‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
Isabella Rossellini, mannequin, actrice, metteuse en scène, fille du grand cinéaste Roberto Rossellini et de l’actrice Ingrid Bergman
On connaît tous Isabella Rossellini, mannequin, actrice, metteuse en scène, fille du grand cinéaste Roberto Rossellini et de l’actrice Ingrid Bergman. Ce que l’on sait moins peut-être c’est qu’elle a toujours été passionnée par les animaux et a récemment obtenu un master d’éthologie au Hunter College de New York. En parallèle de ses études, elle a réalisé Green Porno, Seduce Me et Mamas, une série de courts métrages primés mettant en scène de manière humoristique des études scientifiques sur les comportements animaliers. Récemment, elle a présenté en tournée sa nouvelle représentation théâtrale Link Link Circus qui traite des capacités comportementales et cognitives des animaux.
‘Le sourire de Darwin’, une grande leçon d’humanité
« J’ai écrit ce spectacle pendant le confinement pour réconcilier les deux amours de ma vie : le jeu d’actrice et le comportement des animaux », précise Isabella Rossellini avec le sourire approprié pour parler de son projet mis en scène par Muriel Mayette-Holtz. Elle veut, avec beaucoup d’empathie et sous forme d’une sorte de conférence, réconcilier deux mondes apparemment opposés : les chercheurs et les artistes. « Jusqu’à présent, ces deux mondes étaient séparés et, grâce à ce travail, j’ai enfin réuni le cœur et la tête, le théâtre et la science. » Il fallait pour cela le talent d’une artiste au grand cœur !
Samedi 16 novembre. 20h. 15 à 38€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
La chanteuse Noëmi Waysfeld revient à La Scala ce jeudi 7 novembre avec un projet inouï : rendre hommage à Barbara.
L’œuvre de Barbara signe la rencontre entre Noëmi Waysfeld et l’Orchestre national Avignon-Provence, une création artistique forte comme une évidence. « Quelle communion plus grande pour une chanteuse d’être entourée par tant de musiciens, tant de timbres, et que dans un même souffle, le chant peut jaillir », précise Noëmi Waysfeld.
Une belle histoire d’amour entre Barbara, Noëmi Waysfeld et l’Orchestre National Avignon Provence
Dis quand reviendras-tu ?, La dame brune, Ma plus belle histoire d’amour, Göttingen… Nous avons tous des chansons de Barbara dans le cœur et dans la tête. Avec la profondeur et la sincérité qu’on lui connaît, Noëmi Waysfeld rend un hommage pénétrant à Barbara, dans cette version délicatement orchestrée par Fabien Cali.
Une création artistique immortalisée par un enregistrement discographique chez Sony Classical
Ce disque est le fruit d’une première belle collaboration entre Noëmi Waysfeld, Débora Waldman, l’Orchestre National Avignon-Provence (Onap) et Fabien Cali. Il a été enregistré à La Scala Provence en novembre 2023. Cette sortie s’inscrit dans une démarche de l’Onap de multiplier les collaborations pluridisciplinaires ainsi que la recherche de nouvelles aventures artistiques. L’enregistrement sortira le 8 novembre 2024, au lendemain de ce concert exceptionnel. Le projet se décline sur scène en version orchestrale et en trio avec Leila Soldevila et Guillaume de Chassy.
Participation exceptionnelle de Maxime Le Forestier
Noëmi Waysfeld interprétera La dame brune avec Maxime Le Forestier pour le plus grand bonheur du public.
Direction musicale : Débora Waldman Chant : Noëmi Waysfeld Arrangements : Fabien Cali Avec la participation exceptionnelle de Maxime Leforestier Orchestre national Avignon-Provence
Jeudi 7 novembre 2024. 10 à 30€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
Aujourd’hui Sam Karmann a 70 ans. Le temps du bilan et de la transmission. Mais l’on ne peut transmettre que ce que l’on connaît, alors Sam s’est penché avec infiniment de délicatesse sur l’histoire de sa maman, pour comprendre la sienne. Bien sûr, il est question de secrets de famille, d’amours perdues, de sombres épreuves et de la lumière qui ne libère qu’à condition d’avoir dissipé chaque ombre de son propre territoire.
