22 décembre 2024 |

Ecrit par le 22 décembre 2024

L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’

La Fondation Datris (contraction des prénoms des deux fondateurs Danièle Marcovici et Tristan Fourtine) lieu d’art contemporain et gratuit propose l’exposition ‘Faire corps’ jusqu’au 3 novembre. Depuis son ouverture en 2011, la Villa Datris a exposé les œuvres de plus de 900 artistes établis ou émergents, français ou étrangers et reçu ½ million de visiteurs.

La Villa Datris avec l’œuvre de Richard Di Rosa, ‘Grand abstrait’ Copyright MMH

Cette fois-ci Danièle Marcovici, cheffe d’entreprise dirigeante de Raja, mécène et féministe et Stéphane Baumet, directeur de la Fondation Villa Datris proposent ‘Faire corps’. Et pour donner une vision de ces corps dans tous les états, 66 artistes ont répondu à l’appel et non des moindres, soit directement, soit par voie de collectionneurs privés au gré d’un parcours rythmé de 86 œuvres.

Evidemment l’on est subjugué
par ‘les nanas’ de Niki de Saint Phalle, ‘le Mukuru’ de Terrence Musekiwa, ‘la Vénus au mur’ d’Elsa Sahal, le petit bonhomme en bois –sans titre-  de Joël Shapiro, la ‘Justine second mouvement’ de Daniel Firman, ‘le cercle de vie’ de Prune Nourry, ‘le baiser’ de Marc Nucera… Il y a tant d’œuvres devant lesquelles s’arrêter, regarder, se nourrir.

Et, devant ce parcours intérieur de la Villa
et dans ses jardins enchantés, l’on découvre mille formes et matières suggérant ou montrant le corps, effectivement, dans tous ses états d’où seule la maladie a été honnie. ‘On n’avait pas envie d’être tristes, mais plutôt audacieux, interrogeant, joyeux et plein d’humour’ sourit Danièle Marcovici. Alors on s’installe dans les bureaux, alors que le lieu foisonne de curieux venus découvrir, en avant-première, le parcours d’art contemporain. Danièle Marcovici, contez-nous ce qui se passe en ces lieux magiques.

Danièle Marcovici Copyright MMH

L’Interview
«‘Faire corps’, j’ai choisi ce thème parce que le corps nous concerne tous, entame Danièle Marcovici, c’est aussi l’occasion de le montrer dans tous ses états. Le corps idéal, amoureux, en mouvements… Il s’agissait également de proposer à nos visiteurs autre chose que la représentation académique du corps via des statues et comment celui-ci s’incarne en de multiples formes, notamment dans l’art contemporain, selon le message que laissent poindre les artistes au travers de leurs émotions et sentiments. Chaque sculpture se reliant à un sens différent. En même temps, l’œuvre ‘se fait’ à la cohérence de notre regard.»

«Ces œuvres, je les ai choisies
en pensant à ce qu’elles expriment, à la démarche de l’artiste, à ma sensibilité. Faire corps c’est aussi rassembler, être ensemble, les uns avec les autres, c’est ce dont, actuellement, la société a besoin. C’est aussi un message politique.»

«Le corps est aussi morcelé,
comme lorsque l’on est à l’Ouest, comme fragmenté. Nos corps et nos pensées divergent ils quelque fois ?  Se disperse-t-on ? Il y a le corps après l’effort que je trouve très émouvant aussi, le corps alangui sur la plage et aussi beaucoup d’humour notamment avec une Niki de Saint-Phalle (1930-2002) amoureuse.»

«Le corps c’est la vie, l’amour et la mort.
C’est l’amour avec Laurent Perbos, avec des Vénus, avec Botero, un corps très rond, hors des canons de beauté, très beau, la maternité… Ce sont les différents états de nos corps. C’est la volonté d’être éclectiques, de façon à ce que le grand public fasse la découverte de l’expression artistique contemporaine. Un grand public qui connait sans doute la statuaire ou la Vénus de Milo mais qui sera, là, confronté à des artistes internationaux de l’art contemporain qui ont 100 façons d’exprimer les émotions, sensations, perceptions du corps. Une façon également pour le public d’exercer de multiples regards sur ces œuvres.»

Mukuru (Elder) de Terrence Musekiwa Copyright MMH

«Nous ?
Nous avons commencé par être surpris avant d’essayer de surprendre le public, en choisissant des œuvres qui n’étaient pas forcément évidentes, qui bousculent, aux multiples interprétations. Chacun réagit à sa manière à mille lieux des diktats. Nous avons eu notre regard, maintenant c’est à chaque visiteur d’exercer le sien. Je pense que nous recueillerons des réactions très différentes parce que le regard et la pensée ne sont pas dirigés dans une seule direction.»

«C’est une exposition très éclectique
sur le corps dans tous ses états. C’est sans doute l’une des meilleures manières, dans le cadre de notre approche pédagogique de montrer le corps et les corps, et de susciter la curiosité et de la découverte, tout comme l’an passé où 70 000 visiteurs sont venus découvrir l’exposition Mouvement et lumière #2

«En choisissant le corps,
exposition à laquelle j’avais pensé deux ans auparavant, nous proposons une exposition qui ne montre pas le corps comme on le voit habituellement, comme un reflet de l’esprit et de la pensée. Quand la pensée est trouble, fragile ou forte, le corps l’est aussi… C’est se dire, peut-être, que ce qui est à l’intérieur et aussi à l’extérieur. Mais ce que l’on voit n’est pas forcément ce que l’on ressent… Ce qui se passe ici, se passe aussi à l’intérieur du corps.»

«C’est une façon de montrer que le corps est vivant.
On est à la fois tous différents, c’est la raison pour laquelle nous avons montré toutes sortes de corps. Chacun peut s’identifier à son propre corps et pas forcément au corps de l’autre. C’est aussi garder, conserver sa propre identité, son corps intact par rapport au regard de l’autre. Je parlerai là de conserver l’intégrité de son corps, c’est tellement important pour les femmes.»

‘Hélène’ de Hans of Beeck Copyright MMH

Le mot de la fin ?
«Faire corps est un sujet d’actualité, intemporel et universel. Il est le symbole des états d’âme du monde et le reflet de nos sociétés. Faire corps, c’est évoquer les femmes et les hommes dans leur diversité. Mettre en avant des combats tels que le féminisme, promouvoir l’acceptation de la pluralité humaine ou militer pour l’écologie, notamment lorsque le corps fait symbiose avec la nature. Faire corps est une exposition pleine de sens, d’humour et d’émotions au gré d’une représentation humaine dans ce qu’elle a de plus actuel, divers et audacieux,» conclut Danièle Marcovici.

