« Dansons sur la Sorgue« , un nouveau festival de musique lancé le 16 septembre Parc Gautier à l’Isle sur la Sorgue. L’idée de cet évènement a germé dans la tête de Marius Fraychinaud, un vauclusien installé à Gordes qui a une société d’évènementiel. « Déjà, il y 5 ans, à Lacoste grâce à l’intervention de Jean-Pascal Hesse, le couturier Pierre Cardin, nous avait donné son feu vert pour organiser une soirée folle dans les carrières, « Le bal du marquis » avec plein de DJ et plus de 5 000 spectateurs étaient venus. »
Il poursuit : « Du coup, avec Sébastien Roch, un comédien également producteur de musiques électro et patron du label « Egoist Records« , nous avons eu envie de monter un autre évènement musical ouvert à tous. Il s’agit de »Dansons sur la Sorgue » programmé le samedi 16 septembre au Parc Gautier ».
Ouverture des portes dès 15h, tout le monde est invité, grands et petits, c’est gratuit pour les moins de 12 ans et ça coûte 15€ pour un programme non-stop jusqu’à minuit.
« Notre but est de faire connaître de jeunes artistes et des groupes émergents de la chanson française. Pour que les parents viennent l’esprit libre avec leurs enfants, une « Kids’Zone » surveillée est prévue avec animation, jeux, séances de maquillage et de tatouages en paillettes, danseuses sur échasses, projection de films vintage » précise Marius Fraychinaud. » A 16h 30, la fanfare municipale défilera dans les rues de l’Isle jusqu’au parc, où se succèderont « Moonbird », puis » Luufa », à 21h « Citron sucré », 22h « The supermen lovers », Galabru B&B Serrano, et NTDT conclura cette 1ère édition à minuit.
Détente, musique, après-midi et soirée plaisir en famille le 16 septembre à l’Isle sur la Sorgue. La mairie espère que ce sera un succès et que d’autres éditions pourront avoir lieu dans les années qui viennent. Contact : www.dansons-sur-la-sorgue.com. Tout le programme ici.
La programmation 15h : Ouverture des portes et KIDS ZONE Animations pour les enfants + Cinéma vintage ; 15h30 GALABRU b2b VERINO ; 16h30 Fanfare du festival dans les rues ; 18H30 MOONBIRD ; 19H30 LUFFA ; 21h CITRON SUCRÉ ; 22h THE SUPERMEN LOVERS ; 23h NTDT ; clôture de la soirée à minuit.
La programmation du Festival offre une palette diversifiée d’expériences musicales, en commençant par le duo local Galabru B2B Serrano, les deux Dj Producteur improviseront un « back to back » pour le plus grand plaisir de leur fans.
Moonbird prendra ensuite le relais avec son live machine. Moonbird est le projet solo électronique du musicien Pierre Chamot. À mi-chemin entre les paysages impressionnistes d’Apparat, la techno froide de Daniel Avery et les interprétations tortueuses de Thom Yorke, l’électronique se fait ici le canevas d’une certaine sensibilité, avec un goût prononcé pour l’immersion dans des paysages imaginaires décharnés.
Luufa est un OVNI, un extraterrestre sonore comme on les aime et qui, par son audace, permet à la créativité musicale de faire de grands bonds en avant. Quand on le voit arriver sur scène avec sa guitare électrique et ses machines, on n’imagine pas l’expérience que vous allez vivre, intense et pleine d’expérimentation. Pourtant, c’est fondamentalement pop…
Citron Sucré explorera les recoins de l’électro-clash en équilibrant habilement entre obscurité et éclat. La scène prendra ensuite feu avec la présence des incontournables The Supermen Lovers, déjà célébrés pour leur hit « Starlight », promettant ainsi une prestation flamboyante, le clou de la soirée.
‘Dansons sur la Sorgue’ à l’Isle !
La Fiesta des quais célèbre les bords de la Sorgue au cœur de l’Isle-sur-la-Sorgue autour des activités nautiques, associatives et commerçantes le long du quai Jean Jaurès jusqu’à celui de la Charité.
Au programme Le marché d’artisanat d’art déploiera ses trésors de 6h à minuit. De 16h à 20h, place sera faite pour les animations nautiques, un concert de bandas, des démonstrations de street art. A 18h, les garçons de café feront la course. De 20h30 à minuit habitants et visiteurs sont conviés aux concerts qui rythmeront la soirée pour, à 22h, assister à la course nocturne de Nègo chin, barques à fond plat.
Le point sur la circulation La circulation sera interdite de vendredi 4 août à 11h au samedi 5 août à 1h30 sur les quais Jean Jaurès, Rouget de Lisle, rues Carnot et Rose Goudard, ponts Gambetta et Benoît et aussi, du 4 août à 16h au 5 août à 1h30 sur la place Émile Char, rue Autheman, et pont Bouïgas.
Le point sur le stationnement Il sera interdit de jeudi 3 août à 15h au samedi 5 août à 12h sur le quai Jean Jaurès, rue et place Rose Goudard et du 3 août à 18h au 5 août à 12h sur le quai Rouget de Lisle.
Mairie de l’Isle-sur-la-Sorgue 04 90 38 06 45. Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 et le 3e samedi du mois de 9h à12h –pas de permanence en juillet et en août. MH
‘Dansons sur la Sorgue’ à l’Isle !
Le sur-tourisme, c’est la nouvelle expression crée pour désigner les situations où trop de touristes se trouvent au même endroit au même moment. Ce phénomène est mondial. Il est également observable sur plusieurs sites du Vaucluse. Faudra-t-il bientôt aussi réguler les flux de visiteurs et limiter l’accès de quelques-unes de nos pépites touristiques ?