Copyright Thomas O’Brien
Il était une fois un petit garçon qui, de sa naissance à sa vie d’artiste collectionnait les prénoms et les noms. Non de sa propre volonté l’y ait amené, mais parce que son entourage en usait ainsi. Pour découvrir ce qui se cache derrière tant d’identités, l’artiste qu’il est devenu s’est penché sur l’incroyable destin de sa maternelle famille…
Il découvrira avec étonnement les épopées familiales, des prises de positions et des décisions qui mèneront sa maman dans la gueule du loup et comment elle s’en dégagea, héroïne qu’elle fût. Et aussi avec quelle étrangeté les faits se reproduisent de génération en génération aux mêmes âges. Au bout du chemin ? Un secret de famille perçu par tous sauf par la personne concernée même si rôdent les égrégores de l’inconscience collective.
Le spectacle est arrivé à son terme La salle, comme d’habitude, est bien remplie. Sam Karmann est ovationné par le public qui se tient debout face à lui. Il essuie le plus discrètement possible les larmes qui commencent à poindre au coin de ses paupières. ‘Il faut laisser la place aux autres’ s’excuse l’artiste. N’empêche il pleure.
Copyright Thomas O’Brien
Je repars effarée sous un soleil de plomb. Effarée du courage, du travail de recherche, de l’intimité des dialogues qui ont poussé fils et mère à la transparence dans la plus totale confiance. Bien sûr Freud ou Lacan ont-ils veillé au grain, chacun selon sa propre approche de la psychanalyse. L’histoire de Sam Karmann est universelle et l’on sait désormais que seuls les tabous mis à terre ressuscitent les femmes, les hommes et les enfants. Sam Karmann continue de faire le même cadeau que sa mère reçue de ses parents, et lui de sa mère : la parole d’un enfant que l’on croie. Et cela est magique.
Grâce à eux Texte Denis Lachaud et Sam Karmann. Avec Sam Karmann. Collaboration artistique Anne Poirier-Busson. Création lumière Pierre Mille. Création sonore Steven Ghouti. Musique Pierre Adenot et Costume Julia Allègre.
Les infos pratiques Tant pis c’est moi’. 12h25. De et avec Sam Karmann. La Scala Provence. Jusqu’au 21 juillet 2024. Reprise du spectacle à la Scala Paris du 21 septembre au 29 juin 2025.
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
Pour le dernier concert de la saison ‘Musique baroque en Avignon’, c’est à un concert exceptionnel que nous sommes conviés ce vendredi 31 mai : l’intégrale des six Concertos Brandebourgeois de Bach avec la participation de l’Orchestre national Avignon Provence que dirigera depuis son clavecin le grand musicien Kenneth Weiss.
Ce concert est exceptionnel car cette intégrale n’a plus été donnée sur Avignon depuis quelque 50 ans où elle l’avait été avec le magnifique Orchestre de Chambre de Stuttgart sous la direction du flamboyant Karl Munchinger, sous l’égide de la Société Avignonnaise des Concerts de Simone Girard… Il fallait bien la belle salle 600 de la Scala pour l’accueillir.
Le grand claveciniste Kenneth Weiss à l’interprétation et à la direction d’orchestre
Pour ce monument du répertoire de Bach – six concertos avec flûte et violon à l’honneur – cet américain, installé en France où il est actuellement professeur au Conservatoire National Supérieur de musique et de danse de Paris, interprétera au clavecin et dirigera l’Orchestre National Avignon-Provence. « Les six concertos sont d’une virtuosité étonnante et semblent faire une synthèse de l’art musical de leur temps. Ils forment à eux six une sorte de petite encyclopédie qui démontre les possibilités offertes au genre du concerto, dans son acceptation globale et universelle. »
Vendredi 31 mai. 20h. 15 à 30€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
Créée en 2017 au Festival d’Avignon à la Chapelle des pénitents blancs, Tristesse et joie dans la vie des Girafes, écrit pat Tiago Rodrigues, n’a rien d’enfantin
Un titre en effet enfantin – spectacle à partir de 10ans – pour une pièce qui ne l’est pas. Il y est question de crise économique, de deuils, de solitudes, de renoncements. C’est en confrontant un regard enfantin (ingénu, plein de d’espoir) avec la réalité des rouages économiques d’aujourd’hui que Tiago Rodrigues surligne les cruautés et les aberrations d’un Portugal et d’une Europe en déroute. La pièce aborde un sujet peu traité au théâtre : la violence de la crise financière telle qu’elle est vécue par les enfants.
