3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
CooProvence, Serpe et Cartonnerie Moderne, trois entreprises vauclusiennes, figurent dans le palmarès 2023 des 500 Champions français de la croissance* que viennent de publier le journal Les Echos et l’institut Statista.
Spécialisée dans la création et l’entretien des espaces naturels et plantés en zone urbaine et en pleine nature, l’entreprise Serpe est basée au Thor, dans la zone d’activité la Cigalière. Créée en 1988, l’agence d’Avignon se classe en 112e position du classement avec un taux de croissance annuel moyen de 44,73% et une augmentation de 203,14% sur la période 2018-2021. L’agence historique du groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 51M€ en 2021, prévoit la création de 110 postes en 2023 pour porter ses effectifs au-delà des 800 salariés.
Pour rappel, le Groupe Serpe s’était classé en 421e position du classement lors de l’édition 2021, avant de disparaître du palmarès en 2022.
C’est ensuite à CooProvence, coopérative artisanale d’achats et de services spécialisée dans le domaine de la plomberie, du chauffage, du sanitaire et de l’électricité, de figurer en 153e position du classement 2023 des Echos. Créée en 2016, l’entreprise basée à Avignon, dans la zone d’activité de Fontcouverte, affiche un taux de croissance annuel moyen de 37,77% et une augmentation de 161,5% sur la période 2018-2021. En 2023, l’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 6M€ en 2021, prévoit la création de quatre postes.
Enfin, l’entreprise Cartonnerie Moderne, expert de la fabrication d’emballages personnalisés pour les métiers de bouche, clôture ce trio d’entreprises vauclusiennes présentes dans le classement établi par le journal Les Echos et l’institut Statista. Créée en 1904, l’entreprise implantée à Vedène se classe en 348e position du classement avec un taux de croissance annuel moyen de 20,2% et une augmentation de 73,68% sur la période 2018-2021. L’entreprise, déjà lauréate en 2017, a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10M€ en 2021 et prévoit la création de six postes en 2023.
Le classement complet des Champions de la Croissance 2023 est à retrouver en suivant ce lien.
* le Palmarès 2023 des Champions de la Croissance met en avant les 500 entreprises françaises indépendantes les plus dynamiques, ayant enregistré une croissance significative de leur chiffre d’affaires sur la période 2018-2021, et ayant généré au minimum 100K€ de chiffre d’affaires en 2018 et 1,5M€ de chiffre d’affaires en 2021.
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
Le groupe Serpe, leader de l’entretien de la végétation a annoncé le rachat de TP Telec, acteur phare des travaux de débroussaillement rail-route dans le sud de la France. Il s’agit du 8ème rachat en 10 ans de la société vauclusienne.
Initialement spécialisé dans la gestion des espaces naturels, le groupe étoffe son offre avec l’entretien et la création des espaces vert et poursuit sa diversification dans les travaux ferroviaire avec l’acquisition de TP Elec. Positionnée sur la gestion de la végétation en bordure de voie ferrée grâce a une quinzaine de débroussailleuses rail-route, la société TP Elec est forte de 24 ans d’expertise et réalise un chiffre d’affaires de 4M€. Ce sont ainsi 26 collaborateurs qui rejoignent les 800 salariés du groupe Serpe.
La société Serpe, basée au Thor dans la zone de la Cigalière, n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2020, elle faisait l’acquisition de la CMEVE (Compagnie méditerranéenne d’espaces verts exploitation), déjà leader français de l’élagage. Une opération lui permettant de devenir le 4e groupe dans le secteur du paysage et de la gestion des espaces naturels. Le nouvel ensemble pesait alors 60M€ de chiffre d’affaires annuel.
L.M
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
En acquérant la CMEVE (Compagnie méditerranéenne d’espaces verts exploitation) la société vauclusienne Serpe, déjà leader français de l’élagage, va devenir le 4e groupe dans le secteur du paysage et de la gestion des espaces naturels. Le nouvel ensemble comptera plus de 800 salariés et pèsera 60M€ de chiffre d’affaires annuel.
Basé au Thor dans la zone de la Cigalière, le groupe Serpe vient d’annoncer l’acquisition de la CMEVE (Compagnie méditerranéenne d’espaces verts exploitation) implantée à Bouillargues dans le Gard. Déjà leader de l’élagage en France, la société vauclusienne qui a vu le jour en 1988 renforce ainsi sa présence dans le domaine de l’entretien et de la création d’espaces verts.
