Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne
« Ce sera un salon des solutions, des innovations, face au changement climatique, aux attentes de la société en matière d’environnement, de réduction de la consommation d’eau et d’intrants et de souveraineté alimentaire » explique André Bernard, le président de la Chambre Régionale d’Agriculture Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a initié cette manifestation.
Prévu du 15 au 17 octobre 2024 sur 14 000 m², Med’Agri Bio & Tech fera la part belle à toutes les filières de productions du Sud de la France : maraîchage, arboriculture, oléiculture, élevage, plantes aromatiques et à parfum, et surtout viticulture en partenariat avec le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône. Un espace sera animé par des œnologues et des oléiculteurs pour des dégustations de vins et d’huiles d’olive.
« Il y aura aussi Innov’Alliance, le pôle de compétitivité leader de la transition énergétique pour la transformation du végétal, ajoute André Bernard. Par exemple, les noyaux d’amandes et d’abricots, qui, par éco-extraction, peuvent être utilisés en cosmétique. Il y aura aussi Vaucluse Provence Attractivité, qui a pour ambition d’accroître la notoriété et le rayonnement des territoires et terroirs de Vaucluse en France et à l’international, pour attirer des pépites, des talents et des investisseurs. »
« Ce sera un moment d’information et de partage des connaissances pour les professionnels qui viendront avec une cinquantaine de temps forts, des rencontres, des conférences, des ateliers, des démonstrations, des restitutions d’études scientifiques, sur l’intelligence artificielle au service de l’agriculture de demain, sur les défis énergétiques ou les co-produits et leur valorisation », poursuit Rémy Laurent, chargé de l’organisation de Med’Agri.
Cinq halls de Châteaublanc abriteront les fabricants de serres, les producteurs de semences, de plants, d’accessoires, de fertilisateurs, les pôles innovation, nouvelles technologies et énergies renouvelables, des salles de conférences. Et à l’extérieur, une zone d’exposition, de démonstration de drones et de machines agricoles.
Nombre de stands seront dédiés à la formation (enseignement, diplômes, apprentissage pour les jeunes collégiens et lycéens invités au salon) et à la reconversion. Comme son nom l’indique « Tech & Bio » accompagnera et conseillera les professionnels de l’agriculture bio, qui traversent des difficultés face à la baisse de consommation, l’inflation, dans ce qui est pourtant la 1ʳᵉ région bio de France (35,8% de la surface agricole).
Bref, 380 exposants sont attendus, plus de 15 500 professionnels pour ce salon qui est le plus important du Sud de la France, en alternance une année sur deux avec le SITEVI qui s’est tenu la semaine dernière à Montpellier.
Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne
Les Innovations Awards du salon Paysalia, qui a eu lieu du mardi 5 au jeudi 7 décembre, récompensent les solutions créatives et technologies innovantes imaginées par les professionnels du paysage. Avec son produit Entonem, l’entreprise Koppert, dont le siège social se situe à Cavaillon, a remporté le 1ᵉʳ prix.
Le salon professionnel de la filière du paysage Paysalia a lieu tous les ans depuis 2009. Organisé par l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep), ce salon réunit les acteurs du paysage, jardin et sports durant trois jours, au cours desquels sont également organisés les Innovations Awards, qui récompensent les solutions créatives et les technologies innovantes des entreprises du paysage.
Lors de cette édition, c’est l’entreprise vauclusienne Koppert qui s’est hissée tout en haut du podium avec son produit Entonem, une solution innovante pour le marché des jardins et espaces verts qui permet de lutter contre les chenilles processionnaires du pin et du chêne. Ces chenilles sont émettrices de poils urticants pouvant entrainer des réactions allergiques importantes chez l’homme et les animaux. Elles causent également de gros dégâts sur les végétaux attaqués mettant à mal la survie de l’arbre sur le long terme.
Les nématodes Entonem s’appliquent par pulvérisation sur les arbres affectés par le ravageur et agissent par contact et ingestion sur le stade chenille. Ils sont sans danger pour la faune auxiliaire (oiseaux, mammifères, organismes aquatiques…) et pour la floraison. « Notre département de Recherche et Innovation est à la pointe de la technologie pour trouver des solutions innovantes, naturelles et durable », explique Adeline Infray, responsable Marketing et Communication chez Koppert France.
V.A.