La pièce de Tiago Rodrigues, mise en scène par Thomas Quillardet, emprunte les codes du conte
La pièce est un parcours initiatique. Girafe est une petite fille de 9 ans. Un peu sur le modèle de Candide, elle va de rencontre en rencontre, en traversant une Lisbonne dévastée par la crise économique. Elle est accompagnée par son ours en peluche suicidaire : Judy Garland. La pièce avance de manière logique tout en laissant aux spectateurs des surprises. C’est cette dramaturgie que mettra en avant la mise en scène. Le dispositif scénique est simple : il met en avant les quatre acteurs, un quatuor comme un petit orchestre avec plusieurs instruments pour bruiter, mettre en musique. Des accessoires surgiront de ce quatuor pour ponctuer l’avancée dans la narration.
Vendredi 19 avril. 20h. 12 à 35€.La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
Séance de rattrapage pour ceux qui auraient raté la performance de Julie Duval dans « L’Odeur de la guerre » En effet le spectacle a déjà été joué durant le Off 2021 à 21h à la Scala Provence, puis pendant le Off 2022 toujours à la Scala mais avec un horaire plus adapté, 14h. Aujourd’hui en programmation hivernale, c’est la salle 200 qui est proposée à Julie Duval par Frédéric et Mélanie Biessy qui ont tenu à accompagner et produire ce projet qui a commencé à germer en 2020.
Un seul en scène bouleversant Nous suivons une famille du Sud de la France et particulièrement Jeanne, en pleine crise d’adolescence. Premières amitiés, premières règles, premier drame et par la suite décrochage scolaire. Ce qui la sauve ? Léonardo di Caprio dans le Titanic mais surtout la boxe thaïlandaise. Quand on n’a pas les mots, quand les adultes ne vous écoutent pas, quand on veut s’évader, il ne reste que l’action, faire parler son corps….et le départ vers la capitale. Jeanne ? c’est l’autrice et comédienne Julie Duval, seule en scène. Elle est littéralement extraordinaire. Elle incarne une dizaine de personnages de son enfance et de sa nouvelle vie de jeune femme. Le souffle court, elle punche les mots et les situations dans un tourbillon d’émotions et de sueur.
Ayant vu l’Odeur de la guerre pendant le Off 2022 ( critique ci-dessus) j’ai souhaité rencontrer Julie Duval avant son passage à la Scala mardi. Ce fut un entretien téléphonique, un pur moment de sérénité pour poser des mots sur cette lente reconstruction.
Genèse d’un spectacle «En 2020, j’ai commencé à écrire « L’Odeur de la Guerre» dans une mise en scène de Juliette Bayi. Je choisis de participer au concours des Fléchettes, organisé par le Théâtre parisien La Flèche. Je gagne ! A ce stade, la pièce est une succession de tableaux : 1 tableau, 1 personnage avec costumes, perruques, beaucoup de décors. C’était ludique, joyeux, insouciant. Je crois qu’inconsciemment c’était pour mettre de la distance avec cette histoire si intime. Il n’empêche, la pièce plaît et le théâtre de la Flèche la programme pour 10 dates. Forte de ce succès public, j’ envisage de venir – pour la toute première fois- au Festival Off. Nous sommes en 2021, la Scala Provence ouvre juste pour le Off. Sur les conseils d’amis, je me lance, crée une cagnotte participative pour louer un créneau de la salle Scala Provence et obtiens de jouer dans la petite salle à 21h. Pendant le festival il faut faire vite. J’ai donc enlevé les costumes, les tableaux et j’ai décidé de m’adresser aux spectateurs directement. Ma parole était violente, vindicative, en gros, je pétais le quatrième Mur ! Certains spectateurs ont adoré, d’autres détesté. Surtout je n’ai pas convaincu les vieilles personnes et les hommes (rires). Dans tous les cas j’en perdais beaucoup…»
Une rencontre décisive «Le directeur de la Scala Frédéric Biessy voit la pièce, en famille, tous âges confondus et elle lui plaît….avec quelques réserves. Il se propose de rentrer en production mais en me suggérant de rencontrer la comédienne et dramaturge Elodie Menant afin d’offrir un regard extérieur et supplémentaire sur mon travail. J’avais encore peur qu’on me confisque mon histoire, mes personnages ou mon titre qui peuvent rebuter.»
