22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

A l’occasion du salon Cheval Passion, qui a eu lieu du 17 au 21 janvier au parc des expositions d’Avignon, l’association sportive et d’action sociale Isofaculté, située à Mazan, a été récompensée lors de la 7e édition du Challenge de l’Innovation organisée par le salon pour son projet ‘Femmes’.

Le mercredi 17 janvier, le salon Cheval Passion a annoncé le palmarès de son 7e Challenge de l’Innovation qui récompense professionnels et associations dans plusieurs catégories : les 1er, 2e et 3e Prix de l’innovation, le Prix Développement durable, le Prix Enseignement et Formations, le Prix Soin et Bien-être, ainsi que le Prix Service et prestations. Ce dernier a été remporté par l’association mazanaise Isofaculté, qui œuvre pour améliorer l’équilibre, la santé et le bien-être par la médiation du cheval, de la nature et du vivant.

Isofaculté a mis en place le projet ‘Femmes’ dans le but d’accompagner les femmes victimes de violences par les outils de l’équihomologie. Il permet actuellement à une vingtaine d’entre elles de se reconstruire physiquement, émotionnellement, socialement et psychologiquement grâce au contact avec les chevaux lors de séances individuelles et collectives. Le dispositif peut d’ailleurs encore accueillir des femmes en séances collectives.

Le projet, qui est mené en partenariat avec Pôle-emploi, l’Association AMAV, l’Association Vivre Femmes, la MCPF, gendarmerie, l’Association Le Passage, la fédération la Fscf Paca , Rhéso et le Lucky Horse Ranch, a été jugé sur quatre points : la méthode par l’équihomologie, les résultats, la préparation des chevaux, et la recherche action. Il est financé par la Fondation de France, la Préfecture Du Vaucluse via le FIPD, la MSA, la CAF et  La CoVe via le CISPD, mais l’association cherche de nouveaux mécènes pour garantir la suite à la rentrée 2024/25.


Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

Alors que le spectacle de L’Odyssée Sonore du Théâtre antique d’Orange a remporté un Award de l’innovation 2024 dans le cadre du salon CES (Consumer electronic show) de Las Vegas, Renaud Muselier, président de la Région Sud, s’est rendu à ce dernier, qui a lieu du 9 au 12 janvier, et a pu tester L’Odyssée Sonore sur le stand d’Imki et Edeis, les concepteurs du spectacle immersif.

En novembre dernier, on apprenait que le spectacle immersif et innovant L’Odyssée Sonore du Théâtre antique d’Orange venait de remporter un Award de l’innovation 2024 dans le cadre du CES de Las Vegas dans la catégorie ‘Innovation award product — Content & entertainement’ (contenu & divertissement).

Conçu par par Edeis, en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique, et par la startup alsacienne Imki, experte en intelligence artificielle générative, le spectacle a offert une nouvelle façon de découvrir le monument orangeois et a permis au public de vivre une expérience immersive unique au monde. En déplacement au CES de Las Vegas le mardi 9 janvier, Renaud Muselier a pu lui-même tester ce spectacle via la réalité virtuelle. Il s’est dit sensible à ce développement qui favorise le rayonnement de la Région Sud jusqu’à l’international.

V.A.


Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

« Ce sera un salon des solutions, des innovations, face au changement climatique, aux attentes de la société en matière d’environnement, de réduction de la consommation d’eau et d’intrants et de souveraineté alimentaire » explique André Bernard, le président de la Chambre Régionale d’Agriculture Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a initié cette manifestation.

Prévu du 15 au 17 octobre 2024 sur 14 000 m², Med’Agri Bio & Tech fera la part belle à toutes les filières de productions du Sud de la France : maraîchage, arboriculture, oléiculture, élevage, plantes aromatiques et à parfum, et surtout viticulture en partenariat avec le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône. Un espace sera animé par des œnologues et des oléiculteurs pour des dégustations de vins et d’huiles d’olive.

