21 novembre 2024 |

Ecrit par le 21 novembre 2024

La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Du 30 juin au 20 juillet ont lieu les 51e Rencontres d’été à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. L’inauguration se tiendra quant à elle ce dimanche 30 juin à 11h en présence de Pierre Morel, président de la Chartreuse et de Marianne Clévy, directrice du lieu ainsi que l’ensemble des partenaires et soutiens.

L’inauguration se poursuivra par le vernissage de l’exposition Cara-Garanjoud ‘deux peintres en résonance’. Les 51e rencontres d’été proposent une librairie théâtrale, des spectacles, lectures, des focus francophones, une exposition, des visites ainsi qu’un restaurant ‘Les jardins d’été’. La Chartreuse est partenaire du Festival d’Avignon, du Théâtre du Train Bleu, des Hivernales, de la Sélection Suisse en Avignon et du festival de la Francophonie.

Les infos pratiques
Le programme complet ici, en détail ici. Billetterie ici.

Exposition Cara / Garanjoud
du 30 juin au 22 septembre 2024. Inauguration de l’exposition le 30 juin à 11h. Conférence à 15h.

La Chartreuse présente cet été deux artistes : Louise Cara et Claude Garanjoud, deux peintres contemporains, au-delà du temps, dont la graphie et l’inspiration révèlent des similitudes d’expression et des communautés de souffles. Entre l’artiste d’Avignon et le peintre villeneuvois d’adoption, paraît un pont, dans le trait, l’encre, la mystique, l’indicible.
L’occasion de revoir les toiles de Claude Garanjoud, disparu en 2005, dont les œuvres ont été plusieurs fois exposées à la Chartreuse et de découvrir le trait de Louise Cara qui pour cette exposition créé des œuvres en hommage à l’esprit architectural in situ du lieu.

Arcana – Papier coréen – 215 x 150 cm – Encres – 2024 (Réalisée en hommage à la Porte de la Prison de la Bugade) œuvre et Copyright Louise Cara

«Cette porte, elle raconte une histoire – sa vieillesse – son passé, écrit Louise Cara pour l’œuvre Arcana 2024, faisant référence à la Porte de la prison de la Bugade. Elle dit qu’elle a été brûlée – un bois noir par endroit, blessé. Au fil du temps, elle s’est creusée, elle est elle-même paysage. Comme une forêt enfermée, qui aurait réuni tous les arbres brûlés Par l’incendie de l’été. Oui, cette porte est une nature, concentrée. Pour celui qu’on a enfermé, Elle offre en fait renaissance et liberté. Ce n’est pas une prison. Même si elle est sévèrement épaisse, on peut s’en échapper. Par elle, la cellule s’ouvre, et se transforme. C’est une porte de sublimation. Elle sent bon, elle sent bon le pain grillé. La peau ridée des paysans, chaude. Sa beauté m’élève et m’emmène vers toi le moine reclus. Elle me donne envie d’écrire, de tracer des notes de musique, de remplir une partition. Dans ses clous plantés dans sa chair brune, j’entends le chant grégorien que tu chantais, épris et vibrant. La porte est porte des neumes, arcanes du passage. Je passe.»

Oeuvre de Claude Garanjoud

Claude Garanjoud (1926-2005) mêle sensibilité à la couleur, au geste et au poème, devenant une figure du mouvement français de l’abstraction. Féru de poésie, il appose formes et couleurs en vis-à-vis des écrits de René Char, François Cheng, Lorand Gaspar… Comme Louise Cara, il est séduit par la pensée orientale. Et comme la plupart des artistes, son art est protéiforme et son écriture nous atteints, dévoilant le monde subtil de sa pensée.

Fenêtres, par Claude Garanjoud
‘Non, a-t-il dit, non, un seul soleil ne peut suffire à ma fenêtre. Ah, avec quelle ardeur ai-je murmuré au compas de la langue afin qu’il dessine des fenêtres dans les murs de cette éternité suffoquante.
Fenêtre – une joue pour l’ombre, une pour le soleil. La nuit ne traîne ses branches
afin de les étaler comme lit pour ses passions que si elles se mélangent aux pavots de champs labourés par la lune. Telle est la maxime initiale qu’énonce la bouche de la fenêtre. Aucun pouvoir ne le domine – est-ce pour cela que sa tête fourmille de fenêtres ?
Non, les fenêtres ne sont pas muettes, mais seule peut les entendre l’oreille du silence. Peut-être ses blessures sont-elles les plus belles fenêtres entre lui et le monde. Fenêtre – école pour éduquer l’horizon. Jours – caravanes de poussière qui éternellement s’en vont et reviennent dans le désert des fenêtres.»
Texte Adonis, été 1997, de Claude Garanjoud.

Les infos pratiques
Exposition de peintures avec Louise Cara pour ‘Tracés de lumière’ et Claude Garanjoud. ‘Deux peintres en résonance’. Centre national des écritures du spectacle. 30 Juin- 22 septembre. Vernissage le 30 juin à 11h et conférence-débat à 15h en présence de Louise Cara et Pierre Provoyeur, conservateur général honoraire du patrimoine, auteur de Garanjoud paru chez Actes Sud, qui évoquera la personnalité et les œuvres présentées de Claude Garanjoud (1925-2005). La Chartreuse de Villeneuve lès Avignon. 58, rue de la République. 04 90 15 24 24 Chartreuse.org


La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

La curiosité était palpable dans la file d’attente du Cloître St-Jean pour cette deuxième chaude soirée des Nuits de Juin ce mercredi 5 juin. 

