1 avril 2025 |

Ecrit par le 1 avril 2025

‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Octave aime Hyacinte tandis que Léandre aime Zerbinette, mais les deux pères des amoureux ne l’entendent pas de cette oreille ! 

Octave demande donc à Scapin de l’aider à fléchir son père et à trouver un peu d’argent ; de son côté Léandre demande aussi de l’aide pour trouver de quoi payer une rançon afin de garder Zerbinette. Scapin leur porte secours, s’amuse, se venge de l’avarice des vieux, jusqu’à ce que sa fourberie soit découverte ! In extremis, on apprend que Hyacinte est la fille de Géronte et Zerbinette la fille enlevée du vieil Argante. Scapin feint d’être à l’agonie par la suite d’un accident et obtient le pardon des pères.

Le Théâtre National de Nice nous propose cette farce intemporelle dans une joyeuse mise en scène de Muriel Mayette-Holtz

Muriel Mayette- Holtz nous projette au XXe siècle, avec 2CV, pompe à essence, et comédiens déjantés. On rit, on jubile, on en redemande !

Mardi 25 mars. 19h30. 15 à 38€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Après ‘DIVE’, Edouard Hue revient à la Scala Provence

Interprète chez les chorégraphes Hofesh Shechter, Damien Jalet ou Olivier Dubois, Edouard Hue fonde sa propre compagnie, la Beaver Dam Company, en 2014 où il affirme sa vision de la danse comme une quête de liberté et de plaisir. Consacré dans ‘All I need’ en 2021, il a proposé ses spectacles à Avignon avec ‘L’Oiseau de feu’ en 2023 pour le Grand Opéra d’Avignon et ‘DIVE’ à la Scala Provence en 2023. 

‘Flowers’ sa nouvelle création telle un renouveau en ces journées printanières

Édouard Hue est de retour à La Scala Provence avec ‘Flowers’, une éclosion de mouvements et d’émotions. Fraîcheur et simplicité sont les maîtres-mots. Il remonte sur scène pour l’occasion pour retranscrire l’urgence de trouver une nouvelle liberté de corps et de pensées. ‘Flowers’ veut explorer d’autres territoires et d’autres limites dans le mouvement. Avec quatre interprètes, il va aller puiser dans des formes encore peu explorées : les sauts, les tours, le partnering.

Samedi 8 mars. 20h. 10 à 30€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Une grande dame qui nous livre son récit intime

On l’aime dans les films de Guédiguian, on la suit au théâtre avec le bonheur de l’avoir vue incarner à la Scala Provence le combat de Gisèle Halimi, on la rencontre dans tous les combats féministes. Ariane Ascaride incarne la voix de la liberté. Mais tout ça ne s’est pas fait sans luttes, sans batailles, sans souffrances ni révoltes. Arianne s’est forgée l’armure qui la protège tout au long de sa vie. Marquée au fer de ses douleurs et des coups reçus lors de ses combats, elle a toujours su rester attentive et bienveillante à l’autre.

Un texte de Marie Desplechin mis en scène par  Thierry Thieû Niang

Touchée par les fées (Fada en langage méridional) est le récit de ses années de luttes et de bonheurs intenses écrit par Marie Desplechin et mis en scène par Thierry Thieû Niang sans qui ce douloureux cri d’amour serait resté enfoui au plus profond de son être. Ici, Ariane se livre, se raconte avec sincérité avec humanité, avec courage et pudeur sans jamais se plaindre et balaie d’un grand éclat de rire les moments les plus durs de sa vie.

[ANNULÉ] Jeudi 27 février. 19h30. Entrée libre. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Reprise de Gisèle Halimi, une farouche liberté avec Marie-Christine Barrault

Depuis sa création à la Scala Paris le 18 octobre 2022, le spectacle affiche complet. Nous avions pu le voir à la saison 2 de la Scala Provence, joué par Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette. Initialement prévue pour une soirée unique, une représentation de la pièce de Léna Paugam avait été rajoutée en dernière minute pour le lendemain. Elle avait ensuite rencontré, et son public, et un vif succès durant le festival Off 2023.

Elle est reprise depuis mai 2025 par Marie-Christine Barrault et Hinda Abdelaoui dans la même mise en scène. 