Les artistes exposés
Magdalena Abakanowicz, Julien Allegre, Ghada Amer, Elodie Antoine, Jean-Marie Appriou, Stephan Balkenhol, Alexandra Bircken, Fernando Botero, Louise Bourgeois, Nick Cave, César, Awena Cozannet, Elizabeth Creseveur, Johan Creten, Sepand Danesh, Chloé Delarue, Dewar & Gicquel, Richard di Rosa, Henri-François Dumont, Daniel Firman, Sylvie Fleury, Meschac Gaba, Corado Gardone, Antony Gormley, Thomas Houseago, Taro Izumi, Michael Johansson, Kun Kang, Abdul Rahman Katanani, Wang Keping, Zsofia Keresztes, Guillaume Leblon, Ana Mendieta, Annette Messager, Terrence Musekiwa, Prune Nourry, Marc Nucera, Hans Op de Beeck, Tony Oursler, Rallou Panagiotou, Štefan Papčo, Giuseppe Penone, Laurent Perbos, Javier Pérez, Michelangelo Pistoletto, Jaume Plensa, Marilou Poncin, Philippe Ramette, Recycle Group, Antoine Renard, Rotraut, Elsa Sahal, Niki de Saint Phalle, Marta Santos, George Segal, Joël Shapiro, Kiki Smith, Gabriel Sobin, Pascale Marthine Tayou, Gavin Turk, Xavier Veilhan, Jeanne Vicérial, Gabrielle Wambaugh, Anne Wenzel, Kehinde Wiley, Mâkhi Xenakis.

Le Baiser de Marc Nucera Copyright MMH

Les infos pratiques
Fondation Villa Datris. 7, avenue des 4 otages. 84 800 L’Isle-sur-la-Sorgue. Horaires d’ouverture : Juin, du mercredi au samedi : 11h-13h / 14h-18h. Dimanche ouvert en continu. Juillet – Août, tous les jours sauf le mardi : 10h-13h / 14h-19h.Dimanche ouvert en continu. Septembre-Octobre, du mercredi au samedi : 11h-13h / 14h-18h. Ouvert en continu Dimanche et jours fériés. Visites guidées, entrée libre, réservation conseillée. Mai, juin, septembre et octobre, samedis à 16h et dimanches à 11h. Juillet-Août vendredis, samedis à 16h et dimanches à 11h. 04 90 95 23 70. info@fondationVillaDatris.com Le lieu propose de nombreuses visites guidées, de groupes, nocturnes, scolaires, des événements jeune public et des ateliers créatifs ici.

La beauté et le geste de Laurent Perbos Copyright MMH


L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’

La 4e édition du festival Lire sur la Sorgue aura lieu du mercredi 8 au samedi 11 mai, à l’Isle sur la Sorgue, avec pour marraine la niortaise Catherine Meurisse, illustratrice et dessinatrice de presse, notamment chez Charlie Hebdo. Le Festival proposera des rencontres dans divers lieux avec 45 auteurs et artistes au fil d’interviews, de tables rondes, de conférences, d’ateliers, de projection de films, de petits déjeuners et déjeuners… Le tout mis en musique durant un an par une armée de 55 bénévoles. Parmi les guest stars : la comédienne Julie Gayet, le rabbin Delphine Horvilleur, le grand reporter Solène Chalvon-Fioriti, le philosophe William Marx, le gynécologue et obstétricien Israël Nisand, et l’ex-infirmier et conseiller départemental durant 25 ans, André Castelli.

«Lire sur la Sorgue n’est pas un salon du livre mais un festival, » prévient-on. En quoi cela diffère-t-il ? « On ne vient pas pour acheter des livres –quoi qu’on puisse le faire- mais surtout pour rencontrer la littérature sous la forme la plus contemporaine qui soit et via de nombreuses formules donnant surtout envie de rencontrer des auteurs et artistes vivants, même si, une fois le festival achevé, il sera temps de plonger dans les ouvrages de son choix.

Frédéric Dol, propriétaire avec son épouse Marie-Claude de la Maison sur la Sorgue,
Galerie d’art, Expositions, Concept store et Hôtel d’une demeure bourgeoise âgée de 400 ans

Pour en savoir plus
Rendez-vous à l’illustre Maison sur la Sorgue au creux de la galerie Retour de voyage, dans cette belle maison bourgeoise qui accueille également un hôtel, 6, rue Rose Gounard, à l’Isle sur la Sorgue. Nous sommes accueillis par Frédéric Dol propriétaire avec son épouse Marie-Claude, de ce vénérable établissement quatre fois centenaire. 

A la tête du festival
Marc Leclerc est président de Lire sur la Sorgue ; Humbert Mogenet dirige le Fonds de dotation nouveaux lecteurs, Maria Ferragu – à la tête de la librairie Le passeur de l’Isle- et Julie Gouaze, auteure, sont les vices-présidentes du Festival Lire sur la Sorgue. Chacun passant en revue la nouvelle mouture de ce festival pas comme les autres.

De gauche à droite, Julie Gouaze, Humbert Mogenet, Marc Leclerc, Séverine Rigo responsable des bénévoles et Maria Ferragu

55 bénévoles
«Je suis très fier de toute l’équipe et des 55 bénévoles qui font vivre Lire sur la Sorgue tout au long de l’année, a commencé Marc Leclerc. La manifestation regroupe de plus en plus de partenaires parmi lesquels la Ville, le Département et la Région qui nous offrent leur précieux soutien. Nous portons tous cette conviction qui permet au festival de rayonner bien au-delà du territoire de Vaucluse puisque nous parlerons de Santé culturelle, à l’Opéra Garnier de Paris, devant plus de 5 000 entreprises. Cette 4e édition marquera également un important moment qui nous permettra encore de grandir. Ce festival est un organisme vivant qui met en lien auteurs, publics et partenaires,» a conclu le président de la manifestation.

La programmation s’étoffe d’année en année
«Ce petit festival grandit avec des éditeurs qui nous sollicitent, proposant des duos ou trios  d’auteurs aux travaux complémentaires, relate Maria Ferragu. D’anciens auteurs invités reviennent aux nouvelles éditions avec force de propositions pour soulever de nouveaux thèmes. C’est le cas de ‘La guerre, et après ?’ (Vendredi 10 mai à 17h, Cour Campredon). Egalement, Lolita Séchan –fille de Renaud et auteure de livres pour enfants et de bandes dessinées-, la marraine de l’édition passée revient avec sa fille, Héloïse –dont le papa est le chanteur Renan Luce- à la demande de celle-ci. Les connexions se font entre auteurs et artistes donnant lieu à de nouvelles collaboration et parfois de nouveaux livres.»

Les petites histoires
«L’année dernière Catherine Meurisse a débarqué à Lire sur la Sorgue avec deux copines, se souvient Maria Ferruga. L’une d’elles était Hélène Honoré, la fille du dessinateur Philippe Honoré assassiné en janvier 2015 lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. C’est elle qui nous a proposé l’exposition des œuvres de son père. Des bestiaires et rébus littéraires exposés à la Maison des aînés, Quai Lices Berthelot. »

Les graines que l’on sème
«Ce festival est à l’image de graines semées, de pierres posées bout à bout, imagine la libraire du Passeur de l’Isle. D’ailleurs, les bénévoles sont en train de préparer une surprise pour l’ouverture du festival, lâche-t-elle mystérieuse. J’attire votre attention sur le fait que nous proposons deux programmations : l’une officielle et l’autre alternative. Cette dernière propose de nombreuses innovations comme le retour de la Fabrique poétique qui se tient au Grenier numérique -entièrement géré- par des bénévoles avec des ateliers sans réservation. Le lieu a connu un vif succès l’an passé, accueillant plus de 500 personnes en 48h. En dehors des ateliers et expériences, les rencontres sont sans réservation, dans la limite des places disponibles. Mon conseil ? Venez en avance pour assister aux rencontres auxquelles vous tenez.»
Tout le programme ici.

