignon. Ce samedi 13 octobre à partir de 10h jusqu’à 18h. Parc de l’Arbousière dans la salle éponyme, 1 360, avenue Voltaire Garcin à Châteauneuf-de-Gadagne. Contact ici. ESEA. 1742 route d’Orange, 84 250 Le Thor. info@esea-avignon.com

Travail d’un élève. Copyright ESEA


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

Le dimanche 25 août 2024, la commune du Thor célèbrera le 80ème anniversaire de sa libération autour d’un programme assez complet et riche lors de cette journée dominicale. Partisane de la devise « connaitre le passé, pour comprendre le présent et préparer l’avenir », la ville proposera plusieurs temps forts à ses habitants qui seront centrés autour de témoignages vécus et de la transmission historique. 

Programme complet du dimanche 25 août 2024 : 

-Exposition vitrines de la salle de l’Office de Tourisme d’objets de collectionneurs de cette période

-Défilé des Merlinettes, association mémorielle, avec jeeps, véhicules d’époque en tenue militaire. Départ pont de Douzamont à 18h, passage rue de la République, arrêt à l’Ehpad à la rencontre des résidents.

-Distribution d’un livret « Vivre au Thor sous l’occupation et à la libération », destiné aux enfants et spécialement conçu à leur attention

-Cérémonie commémorative avec pose d’une nouvelle stèle, place du 8 mai en bord de Sorgue, hommage aux libérateurs de la 3ème Division d‘Infanterie américaine – 19h

-Projection d’un film réalisé par le service communication, présentant les témoignages et souvenirs de nos anciens du Thor, ayant vécu la libération de la ville – place du 8 mai – 20h / 20h30.

-Apéritif offert par la municipalité

-Concert avec le Trio vocal féminin Lily swing – place du 8 mai


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

Ecole supérieure d’Ebénisterie d’Avignon (ESEA), en 40 ans plus de 1 500 élèves y ont obtenu leur diplôme avec un taux d’employabilité de 83,8 % dans l’ébénisterie et 81,8 % dans les métiers des Arts mobiliers sculptés et décoratifs (chiffres 2023). Fondée par Louis Suau, maître ébéniste, l’Ecole Supérieure d’Ebénisterie d’Avignon, située au Thor, est dirigée par sa fille, Magali Donnat.

L’école supérieure d’ébénisterie d’Avignon accueillera ses élèves lundi 2 septembre avec une surprise, cette année, une promotion ébénisterie particulièrement recherchée même si la promotion sculpture reste un atout majeur de la structure. Autre particularité de l’école qui est en même temps une marque de reconnaissance ? Les formateurs sont tous des anciens élèves de l’école dont certains y enseignent depuis plus de 20 ans.

Copyright ESEA

Temps fort et appel aux anciens élèves
L’école est en train d’organiser une exposition anniversaire retraçant les 40 années d’existence de l’école. Pour cela elle recherche ses anciens élèves et leurs œuvres retraçant, ainsi, l’évolution du design du mobilier en bois de ces quatre dernières décennies. L’exposition aura lieu samedi 12 octobre de 10h à 18h, au parc de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne.

Cinquante élèves en 2024
Comme chaque année, la cinquantaine d’élèves réalisera six meubles pédagogiques en dix mois : une console en chêne de style contemporain ; un confiturier en noyer de style Régence Provençal ; une vitrine en sycomore et mélaminé en mode agencement ; une table à jeux en merisier de style Louis XVI avec placage et incrustation de flets ; une commode galbée en tilleul de style Régence , ainsi qu’un meuble ou une sculpture personnelle en fin d’année. Ces créations seront d’ailleurs toutes exposées lors de la traditionnelle journée ‘Portes ouvertes’ prévue en juin 2025.

Copyright ESEA

Une section adultes
Depuis 40 ans, l’école forme chaque année une cinquantaine d’adultes dans les métiers du bois venus de toute l’Europe. Ingénieur, directeur marketing, cadre commercial, enseignant, militaire… Les profils des élèves en reconversion professionnelle sont majoritairement issus de métiers tertiaires avec une forte envie de redonner du sens à une seconde partie de leur vie professionnelle.