Gisèle Halimi, soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes 

Sur scène, deux générations de femmes, deux sensibilités, deux voix dialoguent et révèlent la vie de Gisèle Halimi au fil de ses souvenirs recueillis par la journaliste Annick Cojean. La mise en scène de Léa Paugam ajoute des documents d’archives sonores avec les voix de Gisèle Halimi et Simone Veil.
Mardi 28 janvier. 19h30. 15 à 38€. 

What it most suggests, premier disque sous le label Scala Music du pianiste Josquin Otal

Après avoir enregistré la redoutable sonate de Liszt, après avoir donné en 2021 un éblouissant récital à La Scala Paris, il présente son premier disque pour le label Scala Music avec notamment les impressionnantes Études-Tableaux de Rachmaninov. Un programme tout en couleur !

Au programme

Granados, El Amor Y la muerte
Liszt, Sonnets de Pétrarque
Rachmaninov, Etudes Tableaux op. 39 
Vendredi 31 janvier. 20h.10 à 25€. 

L’Ame-son, un théâtre musical drôle et poignant

Un si joli titre pour ce concert burlesque ou théâtre musical, c’est selon. Le mime Stefano Amori, disciple de Marel Marceau et le guitariste baroque Bruno Helstroffer vont ressusciter les partitions oubliées de Henry Grenerin et nous transportent dans le Paris de 1641. Un conte en gestes et en musique, profond et léger à la fois. 
Dimanche 2 février. 16h. 10 à 25€. 

La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Ouverte depuis septembre 2024, l’École supérieure des Arts du Rire (ESAR) recevait la visite de son directeur artistique Jeremy Ferrari.

Jérémy Ferrari, très présent sur la création de l’école puis sur le recrutement de la cinquantaine d’étudiants formant la première promotion de cette école très spéciale, est ensuite parti en tournée, mais a toujours eu un œil sur cette école dont il a rêvé. Cette rencontre mi-décembre – avant de repartir avec ses complices Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain pour un nouveau spectacle — était donc pour lui un moment privilégié pour faire un point à tiers de parcours avec les étudiants et l’équipe pédagogique. 

Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait

Ils ? Le triumvirat Frédéric Biessy, directeur général de La Scala Paris et de La Scala Provence, Jérémy Ferrari le directeur artistique, et Geneviève Meley Othoniel, la directrice générale. 

Quoi ? Créer une École supérieure des Arts du Rire et assumer ce titre qui peut paraître prétentieux, mais il fallait bien ça pour asseoir ce genre humoristique comme un Art d’excellence à part entière. 

Faut-il rappeler qu’avec 30 heures de cours hebdomadaires en première année, des masterclass, six professeurs permanents, de nombreux intervenants professionnels de l’humour, des bourses pour permettre aux plus démunis d’accéder à l’enseignement, tout a été pensé et réalisé pour concrétiser ce projet un peu fou ? 

Jérémy Ferrari seul en scène à l’heure d’un premier bilan

Il le dit lui-même, il était le premier sceptique. Il pensait sincèrement que ce n’était pas possible pour plusieurs raisons : il fallait une structure, il fallait accepter de perdre de l’argent, il fallait une force et une implication importante, il fallait trouver des gens qualifiés permettant une professionnalisation, obtenir l’agrément pour dispenser des crédits européens (UE universitaire), avoir la reconnaissance d’un diplôme universitaire, trouver des professeurs de qualité qui acceptent de venir en Avignon 1 ou 2 fois par semaine et pas pour « cachetonner » ! 

Jérémy Ferrari a fait un premier bilan avec les étudiants. ©Michèle Périn / L’Echo du Mardi

« Je n’ai pas été un vrai élève dans mon parcours scolaire mais j’ai créé une vraie école dont je suis fier » 

Content, fier, satisfait : ces adjectifs reviennent souvent dans sa bouche. « Très enthousiaste après avoir rencontré les étudiants qui m’ont fait part de ce qui peut encore être amélioré dans le fonctionnement. En fait d’améliorations, les étudiants en veulent plus ! Je n’ai pas été un vrai élève dans mon parcours scolaire, donc je suis à l’écoute de ce qui est améliorable. »

Si j’avais eu cette école j’aurai gagné du temps, j’aurai peut-être été meilleur plus vite ! 