« Il y aura aussi Innov’Alliance, le pôle de compétitivité leader de la transition énergétique pour la transformation du végétal, ajoute André Bernard. Par exemple, les noyaux d’amandes et d’abricots, qui, par éco-extraction, peuvent être utilisés en cosmétique. Il y aura aussi Vaucluse Provence Attractivité, qui a pour ambition d’accroître la notoriété et le rayonnement des territoires et terroirs de Vaucluse en France et à l’international, pour attirer des pépites, des talents et des investisseurs. »

« Ce sera un moment d’information et de partage des connaissances pour les professionnels qui viendront avec une cinquantaine de temps forts, des rencontres, des conférences, des ateliers, des démonstrations, des restitutions d’études scientifiques, sur l’intelligence artificielle au service de l’agriculture de demain, sur les défis énergétiques ou les co-produits et leur valorisation », poursuit Rémy Laurent, chargé de l’organisation de Med’Agri.

Cinq halls de Châteaublanc abriteront les fabricants de serres, les producteurs de semences, de plants, d’accessoires, de fertilisateurs, les pôles innovation, nouvelles technologies et énergies renouvelables, des salles de conférences. Et à l’extérieur, une zone d’exposition, de démonstration de drones et de machines agricoles. 

Nombre de stands seront dédiés à la formation (enseignement, diplômes, apprentissage pour les jeunes collégiens et lycéens invités au salon) et à la reconversion. Comme son nom l’indique « Tech & Bio » accompagnera et conseillera les professionnels de l’agriculture bio, qui traversent des difficultés face à la baisse de consommation, l’inflation, dans ce qui est pourtant la 1ʳᵉ région bio de France (35,8% de la surface agricole).

Bref, 380 exposants sont attendus, plus de 15 500 professionnels pour ce salon qui est le plus important du Sud de la France, en alternance une année sur deux avec le SITEVI qui s’est tenu la semaine dernière à Montpellier.


Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

Les Innovations Awards du salon Paysalia, qui a eu lieu du mardi 5 au jeudi 7 décembre, récompensent les solutions créatives et technologies innovantes imaginées par les professionnels du paysage. Avec son produit Entonem, l’entreprise Koppert, dont le siège social se situe à Cavaillon, a remporté le 1ᵉʳ prix.

Le salon professionnel de la filière du paysage Paysalia a lieu tous les ans depuis 2009. Organisé par l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep), ce salon réunit les acteurs du paysage, jardin et sports durant trois jours, au cours desquels sont également organisés les Innovations Awards, qui récompensent les solutions créatives et les technologies innovantes des entreprises du paysage.

Lors de cette édition, c’est l’entreprise vauclusienne Koppert qui s’est hissée tout en haut du podium avec son produit Entonem, une solution innovante pour le marché des jardins et espaces verts qui permet de lutter contre les chenilles processionnaires du pin et du chêne. Ces chenilles sont émettrices de poils urticants pouvant entrainer des réactions allergiques importantes chez l’homme et les animaux. Elles causent également de gros dégâts sur les végétaux attaqués mettant à mal la survie de l’arbre sur le long terme.

Les nématodes Entonem s’appliquent par pulvérisation sur les arbres affectés par le ravageur et agissent par contact et ingestion sur le stade chenille. Ils sont sans danger pour la faune auxiliaire (oiseaux, mammifères, organismes aquatiques…) et pour la floraison. « Notre département de Recherche et Innovation est à la pointe de la technologie pour trouver des solutions innovantes, naturelles et durable », explique Adeline Infray, responsable Marketing et Communication chez Koppert France.

V.A.


Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

Le spectacle de L’Odyssée sonore du Théâtre antique d’Orange vient de remporter un Award de l’innovation 2024 dans le cadre du CES (Consumer electronic show) de Las Vegas. Conçu par Edeis, en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique, ainsi que par la startup alsacienne Imki, experte en intelligence artificielle générative, L’Odyssée sonore a été récompensée dans la catégorie ‘Innovation award product- Content & entertainement’ (contenu & divertissement).
Et c’est tout particulièrement le système d’intelligence artificielle AI Xperience de Imki, qui a été mis à l’honneur par les organisateurs du plus grand salon de l’innovation mondiale.