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Le spectacle de L’Odyssée sonore du Théâtre antique d’Orange vient de remporter un Award de l’innovation 2024 dans le cadre du CES (Consumer electronic show) de Las Vegas. Conçu par Edeis, en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique, ainsi que par la startup alsacienne Imki, experte en intelligence artificielle générative, L’Odyssée sonore a été récompensée dans la catégorie ‘Innovation award product- Content & entertainement’ (contenu & divertissement). Et c’est tout particulièrement le système d’intelligence artificielle AI Xperience de Imki, qui a été mis à l’honneur par les organisateurs du plus grand salon de l’innovation mondiale.
« AI Xperience d’Imki est un système d’expérience audiovisuelle immersive et interactive offrant un son 3D dynamique (binaural) utilisant un suivi de tête précis et à faible latence en translation et en rotation pour les salles à grande échelle, explique le CES de Las Vegas. Les visuels de l’expérience de mapping vidéo sont entièrement conçus par une intelligence artificielle générative permettant la création rapide d’univers et de contenus précis avec une créativité et une interactivité inégalées. Le mapping vidéo est également alimenté par un moteur de jeu permettant au visiteur d’être immergé collectivement dans un monde virtuel sans les contraintes et les limitations des casques VR. »
Succès pour cette première mondiale Ayant succédé à Culturespaces pour la gestion du Théâtre antique, la société Edeis avait fait part en 2022 de son intention de développer un projet d’innovation sonore immersif afin de renouveler l’offre de visite du monument romain. Un projet qui va prendre corps en 2023 avec la programmation de 58 soirées, de mai à décembre. Pour cette première mondiale 25 vidéoprojecteurs projettent des videomappings réalisés par intelligence artificielle sous la direction artistique du designer Etienne Mineur. Le visiteur est quant à lui est équipé d’un casque audio spatialisé et géolocalisé permettant la diffusion d’un son binaural, en trois dimensions. Un pari réussi pour Edeis qui a ainsi attiré plus de 5 000 visiteurs rien que sur la période estivale. Ou « quand l’intelligence artificielle se met au service de la culture et du patrimoine », se félicite Olivier Galzy, vice-président d’Edeis.
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Le laboratoire aptésien Signs récompensé à l’occasion des awards de l’innovation du biocontrôle qui viennent de se dérouler en Suisse.
Le laboratoire Signs vient de remporter le 2e prix du ‘Produit de biocontrôle’ le plus innovant de l’année. Une distinction obtenue lors de ce concours référence du biocontrôle au niveau mondial organisé par l’International biocontrol manufacturers association, qui s’est déroulé le 23 septembre dernier au centre des congrès de Bâle en Suisse. Lors de ce rendez-vous annuel de l’industrie du biocontrôle ayant réuni plus de 1 800 délégués venus de 58 pays, le laboratoire Signs a donc remporté le prix argent ‘Bernard Blum Awards’ pour son produit Noreds. Ce prestigieux prix récompense « le produit de biocontrôle le plus innovant de l’année, un produit qui a un impact important dans la gestion des ravageurs ou des maladies tout en ayant un faible impact sur la santé humaine et l’environnement ».
Une solution efficace contre les poux rouges de la volaille Développé en collaboration avec l’IRSEA (Institut de recherche en sémiochimie et ethologie appliquée créé par Patrick Pageat en 1995 à Saint-Saturnin-lès-Apt avant de rejoindre la zone de Salignan à Apt en 2012), Noreds est la première solution de biocontrôle sémiochimique efficace dans la gestion des poux rouges de la volaille. « Biomimétique par nature, le principe actif est un analogue de la sécrétion (allomone) produite par les glandes uropygiales du canard, explique le laboratoire vauclusien. Grâce à cette innovation, Signs est fier de contribuer pleinement à une agriculture plus durable. »
Créée en 2018 à Apt, le laboratoire Signs est l’agence de valorisation des brevets du groupe Irsea, leader mondial dans la recherche en sémiochimie. Les deux entités ont développé une gamme de produits à base de phéromones de synthèse copiant la nature reproduisant ainsi les effets bénéfiques pour l’animal. Orienté dans le développement de phéromone synthétique pour les animaux d’élevage et de compagnie, Signs a développé une expertise reconnue dans le développement de solutions biomimétiques qui s’inspirent de la communication et des comportements naturels entre les animaux : des alternatives clés aux produits conventionnels, permettant de progresser vers des pratiques durables. De son côté, l’IRSEA est un institut de recherche privé dédié à l’étude du comportement des animaux et de l’homme, de leurs interactions et tout spécialement de leur communication chimique.