Il y avait les « aficcionados » de Marina Otero qui avait déjà vu ses deux premières œuvres, Fuck me et Love me, de son triptyque commencé en 2020 qui s’inscrit lui-même dans un projet d’œuvre totale en continu : Recordar para vivir (Se rappeler pour vivre). L’artiste propose de présenter différentes versions de ses œuvres jusqu’au jour de sa mort. Il y avait les autres, attirés par Kill me, présenté en première internationale par l’excellent Printemps des Comédiens de Montpellier. 

Marina Otero ne se contente pas de briser « le 4ᵉ mur. » Dans son nouveau spectacle Kill me, elle nous entraîne dans une autre dimension à la fois féerique, dérangeante mais évidente

Dès les premières images réalisées par Marina Otero, qui s’est filmée compulsivement 24h sur 24, on est happé par une évidence : tout ne sera pas de tout repos. Mais très vite, l’artiste argentine nous guide dans sa démarche de création, de sa voix étonnamment chaude. Rien n’est omis avec une précision chirurgicale : son histoire d’amour avec Pablo, son effondrement après la rupture, le diagnostic psychiatrique de son trouble mental. Kill me est le résultat de sa folie amoureuse avec une démarche étonnante : réunir sur le plateau des danseuses atteintes, elles aussi, de troubles mentaux et d’un Nijinsky schizophrène. Tout est limpide, la curiosité est aiguisée, le show peut commencer…

Une performeuse ? D’abord une performance

Celle de parler de soi sans être narcissique, de parler de sa folie pendant 1h30 sans qu’elle nous paraisse étrangère et en la gardant elle-même à distance.  Au plateau, Marina Otero convoque dans un spectacle très chorégraphique 4 performeuses (Ana Cotoré, Josefina Gorostiza, Natalia López Godoy et Myriam Henne-Adda)….et Nijinsky  ! Tout est montré et pourtant tout s’effleure. Tout est dit et pourtant, tout est en retenue. Si le spectacle commence comme une seule femme (5 femmes rousses clonées) dans un même combat de boxe ou de tir, chaque personnage se détache ensuite et viendra témoigner, seul sur ce grand plateau blanc de son trouble mental avec leurs propres mots, gestes ou chant. On rit, on pleure, on est avec.

Un choc artistique radical et généreux

Quand le propos rencontre une mise en scène aussi inventive et féerique, on ne peut qu’être conquis et se laisser entraîner, nous aussi, dans cette – quelquefois seulement — douce folie. Pourquoi ? Parce qu’on n’est à aucun moment pris en otage, aucune provocation, aucun pathos. L’audace rencontre la maîtrise des corps, des gestes, des mots. Rien n’est gratuit ni démonstratif. La poésie opère et transcende cette violence et souffrance. En un mot, une authentique rencontre !


La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Les lettres en blanc de l’affiche des ‘Nuits de Juin‘ brillent comme une lumière libératrice en cette fin de printemps maussade. Du mardi 4 au dimanche 9 juin, la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon nous convie à une semaine festivalière champêtre, un moment de partage et de créations.

Les Nuits de juin, un festival décadré et festif

« Les Nuits de juin, c’est une manière de profiter de la Chartreuse en nocturne. Celle-ci n’est jamais assez connue ou visitée. Ce festival prend ses habitudes depuis 2 ans et permet toujours de la redécouvrir, de jour comme de nuit. Pour cela, une programmation de qualité qui s’adresse au plus grand nombre, des partenariats et une mise en valeur des pratiques amateurs. » La directrice de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, Marianne Clevy, a annoncé d’emblée la couleur de cette fin de printemps avec la même passion qui la caractérise. Il y aura des incontournables comme le pique-nique littéraire, le Labo des autrices ou la visite de la Chartreuse aux lampions, des nouveautés avec un spectacle en partenariat avec le Printemps de Comédiens en ouverture ou une soirée-lecture Pyjama avec l’autrice Nathalie Papin au Pôle Culturel de Sauveterre. 

Déplier les possibles et faire ensemble

Cette semaine festivalière s’enrichit de nouvelles collaborations, de nouvelles conversations artistiques avec le Printemps des Comédiens de Montpellier, le Pôle culturel Jean-Ferrat de Sauveterre et l’École supérieure d’Art d’Avignon. Marianne Clevy aime à le rappeler : « La Chartreuse n’est pas seulement un lieu de diffusion, c’est un lieu où les partenariats et les spectacles se cuisinent. » Régularité en général, gratuité souvent, la Chartreuse, centre culturel de rencontres, c’est toute l’année au fil des saisons. « Il faudrait pouvoir dire ce qui se passe à la Chartreuse même si on n’y a jamais mis les pieds ! »

Le Printemps des Comédiens ouvre la première soirée des Nuits de Juin

Le directeur Jean Varela, du Printemps de Comédiens de Montpellier, était présent pour nous présenter le fruit de ce premier partenariat entre Le Printemps et la Chartreuse. Né en 1987 dans la mouvance de la décentralisation déployant l’autonomie des collectivités, le Printemps des Comédiens s’est progressivement érigé en festival incontournable de la création théâtrale internationale en France. Après Fuck me et Love me, le Printemps des Comédiens a choisi de présenter la dernière création de cette trilogie de Marina Otéro au Tinel de la Chartreuse en première mondiale. Fidèle de cette grande artiste argentine, Jean Varela a souligné la générosité et authenticité de Marina Otéro dans une mise à nu radicale. Au plateau, celle-ci convoque dans un spectacle très chorégraphique quatre performeuses(Ana Cotoré, Josefina Gorostiza, Natalia López Godoy et Myriam Henne-Adda)…et Nijinsky !