Les conditions d’admission
Les formations proposées par l’École Supérieure d’Ébénisterie d’Avignon, sont réservées aux personnes ayant au minimum 18 ans révolus à la date d’entrée en stage (pas de limite d’âge supérieur). Le candidat doit faire preuve d’une bonne faculté d’assimilation. Une motivation profonde est également demandée. Aucun diplôme, aucune expérience professionnelle, aucune antériorité dans les métiers du bois ne sont nécessaires ou exigés.

Les infos pratiques
Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon. Etablissement certifié Adef et Qualiopi. Rentrée le 2 septembre 2024. 1742, route d’Orange ; 84250 Le Thor. 04 90 33 90 58 ; info@esea-avignon.com et www.esea-avignon.com


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

Découverte en 1902 lors de l’exploitation d’une carrière, les Grottes de Thouzon sont demeurées intactes grâce à leur aménagement immédiat. Elles nous émerveillent au détour de leurs étonnantes stalactites jaune et or qui en sont les pièces maîtresses.

Nous cheminons dans le lit fossile d’une ancienne rivière souterraine pour le plaisir de toute la famille. Il s’agit de l’unique grotte naturelle aménagée pour le tourisme en Provence. On y discerne des gours, les relfets des stalactites, une chauve-souris fossilisée, des ‘rognons de silex’. La température est de 13 degrés en intérieur et un spectacle son et lumières propose d’assister à la découverte de la grotte. La visite guidée s’y fait en 45 minutes.

Les infos pratiques
Grottes de Thouzon. Ouverture tous les jours de 10h à 18h. Dernier départ à 17h15. Tarif Gratuit pour les moins de 3 ans. 7€ pour les enfants de 3 à 11 ans. 9€ pour les 12 à 17 ans. 04 90 33 93 65. 2083, route d’Orange au Thor. www.grottes-thouzon.com
MMH

Copyright Grottes de Thouzon


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

La Ville du Thor organise la retransmission en direct de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur écran géant !

Autour de cette retransmission, tout un programme à partager : Ateliers sportifs, Tremplin musical, Buvette et Food Trucks, avec la participation de l’Akwaba Coop Culturelle, le Sonograf’ et de l’École Municipale de Musique et de Danse du Thor ! Le préfet Thierry Suquet, en sera l’hôte d’honneur.

Les infos pratiques
Vendredi 26 juillet. Gratuit. A partir de 18h jusqu’à minuit. Gymnase Jean Garcin, allée Jean Bouin. Le Thor.
MMH


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

Avant de se produire sur les planches du Festival d’Avignon, l’humoriste Hélène Sido (Hélène Pelletier à la ville) a connu un parcours atypique. Directrice générale des services à la mairie du Thor, elle a mis de côté sa carrière dans la fonction publique territoriale pour se consacrer à sa passion de la scène en se lançant dans le grand bain de l’humour. Un pari réussi puisqu’elle entame son premier Festival d’Avignon après avoir déjà joué son premier spectacle plus de 80 fois à travers toute la France depuis un an maintenant.

Avec l’humoriste Hélène Sido, le moins que l’on puisse dire, c’est que le contraste est plus que saisissant entre son parcours professionnelle et son activité artistique actuelle. Un grand écart qui débute avec des études de droit. Après, cette juriste de formation enchaîne en passant les concours de la fonction publique pour obtenir le grade d’attachée territoriale. Normande d’origine, la jeune femme de 37 ans (ce mois-ci) va ensuite passer une dizaine d’année dans la fonction publique, dont une partie en Haute-Savoie, avant de devenir DGS (Directrice générale des services) de la commune du Thor à partir de 2018. Elle y restera jusqu’en 2023.
Entretemps, elle alliera sa passion de la scène, d’abords en amatrice, avant de tout lâcher en juillet 2023 pour tenter la grande aventure du stand-up et de la comédie.

« La scène c’est un endroit où je me sentais très bien.»

