24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

Le Grenier à Sel, lieu incontournable de la création contemporaine

En 2018, EDIS — organisme d’intérêt général créé par le philanthrope Régis Roquette — s’installe au Grenier à Sel d’Avignon pour développer un lieu culturel dédié aux nouvelles formes d’expressions artistiques et plus particulièrement aux Arts Numériques. 

Au fil des ans, des expositions, spectacles ou performances, on a pu ainsi vivre des expériences incroyables : déambuler au cœur de la Symphonie Fantastique d’Hector Berlioz ou explorer l’écoute avec le projet Ludwig, découvrir la notion de dessin au trait réactivé par les nouvelles pratiques, appréhender le théâtre interactif, percevoir notre corps, interagir avec des mondes immatériels, se faufiler dans les coulisses du cinéma d’animation, explorer les états de conscience et d’inconscience, etc.

Une démarche éprouvée

La programmation est créée en interne, et résonne par rapport à un axe de travail déterminé : porter un regard sur le monde numérique qui se développe, s’invente, dans lequel on vit tous. Comme le précise Véronique Baton, directrice de la programmation : « Pour nous, le fondamental, c’est la production artistique quelle qu’elle soit, des expositions, mais aussi des petites formes de spectacles vivants, des résidences artistes en couveuse pour des projets en devenir. Notre axe d’interrogation permet d’inventer des thématiques que nous proposons ensuite à des artistes. Pour les trois années à venir, nous avons décidé d’interroger sur trois expositions la relation de l’homme au monde : le monde végétal, le monde de la machine et le monde animal qui clôturera cette trilogie. »

‘Le futur est déjà là’, second volet du cycle d’expositions intitulé « Symptômes du vivant » (2023-2025)

Après ‘Que nous disent les plantes’ où 13 artistes étaient conviés à livrer leur regard sur le végétal à l’heure des bouleversements climatiques, le Grenier à sel propose un second volet, ‘Le futur est déjà là’, qui interroge la relation entretenue par l’homme avec la machine. 

Le futur est déjà là, mais il n’est pas équitablement réparti

Le titre de l’exposition tire son nom d’une partie de la citation de l’auteur de science-fiction William Gibson, « Le futur est déjà là, mais il n’est pas équitablement réparti » : pour pointer du doigt à travers cette formule les inégalités sociales que peuvent engendrer les technologies numériques, vision dystopique, assez pessimiste. Dès les années 80, William Gibson parle déjà d’hypercapitalisme technologique, d’homme augmenté, des données (DATA), cyberespace, etc.

Douze artistes questionnent le monde d’aujourd’hui et de demain

« L’interaction de l’homme avec la machine tient une place incroyable dans notre imaginaire, lui-même nourri par l’imaginaire des artistes contemporains ». À partir de ce constat, l’exposition réunit les productions artistiques relevant de pratiques variées (installations interactives, animation 3D, robotique…) de 12 artistes de générations et d’horizons différents. :  Donatien Aubert, France Cadet, Thierry Cohen, Heather Dewey-Hagborg, Bastien Faudon, Mathieu Gafsou, Esmeralda Kosmatopoulos, Maxime Matthys, Julien Prévieux, Stelarc, Varvara & Mar, Filipe Vilas-Boas.

Le futur est déjà là ou c’est déjà demain 

Plus que de changements, c’est surtout d’accélération dont il s’agit. L’accélération du changement qui nous fait vivre dans un monde mouvant, instable : mécanique, électronique, algorithme, intelligence artificielle participent à une grande porosité des frontières entre l’homme et le robot. 

Trois salles, trois parties

Dans cette exposition articulée en trois parties et trois salles, les artistes mettent plus en avant leurs doutes que leurs espoirs. ‘Le fantasme qui prend corps’ dès le XIXᵉ siècle avec les premiers automates introduit la visite, dans la deuxième salle ‘Ce qui nous échappe’ telle l’Intelligence artificielle (IA) est modélisée ou mis en scène et la dernière salle ‘La vie mode d’emploi’ achève de nous convaincre que les outils numériques sont devenus incontournables.