Un choc artistique avec l’artiste Marina Otéro pour Kill Me en création mondiale

Vous travaillez précisément ici autour de la folie amoureuse et du trouble mental, d’où vous est venue cette idée ? En effet, les thèmes sont la santé mentale et la relation à l’amour. Si j’ai choisi de travailler cette question, c’est parce que je n’avais pas d’alternative, étant donné que j’ai traversé une crise personnelle qui m’a conduite à un diagnostic psychiatrique. Après cela, j’ai commencé à voir que de nombreuses personnes vivaient des situations similaires et étaient contraintes par certains tabous. Il m’a semblé que je n’avais pas d’autre choix que de m’exposer pour pouvoir en parler sans crainte… Ma principale source d’inspiration est la vie et les gens que je rencontre. Ce travail particulier est également fortement inspiré par la pratique et l’environnement de la boxe, après m’être entraînée dans un club de mon quartier. Ensuite, il y a ce que je lis, ce que je vois, du point de vue de la « consommation » au niveau culturel. Il y a une citation (je pense assez évidente) des films de Jean-Luc Godard en ce qui concerne les femmes et les armes. Il y a aussi une coïncidence avec la dernière pièce d’Angelica Liddell, Voodoo.
Propos recueillis par Mélanie Drouère pour le Printemps des Comédiens et La Chartreuse, centre national des écritures du spectacle, mai 2024. 

L’Europe à la table

Élections européennes obligent, l’Europe s’invite à la table de ce banquet littéraire qui connaît toujours un franc succès et qui est un des temps forts de ces Nuits de Juin. Ce moment culinaire et théâtral aura lieu dès 20h dans le grand Cloître avec l’intervention du groupe d’acteurs-lecteurs de la Chartreuse. Venez avec vos meilleurs plats et boissons et surtout ne pas oublier de réserver. Des auteurs européens pour goûter des textes (traduits) suédois, espagnols, belge etc. Il nous en vient déjà les mots à la bouche !

Est-ce pour moi ? Oui ! Un programme très varié pour petits et grands

Mardi 4 juin
19h. Inauguration exposition autoportrait de Vera Martynov. En partenariat avec l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon. 
20h30. Kill me. À partir de 16ans. 9 à 30€. 04 67 63 66 67. printempsdescomediens.com

Mercredi 5 juin
20h30.  Kill me. À partir de 16ans. 9 à 30€. 04 67 63 66 67. printempsdescomediens.com

Jeudi 6 juin
18h30. Stage photo / écriture (jusqu’à dimanche)
18h30. Ballade haïkus avec l’École de Musique de Villeneuve et les comédiens de l’Atelier Les Rocailles.
19h. Labo des autrices autour de Valentine Sergo et Gaëlle Axelbrun.
19h. Atelier nyctalope écrire en résonance
20h. Ballade haïkus
21h30. Visite aux lampions

Vendredi 7 juin
15h. Performance déambulatoire, l’amour, le point de vue par les élèves théâtre du lycée Jean Vilar.
19h. Lecture-pyjama Le Gardien des Ombres. Entrée Libre. Sauveterre. Pôle Culturel Jean Ferrat. 04 66 33 20 12.
20h. Work in progress portraits crachés. Avec le rappeur Marc Nammour.10€. Sauveterre. Pôle Culturel Jean Ferrat. 04 66 33 20 12.

Samedi 8 juin
10h. Stage rapper les classiques
11h. Atelier à voix haute
15h. Animation à lire dans l’herbe
17h. Lecture et rencontre dis-moi dix mots sur le podium autour de « Olympique » avec Maud Gallet Lalande
17h30. Ballade haïkus
18h. Lectures jeune public la belle histoire de l’Ecole des loisirs
20h. Pique-nique littéraire
22h. Visite aux lampions

Dimanche 9 juin
10h. Visite dessinée sous le pinceau de l’aquarelliste Mathilde Guillot.
10h et 11h30. Atelier vannerie

Du 4 au 9 juin. Monument en entrée libre le week-end du 8 et 9 juin. La Chartreuse. 58 rue de la République. Villeneuve-les-Avignon. 04 90 15 24 24.


La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Pour cette – déjà – 3e édition, il sera question d’une journée d’étude à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, d’un concert de Virginie Seghers, d’un spectacle de Yan Allegret  avec le Théâtre des Carmes, de lectures au Totem – Scène conventionnée Art, enfance, jeunesse –  et au Théâtre des Doms, d’un brunch littéraire à la Maison Bronzini et, enfin, d’un bal littéraire.

La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon : un monument ? Un lieu de théâtre ? Le Centre National des écritures du spectacles ?
Soit ! Mais Marianne Clevy, directrice de la structure depuis 2020 commence à réaliser avec enthousiasme que ce lieu devient réellement au fil des ans un Centre culturel de rencontres. Dans tous les cas, c’est sa mission et son vœu le plus cher : faire de la Chartreuse un lieu de rencontres avec expos, tourisme, patrimoine, théâtre et écriture. «J’ai enfin ma partition, je construis une vraie saison avec la régularité d’un centre culturel, avec des marqueurs que l’on peut retrouver chaque année : Fête de l’architecture, Rencontre au jardin, Festival du Polar, Journées de l’Edition théâtrale… Et l’année 2024 s’annonce déjà avec des perspectives de rencontres encore plus réjouissantes… Il se passera toujours quelque chose à la Chartreuse… mais patience.»

Les Journées de l’édition théâtrale pour annoncer l’hiver
«Un moment festival en plein cœur de l’hiver, créer un événement sur l’actualité littéraire du théâtre, moi ça me fait plaisir ! D’emblée Marianne Clévy donne le ton. Ces journées de l’édition théâtrale seront jubilatoires, diverses, faites de partenariat et de rencontres et surtout nécessaires.On connaît la rentrée littéraire. L’actualité théâtrale de l’édition n’avait pas d’événements, aucun focus alors que plus de 12 prix sont pourtant  décernés à la littérature du théâtre, une littérature qui se lit, s’écoute et se voit en spectacles. L’objectif de ces journées est de nous faire découvrir de jeunes auteurs de théâtre français et francophones.»

