22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Nouvelles routes de la soie : la carte des investissements chinois

Les membres du G7 réunis samedi dernier en Angleterre se sont mis d’accord pour proposer aux pays en développement un vaste plan d’infrastructures afin de contrer l’influence grandissante de la Chine dans le monde. Ce projet, baptisé « Build Back Better World » (« Reconstruire un monde meilleur »), vise à conclure des partenariats avec des pays à revenus faibles et intermédiaires pour combler des besoins d’infrastructures estimés à 40 000 milliards de dollars. Comme le rapporte Courrier International, il s’agit de la première fois que les grandes puissances mondiales discutent de créer une alternative directe au projet chinois des « nouvelles routes de la soie ».

Lancé en 2013 par le président chinois Xi Jinping, le projet des « nouvelles routes de la soie » consiste à financer des investissements pour développer des liaisons routières, ferroviaires et maritimes (ports) en Asie, Afrique, Europe et même jusqu’en Amérique latine. Dans ce cadre, plus d’une centaine de pays ont déjà signé des accords avec la Chine. Selon le Green Belt and Road Initiative Center de l’Université centrale d’économie et de finance de Pékin, la plupart de ces investissements restent concentrés en Asie, les régions d’Asie de l’Est et de l’Ouest ayant reçu ensemble 28 milliards de dollars d’investissements en 2020 – soit plus de la moitié du total (environ 47 milliards). L’Afrique et Moyen-Orient représentent 28 % des investissements, soit 13 milliards de dollars.

Les initiatives chinoises concernent principalement les pays en développement et ces derniers s’endettent parfois considérablement auprès de la Chine pour le financement des infrastructures. Selon une analyse de Silk Road Briefing, 68 % des projets liés aux « nouvelles routes de la soie » ont été considérés comme présentant un risque moyen, tandis que 28 % ont été considérés comme présentant un risque élevé. Ce sont surtout des pays d’Afrique qui ont vu leur dette envers la Chine augmenter ces dernières années, notamment la République démocratique du Congo, Djibouti et l’Angola. La liste des principaux créanciers de Pékin comprend également le Pakistan, le Kenya, l’Éthiopie, ainsi que le Laos.

De Tristant Gaudiaut pour Statista


Nouvelles routes de la soie : la carte des investissements chinois

Selon le baromètre annuel de l’attractivité publié ce lundi par le cabinet d’audit EY, la France reste le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs internationaux. En dépit de la crise du Covid-19, l’Hexagone, qui avait décroché le rang de leader en 2019, a réussi à conserver l’an dernier la première place du classement des pays européens qui attirent le plus d’investissements. Mais l’écart s’est toutefois réduit avec les deux autres grandes puissances économiques du Vieux Continent. Avec 985 décisions d’investissements étrangers recensées sur son territoire en 2020 (en baisse annuelle de 18 %), La France est talonnée de près par le Royaume-Uni, qui dénombre 975 projets malgré les incertitudes autour du Brexit. L’Allemagne arrive quant à elle en troisième position avec 930 projets.

La crise sanitaire a notamment bénéficié aux projets d’implantations dans la logistique et la santé, tandis que certains secteurs industriels historiques, comme l’automobile ou l’aéronautique, ont de leur côté été lourdement affectés. Selon les analystes d’EY, La France a accueilli 89 projets de plateformes logistiques en 2020, portés par l’essor du e-commerce, alors que les industries de la santé représentent 58 projets, soit une hausse annuelle de plus de 120 %. Malgré un contexte industriel défavorable, l’Hexagone conserve, comme les années précédentes, la première place dans le secteur manufacturier, avec 341 projets d’investissements recensés dans l’industrie en 2020.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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