Maria Ferragu

Les nouveautés et les temps forts
«Il y aura une soirée ‘Des livres et du vin’ lors de laquelle un sommelier, une libraire et un auteur, Gille Marchand pour ‘Le soldat désaccordé’ construiront des parallèles avec le vin, détaille Maria Ferragu. La soirée est déjà bien remplie. Je crois qu’elle plaît déjà aux futurs festivaliers.»
Vendredi 10 mai à 19h30. La chapelle sur la Sorgue, 10 rue du docteur Jean Roux. Réservation ici.

Des petits-déjeuners
«Nous avons aussi décidé de créer des petits-déjeuners et un déjeuner intimes avec des auteurs. Cela permettra aux festivaliers de découvrir des auteurs et des éditeurs dans un cadre différent,» relève la libraire.
Déjeuner avec Magyd Cherfi. Vendredi 10 mai. 12h30-14h30. 45€. Attention places limitées, nécessité de réserver au plus vite ici.

Ciné sur la Sorgue
«Nous assisterons à la projection d’un documentaire sur les femmes intitulé ‘Afghanes’ réalisé par le grand reporter spécialiste des terrains de guerre, Solène Chalvon-Fioriti, ajoute Maria Ferragu. La journaliste y a découvert un réseau clandestin de pratique de l’avortement par des femmes, pour sauver des femmes’ puis nous évoquerons son livre ‘La femme qui s’est éveillée’. Vendredi 10 mai, 19h, Ciné sur la Sorgue. Réservations ici.

Julie Gouaze

La médiation
«Le festival Lire sur la Sorgue c’est à la fois 3 jours de rencontres avec des auteurs et artistes et également un travail qui se prolonge toute l’année avec différents publics,» relate Julie Gouaze, auteure et animatrice de Lire sur la Sorgue.

Les canetons déchainés
«Un exemple ? J’anime une fois par mois une rencontre avec les 11 ‘Canetons déchainés’ jeunes journalistes –de la 6e à la 3e– du Collège Jean Bouin, ponctue Julie Gouaze. Nous rédigeons l’actualité liée au collège. Ils sont également formés à la prise de parole en public et seront les reporters officiels du festival lors duquel ils co-animeront la rencontre avec Delphine Horvilleur, rabbin et philosophe, et intervieweront un certain nombre d’auteurs.»
 
Création d’un spectacle
«Gilles Marchand, auteur et ami du festival anime, à l’année, des ateliers d’écriture dans différentes structures telles que les collège, lycée, foyer des traumatisés crâniens, structures pour personnes âgées ainsi qu’avec des jeunes de la Mission locale, développe Julie Gouaze. Il a ainsi collecté des bribes de textes pour nourrir le spectacle annuel du festival où joueront, avec lui, sur scène, quelques auteurs de ces écrits, accompagnés de son musicien Emmanuel Cross.
Cérémonie de clôture. Lecture musicale. ‘La 4 ou la 14, ballade pour un train’. Samedi 11 mai à 19h. Cour Campredon.

Travail avec la Mission locale
«Nous rencontrons, avec Maria, une fois par mois, une dizaine de jeunes de la Mission locale, relate Julie Gouaze. Ensemble, nous écrivons, nous partageons des moments de liberté où ils prennent confiance en eux, se sentent écoutés. Ces moments plein de richesse nous apportent beaucoup également.»

Des projets plein la tête
«Nous élaborons plein de projets. Le problème ? Nous avons besoin de gens pour apporter la lecture et l’écriture dans les lieux qui en sont le plus éloignés, observe Julie Gouaze. Nous avons déjà lancé des projets avec le Foyer d’accueil médicalisé, La maison d’arrêt pour femmes de Lyon-Corbas. Nous travaillons également avec l’IME, Institut médico-éducatif. Le projet a consisté à travailler avec Ambre Gaudet, jeune podcasteuse animalière. Elle a, avec les enfants et adolescents, enregistré 2 podcasts sur les animaux vivants dans le parc de l’IME. Nous allons créer un événement pour les enfants et adolescents qui ont participé à ces ateliers lors de l’année, une cérémonie d’ouverture du festival mardi 7 mai à 14h, au Grenier numérique, où seront visionnés les podcasts.» « Egalement, lundi 6 mai après-midi et mardi 7 mai le Grenier numérique sera ouvert offrant de découvrir l’exposition conçue par une des illustratrices du festival venue animer des ateliers avec les lycéens,» ajoute Maria Ferragu.

Humbert Mogenet

Une armée de 55 bénévoles
«Nous grandissons et, en même temps nous avons besoin de nous structurer, de nous professionnaliser tout en restant connectés à l’ensemble des acteurs locaux, analyse  Humbert Mogenet. Nous rêvons de pouvoir prendre, d’ici 12 à 24 mois, un salarié ‘couteau-suisse’ à mi-temps aux côtés des 55 bénévoles talentueux en communication, vidéo, organisation, logistique…»

Notre organisation
«Notre association est soutenue, à hauteur de 30% de son budget, par la Ville, le Département et la Région, détaille Humbert Mogenet et d’un fonds de dotation, qui permet, via des mécènes privés, d’abonder ce budget à hauteur de 70% pour un montant total d’environ 75 000€. Nous accueillons, cette année, 3 nouveaux partenaires parmi lesquels Allianz et Le Domaine de Léos. Nous avons conçu un partenariat avec les 300 Monoprix de France –qui annonceront le festival- dont une rencontre littéraire aura lieu au Monoprix d’Avignon ainsi que chez LogiSorgues du groupe Raja. Les deux rencontres seront animées par Maria Ferragu.»

RSE et Fondations d’entreprises
«Toutes nos actions vont en faveur, également, de la RSE Responsabilité sociale des entreprises, expose Humbert Mogenet. Là, nous activons d’autres leviers en lien avec les fondations d’entreprise. Nous pouvons désormais compter sur l’aide des collectivités territoriales, nos mécènes privés et la médiation culturelle la RSE des entreprises comme les Fondations du Crédit mutuel pour la lecture, de France télévision, Hachette, La poste. Nous travaillons avec Aprova 84 qui aide le monde associatif à se structurer et à organiser ses projections financières. Une fois encore, nous ne serions rien sans les restaurateurs, les chambres d’hôtes –qui hébergent les auteurs-, Campredon art & image… Par ailleurs, les services de l’environnement de la Ville nous ont gratifié d’un arbre : l’arbre de Lire sur la Sorgue qui, chaque année, arborera les dates et nom de la marraine ou du parrain de l’édition à venir. Je clôturerait mon intervention par cette citation de Victor Hugo qui a dit ‘Rien n’arrête une idée dont l’heure est venue’.»

Lire sur la Sorgue en chiffres
«Le budget 2024 est de 75 000€, dont 22 000€ pour la partie publique, relève Humbert Mogenet. Si l’on valorise toute l’aide immatérielle : prêt de salles, aides de la Ville, conception, impression et apposition des affiches ainsi que les heures de bénévolat, notre budget est doublé, soit 150 000€. Nous allons commencer à mesurer l’impact économique de Lire sur la Sorgue. Nous pensons que l’an passé le festival a déplacé 3 500 personnes.»