Le Vaucluse à l’honneur du biocontrôle ! Par ailleurs, le palmarès des Bernard Blum Awards a distingué le groupe néerlandais Koppert et le groupe Belge Biobest, respectivement Award de bronze et prix spécial. Le premier a été récompensé pour son produit Nepazar pour la protection biologique contre la punaise verte et le second avec Trap-eye, un nouveau système automatisé de comptage sur panneaux englués via une Intelligence artificielle (IA). Deux groupes, dont les filiales françaises sont implantées en Vaucluse à Cavaillon pour Koppert et à Orange pour Biobest.
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Le groupe Orano vient d’inaugurer son nouveau laboratoire d’isotopes stables. Il s’agit de la 3e installation de ce type dans le monde. Elle permettra de produire des atomes non-radioactifs d’une grande pureté destinés à des applications de pointe médicales, informatiques, industrielles ou bien encore scientifique. Objectif : répondre à une demande sur des marchés stratégiques tout en assurant une souveraineté industrielle.
Le nouveau laboratoire d’isotopes stables du groupe Orano est désormais opérationnel. Situé à Tricastin, ce nouveau bâtiment de 3 200m2 comprend une partie consacrée à la production (2 000m2), une autre partie dédiée à la recherche et au développement ainsi qu’une zone composée de bureaux et de salles de réunion. Le tout dans un cadre hyper sécurisé afin de préserver les procédés de fabrication de ce laboratoire de production qui constitue seulement le 3e de ce type dans le monde. L’ensemble, dont les travaux ont débuté en mars 2021 en mobilisant jusqu’à 150 personnes sur le chantier (voir vidéo de la construction en fin d’article), représente un investissement de l’ordre de 15M€.
Du traitement du cancer et microprocesseur quantique en passant par la cosmologie Cette nouvelle unité de production, ou travaille déjà une dizaine d’ingénieurs, va donc permettre de produire des isotopes, des atomes non-radioactifs, d’un très grand niveau de pureté de l’ordre de 99,9%. Les applications sont multiples : dans le domaine médical et pharmaceutique (diagnostic et traitement de cancers, radio-médicaments, amélioration de la résolution de l’imagerie par résonance magnétique ou des scintigraphies), dans le secteur industriel (amélioration de la performance des lasers, prévention de la corrosion du système de refroidissement des réacteurs nucléaires avec des isotopes de zinc…) ainsi que dans le domaine de la recherche fondamentale (physique des particules et notamment les neutrinos) et de la cosmologie.
Le secteur des semi-conducteurs et de l’informatique quantique fait également parti des marchés sur lequel Orano souhaite particulièrement se développer. « Nous nous inscrivons pleinement dans la création d’une filière industrielle nationale de production pour la filière quantique », confirme Claude Imauven, président du conseil d’administration et directeur général par intérim d’Orano depuis le départ de Philippe Knoche au début du mois d’octobre. Pour cela, le laboratoire d’isotopes stables de Tricastin, baptisé ‘Jean Fourniols’ (voir encadré ci-dessous) entend donc devenir un acteur incontournable de la production de silicium enrichi en isotope 28, un matériau essentiel à la fabrication de puce quantique à échelle industrielle.
Hommage : le laboratoire Jean Fourniols Lors de son inauguration, le nouveau laboratoire d’isotopes stables a été nommé Jean Fourniols. Un hommage rendu à un collaborateur d’Orano décédé en avril 2020 à l’âge de 64 ans. Ce dernier fut un acteur clé de la genèse de ce projet. « Il a été un de ceux qui ont su proposer des projets innovants de ce type lorsque, il y a 5 ans Orano, a lancé une réflexion sur le développement de nouvelles activités hors du nucléaire », rappelle le directeur général d’Orano.
Un enjeu de souveraineté stratégique « Ce projet représente à la fois un enjeu d’excellence industrielle et de savoir-faire développés depuis 60 ans par nos équipes, mais aussi de souveraineté pour des domaines d’applications stratégiques », insiste le directeur général d’Orano. En effet, pour le groupe cette nouvelle activité offre une alternative française aux deux seuls acteurs industriels mondiaux déjà présent sur ces marchés vitaux : un néerlandais et un russe. Ce dernier détient près de 70% alors que son concurrent batave représente 30% de ce marché estimé pour l’instant à une centaine de millions d’euros au niveau mondial mais qui devrait connaître un formidable essor dans les années à venir. Pour l’instant, Orano joue les modestes et s’est fixé pour objectif d’atteindre une chiffre d’affaires de l’ordre de 10M€ d’ici 3 à 4 ans. Les possibilités sont cependant énormes puisque parmi les 118 éléments du tableau périodique des éléments chimiques, 80 sont des isotopes stables.