« Quand l’intelligence artificielle se met au service de la culture et du patrimoine. »

Olivier Galzy, vice-président chez Edeis

« AI Xperience d’Imki est un système d’expérience audiovisuelle immersive et interactive offrant un son 3D dynamique (binaural) utilisant un suivi de tête précis et à faible latence en translation et en rotation pour les salles à grande échelle, explique le CES de Las Vegas. Les visuels de l’expérience de mapping vidéo sont entièrement conçus par une intelligence artificielle générative permettant la création rapide d’univers et de contenus précis avec une créativité et une interactivité inégalées. Le mapping vidéo est également alimenté par un moteur de jeu permettant au visiteur d’être immergé collectivement dans un monde virtuel sans les contraintes et les limitations des casques VR. »

Succès pour cette première mondiale
Ayant succédé à Culturespaces pour la gestion du Théâtre antique, la société Edeis avait fait part en 2022 de son intention de développer un projet d’innovation sonore immersif afin de renouveler l’offre de visite du monument romain.
Un projet qui va prendre corps en 2023 avec la programmation de 58 soirées, de mai à décembre. Pour cette première mondiale 25 vidéoprojecteurs projettent des videomappings réalisés par intelligence artificielle sous la direction artistique du designer Etienne Mineur. Le visiteur est quant à lui est équipé d’un casque audio spatialisé et géolocalisé permettant la diffusion d’un son binaural, en trois dimensions.
Un pari réussi pour Edeis qui a ainsi attiré plus de 5 000 visiteurs rien que sur la période estivale. Ou « quand l’intelligence artificielle se met au service de la culture et du patrimoine », se félicite Olivier Galzy, vice-président d’Edeis.


Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

Le laboratoire aptésien Signs récompensé à l’occasion des awards de l’innovation du biocontrôle qui viennent de se dérouler en Suisse.

Le laboratoire Signs vient de remporter le 2e prix du ‘Produit de biocontrôle’ le plus innovant de l’année. Une distinction obtenue lors de ce concours référence du biocontrôle au niveau mondial organisé par l’International biocontrol manufacturers association, qui s’est déroulé le 23 septembre dernier au centre des congrès de Bâle en Suisse.
Lors de ce rendez-vous annuel de l’industrie du biocontrôle ayant réuni plus de 1 800 délégués venus de 58 pays, le laboratoire Signs a donc remporté le prix argent ‘Bernard Blum Awards’ pour son produit Noreds.
Ce prestigieux prix récompense « le produit de biocontrôle le plus innovant de l’année, un produit qui a un impact important dans la gestion des ravageurs ou des maladies tout en ayant un faible impact sur la santé humaine et l’environnement ».

Une solution efficace contre les poux rouges de la volaille
Développé en collaboration avec l’IRSEA (Institut de recherche en sémiochimie et ethologie appliquée créé par Patrick Pageat en 1995 à Saint-Saturnin-lès-Apt avant de rejoindre la zone de Salignan à Apt en 2012), Noreds est la première solution de biocontrôle sémiochimique efficace dans la gestion des poux rouges de la volaille.
« Biomimétique par nature, le principe actif est un analogue de la sécrétion (allomone) produite par les glandes uropygiales du canard, explique le laboratoire vauclusien. Grâce à cette innovation, Signs est fier de contribuer pleinement à une agriculture plus durable. »

Noreds, produit développé par le laboratoire aptésien Signs, permet de lutter contre les poux rouges de la volaille. ©DR

Créée en 2018 à Apt, le laboratoire Signs est l’agence de valorisation des brevets du groupe Irsea, leader mondial dans la recherche en sémiochimie. Les deux entités ont développé une gamme de produits à base de phéromones de synthèse copiant la nature reproduisant ainsi les effets bénéfiques pour l’animal.
Orienté dans le développement de phéromone synthétique pour les animaux d’élevage et de compagnie, Signs a développé une expertise reconnue dans le développement de solutions biomimétiques qui s’inspirent de la communication et des comportements naturels entre les animaux : des alternatives clés aux produits conventionnels, permettant de progresser vers des pratiques durables.
De son côté, l’IRSEA est un institut de recherche privé dédié à l’étude du comportement des animaux et de l’homme, de leurs interactions et tout spécialement de leur communication chimique.