Un titre qui rebute ? «Si j’ai accepté des changements, par contre je n’ai jamais voulu toucher au titre. Cette histoire est née à partir du titre justement quand je disais à un ami que l’odeur du camphre et de sueur que l’on trouve dans une salle de boxe me manquait. C’est un spectacle qui fait un titre et pas un titre qui fait un spectacle. »
De, avec, par Julie Duval et personne d’autres ! «Arrivée à ce moment de ma vie, j’ai eu un déclic. Personne d’autre que moi ne pouvait raconter cette histoire. Elle est trop proche de moi. Même si la dizaine de personnes en présence sont pensés, ils sont réels. Dès qu’on a essayé de m’aider pour améliorer la dramaturgie, c’était compliqué car j’avais des idées arrêtées sur des choses et les personnages. Je ne pouvais pas aller vers une maman ou un papa que je ne (re)connaissais pas. J’ai grandi dans une famille où il y a eu beaucoup d’amour mais aussi beaucoup de non dits, de silences. Cette histoire c’est ma réalité. Après un long processus pour prendre une décision, c’était une évidence, une urgence et une responsabilité de faire moi-même ce seul en scène. La boxe m’a beaucoup aidée mais j’étais seule aux commandes donc si ça ne marchait pas, c’était ma responsabilité.»
Un seul en scène résilient «Finalement si j’ai choisi un «seul en scène», c’est que j’avais un appétit et une envie d’être vue et entendue. En fait, j’ai pris la place que j’aurais du prendre depuis de longues années. Le seul en scène m’a permis d’arrêter de m’excuser et enfin de me responsabiliser et de dire les mots.»
Un travail collectif pour une histoire unique et intime «Outre la mise en scène et la dramaturgie de Juliette Bayi et Elodie Menant, toute l’équipe a été au service de cette histoire et non pas l’inverse. La lumière organique conçue par Nolwenn Annic me suit, la musique de Rodolphe Dubreuil me suit. Tout respire en même temps que moi. Rodolphe Dubreuil a conçu la musique au plateau, en partant de moi et avec des allers retours de propositions. Grâce à lui, le spectacle a pris une véritable dimension d’envol et a rendu possible un nouveau souffle, un après-combat.»
Un engagement féministe «Avec Juliette Bayi, nous avons créé l’association Jemmequi donne la parole aux femmes. J’ai donné des cours de boxe à la Maison des Femmes, au Palais de la femme. Il y a une très forte demande des femmes d’être entraînées entre elles et par une femme. Maintenant je me dirige plus vers des cours de théâtre avec toujours le rapport au corps très présent. Avec des questions comme : ça veut dire quoi s’aimer ? Prendre soin de soi ? Et pour moi, actuellement, ça ne passe plus forcément par des cours de boxe.»
Mardi 21 novembre 2023. 19h30. 15 à 25€. La Scala Provence. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90. lascala-provence.fr
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
Les Escales, LE festival des musiques du monde Un festival de Musiques du Monde est né : Un festival qui aurait lieu tous les ans à la même époque à Avignon et qui changerait de thème chaque année. Un festival qui fédérerait autour d’un genre musical des lieux de spectacles avignonnais – à ce jour 3 lieux – pour atteindre son apogée avec Terre de Culture 2025 dans tous les lieux qui désireraient s’y associer . Un festival au nom évocateur de voyages « Les Escales ».