Une passion pour le théâtre
« En fait, j’ai toujours aimé le théâtre », explique celle qui a définitivement abandonné les tailleurs de l’administration locale pour enfiler le costume d’humoriste. « Enfant, je faisais le clown comme tous les gamins. A l’école, en primaire, on avait le spectacle de fin d’année et j’adorais déjà beaucoup ça. La scène c’est un endroit où je me sentais très bien, où j’avais envie d’aller tout le temps. Mais pour moi, ce n’était pas un vrai métier car on rigolait trop. »
Même constat pour ses parents qui ne sont pas du tout issus d’un milieu artistique – sa mère est fonctionnaire et son père ouvrier avant de devenir cadre. « Humoriste ce n’est pas un vrai métier ! », s’amuse-t-elle.
« Donc, voilà il fallait faire des études. Ça rassure les parents qui sont tous les mêmes. C’est le profil classique », reconnaît Hélène qui prend alors une voie plus conventionnelle. Des études studieuses, avoir une bonne situation, une maison, une famille… Mais une fois stabilisé, au mitan de la trentaine « on commence peut-être à se reposer des questions afin de savoir ce que l’on a vraiment envie de faire. »

« Cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. »

Un épanouissement avant d’en faire un métier
Un cheminement vers les lumières de la scène qui va reprendre vie il y a près de 8 ans maintenant : « Je me suis dits ‘tiens, je vais faire quelque chose qui me plaisait quand j’étais gamine’, juste histoire de gratter un peu plus loin. Alors j’ai commencé à refaire du théâtre. Pour le plaisir et pour mon épanouissement. »
D’abords du théâtre d’improvisation, de la comédie, puis après des cours de théâtre, des pièces sur scène, un peu de théâtre à texte…
« On fait des personnages. On raconte des histoires. Ça m’a plu et cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. Et après, j’ai eu envie d’écrire. », conclut celle qui n’envisageait pas encore d’en faire son métier.
Pourtant, Hélène commence à se prendre au jeu en participant à des concours d’humour dans les festivals où elle multiplie les distinctions. En tout près d’une quinzaine de prix*. « Cela a commencé à bien marcher alors pourquoi ne pas essayer d’aller plus loin en combinant sa passion avec sa vie professionnelle ? »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. Et qui dit festival, veut dire bouger un peu quand même. Tout ça avec une vie de famille à gérer. » Hélène essaye de mener les deux de front mais avec une petite fille en garde alternée, il est inenvisageable pour elle d’arrêter son travail. Surtout avec un emploi dans la fonction publique territoriale qui est aux antipodes de celui d’artiste. « C’est cadré, reconnaît Hélène. Vous avez des horaires, vous avez un salaire fixe. Vous savez où est-ce que vous allez. » Avant de faire le grand saut, il faut donc que les conditions soient réunies. Une nouvelle rencontre personnelle, une petite fille qui a grandi et voilà qu’après une longue réflexion la fenêtre de tir se présente.
« J’ai rencontré quelqu’un qui m’a poussé à réaliser mon rêve car je pense que tout seul, on ne se lance pas aussi facilement. Il faut derrière des gens, la famille, les amis, les proches qui disent ‘mais si, c’est bon, tu peux’. »

Le maire du Thor comprend sa décision
Un changement de vie qu’il a fallu aussi annoncer à son ‘patron’ Yves Bayon de Noyer, maire du Thor depuis 2014.
« Au départ, il s’est inquiété pour moi en se disant ‘mais qu’est-ce qu’elle en train de faire ?’. Il faut dire qu’il ne m’imaginait pas du tout là-dedans car je suis plutôt quelqu’un de très réservé qui peut paraître très sérieuse. Mais c’est aussi quelqu’un de très humain et de très droit. C’est aussi un ancien entrepreneur qui sait ce que c’est d’avoir envie de monter son truc à soi. Au final, il a trouvé ça courageux. De mon côté, j’avais pris du temps pour mûrir ma décision et il n’y a donc pas eu de rupture. J’ai laissé du temps pour qu’on puisse trouver ma remplaçante. »
Ses anciens collègues sont aussi venus la voir, ainsi que sa remplaçante : « Ils étaient contents pour moi. »

« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. »

Un saut dans l’inconnu mais pas à l’aveugle
En se jetant complètement dans le grand bain du stand-up Hélène Sido sait quand même un peu où elle met les pieds. En gagnant plusieurs concours d’humour elle a ainsi déjà été repérée par de nombreux théâtres mais aussi par le public.
« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste pour se rassurer sur ses compétences dans ce domaine, s’amuse-t-elle. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. Alors oui, j’avais besoin d’un peu de légitimité que j’ai trouvé auprès des spectateurs dans les festivals. »
Les rencontres avec les professionnels se multiplient aussi, les passages dans les ‘comedy clubs’ également. « Ce n’est pas l’exercice le plus facile car on n’a que 5 ou 10 minutes. On ne fait que des extraits. C’est donc difficile de présenter un personnage surtout si vous proposez un univers qui est un peu cohérent. » Des petits passages où elle y rode ses sketchs en y touchant un public plus jeune. « Du coup, les gens m’identifient », constate-t-elle.
Les réseaux sociaux, Instagram et Tik Tok principalement, participent également à cette notoriété naissante, même si elle ne veut pas en être ‘l’esclave’. « Je me refuse d’être la salarié d’Instagram. »

