« Paris est une fête », écrivait Ernest Hemingway. Une courte phrase qui fait encore sens aujourd’hui, à l’heure où les Jeux Olympiques de Paris 2024 battent leur plein.
Avec 23 millions de téléspectateurs pour la cérémonie d’ouverture, 42 millions devant leur télé pendant au moins une minute depuis le début de la compétition, les Jeux Olympiques font le plein dans une ambiance survoltée. « Cette cérémonie était grandiose, malgré certains éléments, commence par dire Jean Viard. C’était la France des villes, Paris, Versailles, Marseille, celle du génie français, seul le sport peut apporter une telle joie, booster le taux de satisfaction. Il est le vecteur d’une émotion intense comme le foot en 98, faute de clarification politique après la dissolution surprise du 9 juin, ces JO ressoudent les Français. »
Le patron des Éditions de l’Aube à La Tour d’Aigues émet juste une critique : « Il manquait les paysans, les ouvriers, le travail n’était pas représenté, pas plus que la France des campagnes, des ronds-points, c’était très métropolitain, très urbain. Heureusement, le sport cimente la culture populaire, la cohésion, la diversité et la fierté française » ajoute-t-il. « Nous sommes le pays de la Révolution qui a une résonance universelle, nous sommes médaille d’or de l’égalité Homme-Femme, de l’Outre-mer, du hip-hop, du spectacle vivant. Avec la scène magique de la montgolfière au-dessus de Paris, on n’a même pas senti la pluie, et pourtant, c’était un déluge. Cette ferveur, cet enthousiasme a tout emporté et en plus, les athlètes sont flamboyants, ils collectionnent les médailles. »
Entre les monuments, les avenues, les ponts, les parcs, l’architecture majestueuse de Paris, les Français partagent la même fierté patriotique, le même sentiment de bonheur, de partage de ce bien commun. Jean Viard ajoute : « Il y a un mois, on était en pleine dépression avec ces élections. Ces JO font du bien, la compétition est positive, elle valorise les gagnants et elle est solidaire des perdants, elle fédère. On fait nation. On se souvient de l’époque des ‘Black-Blanc-Beurre’ en 1998, mais depuis, la Loi Immigration a fait des ravages. Mais il ne faut pas se méprendre, ceux qui votent RN ne sont pas forcément tous racistes. Il serait temps que les politiques soient à la hauteur, se remontent les manches, se mettent au travail et arrêtent de faire les c… Que le modèle républicain revienne en force. Et surtout que cette fraternité et cette liesse populaire se poursuivent après les JO, pendant les Jeux Paralympiques, entre le 28 août et le 8 septembre. »