Les écritures théâtrales sont des écritures hyper-simples
«Jusqu’où peut-on aller sans faire basculer l’identité d’un lieu,  comment ouvrir ce lieu, comment proposer des choses auxquelles je crois qui ne sont pas ‘animatoires’, qui ne me semblent pas être des dévoiements de ma mission et qui participent à populariser la mission que l’on a qui est de dire : les écritures théâtrales sont des écritures hypersimples. Il est plus facile de lire des pièces de théâtre, quelquefois, que certains romans. L’ écriture théâtrale est beaucoup plus en phase avec les jeunes adultes que les romans. »

Des partenariats hors les murs pour cette 3e édition
Pour cette 3e édition, la Chartreuse choisit de s’étaler, de ne pas s’emmurer. «On a des murs qui racontent quelque chose mais qu’on travaille à être poreux . Le partenariat c’est œuvrer ensemble, avec des préoccupations et des enjeux communs. Trois théâtres emblématiques d’Avignon nous rejoignent :  Le Totem  pour une lecture jeune Public (Joet Léo de Julie Ménard), le théâtre des Doms qui reçoit l’auteur camerounais Kouam Tawa (lecture Le fruit d’un arbre) et le Théâtre des Carmes qui programme Jeanne de Yan Allegret avec Julie Moulier.

La Chartreuse fait son bal en toute impertinence
Quand Marianne Clevy nous parle de la journée du dimanche et tout particulièrement du bal-spectacle qui aura lieu l’après-midi dans la belle salle du Tinel, elle est intarissable et la passion l’emporte. Oui, elle a une grande joie de pouvoir proposer cet événement qui se veut ouvert à tous, libre et gratuit .«J’ai voulu marquer le dernier jour de la programmation mais aussi la fin de ce bel automne de rencontres diverses par une journée incroyable. Une envie de faire la fête et surtout de retrouver la Chartreuse dans son impertinence intelligente, ce lieu populaire qui était traversé par les habitants de Villeneuve. Il y a eu en effet dans les années 50, une fameuse boîte de nuit «Le Tronc», rue de l’Amelier,  sous la cave du pape. Nous avons retrouvé dans les archives une affiche d’origine qui en faisait la publicité : un club de jeunes pour les jeunes. Toute l’équipe a réfléchi pour transformer le Tinel en salle de bal, sans gradins et plateau inversé, bref la voir dans toute sa virtuosité. C’est mon invitation aux jeunes : tu t’ennuies ce dimanche ? Viens guincher à la Chartreuse ! »

Avoir chaud ensemble en dansant pour fêter les 50ans de la Chartreuse
«Comme on fête aussi les 50ans de la Chartreuse, on va commencer ce bal avec des musiques des années 70 avec Grupetto, un vrai orchestre dont les musiciens sont issus pour la plupart des équipes passées et présentes de la Chartreuse. Ils introduiront aussi quelques pointes de mémoire en empruntant aux lettres ou écrits de ces années-là. Les DJ Cédric et Benoit de Soundivine animeront la deuxième partie du bal en évoquant à leur manière les musiques que les auteurs qui étaient en résidence à la Chartreuse écoutaient pendant qu’ils écrivaient. Même s’ils ne sont pas forcément présents ce jour-là, ils nourriront ainsi nos «guinchades».
Dimanche 10 décembre. De 15h à 18h. Entrée libre sans réservation. Salle du Tinel. La chartreuse.

La Chartreuse se met à table : plaisirs gourmands et littéraires
Toujours avec l’idée de passer un week-end entier à la Chartreuse, il y aura la possibilité de partager la table d’hôte avec les équipes artistiques le samedi midi. Dans un autre registre la Maison Bronzoni nous propose un brunch littéraire le dimanche midi juste avant le fameux bal. «Ce buffet littéraire a été super agréable à imaginer, à préparer. Croiser plaisir gourmand et plaisir de gourmandises littéraires, penser que quelqu’un qui n’est pas du théâtre puisse venir pour goûter du littéraire de Duras à Alice au Pays des merveilles ! J’aimerais que ça devienne un incontournable de l’hiver, comme commence à l’être le pique-nique littéraire du mois de juin,»  projette Marianne Clévy.
Dimanche 10 décembre de 11h30 à 14h. 39e. Maison Bronzini. Moulin à Huile. Villeneuve-lès-Avignon.04 90 25 45 59 / contact@maisonbronzini.com

Virginie Seghers

Les autres rendez-vous

Fruit d’un arbre de Kouam Tawa
Lecture par Roberto Jean suivie d’une rencontre avec l’auteur. Un homme est enfermé, sans n’avoir plus aucun repère et nous parle. C’est le fils qu’un dictateur destinait à sa succession et qui s’y préparait. Qu’est ce que c’est que d’être le fruit d’un dictateur ? Comment on répare ou pas ?
Mercredi 6 décembre. 19h. Entrée libre sur réservation. Théâtre des Doms. 1 bis, Rue des Escaliers Saint-Anne.   04 90 14 07 99. www.lesdoms.eu