Le coût d’un auteur ?
«Si l’on quantifie le coût d’un auteur ? Interroge Humbert Mogenet. Bien qu’il nous rapporte bien plus encore en plaisir de le recevoir, et si l’on additionne les frais de déplacements, l’hébergement, la restauration, sa rémunération et le paiement des cotisations sociales sur les droits d’auteurs, nous atteignons un peu plus des 1 000€, multipliés par le nombre d’auteurs auquel on ajoute la logistique et la communication, on arrive au budget évoqué.»

4 500 festivaliers attendus
«Cette année nous espérons entre 4 000 à 4 500 festivaliers, espère Humbert Mogenet. Cette année, nous aurons peut-être la possibilité de prendre cette mesure –nommée Flux vision– via Orange business service. Egalement nous distribuerons des questionnaires pour savoir d’où viennent les festivaliers, leur âge, s’ils ont l’intention d’aller au restaurant et d’effectuer un achat plaisir dans une boutique. Pour mémoire 1€ investi dans la culture est ce qui rapporte le plus avec des retombées de 3 à 6 points. Nous pensons nous situer autour de 3.»

Quant aux L’islois ?
«Les collégiens, lycéens et jeunes de la Mission locale, qui ont participé toute l’année à des ateliers et animations de créativité, d’écriture, de lecture, d’arts se rapportant à Lire sur la Sorgue participeront aux rencontres et, en cela, seront acteurs de la manifestation, tandis que leurs familles seront présentes pour les soutenir,» précisent Maria Ferragu et Julie Gouaze.

Marc Leclerc

Un festival à l’inverse d’un salon du livre
«Dans un salon du livre l’auteur attend derrière une table pour rencontrer son public et dédicacer ses livres. Dans ce festival, c’est le public qui vient au-devant de l’auteur qui pourra s’exprimer seul ou avec un ou plusieurs autres auteurs et un modérateur lors d’une intervention face à public qui, également, interagira avec lui,» précisent Marc Leclerc et Maria Ferragu. 

Focus sur Catherine Meurisse
Catherine Meurisse est rédactrice à Charlie Hebdo de 2005 à 2016 où elle est la seule femme de l’équipe de dessinateurs permanents de Charlie Hebdo. Elue à l’Académie des Beaux-Arts en 2020, Catherine Meurisse est la première auteure de bande dessinée à devenir membre de l’Institut de France. Elle interviendra notamment vendredi 10 mai à 14h Cour Campredon dans ‘Carte blanche à la marraine et ses invitées BD’ avec Aurélia Aurita pour son livre ‘La vie gourmande’ paru chez Casterman et Florence Dupré Latour pour ‘Jumelle’ paru chez Dargaud. Catherine Meurisse proposera son livre ‘Le passage’ paru chez Barbier.

Ils étaient présents lors de la conférence de presse

Les lieux de Lire sur la Sorgue
La Cour Campredon, La Maison des ainés, le Clos des lavandes, 4rt Gallery, Ciné sur la Sorgue, Bastidon des Pescaïre. Toute la programmation alternative se déroulera au Grenier numérique, Place de la Liberté, réservations sur le site ici. Les réservations sont à faire au plus vite sur liresurlasorgue.com ici. Retrouvez également toutes les vidéos Lire sur la Sorgue sur youtube.com/@festivalLiresurlaSorgue


L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’

Grand Delta Habitat a inauguré le 1er pas sur mars sur le futur terrain de 4 300m2 qui accueillera les six habitats zéro charge conçus par trois cabinets d’architectes à l’Isle-sur-la-Sorgue.

Nous voici donc arrivé 905, chemin du pont de la sable à l’Isle-sur-la-Sorgue, sur un ancien terrain agricole devenu la propriété de la ville. A côté ? Une zone pavillonnaire ainsi qu’une résidence tranquilles et soignées au nord de la ville, dans un paysage silencieux et verdoyant.

Mission pour GDH ?
‘Penser et construire la maison de demain, totalement autonome en énergie. Comment ? En produisant l’énergie de sa propre consommation. Pourquoi la marque déposée à l’Inpi (Institut national de la propriété industrielle) ‘Seul sur Mars ?’ «Parce que nous voulions faire comme si nous étions seuls sur Mars’ et travailler sur des habitats et un mode de vie autonome,» sourit Xavier Sordelet, directeur-général de GDH qui fait ici référence au film éponyme de 2015 de Ridley Scott avec Matt Damon.

La présentation du projet par les architectes sur le terrain dévolu au projet Seul sur Mars

  

Comme les opérations de grandes marques automobiles
«Pour nous cette opération est extrêmement importante, souligne Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat car il s’agit de tester trois dispositifs : éolien, solaire et à la géothermie. L’intérêt ? Tester des modèles des solutions comme le font les grandes marques automobiles, via une écurie de Formule 1, dont l’objectif est de passer à la généralisation des process pour le bien commun. Notre rôle est aussi d’être leader en innovation et de diffuser les solutions que nous aurons mises au point.»

Objectif ?
Supprimer totalement les charges énergétiques. «Une idée novatrice de Xavier Sordelet», le directeur-général de la 1re coopérative de France se plaît à rappeler Michel Gontard Président de la structure d’aménagement et de construction de logements.

C’est ce terrain situé 905, chemin du Pont de la Sable à l’Isle-sur-la-Sorgue qui accueillera les habitats ‘Seul sur Mars’

A l’Isle-sur-la-Sorgue
En effet, c’est Pierre Gonzalvès, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue qui, le premier, s’était manifesté pour accueillir l’expérimentation en 2018.
«Nous avons mis un peu de temps pour trouver l’emplacement que nous souhaitions car ce projet n’avait de sens que dans un environnement naturel mais proche des commodités. Ensuite, nous avons dû faire face à la règlementation, notamment celles des raccordements en eau, eaux usées, gaz et électricité alors que notre expérimentation prévoit une autonomie en tout point. Nous ferons donc avec ces raccordements que cependant nous ne souhaitons pas utiliser et irons jusqu’au bout de l’expérimentation », sourit Xavier Sordelet. Le plus important ? «Tirer les leçons de l’expérience. Demander aux habitants comment ils vivent cette autonomie. » Comment seront-ils choisis ? « Par appel à projet car ils devront se soumettre à un cahier des charges détaillé, accepter de vivre en jardin partagé, vivre l’autonomie, ce mode de vie n’est pas forcément facile, il faut accepter d’en faire l’expérimentation.»

L’ensemble du projet Seul sur Mars

Dans le détail ?
Il y a La Tour des vents et Sol 21 conçus par l’Atelier Avignon architecture. L’un des habitats est une tour surplombée d’une éolienne. Celle-ci déploie un logement sur 4 niveaux. Le second logement est Sol 21, une habitation troglodyte bioclimatique semi-entérrée. L’Isle solaire par Architecture environnement est un habitat conçu sur pilotis. Et enfin les Marsupiennes par Map architecture proposent des habitations troglodytes semi-enterrées arborant des toitures en forme de coque en parties enterrées et végétalisées.

