22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Avant de se produire sur les planches du Festival d’Avignon, l’humoriste Hélène Sido (Hélène Pelletier à la ville) a connu un parcours atypique. Directrice générale des services à la mairie du Thor, elle a mis de côté sa carrière dans la fonction publique territoriale pour se consacrer à sa passion de la scène en se lançant dans le grand bain de l’humour. Un pari réussi puisqu’elle entame son premier Festival d’Avignon après avoir déjà joué son premier spectacle plus de 80 fois à travers toute la France depuis un an maintenant.

Avec l’humoriste Hélène Sido, le moins que l’on puisse dire, c’est que le contraste est plus que saisissant entre son parcours professionnelle et son activité artistique actuelle. Un grand écart qui débute avec des études de droit. Après, cette juriste de formation enchaîne en passant les concours de la fonction publique pour obtenir le grade d’attachée territoriale. Normande d’origine, la jeune femme de 37 ans (ce mois-ci) va ensuite passer une dizaine d’année dans la fonction publique, dont une partie en Haute-Savoie, avant de devenir DGS (Directrice générale des services) de la commune du Thor à partir de 2018. Elle y restera jusqu’en 2023.
Entretemps, elle alliera sa passion de la scène, d’abords en amatrice, avant de tout lâcher en juillet 2023 pour tenter la grande aventure du stand-up et de la comédie.

« La scène c’est un endroit où je me sentais très bien.»

Une passion pour le théâtre
« En fait, j’ai toujours aimé le théâtre », explique celle qui a définitivement abandonné les tailleurs de l’administration locale pour enfiler le costume d’humoriste. « Enfant, je faisais le clown comme tous les gamins. A l’école, en primaire, on avait le spectacle de fin d’année et j’adorais déjà beaucoup ça. La scène c’est un endroit où je me sentais très bien, où j’avais envie d’aller tout le temps. Mais pour moi, ce n’était pas un vrai métier car on rigolait trop. »
Même constat pour ses parents qui ne sont pas du tout issus d’un milieu artistique – sa mère est fonctionnaire et son père ouvrier avant de devenir cadre. « Humoriste ce n’est pas un vrai métier ! », s’amuse-t-elle.
« Donc, voilà il fallait faire des études. Ça rassure les parents qui sont tous les mêmes. C’est le profil classique », reconnaît Hélène qui prend alors une voie plus conventionnelle. Des études studieuses, avoir une bonne situation, une maison, une famille… Mais une fois stabilisé, au mitan de la trentaine « on commence peut-être à se reposer des questions afin de savoir ce que l’on a vraiment envie de faire. »

« Cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. »

Un épanouissement avant d’en faire un métier
Un cheminement vers les lumières de la scène qui va reprendre vie il y a près de 8 ans maintenant : « Je me suis dits ‘tiens, je vais faire quelque chose qui me plaisait quand j’étais gamine’, juste histoire de gratter un peu plus loin. Alors j’ai commencé à refaire du théâtre. Pour le plaisir et pour mon épanouissement. »
D’abords du théâtre d’improvisation, de la comédie, puis après des cours de théâtre, des pièces sur scène, un peu de théâtre à texte…
« On fait des personnages. On raconte des histoires. Ça m’a plu et cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. Et après, j’ai eu envie d’écrire. », conclut celle qui n’envisageait pas encore d’en faire son métier.
Pourtant, Hélène commence à se prendre au jeu en participant à des concours d’humour dans les festivals où elle multiplie les distinctions. En tout près d’une quinzaine de prix*. « Cela a commencé à bien marcher alors pourquoi ne pas essayer d’aller plus loin en combinant sa passion avec sa vie professionnelle ? »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. Et qui dit festival, veut dire bouger un peu quand même. Tout ça avec une vie de famille à gérer. » Hélène essaye de mener les deux de front mais avec une petite fille en garde alternée, il est inenvisageable pour elle d’arrêter son travail. Surtout avec un emploi dans la fonction publique territoriale qui est aux antipodes de celui d’artiste. « C’est cadré, reconnaît Hélène. Vous avez des horaires, vous avez un salaire fixe. Vous savez où est-ce que vous allez. » Avant de faire le grand saut, il faut donc que les conditions soient réunies. Une nouvelle rencontre personnelle, une petite fille qui a grandi et voilà qu’après une longue réflexion la fenêtre de tir se présente.
« J’ai rencontré quelqu’un qui m’a poussé à réaliser mon rêve car je pense que tout seul, on ne se lance pas aussi facilement. Il faut derrière des gens, la famille, les amis, les proches qui disent ‘mais si, c’est bon, tu peux’. »