Avec ce rapprochement, nous sommes loin du saut dans l’inconnu. En effet, les deux sociétés familiales ont l’habitude de travailler ensemble depuis une trentaine d’année, la CMEVE étant déjà le partenaire historique de la Serpe en ce qui concerne les espaces verts dans le Sud-Est.
30 ans de partenariat
Dès lors, quand une partie des actionnaires historiques de l’entreprise gardoise a souhaité passer la main c’est vers leur partenaire vauclusien qu’ils se sont logiquement tournés.
« Nos activités sont complémentaires, explique Armand Wiedemann-Goiran, président du groupe Serpe. Nous répondons de manière conjointe depuis plus de 30 ans aux appels d’offres mêlant élagage et entretien des espaces verts dans le Sud-Est et travaillons ensemble au quotidien. Avec cette acquisition, nous souhaitons notamment augmenter notre activité ‘espaces verts’, qui représente déjà 10% de l’activité du groupe Serpe. »
« Chacune des deux entités a ses points forts, complète Patrick Dumas, président depuis 30 ans de la CMEVE, qui a initialement vu le jour à Nîmes en 1981 sous le nom de Maniebat. La CMEVE est leader de la gestion des espaces verts dans le Sud-Est et le groupe Serpe est une référence de l’élagage. Lorsque nous avons décidé de chercher un repreneur en vue de mon départ à la retraite, c’est tout naturellement que ce projet de fusion s’est avéré être une opportunité. »
La Serpe double de taille
Reprise en 2009 par Armand Wiedemann-Goiran, l’entreprise thoroise Serpe comptait 35 collaborateurs alors qu’ils sont 380 aujourd’hui. Elle a mené un politique de croissance externe intense avec 7 acquisitions ou intégrations depuis 11 ans (une nouvelle acquisition est d’ailleurs encore prévue d’ici le 2e trimestre 2021).
Actuellement, la Serpe réalise un chiffre d’affaires de 30M€, essentiellement dans le secteur de l’élagage et de l’abattage (18M€) mais aussi dans les activités de débroussaillage (7M€), d’entretien d’espaces verts (2M€), de création d’espaces verts (1M€), de taille mécanisée au lamier (1M€), de phyto-épuration (1M€) et de grignotage/carottage de souches (1M€). Le groupe dispose de 19 agences en France alors qu’un site supplémentaire va ouvrir à Lille en janvier 2021.
L’essentiel de la clientèle (50%) est constituée de grands comptes (la SNCF, Enedis, VNF, ASF…), de collectivités (25%) comme la municipalité d’Avignon mais aussi de clientèles diffuses comme les châteaux de Versailles, de Rambouillet ou bien encore de Chantilly.
Fort potentiel de développement
De son côté, la CMEVE affiche un chiffre d’affaires de près de 25M€ pour un effectif de 420 collaborateurs. L’entreprise gardoise compte 12 sites en France et réalise 30 à 40% de son activité dans l’entretien d’espaces verts et 60 à 70% dans la création. Sa clientèle se partage équitablement entre les collectivités et les grands comptes, comme le bailleur social Grand Delta habitat, et les particuliers.
« Je passe le relais à Armand Wiedemann-Goiran, qui va apporter un nouvel élan et une modernité à cette future structure, précise Patrick Dumas. Ce projet permettra à nos équipes réunies d’évoluer ensemble et de mutualiser leurs compétences pour créer une entreprise pérenne sur ce marché des espaces verts qui représente aujourd’hui 6 milliards d’euros en France. La mise en commun de l’excellence de chaque entreprise créera ainsi le 1er acteur du paysage du Sud-Est et le 4e acteur national. »
Cette fusion, qui sera pleinement effective en début d’année prochaine, va donc permettre à la Serpe de doubler sa taille et d’étoffer son offre dans les métiers de l’entretien et de la création d’espaces verts. Le groupe ainsi créé va désormais ‘peser’ 800 salariés, dont une centaine d’apprentis, pour un chiffre d’affaires annuel de 60M€. Il disposera aussi d’un parc de 800 engins dont 300 camions-bennes ainsi qu’une vingtaine de poids-lourds et une cinquantaine de pelles. Un parc qui bénéficie de 4 M€ d’investissements par an comme avec l’achat, tout récemment, de matériel moins polluant avec la commande de 3 poids lourds motorisés au gaz.