Genèse d’un festival La présentation de ce festival – qui n’est pas si nouveau que ça – s’est faite à deux voix dans les locaux de la Mairie d’Avignon : Laurent Rochut directeur de la La Factory/Théâtre de l’Oulle d’Avignon et Sélim Chikh directeur du Sonograf au Thor. A l’origine, le départ du Festival Blues Festival vers Châteaurenard qui a incité en 2018 la Mairie d’Avignon à proposer de maintenir un festival musical électrique sur la commune. Il y a donc eu une première édition de The Bridge avec l’intention de faire des ponts entre les musiques, d’aller au-delà du blues. Puis un changement de nom avec l’Echo des Riffs jusqu’en 2022 avec la malheureuse interruption en 2020. Constat d’échec, peu de visibilité, pas d’essor. En 2023, transfert de nom….le festival « Les Escales » pointe son nez, toujours soutenu par la Mairie d’Avignon, avec 3 scènes sur Avignon : Le Rouge Gorge, Lethéâtre de l’Oulle et La Scala. Toujours sous la direction artistique de Laurent Rochut, féru et grand connaisseur des musiques du monde et Sélim Chikh programmateur de la salle blues du Thor.
Un festival qui entend bien s’imposer chaque année On pourrait imaginer un long voyage à travers le monde. Chaque escale musicale serait comme un tampon sur un passeport , un visa pour découvrir une musique différente. « A chaque escale, on se pose pour mettre en lumière les caractéristiques d’un style, d’une géographie musicale » nous confient les 2 organisateurs. Premier tampon cette année avec Les Caraïbes qui représentent à elles seules une mixité de toutes les sonorités. L’édition 2024 mettra à l’honneur les musiques du Maghreb.
Mettre en lumière la riche et envoûtante culture des Caraïbes Ce festival commencera le Jeudi avec une initiation aux danses latines que sont la salsa ou la bachata avec Roxana : passage obligé pour participer activement à ces 4 jours de rencontres qui se veulent un moment de partage et de fête. Ensuite il ne restera plus qu’à se laisser glisser dans les différents concerts du soir et s’aventurer dans les bals populaires qui suivront ou les mix endiablés.
Pour la programmation, une volonté ! Mêler artistes locaux et internationaux Cuba Power qui se produira le jeudi soir rassemble un collectif de pas moins de 8 musiciens, tous issus de l’Amérique Latine mais vivant en France et en Europe. Voyage garanti avec toutes les sonorités musicales vers des contrées lointaines. An Nou Ay – Allons Y en français – nous invite à danser dans une ambiance zouk colorée et rythmée à la Kassav’ le vendredi. Ces 2 formations seront accueillies au Rouge Gorge. Dans un genre plus personnel mais tout autant festif, le grand pianiste Alfredo Rodriguez fera une escale dans son actuelle tournée mondiale pour se produire dans la salle 600 de La Scala avec son nouvel album « Coral Way », nom de la rue où il a vécu à Miami pour construire cet album mariant jazz, pop, timba, salsa, bachata, tango, reggaeton et boléro. A noter une première partie initiatique à tous les styles latins avec le chanteur et guitariste Joselo Gonzalez. Le week-end se terminera dans la grande salle du Théâtre de l’Oulle avec The Two, musiciens réunionnais influencés par le blues et les sonorités créoles.
Jeudi 9 novembre. Cuba Power. 19h00. 20h30 Concert/Bal. 5 à 20€. 22h00 Dj Fafa. Rouge Gorge. 10 bis Place de l’Amirande. Avignon. 04 86 34 27 27. www.lerougegorge.fr
Vendredi 10 novembre. Concert An Nou Ay. 20h30. 5 à 20€. Bal Caribéens. 22h. Rouge Gorge. 10 bis Place de l’Amirande. Avignon. 04 86 34 27 27. www.lerougegorge.fr
Samedi 11 novembre. Concert Alfredo Rodriguez. 20h. 5 à 38€. La Scala. 3 rue Pourquery Boisserin. Avignon. 04 65 00 00 00. www.lascala-provence.fr
Dimanche 12 novembre. Concert The Two. 16h. 5 à 20€. 18h à 20h. Bal Caribéen. Théâtre de l’Oulle/La Factory. 19 place Crillon. Avignon. 09 74 74 64 90. www. La-factory.org
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
La Scala Provence ? Un nom et un lieu définitivement ancrés dans le paysage avignonnais. Venue de Paris , la Scala Provence, avec 2 festivals et une saison à son actif, s’inscrit désormais comme le fer de lance du Projet Scala qui vise à favoriser la création dans toutes les disciplines du spectacle : Théâtre, musique, danse, cirque humour et arts visuels. Un projet qui s’appuie sur 4 entités : 2 lieux -Paris et Avignon- , un label Scala Music et un label Scala production et tournées.