Le maire du Thor comprend sa décision
Un changement de vie qu’il a fallu aussi annoncer à son ‘patron’ Yves Bayon de Noyer, maire du Thor depuis 2014.
« Au départ, il s’est inquiété pour moi en se disant ‘mais qu’est-ce qu’elle en train de faire ?’. Il faut dire qu’il ne m’imaginait pas du tout là-dedans car je suis plutôt quelqu’un de très réservé qui peut paraître très sérieuse. Mais c’est aussi quelqu’un de très humain et de très droit. C’est aussi un ancien entrepreneur qui sait ce que c’est d’avoir envie de monter son truc à soi. Au final, il a trouvé ça courageux. De mon côté, j’avais pris du temps pour mûrir ma décision et il n’y a donc pas eu de rupture. J’ai laissé du temps pour qu’on puisse trouver ma remplaçante. »
Ses anciens collègues sont aussi venus la voir, ainsi que sa remplaçante : « Ils étaient contents pour moi. »

« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. »

Un saut dans l’inconnu mais pas à l’aveugle
En se jetant complètement dans le grand bain du stand-up Hélène Sido sait quand même un peu où elle met les pieds. En gagnant plusieurs concours d’humour elle a ainsi déjà été repérée par de nombreux théâtres mais aussi par le public.
« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste pour se rassurer sur ses compétences dans ce domaine, s’amuse-t-elle. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. Alors oui, j’avais besoin d’un peu de légitimité que j’ai trouvé auprès des spectateurs dans les festivals. »
Les rencontres avec les professionnels se multiplient aussi, les passages dans les ‘comedy clubs’ également. « Ce n’est pas l’exercice le plus facile car on n’a que 5 ou 10 minutes. On ne fait que des extraits. C’est donc difficile de présenter un personnage surtout si vous proposez un univers qui est un peu cohérent. » Des petits passages où elle y rode ses sketchs en y touchant un public plus jeune. « Du coup, les gens m’identifient », constate-t-elle.
Les réseaux sociaux, Instagram et Tik Tok principalement, participent également à cette notoriété naissante, même si elle ne veut pas en être ‘l’esclave’. « Je me refuse d’être la salarié d’Instagram. »

Solilesse’ : entre le stand-up et le sketch
Celle qui n’a pas forcément de modèles mais avoue qu’elle aime notamment Haroun, Yacine Belhousse, Julien Santini, Alexandre Kominek ou bien encore Blanche Gardin a construit peu à peu son spectacle dans une sorte d’entre-deux. « C’est entre le stand-up et le sketch avec un personnage qui parle pendant une heure. Je m’adresse au public, mais je suis beaucoup dans ma tête, en fait. Derrière, il y a un fil conducteur, il y a une histoire. »
Elle s’y inspire subtilement du quotidien : « C’est surtout sur la communication entre les hommes et les femmes. Tous ces diktats, ‘il faut aller bien’, ‘il faut être heureux’, la bien-pensance, la bienveillance systématique… Je dis ce que je vois et comment je le vois. Mais sans dire ‘regardez comme moi’. »
Un premier spectacle nommé Solilesse, qu’elle a joué plus de 80 fois depuis un an, lui permet maintenant de monter sur les planches de la scène du théâtre de la Tache d’encre pour son premier festival d’Avignon (voir infos pratiques en fin d’article).

Solilesse, le premier spectacle d’Hélène Sido au théâtre de la Tache d’Encre à Avignon durant le Festival.