Ce Grenier recèle les énigmes du futur

C’est une visite chronologique, très pédagogique et en même temps qui nous perd dans les méandres de nos doutes. On chemine entre fascination et effroi : la réplique du Pierrot écrivain du XIXᵉ siècle d’André Soriano, automate au mécanisme apparent, réveille notre âme d’enfant, mais nous sommes immédiatement interloqués par le photographe plasticien Matthieu Gafsou qui traite du transhumanisme. Un bras robotique équipé d’un compteur numérique nous introduit dans la deuxième salle qui entend maîtriser notre corps et nos intelligences. Non sans humour, nous échappons à « La peau de banane intelligente » — aspirateur robot s’il en sera — pour découvrir les œuvres de l’artiste australien Stelarc, faites de chair et d’électronique, celles de France Cadet qui retracent les tentatives de l’homme de se mesurer à la machine. L’artiste Heather Dewey-Hagborg modélise l’ADN, dans des portraits-sculptures glaçants. Si nous doutions de l’impact des outils numériques pour les jeunes générations, la magnifique série de portraits de Thierry Cohen « Binary Kids » se passe de toute explication face aux regards figés de ces enfants. 

Nouvelles technologies, nouveaux gestes

Si nous pensions tout maîtriser et être maître de nos choix, la dernière salle de l’exposition nous prouve le contraire. Quand on clique, like, partage, on crée des gestes qui loin de nous libérer vont induire de nouveaux comportements. La grecque Esmeralda Kosmatopoulos nous livre une installation « fifteen pairs of mouths » qui explore le nouveau rôle de la main, Julien Prévieux dans sa vidéo « What shall we do next », a invité des danseurs de l’Opéra de Paris à reproduire des gestes issus de la bibliothèque immatérielle de gestes déposés auprès du bureau américain des brevets.

Mais dans quel monde vivons-nous ?

L’artiste-chercheur Donatien Aubert nous livre la réponse qui ne nous surprend guère, mais permet de nous remobiliser peut-être pour être plus conscient — à défaut d’être critique — sur les conséquences de la cybernétique et de l’hyperconnexion. Dans son court-métrage de 25 minutes «  Veille infinie » qui clôture la visite, il nous montre comment les technologies numériques ont transformé notre rapport au travail, aux loisirs et à la sexualité. 

« Veille infinie », état d’alerte ou somnolence ? La polysémie du titre ouvre le débat en cette fin d’exposition.

Visite commentée

Jusqu’au 31 décembre, possibilité d’avoir une visite commentée avec une médiatrice. Le mercredi et samedi à 16h30 (sous réserve d’un nombre minimum de participants). 3€ par personne. Sans réservation.

Jusqu’au 31 décembre. Du mardi au samedi. Libre et gratuit. De 14h à 18h (dernière entrée à 17h30). Le Grenier à sel. 2 rue du rempart Saint-Lazare. Avignon. 04 32 74 05 31 / accueil@legrenierasel-avignon.fr


‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

Le marché du travail est sur le point de subir des transformations significatives dans les années à venir, en lien notamment avec les progrès de l’IA générative et de l’automatisation. D’après les estimations d’EY, sur un total de 673 millions d’emplois examinés à l’échelle mondiale, cette transition technologique pourrait créer 69 millions d’emplois et en faire disparaître 83 millions d’autres au cours des cinq prochaines années.

L’automatisation par l’IA est susceptible de révolutionner de nombreux secteurs. Selon un rapport récent de la division Global Investment Research de Goldman Sachs, les emplois de bureau et les tâches administratives sont les plus susceptibles d’être automatisés, puisque 45 % de l’emploi dans ce secteur serait concerné dans la zone euro. Les professions intermédiaires et de cadres sont également amenés à connaître des changements importants, avec autour de 30 % de l’emploi exposé à l’automatisation. En revanche, les métiers des services, de la vente et de l’artisanat présentent des possibilités d’automatisation moindres (4 % à 15 % de l’emploi seulement).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

Le vendredi 28 juin, la commune de Lourmarin a accueilli le congrès régional du Syndicat national des Directeurs généraux des Services des Collectivités territoriales (SNDGCT) PACA. Une journée sur le thème de l’intelligence artificielle.