L’idée ,
Elle date de 2010 où Vaucluse Logement, puis Vilogia, puis Grand Delta Habitat –les différents noms de l’actuelle coopérative- réfléchissait déjà à augmenter le confort thermique, à minorer les charges des logements et à travailler sur l’aspect environnemental.

Les bailleurs sociaux ? Le devoir d’innover
Avec Seul sur Mars, Grand Delta Habitat bouscule les codes. Aux manettes ? Six cabinets d’architectures réaliseront chacun 2 villas. Le coût prévisionnel du projet ? 3,6M€ dont près de 3M€ en provenance de la Banque des territoires (ancienne Caisse des dépôts et consignation), un peu moins de 110 000€ de subventions émanant de CGLLS (Caisse de garantie du logement locatif social), 15 000€ du Département dévolu aux jardins partagés (sans clôture) et près de 550 000 de Grand Delta Habitat.

Les Marsupiennes, projet Seul sur Mars

Les caractéristiques des demeures Aliens ?
Elles compilent toutes une approche bioclimatique avec des biomatériaux renforcés. Elles prévoient l’autoconsommation et revente des énergies renouvelables : solaire photovoltaïque et thermique, éolien, hydrolien, géothermie, chaleur fatale avec stockage d’énergie. Création de jardins potagers et permaculture ; mise en place du recyclage et compostage ; formation des habitants à la gestion participative de la résidence et à la sobriété énergétique ; suivi et analyse des consommations. A terme, le projet devrait fonctionner en totale énergie. Les charges propres à chaque logement seront couvertes à 85% et les 15% restants devraient être couverts grâce à la revente de l’énergie produite en excédent.

2018, Seul sur Mars
La coopérative Grand Delta Habitatlance un appel à maître d’œuvre pour concevoir 6 habitats à zéro charges sur un terrain situé à l’Isle-sur-la-Sorgue. En 2019, le projet est présenté devant plus de 500 personnes au Palais-de-Papes, en présence du spationaute Patrick Baudry.

2013, 10 villas bas carbone à Mérindol
Les 10 villas de la Garidelle à Mérindol ont reçu le ‘Coup de cœur’ du jury du concours bas carbone EDF et de l’association régionale HLM Paca & Corse qui récompense la performance énergétique, la maîtrise d’émission de gaz à effet de serre et l’innovation dans le logement social.

L’Isle solaire, projet Seul sur Mars

2012, un 1er bâtiment à énergie positive, la Magnanerie à Jonquières
Cela a été rendu possible grâce aux 700m2 de panneaux solaires sur le toit. La résidence la Magnanerie est même devenue fournisseur d’énergie.Une 1re nationale initiée avec le parrainage de Thierry Repentin, ancien délégué interministériel à la mixité sociale de l’habitat.

2010, 13 villas basse consommation à Monteux
C’est d’ailleurs en 2010 que sont nées les premières villas basse consommation à ossature bois en accession sociale à la propriété dans le hameau de la plaine de Monteux. La communauté des communes des Sorgues du Comtat et la Ville ont même soutenu le projet en accordant une subvention allant de 3 000 à 4 000€ dans le cadre d’un ‘pass foncier’ et suivant la composition familiale des acheteurs. Le concept a reçu la certification H&E Habitat et environnement, ainsi que le label Effienergie et BBC.

La Tour des vents, projet seul sur Mars

Ils étaient là
Emmanuelle Cosse, Présidente de l’Union Sociale pour l’Habitat et ancienne Ministre du Logement et de l’Habitat durable ; Pierre Gonzalvez, Maire de l’Isle-sur-la-Sorgue et Michel Gontard, Président de Grand Delta Habitat, ont marqué un premier pas symbolique sur Mars. Justine Renault, Sous-Préfète chargée de la Politique de la Ville de Vaucluse, les élus des communes intéressés par le projet ainsi que les partenaires de Grand Delta Habitat suivent de très près le projet.

De gauche à droite, Pierre Gonzalvès, Emmanuelle Causse, Justine Renault et Michel Gontard

L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’

Le chantier qui conduira à la suppression du passage à niveau situé à hauteur de Petit Palais a démarré en ce début d’année 2022. Les premiers travaux, en cours depuis mars, consistent à aménager un carrefour giratoire au croisement des RD 900 et de la RD 24 à l’entrée Ouest de Petit Palais. A partir de cet été, débutera la réalisation d’une nouvelle portion de route passant au-dessus de la voie ferrée pour permettre la suppression du passage à niveau et poursuivre ainsi la sécurisation de la RD 900 entreprise par le Conseil départemental de Vaucluse. Les travaux sont estimés à 15M€.


Situé sur la ligne ferroviaire Avignon-Miramas, le passage à niveau n° 15 se situe sur la RD 900 sur le territoire des communes de Cavaillon et de L’Isle-sur-la-Sorgue,
cette voie constitue un axe structurant qui traverse d’Ouest en Est le département et permet la liaison entre Avignon, Apt et le département des Alpes-de-Haute -Provence. Plus de 14 000 véhicules dont 1 100 poids lourds franchissent chaque jour ce passage à niveau. En outre, au droit du passage à niveau, une soixantaine de trains circulent quotidiennement pour le transport de fret et de voyageurs, soit en moyenne 3 passages à l’heure (en considérant la circulation réduite de nuit entre 1h et 5h).

Ce passage à niveau est l’un des plus dangereux du département
Portée au programme national de sécurisation, sa suppression se justifie par les caractéristiques contraintes du site, les circulations supportées, l’absence d’itinéraire alternatif au franchissement de la voie ferrée et les incidents qui y sont régulièrement recensés. L’objectif du Département est d’offrir aux usagers de la route une meilleure sécurité dans les déplacements, en le remplaçant par un pont-route permettant ainsi d’éliminer tout risque de collision avec un train et d’éviter les ralentissements et bouchons.

Un projet en 3 phases
Le projet de suppression du passage à niveau consiste à déplacer le tracé actuel de la RD 900 vers le Nord afin de réaliser un ouvrage routier passant au-dessus de la voie ferrée. La déviation concerne environ 1 600 mètres de la RD 900. Elle s’intègre dans un aménagement plus global de sécurisation, qui comprend également un recalibrage d’environ 600 mètres de cet axe routier entre le carrefour des Glaces et le carrefour avec les Chemins des Fourches et de la Grande Bastide.

De mars à juin aura lieu l’aménagement du carrefour giratoire RD900/RD24 à Petit Palais
L’usager circulant sur la RD 900 vers l’Est rencontre deux carrefours situés à 150m l’un de l’autre : le carrefour avec la RD 24 Sud et le chemin du Grand Palais au Nord, un deuxième carrefour avec le chemin des Mulets au Sud et le chemin des Dames Roses au Nord. Le principe d’aménagement consiste à rassembler les échanges en un seul carrefour en y raccordant les voies de désenclavement latérales. Ainsi, le carrefour avec le RD 24 Sud et le chemin du Grand Palais au Nord sera aménagé en giratoire et le deuxième carrefour supprimé. Les travaux actuellement en cours, sous circulation alternée, consistent à réaliser un carrefour giratoire à 4 branches ; créer une contre-allée pour accéder à certaines parcelles agricoles ; réaliser des travaux relatifs au réseau pluvial et à mettre en place la signalisation verticale et horizontale.