Docteur Pelletier ou misses Sido ?
« C’est vraiment le bon moment. L’année dernière, c’était impensable de faire le festival avec un spectacle qui avait été joué deux fois. Depuis, j’ai passé ma vie avec la SNCF », s’esclaffe celle qui était encore DGS du Thor l’été dernier et qui a fait de la scène son nouveau métier.
Une ‘pro’ qui travaille désormais avec Fabien Ramade productions, société basée à Beaumes-de-Venise qui produit de très nombreux artistes et spectacles, ainsi qu’Anaïs Gardenato, sa directrice de production également fondatrice du théâtre des Brunes à Avignon.
Et quand à savoir si Solilesse est tous publics ‘docteur Pelletier ou misses Sido’ lance : « ma fille regarde le spectacle et elle ne fait pas de psychanalyse. »

Le futur dure 3 ans
La jeune humoriste entame donc son premier marathon avignonnais (14 représentations en près de 2 semaines) avec la volonté de vivre intensément sa passion pendant tous le mois de juillet. Pour cela, elle assume les concessions matérielles qu’elle a du concéder par rapport à sa vie d’avant. « Je suis moins bien payé qu’avant mais j’ai suffisamment pour m’occuper correctement de ma fille. Certes, mon niveau de vie a diminué mais pourtant je vis mieux maintenant. »
Histoire de ne pas injurier l’avenir, Hélène c’est toutefois mise en disponibilité : « J’ai mon petit côté sécurité quand même. Humoriste, mais pas stupide non plus » dit-elle dans un clin d’oeil. Avec cette disponibilité, elle a donc 3 trois pour faire son trou et c’est plutôt bien parti avec plusieurs dates déjà programmée cette année ainsi qu’en 2025,

« Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! « 

La suite ? Hélène Sido souhaiterait enchaîner dans des salles plus grandes. « J’aimerais aussi faire un peu de radio. Cela me plairait beaucoup de développer d’autres choses dans des médias de parole. »
Sa crainte ? Retomber dans une certaine routine en devenant un stakhanoviste du rire, une forçat du stand-up et faire de l’humour comme on enchaîne les trois-huit. « Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! »
En attendant, Hélène veut profiter pleinement de cette nouvelle carrière qui s’offre à elle. En se rappelant les deux premières représentations de son premiers spectacle, il y a près d’un an. Une première scène en Normandie devant beaucoup de gens de sa famille et la suivante, à Marseille, dans une salle comble remplie d’inconnus. Déjà le grand écart.

Solilesse’ d’Hélène Sido au Festival d’Avignon. Du samedi 6 juillet au dimanche 21 juillet (relâche les mardis). 13h (durée : 1h). A partir de 11 ans. Théâtre de La Tache d’encre. Rue Tarasque. Avignon. Réservation en ligne.

*Prix du public et prix du jury Festival de Saint Raphaël, Prix du jury cave de Lugny Festival des vendanges de l’humour à Macon. Prix du public au Pacbo d’Orchies. Prix du Jury aux Marées d’humour de Crotoy. Prix du Gala du Printemps du Rire de Toulouse. Prix du Public et du Jury aux Sommets du Rire à Arêches Beaufort. Prix du Public et Prix Jeunesse du Mondeville sur Rire. Prix du Jury à Vervins. Prix du Jury au Cartel de l’humour à Genève. Prix du Jury aux Lions du Rire à Lyon.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

L’École supérieure d’Ébénisterie d’Avignon (ESEA), située au Thor, ouvre ses portes au grand public le jeudi 27 juin. 

Cette journée portes ouvertes offrira l’occasion de découvrir les métiers d’ébéniste, de sculpteur et de doreur sur bois, ainsi que le savoir-faire associé et les avantages de la formation pour les élèves. Fondée en 1983 par Louis Suau, l’École supérieure d’Ébénisterie forme chaque année une cinquantaine d’étudiants aux métiers du bois. Magali Donnat, actuelle responsable de l’école, sera présente lors de cette journée, marquant la fin de la formation de 10 mois, durant laquelle les étudiants exposeront leurs œuvres.

Les élèves de cette école sont généralement en reconversion professionnelle, souvent issus de métiers tertiaires comme ingénieur, directeur marketing, cadre commercial, enseignant ou militaire.