Solilesse’ : entre le stand-up et le sketch
Celle qui n’a pas forcément de modèles mais avoue qu’elle aime notamment Haroun, Yacine Belhousse, Julien Santini, Alexandre Kominek ou bien encore Blanche Gardin a construit peu à peu son spectacle dans une sorte d’entre-deux. « C’est entre le stand-up et le sketch avec un personnage qui parle pendant une heure. Je m’adresse au public, mais je suis beaucoup dans ma tête, en fait. Derrière, il y a un fil conducteur, il y a une histoire. »
Elle s’y inspire subtilement du quotidien : « C’est surtout sur la communication entre les hommes et les femmes. Tous ces diktats, ‘il faut aller bien’, ‘il faut être heureux’, la bien-pensance, la bienveillance systématique… Je dis ce que je vois et comment je le vois. Mais sans dire ‘regardez comme moi’. »
Un premier spectacle nommé Solilesse, qu’elle a joué plus de 80 fois depuis un an, lui permet maintenant de monter sur les planches de la scène du théâtre de la Tache d’encre pour son premier festival d’Avignon (voir infos pratiques en fin d’article).

Solilesse, le premier spectacle d’Hélène Sido au théâtre de la Tache d’Encre à Avignon durant le Festival.

Docteur Pelletier ou misses Sido ?
« C’est vraiment le bon moment. L’année dernière, c’était impensable de faire le festival avec un spectacle qui avait été joué deux fois. Depuis, j’ai passé ma vie avec la SNCF », s’esclaffe celle qui était encore DGS du Thor l’été dernier et qui a fait de la scène son nouveau métier.
Une ‘pro’ qui travaille désormais avec Fabien Ramade productions, société basée à Beaumes-de-Venise qui produit de très nombreux artistes et spectacles, ainsi qu’Anaïs Gardenato, sa directrice de production également fondatrice du théâtre des Brunes à Avignon.
Et quand à savoir si Solilesse est tous publics ‘docteur Pelletier ou misses Sido’ lance : « ma fille regarde le spectacle et elle ne fait pas de psychanalyse. »

Le futur dure 3 ans
La jeune humoriste entame donc son premier marathon avignonnais (14 représentations en près de 2 semaines) avec la volonté de vivre intensément sa passion pendant tous le mois de juillet. Pour cela, elle assume les concessions matérielles qu’elle a du concéder par rapport à sa vie d’avant. « Je suis moins bien payé qu’avant mais j’ai suffisamment pour m’occuper correctement de ma fille. Certes, mon niveau de vie a diminué mais pourtant je vis mieux maintenant. »
Histoire de ne pas injurier l’avenir, Hélène c’est toutefois mise en disponibilité : « J’ai mon petit côté sécurité quand même. Humoriste, mais pas stupide non plus » dit-elle dans un clin d’oeil. Avec cette disponibilité, elle a donc 3 trois pour faire son trou et c’est plutôt bien parti avec plusieurs dates déjà programmée cette année ainsi qu’en 2025,

« Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! « 

La suite ? Hélène Sido souhaiterait enchaîner dans des salles plus grandes. « J’aimerais aussi faire un peu de radio. Cela me plairait beaucoup de développer d’autres choses dans des médias de parole. »
Sa crainte ? Retomber dans une certaine routine en devenant un stakhanoviste du rire, une forçat du stand-up et faire de l’humour comme on enchaîne les trois-huit. « Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! »
En attendant, Hélène veut profiter pleinement de cette nouvelle carrière qui s’offre à elle. En se rappelant les deux premières représentations de son premiers spectacle, il y a près d’un an. Une première scène en Normandie devant beaucoup de gens de sa famille et la suivante, à Marseille, dans une salle comble remplie d’inconnus. Déjà le grand écart.