« On est plus chez soi », c’est la première réaction des autochtones qui se sentent envahis, comme dépossédés. Ce sont les premières victimes de ces zones sur fréquentées. L’idée de vivre au cœur d’un parc d’attraction et de faire partie intégrante des curiosités à y découvrir n’est pas forcément réjouissant. Reconnaissons que le quotidien de ces indigènes peut vite devenir compliqué et pénible. Ensuite, ces flux de population, pas toujours très disciplinés, que certains n’hésiteront pas à qualifier de hordes touristiques, peuvent provoquer des dégradations des lieux ou de leur environnement. Ça c’est cadeau !
Dans le Luberon, Gordes est, en été, dans une situation de sur fréquentation qui n’est pas sans poser beaucoup de difficultés pour un village pas vraiment conçu pour recevoir tous ces visiteurs. Surtout que ces derniers ont la fâcheuse tendance à vouloir tous faire les mêmes choses. Les « toutouristes » comme les appellent, dans leur jargon les professionnels du tourisme. Beaucoup d’entre eux ont fait des milliers de kilomètres pour découvrir ce site remarquable, qu’ils en soient d’abord remercié. C’est aussi une liberté qui leur est offerte de venir et il est essentiel, à mon sens de la préserver.
Mais papatra, le magazine américain Travel + Leisure a élu, en ce début d’été, Gordes « le plus beau village du monde » (lire ici). Pas moins que cela. On imagine les compteurs de la fréquentation qui s’affolent et montent en régime. D’ici que notre village ressemble au Mont Saint-Michel avec ses 2,8 millions de visiteurs annuels, il n’y a pas loin. Mis à part que la mer est assez éloignée de Gordes, les deux sites présentent quelques similitudes intéressantes. Ainsi, la mère Poulard pourrait venir s’y installer et proposer des omelettes au pistou.
Bien sûr le tourisme est essentiel à l’activité économique du département. Ce secteur est un pourvoyeur important d’emplois, même si, aujourd’hui l’offre est supérieure à la demande. On ne va quand même pas cracher dans la soupe au pistou. Mais, doit-on pour autant réguler l’accès à certains sites comme le réclame certains professionnels conscients que le sur-tourisme peut nuire au tourisme. De leur côté les élus sont pris entre deux logiques avec d’un côté des retombées économiques indispensables et de l’autre la protection des lieux et de la tranquillité de ceux qui y vivent. Alors plutôt que réguler l’accès ne pourrait-on pas inviter tous ces touristes à venir à d’autres moments de l’année et surtout ne pas se concentrer sur les mêmes lieux (les richesses sont nombreuses) ? Pourquoi toujours contraindre plutôt qu’inciter ?
Mouvement et lumière #2 s’épanouit à la Fondation Datris, 10 ans après sa 1e édition. Une exposition exceptionnelle qui réunit les maitres de l’art cinétique, des œuvres dont certaines parties sont en mouvement via le vent, le soleil, un moteur, ou une personne. On y célèbre également les 100 ans de la naissance de Jesus Rafael Soto.En tout ? 81 œuvres de 60 artistes nationaux et internationaux y sont exposésjusqu’au 1er novembre. Courrez vivre cette fabuleuse exposition.
10 ans après sa première exposition ‘Mouvement et lumière’ en 2012 la Villa Datris propose ‘Mouvement et lumière 2023’ « que l’on devrait d’ailleurs appeler ‘Mouvement, lumière et couleurs’ », sourit Danièle Marcovici, la maitresse des lieux. Un exposition de haute facture qui s’épanouit sur plusieurs niveaux, depuis le sous-sol jusqu’au fait de la maison, pour voyager au gré de 81 œuvres et du pouvoir créateur de 60 artistes nationaux et internationaux.
Villa Datris La Villa Datris ainsi nommée –issue de l’acronyme de Danièle et Tristan Fourtine- «offre une revisite actualisée de ‘Mouvement et Lumière 2012, qui était l’expression d’une intense passion pour l’abstraction, le cubisme et l’art cinétique partagée avec Tristan Fourtine, mon compagnon, à travers nos choix artistiques. Avec son œil d’architecte, il était réceptif à la justesse de la forme, à l’espace en 3 dimensions, à la perception de la lumière, si fondamentale dans son métier,» relate Danièle Marcovici, présidente directrice-générale du groupe Raja qui se place comme la 10e femme la plus riche de France en 2022 et leader européen de l’emballage.»
Cette nouvelle édition «Cette nouvelle édition réunit un ensemble d’œuvres et d’artistes historiques, pour lesquels j’éprouve admiration et attachement, et s’ouvre à de nouveaux artistes, héritiers des maîtres de l’art cinétique, utilisant les outils contemporains au service de leurs créations.»
Les artistes «Les femmes sont très présentes, tant du côté des historiques qui ont brillé lors de la dernière biennale de Venise telles que Marina Apollonio et Grazia Varisco, que des plus contemporaines comme Andrea Bowers et Jenny Holzer. Nous rendons un vibrant hommage à Jesús Rafael Soto pour célébrer les 100 ans de sa naissance. Une surprenante scénographie vous fera découvrir Julio Le Parc dans un univers immersif, une installation hypnotique de Manuel Mérida et deux œuvres captivantes d’Elias Crespin qui fascinait Tristan par la subtilité de l’alliance entre technologie et poésie,» conclut Danièle Marcovici.
Un lieu intemporel Ancienne propriété de Michel Biehn antiquaire et écrivain, cette grande demeure provençale construite en 1870, établie en bord de Sorgue, allait devenir, dès 2011, l’un des hauts lieux de l’art contemporain. Acquise en 2010 par Danièle Marcovici et son compagnon Tristan Fourtine, la Villa Datris propose, depuis 2011, date de son ouverture au public, une découverte de l’art contemporain, via une exposition annuelle, également en lien avec un 2e lieu historique de l’entreprise Raja devenu espace d’exposition : l’espace Monte Cristo dans le 20e arrondissement de Paris, en plein cœur du quartier du Père Lachaise.