Jérémy Ferrari

Qu’a-t-elle d’exceptionnelle cette école ?

La bienveillance, le dialogue permanent entre les étudiants et l’équipe pédagogique, l’écoute, la remise en question incessante. C’est exceptionnel d’offrir plus de 30h par semaine de cours avec des gens de qualité (d’autres écoles existent avec seulement 3 à 9h de cours hebdomadaire). Il y a un effectif réduit, un programme complet, on accompagne vraiment les élèves, on fait du sur-mesure, du cas par cas pour trouver des financements. Le rapport avec les professeurs est fluide, respectueux.

Artiste, producteur, diffuseur, éditeur, bientôt réalisateur : « Je ne peux pas être seul avec moi-même »

« Pour moi, cette école, c’est la suite logique dans ma volonté de transmission, ce métier est ma passion. Je ne peux pas être seul avec moi-même, j’aime travailler avec d’autres, intervenir dans toutes les étapes d’un spectacle. C’est ce qui fait mon indépendance et pour moi un gage de sérénité. Artiste, producteur, diffuseur, éditeur, bientôt réalisateur, ça me permet d’être libre, de me donner plus de poids pour me défendre ou défendre d’autres artistes. Je travaille avec des gens que j’aime, j’ai du plaisir et j’en donne. C’est un grand moment pour moi quand j’ouvre une billetterie ! »

Ne pas confondre critique et censure

« Je ne fais pas partie de ces gens qui considèrent que l’on ne peut plus rien dire. Je dis tout ce que je veux depuis 15 ans de carrière. Récemment sur Canal Plus, j’ai encore insulté la moitié de la terre sans problème ! La censure a toujours existé, même au temps de Coluche – lui-même a été censuré sur RMC — la chanson Hexagone de Renaud a été interdite à la radio. Ce n’était pas mieux avant. Les gens confondent censure et critique. Maintenant, on a donné la liberté à tout le monde de donner son avis sur tout. Le problème pour moi, c’est l’importance que l’on donne à ceux qui ne sont pas contents. »

Et l’auto censure ? 

« La censure peut venir de tout le monde, de n’importe où et de n’importe qui. La seule chose qu’un humoriste puisse faire contre ça, c’est de ne pas céder. La vraie question à se poser est : est-ce que je vais faire rire les gens avec ça ? Ne pas accepter de se faire couper. Si on accepte une fois, c’est fini. Car comme on n’essaie plus, on a peur. Après, on n’ose plus y aller et on se déteste. »

Ne pas céder

« Prenons l’exemple du Bataclan (attentat du 13 novembre 2015). J’avais le spectacle ‘Vends 2 pièces à Beyrouth’  en préparation sur le terrorisme qui démarrait trois mois après. Je suis obligé de parler de l’attentat. Comment parler de ce fait abominable ? Sur scène, je fais de l’humour noir, donc je ne peux pas le traiter différemment, ce n’est pas possible. Je décide de le traiter d’une manière tellement abominable que ça va paraître absurde et c’est ça qui va permettre aux gens de rire.

Pendant 25 minutes, je me moque des victimes et de la manière dont ils sont morts ! On ne peut pas faire plus abominable que ça. Si demain, j’avais montré ce texte, on m’aurait demandé d’y renoncer.

Or au Trianon, dans une salle de plus de 1000 personnes, les gens m’ont aimé pour ça. Certains ont pu faire leur deuil grâce au rire. D’autres m’ont détesté, mais c’est leur problème. Il faut donc être vigilant toute sa vie pour ne pas s’auto-censurer. Au début, on n’a rien à perdre, le vrai courage vient après. »

« Une société qui va bien, c’est une société où les artistes sont libres. »

Jérémy Ferrari

Les humoristes ne sont pas les ennemis des gens, ce sont les amis des gens 

L’École supérieure des Arts du Rire – et c’est sa grande particularité — est dans les locaux de la Scala Provence. À l’occasion de cette rencontre avec leur directeur artistique, le hall grouillait des 47 étudiants nouvellement recrutés. Je suis allée à leur rencontre toute émoustillée à l’idée de rencontrer les talents de demain et de confronter leurs ressentis à celui évoqué par Jérémy Ferrari.