Le Vaucluse à l’honneur du biocontrôle !
Par ailleurs, le palmarès des Bernard Blum Awards a distingué le groupe néerlandais Koppert et le groupe Belge Biobest, respectivement Award de bronze et prix spécial. Le premier a été récompensé pour son produit Nepazar pour la protection biologique contre la punaise verte et le second avec Trap-eye, un nouveau système automatisé de comptage sur panneaux englués via une Intelligence artificielle (IA). Deux groupes, dont les filiales françaises sont implantées en Vaucluse à Cavaillon pour Koppert et à Orange pour Biobest.


Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

Le groupe Orano vient d’inaugurer son nouveau laboratoire d’isotopes stables. Il s’agit de la 3e installation de ce type dans le monde. Elle permettra de produire des atomes non-radioactifs d’une grande pureté destinés à des applications de pointe médicales, informatiques, industrielles ou bien encore scientifique. Objectif : répondre à une demande sur des marchés stratégiques tout en assurant une souveraineté industrielle.

Le nouveau laboratoire d’isotopes stables du groupe Orano est désormais opérationnel. Situé à Tricastin, ce nouveau bâtiment de 3 200m2 comprend une partie consacrée à la production (2 000m2), une autre partie dédiée à la recherche et au développement ainsi qu’une zone composée de bureaux et de salles de réunion. Le tout dans un cadre hyper sécurisé afin de préserver les procédés de fabrication de ce laboratoire de production qui constitue seulement le 3e de ce type dans le monde. L’ensemble, dont les travaux ont débuté en mars 2021 en mobilisant jusqu’à 150 personnes sur le chantier (voir vidéo de la construction en fin d’article), représente un investissement de l’ordre de 15M€.

Du traitement du cancer et microprocesseur quantique en passant par la cosmologie
Cette nouvelle unité de production, ou travaille déjà une dizaine d’ingénieurs, va donc permettre de produire des isotopes, des atomes non-radioactifs, d’un très grand niveau de pureté de l’ordre de 99,9%. Les applications sont multiples : dans le domaine médical et pharmaceutique (diagnostic et traitement de cancers, radio-médicaments, amélioration de la résolution de l’imagerie par résonance magnétique ou des scintigraphies), dans le secteur industriel (amélioration de la performance des lasers, prévention de la corrosion du système de refroidissement des réacteurs nucléaires avec des isotopes de zinc…) ainsi que dans le domaine de la recherche fondamentale (physique des particules et notamment les neutrinos) et de la cosmologie.

« Nous nous inscrivons pleinement dans la création d’une filière industrielle nationale de production pour la filière quantique »

Claude Imauven, président du conseil d’administration et directeur général d’Orano

Le secteur des semi-conducteurs et de l’informatique quantique fait également parti des marchés sur lequel Orano souhaite particulièrement se développer.
« Nous nous inscrivons pleinement dans la création d’une filière industrielle nationale de production pour la filière quantique », confirme Claude Imauven, président du conseil d’administration et directeur général par intérim d’Orano depuis le départ de Philippe Knoche au début du mois d’octobre.
Pour cela, le laboratoire d’isotopes stables de Tricastin, baptisé ‘Jean Fourniols’ (voir encadré ci-dessous) entend donc devenir un acteur incontournable de la production de silicium enrichi en isotope 28, un matériau essentiel à la fabrication de puce quantique à échelle industrielle.

Hommage : le laboratoire Jean Fourniols
Lors de son inauguration, le nouveau laboratoire d’isotopes stables a été nommé Jean Fourniols. Un hommage rendu à un collaborateur d’Orano décédé en avril 2020 à l’âge de 64 ans. Ce dernier fut un acteur clé de la genèse de ce projet.
« Il a été un de ceux qui ont su proposer des projets innovants de ce type lorsque, il y a 5 ans Orano, a lancé une réflexion sur le développement de nouvelles activités hors du nucléaire », rappelle le directeur général d’Orano.

