25 août 2024 |

Ecrit par le 25 août 2024

Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Période post-Covid, crise énergétique, guerre en Ukraine, envolée du coût des matières premières, pénurie de main d’œuvre, remboursement du PGE, plan Faubourg… A l’occasion de cette rentrée Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse s’inquiète des difficultés qui s’accumulent pour les entreprises vauclusiennes.

« L’année 2021, puis le premier semestre 2022, ont été marqués par la crise du Covid puis par la reprise de l’économie freinée par des difficultés de recrutement et des pénuries de matières premières sans précédent », constate Bernard Vergier, président de la CPME 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises) à l’occasion de la conférence de presse de rentrée de la première organisation patronale de Vaucluse (900 adhérents directs et 8 000 entreprises représentées via les branches affiliées à la Confédération départementale).
Malgré cela, poursuit-il, la CPME reste plus que jamais mobilisée pour faire entendre haut et fort la voix des PME au cœur d’un contexte incertain : lutte contre l’inflation et les pénuries, indispensables réformes des retraites et de la sphère publique, transitions écologique et numérique. Et pour cela, notre objectif est clair : militer inlassablement pour bâtir un environnement plus favorable aux TPE-PME. »

Flambée des coûts de l’énergie
En premier lieu, la CPME 84 s’alarme des conséquences de la flambée des coûts de l’énergie.
« Nous redoutons cet hiver une cherté de l’énergie qui risque de se coupler à une rareté. Nos chefs d’entreprise s’y préparent et font déjà le maximum pour réduire leur consommation mais nous devons impérativement éviter les coupures ou les délestages même si 59% des entreprise ont déjà réduit leur consommation énergétique. Il est nécessaire, en premier lieu, d’être accompagnés par les énergéticiens qui doivent nous aider à anticiper les difficultés. Les pouvoirs publics devront réactiver les mesures d’activités partielles de longue durée et les fonds de solidarité afin d’éviter des licenciements économiques voire des fermetures d’entreprise.

« Eviter des licenciements économiques voire des fermetures d’entreprise en raison des coûts de l’énergie. »

Bernard Vergier

« Dans un souci de séduction politique et d’un certain dogmatisme écologiste, nos politiques ont voulu croire que l’on pouvait s’en sortir avec le ‘tout solaire et éolien’, regrette Bernard Vergier. Le résultat est aujourd’hui là, notre forte dépendance énergétique est susceptible de remettre en question la viabilité de nos entreprises les plus énergivores. »

Difficultés de recrutement et inflation
Le président de la CPME 84 s’inquiète des fortes difficultés de recrutement que rencontrent les entreprises locales.
« Trop d’entreprises peinent à recruter, trop de postes sont vacants sur l’ensemble des secteurs d’activités mettant en difficulté le développement et l’activité de nos structures », constate Bernard Vergier même si « à l’échelle de notre département, les acteurs concernés se sont fortement saisis du sujet et nous pouvons saluer les efforts conjoints de la DEETS, de la Préfecture de Vaucluse, Pôle Emploi, des organisations patronales et branches professionnelles ainsi que l’ensemble des partenaires travaillant sur le sujet. »

« L’apprentissage reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises. »

Pour combler en partie ce manque de main d’œuvre, le président de la CPME de Vaucluse plaide pour que l’apprentissage continue à être soutenu : « Il reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises en leur donnant une formation concrète, en travaillant sur les savoir-être ainsi que sur la valeur ‘travail’ ».
Et Bernard Vergier de regretter à contrario ceux qui « choisissent encore le chômage de complaisance. Les conditions d’indemnisation de l’assurance chômage doivent être resserrées, avec une incitation plus rapide à reprendre un emploi, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays européens. »

« Il est nécessaire de redonner du pouvoir d’achat à nos collaborateurs »

Concernant l’inflation, même si celle-ci est une des plus faibles d’Europe, la CPME propose de réactiver pour toutes les entreprises la défiscalisation des heures supplémentaires et de plafonner le montant des charges patronales. Concrètement, au-delà de la 35e heure, un salarié serait payé 25% de plus mais les charges patronales n’augmenteraient pas.
La CPME propose également d’assouplir les dispositifs de participation et d’intéressement ainsi que de permettre plusieurs versements au cours de l’année de la prime Pepa (Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dit aussi ‘Prime Macron’).
« Il est nécessaire de redonner du pouvoir d’achat à nos collaborateurs », insiste Bernard Vergier.