La journée se déroulera de 9 à 17h, et le programme commencera par une conférence sur la sculpture mobilière animée par Serge Therond, ébéniste-sculpteur qui fut formateur à l’ESEA durant 30 ans. L’inauguration aura lieu à 11h avec la remise du Prix Louis, qui consiste à remettre un prix coup de cœur en hommage à Louis Suau, fondateur de l’école. 

Durant cette journée, il sera possible de rencontrer et d’échanger avec les anciens élèves, les élèves de cette année, la directrice Magali Donnat, mais aussi des formateurs. C’est aussi le moment pour le public de trouver les renseignements concernant la formation et de se préinscrire. 

Pour la pause déjeuner, des foodtrucks seront sur place de 12h30 à 14h. Enfin, des démonstrations gratuites de sculpture, d’ébénisterie, etc seront présentées au public durant l’après-midi.

Les inscriptions pour la rentrée 2024-2025 sont ouvertes.

Programme

● 9h : ouverture de la journée portes ouvertes ;
● 10h à 11h : conférence sur la sculpture mobilière dans la salle de cours (nombre de places limité) ;
● 11h à 12h30 : discours officiel et remise du Prix Louis par Philippe et Betty Camus ;
● 12h30 à 14h : pause déjeuner sur place (foodtruck salé et sucré) ;
● 14h à 17h : ateliers de démonstrations techniques des métiers du bois Sculpture / Ébénisterie (sans inscription, gratuit) ;
● 17h : fin de la journée.

Parking au collège du Thor, allée Jean Bouin. Navette AR pour l’ESEA au départ du parking.
1742 Route d’Orange – 84250 Le Thor.

Sarah Ripert


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Depuis six ans, les Chorégies d’Orange proposent Pop the Opera, un temps unique et exceptionnel qui fait chanter des centaines de collégiens et de lycéens de toute la région Sud.

Dirigés par Jean-Marie Leau et encadrés par des musiciens professionnels, les jeunes vont, dans une ambiance festive, à la fois interpréter des grands airs d’opéra et d’opérette, faire vibrer les succès planétaires de la musique folk et même évoquer les plus grandes musiques de film. 

Plusieurs scènes sollicitées

Cette restitution d’un apprentissage de toute une année se fait sur plusieurs scènes, le Théâtre antique d’Orange, certes, mais également l’Auditorium Jean-Moulin du Thor où le public est invité à découvrir des vocations naissantes ce samedi 1er juin…

Samedi 1ᵉʳ juin. 16h. 10€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Ce samedi 25 mai, un concert gospel sera organisé à l’auditorium Jean Moulin au Thor au profit de l’association Les Restos du Cœur, qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion depuis sa création en 1985.

La chorale avignonnaise Gospel’Art, dirigée par le lumineux Jua Amir, offrira un spectacle inoubliable aux spectateurs. Les bénéfices du concert seront reversés aux Restos du Cœur. Les bénévoles de l’association proposeront boissons et gâteaux sur place, dont les profits iront également à l’association.

Le ticket d’entrée est au prix de 12€ (gratuit pour les -12ans). Pour réserver votre place, cliquez ici.

Samedi 25 mai. 20h30 (ouverture des portes à 19h). Auditorium Jean Moulin. 971 Chemin des Estourans. Le Thor.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Le chorégraphe Julien Lestel rend hommage à Giacomo Puccini dans un ballet pour 11 danseurs ce jeudi 11 avril au Thor. 

Sur les plus belles mélodies chantées, il met en scène les plus grandes héroïnes du compositeur italien Giacomo Puccini : Manon Lescaut, Madame Butterfly, Tosca,… Toutes ces femmes au destin tragique vont se succéder dans une scénographie empreinte d’émotion.

Le mariage des discours amoureux chantés par des sopranos, des ténors ou des basses et de la gestuelle néo-classique, précise et fluide, fonctionne à merveille et vient nous délivrer une partition d’une intense beauté.