Un vertige nommé Scala Vertige car projets tous azimuts pensés – généreusement – et réalisés (ou en voie de) par Mélanie et Frédéric et Biessy : une pluie de récompenses pour le label Scala Music, des partenariats avec l’Orchestre Avignon Provence, le Sonograph, le festival Escales, le Festival d’Avignon, le Frame festival, des musiciens émergents en résidence, des grands noms de la scène : les auteurs Thomas Joly (Arlequin poli par l’amour) ,Tiago Rodrigues (Tristesse et joie dans la vie des girafes), François Morel (J’ai des doutes), le chorégraphe Edouard Hue (Dive) et la création d’un petit dernier Scala bientôt opérationnel :l’ Ecole Supérieure des Arts du Rire (ESAR).
Scala Music, un label en Provence Ce n’est pas un hasard si la présentation de la programmation – devant plus de 400 personnes ce jeudi 6 octobre – débute par les concerts en donnant la parole à Rodolphe Bruneau-Boulmier compositeur, musicien, producteur sur France Musique et en charge de la Scala Music. Il a concocté toute la partie musicale pour Scala Paris et Scala Avignon Provence. Mais avant, il tient à souligner la saison passée, riche en récompenses pour Scala Music : le disque de la pianiste Jodyline Gallavardin avec le Prix Révélation du syndicat de la critique ainsi qu’un «choc» du magazine Classica, Blue in Green, de Paul Lay nominé aux Victoires de la Musique, les disques de Mara Dobresco et Vincent Mussat sélectionnés par Le Monde. Le premier disque du jeune Tom Carré s’est vu décerner un «Choc» Classica alors que Bach Stage de Francesco Tristano a dépassé le million d’écoutes sur les plateformes de musique en ligne.
Une saison 2 riche en grands noms et en chefs-d’oeuvre Le grand pianiste cubain Alfredo Rodriguez sera en novembre dans le cadre du Festival Escales, l’Orchestre National Avignon Provence se produira à 2 reprises avec un spectacle Jeune Public « l’île des jamais trop tard » et avec le clavecinisteKenneth Weiss pour les Six Concertos Brandebourgeois de Bach, la nouvelle star du violon, la coréenneBomsori pour un programme Beethoven et Brahms et le violoncelliste Henry Demarquette pour les suites de Bach.
Les sorties de résidence, des moments privilégiés «Avoir de grands noms c’est bien, mais ça ne suffirait pas pour concrétiser le projet Scala Music. Le Label est avant tout pour soutenir aussi de jeunes créateurs, de jeunes instrumentistes » souligne Rodolphe Bruneau-Boulmier. Les sorties de résidence sont des moments inédits – assister à la dernière journée d’enregistrement- pour les artistes et pour le public. Cela permettra à de jeunes artistes comme John Gade avec son projet Rachmaninov de dialoguer avec son futur public. Mais aussi de s’ouvrir au jazz avec le jeune pianiste Maxime Sanchez qui est le seul français à être allé en finale lors du concours Thélonius Monk de New-York. Le pianiste Gabriel Durliat ainsi que les deux concertistes Paul-Marie Kuzma et Ionah Maiatsky auront eux aussi la chance d’enregistrer leur premier disque – qui leur sera offert. La pianiste Vanessa Wagner – déjà présente dans le spectacle Jeune Public « l’île des jamais trop tard » – enregistrera également un jeune compositeur argentin Alex Nante.