Mobilité : le plan Faubourgs en ligne de mire
Enfin, le président de la CPME s’alarme des conséquences de la mise en place du plan Faubourgs à Avignon.
« Les embouteillages impactent au quotidien l’ensemble de notre activité économique, touchent les professionnels, leurs collaborateurs, leurs clients et fournisseurs qui ne peuvent se passer de leur véhicule pour exercer leur activité professionnelle, déplore Bernard Vergier. Le commerce de proximité implanté sur le plan faubourgs subit des pertes de chiffres d’affaires jusqu’à -85%, certains d’entre eux ont procédé à des licenciements économiques et cessés leur activité. Dans le même temps, des pics de pollution importants sont régulièrement enregistrés aux heures d’affluence. Les conséquences environnementales nous inquiètent… Les professionnels prioritaires (pompiers, ambulances, services d’ordre) sont aussi touchés et ne peuvent intervenir dans les délais nécessaires, ce qui peut mettre en danger la population concernée. De fortes inquiétudes sont aussi émises par les propriétaires de logement privatifs et professionnels sur les dévaluations immobilières déjà annoncées à court et moyen terme. »

« Notre ville n’a pas le droit de mourir. »

« Tout cela impacte grandement les activités des entreprises d’Avignon et au-delà. Cela touche aussi les populations de la cité des papes mais aussi plus largement celles du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône. Nous ne sommes pas contre le principe, mais là, on a fait les choses à l’envers. Il aurait fallu d’abord finaliser les travaux de la tranche 2 de la LEO, mettre en place des parkings relais et faire émerger de nouvelles plateformes dédiées aux automobilistes. Là, on est allé trop loin. Notre ville n’a pas le droit de mourir. »

La CPME 84 dénonce les conditions et les conséquences de la mise en place du plan Faubourgs à Avignon.

« Face à la position dogmatique de la municipalité que nous regrettons, je rappelle que la CPME 84 a déposé une requête au Tribunal administratif de Nîmes avec l’association Adrem à l’encontre de ce plan », conclu Bernard Vergier qui déplore que son organisation soit l’une des seules à se mobiliser sur ce sujet.
« En off, les autres acteurs institutionnels sont tous d’accord avec nous mais ils n’osent pas prendre publiquement position. Ils ont peur, pas nous car la CPME 84 est une organisation strictement apolitique dont la l’économie locale et l’emploi sont les seules préoccupations. Nous ne pouvons-nous soustraire de cet enjeu d’intérêt général. »

A lire aussi : Mobilité, la vision du maire d’Avignon pour son territoire


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Propulsée par la flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation a atteint un niveau record dans la zone euro. Au mois de juillet, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) était en hausse de près de 9 % sur un an dans la zone monétaire, selon les données d’Eurostat. Comme le montre notre graphique, certaines économies sont plus touchées que d’autres par l’escalade des prix.

Avec un indice des prix en hausse annuelle de 6,8 % le mois dernier, la France a enregistré son taux d’inflation le plus élevé depuis 1985. Il reste néanmoins le plus modéré des pays de la région, juste derrière Malte (6,5 %). En comparaison, les produits consommés par les ménages ont augmenté en moyenne de 8,5 % en Allemagne et de plus de 10 % en Belgique et en Espagne.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

La Fédération du bâtiment et des travaux publics de Vaucluse (FBTP 84) vient d’organiser son assemblée générale dans l’enceinte du Palais des Papes. L’occasion de fêter les 120 ans de la Fédération, mais aussi de rappeler les difficultés auxquelles le secteur fait face depuis plusieurs mois.

« Nous n’avons pas connu une pareille crise depuis plusieurs années », débute Christian Pons, président de la FBTP 84. Même si l’invasion de l’Ukraine en février dernier a grandement accéléré ces difficultés, la hausse des prix des matériaux date de plus longtemps.