Solilesse’ d’Hélène Sido au Festival d’Avignon. Du samedi 6 juillet au dimanche 21 juillet (relâche les mardis). 13h (durée : 1h). A partir de 11 ans. Théâtre de La Tache d’encre. Rue Tarasque. Avignon. Réservation en ligne.

*Prix du public et prix du jury Festival de Saint Raphaël, Prix du jury cave de Lugny Festival des vendanges de l’humour à Macon. Prix du public au Pacbo d’Orchies. Prix du Jury aux Marées d’humour de Crotoy. Prix du Gala du Printemps du Rire de Toulouse. Prix du Public et du Jury aux Sommets du Rire à Arêches Beaufort. Prix du Public et Prix Jeunesse du Mondeville sur Rire. Prix du Jury à Vervins. Prix du Jury au Cartel de l’humour à Genève. Prix du Jury aux Lions du Rire à Lyon.


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

L’École supérieure d’Ébénisterie d’Avignon (ESEA), située au Thor, ouvre ses portes au grand public le jeudi 27 juin. 

Cette journée portes ouvertes offrira l’occasion de découvrir les métiers d’ébéniste, de sculpteur et de doreur sur bois, ainsi que le savoir-faire associé et les avantages de la formation pour les élèves. Fondée en 1983 par Louis Suau, l’École supérieure d’Ébénisterie forme chaque année une cinquantaine d’étudiants aux métiers du bois. Magali Donnat, actuelle responsable de l’école, sera présente lors de cette journée, marquant la fin de la formation de 10 mois, durant laquelle les étudiants exposeront leurs œuvres.

Les élèves de cette école sont généralement en reconversion professionnelle, souvent issus de métiers tertiaires comme ingénieur, directeur marketing, cadre commercial, enseignant ou militaire.

La journée se déroulera de 9 à 17h, et le programme commencera par une conférence sur la sculpture mobilière animée par Serge Therond, ébéniste-sculpteur qui fut formateur à l’ESEA durant 30 ans. L’inauguration aura lieu à 11h avec la remise du Prix Louis, qui consiste à remettre un prix coup de cœur en hommage à Louis Suau, fondateur de l’école. 

Durant cette journée, il sera possible de rencontrer et d’échanger avec les anciens élèves, les élèves de cette année, la directrice Magali Donnat, mais aussi des formateurs. C’est aussi le moment pour le public de trouver les renseignements concernant la formation et de se préinscrire. 

Pour la pause déjeuner, des foodtrucks seront sur place de 12h30 à 14h. Enfin, des démonstrations gratuites de sculpture, d’ébénisterie, etc seront présentées au public durant l’après-midi.

Les inscriptions pour la rentrée 2024-2025 sont ouvertes.

Programme

● 9h : ouverture de la journée portes ouvertes ;
● 10h à 11h : conférence sur la sculpture mobilière dans la salle de cours (nombre de places limité) ;
● 11h à 12h30 : discours officiel et remise du Prix Louis par Philippe et Betty Camus ;
● 12h30 à 14h : pause déjeuner sur place (foodtruck salé et sucré) ;
● 14h à 17h : ateliers de démonstrations techniques des métiers du bois Sculpture / Ébénisterie (sans inscription, gratuit) ;
● 17h : fin de la journée.

Parking au collège du Thor, allée Jean Bouin. Navette AR pour l’ESEA au départ du parking.
1742 Route d’Orange – 84250 Le Thor.

Sarah Ripert


Seul en scène de l’humoriste Hakim Jemili à l’auditorium du Thor

Depuis six ans, les Chorégies d’Orange proposent Pop the Opera, un temps unique et exceptionnel qui fait chanter des centaines de collégiens et de lycéens de toute la région Sud.

Dirigés par Jean-Marie Leau et encadrés par des musiciens professionnels, les jeunes vont, dans une ambiance festive, à la fois interpréter des grands airs d’opéra et d’opérette, faire vibrer les succès planétaires de la musique folk et même évoquer les plus grandes musiques de film. 

Plusieurs scènes sollicitées

Cette restitution d’un apprentissage de toute une année se fait sur plusieurs scènes, le Théâtre antique d’Orange, certes, mais également l’Auditorium Jean-Moulin du Thor où le public est invité à découvrir des vocations naissantes ce samedi 1er juin…

Samedi 1ᵉʳ juin. 16h. 10€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr

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