Depuis son ouverture, la demeure de l’Isle-sur-la-Sorgue a accueilli les œuvres de plus de 800 artistes et reçu plus de 400 000 visiteurs. Si l’exposition s’étend du sous-sol au plafond, formes, couleurs, ingénierie, et géométrie déploient leurs savoirs au gré d’œuvres aussi fascinantes qu’hypnotiques, tandis que les jardins donnent une autre respiration avec des sculptures d’Hanna Roeckle aux couleurs saturées et éclatantes, le mobilier urbain détourné et plein d’humour de Jeppe Hein et, entre-autre, l’incroyable sculpture en mouvement conçue à partir d’onyx, de Gabriel Sobin.
Les interviews
Danièle Moscovici, fondatrice de Villa Datris «Notre regard change au fur et à mesure de l’observation de l’œuvre. Si les objets sont mobiles, nous aussi nous devons l’être, pour acquérir cette perception changeante des œuvres. C’est très joueur comme exposition. C’est un peu comme le mouvement perpétuel de la vie, et la lumière est ce vers quoi nous tendons. Tout cela représente la symbolique de la vie.»
«J’avais envie de faire une exposition jubilatoire. Que le grand public montre un enthousiasme pour cet espace proactif, que tout le monde perçoive des émotions selon les œuvres, les espaces immersifs. Que les visiteurs déambulent dans le parc et à l’intérieur de la villa Datris au gré des installations, s’arrêtant sur les œuvres de Mérida qui réclament une posture de contemplation ; Les œuvres d’Helias Crespin qui sont tout à fait hypnotiques.»
«A chaque exposition nous nous attachons à expliquer la démarche artistique, parfois sociétale des artistes, qui peuvent accrocher les visiteurs. Il est important pour nous d’être un lieu où l’on essaie de prendre son temps pour percevoir et ressentir. Il est primordial d’aller de l’avant, d’aller vers les autres. J’ai beaucoup d’admiration pour les artistes.»
«Dans les années 1970, je faisais partie d’une Maison de la jeunesse et de la culture-Théâtre des deux portes à la Porte de Bagnolet, quartier très populaire. Je fréquentais des danseurs, des comédiens de théâtre. J’étais déjà très militante et féministe. On s’est fait virer par la Ville de Paris. Nous n’étions pas de la même obédience. Puis je me suis mis à diriger l’entreprise familiale.»
«Raja est devenue une entreprise internationale parce que j’étais très européenne et que je voyageais beaucoup. Je voulais que des personnes de toutes les nationalités travaillent ensemble. J’ai œuvré à ma propre construction européenne. Aujourd’hui ? Raja ce sont 4 500 collaborateurs dans 20 pays, 1 milliard 720M€ de chiffre d’affaires. Ma mère était l’âme entrepreneuse et moi je me suis prise au jeu du développement de l’entreprise d’abord en France et, dans les années 1991, à l’international, au moment où les frontières se sont ouvertes. J’avais la vision qu’il ne fallait pas rester franco-français. »
«Le succès ? Je le dois à mes convictions comme l’écoute de mes clients, la qualité du service, à l’innovation produit, à un ensemble de valeurs. Et aussi à mon talent et celui de mes équipes, je n’ai pas envie d’être modeste (rires). Est-ce que je lève le pied ? Un peu, (silence) mais pas tant que çà. Je suis au bureau tous les jours sauf lorsque je visite un atelier d’artiste, où quand je vais à Bâle ou dans les expositions.»
Les artistes pourvoyeurs du monde du futur ? «Je crois beaucoup à l’éducation et à la culture pour tous, à la culture populaire. Lorsque nous avons acquis cette maison avec Tristan, c’était justement pour démocratiser l’art et la sculpture contemporaine, ce qui n’est pas une démarche lointaine de la Maison de Jeunes et de la Culture de l’après Mai 68, dans laquelle j’étais engagée. D’ailleurs ma première exposition a été ‘Sculptrices’, exposition féministe.»
Stéphane Baumet, directeur de la Villa Datris «Ce qui nous a intéressés ? Faire une exposition sur des sujets qu’abordent actuellement les artistes contemporains que n’abordaient pas forcément les artistes historiques des pièces produites il y a 30, 40, et 50 ans en arrière. Nous avons ouvert notre champ de recherche sur les data days, l’environnement, la nature avec plusieurs exemples d’artistes âgés de 30 à 45 ans, qui sont dans ce mouvement. Andréa Bowers est aussi une artiste féministe qui aborde des problématiques environnementale, de migration, sujets qui ont existé de tout temps mais que les artistes mettent actuellement très en exergue.»
Gabriel Sobin «Mon travail sur la pierre est très physique, soustractif puisque j’enlève de la matière. Il s’agit, ici, d’onyx venu d’Iran, une pierre très dense, assez homogène. Je me fournis, la plupart du temps, aux carrières de Carrare, au nord-ouest de la Toscane, qui importent du monde entier. Il est le seul lieu qui compte le plus de variétés de pierres du monde entier : onyx, granites, grès, marbres, albâtres… Les carrières de Carrares sont le plus grand marché au monde de la pierre. C’est à 7 heures de Lacoste où je vis et où se trouve mon atelier. Je prends mon pick-up, et je charge mes trouvailles en une journée.»