Après The Camp à Aix-en-Provence, l’union régionale du SNDGCT a choisi la Fruitière Numérique, à Lourmarin, pour organiser son congrès régional annuel. Un lieu stratégique centré sur le numérique, comme son nom l’indique. Anciennement une coopérative de fruits et légumes, la municipalité a su réhabiliter la Fruitière Numérique, qui, aujourd’hui, a pour missions la vulgarisation de l’informatique, pour les jeunes comme les seniors, l’accueil des artistes et artisans qui viennent modéliser leurs projets, mais aussi le développement du coworking.

C’est donc tout naturellement que l’union régionale du Syndicat a choisi un thème autour du numérique et de l’innovation pour ce congrès : ‘Piloter les transformations en 2024 : les dirigeants territoriaux en première ligne’. La journée a été rythmée par des tables rondes, mais aussi des conférences autour d’un sujet central : l’intelligence artificielle. Les directeurs généraux des services (DGS) participants ont pu également profiter d’ateliers ‘Parcours dirigeant’ pour s’inspirer et se ressourcer, ainsi que d’un espace avec 22 exposants (assurances, conseils en finance, installations d’équipements multimédias, solutions juridiques, etc).

Un congrès coorganisé par les sections régionale, vauclusienne et bucco-rhodanienne

Pour la deuxième année consécutive, le congrès régional est coorganisé par Laurent Régné, président régional du SNDGCT, Karine Icard, présidente de la section vauclusienne, et Philippe Sanmartin, président de la section des Bouches-du-Rhône, ainsi que par leurs équipes. Chaque année, les équipes prennent le soin de choisir un lieu impactant, propice à la synergie. Après les Bouches-du-Rhône en 2023, c’est le Vaucluse qui a accueilli cette année le congrès régional.

« Ce congrès est l’opportunité de mutualiser nos connaissances. »

Karine Icard

Les DGS ont répondu « oui » à l’invitation de Laurent Régné, Karine Icard et Philippe Sanmartin. Quelque 200 personnes sont venues échanger autour de l’intelligence artificielle, dont environ 170 DGS, qui ont fait le déplacement depuis toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « L’intelligence artificielle impacte nos méthodes de travail, va impacter nos relations sociales au sein des organisations et nos relations avec le public, notre management doit s’adapter rapidement à ces évolutions, a affirmé Laurent Régné. C’est une chance d’être là au moment où se fait cette bascule. »

L’intelligence artificielle, le fruit de la connaissance humaine

Après quelques prises de parole officielles, il est temps de rentrer dans le vif du sujet avec une première conférence : ‘L’intelligence artificielle : des opportunités pour nous tous’. Olivier Oullier a su captiver son public instantanément, mêlant humour, connaissances et faits. Le neuroscientifique et entrepreneur en neurotech a tenu à démarrer cette journée en reposant les bases sur ce qu’est l’intelligence artificielle.

« Nous n’avons pas encore assez de recul sur l’IA générative pour en connaître l’impact. »

Olivier Oullier

Après avoir rappelé que l’intelligence artificielle était basée sur l’intelligence humaine pour entraîner les machines, Olivier Oullier a précisé que son utilisation entraîne tellement d’attentes qu’elle mène souvent à la déception. Comme les intervenants qui l’ont succédé l’ont mentionné tout au long de la journée, l’intelligence artificielle ne doit pas être vue comme une solution magique, mais plutôt comme un outil, qui peut être formidable dans certaines tâches au quotidien, mais à utiliser avec parcimonie. Le conférencier a notamment donné l’exemple de Samsung, dont certaines données confidentielles ont fuité à cause de l’utilisation de l’intelligence artificielle par l’entreprise coréenne.