« Ces éléments ‘ultra-purs’ sont devenus clefs dans beaucoup de domaines de pointe depuis quelques années, explique Laurent Bigot, responsable du laboratoire isotopes stables. Ils entrent dans de nombreuses applications pratiques : biologie des organismes, physiologie, microbiologie, chimie, climatologie, géochimie, géophysique… Nous sommes donc désormais prêts à répondre aux demandes des clients en fonction de leurs nouveaux besoins à venir. » Dans tous les cas, les équipes de Laurent Bigot, constituées d’une vingtaine de personnes (développement, production et commerciaux), devraient débuter les premières productions commerciales d’ici la fin de l’année à destination des nouveaux clients. Des productions, sous forme de gaz, de métal ou d’oxyde, qui pourront aller de quelques grammes à quelques centaines de kilos en fonction de la pureté demandée. Face au potentiel de ce marché, le nouveau site a d’ailleurs été conçu afin de pouvoir réaliser des extensions futures des zones de production.
Développement du savoir-faire hors du champ des applications du nucléaire « Le laboratoire isotopes stables est un concentré du savoir-faire des équipes du site Orano Tricastin, c’est le développement de procédés issus de nos usines nucléaires pour de nouvelles applications hors du domaine nucléaire », se félicite Jean-Luc Vincent, directeur des nouvelles activités Orano chimie-enrichissement. « Sur la base des techniques que nous maîtrisons pour l’industrie nucléaire, notre volonté est d’explorer de nouveaux domaines », confirme Claude Imauven. Pour le groupe spécialisé dans le nucléaire, ce nouveau laboratoire marque sa volonté de diversification en s’appuyant sur ses technologies de transformation de l’uranium notamment. Le laboratoire d’isotopes stables reprend ainsi les techniques de centrifugation mise en point dans le cadre de l’usine d’enrichissement de l’uranium installées juste à proximité au sein de l’usine Georges Besse II d’Orano (voir encadré ci-dessous).
Cette technologie consiste à faire tourner à très haute vitesse un bol cylindrique dans lequel est introduit l’élément naturel à enrichir sous forme gazeuse. Sous l’effet de la force centrifuge, les molécules les plus lourdes de l’élément naturel à enrichir se concentrent à la périphérie tandis que les plus légères migrent vers le centre. Ce processus est ensuite répété par la mise ‘en cascade’ de plusieurs centrifugeuses. Des technologies entièrement protégées de conception françaises ou européennes. « Cela nécessite un réglage adapté à chaque molécule et qui peut varier en fonction de la température, de la pression atmosphérique, du taux d’humidité. Régler une centrifugeuse, c’est comme régler une Formule 1 », assure Jean-Luc Vincent.
1er site nucléaire d’Europe Par ailleurs, le président du conseil d’administration d’Orano a rappelé son attachement à l’ancrage territorial de son groupe. « Ici sur le sur le site du Tricastin, implanté sur 650 ha entre Drôme et Vaucluse, nous élargissons nos activités, nous innovons, nous explorons de nouveaux champs d’application de nos technologies. Ce lien historique avec les régions dans lesquelles nous sommes présents, cette fidélité avec l’histoire que nous avons construite avec les élus, le tissu économique, les habitants proches de nos sites, est une valeur forte que nous partageons avec l’ensemble de la filière nucléaire française. »
« La plateforme industrielle du Tricastin, avec plus de 60 ans d’histoire, est un des plus grands sites nucléaires français, si ce n’est le plus grand en activité en Europe, poursuit Claude Imauven. Avec à la fois des activités de transformation de l’uranium d’Orano, mais également de production d’électricité avec la centrale voisine d’EDF. Cette activité isotopes stables symbolise la poursuite de notre histoire industrielle ici, au Tricastin. »