Construction d’un ouvrage au-dessus de la voie ferrée et recalibrage de la RD900
Le tracé actuel de la RD 900 va être déplacé une voie nouvelle d’environ 1 600 mètres linéaires sera aménagée au nord du passage à niveau actuel, ainsi que des contre-allées de dessertes riveraines ; un nouvel ouvrage routier passant au-dessus de la voie ferrée sera construit. La RD 900 existante sera élargie, sur une longueur
de 600 mètres, côté Nord. Les travaux permettront la mise en conformité de la chaussée aux dimensions d’une voierie structurante.

Le coût total prévisionnel de l’opération s’élève à 15 M€
Financés à hauteur de 7M€ par l’Etat, 7M€ par le Conseil départemental et 1M€ par la Région Sud-Paca.

Un projet partenarial qui se concrétise enfin
L’Etat, SNCF Réseau et le Département de Vaucluse se sont très tôt mobilisés en faveur de l’opération de dénivellation de ce passage à niveau. Une convention partenariale de financement, signée en 2012, a permis de mener les études d’avant-projet et les procédures réglementaires longues et complexes en vue de la création d’un pont-route franchissant la voie ferrée. Sous l’impulsion du Conseil départemental de Vaucluse, une enquête publique a été organisée en 2018 dans le prolongement des études et de la concertation publique associant riverains et communes concernés.

Un projet ancien, bien antérieur à 2018, enfin réalisé
Le commissaire enquêteur a émis une conclusion favorable à chacun des volets réglementaires, soulignant en particulier l’intérêt général majeur de l’opération. Confirmé par déclaration de projet, il a conduit Monsieur le Préfet de Vaucluse à autoriser le projet au titre du Code de l’environnement par arrêté du 16 octobre 2018, à déclarer d’utilité publique sa réalisation et à prononcer la cessibilité des terrains nécessaires par arrêté du 24 avril 2019. Suite à l’ordonnance d’expropriation, le Département de Vaucluse a mené les négociations foncières nécessaires à la réalisation du projet. Dans le même temps, les conventions fixant les modalités de financement des études de niveau projet et des travaux ont été signées avec les partenaires (Etat, Région Sud,SNCF Réseau, en octobre et décembre 2021.
MH

DR

L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’

La pandémie de la Covid-19, les confinements successifs puis les couvre-feux ont considérablement changé la vie de millions de personnes. C’est exactement ce qui s’est passé dans le Village Monde de l’Isle-sur-la-Sorgue. Trois personnes, Maria, Gilbert et Humbert qui y travaillent et y vivent ont lancé ‘Lire sur la Sorgue’ des rencontres littéraires toute l’année et un festival au printemps parce que pour eux,  ‘Un livre peut changer une vie’.

Tout a commencé par un coup de fil.
Est-ce que l’Echo du mardi pourrait venir nous voir parce qu’on voudrait vous expliquer ce qu’est Lire sur la Sorgue ? Intrigués, nous nous rendons à l’invitation. Lire sur la Sorgue c’est quoi ? Un festival du livre, des rencontres, des auteurs et des lecteurs ? Des déclamations théâtralisées dans la rue, sur une barque portée par la Sorgue, plus encore ? Pour le savoir direction l’Isle-sur-la-Sorgue. Arrivée au parking du Portalet, le petit pont franchi nous voici sur la place de la Liberté à l’Isle-sur-la-Sorgue. On a hâte de les rencontrer.

Humbert Mogenet Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue

On file au Café de France
à l’invitation d’Humbert Mogenet, le financier de l’asso, ancien banquier de la Caixabank devenu courtier où conversent déjà Maria Ferragu, la libraire ingénieure en communication, et Gilbert Conil le président de l’asso qui a passé, avec brio, sa thèse de philosophie. Tous les trois se retrouvent régulièrement pour concocter les rencontres qui feront se croiser les gens de toutes les strates et de tous les âges. «Parce que la qualité de la vie ce sont les rencontres, soutient Gilbert Conil. Nous ? On adore l’Isle-sur-la-Sorgue, on y vit, on y respire et ce lieu est tellement fantastique qu’il doit l’être pour tout le monde. Mais on ne veut surtout pas de l’entre soi, ni de clivage entre les jeunes et les vieux. On invite les gens à se parler et à se respecter parce que tout l’enjeu réside dans le respect et la transmission. On veut aider à ce que chacun puisse s’exprimer, être écouté, que les dialogues se nouent dans la bienveillance et sans jugement.» indique chacun en substance.  

Lire sur la Sorgue
 ?
Ça veut dire apprendre à se parler et à cheminer ensemble. Oui mais concrètement ? Dans les faits ? L’aventure est protéiforme : Un festival du livre de mercredi 18 à dimanche 22 mai prochain dans plusieurs endroits de l’Isle. Pour cette 2e édition, il y aura un spectacle sur les correspondances entre René Char et Camus dont l’amitié ne fut rompue que par la mort de l’enfant terrible d’Alger ; Au Musée Pétrarque -à Fontaine de Vaucluse- on explorera la poésie et la nature au gré d’une conférence de Daniel Bergez. Michel Field, le parrain de la 1re édition rythmera, pour cette deuxième édition, des tables rondes. En tout, plus d’une quinzaine d’auteurs viendront rencontrer leurs lecteurs et en séduire de nouveaux ; un conteur de rue déambulera et s’essaiera même à une performance sur les pescaïres et les Negochin –barques à fond plat-.

En résumé
«Lire sur la Sorgue ce sont des événements littéraires : des spectacles, des conférences, des rencontres, toute l’année dans la librairie, dans les entreprises, dans les associations, dans les lieux ouverts avec, au printemps, son festival, résume Gilbert Conil. C’est aussi aider chacun à se constituer une bibliothèque et pour les plus jeunes, s’engouffrer dans la lecture tout en utilisant les outils numériques pour faire des créations, des captations, des assemblages et de la diffusion.»

Gilbert Conil Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue

Collégiens et lycéens Le smart phone combiné à l’écrit, ça déchire !
Cependant Gilbert Conil veut aussi mettre l’accent sur les collégiens et lycéens. «On oppose trop souvent high tech et livres. On se gargarise du ‘c’était mieux avant’ alors que pas du tout ! Les smart phones sont dans toutes les mains et permettent particulièrement, en plus d’être des téléphones, de filmer et prendre des clichés de très grande qualité. Alors on a fait une expérience. On a proposé à des élèves de travailler à la fois l’écrit et les images en parallèle ce qui a donné des productions de très grande qualité. Cela a surpris tout le monde alors que ça n’aurait pas dû parce que travailler avec les outils d’aujourd’hui est nécessaire et fait éclore des talents qui ne demandent qu’à être mis au jour. Il sera aussi question des métiers du livre, de la fondation Frédéric Gaillanne où se déroule chaque mois un quai des lecteurs.» 

