Né en 1854, le Félibrige fête cette année ses 170 ans
Le 21 mai 1854 est né le Félibrige, un groupe de sept poètes, amis de la Provence, qui avaient pour but commun de défendre et promouvoir la langue provençale. 170 ans plus tard, l’association revient à l’endroit où elle est née, au Château de Font-Ségugne à Châteauneuf-de-Gadagne. De nombreuses animations sont prévues ce samedi 25 mai pour l’occasion.
Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Paul Giéra, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Jean Brunet et Alphonse Tavan, les fondateurs du Félibrige, seraient ravies de voir que leur courant visant à remettre la lumière sur la langue provençale se perpétue 170 ans après. Ce samedi 25 mai, cet anniversaire sera célébré au Château de Font-Ségugne à Châteauneuf-de-Gadagne, où tout a commencé.
L’association Les Amis de Font Ségugne, qui a pour objectif d’expandre le rôle fédérateur du Château pour la langue et la littérature provençales, organise ce samedi ‘L’Acampado de mai’ pour célébrer le 170ᵉ anniversaire de la fondation du Félibrige. Au programme : des costumes traditionnels, un défilé, un pique-nique, des promenades en calèche, une tombola, des chants, des contes, de la musique, mais surtout, de la bonne humeur. L’occasion idéale de découvrir ou redécouvrir la culture provençale.
Né en 1854, le Félibrige fête cette année ses 170 ans
Les membres du Conseil des représentants des langues et cultures provençales viennent de se réunir afin d’établir ensemble les grandes lignes de projets communs pour 2023 et 2024. Quatre axes de travail se dégagent de cette réunion, autour desquels plusieurs événements seront organisés au fil des mois :
-En premier lieu il y aura la réalisation d’une étude scientifique portée par un laboratoire universitaire pour déterminer précisément le niveau de pratique des trois langues appartenant à la région linguistique du Sud-Est : le provençal, le nissard et le gavot. Les résultats de cette étude devraient permettre d’établir comment dynamiser la pratique des langues régionales, notamment au niveau des jeunes publics.
-Les membres du Conseil ont ensuite évoquer les premières Assises des langues et cultures régionales en avril prochain, qui réunira l’ensemble des acteurs travaillant pour le maintien et la dynamique de la langue provençale.
-L’Observatoire de la langue et de la culture provençales souhaite également créer une pièce de théâtre basée sur le 120ᵉ anniversaire du Prix Nobel reçu par Frédéric Mistral pour son œuvre Mirèio en collaboration avec le Théâtre du Chêne Noir et le metteur en scène Gérard Gélas. Ce projet, bien qu’il ait été initié par l’Observatoire, sera porté par l’ensemble des membres du Conseil consultatifs.
Né en 1854, le Félibrige fête cette année ses 170 ans
L’Observatoire de la langue et de la culture provençales, installé depuis deux ans à Cheval Blanc, a pour objectif de devenir un acteur culturel essentiel de la région et de faire rayonner la Provence et sa culture. Grâce à ses nombreuses manifestations culturelles, qui se veulent aussi pédagogiques, l’institution présente déjà un bilan très positif.
L’Observatoire de la langue et de la culture provençales (OLCP) a pour vocation d’encourager la pratique de la langue provençale et de valoriser la culture, les arts et les traditions de la Provence. Il est donc à la fois un centre culturel où on trouve des expositions et des conférences, un centre de documentation avec sa médiathèque de plus de 5 000 ouvrages, un centre de formation et d’information, mais aussi une maison d’édition. L’édifice comporte d’ailleurs un espace librairie bilingue.
Grâce à ses nombreux atouts et la variété d’activités qu’il met en place, l’Observatoire affiche déjà un bilan plus que positif, seulement deux ans après son ouverture. Depuis septembre, l’institution a organisé deux expositions, l’une dédiée à Frédéric Mistral, l’autre à Théodore Aubanel qui sera en place jusqu’en mars prochain. Il y a également eu deux conférences sur le thème du 15ᵉ corps et sur l’étang de Berre, l’étang de Bolmon et le canal de Marseille au Rhône. L’OLCP a également proposé des stages de formation à destination des animateurs de cours de provençal dans le milieu associatif, qui ont remporté beaucoup de succès. En décembre, l’Observatoire prévoit diverses animations autour de Noël telles que l’installation d’une crèche provençale, des lectures de contes, une reconstitution du Gros souper traditionnel, ou encore une conférence sur les traditions de Noël en Provence.