La Scala Provence ? Le seul théâtre au monde à avoir sa maison de disque «Les artistes travaillent, logent et sont nourris dans ce théâtre. On leur offre leur premier enregistrement. Ils peuvent même travailler la nuit » précise Rodolphe Bruneau-Boulmier. C’est une chance incroyable par exemple pour la pianiste Alice Ader qui aime travailler la nuit et qui sera en résidence en octobre pour enregistrer les dernières œuvres de Philippe Hersant. Tout est fait ici pour faciliter la transmission et rendre le public curieux d’artistes moins connus.
La programmation des spectacles vivants, faite de rencontres et de défis «Je rencontre des gens, je rencontre des artistes, je rencontre des parcours, ça m’intéresse, je les accompagne, je les emmène et du coup la programmation n’est pas complète. Je veux laisser des plages libres pour d’autres rencontres imprévues » avertit d’emblée Frédéric Biessy lors de la présentation des spectacles vivants, à la suite de la présentation des concerts. Fin connaisseur, Frédéric Biessy est quelqu’un de généreux, de fidèle mais surtout de visionnaire. Ainsi quand il a découvert le seul en scène de Julie Duval dans « L’Odeur de la guerre» il n’a pas hésité à la programmer au festival off 2023 malgré des imperfections non sans avoir lui avoir proposé l’aide d’ Elodie Menant pour la mise en scène. Le spectacle revient donc en novembre – auréolée d’un succès public et critique – dans la salle 100 avec pour objectif d’investir un jour la salle 600. Pour «Le Petit Prince » de Saint-Exupéry déniché lors du Off 2023, c’est aussi un spectacle qui a été accompagné et magnifié avec la voix de Philippe Torreton et la magie augmentée de Moulla. Fidélité également avec le Circus Baobab, troupe de cirque guinéen : 3 ans de résidence, d’accompagnement. On a pu les voir la saison dernière dans Yé !Ils reviennent dans la salle 600 en avant-première avec un nouveau spectacle Yongoyéli, une troupe de femmes, qui va traiter de l’excision. Histoire d’une rencontre également avec Moulla, magicien kabille, que Frédéric Biesssy a poussé à dépasser son Art pour se raconter enfin. Sans oublier le rire et l humour avec L’art du Rire de et avecJos Houben et le seul en scène de Naïm.
Ouverture de la saison 2 de la Scala Provence avec deux concerts cette semaine
La création mondiale de la nouvelle composition du compositeur contemporain Philippe Glass interprétée par les sœurs Labèque C’est un honneur assurément : Katia et Marielle Labèque, nous offrent la création française de La belle et la bête du grand compositeur américain Philip Glass. Elles ont atteint une renommée internationale en 1980 avec leur interprétation contemporaine de Rhapsody in Blue de Gershwin (l’un des premiers disques d’or de la musique classique) et ont depuis développé une carrière époustouflante avec des représentations dans le monde entier.
Au programme Debussy :Epigraphes Antiques pour deux pianos ; Ravel : Ma mère l’oye pour piano à quatre mains ; Philippe Glass : La Belle et la bête (Création) Jeudi 19 octobre. 19h30. 10 à 35€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90. lascala-provence.fr
Et pour finir la semaine, du jazz samedi avec le quartet No(w) Beauty Autour du trompettiste américain Hermon Mehari, No(w) Beauty est un quartet de Jazz dans sa forme la plus traditionnelle mais qui se veut dans son temps, et qui regarde devant. Standards de jazz, blues, musique classique française et européenne, hip-hop mais également jazz moderne et l’avant-garde lient les quatre jeunes musiciens de ce groupe : Hermon Mehari trompette, Stéphane Adsuar batterie, Enzo Carniel piano, Damien Varaillon contrebasse. Samedi 21 octobre. 20h. 10 à 25€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90. lascala-provence.fr. Pour l’achat de ces deux concerts d’ouverture, bénéficiez d’une réduction de 20%
‘Le sourire de Darwin’, l’invitation d’Isabella Rossellini à la Scala Provence
« Punk.e.s ou comment nous ne sommes pas devenues célèbres » , ça pulse à la Scala !