Et pour preuve de cet enracinement local, il rappelle qu’Orano « a investi plus de 5 milliards d’euros ces 15 dernières années pour renouveler son outil industriel de conversion avec l’usine Philippe Coste ou bien celle d’enrichissement de Georges Besse. « Ce laboratoire, c’est une prouesse scientifique qui marque l’ancrage d’Orano sur ce territoire », souligne Anthony Zilio, maire de Bollène, président Communauté de communes Rhône Lez Provence, et conseiller départemental du Vaucluse. La première a été mise en service fin 2018 et poursuit actuellement sa montée en puissance. C’est la première usine de conversion d’uranium renouvelée dans le monde. L’activité conversion d’Orano représente 25% de la capacité mondiale et 40% de la capacité occidentale. Pour sa part, l’usine d’enrichissement Georges Besse II est le plus grand complexe d’enrichissement en Europe sur un même site et représente 30% de la capacité occidentale. L’uranium enrichi, à usage exclusivement civil, qui y est produit permet de livrer l’équivalent de 70 réacteurs dans le monde et alimenter en énergie bas carbone comparativement 90 millions de foyers, soit l’équivalent de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. En tout, Orano Tricastin représente près de 2 500 emplois directs et 2 000 indirects sur la plateforme industrielle du Tricastin. « C’est en raison de cette importance que nous travaillons avec le groupe sur le sujet de la formation via l’implantation d’une école des métiers d’Orano à Bollène afin de renforcer l’attractivité de notre territoire », annonce Anthony Zilio. « Un territoire innovant qui, on l’espère, sera lauréat du dispositif national Territoires d’industrie. »
Encadré
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Cet aéronef du futur a été conçu par Yves Pearcy, électronicien depuis 40 ans, pilote hélico qui a vécu en Belgique avant de s’installer à Caromb en 2002. Longtemps distributeur d’hélicoptères de loisirs pour particuliers avec sa 1ʳᵉ société, Héli Diffusion, il y a 8 ans. Il a également créé Electric Aircraft Concept et avec sa petite équipe d’ingénieurs, dessinateurs-projeteurs et développeurs en électronique, implantée sur la Route du Barroux à Caromb, il a conçu Whisper — qui signifie « murmure » en anglais — un biplace silencieux qui décolle grâce à huit rotors mus par batteries électriques.
« Nous travaillons sur ce prototype depuis 2015, explique-t-il. Pour le moment, il a une autonomie de vol d’une demi-heure, mais grâce aux batteries à électrolyse solide, on va la doubler d’ici la fin de l’année. » Yves Pearcy a investi 550 000€ dans cet engin du futur, il a aussi reçu un coup de pouce du Réseau Entreprendre Rhône-Durance et de BPIfrance. Une levée de fonds est en cours avec des prises de participation au capital pour conforter la trésorerie de la société et développer le projet avec des créations d’emplois à la clé.
Whisper est toujours en cours de développement et s’enrichit d’améliorations techniques pour être éligible auprès de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile), qui a pour mission de garantir la sécurité du transport aérien. « Normalement, nous devrions avoir son feu vert pour commercialiser d’ici un an, précise le PDG d’Electric Aircraft Concept. Voler à bord de ce prototype procure un grand plaisir, de magnifiques sensations, sans les décibels des rotors ni l’odeur de carburant. Il est d’une totale simplicité de pilotage, d’un très faible coût d’entretien. C’est un aéronef de loisirs qui sera vendu autour de 230 000€ HT aux particuliers. Mais nous avons également, une version drone de lutte contre le feu, puisqu’il peut larguer 200 litres d’eau ou de mousse et un projet à court terme concernant un drone d’une capacité d’emport de 500kg. Nous venons d’ailleurs de rejoindre un important consortium Européen en charge de présenter différentes innovations en rapport avec la lutte contre les feux de forêts. » L’entreprise pourrait collaborer avec le SDIS 13 dans le futur.
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Le congrès régional du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) a eu lieu le 16 juin. Coorganisé par les sections départementales de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, cet événement avait pour objectif de doter les dirigeants et cadres territoriaux de compétences leur permettant d’appréhender les nouveaux processus à l’œuvre dans un environnement de plus en plus complexe et incertain.
C’est à l’espace The Camp, entouré de verdure à Aix-en-Provence, que se sont réunis les dirigeants de collectivités territoriales pour le congrès régional du SNDGCT. Ils étaient au nombre de 250 pour se rencontrer, débattre et apprendre, en présence de plusieurs invités de marque, dont la présidente nationale du SNDGCT, Hélène Guillet, qui a évoqué les préoccupations du Syndicat et a présenté les grands axes de sa feuille de route pour les trois prochaines années.