Mes clients ? «Ce sont des collectionneurs américains, français, allemands, qui me connaissent depuis un certain temps, qui me retrouvent au fil des expositions… Pourquoi je fabrique des éoliennes depuis 25 ans ? Parce que j’ai grandi dans le vent, en pleine face nord. Il fallait que je fasse quelque chose avec cet élément si impressionnant, saoulant parfois, c’était ma façon d’être créatif avec cette puissance incroyable. »
Comment je travaille ? «Avec des disques diamant. La modernité ? Ce se sont ces coupes en S façonnées par des câbles reliées à des machines qui tournent à vive allure avec de l’eau, via un programme autocade, ce qui permet les coupes en courbes, en lignes droites… C’est passionnant parce que cela donne moins de travail et surtout l’on gaspille moins de cette matière première précieuse. Au départ ? Il s’agit d’un bloc d’onyx, un parallélépipède rectangle d’entre 100 à 150 millions d’années et dont les trois quart vont disparaitre. Pour concevoir mes œuvres ? Je créé des gabarits très précis, prenant en compte le poids de l’onyx. C’est technique et en même temps un luxe de travailler de telles matières, car je touche à la mémoire de la planète.»
D’où vient l’inspiration ? «Du vent, comme je l’ai mentionné, puisque j’ai baigné dedans puis de l’Égypte que j’ai découverte à 25 ans. Ce qui m’interpelle ? Il y a plus de 5 000 ans, cette civilisation fascinante avait une connaissance de ce que nous ne savons toujours pas faire aujourd’hui. C’est là que je me suis dit : tout est possible ! C’est aussi à partir de cet instant que je me suis mis à faire des éoliennes. Pourquoi ne pas faire tourner la pierre avec le vent ?»
Gabriel Sobin présente Akh, -qui signifie, en hiéroglyphe : lumineux, transfiguré, lié aux principes de puissance créatrice. Une sculpture éolienne en onyx venu d’Iran. «Elle incarne l’aspect solaire et lumineux du minéral. C’est une célébration des origines, du vent, des planètes, de la terre et des roches qui nous apparaissent fixes et immuables, mais sont en réalité en constante mutation à une échelle spatio-temporelle qui nous échappe.»
Julio Le Parc La Sphère bleue de Julio Le Parc trône dans une pièce de l’entrée, dévolue au noir absolu, faisait comme naitre cette sphère bleue de plus de 365cmx230x230cm. Elle est faite de plexiglas translucide, de fils d’acier et d’aluminium et semble tout droit extraite du cosmos. Couleur, lumière, transparence, mouvement, tout est dit. Face à cet astéroïde parfait, plongé dans l’obscurité, l’on se sent à la fois petit et immense, contemplant le rêve d’être comme englouti et existant dans le Cosmos, un espace sans bruit, où toutes les dimensions se rejoignent.
Venir en France pour rencontrer l’avant-garde «L’art est entré dans ma vie tout petit, commence Julio Le Parc. J’avais depuis le plus jeune âge des facilités pour dessiner. Dès l’adolescence ma mère m’a orienté vers les Beaux-Arts. J’ai toujours su que je serais artiste. Je travaillais en journée dans une usine de maroquinerie pour la fabrique de sacs, de gants et accessoires de mode pour femme, et le soir j’allais au cours des Beaux-Arts. Le fait de gagner des prix très jeune, dès l’âge de 15 ans, a été très stimulant.»
Faire sécession pour faire progresser l’art «Également, avec un groupe d’étudiants, nous nous sommes rebellés contre l’enseignement que nous jugions trop académique et avons occupés les lieux. Lorsque le directeur nous a demandé de partir, nous n’avons pas cédé. Ce mouvement collectif a permis d’ouvrir l’académie à d’autres jeunes peintres, à renouveler les professeurs et leur enseignement. Place était faite à l’avant-garde.»
Le talent récompensé «Certains de nos professeurs venaient en France et, à leur retour, nous rapportaient leurs expériences. Et puis, un jour, j’ai pu gagner une bourse, dans la catégorie artiste plasticien, qui permettait de venir, à mon tour en France. C’était une immense chance car il n’y avait qu’une seule bourse pour tout le pays, par catégorie d’art. Celle-ci était d’habitude, dévolue aux artistes déjà connus et moi qui ne l’étais pas encore, l’avais obtenue.»
Ce qui s’est passé pour moi ? «Pour la première fois de ma vie, j’avais 30 ans, je pouvais disposer de 24h par jour à pour faire mon travail. Je dormais à peine, mangeais au restaurant universitaire et je vivais dans une toute petite chambre d’hôtel. Je n’avais pas d’argent pour acheter de matériaux, alors je me fournissais en petits cartons, crayons, en encre de Chine. Mon capital c’était mon temps.»
Je travaillais avec quelques amis. «Ce qui m’a marqué ? J’avais un ami qui était arrivé peu avant moi en France. Il passait son temps à dormir. Il me disait qu’il avait des idées extraordinaires et que dès qu’il serait riche, il travaillerait. Je lui répondais nous n’avons rien mais pourtant nous ne cessions de travailler. Je lui disais de ne pas gâcher son temps. Puis il épousa une femme riche et ne fit rien de son talent. Nous, nous faisions avec ce que nous avions, nous travaillions pour changer, petit à petit, notre situation. Puis nous avons rencontré d’autres artistes.»
Ce que je veux que l’on voit de moi ? «Ce que je veux que l’on voit de moi, au-delà de ce que j’ai fait ? Une attitude, un comportement, une posture de réflexion qui passe par des projets, des dessins, des confrontations, la production d’expériences qui aboutissaient ou non. L’essentiel de ma vie ? Avoir toujours été en recherche. J’ai fait ce que je voulais faire. Il y a des artistes qui travaillent sur un ou quelques thèmes toute leur vie, moi j’ai voulu tout explorer, aller au-delà. Il fallait accepter que ces expériences donnent du fruit, d’autre fois pas. Expositions, critiques d’art, je ne me suis jamais laissé entamer par quoi que ce soit. Je voulais explorer, mener mes recherches, c’est la seule aptitude que je souhaitais développer. J’ai remarqué que j’avais toujours eu beaucoup de chance dans ma vie.»