Inspiré d’une histoire vraie
Punk.e.s ou comment nous ne sommes pas devenues célèbres est librement inspirée de l’histoire vraie des SLITS, le premier groupe de punk féminin londonien. Les SLITS se sont formées en 1976 et se sont séparées en 1979. Elles étaient quatre : Viv Albertine, Ari Up, Palmolive et Tessa Pollit. Elles avaient entre quatorze et vingt ans. Elles ont réussi l’exploit d’être le premier groupe au monde à obtenir le contrôle total de leur image auprès de leur maison de disque.
Connaissez vous le mouvement punk ? Bien sûr il y a Patti Smith, que l’on peut considérer comme la marraine du mouvement Punk. Mais également les Clash ou les Sex Pistols. On ne connaît pas toujours les noms des autres groupes mais on reconnaît souvent les mélodies tant elles sont populaires et utilisées même dans notre vie quotidienne dans clips, pubs ou défilé de mode. Ce spectacle fait revivre et réhabilite ce mouvement qui a traversé les années 70. Il était un cri de désespoir sur fond de crise économique sans précédent avec pour slogan : No Future. Mais : « No future ne signifie pas de futur mais plutôt pas de ce futur-là. » Ari Up, la chanteuse des slits, 1976
Extrait des morceaux composés en live sur le plateau de la Scala He Kinks, You Really Got Me. The Beatles. I Want To Hold Your Hand. The Rolling Stones.Tell me The velvet Underground. Femme Fatale The Sex Pistols. Anarchy in the UK. Et les SliTs et bien d’autres
Un feu d’artifices de talents Quand la metteuse en scène Justine Heynemann décide de faire un spectacle retraçant cette formidable épopée du punk, elle s’attelle aux auditions pour trouver les 4 musiciennes. Elle s’aperçoit alors, que plus de 50 ans après, la pratique instrumentale apparaît toujours comme genrée. C’est-à-dire que l’ instrument est associé au genre masculin ou féminin. Elle déniche finalement KimVershueren pour jouer le rôle de la jeune bassiste Tessa Pollit. Mais il ne faut pas oublier les autres toutes autant talentueuses et drôles : Camille Timmerman pour Viv Albertine ( guitare et chant) Charlotte Avias,pour la chanteuse Ari Up des Slits, Salomé Dienis Meulien pour la batteuse Palmolive.
Sur scène , 6 artistes pour jouer tous les rôles
La mise en scène de Justine Heynemann est brillamment menée pour à la fois mettre en avant le groupe SLITS et brosser l’ambiance de l’époque : morosité des années démarrant les années Tchacher mais aussi explosion de fantaisies dans les coupes de cheveux, les tenues osées, les tatouages etc…On est ici dans une espèce de garage désaffecté, qui va pendant plus d’une heure recueillir les sons, les couleurs, les riff, les cris d’une époque passionnante. La co-autrice du spectacle, Rachel Arditi fait merveille dans son rôle de mère de famille dépassée ou d’ impresario blasée. On entre dans le système des maisons de disque, des plateaux TV mais on découvre aussi une énergie latente qui va traverser la planète, même si c’est fugace.
Ah j’oubliais : il y a cependant un homme ! James Borniche qui interprète tour à tour guitare, chant, jeu, Mick Jones, le contremaître de l’usine Ford, Sid Vicious, Dennis Brown, Margaret Thatcher, Léa Salamé.
Un spectacle qui donne la pêche ! Pas seulement pour la musique qui nous rassemble et nous galvanise. Il y a une énergie collective qui nous transperce. En sortant de la salle, on a envie de continuer à rêver à des projets ambitieux, privés ou collectifs. Jeune ou « vieux » on se sourit en se disant « pourquoi pas essayer de changer nos vies à défaut du monde ? ». Dans tous les cas, une grosse envie de prendre exemple sur ces 4 « nanas » qui ont rêvé leur vie et vécu leurs rêves envers et contre tout.
« Punk.e.s ou comment nous ne sommes pas devenues célèbres ». Jusqu’au 29 juillet. 17h15. 10 à 23€. Relâche le 24. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90. lascala-provence.fr