Les danseurs du Ballet : Eva Bégué, Alexandra Cardinale, Roxane Katrun, Ingrid Lebreton, Inès Pagotto, Mara Whittington, Titouan Bongini, Florent Cazeneuve, Maxence Chippaux, Jean-Baptiste de Gimel, Gilles Porte…
Assistant chorégraphe : Gilles Porte
Musique : Puccini
Lumières : Lo Ammy Vaimatapako
Costumes : Patrick Murru

Jeudi 11 avril. 20h30. 13 à 35€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Robert Malone dit Bob , claviériste, chanteur et auteur-compositeur américain

Bob Malone, d’après The New Yorker, est un artiste aux neuf albums encensés et à la fanbase mondiale. Pianiste de John Fogerty depuis 2011, il a collaboré avec Ringo Starr et Avril Lavigne en studio. Sa reprise de You’re A Mean One, Mr. Grinch a marqué le film Le Grinch de 2018. En concert, il mêle ses propres hits rock et ballades au piano à des classiques revisités avec éclat. En tant que membre du groupe de Fogerty, il a joué dans des lieux prestigieux et figure sur des enregistrements live de renom.

Flûte et batterie en première partie

Rosaway en duo. Rosaway est un mélange surprenant et original. D’un côté la flûte traversière de l’autre, la batterie.

Samedi 23 mars. 20h30. Ouverture des portes 19h15. 14 à 20€. Le Sonograf. ZA La Cigaliere. Le Thor. 04 90 03 13 30.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Ce samedi 23 mars, nous retrouverons sur la grande scène de l’auditorium du Thor Luis de La Carrasca avec son nouveau spectacle Baró Drom.

Andalou de Grenade, Luis de la Carrasca s’impose comme l’une des plus emblématiques signatures du monde flamenco. Sous son impulsion a été créé L’Association Andalouse Alhambra (AAA) , une manière pour cet auteur-compositeur, musicien et chanteur andalou de se rapprocher de sa culture. L’AAA produit ses albums et diffuse ses spectacles depuis 2014.

Un état d’esprit, un message rempli d’amour et de générosité

Pour Luis de La Carrasca, « le Festival Andalou représente toute l’âme qu’un bon andalou doit avoir en lui. Il vit cette âme de l’intérieur. Cela est sa culture, sa personnalité, sa vie, sa manière de ressentir en fait sa propre existence qu’il prend plaisir à partager avec le public, les aficionados de ce trésor culturel. »

Baró Drom ou « Le grand chemin pour les gitans de l’Inde »

Dans ce nouveau spectacle, il poursuit son exploration sonore entre tradition et modernité. Tiré de son cinquième disque éponyme, Baró Drom (Le grand chemin pour les gitans de l’Inde) invite le public à embrasser le flamenco dans toute sa diversité : Jazz, cancion, rumba gitana, fusions de guitares flamencas et d’instruments traditionnels indiens, mélopées arabo-andalouses, piano-voix intimiste. Tout concourt à nous offrir une musique sans limite.

Luis de la Carrasca : auteur-compositeur, création artistique, chant
José Luis Dominguez et Manuel Gomez : guitares
Domingo Moreno : cajón/percussions
Olivier Lalauze : contrebasse
Antonio Paz : piano
Céline Daussan « la Rosa Negra » : chœurs, palmas et danse

Samedi 23 mars. 20h30. 10 à 23€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Le Festival Andalou ? Un festival attendu en mars en Vaucluse et toujours aussi réjouissant

La présidente de l’association Andalouse Alhambra, Béatrice Valéro, l’a confirmé dans son allocution de bienvenue : Depuis 23 ans, la fidélité du public, des partenaires sociaux et culturels et des institutions publiques donne envie de continuer cette aventure commencée il y a 23 ans avec le Centre Social de la Fenêtre à Saint-Chamand, partenaire toujours privilégié.

Un festival andalou créé à Avignon, pour promouvoir la culture arabo-andalouse

Créée en 1996 par Luis de la Carrasca, auteur-compositeur, musicien et chanteur andalou, l’Association Andalouse Alhambra (AAA), présidée par Béatrice Valéro, a pour but de promouvoir et de diffuser la culture andalouse, arabo-andalouse et du bassin Méditerranéen par le biais d’activités et de créations artistiques. Active toute l’année, en partenariat avec le Centre social La Fenêtre, l’idée d’un festival andalou a germé en 2002. L’AAA a voulu le faire coïncider avec les célébrations qui ont lieu fin février en Espagne pour l’anniversaire de la constitution de l’Andalousie en communauté autonome. 