Échos d’atelier, concert de Virginie Seghers
Virginie Seghers, auteur-compositeur-interprète, nous invite à un voyage poétique et musical au cœur d’un atelier extraordinaire, qui n’est qu’une métaphore de la vie. Fille de Pierre Seghers, poète, éditeur et résistant de la première heure, qui fonda en 1939 sa célèbre maison d’édition à Villeneuve-lès-Avignon, elle revient, en chanson, sur les terres de ses racines. Ce spectacle fait écho à la soirée inaugurale de mardi, l’hommage à Pierre Seghers «Editer c’est résister».
Jeudi 7 décembre.20h. 10 et 15€. Tinel de la Chartreuse.04 90 15 24 24 / accueil@chartreuse.org     www.chartreuse.org

Jeanne
Sans raison explicable, une femme, un jour, ne rentre plus chez elle. Délaissant travail, amour, enfants, Jeanne se réfugie dans une chambre d’hôtel anonyme, puis dans la ville elle-même. Auteur, metteur en scène et directeur du Nouveau Gare au Théâtre de Vitry-sur-Seine, Yan Allegret est venu écrire à la Chartreuse une partie de ce texte qui vient d’être créé en Île-de-France, et enregistré sur France Culture. Julie Moulier, actrice bien connue des spectateurs de la Chartreuse en tient le rôle principal.
Samedi 9 décembre.20h. 10 et 15€. Tinel de la Chartreuse. Réservations auprès du Théâtre des Carmes : 04 90 82 20 47. theatre-des-carmes@orange.fr

Ainsi pleurent nos hommes de Dominique Celis
Lecture par Valérie Diome, suivie d’une rencontre avec l’auteur. Dans ce saisissant premier roman, Erika fait le récit d’un amour qui tente de résister à la fatalité tragique héritée du passé.
Samedi 9 décembre.15h. La Chartreuse.

Des Pintades et des Manguiers de Claire Tipy
Lecture et rencontre avec l’autrice
Samedi 9 décembre.18h. La Chartreuse. Sur réservation  04 90 15 24 24 / accueil@chartreuse.org /  www.chartreuse.org Les journées de l’Edition théâtrale du 5 au 10 décembre. Programme complet sur www.chartreuse.org


La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Le centre national des écritures du spectacle La Chartreuse, situé à Villeneuve-lès-Avignon, accueille l’exposition de photographies ‘La Chartreuse en 1953’ jusqu’au 20 septembre, dans le cadre des 50 ans du Centre culturel de rencontre de la Chartreuse.

Cette exposition montre des scènes de vie, capturées par l’objectif du cinéaste Alain Cavalier en 1953, quand la Chartreuse était encore un quartier de Villeneuve-lès-Avignon, souvent mal considéré au vu des populations pauvres et parfois indigentes qui y habitaient. L’exposition porte une attention particulière aux visages, aux mouvements, à la vie sur le cloître Saint-Jean, véritable place de ce ‘village dans le village’, aire de jeux des enfants.

Jusqu’au 20 septembre. De 9h30 à 18h tous les jours. 8€ (exposition comprise dans la visite du monument). La Chartreuse. 58 rue de la République. Villeneuve-lès-Avignon.

V.A.


La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Du 1er juin au 10 décembre 2023, le Centre culturel de Rencontre – Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon fête ses 50 ans.

La Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon, un lieu indiscipliné
Comme l’aime à le rappeler sa directrice Marianne Clévy, la Chartreuse est indisciplinée car il n’y a pas de discipline spécifique. « Il y a un champ du théâtre et des écritures, lui-même à l’intérieur d’un autre champ qui est celui du patrimoine et du tourisme, qui se situe lui aussi dans un autre champ qui est celui de notre histoire. Et c’est notre histoire que l’on raconte quand on raconte les 50 dernières années de la Chartreuse. » Pensé dès 1973 comme un lieu de rencontres et de résidences pour artistes, la Chartreuse est le Centre national des écritures du spectacle, un des lieux majeurs en France et en Europe de résidences consacrées à l’écriture dramaturgique. Il accueille près de soixante résidences par an, d’auteurs ou de compagnies.

Genèse d’un anniversaire
C’est un anniversaire certes mais c’est surtout l’histoire d’une trajectoire, d’un développement artistique et culturel, d’un lieu de mémoire à explorer. « L’évidence nous a conduit à célébrer cet anniversaire des 50 ans au-delà d’un simple hommage ponctuel et réducteur » souligne Marianne Clévy. Son enthousiasme et sa passion de découverte l’a amenée à proposer avec son équipe une série de rendez-vous de juin à décembre 2023 qui débuteront avec les « Nuits de juin » qui seront des moments inédits de création. Toutes ces propositions – en entrée libre – sont nées de rencontres, d’opportunité, de hasard et d’artistes qui ont bien voulu saisir le défi que leur lançait Marianne Clévy : redécouvrir un patrimoine avec curiosité et enthousiasme et faire de ces 50 ans un « chaudron actif ».

Du 1er au 4 juin, un temps fort de création : 2 expositions, une lecture musicale et une visite performance
« Il y avait des trésors, il était temps de les partager. La Chartreuse a quelque chose à nous dire, c’est un bien commun précieux ». C’est dans cet esprit de fidélité mais également de créations que se sont construits les dialogues et les partenariats afin de s’emparer et d’interroger un patrimoine incomparable.

Sous l’œil d’Alain Cavalier
« Sais-tu qu’Alain Cavalier est venu dans les années 50 photographier la Chartreuse quand elle était encore une ruine ? » Non. Marianne Clévy ne le savait pas et a saisi cette opportunité née du hasard de la conversation pour concevoir cette exposition avec Mohamed El Khatib. Ces photos sont un témoignage exceptionnel de la vie de village de la Chartreuse. Elles rappellent que la Chartreuse était un quartier du village de Villeneuve, habité par des familles modestes, un lieu communal.
La photo choisit pour la communication de ces nuits de juin – des enfants qui jouent avec une oie et un chat avec une vespa en premier plan – est un témoignage bouleversant.
Du 4 juin au 20 septembre 2023. Inauguration dimanche 4 juin. 12h.