L’augmentation de l’économie mondiale à cause de la crise du Covid-19 a également joué une grande part dans cette inflation, avec des coûts de transport international qui ont explosé, des matériaux qui, eux aussi, requièrent de débourser de plus en plus, notamment ceux qui nécessitent de l’énergie comme les enrobés ou encore les engins.

Des difficultés qui s’empilent…

En 2020, le prix moyen du litre de gazole s’élevait à 1,16€, selon Total Energie, contre environ 2,12€ aujourd’hui. Les engins du secteur du BTP consomment en moyenne 400 litres de gazole par jour chacun, ce qui veut dire qu’il déboursait environ 460€ par engin par jour il y a deux ans, contre près de 850€ aujourd’hui, soit près du double. Cette augmentation est en accord avec la hausse de nombreuses matières premières.

Le coût global de la construction a, quant à lui, augmenté entre 10 et 12%, mais également les produits isolants qui, eux, ont subi une hausse de 15%. Aujourd’hui, l’isolation des habitations est plus que nécessaire pour le confort de tous, que ce soit en hiver, mais aussi en été où les températures grimpent en flèche.

« Pendant combien de temps allons-nous encore tenir bon ? »

Les membres de la Fédération du BTP de Vaucluse

Le secteur du BTP déplore une augmentation générale d’environ 12%. Des prix de matières premières en hausse face à des commandes qui elles, ont des prix fermes et non-révisables. En réponse, les acteurs du BTP demandent une adaptation de la réglementation des prix dans le cadre des marchés publics. S’ajoutent à cela les problèmes de main-d’œuvre avec un secteur qui peine à embaucher.

…et viennent entraver le bon fonctionnement des chantiers

Toutes ces difficultés en amont engagent des conséquences qui peuvent être désastreuses une fois sur le terrain. Christian Pons a notamment rappelé l’incident qui a eu lieu à Carpentras au début du mois de mai.

Alors que des techniciens tentaient de réparer la fuite d’une canalisation depuis plusieurs jours, celle-ci a fini par casser. Cependant, les fournisseurs des entreprises en opération sur les lieux étaient en rupture de stock des tuyaux nécessaires à cette réparation. « La ville de Carpentras a failli être totalement privée d’eau », explique le président de la FBTP 84. Heureusement, les entreprises locales ont été solidaires et ont fourni le matériel manquant pour éviter le pire.

Les équipes du Syndicat Rhone Ventoux, de Suez et de l’entreprise EHTP se sont relayées pendant plusieurs jours afin de mener à bien ce chantier. 120m de nouvelles conduites ont été posés pour remplacer la canalisation cassée. ©DR

120 ans de difficultés, 120 ans d’espoir

Malgré toutes ces contraintes, la FBTP 84 ne perd pas espoir. Après 120 années à représenter les entreprises du BTP, le constat est toujours le même : ce n’est pas la première fois que le secteur doit faire face à une inflation, et ce ne sera sûrement pas la dernière. Pourtant, il se relève à chaque fois.

« Les mêmes problèmes reviennent mais nous sommes toujours là. »

Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse

Aujourd’hui, la Fédération voit la lumière au bout du tunnel grâce aux travaux à hauteur de 300 millions d’euros qui vont devoir être effectués prochainement en Vaucluse. Ces travaux comprennent notamment l’amélioration du carrefour de Bonpas, le quartier Avignon-Confluences ainsi que la deuxième phase du tramway à Avignon. Même si l’année 2022 va encore être difficile pour les entreprises du BTP, la Fédération garde l’espoir que la situation se stabilise l’année prochaine.


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale en 2022 face à l’intensification des pressions inflationnistes. Dans son dernier rapport, le FMI prévoit que l’inflation devrait être la plus élevée dans les économies en développement, où la hausse des prix pourrait atteindre 8,7 % en moyenne cette année. Dans les pays développés, ce chiffre a été évalué à 5,7 %.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février, l’organisation a rehaussé ses prévisions d’inflation de 1,8 points de pourcentage pour les économies développées et de 2,8 points pour celles en développement. Les projections d’inflation étaient donc déjà assez élevées avant même que la guerre en Ukraine ne perturbe l’approvisionnement mondial en énergie et en denrées alimentaires, en raison notamment de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les prix. Comme de nombreux pays en développement connaissent une croissance économique relativement élevée, l’inflation est généralement plus élevée en moyenne dans ce groupe de pays. Mais cela ne signifie pas que l’inflation ne peut pas frapper durement les pays moins industrialisés, notamment si elle survient à un moment où leur économie se retrouve en difficulté.