Hanna Roeckle Native du Lichtenstein Hanna Roeckle conçoit des polyèdres peints à la laque automobile, associant sculpture, peinture et design. Elle travaille particulièrement sur le corps, l’espace, la transparence et l’opacité. L’objet est aussi image, couleurs. « Ici ce n’est pas la sculpture qui se meut mais l’homme qui découvre, à chaque pas, de nouvelles formes et d’invisibles vagues qui voguent au gré de changeantes couleurs, des ombres et des lumières du jardin,» se plait à dire Hanna Roeckle. Ses monolithes iridescents, faits de plastique renforcés à la fibre de verre, semblent des gemmes sortis de terre, arborant des surfaces laquées aux couleurs changeantes, attirant le promeneur, pour mieux le questionner entre nature et industrialisation, surface et espace.
En savoir plus sur Raja L’entreprise Raja a été créée, au sortir de la guerre, en 1954, par deux amies Rachel Marcovici et Janine Rocher. Leur marotte ? Acheter des cartons usagers pour les revendre à prix cassés aux entreprises. En 1962, à 16 ans, Danièle rejoint l’entreprise familiale en tant que commerciale pour devenir, en 1978, directrice commerciale puis présidente directrice-générale en 1982. Très à l’écoute des tendances et des innovations, elle se lance dans la VAD (Vente à distance) avec la parution de son 1er catalogue en 1975, « pour couvrir un plus large territoire ». Depuis 1980, l’entreprise connaît un essor considérable, multipliant entre 1983 et 1992 son chiffre d’affaires par 5. Ouverte à la croissance organique et externe, l’entreprise est présente dans une vingtaine de pays et continue sa progression grâce à l’essor de la vente en ligne.
Les infos pratiques Exposition Mouvement et lumière #2. Jusqu’au 11 novembre 2023. Villa Datris. 7, avenue des Quatre otages à l’Isle-sur-la-Sorgue. 04 90 95 23 70 .Entrée libre .info@fondationvilladatris.com Les horaires : en juin, du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h, le dimanche ouvert non-stop. En juillet août ,tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et de 14h à 19h, le dimanche ouvert en continu. En septembre et octobre,du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h, dimanche ouvert en continu. Ouvert en continu les jours fériés. Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite. Visites guidées, réservation conseillée, les samedis à 16h et les dimanches à 11h,e n juillet et août les vendredis, samedis à 16h et dimanches à 11h. Visites de groupes uniquement sur rendez-vous. mediation@fondationvilladatris.com Visites scolaires. Entrée libre auprès de Fanny Vouland f.vouland@fondationvilladatris.com Toutes les informations ici.
La fondation Raja-Danièle Marcovici ‘Agir pour les femmes’ La Fondation Raja-Danièle Marcovici a vu le jour à l’initiative de Danièle Kapel-Marcovici, Présidente Directrice Générale du Groupe Raja. Depuis sa création en 2006, sous l’égide de la Fondation de France, elle œuvre pour l’émancipation des femmes en France et dans le monde. La fondation s’incarne à travers trois missions : le soutien à l’émancipation des femmes ; Témoigner et sensibiliser et la Mobilisation des collaborateurs Raja.
Concrètement En 2022, la fondation Raja-Danièle Marcovici a financé 110 projets en France et dans le monde. Concrètement, cela représente 8 494 jeunes filles scolarisées, 6 949 femmes soutenues dans leurs actions en faveur de la planète, 880 formations professionnelles ou aides à l’emploi dispensées. Retrouvez le rapport d’activités ici.
‘Dansons sur la Sorgue’ à l’Isle !
Le Refuge du Petit Pigeolet à l’Isle-sur-la-Sorgue propose une journée en l’honneur de ses pensionnaires. Au programme de cette rencontre champêtre les permanents et bénévoles accueilleront les visiteurs, prodiguant nombre d’informations sur leurs pensionnaires : Comment accueillir et gérer ses animaux de compagnie ; Tout savoir sur les campagnes de stérilisation pour les chats sans maîtres. Objectif de cette belle opération ? Donner une nouvelle chance à ses joyeux compagnons de vivre en famille.
Nouvelles réglementation Désormais l’adoption d’un animal requiert un certificat d’engagement et de connaissance daté et validé au moins 7 jours à l’avance. Ce document pourra être renseigné au refuge mais réclamera 7 jours de réflexion avant d’accueillir votre nouveau compagnon de vie.
Le programme Cette journée champêtre sera émailléede conseils pour le bien-être animal,la vente de produits à l’Aloé Vera pour animaux,aux gestes de 1er secours pour canins et félins, d’une brocante, d’un stand de maquillage –grimage pour enfant par une maquilleuse et, enfin, d’une buvette avec son choix de pâtisseries.
Les infos pratiques Fête champêtre de la SPA Vauclusienne, Société protectrice des animaux. Samedi 10 juin de 10h à 17h30. Route de Fontaine de Vaucluse. Chemin du petit Pigeolet à l’Isle-sur-la-Sorgue. 04 90 38 07 89. MH
‘Dansons sur la Sorgue’ à l’Isle !
Pendant que La Croisette accueillait la Soirée d’ouverture du 76ème Festival de Cannes, le Château de la Tour de Vaucros à Sorgues organisait la 16ème édition du Prix « Stars & Métiers » co-décerné par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Banque Populaire Méditerranée et la Socama (Société de Caution Mutuelle Artisanale Méditerrannée).
« Ca fait du bien une soirée pareille! On positive! On rend hommage à des entrepreneurs passionnés et compétents! Dans ce monde morose et agressif, enfin de la bienveillance, des applaudissements, ça fait chaud au coeur! » commente un participant.