JADE : Jadis, Aujourd’hui, Demain
« C’est vraiment l’histoire d’une trouvaille. Je suis allée dans les coffres de la Chartreuse et les coffres numériques. J’ai trouvé environ 18h de films : documentaires faits par le premier directeur de la Chartreuse Bernard Tournois, qui avait imaginé en son temps la Chartreuse comme un lieu qui pouvait à la fois et recevoir les plus grands et recevoir tout le monde mais aussi qui s’intéresse à son territoire, le Gard. Un Gard rural, ouvrier avec les mines d’Alès, à la frontière culturelle du Vaucluse, un lieu de patrimoine humain. Fin 70, il va à la rencontre des anciens dans les maisons de retraite d’Alès à Saint-Siffret, de Saint-Gilles à Lézan ou Sumène. Ils évoquent leur jeunesse, leur vie, le territoire entre les deux guerres. Je vois la couturière, je vois le forgeron, je vois cet héritage et je sais que c’est le moment de livrer cet héritage à l’occasion des 50 ans. Un héritage de fierté : fierté d’être paysan, d’être artisan, fierté de la langue et sens de la fête avec les banquets. » Une sélection d’environ 1h de vidéos thématisées : ruralité, place des femmes, de la famille, la fête, la transformation du métier.
Du 1er juin au 17 septembre 2023. Cette installation vidéo sera mise en scène et en performance par le metteur en scène Didier Ruiz lors de l’inauguration du 1er juin mais aussi les 13 et 16 juillet.

Hänsel et Gretel, la proposition lancée à Emma Daumas
« Je découvre qu’Anne Sylvestre, connue comme chanteuse populaire, est venue longuement en résidence à la Chartreuse. En 2000, elle y a travaillé à un opéra pour enfants : Hänsel et Gretel.
Nous retrouvons le texte qui est à la Bibliothèque nationale de France, et nous pensons qu’il faut qu’il y ait une artiste qui s’en empare. Et c’est Emma Daumas, auteur-compositeur-interprète et également grande admiratrice d’Anne Sylvestre qui répond à cette audacieuse proposition pour faire de ce texte complètement inédit une version contemporaine. Cette lecture musicale parlée et chantée avec Emma Daumas, Vincent Truel et Dizzylez sera éphémère.
Unique représentation. Vendredi 2 juin. 19h. Entrée libre sur réservation.

Ma visite avec…. Agnès Desarthe
En résidence à la Chartreuse, la romancière Agnès Desarthe sera notre guide, avec étonnement et fraîcheur, pour une visite performance le 1er juin.
Dès le 2 juin tous ceux qui viendront visiter la Chartreuse pourront suivre cette unique visite sur leur application mobile.

« Nuits de juin » du 1er au 4 juin 2023. Entrée libre sur réservation. La Chartreuse. 58 rue de la République. Villeneuve lez Avignon. 04 90 15 24 24. Programme complet et billetterie en ligne chartreuse.org


La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Tremblons et ayons peur ensemble, telle est l’injonction de cette 18e édition le Festival du polar. Il y aura bien sûr les classiques : dédicaces d’auteurs, nuits du Noir, conférences. Mais aussi – et c’est en cela que ce festival prend de l’importance et de la grandeur- la faculté de se renouveler, de trouver de nouvelles idées et partenaires. Bref, un festival qui a de l’avenir. Pour ses 18 ans, enfin libre et responsable, après avoir manié l’humour noir l’année dernière, il franchit le pas de l’angoisse pour nous proposer de trembler et d’avoir peur ensemble.

Un atelier philo s’interrogera sur «Faut-il avoir peur de nos peurs ? Samedi 12 novembre. 10h30. Médiathèque Saint-Pons. Des femmes autrices s’empareront de la discussion «La peur au quotidien : des femmes en premières lignes» Samedi 12.14h. Salle Gothique. La Chartreuse. 58, rue de la République à Villeneuve-lès-Avignon.

Polar au fil du Rhône sur le Mireio
Peut-être que le tangage du Mireio, amarré côté Villeneuve-lès-Avignon, face à la Tour Philippe Le Bel, accentuera nos peurs. Dans tous les cas, quelle riche idée et quel beau partenariat avec Les Grands Bateaux de Provence que d’ajouter ce lieu qui symbolise à lui seul le lien entre Avignon et Villeneuve et invite à passer le pont. Il y aura des lectures avec la comédienne Laure Vallès dès le mercredi 9, une croisière nocturne le samedi 11,  une excursion spéciale festival le 13. Si vous voulez profiter tranquillement du confort de ce bateau, on peut prévoir aussi de s’y caler dès 14h le vendredi 11 et d’y rester jusqu’à 21h. Durant ce temps, dédicaces, tables rondes et apéro swing.
Programme complet et réservation sur La Compagnie des grands bateaux de Provence.

Des auteurs seront reçus sur les péniches de la Compagnie des Grands bateaux de Provence

Une autre nouveauté, la découverte et la gratuité des monuments
L’écrin de la Chartreuse de Villeneuve-lès-avignon participait déjà à la qualité et renommée de ce festival. Pendant ce long week-end la Tour Philippe Le Bel, exposition d’Art contemporain Onze pour trembler, et le musée Pierre de Luxembourg seront également ouverts et gratuits.