Un enjeu de souveraineté stratégique
« Ce projet représente à la fois un enjeu d’excellence industrielle et de savoir-faire développés depuis 60 ans par nos équipes, mais aussi de souveraineté pour des domaines d’applications stratégiques », insiste le directeur général d’Orano.
En effet, pour le groupe cette nouvelle activité offre une alternative française aux deux seuls acteurs industriels mondiaux déjà présent sur ces marchés vitaux : un néerlandais et un russe. Ce dernier détient près de 70% alors que son concurrent batave représente 30% de ce marché estimé pour l’instant à une centaine de millions d’euros au niveau mondial mais qui devrait connaître un formidable essor dans les années à venir.
Pour l’instant, Orano joue les modestes et s’est fixé pour objectif d’atteindre une chiffre d’affaires de l’ordre de 10M€ d’ici 3 à 4 ans.
Les possibilités sont cependant énormes puisque parmi les 118 éléments du tableau périodique des éléments chimiques, 80 sont des isotopes stables.

Le staff d’Orano avec les élus et les officiels lors de l’inauguration du laboratoire.© Crespeau

« Ces éléments ‘ultra-purs’ sont devenus clefs dans beaucoup de domaines de pointe depuis quelques années, explique Laurent Bigot, responsable du laboratoire isotopes stables. Ils entrent dans de nombreuses applications pratiques : biologie des organismes, physiologie, microbiologie, chimie, climatologie, géochimie, géophysique… Nous sommes donc désormais prêts à répondre aux demandes des clients en fonction de leurs nouveaux besoins à venir. »
Dans tous les cas, les équipes de Laurent Bigot, constituées d’une vingtaine de personnes (développement, production et commerciaux), devraient débuter les premières productions commerciales d’ici la fin de l’année à destination des nouveaux clients. Des productions, sous forme de gaz, de métal ou d’oxyde, qui pourront aller de quelques grammes à quelques centaines de kilos en fonction de la pureté demandée.
Face au potentiel de ce marché, le nouveau site a d’ailleurs été conçu afin de pouvoir réaliser des extensions futures des zones de production.

« Régler une centrifugeuse, c’est comme régler une Formule 1. »

Jean-Luc Vincent, directeur des nouvelles activités Orano chimie-enrichissement

Développement du savoir-faire hors du champ des applications du nucléaire
« Le laboratoire isotopes stables est un concentré du savoir-faire des équipes du site Orano Tricastin, c’est le développement de procédés issus de nos usines nucléaires pour de nouvelles applications hors du domaine nucléaire », se félicite Jean-Luc Vincent, directeur des nouvelles activités Orano chimie-enrichissement.
« Sur la base des techniques que nous maîtrisons pour l’industrie nucléaire, notre volonté est d’explorer de nouveaux domaines », confirme Claude Imauven.
Pour le groupe spécialisé dans le nucléaire, ce nouveau laboratoire marque sa volonté de diversification en s’appuyant sur ses technologies de transformation de l’uranium notamment.
Le laboratoire d’isotopes stables reprend ainsi les techniques de centrifugation mise en point dans le cadre de l’usine d’enrichissement de l’uranium installées juste à proximité au sein de l’usine Georges Besse II d’Orano (voir encadré ci-dessous).

Extension de GB II : décision imminente ?
Alors que la Commission nationale du débat public a procédé à une concertation préalable du 1er février au 9 avril 2023 au projet d’extension de l’usine d’enrichissement d’uranium GBII à Tricastin, le conseil d’administration d’Orano doit se réunir actuellement afin de décider ou non de cet agrandissement. Cet investissement, compris entre 1,3 et 1,7 milliards d’euros, doit permettre à l’usine d’atteindre une capacité de production annuelle 11 millions d’UTS (Unité de travail de séparation) contre 7,5 millions actuellement via une extension de 20 000m2.