Les pays qui connaissent des conflits, des bouleversements ou des problèmes socio-économiques majeurs en 2022 devraient connaître des taux d’inflation bien supérieurs à la moyenne mondiale, qui se situe pour le moment à 7,4 %. Parmi eux figurent le Venezuela, le Soudan, le Zimbabwe, la Turquie, le Yémen et l’Argentine, où les prévisions tablent sur des hausses de prix allant de 50 % à 500 %. Près de 80 pays devraient connaître une inflation comprise entre 5 % et 10 % en 2022. Quelque 60 autres, dont la France, devraient pouvoir maintenir l’inflation sous la barre des 5 % en moyenne annuelle.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Les élites politiques et économiques du monde entier se sont retrouvées dimanche à Davos, en Suisse, à l’occasion du Forum économique mondial, après une interruption de deux ans due à la pandémie. Les discussions de cette année, qui se dérouleront jusqu’au 26 mai, portent notamment sur la guerre en Ukraine, les pénuries alimentaires, le changement climatique et l’inflation. Ce dernier sujet est devenue une préoccupation majeure dans le monde, comme le mettent en avant les enquêtes du Global Consumer Survey de Statista.

En Europe, l’inflation est devenue la première source d’inquiétude dans de nombreux pays, reflétant la flambée des prix sur le continent au cours des douze derniers mois. En France, 50 % des personnes interrogées en 2021/22 (période d’avril à mars) ont déclaré qu’il s’agissait de l’un des principaux problèmes à résoudre, devant la pauvreté et le chômage (46 %). Les Français ne sont pas les seuls à avoir développé des craintes à ce sujet. En Belgique et au Royaume-Uni, il est désormais cité par respectivement 59 % et 52 % de la population, en hausse de 17 points de pourcentage sur un an.

D’après les données, les Russes sont parmi ceux qui s’inquiètent le plus de la hausse des prix, ce qui n’est peut-être pas si surprenant, compte tenu des lourdes sanctions économiques qui frappent le pays depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. Ils sont suivis de près par les Argentins, qui restent toujours très préoccupés par l’inflation galopante dans leur pays. Selon les prévisions du FMI, l’Argentine devrait connaître une inflation d’au moins 50 % en 2022.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Propulsée par la flambée des prix de l’énergie, mais aussi de l’alimentation, l’inflation atteint des niveaux records dans la zone euro. Au mois d’avril, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) était en hausse de 7,5 % sur un an dans la zone monétaire, selon Eurostat. Comme le montre notre graphique, certaines économies sont plus touchées que d’autres par l’escalade des prix.

Avec un indice des prix en hausse annuelle de 5,4 % le mois dernier, l’inflation en France reste la plus modérée de la zone euro (derrière Malte, 4,9 %). En comparaison, les produits consommés par les ménages ont en moyenne augmenté de près de 8 % en Allemagne et de plus de 9 % en Belgique.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Alors que peu de pays sont épargnés par l’accélération de l’inflation depuis l’année dernière, la guerre en Ukraine laisse craindre une nouvelle envolée des prix de nombreux produits. Propulsée par la hausse des prix de l’énergie, mais aussi de l’alimentation, l’indice des prix à la consommation (IPCH) dans la zone euro a atteint un niveau record en février, à 5,8 % en glissement annuel. Comme le montre notre graphique, certains pays sont plus touchés que d’autres. L’inflation est un peu plus modérée en France que chez ses principaux voisins, avec un indice des prix à la consommation en hausse de 4,1 % sur un an selon Eurostat. En Belgique et en Espagne, le taux a atteint respectivement 9,6 % et 7,5 % le mois dernier, tandis qu’une hausse des prix de plus de 5 % était enregistrée en Allemagne en janvier.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

À quoi faut-il s’attendre sur le plan économique pour l’année 2022 ? Alors que la situation sanitaire et l’arrivée du variant Omicron continuent de faire planer des incertitudes, les économistes s’inquiètent plus particulièrement de l’inflation, qui devrait rester à un niveau élevé au cours des prochains mois. Selon les projections, la hausse généralisée des prix, allant de l’énergie à l’alimentation en passant par les biens manufacturés, devrait stopper la progression du pouvoir d’achat en France cette année. « En 2022, les revalorisations salariales ne permettront probablement pas de compenser complètement au niveau individuel l’inflation », estime Emmanuel Jessua, analyste pour l’institut d’études économiques Rexecode.