Quel est votre ressenti après 3 mois de fonctionnement ?

Le petit groupe interviewé a répondu d’une seule voix, sans hésiter : « Très agréablement surpris et content de l’investissement de tous les professeurs. On se sent accompagnés, on est dans un cocon, il y a une vraie générosité, une totale bienveillance. »

Compétition ou coopération entre vous ?

« On ne peut pas parler de compétition. Peut-être en 2ᵉ et dernière année l’année prochaine à Paris ? On travaille avec de l’humour, la guerre d’égo ne peut pas se faire, car on peut tous faire un énorme bide quand on est exposé sur scène. On est encore en phase d’apprentissage. De plus, les différents cours et professeurs nous incitent à travailler en groupe pour les impros par exemple, mais également dans la réécriture. Il y a des styles très différents qui se profilent : stand-up, humour noir, absurde, comique visuel, seul en scène. »

« Nous avons des profils très différents : certains sont déjà montés sur scène, d’autres se destinent plutôt à être interprètes, d’autres auteurs. »

Les étudiants de l’ESAR

Humour engagé ? 

« On nous apprend à être rigoureux, comprendre où on peut mettre la barre. Il y a pour cela des cours de débat rhétorique pour ne pas calomnier, savoir chercher les sources, établir des faits concrets. On s’amuse, mais rien n’est gratuit. Humour engagé ? Les femmes de la promotion le sont peut-être plus, elles ont plus de choses à dénoncer. »

Votre vie à Avignon

Le mot « cocon » revient souvent ! Les 47 étudiants ont entre 19 et 40 ans et viennent de la France entière. Ils découvrent Avignon et apprécient « la petite ville qui a tout d’une grande, avant d’être lâché l’année prochaine à Paris. » Ils restent plus facilement entre eux, car ils travaillent beaucoup, le programme est dense. Certains s’essaient à la scène sur leurs heures personnelles et se produisent au chapeau dans divers lieux d’Avignon comme La Souricière, La Cave des Pas Sage ou le Théâtre de l’Observance  (qui a accompagné à ses débuts un certain Jérémy Ferrari).

Bientôt une scène ouverte

Le public sera officiellement invité à les voir le 24 avril prochain sur le plateau de La Scala Provence lors d’une scène ouverte qui transformera La Scala Provence en Comedy club géant. Les élèves de l’ESAR utiliseront les quatre salles de La Scala Provence et se mêleront aux artistes confirmés que sont Jos Houben, Tania Dutel et Jeremy Nadeau. 

La Scala Provence. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.

Genevieve Meley Othoniel, Frederic Biessy, Jeremy Ferrari et Mélanie Biessy. ©Thomas O’Brien


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Jonglerie, break dance ou beat box, quand livres et pitreries font bon ménage

Paul-Émile Dumoulin travaille à la Bibliothèque de sa municipalité depuis 25 ans. Il est sérieux, fier, mais parfois tellement maladroit. Les rayons doivent être impeccables, chaque livre à sa place. Mais attention, lorsque Paul-Émile Dumoulin se met à lire des passages, il entre complètement dans l’histoire et le goût de l’aventure le montre sur un autre jour. Il s’emballe, une folie s’empare de lui et il se met à faire de l’acrobatie, des équilibres, de la jonglerie, du break dance et du beat box.

Le spectacle Le bibliothécaire donne la parole aux livres, par le biais de Paul-Emile Dumoulin, interprété par Hippolyte et conçu par l’autrice et metteuse en scène Marie-Hélène D’Amours

« La bibliothèque est un lieu de tous les possibles, au fil des rayons, du roman au livre documentaire, un lieu si calme et pourtant si bruyant de tous ces mots enfermés derrière les couvertures, ces mots qui n’attendent que d’être lus pour prendre vie et emporter le lecteur dans une aventure, un pays lointain, une fiction ou une histoire d’amour… »

Jeudi 19 décembre. 19h. 12 à 20€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Standards Live, premier album du Maxime Sanchez Trio pour le label Scala Music

Ce tout premier disque en tant que leader a attendu l’épanouissement d’une relation viscérale avec les deux musiciens qui accompagnent Maxime : Florent Nisse à la contrebasse et Guilhem Flouzat à la batterie. Les trois compères ont choisi de jouer des standards en toute simplicité. Il y a dans leur jazz la diaspora africaine, les juifs d’Europe de l’Est et des chanteurs d’origine sicilienne. 