De nombreux projets pour l’avenir
L’OLCP est né en 2020. Une initiative du Collectif Prouvènço, qui s’est installé au sein du Mas Saint-Paul, une ferme traditionnelle provençale mise à disposition par la commune de Cheval Blanc. Deux ans plus tard, l’objectif de l’Observatoire reste inchangé : faire rayonner la Provence parmi les grandes régions linguistiques de France. Cependant, l’institution voit plus loin.
Si l’OLCP affirme déjà sa position en tant qu’acteur culturel essentiel à travers les différents projets qu’il propose, mais surtout à travers la diversité de ces projets-là, l’institution veut s’ouvrir à d’autres horizons. En étant un lieu qui laisse libre cours à différents modes d’expression, l’Observatoire veut s’ouvrir à des partenariats avec d’autres acteurs culturels de la région tels qu’Arsud, le Théâtre du Chêne Noir à Avignon, le Musée des Alpilles de Saint-Rémy-de-Provence, le Musée Estrine dans la même ville, ou encore le site archéologique de Glanum.
Ces nouveaux partenariats vont permettre à l’Observatoire d’organiser de nouveaux rendez-vous pour les amoureux de la Provence. Un vide-grenier et un vide-commode provençal devraient voir le jour au printemps prochain. De nouvelles conférences et expositions vont également avoir lieu. L’institution devrait également accueillir le 18ᵉ Congrès International sur la Pierre Sèche en octobre 2023.
2024, une année phare pour l’Observatoire
En 2024, le Collectif Prouvènço fêtera les 120 ans du jour où Frédéric Mistral a reçu le Prix Nobel de littérature pour son œuvre Mirèio. Ce poème publié en 1859 reste l’une des seules œuvres écrites dans la langue provençale. Pour fêter cet anniversaire spécial, une création originale devrait naître de la collaboration entre Jean-Pierre Richard, président de l’OLCP, Gérard Gélas et son fils Julien, qui est l’actuel directeur du Théâtre du Chêne Noir.
Cette collaboration va permettre une synergie entre le Conseil scientifique de l’Observatoire, qui va pouvoir apporter sa connaissance et son expertise, mais aussi inclure des associations garantes de la maintenance et de la mémoire de la culture provençale au projet.
La jeunesse au cœur du rayonnement de la culture provençale
Si le provençal est une option de moins en moins choisie par les jeunes durant leur parcours scolaire, l’OLCP tend à leur redonner le goût de cette culture. Intervenir davantage dans le milieu scolaire, telle est l’ambition de l’Observatoire qui a déjà mis quelques actions en place telles que la Dictée provençale ou encore sa participation au Prix des Collégiens, qui ont toutes deux eu lieu à Salon-de-Provence.
L’Observatoire ambitionne même de réaménager ses locaux afin d’avoir un espace dédié à l’accueil de groupes scolaires et plus généralement des jeunes.
Une double conservation du patrimoine
Si l’Observatoire est un lieu de conservation du patrimoine immatériel, il l’est aussi pour le patrimoine naturel et environnemental. Alors que le réchauffement climatique inquiète, il parait indispensable de protéger les paysages provençaux. L’OLCP a donc pour projet d’aménager le Parc de l’Observatoire.
Ce Parc aura notamment un espace qui s’apparentera à celui d’un musée, il présentera les outils et les anciens métiers agraires. Le public pourra également visiter une sorte de jardin botanique, aussi appelé un arboretum, composé d’une flore méditerranéenne et provençale. Le projet du Parc sera présenté comme un espace ouvert à la promenade, qui, non seulement servira à la conservation, mais qui aura aussi un caractère pédagogique et touristique.