Sabine Calba, Directrice Générale de la BPMED a évoqué le poids de l’artisanat en PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) : « Nous sommes la 2ème région de France en densité (217 256 entreprises, 396 pour 10 000 habitants), 33% des entreprises sont artisanales. Nous partageons les mêmes valeurs : attachement au territoire, proximité, dynamisme, solidarité ». Lui succède à la tribune, une autre femme, Valérie Coissieux, Présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse : « Il y a plus de 25 000 artisans dans notre département, une diversité de métiers (42% dans le bâtiment, 35% dans les services, 15% dans la production et 9% dans l’alimentation), avec l’explosion du coût de l’énergie, les boulangers, les pâtissiers, les patrons de pressings ont vu leur facture de gaz ou d’électricité multipliée par 3, 4 voire plus. Nous avons besoin de vous, les banques. Autre préoccupation en Vaucluse : d’ici 5 ans, 54 000 artisans vont partir à la retraite. Il faut absolument anticiper, organiser la transmission de leur atelier, de leur commerce, il faut aider les jeunes à les reprendre, sinon les rideaux resteront définitivement baissés. Ce n’est pas avec l’intelligence artificielle qu’on remplacera leur passion ».
Débute alors la remise des prix qui récompensent l’excellence, la persévérance, la pugnacité de ces chefs d’entreprises. Ils sont à la fois gestionnaires, designers, managers, producteurs, avec leurs équipes, ils allient tradition et modernité, savoir-faire d’hier et technicité de demain.
« Le Grand Prix de l’Entrepreneur » a été décerné à Philippe Catinaud, le charismatique patron de MASFER au Thor. Cet ingénieur des Arts et Métiers qui a roulé sa bosse chez General Electric, Alstom, Saint-Gobain a repris en 2001 l’entreprise, alors installée à l’Isle-sur-La Sorgue et spécialisée dans la métallerie et ferronnerie. Il est passé de 5 à 30 salariés, d’1 MF à 3,6M€ de chiffre d’affaires en ajoutant d’autres cordes à son arc, comme la menuiserie aluminium, les ossatures légères, les fenêtres de 24m2 ouvertes sur le monde. Il a aussi contribué à préserver un lieu de mémoire : l’ancienne tuilerie des Milles, près d’Aix-en-Provence, un ancien camp de déportation, devenu « Site Mémorial », avec une passerelle en acier suspendue, une verrière, une charpente, toute l’huisserie, des portes et fenêtres vitrées pare-balles. Reconnu « Maître-artisan métallerie-serrurerie 2022 », il explique à l’assitance : « Innover, c’est notre challenge quotidien, avec mes artisans, nous réfléchissons ensemble à répondre aux normes par de la créativité. C’est du simple bon sens! Nous avons aussi engagé deux femmes dans notre équipe et comme la vie n’est pas finie à 58 ans, on a aussi embauché des quinquas! ».
Pour remettre « Le Prix de l’Innovation », c’est Sandra Saillio, Présidente de la Socama qui a pris la parole à la tribune. « Nous accompagnons les artisans toute leur vie, de la création de l’entreprise, son développement puis la transmission aux plus jeunes. Nous avons en commun la passion et l’ambition de nos rêves. En 2022, dans la Région Sud nous avons aidé 2 300 entrepreneurs en cautionnant 105M€ de crédits, le Vaucluse à lui seul en a capté 25%. Le lauréat qui a reçu cette distinction est Christian Taillefer, pour son entreprise de trottinettes électriques CT Concept installée à Saint-Didier. « Cet homme-là a réussi sa reconversion! As de VTT, 6 fois champion de France, médaillé en Europe, détenteur d’un record de vitesse de 212km/H en vélo sur neige sur le site du ‘Kilomètre lancé’ à Vars (05), il est devenu tourneur-fraiseur-ajusteur » dit-elle. A la demande de ses copains moniteurs de ski, Christian Taillefer s’est d’abord mis à dessiner une trottinette spéciale pour la neige. « J’ai pris une base de vélo, puis enlevé le dérailleur, les vitesses, gardé les grandes roues et mis une batterie électrique. Le modèle a évolué. Maintenant, on peut se promener dans le Ventoux en silence, faire des randonnées sans déranger les voisins, je travaille avec l’ONF (Office national des forêts) pour équiper leurs agents, comme ceux des polices municipales. J’ai aussi créé un prototype pour l’ancien champion paralympique de vélo, Tristan Mouric (amputé d’un bras et une jambe à la suite d’un accident), un modèle sur mesure. Depuis il est ravi d’aller et venir en toute liberté! »
3ème lauréat, Stéphane Roucheton de Art et Rénovation qui a reçu “le Grand Prix Responsable » pour sa capacité à intégrer les préoccupations sociétales et environnementales dans sa société « Art et Rénovation » qui restaure du bâti ancien avec des pierres sèches trouvées sur place et de la chaux pour enduire les murs. Il se définit comme un « maçon du terroir » : « Je n’utilise ni ciment, ni béton, seulement du mortier, comme les Grecs et les Romains. Evidemment, s’il fait trop chaud ou trop froid ou si le mistral souffle à 100km/h comme en ce moment, il m’est impossible de badigeonner les murs. Les calades, je les aménage avec des pierres que les paysans enlèvent de leurs champs. C’est un métier rude et il est difficile de trouver du personnel » confie-t-il, avec regret. Malgré les difficultés, il a à son actif la restauration de sites archéologiques, d’églises, du Fort de Buoux ou des remparts d’Oppède.