Un festival pluridisciplinaire désormais départemental et enrichi d’une Semaine espagnole

Deux mots d’ordre pour cette programmation pluridisciplinaire : diversité et exigence de qualité pour refléter toutes les facettes de la culture andalouse. Il y aura pendant plus de dix jours : cinéma, peinture, ateliers adultes et enfants, masterclass, jeune public et scolaire, contes, pratique amateur, défilé équestre et… gastronomie.

La deuxième édition de la Semaine Espagnole, voulue et soutenue par la mairie d’Avignon, est intégrée dans le Festival Andalou et aura lieu du samedi 16 au samedi 23 mars. Ce festival de plus en plus apprécié s’étend dans le département jusqu’à L’Isle-sur-la-Sorgue, Caumont ou Orange. 

Un pont d’Art entre les deux rives

Isam Ifghallal, président du festival, a rappelé l’essence même de ce dernier : « montrer à quel point l’art et la culture peuvent constituer des points de rencontre. Le Festival Andalou est un des leviers pour partager des moments de bonheur et de partage. Il est la mémoire sous forme de repère d’un vivre ensemble en harmonie et un pont d’art entre les deux rives. » 

Réveiller les consciences en Andalousie même

Le directeur artistique du festival Luis de la Carrasca, musicien auto compositeur, a salué l’effort de tous – des bénévoles toute l’année, mais aussi des artistes locaux — pour réaliser des merveilles avec un budget serré. Il a toutefois exprimé le regret, la frustration, de ne pouvoir, faute de budget suffisant, inviter, échanger avec de « vrais andalous. » Il aimerait pouvoir réveiller les consciences en Andalousie même. Il a précisé que son propos n’était pas négatif, juste réaliste. 

La culture andalouse à l’honneur du mercredi 13 au dimanche 24 mars

Au fil des jours à venir

Chant, musique et danse flamenco

 « De Sal y de Espuma » de Melchor Campos. 
Vendredi 15 mars. 19h30. 5 à 23€. Théâtre du Chien qui Fume. 75 Rue des Teinturiers. Avignon. 04 90 85 25 87. 

« Dulce Espina » de et par Cristina Hall et Sara Holgado.
Mardi 19 mars. 20h. 5 à 15€. Théâtre Golovine. 1 bis rue Sainte-Catherine. Avignon. 04 90 86 01 27.

 « Baró Drom » de Luis de la Carrasca.
Samedi 23 mars. 20h30. 10 à 23€.  Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr

 « Pulsación Flamenca » par la compagnie Juan Santiago.
Dimanche 24 mars. 17h. 12 et 16€. Théâtre du Sablier. 37 Cours Aristide Briand. Orange.

Musique Arabo-Andalouse

L’orchestre Chabab Al Andalous de Rabat dirigé par Maître Hicham Belghiti, accompagné de l’artiste Abdellah Makhtoubi.
Vendredi 22 mars. 21h. 5 à 25€. Théâtre du Balcon. 38 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80 – contact@theatredubalcon.org

L’Orchestre Tarab avec Fouad Didi et Les Chandalous. 
Samedi 16 mars. 20h30. 15€. Le Rouge-gorge. Place de l’Amirande. Avignon. 06 81 25 19 73 – rougegorgeavignon@aol.com

Musique et chant

« Duo Trovaores » un concert de Trova Flamenca avec Antonio Placer et Juan-Antonio Suárez « Canito. » 
Dimanche 17 mars. 16h. Entrée libre sur réservation. Chapelle Saint-Symphorien. 9 impasse de la Chapelle. Caumont-sur-Durance. 04 90 25 21 07.

Théâtre

« Payasadas ou quelle clownerie la guerre » par la cie Catalina Rodriguez.
Samedi 16 mars. 20h30. 13€.Théâtre de l’Etincelle. 14 Rue des Etudes. Avignon.

Spectacles interactifs jeune public

« Flamenco Intimo » de Chely La Torito à l’école maternelle Antoine de Saint-Exupéry à Avignon (réservé aux enfants de l’école maternelle).
« Flamenka In Situ » de Chely La Torito à la Bibilothèque de Saint Chamand à Avignon (réservé aux enfants de l’école maternelle).
Carte Blanche à Chely La Torito au Centre Social et culturel de la Rocade-Espace Pluriel à Avignon.