Olivier Oullier. ©Vanessa Arnal

Les DGS ont pris la parole

Est venu le moment des tables rondes, durant lesquelles les directeurs généraux des services de diverses collectivités territoriales ont partagé leurs expériences, leurs doutes et leurs réussites, relatifs à l’intelligence artificielle. En tout, trois tables rondes ont eu lieu simultanément dans différentes salles de la Fruitière Numérique, et chaque participant a pu choisir le sujet qui l’intéressait le plus :

  • ‘L’intelligence artificielle, levier de transformation numérique à l’ère de la cybersécurité’ avec Lionel Peres (DGS de Vaison-la-Romaine, membre du bureau SNDGCT 84), Bertrand Combes (DGS de Sorgues), Célia Nowak (Déléguée régionale à la sécurité numérique en région PACA ANSSI), Chef d’escadron Fabien Suchaud (Commandant de la Section d’appui Judiciaire de Marseille, Gendarmerie Nationale), et Damien Hassko (Responsable du CSIRT Urgence Cyber – Région Sud).
  • ‘L’intelligence artificielle au service des usagers et des agents publics’ avec Johanna Quijoux Butler (DGS de Piolenc, membre du bureau SNDGCT 84),
  • Fatima Meslem (DGS de la commune de Plaisir dans les Yvelines), Line Galy (Directrice du pôle numérique et données à Montpellier Méditerranée Métropole), et Sophie Regis (Directrice du développement économique & de l’emploi à Châteauneuf-les-Martigues et Présidente de Big Bloom Marseille).
  • ‘L’intelligence artificielle, levier de transformations environnementales à l’ère de la sobriété ?’ avec Laure Galpin (Directrice du Parc Naturel Régional du Luberon et membre du bureau SNDGCT 84), Bruno Lenzi (Chef de projet data / IA au sein de l’Ecolab du Commissariat général du Développement Durable, Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), Matthieu Porte (Coordinateur des activités IA à l’IGN), et Nathalie Bonneric (Cheffe du service études et prospectives du Département de l’Hérault).

L’intelligence artificielle révolutionne le monde du travail

L’après-midi, c’est au tour de la conférencière Cécile Dejoux, aussi professeure au CNAM, spécialiste des sujets RH et de l’IA, de prendre la parole sur le sujet du jour avec la conférence : ‘Quand l’intelligence artificielle générative transforme le travail’. Elle commence par annoncer que peu d’entreprises françaises utilisent l’intelligence artificielle au quotidien. « C’est l’esprit français, qui est dans l’attente avant de se jeter dans l’innovation », a expliqué Cécile Dejoux.

« L’IA générative n’est pas la réalité comme une machine à calculer, c’est le monde du faux, il faut systématiquement vérifier. »

Cécile Dejoux

Comme Olivier Oullier, Cécile Dejoux nuance son propos en admettant que l’intelligence artificielle puisse être un très bon outil, permettant une meilleure productivité, un gain de temps, de créativité, d’innovation, d’automatisation et de personnalisation, mais qu’elle peut aussi mener à des erreurs. Il faut être précautionneux au niveau de la data, de l’environnement car les intelligences artificielles sont très énergivores, de l’éthique, ou encore des cyberattaques. La conférencière a également évoqué la santé mentale, qui pourrait être impactée négativement à cause d’une utilisation abusive de l’intelligence artificielle qui ne laisserait plus aucune place à la productivité et à la créativité.

Cécile Dejoux. ©Vanessa Arnal

Un partenariat entre le SNDGCT 84 et le CNFPT

Enfin, ce congrès a aussi été l’occasion pour la section vauclusienne du SNDGCT et pour le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) de renforcer leurs liens en signant une convention de partenariat afin de présenter une offre de formation répondant aux enjeux vauclusiens et de ses cadres territoriaux.