Enfin, remise du « Coup de coeur » à un ébéniste qui a passé son CAP à 16 ans et demi, Gilles Tournillon de Sainte-Cécile-les-Vignes. Aujourd’hui son entreprise Atelier Tournillon, créée en 1993, emploie 9 salariés et a reçu en 2018 le label « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Mais surtout, il a l’agrément de la Direction des Musées de France et des Monuments Historiques pour son expertise. A ce titre, il est l’un des 3 spécialistes au monde à pouvoir tenir dans ses mains « La Joconde »! Si, si! L’oeuvre-maîtresse de Leonard de Vinci, l’incontournable trésor du Musée du Louvre que des millions de touristes du monde entier vont voir depuis des décennies au terme de longues heures d’attente. « C’est une peinture sur bois, du peuplier. Sa conservation est surveillée notamment par des spécialistes du Louvre, de l’Université de Florence, du Centre d’imagerie scientifique du CNRS de Poitiers, du Laboratoire de recherche mécanique du bois de Montpellier. Tout le monde veille sur elle, un protocole précis de check-up annuel a été rédigé qu’il faut respecter scrupuleusement. Jamais à 16 ans, je n’aurais imaginer en arriver là ! A l’arrière du tableau, sur le chassis, sont fixés des palpeurs-capteurs pour mesurer les éventuels changements de température, d’hydrométrie, à 1° près. Si nécessaire, une alarme se déclencherait et les spécialistes débouleraient immédiatement. » Gilles Tournillon qui a eu une formation d’artisan ébéniste, l’a élargie au fil des ans, des opportunités et des rencontres au scientifique et il a passé l’habilitation des Musées de France. « Je vis ma passion » résume-t-il, modestement.
Le président de BPMED, Philippe Henri a conclu la cérémonie : « Nous sommes ici en famille, avec les artisans, puisque depuis le XIXème siècle, la Banque Populaire les accompagne. C’est notre fierté, notre ADN, le ferment de notre activité, au service des hommes et de la vitalité des territoires. N’oublions jamais qu’il faut des employeurs pour créer des emplois! »
La manufacture Brun de Vian-Tiran a reçu le Prix de ‘La plus belle entreprise familiale du monde’. Il a été décerné par une association de 12 entreprises familiales européennes de tradition et d’excellence, ‘Primum Familiae Vini’, dont l’histoire remonte parfois à la Renaissance. L’an dernier,les mêmes acteurs avaient décernés à la famille d’entrepreneurs islois le prix ‘Family is sustainability’ (La famille s’inscrit dans la durabilité), pour l’excellence des produits, la transmission intergénérationnelle et la responsabilité sociale.
Attirant des candidatures de tous horizons et continents, le prix repose, outre la dimension familiale, sur la démonstration d’une transmission de savoir-faire d’exception, sur une grande exigence d’éthique et d’éco-responsabilité, et sur une démarche constante d’innovation.
Décerné à Brun de Vian Tiran, ce prix vient récompenser 215 années d’efforts, tout particulièrement la persévérance de nos prédécesseurs dans le contexte des dernières décennies si difficiles pour le secteur industriel en France : pas seulement les 8 générations de la famille dirigeante mais aussi tout l’écosystème durable qui entoure la manufacture, des éleveurs aux designers et des manufacturiers aux clients fidèles qui se transmettent nos étoffes de parents à enfants. Il est accompagné d’une récompense de 100 000€. Le prix a été remis à l’issue de la visite de l’usine.
En savoir plus Brun de Vian-Tiran est toujours un fabricant intégré. Aujourd’hui, progrès techniques des machines et gestes ancestraux se complètent et s’enrichissent pour que le produit soit noble et beau. Bien que certaines étapes de fabrication aient été mécanisées au fil du temps, l’Homme et son savoir-faire restent les éléments clés de la manufacture. Les machines les plus modernes de l’industrie textile viennent simplement le seconder dans sa quête de perfection.
Les chiffres clés 8 générations se succèdent depuis 1808 ; 45 salariés ; 15 : le nombre moyen d’étapes de la fabrication d’une couverture Brun de Vian-Tiran : assemblage, ensimage, teinture, cardage, filature, bobinage, ourdissage, tissage, rentrayage, foulage, lavage, lainage, rame, tondage et bordage ; Plus de 20 pays différents fournissent les laines et les fibres lainières travaillées par Brun de Vian-Tiran ; Les produits sont stockés en permanence et livrables sans délai.
Primum Familiæ Vini, désignation latine pour Premières Familles du Vin (PFV), est une association de vignerons prestigieux, propriétaires de caves et de domaines historiques. Ses membres, à travers le monde, sont limités à douze familles ou établissements vinicoles, 6 français, 2 italiens, 2 espagnols, un allemand et un portugais.
L’association a été créée en 1993 par Miguel Torres et Robert Drouhin. Le but était de réunir quelques-unes des plus grandes familles vigneronnes du monde afin de faciliter échanges et communications entre elles. Tous les membres sont propriétaires d’un domaine viticole prestigieux et qui jouit d’une grande réputation internationale. Les nouveaux membres ne sont cooptés que par décision unanime.
En 2021, l’association met aux enchères une caisse contenant une bouteille premium de chacune des maisons membres ainsi qu’une invitation à visiter leurs domaines respectifs.
Les anciens membres Plusieurs membres ont quitté les PFV car n’étant plus propriétaires de caves familiales : Château Cos d’Estournel, Bordeaux (Saint-Estèphe), en 1998 ; Mondavi, Californie (Napa Valley), en 2005 ; Paul Jaboulet aîné, Vallée du Rhône, en 20063.
Le musée sensoriel et boutique de la manufacture Brun de Vian Tiran Le Musée invite les visiteurs à découvrir les 15 étapes de la fabrication d’une étoffe dans un Musée Sensoriel à l’Isle-sur-la-Sorgue.