Un sentiment partagé à l’échelle mondiale, comme le met en avant une enquête menée par Ipsos dans 33 pays. En moyenne, 75 % des personnes interrogées entre octobre et novembre 2021 pensent que les prix augmenteront plus vite que les salaires dans leur pays en 2022. Au-dessus de cette moyenne internationale, on retrouve plusieurs économies développées, comme la France (où 81 % des personnes interrogées partagent cette opinion), les États-Unis (78 %), le Royaume-Uni (79 %) et l’Allemagne (81 %). C’est en Russie que le pourcentage de personnes pessimistes quant à l’évolution du pouvoir d’achat est le plus élevé (88 %). À l’inverse, les Chinois et les Japonais semblent moins préoccupés par l’impact de la hausse des prix, seuls respectivement 46 % et 33 % estiment qu’ils augmenteront plus vite que les revenus dans leur pays cette année.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Dans de nombreux pays, les prix à la consommation sont en hausse. Pour contrer ce phénomène, les banques centrales ont la possibilité, par le biais de leur politique monétaire, d’augmenter les taux d’intérêt, ce qui est censé limiter l’accès au crédit et réduire la masse monétaire en circulation, contribuant ainsi à freiner l’inflation. Mais comme le montrent les dernières prévisions publiées par Bloomberg, toutes les banques centrales ne sont pas du même avis sur la stratégie à adopter.

Pour la Banque centrale européenne (BCE) ainsi que la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), il n’est pas question, à l’heure actuelle, d’une remontée des taux à court terme. La Fed a indiqué qu’ils resteraient inchangés en 2022, et la BCE n’envisage pas de les relever avant plusieurs années. La récente montée du taux d’inflation au-delà de 2 % n’est pas encore considérée par ces banques centrales comme une raison pour intervenir. « Le principal défi est de s’assurer que nous ne surréagissons aux chocs d’offre transitoires » liés à la pandémie de Covid-19 et qui n’ont « aucune incidence sur le moyen terme », avait notamment déclaré fin septembre la présidente de la BCE, Christine Lagarde.

Selon les informations collectées par Bloomberg, les taux d’intérêt devraient également rester stables en Australie, en Inde, au Japon et en Suisse. Certaines banques centrales pourraient en revanche mettre fin plus rapidement à l’ère du crédit bon marché. C’est le cas, par exemple, du Royaume-Uni. Les analystes de Bloomberg s’attendent à ce que le taux de la banque centrale du pays passe de 0,1 % à 0,25 % d’ici la fin de l’année 2022.

En Argentine, en Turquie et en Chine, les prévisions se dirigent vers une baisse des taux d’intérêt. L’économie chinoise n’est pas aux prises avec une inflation très élevée, mais elle devrait être confrontée à un certain nombre de risques de ralentissement. Selon Bloomberg, la Banque populaire de Chine va donc vraisemblablement assouplir sa politique monétaire et soutenir l’économie en permettant d’emprunter davantage de liquidités. La politique monétaire du président turc Recep Tayyip Erdogan est quant à elle qualifiée de « peu orthodoxe » par les experts de Bloomberg. En Turquie, les prix à la consommation ont augmenté jusqu’à 19 %. La banque centrale turque a récemment abaissé son taux directeur et, selon les prévisions de Bloomberg, elle le fera à nouveau d’ici la fin de 2022. Erdogan est manifestement d’avis que les taux d’intérêt élevés alimenteraient à l’inverse l’inflation, alors que les taux bas ont pour effet de stimuler les prêts et les investissements.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/inflation/page/3/   1/1