Exposition des peintures sur le Flamenco et l’Andalousie

Exposition des peintures sur le Flamenco et l’Andalousie de l’artiste-peintre Serge Pena qui a réalisé la peinture de l’affiche du 23ème Festival Andalou. L’artiste donne libre cours à la force et la richesse de son imaginaire et nous communique des émotions nourries par les rencontres touchant au coeur de sa vie. Il vit en Provence, il pratique la peinture à l’huile au couteau et au pinceau. 
Jeudi 14 mars 2024 . 18h30. Vernissage de l’exposition. Puis ouvert du 15 au 24 mars. De 14h à 19h. Salle d’exposition de la Manutention. Rue des escaliers Sainte-Anne. Avignon. 

La petite cuisine des Halles

En partenariat avec l’association des commerçants des Halles. Démonstration et dégustation d’une recette d’un plat andalou par Hervé Bieber, maître coq à bord d’un navire.
Samedi 16 mars. 11h. Les Halles. Place Pie. Avignon. 

23ᵉ Festival Andalou. Du mercredi 13 au dimanche 24 mars. 04 90 86 60 57. 


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Une délégation de l’UDR FO -Union départementale des retraités et pré-retraités Force Ouvrière Vaucluse- représentée par J. Fassié et J.-P. Coffy et accompagnée par Christophe Del Rey, secrétaire départemental du Groupement Départemental Hospitalier FO 84, et Fred Mugnier, secrétaire général-adjoint, a été reçue par les représentants de l’antenne départementale de l’ARS -Agence régionale de santé- , M. Loïc Souriau, et Mme Benayache. Mission ? Evoquer les grandes difficultés de trésorerie des Ehpad publics de Vaucluse tels que : Bédoin, Bédarrides, Caderousse, Cucuron, Le Thor, Sainte-Cécile et Saint-Saturnin.

« La délégation a fait état de son inquiétude pour la pérennité des EHPAD -Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes- publics de Vaucluse après avoir pris connaissance des propos tenus par un cadre du Conseil Départemental lors de l’Assemblée plénière du CDCA du 26 septembre 2023. »

Assainir la situation financière, oui mais comment ?
« Il faisait état, sans les citer nommément, de 7 établissements dans une situation financière difficile. Les solutions évoquées telles que des restructurations, et des regroupements nous inquiètent, d’autant plus que le contenu de l’instruction interministérielle de la première ministre de l’époque, en date du 21 septembre 2023, ne laisse pas planer le doute quant à la volonté gouvernementale d’assainir la situation financière des EHPAD grevés de charges, notamment du fait de l’inflation galopante et des nombreuses mesures catégorielles non financées par l’État qui n’a, par exemple, apporté aucune contribution financière pour les dernières augmentations de rémunération. »

Jongler entre la possibilité du maintien à domicile et la nécessité de la prise en charge en Ehpad
« La délégation est d’autant plus inquiète que le gouvernement a décidé de consacrer en tout et pour tout une enveloppe de 100 millions d’euros, couvrant les EHPAD de tous les secteurs et l’aide à domicile, là où selon la Fédération Hospitalière de France, 500 millions d’euros seraient nécessaires pour renflouer les EHPAD publics. Nous avons appris depuis qu’un fonds exceptionnel de 1million d’euros a été attribué par l’ARS à 3 établissements du département. Mais quid pour les autres ? De surcroît, l’État et à sa suite le Conseil Départemental ne jurent que par le virage domiciliaire, comme si les personnes âgées dépendantes pouvaient être maintenues à domicile ! « 

Suspendus aux décisions de l’ARS 84
« La délégation a demandé aux représentants de l’ARS, d’une part, s’ils se prononcent pour le maintien de tous les établissements, y compris ceux qualifiés de petits et pourtant si nécessaires au maillage territorial, d’autre part quels étaient les EHPAD dont la situation financière est catastrophique.
Les représentants de l’ARS ont affirmé qu’il n’était pas dans les intentions de l’État de fermer les EHPAD, petits ou grands, du département, mais qu’il fallait aider les établissements déficitaires à revenir à l’équilibre en actionnant différents leviers, contractualisation, mutualisation ou regroupements.« 