Dans le cadre de cette alliance, les deux entités s’engagent en faveur de l’organisation ou de la participation conjointe à des évènementiels d’actualité, et de l’animation et de l’accompagnement du réseau de cadres dirigeants territoriaux autour de 3 axes : la professionnalisation du cadre dirigeant, l’accompagnement des transformations dans les organisations, et l’accompagnement de projets liés aux transitions notamment environnementales et écologiques.

Karine Icard, présidente de la section vauclusienne du SNDGCT, entourée des membres du bureau, et Astrid volkaerts, directrice adjointe formation action territoriale délégation CNFPT PACA, ont signé la convention de partenariat. ©Vanessa Arnal

‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

Le mardi 2 juillet, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) de Vaucluse organise une rencontre thématique autour d’un petit-déjeuner. Ils se sont associés aux commerçants et indépendants présents dans le Vaucluse ainsi que le Crédit agricole Alpes Provence pour organiser cet événement. Ce petit-déjeuner aura lieu le mardi 2 juillet entre 8h30 et 10h30 au Crédit Agricole Alpes Provence sur Avignon. 

Le sujet de cette rencontre tourne autour de l’intelligence artificielle (IA) pour les TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises), s’agit-il d’un mythe ou d’une réalité ? Une présentation de l’IA sera donnée en mettant en avant sa gouvernance et les différents domaines dans lesquels elle peut exercer. L’objectif est de voir comment l’IA peut réellement aider les petites et moyennes entreprises dans différents secteurs. Toufik Youcef, Responsable projets DATA IA & Gouvernance chez le Crédit Agricole, animera cet événement. 

Informations complémentaires : 
168 avenue Pierre Sémard – Avignon 
(Parking gratuit / co-voiturage possible)


‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

La sécurité des données personnelles est, au-delà d’une obligation légale, un enjeu majeur pour tous les organismes publics et privés, ainsi que pour tous les individus. 80 % des notifications de violations reçues par la CNIL concernent une perte de confidentialité, c’est-à-dire une intrusion par un tiers qui peut prendre connaissance des données, voire les copier. Retrouvez les dernières infos publiée par la Direction de l’information légale et administrative (DILA).

Développement des systèmes d’intelligence artificielle (IA) : les recommandations de la CNIL
En mai 2023, la CNIL avait publié un « plan IA » de sécurisation des acteurs et avait annoncé un travail sur l’encadrement juridique des pratiques. Le 8 avril 2024, la CNIL propose une série de sept recommandations pour accompagner les acteurs dans leurs démarches de conformité avec le règlement général sur la protection des données (RGPD). En savoir plus

Élections européennes 2024 : comment protéger les données des électeurs ?
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) réactive son dispositif de contrôle des opérations de campagne électorale, cette fois-ci à l’occasion des élections européennes du 9 juin 2024. L’Observatoire des élections permet notamment d’assurer le suivi des signalements des mauvaises pratiques. A lire

Protection des données personnelles : les plaintes enregistrées par la CNIL en hausse en 2023
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a enregistré un nombre record de plaintes en 2023 (16 433) soit le double par rapport à avant 2018 (8 360 plaintes en 2017). Par ailleurs, les sites web de la CNIL ont cumulé environ 11,8 millions de visites (800 000 visites de plus qu’en 2022). A découvrir ici

RGPD : bilan européen sur le rôle des délégués à la protection des données personnelles
Un rapport du Comité européen de la protection des données identifie les obstacles auxquels sont confrontés les délégués à la protection des données. Or, ces délégués ont un rôle important dans la mise en conformité au règlement général sur la protection des données (RGPD). Lire l’article

Cybermenaces : quels sont les risques pour la sécurité informatique en France ? 
Dans son panorama 2023, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) fait état d’une menace informatique qui « continue d’augmenter » dans un contexte de tensions géopolitiques et d’évènements internationaux organisés sur le sol français. Lire l’article

Surveillance des salariés : une amende de 32 millions euros pour Amazon
Dans les entrepôts français d’Amazon, l’activité et les pauses de chaque salarié sont enregistrées et minutées. Selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), ce système de surveillance de l’activité et des performances des salariés s’avère « excessivement intrusif ». Consulter