Les salariés d’entreprise
«Les entreprises sont partout et pourtant on oublie les salariés et leurs besoins, reprend le président de Lire sur la Sorgue. Alors on s’est dit qu’on allait faire entrer les livres dans l’entreprise et que chacun, en parlant du livre qu’il avait choisi, pourrait converser avec ses collègues qu’il côtoie au quotidien sans les connaitre. Le livre est un vecteur qui permet de parler de soi et de dialoguer avec les autres. Cela bouscule les codes, permet d’entrevoir l’autre différemment et, peut-être d’éviter des burn out ou des rapports froids et distants. D’ailleurs le principe est déjà acté avec la Fondation Frédéric Gaillanne –la 1re école en France et en Europe qui éduque et offre gratuitement des chiens guides exclusivement destinés à des enfants déficients visuels- où se déroule un quai des lecteurs chaque mois.

Les entreprises publiques et privées amoureuses des livres ?
C’est bien ce que veut impulser Lire sur la Sorgue. D’autant plus que 2021-2022 a été déclaré Grande cause nationale par le président de la République Emmanuel Macron, avec une inclination, certes pour les plus jeunes mais aussi pour tous les français. Des entreprises parmi les plus importantes de France comme des plus modestes s’y sont essayées. Parmi elles ? La BPI (Banque publique d’investissement) qui, en lien avec des éditeurs, commande des ouvrages pour ses soirées littéraires. La Poste, Orange, la SNCF, Enedis, le BTP tiennent des clubs de lecture, organisant des rencontres entre les écrivains et les salariés. Des start-up de la tech proposent à côté des babyfoot et des corbeilles de fruits de la littérature entrepreneuriale et managériale. A tel points que certains rêvent après la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de se mettre à la RCE (Responsabilité culturelle des entreprises).

L’enjeu du livre : la distribution puis la diffusion Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue

Orange, Enedis, Harmonie mutuelle…
Pour mémoire, la Fondation Orange a lancé le prix du livre pour soutenir le papier alors que l’e-book et autres liseuses étaient sensés enterrer les ouvrages. Objectif ? Distinguer les écrivains confidentiels et promouvoir leur notoriété. Depuis 2020 Orange lorgne même du côté de la BD. Enedis a lancé en 2016 ‘Lire la société, Lire la politique’ et encourage ses 38 000 employés à prendre la plume sur ces thèmes en s’engageant à publier les manuscrits avec ‘Le prix du livre des salariés’. Harmonie Mutuelle a créé son prix ‘Solidarité’ en 2004. Le sujet explorés ? Jeunes aidants, précarité des jeunes et handicap avec une approche intergénérationnelle. Après ? Les écrivains lauréats rencontrent les salariés lors d’événements régionaux. A noter dans le top 5 des genres de livres les plus lus en France figurent les livres professionnels. Ce qui séduirait ces lecteurs ? Le développement de la culture managériale et entrepreneuriale. Les grandes marques comme Chanel font même des salons littéraires filmés menés par Charlotte Casiraghi avec les rendez-vous littéraires de Cambon.
Source LH Mars 2022.

Travailler ensemble
Ce qui fait le ciment de ces trois-là : Maria Ferragu, Gilbert Conil et Humbert Mogenet ? Un très fort attachement à l’Isle sur la Sorgue et l’envie de tisser du lien avec tous les acteurs locaux, ainsi les commerçants qui le veulent participeront à Lire sur la Sorgue, notamment en choisissant la phrase en réserve blanche qui parcourra leur vitrine de la citation d’un ouvrage qui les a particulièrement marqués. «C’est un village où les auteurs viennent rencontrer des lecteurs accueillants et curieux.» explique Humbert Mogenet, président du fonds de dotation ‘Nouveaux lecteurs’.

Le point de départ ? 
«Ça a été le confinement, relate Maria Ferragu. J’ai vu des gens rentrer dans la librairie qui d’habitude n’achetaient que sur Amazon. Beaucoup de nouveaux lecteurs ont poussé la porte sans savoir comment fonctionnait une librairie. On s’est dit, il y a quelque chose à faire. C’est grâce au confinement qu’est né Lire sur la Sorgue. Oui mais on voulait des rencontres très concrètes, qui répondent à une vraie demande précise Gilbert Conil et surtout ne pas opposer high tech et livre.

Maria Ferragu Copyright l’Isle sur la Sorgue

Pour mettre au point leur projet ils ont créé 3 structures
Le passeur de l’Isle –la librairie indépendante-, le Cercle Lecteurs des Sorgues –le navire amiral et ses 40 bénévoles et le Fonds de dotation Nouveaux lecteurs. Le budget  du festival de Lire sur la Sorgue qui aura lieu du 19 au 22 mai ? La 1re année il était de 35 000€, cette année il sera au moins de 75 000€. Également, chacun des trois membres fondateurs est le président de sa structure qui porte l’ensemble. Maria Ferragu pour Le passeur de l’Isle, Gilbert Conil pour Le Cercle des lecteurs des Sorgues et Humbert Mogenet pour le fonds de dotation des nouveaux lecteurs.

Le Fonds de dotation des nouveaux lecteurs dont le président est Humbert Mogenet a pour but de rechercher des financements privés pour soutenir des actions philanthropiques, sociales et culturelles. Il est le socle financier de Lire sur la Sorgue. «La structure offre à ses donateurs les mêmes avantages fiscaux que les fondations reconnues d’utilité publique, à l’exception des dons en réduction de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) souligne Humbert Mogenet qui se penche sur les entreprises pour tisser de nouveaux partenariats. L’association bénéficie du régime fiscal de faveur du mécénat au titre des entreprises (Article 238 bis – Code général des impôts – Légifrance) et des particuliers (Article 200 – Code général des impôts – Légifrance).
Fdd.nouveauxlecteurs@gmail.com

Le cercle des lecteurs des Sorgues
Est l’association –créée en 2013- qui porte Lire sur la Sorgue sur une idée innovante de Gilbert Conil –qui en est le président-. C’est grâce au bénévolat de plus de 40 adhérents enthousiastes et engagés pour promouvoir la lecture que Lire sur la Sorgue créé des événements littéraires toute l’année.
lecteursdessorgues@gmail.com

Le Passeur de l’Isle
Est une librairie indépendante généraliste tenue par Maria Ferruga  qui en est la gérante. Le passeur de l’Isle, en plus de plus de 13 000 références propose un espace décoration à l’étage et des rencontres régulières d’auteurs tandis que l’époux de Maria Ferruga, Rémi, tient le Tome 2 dont la spécialité est la vente de vinyles et de BD.

Vous voulez en savoir plus ?
Maria Ferruga, Humbert Mogenet et Gilbert Conil nous en disent un peu plus sur eux.

Maria Ferragu tient la Librairie indépendante Le passeur de l’Isle. Si le lieu existe depuis 1998, elle l’a repris en 2015. Pourtant rien ne la prédestinait, au départ, à cette nouvelle aventure.  «Avignonnaise, après un master de Droit privé obtenu à la fac d’Avignon et un autre de marketing des services à Lyon, je travaillais dans la communication pour Eco emballages devenu Citéo ce qui m’amenait à me déplacer régulièrement auprès des collectivités territoriales et à rayonner sur le secteur Paca-Corse-Languedoc-Roussillon.»