Maxime Sanchez, un pianiste aussi intense que discret 

Terminé troisième au célèbre Thelonious Monk Competition, place le pianiste Maxime Sanchez dans la cour des grands musiciens européens. Il codirige par ailleurs le quartet Flash Pig et on a pu le voir aux côtés du flûtiste « Magic » Malik. Virtuose, il sait s’effacer dans son répertoire tout en trouvant dans ces chansons anciennes un lieu d’exploration du présent et de découverte de soi.  

Maxime Sanchez : piano
Florent Nisse : basse
Guilhem Flouzat : batterie

Dimanche 15 décembre. 16h. 10 à 25€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Le trio du pianiste Paul Lay revisite Rhapsodie in Blue de Gershwin avec l’Orchestre National Avignon Provence

À l’occasion du centenaire de la création de Rhapsody in Blue de Gershwin en 2024, Paul Lay explore les multiples facettes de cette œuvre novatrice. En combinant l’orchestre et son trio de jazz, Paul propose de rejouer, à sa manière, la version de 1942, en y ajoutant trois œuvres de Gershwin arrangées et orchestrées pour cette instrumentation spécifique : Summertime, Nice work if you can get it et It ain’t necessarily so.

En 1942, Georges Gershwin était novateur

Lorsqu’il crée sa Rhapsody in Blue, George Gershwin est le premier compositeur à combiner le jazz et la musique classique dans une œuvre concertante inédite. En s’appropriant les sonorités et les rythmes des jazz bands des années 1920 qu’il intègre à son écriture, il brise les barrières entre musique de jazz et musique symphonique. La première a lieu le 12 février 1924 à l’Aeolian Hall de New York, sous la direction de Paul Whiteman ; George Gershwin tient la partie de piano soliste.

Fusion des cultures

Cette première version de l’oeuvre est révélatrice de l’ambition du compositeur : transposer l’esprit du jazz dans son écriture pour en faire de la « grande musique », tel que Maurice Ravel, ami et grand admirateur de Gershwin, le fera lui-même dans plusieurs de ses compositions. Pour autant, l’œuvre de Gershwin est typiquement américaine, dans sa sonorité unique, et sa volonté de fusionner les traditions culturelles les plus éloignées.

Direction musicale : Fiona Monbet
Piano : Paul Lay
Contrebasse : Clémens Van Der Feen
Batterie : Donald Kontomanou
Orchestre national Avignon-Provence

Au programme

George Gershwin, Nice work if you can get it
George Gershwin, It ain’t necessarily so
George Gershwin, Lullaby for Strings
George Gershwin, Rhapsody in blue
George Gershwin, Summertime
Improvisation à partir des œuvres de Gershwin entre Fiona Monbet, Paul Lay et Donald Kontomanou

Vendredi 13 décembre. 20h. 10€ à 30€ (réservation en ligne). La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90 / lascala-provence.fr


‘Les Fourberies de Scapin’, une farce revisitée à la Scala Provence

Un seul en scène de et par Kelly Rivière, au cœur d’une famille et d’un pays

C’est l’histoire de Kelly Rivière qui n’a pas connu son grand-père irlandais et qui, grâce à la magie du théâtre, retrace cette quête en incarnant tour à tour les personnages qu’elle évoque : sa mère, son père, son frère, sa grand-mère, ses amants, ses grandes-tantes, des policiers anglais, un chanteur dans un pub… Au total plus de 25 personnages ! Kelly Ruisseau nous raconte l’enquête qu’elle a menée pour tenter de retrouver son grand-père, Peter O’Farrel, né dans les années 30 en Irlande du Sud, parti s’installer en Angleterre dans les années 50 et qui disparaît dans les années 70.

Intime et universelle

Cette histoire intime rejoint l’histoire d’un pays, l’Irlande, des relations entre l’Irlande et le Royaume-Uni, des tensions entre catholiques et protestants. Elle évoque l’exil, les secrets, la pauvreté… l’absence. Et cela devient enivrant et captivant !  

Dimanche 1ᵉʳ décembre. 16h. 12 à 25€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.

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