Rapport d’activité 2023 de la Commission nationale de l’informatique et des libertés 
L’année 2023 a été marquée par une nette augmentation des sollicitations du grand public, avec 16 433 plaintes traitées par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (+ 35 % par rapport à 2022). La CNIL a également été destinataire de 20 810 demandes d’exercice des droits indirect via l’ouverture d’un téléservice dédié (+ 217 % en un an). Lire le rapport

La protection des données personnelles à l’ère de l’internet
Quels ont été les principaux changements apportés à la loi « Informatique et libertés » depuis 1978 ? De quelle manière le Règlement général sur la protection des données a-t-il renforcé les pouvoirs de la CNIL ? Quels sont aujourd’hui les nouveaux risques concernant la protection de la vie privée ? A écouter

« Informatique et libertés » : une loi en avance sur son temps !
Quels sont dans les années 1970 les principaux problèmes posés par l’avènement de l’informatique concernant la protection des données et des libertés ? Qu’est-ce que le projet SAFARI ? Pourquoi la commission informatique et libertés a-t-elle été créée ? Quelle est la mission de la CNIL ? A écouter

L.G.


‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

Les deepfakes (abréviation de « deep learning » et « fake ») sont des enregistrements vidéo ou audio réalisés ou modifiés à l’aide de l’intelligence artificielle (IA). Avec le développement et le perfectionnement des technologies d’IA générative ces dernières années, les cas de fraude par deepfake se multiplient dans le monde. Comme le montre notre carte basée sur les chiffres du rapport annuel de la société Sumsub, les tentatives de fraude à l’identité liées aux deepfakes ont explosé entre 2022 et 2023 dans de nombreux pays du globe. 

Par exemple, le nombre de cas de fraude de ce type a augmenté de 4 500 % d’une année sur l’autre aux Philippines, suivis par des pays comme le Vietnam (+ 3 050 %), les États-Unis (+ 3 000 %) et la Belgique (+ 2 950 %). Les capacités de l’intelligence artificielle étant susceptibles de continuer à augmenter significativement à l’avenir, les tentatives de fraude par deepfake pourraient s’étendre à de multiples domaines. « Nous avons vu les deepfakes devenir de plus en plus convaincants ces dernières années et cela ne fera que se poursuivre et s’étendre à de nouveaux types de fraude, comme on l’a vu avec les deepfakes vocaux », commente Pavel Goldman-Kalaydin, responsable du département couvrant l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique chez Sumsub, dans le rapport susmentionné.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

La Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse lance la semaine de l’industrie, qui débute lundi 27 novembre, avec sa soirée conférence : Comment l’intelligence artificielle va-t-elle transformer l’industrie ?

Pour l’occasion, Gilbert Marcelli, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse invite Guillaume Rouffiac et Manon Sajovic, consultants en digitalisation industrielle, technologies 4.0 et lean-manufacturing à débattre du sujet. Il sera question de machine-learning, d’intelligence artificielle vision, d’analyse de base de données pour s’exercer aux bonnes pratiques sans tomber dans le piège de la technologie pour la technologie.

Les infos pratiques
La soirée aura lieu lundi 27 novembre de 19h à 20h, à l’amphithéâtre du campus de la CCI de Vaucluse, allée des Fenaisons à Avignon. Un cocktail permettra de poursuivre les échanges. Les inscriptions sont obligatoires ici. Contact : CCI Vaucluse. Lucie Néri, responsable du pôle compétitivité industrielle. 04 90 14 87 04 ineri@vaucluse.cci.fr

La semaine de l’industrie
Depuis 2011, la Semaine de l’industrie propose un regard innovant sur l’industrie et ses métiers au grand public et aux jeunes. Dans ce cadre, La Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse met ses formations et métiers à l’honneur auprès des chefs d’entreprise, des demandeurs d’emploi et des scolaires. D’ailleurs, des visites d’entreprises industrielles seront organisées tout au long de cette semaine.