Sur l’écran noir de nos nuits blanches
Cette année il y aura 3 soirées cinéma, dont une spéciale Stephen King avec les classiques Cujo et Misery : frissons assurés pour les plus de 12 ans. Une nouveauté : nos peurs traversent le Rhône, le cinéma Utopia d’Avignon participe également avec un documentaire thriller écologique de Luc Marescot. Comme tous les ans, les soirées seront présentées par Michel Flandrin spécialiste du genre.
Jeudi 10 novembre. Spécial Stephen King. Vendredi 11 novembre. La loi de Téhéran puis Sicario. Samedi 12 novembre. Jusqu’à la garde. Identity. Premier film à 18h45. L’autre à 21h. Films en VO. Billetterie gratuite ouverte 30 minutes avant chaque film. Pas de réservation. Salle du Tinel. La Chartreuse de Villeneuve-lès-avignon. Rue de la République.

Auteurs présents sur le salon
Les auteurs Sylvie Allouche, Jean-Luc Bizien, Christian Blanchard, Fabienne Blanchut, Dominique Delahaye, Sandrine Destombes,  Sébastien Gendron, Marc Laine, Jérôme Leroy, Max Monnehay, Hugues Pagan, Piergiorgio Pulixi (Italie),  Clémentine Thiebault,  Valerio Varesi (Italie) et Gilles Vincent seront présents dès le vendredi 11 novembre de 14h à 17h sur le Mireio et les jours suivants à la Chartreuse.

Olivier Bordaçarre, Gwenaël Bulteau, Sylvia Cagninacci, Éric Fouassier,Hachin (BD), Iwan Lepingle (BD) Isao Moutte (BD Frédéric Paulin, Chantal Pelletier, Pierre Pouchairet, Claire Raphaël, Nathalie Sauvagnac, Elena Sender, Lilja Sugurdardottir (Islande), Ahmed Tiab, Franck Thilliez, seront présents le samedi 12 novembre de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30 et le dimanche 13 novembre de 10h à 17h30 à la Chartreuse de Villeneuve.

Les infos pratiques
Festival du polar. Du 9 au 13 novembre 2022. Dans divers lieux du centre-ville de Villeneuve-lès-Avignon. Des animations et rencontres auront également lieux dans certaines médiathèques et bibliothèques des alentours, partenaires du Festival. Programme complet  sur le site du Festival www.polar-
villeneuvelezavignon.fr

DR

La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Le Réseau entreprendre Rhône-Durance vient de tenir son assemblée générale à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. Outre son bilan annuel, l’association de chefs d’entreprise qui accompagne les entrepreneurs afin de créer ou reprendre une PME, a aussi procédé à l’élection d’un nouveau président. Emmanuel Sertain, PDG de l’agence Shoot the moon, succède ainsi à Marie-Laure Baron, en poste depuis 2015, à la tête de ce réseau regroupant 522 membres en Paca dont 92 pour la section Rhône-Durance.

« Nous sommes là pour venir en aide aux lauréats qui ont des projets de reprise ou de création d’entreprise, explique le nouveau président. Outre le soutien financier, Réseau Entreprendre Rhône-Durance offre un accompagnement individualisé de la part d’entrepreneurs locaux d’expérience. Objectif : valider et accompagner des projets de création ou de reprise qui permettent la création significative d’emplois dans les 3 ans. »

Emmanuel Sertain, nouveau président du Réseau entreprendre Rhône-Durance est aussi vice-président régional et administrateur national au sein de Réseau entreprendre.

Partage d’expérience
S’il n’a pas pu bénéficier personnellement de l’appui du Réseau entreprendre lors de la reprise de son entreprise en 2009 (ndlr : anciennement Longrine), Emmanuel Sertain a rejoint ‘l’aventure’ Rhône-Durance en 2017 car il est convaincu de la nécessité de partager l’expérience des entrepreneurs plus aguerris. « Avec le temps, les chefs d’entreprises sont souvent de plus en plus seul. C’est pour cela que cet accompagnement est particulièrement important », insiste celui dont le premier lauréat qu’il a accompagné était la plateforme de voyage de Saint-Saturnin-lès-Avignon myweekendforyou.com.
« Durant cet accompagnement, nous créons une relation particulière de confiance avec les lauréats, insiste le nouveau président de Réseau entreprendre Rhône-Durance. C’est une chance pour les lauréats mais aussi pour les accompagnants et même pour l’ensemble de notre réseau. »

Présidente depuis 2015, Marie-Laure Baron a dirigé sa dernière AG du réseau Rhône-Durance. © Fabrice Sabre

Un partage qui constitue l’ADN du Réseau puisque les lauréats sont ensuite incités, sans qu’il y ait d’obligation toutefois, à rejoindre les ‘accompagnants’ une fois qu’ils ont développé leur activité afin d’aider les nouvelles générations de lauréats.
Un véritable sacerdoce, puisque, outre le temps consacré, les membres payent également une cotisation de près 1 700€ pour avoir le droit de venir en aide aux néo-entrepreneurs !
Mais le Réseau entreprendre Rhône-Durance c’est aussi des événements afin de faire la promotion de la création d’emplois via l’entreprenariat. Ainsi, le 1er mars dernier, l’association a réuni plus de 650 décideurs économiques locaux au palais des papes pour ‘Cultive ta boîte’, une grande soirée de prestige avec en tête d’affiche Jean-Louis Etienne médecin explorateur ; Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste et Jean Moreau président-fondateur de Phénix, entreprise anti-gaspi alimentaire.
Un événement que le réseau Rhône-Durance souhaite pérenniser tous les deux ans : « C’est un bon rythme », explique Emmanuel Sertain, également vice-président régional et administrateur national au sein de Réseau entreprendre.