Enfin, le groupe totalisera 32 agences réparties sur l’ensemble du territoire national à l’exception du Grand Est duquel il sera absent, mais cela ne semble que partie remise pour l’instant.
Voir la ville en vert
« Cette acquisition présente de nombreux avantages pour le groupe qui doublera sa taille au 1er janvier 2021, confirme Armand Wiedemann-Goiran. Cela permettra de nous imposer davantage dans le Sud-Est mais aussi sur le territoire national grâce à des moyens humains et matériels plus importants. En étoffant notre offre, nous couvrons ainsi l’ensemble des besoins de nos clients sur une même entité et ce sur la quasi-totalité du territoire national grâce à notre réseau d’agences. »
Grâce à la création de synergies nouvelles entre les deux structures, cette acquisition permettra également au groupe Serpe de renforcer sa présence sur les marchés d’espaces verts nationaux et de consolider sa crédibilité commerciale sur des marchés plus importants.
Enfin, le rapprochement des deux entreprises doit aussi déboucher sur le renforcement d’une offre à destination des collectivités en proposant l’amélioration du cadre de vie avec des solutions sur-mesure dans le respect de l’environnement et le souci de sa préservation.
« Nous souhaitons professionnaliser la gestion des végétaux, annonce le patron de la Serpe. C’est pour cela que nous travaillons à un projet de ville verte innovant concernant la végétalisation des espaces urbains, les économies d’eau, le zéro phyto… »
La Serpe veut aussi s’appuyer sur le savoir-faire de la CMEVE en matière de développement durable via le traitement des déchets des espaces verts dans sa déchetterie.
Le tout en renforçant la politique RSE du nouveau groupe puisque cette mise en commun des compétences des deux sociétés ouvrira également de nouvelles opportunités de carrière pour les salariés. Un centre de formation est également en projet.
Avec le soutien de la Région et de Rising Sud
Cette opération a reçu le soutien de ‘Rising Sud’ l’agence de développement économique de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, le groupe Serpe a été lauréat du 1er programme d’accélération régional en France, ‘Sud Accélérateur’, opéré par Rising Sud en partenariat avec BPI France pour l’accompagner dans son changement d’échelle de PME (Petite ou moyenne entreprise) à ETI (Entreprises de taille intermédiaire).
« Nous avons été accompagnés depuis 2017, explique Armand Wiedemann-Goiran dont la société figure parmi les 100 entreprises de la communauté des entreprises à haut potentiel implantées en région Sud depuis plusieurs années. Faire partie de cette communauté est une réelle opportunité pour nous. Nous avons pu bénéficier d’une visibilité supplémentaire, de formations et d’un programme accélérateur dédié aux PME qui nous a permis d’évoluer en ETI. D’autre part, la communauté des entreprises à haut potentiel réunit de nombreuses entreprises dans la région, bénéficier d’un tel maillage territorial est une belle opportunité. »
« A l’heure où l’on nous inonde de puces électroniques, il est important de constater que des secteurs plus traditionnels peuvent concilier développements durable et économique tout en fusionnant des activités majeures de notre territoire », se félicite Bernard Kleynhoff, conseiller régional, président de la commission économie, industrie, innovation, nouvelles technologies et numérique, et président de Rising Sud.
« Véritable réseau d’échanges et de création de valeur, cette communauté regroupe les entreprises qui ambitionnent de devenir les championnes du territoire pourvoyeuses d’emplois, en changeant d’échelle de PME à ETI et au-delà, complète Jean-Francois Royer, directeur général de Rising Sud. Ni start-ups, ni grands comptes, ces sociétés – faisant un minimum de 3M€ de chiffre d’affaires et employant plus de 20 personnes – révèlent chacune un savoir-faire particulier, soutiennent l’innovation et sont ouvertes à l’international tout en ayant un impact sur leur territoire. Elles recèlent un véritable potentiel de développement et expriment de fortes capacités d’embauches et de formations de talents, et ce, quel que soit leur secteur d’activité. »