Cette technologie consiste à faire tourner à très haute vitesse un bol cylindrique dans lequel est introduit l’élément naturel à enrichir sous forme gazeuse. Sous l’effet de la force centrifuge, les molécules les plus lourdes de l’élément naturel à enrichir se concentrent à la périphérie tandis que les plus légères migrent vers le centre. Ce processus est ensuite répété par la mise ‘en cascade’ de plusieurs centrifugeuses. Des technologies entièrement protégées de conception françaises ou européennes.
« Cela nécessite un réglage adapté à chaque molécule et qui peut varier en fonction de la température, de la pression atmosphérique, du taux d’humidité. Régler une centrifugeuse, c’est comme régler une Formule 1 », assure Jean-Luc Vincent.

1er site nucléaire d’Europe
Par ailleurs, le président du conseil d’administration d’Orano a rappelé son attachement à l’ancrage territorial de son groupe. « Ici sur le sur le site du Tricastin, implanté sur 650 ha entre Drôme et Vaucluse, nous élargissons nos activités, nous innovons, nous explorons de nouveaux champs d’application de nos technologies. Ce lien historique avec les régions dans lesquelles nous sommes présents, cette fidélité avec l’histoire que nous avons construite avec les élus, le tissu économique, les habitants proches de nos sites, est une valeur forte que nous partageons avec l’ensemble de la filière nucléaire française. »

« La plateforme industrielle du Tricastin, avec plus de 60 ans d’histoire, est un des plus grands sites nucléaires français, si ce n’est le plus grand en activité en Europe, poursuit Claude Imauven. Avec à la fois des activités de transformation de l’uranium d’Orano, mais également de production d’électricité avec la centrale voisine d’EDF. Cette activité isotopes stables symbolise la poursuite de notre histoire industrielle ici, au Tricastin. »

« Une prouesse scientifique qui marque l’ancrage d’Orano sur ce territoire. »

Anthony Zilio, maire de Bollène

Et pour preuve de cet enracinement local, il rappelle qu’Orano « a investi plus de 5 milliards d’euros ces 15 dernières années pour renouveler son outil industriel de conversion avec l’usine Philippe Coste ou bien celle d’enrichissement de Georges Besse.
« Ce laboratoire, c’est une prouesse scientifique qui marque l’ancrage d’Orano sur ce territoire », souligne Anthony Zilio, maire de Bollène, président Communauté de communes Rhône Lez Provence, et conseiller départemental du Vaucluse.
La première a été mise en service fin 2018 et poursuit actuellement sa montée en puissance. C’est la première usine de conversion d’uranium renouvelée dans le monde. L’activité conversion d’Orano représente 25% de la capacité mondiale et 40% de la capacité occidentale. Pour sa part, l’usine d’enrichissement Georges Besse II est le plus grand complexe d’enrichissement en Europe sur un même site et représente 30% de la capacité occidentale. L’uranium enrichi, à usage exclusivement civil, qui y est produit permet de livrer l’équivalent de 70 réacteurs dans le monde et alimenter en énergie bas carbone comparativement 90 millions de foyers, soit l’équivalent de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.
En tout, Orano Tricastin représente près de 2 500 emplois directs et 2 000 indirects sur la plateforme industrielle du Tricastin.
« C’est en raison de cette importance que nous travaillons avec le groupe sur le sujet de la formation via l’implantation d’une école des métiers d’Orano à Bollène afin de renforcer l’attractivité de notre territoire », annonce Anthony Zilio. « Un territoire innovant qui, on l’espère, sera lauréat du dispositif national Territoires d’industrie. »

Encadré


Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

Cet aéronef du futur a été conçu par Yves Pearcy, électronicien depuis 40 ans, pilote hélico qui a vécu en Belgique avant de s’installer à Caromb en 2002. Longtemps distributeur d’hélicoptères de loisirs pour particuliers avec sa 1ʳᵉ société, Héli Diffusion, il y a 8 ans. Il a également créé Electric Aircraft Concept et avec sa petite équipe d’ingénieurs, dessinateurs-projeteurs et développeurs en électronique, implantée sur la Route du Barroux à Caromb, il a conçu Whisper — qui signifie « murmure » en anglais — un biplace silencieux qui décolle grâce à huit rotors mus par batteries électriques.