Mardi 28 novembre de 8h30 à 11h
Table ronde ‘L’industrie, une affaire d’hommes et de femmes’, en partenariat avec Pôle emploi, témoignage des entreprises Théus Industrie et Thot computed.

Mercredi 29 novembre de 8h30 à 11h  
Les Rencontres de la Sobriété Energétique
Bonnes pratiques et dispositifs mobilisables pour aller vers plus de sobriété
énergétique.
Au programme
8h30 : Café d’accueil
9h – Les différents types de chauffages pour les professionnels et les aides
disponibles par le Syndicat d’Énergie Vauclusien (SEV),
9h30 – Retour d’expériences sur l’utilisation d’une solution de monitoring énergétique
par l’entreprise Valformes-Captéole,
10h – S’approprier la maîtrise de l’énergie en tant que citoyen par l’association
Énergie citoyenne du Pays d’Avignon (Enercipa),
10h30 – Situation actuelle des prix de l’énergie et dispositifs mobilisables pour aller
vers une plus grande sobriété énergétique par EDF.

Tout au long de la matinée, au village des partenaires,
entreprises et visiteurs pourront rencontrer BPI France, EDF, le Syndicat d’Énergie Vauclusien, l’association Énergie citoyenne du Pays d’Avignon, et Valformes-Captéole.
Infos pratiques : CCI de Vaucluse – 46 Cours Jean Jaurès à Avignon.

Jeudi 30 novembre – Les Rencontres de l’Industrie 13h30 – 17h
Lorsqu’une classe, une startup et une entreprise se rencontrent pour évoquer les métiers de l’industrie, en partenariat avec la French tech grande Provence.
Infos pratiques  
Collège Joseph Roumanille à Avignon (réservé à un public scolaire).

Vendredi 1er décembre de 9h à 11h – Conférence sur la cybersécurité
Venez découvrir comment un hacker décide de vous cibler. Conférence participative menée avec les étudiants en master cybersécurité de la CCI de Vaucluse et le témoignage de l’entreprise Thucy.
Infos pratiques  Campus de la CCI de Vaucluse – Allée des Fenaisons à Avignon.
Mireille Hurlin


‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

Attendue ou redoutée l’Intelligence Artificielle (IA) fait débat. Un vrai sujet comme on dit. Certains de ses géniteurs sont d’ailleurs les premiers à s’interroger sur les incidences de cette nouvelle technologie sur nos modes de vie et sur notre organisation sociale. Le 24 novembre prochain, plusieurs spécialistes se réunissent à Marseille pour en débattre. Ce qui est présenté comme la révolution industrielle ultime pourrait bien rebattre les cartes dans un sens par forcément attendu.

300 millions d’emplois seraient menacés avec le développement de l’IA, dixit la banque Goldman et Sachs. L’essentiel des emplois supprimés le serait d’avantage chez les « cols blancs » que les « cols bleus ». Le boulanger, le charpentier, le maraîcher, l’agriculteur s’en trouveraient épargnés voire même confortés. On notera qu’il n’a pas fallu attendre l’arrivée de l’IA pour que de très nombreux employés du secteur tertiaire opèrent des reconversions professionnelles vers des métiers manuels. Le secteur de la boulangerie n’a jamais connu autant d’anciens directeurs marketings ou financiers. On reviendrait ainsi et pour partie, à une ancienne organisation sociale où les métiers ayant une fonction satisfaisant des besoins essentiels se trouveraient revalorisés. On laisserait ainsi aux machines le soin de faire les calculs et à l’homme les plaisirs du travail manuel (même mécanisé).

C’est un peu comme l’apport du tableur Excel aux métiers de la comptabilité.