Après plus de deux siècles, Pierre et Jean-Louis Brun, respectivement 7ème et 8ème générations de cette entreprise familiale, vous proposent de partager leur passion pour les plus belles laines du monde et pour le métier de manufacturier. Dans une aile de la manufacture, le bâtiment présente 460 m² sur deux niveaux qui vous permettront de vous immerger dans l’univers d’une manufacture unique, témoin de l’activité textile qui est à l’origine de la ville de l’Isle-sur-la-Sorgue.
À l’étage, assistez à la transformation de la fibre en l’étoffe lors d’un parcours immersif et interactif d’1h30 : le marché aux laines, le cinéma de fils Mohair, le labyrinthe de la fabrication et le laboratoire de l’innovation et du design. Les plus jeunes peuvent mener une enquête guidée par Edgar le petit mouton. Une expérience au cœur des plus belles laines du monde à vivre seul, entre amis ou en famille.
‘Dansons sur la Sorgue’ à l’Isle !
‘Nous’, c’est le nouveau pop up store dévolu à la mode et à la décoration qui ouvrira ses portes ce samedi 1er avril, à la Villa Maubre, 211, cours Emile Zola à l’Isle-sur-la-Sorgue. On pourra y fureter 7 jours sur 7 de 10h à 21h.
Une initiative de Joseph Souris, passionné de mode et de design qui ouvre ainsi sa deuxième boutique. Comment tout a commencé ? Par une visite de la propriétaire de la Villa Maubre venue fureter dans le 1er magasin de Joseph, installé 22 place Sainte-Marthe à Carpentras. Elle en apprécie l’ambiance et le sourcing pointu du jeune-homme qui donne à explorer des marques déjà repérées par quelques happy few.
Le concept ? Proposer des marques haut de gamme très tendances dans les sphères de la mode, de la chaussure, de la décoration et d’objets les plus divers. La promesse ? Créer un environnement élargi propre à chacun, de sa tenue vestimentaire, à son intérieur, en passant par son mode de vie. ‘Mon tout’ exprimant une personnalité baignée des mémoires de son temps, de ses inclinations pour le design, les couleurs, les fragrances et la beauté vintage d’objets dénichés avec talent.
Les marques ? Au chapitre de la mode ? Les marques sont françaises, italiennes, norvégiennes comme Les Ottomans, &K… Margaux Lonnberg, Rotate, Mes demoiselles, Norse project, Jacob Cohen, Les deux, Closed, Arte, Pyrenex, Universal works, Cala, Ghoud, C93, Arte, Howlin Otto’dame, Jacob Cohen…
Côté déco ? Joseph nourrit une vraie tendresse pour les années 1970-80 et il n’a pas à aller trop loin –à l’Isle-sur-la-Sorgue- pour dénicher des pépites au creux des boutiques d’antiquaires alentours. Ses marques fétiches en mobilier ? Honoré Marseille, Les Ottomans et Moustache. Pour les ouvrages ? Assouline, Taschen… Les fragrances ? Elles seront signées Ortigia. Pour les jeux ? On fera appel à Printworks…
Tisser du lien ‘Nous’ comme son nom l’indique, évoque l’association, l’accueil d’artistes et de photographes pour les shootings. Car en bon artiste et store manager, le jeune Joseph, aime s’entourer d’artistes issus de mouvements audacieux et visionnaires.
Des soirées VIP Joseph Souris promeut les soirées VIP (Very important personnality) à l’occasion de dîners privés pour un groupe d’amis, une entreprise ; pour faire son shopping tout en étant entre-soi. Des séances de shopping privées peuvent également être organisées autour d’une coupe de champagne, d’un café, dans une ambiance feutrée ou déjantée pour revoir son look et sa déco, bref se renouveler et conjuguer nouvelles envies avec nouvelles tendances. D’ailleurs Joseph prévoit un calendrier d’événements privilégiés autour des collections et installations artistiques.
Réminiscences Nous, à la rédaction, on se souvient aussi de Charles Souris, le petit frère de Joseph. Il devait à peine aborder les 10/12 ans lorsqu’il est venu présenter un univers autour du bain avec des bombes à paillettes venues colorer et pailleter l’eau et promouvoir des masques pour effacer les poches sous les yeux des working girls. A l’époque, déjà, on avait pris très au sérieux la détermination de la famille à défricher, ensemble, le chemin de l’entrepreneuriat.
Pour rappel, l’année 2022 c’était : 35 000 contacts guichets dans les quatre offices de tourisme grâce à 10 conseillers en séjour, 82 visites guidées organisées, et 32 accueils presse. Les réseaux sociaux d’Isle sur la Sorgue Tourisme cumulent près de 60 000 abonnés, plus de 860 000 utilisateurs ont été atteints en 2022, 1,8 million de pages ont été vues. Le site de l’office de tourisme et ses réseaux sociaux constituent donc bel et bien une porte d’entrée sur le territoire.
Pour l’année 2023, Isle sur la Sorgue Tourisme compte bien continuer dans cette direction-là, mais de façon plus responsable, à l’instar de Vaucluse Provence Attractivité qui veut faire du département une destination touristique responsable. Et le projet phare de cette année, c’est le tourisme aux quatre saisons.
L’office de tourisme devrait lancer plusieurs opérations de communication pour inciter et développer une clientèle à l’année, et ainsi davantage répartir et rationaliser la fréquentation tout en continuant à satisfaire les clients. Pour ce faire, l’office va notamment enclencher des campagnes photographiques en hiver pour les réseaux sociaux afin d’attirer toute l’année.
La transition vers un tourisme plus responsable va aussi passer par la création d’un guide touristique éco-responsable, par un travail de sensibilisation aux bonnes pratiques sur le territoire et par la fidélisation d’une clientèle de proximité susceptible de revenir sur des périodes non saturées. Pour davantage valoriser le territoire, Isle sur la Sorgue Tourisme va continuer de travailler en étroite collaboration avec Destination Luberon Cœur de Provence.