Le Conseil départemental et l’ARS 84
« Ils ont rajouté que la tutelle des EHPAD était partagée à égalité entre le Conseil Départemental et l’ARS et qu’à ce titre le Conseil Départemental était tout aussi responsable pour soutenir les EHPAD, d’autant plus que l’ARS PACA a procédé à une rallonge de 1,5 million d’euros pour le Vaucluse. Ils ont confirmé la liste des EHPAD publics en grand difficulté de trésorerie que nous avions obtenu à la réunion CDCA personnes âgées : Bédoin, Bédarrides, Caderousse, Cucuron, Le Thor, Ste Cécile, St Saturnin.« 

L’Ehpad de Cucuron en grande difficulté
« La délégation FO a fait part de son scepticisme quant à la volonté de la tutelle de conserver tous les EHPAD publics, comme en témoigne le cas de celui de Cucuron, « La Clé d’Or ». La question de sa réhabilitation est posée depuis le début des années 2000, sans solution pérenne jusqu’à ce qu’un projet mené par 3 architectes ait été envoyé en 2022 aux autorités de tutelle, pour rénover et agrandir le bâtiment qui date du XVIIIème siècle. »

Ehpad de Sainte-Cécile-les-Vignes

Demande de budget pour une rénovation et un agrandissement
« Depuis cette date, l’ARS n’a rendu qu’une réponse orale assurant que son apport financier serait du même niveau que le Conseil Départemental, soit 1 million d’euros. Or, le renchérissement des coûts des matériaux depuis la pandémie du COVID et la guerre en Ukraine a fait exploser les prix des travaux, changeant sensiblement la donne. Tenant compte de cette situation, le Conseil Départemental a voté pour l’augmentation de sa participation au financement de l’opération à 1,5 million d’euros. L’ARS apporterait l’équivalent, sans garantie écrite. Il manque cependant encore 1,5 million d’euros pour boucler l’opération. Si rien ne bouge, l’opération devient caduque et la commission communale de sécurité de Cucuron sera contrainte de prononcer la fermeture de l’établissement en avril 2025, délai de rigueur donné en 2019 pour la mise aux normes. »

Des décisions qui tardent à concrétiser le projet
« La délégation a donc interpellé les représentants de l’ARS sur la nécessité que l’Etat, chargé de la sécurité et de la santé publique, garantisse la faisabilité de l’opération, en assurant le complément de financement des travaux. Les représentants de l’ARS se sont cantonnés à nous répondre que l’effort de l’État serait au même niveau que celui du département et, qu’au mieux l’ARS financerait les travaux de mise aux normes. Ce qui s’appelle se moquer du monde ! Conclusion : nous devrons poursuivre nos démarches à l’échelon supérieur, préfecture, direction régionale de l’ARS. »

Qu’en dira la Préfecture ?
« A la faveur de cette entrevue, nous avons alerté les représentants de l’ARS sur un problème de personnel qui conduirait à servir des repas froids aux résidents de l’EHPAD de la Croix Rouge à Avignon, récemment ouvert. Rappelons que l’ARS avait imposé l’ouverture de cet EHPAD privé au lieu d’un EHPAD public, malgré les protestations que nous avions formulées au CDCA, Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie. »    

Quid des urgences dentaires en Vaucluse ?
« Enfin, nous avons posé le problème des urgences dentaires dans le département. Elles ne sont organisées que le dimanche matin et les jours fériés. Rien n’est prévu le samedi ni le dimanche après-midi ! Pour les représentants de l’ARS, cela est de la responsabilité des dentistes et l’ARS n’aurait rien à y voir…« 

Quelle organisation de l’offre de soins en ambulatoire et en établissements de santé ?
« Nous avons donc rappelé à l’ARS qu’elle était responsable de « l’organisation de l’offre de soins en ambulatoire et en établissements de santé » et qu’il lui revenait de prendre des mesures pour garantir la continuité des soins dentaires. Les représentants de l’ARS n’ont même pas pris note du problème que nous posions aussi nous ne manquerons pas de le reposer ! »
MH

Ehpad de Cucuron

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