Dans ce raisonnement – certes un peu simpliste- on considère l’IA comme un prolongement, une suite logique des avancées technologiques déjà réalisées. C’est un peu comme l’apport du tableur Excel aux métiers de la comptabilité. Il a permis de se dispenser de calculs longs et fastidieux. Mais, cette avancée technique s’est accompagnée d’une réduction des effectifs. Difficile d’entraver les avancées du numérique. On peut y résister mais pas s’y soustraire.

C’est la création elle-même qui se trouve mise en danger

L’IA remettrait donc à l’honneur les métiers manuels. Sauf que… L’IA investit également tous les secteurs de la création : littérature, cinéma, arts graphiques, musique… Cette technologie permet aujourd’hui d’écrire à la façon de Victor Hugo, de peindre comme Nicolas de Staël, on encore de composer un morceau des Beatles. Outre le fait de faire disparaître les artistes, motifs de la grève à Hollywood il y a quelques semaines, c’est la création elle-même qui se trouve mise en danger. En effet, le principe de l’IA est de s’appuyer sur l’existant pour produire. Si dans le secteur de la santé, l’Intelligence Artificielle peut s’avérer précieuse pour que le praticien établisse un meilleur diagnostic, dans le domaine de la création il n’en va pas de même. La création a pour fonction première d’explorer constamment de nouveaux champs, de casser les codes, d’ouvrir de nouveaux horizons, de bousculer les idées… Il ne faudrait pas que la création ne devienne qu’un simple divertissement où on tournerait très vite en rond. Mais tant que la machine n’a pas connu un chagrin d’amour, on est tranquille, disait récemment le musicien André Manoukian !

Artificial Intelligence Marseille – Orange Vélodrome – Marseille. Vendredi 24 novembre. En live ICI


‘Le futur est déjà là’ au Grenier à Sel d’Avignon jusqu’au 31 décembre

Le spectacle de L’Odyssée sonore du Théâtre antique d’Orange vient de remporter un Award de l’innovation 2024 dans le cadre du CES (Consumer electronic show) de Las Vegas. Conçu par Edeis, en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique, ainsi que par la startup alsacienne Imki, experte en intelligence artificielle générative, L’Odyssée sonore a été récompensée dans la catégorie ‘Innovation award product- Content & entertainement’ (contenu & divertissement).
Et c’est tout particulièrement le système d’intelligence artificielle AI Xperience de Imki, qui a été mis à l’honneur par les organisateurs du plus grand salon de l’innovation mondiale.

« Quand l’intelligence artificielle se met au service de la culture et du patrimoine. »

Olivier Galzy, vice-président chez Edeis

« AI Xperience d’Imki est un système d’expérience audiovisuelle immersive et interactive offrant un son 3D dynamique (binaural) utilisant un suivi de tête précis et à faible latence en translation et en rotation pour les salles à grande échelle, explique le CES de Las Vegas. Les visuels de l’expérience de mapping vidéo sont entièrement conçus par une intelligence artificielle générative permettant la création rapide d’univers et de contenus précis avec une créativité et une interactivité inégalées. Le mapping vidéo est également alimenté par un moteur de jeu permettant au visiteur d’être immergé collectivement dans un monde virtuel sans les contraintes et les limitations des casques VR. »

Succès pour cette première mondiale
Ayant succédé à Culturespaces pour la gestion du Théâtre antique, la société Edeis avait fait part en 2022 de son intention de développer un projet d’innovation sonore immersif afin de renouveler l’offre de visite du monument romain.
Un projet qui va prendre corps en 2023 avec la programmation de 58 soirées, de mai à décembre. Pour cette première mondiale 25 vidéoprojecteurs projettent des videomappings réalisés par intelligence artificielle sous la direction artistique du designer Etienne Mineur. Le visiteur est quant à lui est équipé d’un casque audio spatialisé et géolocalisé permettant la diffusion d’un son binaural, en trois dimensions.
Un pari réussi pour Edeis qui a ainsi attiré plus de 5 000 visiteurs rien que sur la période estivale. Ou « quand l’intelligence artificielle se met au service de la culture et du patrimoine », se félicite Olivier Galzy, vice-président d’Edeis.

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