Le thème de la journée : l’innovation. C’est autour de cette dernière qu’ont tourné les ateliers proposés aux dirigeants. Mais ce n’est pas tout, deux invités spéciaux, François Gemenne et Jérôme Cernoïa, sont également intervenus sur les questions environnementales, ainsi que sur celles des nouveaux rapports à l’autorité.
Le climat, un enjeu essentiel à prendre en compte
Dès 8h30, les dirigeants se sont réunis avant d’entamer l’événement avec un temps sur les enjeux environnementaux, climatiques et sociétaux. Le spécialiste des questions de géopolitique du climat, co-auteur du GIEC et président du Conseil scientifique de la Fondation de la Nature et de l’Homme, François Gemenne, a ainsi présenté la conférence ‘Parler climat, le défi majeur du XXIème siècle’.
De nos jours, les dirigeants de collectivités territoriales évoluent dans un environnement complexe et incertain. Ils ont parfois la nécessité de se transformer et de réinventer les pratiques. Ils doivent donc trouver une expertise et explorer de nouvelles méthodes pour véhiculer les bons messages et permettre une mobilisation collective autour d’enjeux majeurs comme le climat, la lutte contre le règlement climatique étant aujourd’hui une priorité pour les territoires. Ainsi, François Gemenne a expliqué aux participants le rôle essentiel que jouent les collectivités territoriales dans la décarbonation de leurs politiques publiques et de leurs activités.
L’innovation au cœur de l’événement
La matinée s’est poursuivie avec trois ateliers :
‘Innovation numérique : s’inscrire dans une démarche de transformation numérique gagnante-gagnante’. Philippe Sanmartin, DGS de la commune de Venelles et président de la section départementale SNDGCT 13, Carine Ponsot, chargée de la communication interne & innovations numériques auprès de la commune de Venelles et un représentant du groupement d’intérêt public PIX, le service public en ligne pour évaluer, développer, et certifier ses compétences numériques et un représentant du CNFPT PACA, ont tous les trois présenté comment mettre en ordre de marche numérique des organisations humaines telles que les collectivités.
‘Innovation financière : piloter la performance durable dans les collectivités territoriales’. Yvan Brégeon, DGS de la ville de Pessac, Elodie Moulis, DGA, membre de la l’AATF & consultante Secteur Public et Laurent Rey, manager des transitions auprès de l’AFNOR, ont apporté leur témoignage et leur expertise.
‘Innovation territoriale : les cadres territoriaux, facilitateurs des transitions dans leur territoire’. Animé par Nadège Austin, facilitatrice de dynamiques collectives et directrice du Réseau des Agences Régionales de l’Energie et du Climat, cet atelier a bénéficié des témoignages de Bruno Cassette, sous-préfet d’Aix-en-Provence et ancien DGS de la Métropole européenne de Lille et de Fanny Belliot, DGS de la ville de Velaux et membre de la Fabrique des transitions agrémenteront les débats.
Après une pause déjeuner, les participants ont débuté l’après-midi avec trois nouveaux ateliers :
‘Innovation managériale comme pilier de la transformation des organisations’. Hamid Boualam, consultant modernisation et transformation au sein de la DGA transformer nos pratiques de la Ville de Marseille et Emmanuelle Licitri, DGA RH mutualisée, pilotage et innovation managériale à Luberon Monts de Vaucluse Agglomération et à la Ville de Cavaillon ont expliqué comment l’innovation managériale peut, dans le tournant actuel que vit la fonction publique, constituer un pilier de la transformation des organisations.
‘Innovation dans la gestion du patrimoine : le contrat de performance énergétique un outil global au service de la performance’. Guillaume Leclerc, directeur général des Services de la commune de Vitrolles, Anne Devernois, directrice commerciale Facility Management Méditerranée chez Bouygues Energies & Services et Abdebrhani Bakhtaoui, chef de projets performance énergétique du bâtiment et GPI au CEREMA, ont mené une discussion en s’appuyant sur l’exemple de la ville de Vitrolles, qui met actuellement en œuvre un CPE en partenariat avec Bouygues Energies & Services.
‘Innovation dans les loisirs numériques : e-sport et pratiques des loisirs numériques’. Rémi Magne-Barrière, président de l’ANDIISS Sud PACA et responsable du pôle sport de la Ville de Saint-Chamas, Thierry Blanc, vice-président de l’ANDIISS Sud PACA et chargé de mission auprès de la Ville d’Istres et Pierre Chatelain, délégué territorial France Esports Sud, ont évoqué l’émergence des sports virtuels, des pratiques sportives connectées ou encore d’applications de suivi d’activités physiques.