10 lauréats en 2020, 17 en 2021
Intégrée au réseau national créé en 1986 dans le Nord de la France, la section vauclusienne qui a vu le jour en 2003 avant de se transformer en associations départementales en 2013, couvre aujourd’hui l’ensemble du Vaucluse mais aussi le Nord des Bouches-du-Rhône ainsi qu’une partie du Gard rhodanien.
Dans ce cadre, après avoir accompagné 10 lauréats en 2020, pour un total de prêts d’honneur de 430 000€, Réseau entreprendre Rhône-Durance en a soutenu 17 en 2021. Cela représente 11 entreprises lauréates (ndlr : il peut y avoir plusieurs lauréats pour une entreprise) : 5 créations, 4 reprises et 2 développements pour un montant total de 439 000€ de prêts engagés. De quoi créer et sauvegarder 193 emplois sur le territoire.

Les lauréats 2021 et les accompagnateurs du Réseau entreprendre Rhône-Durance. © Fabrice Sabre

A la découverte des lauréats
Pour cette année, voici la liste des lauréats (également en photo ci-dessus et ci-dessous) :
Eve et Jan Prudik, créateur de Frach, une ‘market place’ généraliste basée à Cavaillon, spécialisée dans les produits fabriqués en France (40 000€ de prêt d’honneur – accompagnateur : Pierre Nicolet du groupe Vincypack).
Benjamin et Benoit Klesse repreneur de la société De La Rosa Industrie, créée en 1972 à Arles. Implantée sur une zone de production de 2 700m², cette menuiserie industrielle fabrique des fenêtres en bois sur mesure et s’est spécialisée dans les produits coupe-feu (50 000€ de prêt d’honneur – accompagnateur : Guy Pons de PDC).
Pierre de Giraud d’Agay, repreneur d’Augier & fils, créée en 1929 à Vaison-la-Romaine. La société est spécialisée dans le négoce et le conditionnement de miel et produits dérivés avec un savoir-faire de qualité unique depuis 4 générations (40 000€ – accompagnateur Bertrand Dufour des Epices Fuchs).
David Jouanin a lui repris l’entreprise La Fenêtre isolante. Créée en 2008, à Avignon, elle est spécialisée dans la fourniture et la pose de menuiseries extérieures pour tout type de fenêtres, portes vitrées, portes de garages, volets, exclusivement pour des travaux de rénovation, en 100% sur-mesure (20 000€ – accompagnateur : Julien Aaron d’Axens-Xerox).
Myriam Dugnas a créé ‘Petit Léon’ début 2020 à Avignon. Un concept store digital, spécialiste des premiers équipements de bébé de 0 à 3ans, 100% ‘eco-friendly’ (30 000€ – accompagnateur : Emmanuel Sertain).
Andréa Pozzo et Mattéo Gachon, créateur à Apt de EEC technologie. Une Start-up qui protège les aînés par la prédiction et la détection des risques via l’intelligence artificielle. Le capteur EEC technologie analyse et détecte les anomalies en temps réel afin de donner l’information au personnel soignant pour prévenir des risques de chutes dans les Ehpad (12 000€ – accompagnateur : Romain Allain-Launay de Blachère Illumination).

Les lauréats 2021.

Lucie Tisserand pour l’Entrepôt, une plateforme de conditionnement de produits alimentaires bio, locaux et zéro déchet. L’Entrepôt va directement chez les producteurs de produits secs dans un rayon de 200km autour d’Avignon avec de grands contenants lavables et réutilisables. Denrées conditionnées ensuite pour épiceries vrac, cantines scolaires, restaurateurs… (15 000€ – accompagnateur : Lionel Dosne de la chocolaterie Castelain).
Régis Briat repreneur de la société Egpa, implantée à Apt depuis 1991 et spécialisée dans la pose et le raccordement de matériel électrique. Il souhaite apporter à la société son expérience du génie climatique et de la gestion du bâtiment afin de diversifier et qualifier l’offre technique d’EGPA (25 000€ – accompagnateur : Guy Pons de PDC).
Marine Daul et Paul Charon, créateur de Omaj : un dépôt-vente en ligne qui décharge le vendeur de la complexité du processus de vente auprès d’un tiers de confiance et offrant à l’acheteur une expérience qui se rapproche du neuf (20 000€ – accompagnateur : Daniel Labails de MDD).
Nina Lausecker et Sebastian Landaeus pour la poursuite du développement de Lökki dans la catégorie ‘Booster’. Lökki, basée à Cavaillon, est créateur et fabricant de boissons fermentées certifiées biologiques et équitables (dont le Kombucha est la première référence). Nina et Sébastian étaient lauréats pour la création en 2015 (40 000€ – Lionel Dosne de la chocolaterie Castelain et François Llado de Talaya).
Alessandra et Etienne de Chezelles de Verre & Transparence en catégorie ‘Ambition’. D’abord lauréats en 2012, puis membres depuis 2015, Etienne et Alessandra sont à nouveau lauréats pour leur société installée à Avignon mais aussi Saint-Etienne et Sainte-Maxime. L’entreprise vauclusienne propose un service global, du bureau d’études à la mise en œuvre de produits verriers, avec une spécialisation ‘piscine en verre’ (accompagnateur : Laurent Danset d’Alizé-Bâtiment, Daniel Labails de MDD et Bruno Paglia de BP Amorçage).


La Chartreuse, 51e rencontres d’été et exposition Cara/Garanjoud

Le centre national des écritures du spectacle La Chartreuse, situé à Villeneuve-lès-Avignon, va faire l’objet d’une fermeture exceptionnelle ce jeudi 14 avril toute la journée. La raison ? Une coupure d’eau causée par des travaux sur la voirie.

Ainsi, l’établissement qui accueille généralement des projets artistiques et des événements en tout genre ne sera pas accessible au public. Le monument rouvrira ses portes ce vendredi 15 avril à 9h30.

V.A.

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