« Nous travaillons sur ce prototype depuis 2015, explique-t-il. Pour le moment, il a une autonomie de vol d’une demi-heure, mais grâce aux batteries à électrolyse solide, on va la doubler d’ici la fin de l’année. » Yves Pearcy a investi 550 000€ dans cet engin du futur, il a aussi reçu un coup de pouce du Réseau Entreprendre Rhône-Durance et de BPIfrance. Une levée de fonds est en cours avec des prises de participation au capital pour conforter la trésorerie de la société et développer le projet avec des créations d’emplois à la clé.

Whisper est toujours en cours de développement et s’enrichit d’améliorations techniques pour être éligible auprès de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile), qui a pour mission de garantir la sécurité du transport aérien. « Normalement, nous devrions avoir son feu vert pour commercialiser d’ici un an, précise le PDG d’Electric Aircraft Concept. Voler à bord de ce prototype procure un grand plaisir, de magnifiques sensations, sans les décibels des rotors ni l’odeur de carburant. Il est d’une totale simplicité de pilotage, d’un très faible coût d’entretien. C’est un aéronef de loisirs qui sera vendu autour de 230 000€ HT aux particuliers. Mais nous avons également, une version drone de lutte contre le feu, puisqu’il peut larguer 200 litres d’eau ou de mousse et un projet à court terme concernant un drone d’une capacité d’emport de 500kg. Nous venons d’ailleurs de rejoindre un important consortium Européen en charge de présenter différentes innovations en rapport avec la lutte contre les feux de forêts. » L’entreprise pourrait collaborer avec le SDIS 13 dans le futur.

©Whisper

Isofaculté accompagne les femmes victimes de violence

Le congrès régional du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) a eu lieu le 16 juin. Coorganisé par les sections départementales de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, cet événement avait pour objectif de doter les dirigeants et cadres territoriaux de compétences leur permettant d’appréhender les nouveaux processus à l’œuvre dans un environnement de plus en plus complexe et incertain.

C’est à l’espace The Camp, entouré de verdure à Aix-en-Provence, que se sont réunis les dirigeants de collectivités territoriales pour le congrès régional du SNDGCT. Ils étaient au nombre de 250 pour se rencontrer, débattre et apprendre, en présence de plusieurs invités de marque, dont la présidente nationale du SNDGCT, Hélène Guillet, qui a évoqué les préoccupations du Syndicat et a présenté les grands axes de sa feuille de route pour les trois prochaines années.

Le thème de la journée : l’innovation. C’est autour de cette dernière qu’ont tourné les ateliers proposés aux dirigeants. Mais ce n’est pas tout, deux invités spéciaux, François Gemenne et Jérôme Cernoïa, sont également intervenus sur les questions environnementales, ainsi que sur celles des nouveaux rapports à l’autorité.

Le climat, un enjeu essentiel à prendre en compte

Dès 8h30, les dirigeants se sont réunis avant d’entamer l’événement avec un temps sur les enjeux environnementaux, climatiques et sociétaux. Le spécialiste des questions de géopolitique du climat, co-auteur du GIEC et président du Conseil scientifique de la Fondation de la Nature et de l’Homme, François Gemenne, a ainsi présenté la conférence ‘Parler climat, le défi majeur du XXIème siècle’.

De nos jours, les dirigeants de collectivités territoriales évoluent dans un environnement complexe et incertain. Ils ont parfois la nécessité de se transformer et de réinventer les pratiques. Ils doivent donc trouver une expertise et explorer de nouvelles méthodes pour véhiculer les bons messages et permettre une mobilisation collective autour d’enjeux majeurs comme le climat, la lutte contre le règlement climatique étant aujourd’hui une priorité pour les territoires. Ainsi, François Gemenne a expliqué aux participants le rôle essentiel que jouent les collectivités territoriales dans la décarbonation de leurs politiques publiques et de leurs activités.