Un rapport à l’autorité changé ?
L’éthicien et déontologue Jérôme Cernoïa a clôturé l’événement avec une conférence ‘Quelle évolution du rapport à l’autorité ?’. Il a donc interrogé les pistes de réflexion à aborder pour un (re)positionnement habile et agile du collectif de direction générale confronté à une évolution croissante des attentes des élus, des agents et des usagers.
De nos jours, l’intelligence collective bouscule les hiérarchies, la discipline de groupe est en compétition avec un individu responsable et indépendant mais en quête de sens. Jérôme Cernoïa a donc abordé la notion même d’autorité et les conditions de son exercice, dans un monde professionnel où la parole de chacun est égale.
V.A.
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La start-up vauclusienne BLR Aviation est présente au Salon International de l’aéronautique et du spatial qui se tient au Bourget du 19 au 25 juin.
La jeune société, qui conçoit et fabrique des drones gros porteurs, a été invitée à représenter la filière régionale sur le stand de la Région Sud. L’occasion pour Damien Blairon et son équipe d’exposer leurs projets et de rencontrer clients, partenaires et investisseurs potentiels.
L’entreprise d’Entraigues sur la Sorgue travaille actuellement sur 3 projets : un drone gros porteur multi-usages en kit pour la catégorie 80-150 kg, un drone monoplace et une voiture volante. Elle souhaite aussi communiquer sur son expertise dans les matériaux composites (conception, fabrication, réparation).
Concernant le prototype informatique de voiture volante développée par BLR Aviation, il pourrait transporter deux personnes, ou jusqu’à 250 kg de charge utile, avec une masse maximale de 550 kg. Composé de quatre bras équipés de deux moteurs monopales chacun, ces derniers se déploient pour permettre à la voiture de décoller.
De nombreux tests ont déjà été réalisés afin de collecter diverses données. L’objectif de cette voiture volante est d’être multifonctionnel et de permettre : l’évacuation de blessés, le transport d’organes, la lutte contre les feux de forêt ou les incendies en hauteur et bien d’autres.
Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne
Jacques Pitoux, inventeur originaire de Salon-de-Provence, a créé une boule à déclenchement automatique qui éteint les incendies. Après 5 ans de recherches et de travail en collaboration avec le Sdis 13 (Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône), le Block’fire sera en vente dès cet été. D’ores et déjà commandé par les forces d’incendie et de secours, il sera très prochainement accessible aux entreprises et particuliers. Le block’fire figurera d’ailleurs début septembre, dans les rayons d’une enseigne de bricolage.
«L’idée du Block’fire est venue lorsque nous travaillions, avec mon associé, sur un drone-pompier, alors que nous collaborions avec le Sdis 13. Nous étions partis sur des drones de ma société ‘Fly control’ qui est devenue ‘Block’fire international’. Ce premier drone avait été présenté au congrès national des sapeurs-pompiers à Ajaccio et avait remporté un vif succès.»
«Car la première difficulté des pompiers est de pouvoir atteindre la zone incendie, afin que le feu se propage le moins possible avant leur intervention. Suite à cette présentation, nous avons participé au Concours Lépine à Paris, où nous avons remporté plusieurs prix, ce qui nous a permis de continuer notre collaboration avec le Sdis 13 et de procéder aux premiers essais officiels à Velaux, le centre de formation des pompiers qui se situe à côté de Marseille.»
«Lors de ces essais, on s’est aperçu que sur 10 petits feux, la boule n’en éteignait que deux. Pourquoi ? Parce qu’il fallait le temps que la mèche se consume pour ouvrir la boule. Ce jour-là, le commandant Eric Rodriguez, du Sids 13 a dit : «Ça a le mérite d’exister, c’est très bien, il faut continuer, mais pourquoi la boule n’éclate-t-elle pas lors de l’impact au sol ? Ce sont les pompiers des Bouches-du-Rhône qui m’ont soufflé l’idée de travailler sur une boule extinctrice qui éclaterait à l’impact, devenant un extincteur autonome.»
La boule extinctrice, Ce sont deux demi-coques en polystyrène. Au centre de la boule ? Une charge pyrotechnique de 2 grammes de poudre noir, soit un pétard. La charge est enveloppée dans de la poudre, du phosphate de monoammonium. C’est une poudre sèche, complètement inoffensive pour les humains comme les animaux et également un fertilisant, fréquemment employée dans les extincteurs.»