« On peut changer une vie avec un livre », disent Maria, Gilbert et Humbert

Quand la famille s’agrandit
«A l’arrivée de ma fille, Héloïse, je souhaitais me réveiller, chaque jour, auprès de ma famille et décidais d’orienter différemment ma carrière, se remémore la libraire. J’étais moi-même cliente dans cette librairie et commençait une formation terrain en même temps que j’y étais salariée durant deux ans. J’ai alors entrepris de mieux maîtriser le métier : l’assortiment, la relation client, la gestion de PME et NFI (nouvelle formation d’ingénieur en communication). Résultat ? Le chiffre d’affaires a doublé en 5 ans ce qui est aussi une conséquence de l’ouverture du 2e magasin, le Tome 2. Nous avons également bénéficié des effets de la pandémie de la Covid-19 dans les années 2020 et 2021 puisque nous étions le seul support culturel accessible.»

Une reconversion réussie
«Ma maitrise de droit et mon parcours en école de commerce ne m’avaient pas préparée à cette reconversion effectuée à 33 ans, pour un métier peu rémunérateur mais passionnant, s’amuse Maria Ferragu. 10 ans plus tard, je ne regrette pas mon choix parce que je voulais faire quelque chose de bien. Et j’ai même entraîné mon mari dans l’aventure avec notre fille Héloïse. Le livre qui a changé ma vie ? ‘Rien ne s’oppose à la nuit’ de Delphine de Vigan

En termes de chiffres ?
En plus de ses 13 000 références la librairie propose, à l’étage, des objets de décoration, de la papeterie, une multitude de petits objets en relation avec l’univers du livre. Les précédents propriétaires conjuguaient deux métiers, lui était libraire et sa femme, grande voyageuse, rapportait de ses voyages –notamment en Inde- des vêtements ainsi que des objets de décoration. C’est à l’étage que se tiennent les salons littéraires où deux fauteuils cossus, coussins et plaids, attendent auteurs et passionnés de lecture pour un moment hors du temps et lorsqu’il fait beau ça se passe devant la librairie.

Le Tome 2
Le Tome 2, l’échoppe voisine du Passeur de l’Isle, propose à la vente des vinyles «revenus sur le devant de la scène depuis 10 ans, précise Maria Ferragu. On y trouve aussi des chaînes Hi-Fi. Les jeunes à partir de 15 ans et moins jeunes s’y retrouvent pour compléter leur collection et retrouver les sons d’une époque où le numérique n’existait pas. Le passeur de l’Isle emploie, 6 salariés -5 équivalents temps plein- dont une chargée de mission culturelle à temps plein. «Nous sommes en zone touristique et lors de la saison estivale nos lieux restent ouverts 7 j sur 7, précise Maria Ferragu. La librairie est un espace atypique porté par Linda, Isabelle, Estelle, Tomek, Yann et Rémi.»

Au fait, c’est comment la vie d’un livre ?
« Un livre connaît une espérance de vie de 3 à 6 mois, constate la libraire, une nouveauté chassant l’autre. Le nerf de la guerre ? La diffusion et la distribution. L’auto-édition comme chez Amazon ? Cela répond souvent à un besoin d’écriture familiale, d’autobiographies, des ouvrages qui seront distribués lors d’une cousinade, intervient Gilbert Conil. D’ailleurs les imprimeurs locaux proposent l’auto-édition avec des livres bien mieux relus et surtout mieux réalisés. Et puis nous partons du principe qu’une personne qui écrit s’améliore. Là encore le conseil reste primordial. Avons-nous rencontré un talent d’ici ? OUI !, nous avons ici un bel exemple de réussite avec ‘Le dit du Mistral’ d’Olivier Mak-Bouchard, -qui a grandi à Apt et vit désormais à San Francisco et dont le livre est un best-seller, » sourit fièrement le philosophe.

De Gauche à droite Gilbert Conil, Maria Ferruga et Humbert Mogenet Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue

Humbert Mogenet
«Après un cursus à Montpellier, en école supérieure de commerce, j’ai toujours œuvré dans le secteur de la banque à Bordeaux, Paris, Clermont-Ferrand… relate Humbert Mogenet. Mes passions ? Rencontrer les gens et œuvrer dans le monde des affaires. Ma plus belle aventure professionnelle ? Je l’ai vécue avec la Caixabank -Caisse d’épargne catalane et espagnole la plus importante d’Europe création de l’agence affaires, développée en 1990 en Europe- dont j’ai ouvert une agence à Avignon en 1992. Fin 1998 mon épouse, Laurence, et moi-même étions de retour à L’Isle sur la Sorgue. Nous étions redevenus, comme j’aime à le dire, vauclusiens volontaires. Aujourd’hui ? Je suis devenu courtier en financement pour les entreprises. Grand lecteur, je fais partie de ces personnes qui pensent que les livres sauveront le monde. Mes préférences ? La littérature classique, un brin lyrique, qui vous soulève comme avec Bernanos, Charles Péguy, Victor Hugo, Albert Camus. J’aime la lecture qui vous dépasse. Dernièrement ? Nous avons organisé une soirée sur ‘Les correspondances Albert Camus-René Char’ avec le plus grand spécialiste du grand écrivain né dans le petit village de Dréan (Mondovi) en Algérie, Franck Planeille. La soirée était dévolue à nos bénévoles ainsi qu’à nos partenaires pour les remercier.»

Gilbert Conil
«Je suis un vrai l’Islois, j’ai 63 ans. J’ai débuté ma carrière chez Pechiney en faisant les 3 voire les 4X8, en tant que technicien des automatismes après avoir obtenu un CAP puis un BEP de micromécanique. Aujourd’hui ? J’entame ma retraite après avoir travaillé la majorité de ma vie chez EDF-GDF devenu Enedis. J’ai été releveur de compteurs durant 15 ans avant d’aborder des activités syndicales, sociales parce que ne vis et ne respire que par le partage. Je crois que j’ai épuisé, dans ma vie professionnelle, tous les systèmes de formation parce que j’avais soif d’apprendre. Je suis devenu un grand lecteur à l’adolescence. Je me suis construit avec les livres. Lire était et reste une quête pour approcher des informations de qualité. J’ai acquis, au cours de mon parcours professionnel, une licence Jeunesse et sport, animation sociale, animé des groupes de management, été directeur de maison de retraite à Sainte-Tulle en encadrant 35 salariés, dirigé une entreprise de vidéo spécialisée dans le recueil de témoignages, particulièrement dans les quartiers nord de Marseille. Mon crédo ? La qualité de la rencontre. J’ai toujours placé l’humain au cœur de mon travail. A la fin de ma carrière j’ai passé une thèse de philo justement sur l’expérience au travail. Dorénavant je me consacre à ma passion, la lecture et je fabrique moi-même mes bibliothèques en bois d’arbre fruitiers. Mon auteur préféré ? Il est inconcevable de choisir. Je suis éblouis par François Jullien, notamment avec son ‘Traité de l’efficacité’. Il est le philosophe le plus traduit dans le monde. Il est d’ailleurs intervenu en mars dernier, dans le cadre d’un cercle des lecteurs à l’4rt gallery. Nous pensons tous les trois que les livres peuvent changer les vies.»

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