L’innovation au cœur de l’événement

La matinée s’est poursuivie avec trois ateliers :

  • ‘Innovation numérique : s’inscrire dans une démarche de transformation numérique gagnante-gagnante’. Philippe Sanmartin, DGS de la commune de Venelles et président de la section départementale SNDGCT 13, Carine Ponsot, chargée de la communication interne & innovations numériques auprès de la commune de Venelles et un représentant du groupement d’intérêt public PIX, le service public en ligne pour évaluer, développer, et certifier ses compétences numériques et un représentant du CNFPT PACA, ont tous les trois présenté comment mettre en ordre de marche numérique des organisations humaines telles que les collectivités.
  • ‘Innovation financière : piloter la performance durable dans les collectivités territoriales’. Yvan Brégeon, DGS de la ville de Pessac, Elodie Moulis, DGA, membre de la l’AATF & consultante Secteur Public et Laurent Rey, manager des transitions auprès de l’AFNOR, ont apporté leur témoignage et leur expertise.
  • ‘Innovation territoriale : les cadres territoriaux, facilitateurs des transitions dans leur territoire’. Animé par Nadège Austin, facilitatrice de dynamiques collectives et directrice du Réseau des Agences Régionales de l’Energie et du Climat, cet atelier a bénéficié des témoignages de Bruno Cassette, sous-préfet d’Aix-en-Provence et ancien DGS de la Métropole européenne de Lille et de Fanny Belliot, DGS de la ville de Velaux et membre de la Fabrique des transitions agrémenteront les débats.

Après une pause déjeuner, les participants ont débuté l’après-midi avec trois nouveaux ateliers :

  • ‘Innovation managériale comme pilier de la transformation des organisations’. Hamid Boualam, consultant modernisation et transformation au sein de la DGA transformer nos pratiques de la Ville de Marseille et Emmanuelle Licitri, DGA RH mutualisée, pilotage et innovation managériale à Luberon Monts de Vaucluse Agglomération et à la Ville de Cavaillon ont expliqué comment l’innovation managériale peut, dans le tournant actuel que vit la fonction publique, constituer un pilier de la transformation des organisations.
  • ‘Innovation dans la gestion du patrimoine : le contrat de performance énergétique un outil global au service de la performance’. Guillaume Leclerc, directeur général des Services de la commune de Vitrolles, Anne Devernois, directrice commerciale Facility Management Méditerranée chez Bouygues Energies & Services et Abdebrhani Bakhtaoui, chef de projets performance énergétique du bâtiment et GPI au CEREMA, ont mené une discussion en s’appuyant sur l’exemple de la ville de Vitrolles, qui met actuellement en œuvre un CPE en partenariat avec Bouygues Energies & Services.
  • ‘Innovation dans les loisirs numériques : e-sport et pratiques des loisirs numériques’. Rémi Magne-Barrière, président de l’ANDIISS Sud PACA et responsable du pôle sport de la Ville de Saint-Chamas, Thierry Blanc, vice-président de l’ANDIISS Sud PACA et chargé de mission auprès de la Ville d’Istres et Pierre Chatelain, délégué territorial France Esports Sud, ont évoqué l’émergence des sports virtuels, des pratiques sportives connectées ou encore d’applications de suivi d’activités physiques.

Un rapport à l’autorité changé ?

L’éthicien et déontologue Jérôme Cernoïa a clôturé l’événement avec une conférence ‘Quelle évolution du rapport à l’autorité ?’. Il a donc interrogé les pistes de réflexion à aborder pour un (re)positionnement habile et agile du collectif de direction générale confronté à une évolution croissante des attentes des élus, des agents et des usagers.

De nos jours, l’intelligence collective bouscule les hiérarchies, la discipline de groupe est en compétition avec un individu responsable et indépendant mais en quête de sens. Jérôme Cernoïa a donc abordé la notion même d’autorité et les conditions de son exercice, dans un monde professionnel où la parole de chacun est égale.

Laurent Régné (président régional SNDGCT), François Gemenne, Philippe Sanmartin (président départemental SNDGCT des Bouches-du-Rhône) et Karine Icard (présidente départementale SNDGCT de Vaucluse). DR

V.A.

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