Le Block’fire face à la concurrence « Le Block’Fire représente en efficacité l’équivalent d’un extincteur de 2,5 kilos, alors que la boule ne pèse qu’1,3kg pour 15cm de diamètre. La boule extinctrice est munie d’une languette de sécurité que l’on retire et que l’on lance à proximité ou dans le feu, où elle éclatera à l’impact et éteindra le feu. Elle ne nécessite pas d’entretien ni de vérification comme c’est le cas pour les autres extincteurs. Au terme de 5-6 ans, alors que la durée de vie des extincteurs est de deux ans, vous ouvrez votre boule et vous fertilisez votre jardin, votre potager ou vos bacs de jardinerie avec son contenu.»
«Où la boule extinctrice est-elle fabriquée ? Nous visons, avec mon associé, une fabrication 100% française mais pour y arriver le chemin est long et complexe. Alors pour des raisons règlementaires et administratives -utilisation de poudre pyrotechnique, sécurisation du lieu de stockage, personnel dument formé et certifié- nous avons choisi de faire fabriquer la partie électronique dans une usine à côté de Hong Kong, tandis que la conception et la fabrication de la boule sont faites en Turquie. Nous allons prendre le temps pour entamer les démarches qui sont longues et rigoureuses pour, comme je vous l’ai dit, fabriquer en France.»
Autre chose dans les cartons ? «Nous venons de finaliser un nouveau drone, de grande dimension, avec une nacelle permettant de transporter le nouveau Block’fire équipé d’un système de télémétrie et de radar, qui pourra éclater à une altitude précise comme, par exemple, à la cime des arbres, où à mi-parcours entre la cime et le sol ou, encore, plus proche du sol, sur les indications de l’opérateur de largage.»
Les outils recherchés par les pompiers ? «Ils ont actuellement besoin de deux outils : un drone à caméra thermique pour surveiller la zone incendie après l’extinction des feux et préciser les coordonnées GPS afin de vérifier et d’intervenir sur les points chauds, car cette problématique requiert beaucoup de personnel pour arpenter le terrain et intervenir sur les possibles reprises de feux. L’autre outil est de fabriquer des Block’fire de dimensions plus importantes pour travailler sur les zones incendie inaccessibles.»
Pourquoi les feux prennent-ils autant de proportion ? «Lorsque la zone de feu est accessible, les pompiers peuvent intervenir rapidement mais lorsque, justement, les zones sont inaccessibles aux pompiers, alors ceux-ci sont obligés de traiter le feu lorsqu’il arrive à eux, même si bien évidemment, les canadairs ont démontré leur efficacité. Les block’Fire interviendront désormais dans ce cadre, à distance, en surveillance, délivrant des informations précises et également en larguant leur système d’extinction.»
Un extincteur nouvelle génération qui s’adresse aussi aux particuliers «Pourquoi ? Depuis 2015 -les statistiques ne bougent pas- la France compte 300 000 cas d’incendies de maisons ce qui équivaut à une intervention de pompier toutes les deux minutes en moyenne. Ils sont la cause de 10 000 blessés et brûlés victime des flammes et de 460 décès. Un français sur trois est victime d’un incendie au cours de sa vie. Depuis 2008, l’installation de détecteurs de fumée est obligatoire dans les logements mais pas les extincteurs. Or, plus de la moitié de ces incendies n’auraient pas lieu si les gens en étaient équipés, comme cela se fait au Canada où ils ont divisé par deux les interventions des pompiers pour des incendies domestiques.»
Un modèle économique différent «Nous avons choisi un nouveau modèle économique qui ne vise pas que les professionnels –avec le drone- mais aussi le marché du particulier qui est mondial et donc colossal. Nous proposerons là, dès le 1er juillet sur notre site Internet, le Block’fire à 99€, dans sa nacelle, à fixer au-dessus du tableau ou compteur électrique, dans une cuisine, partout où le risque incendie peut se déclencher dans la maison. Que l’on soit au domicile ou pas, la boule se déclenchera qu’il s’agisse d’un feu ou d’une étincelle électrique et éteindra le feu.» Retrouvez toutes les informations ici.
La Block’Fire devrait être présentée prochainement en présence du maire de Salon-de-Provence, du député Jean-Marc Zulesi, des représentatns du SDIS 13 et du préfet des Bouches-du-Rhône. La date, qui devrait avoir lieu fin juin, et le lieu restent à confirmer.