23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

L’année dernière, les ventes d’armes et de services militaires des 100 plus grandes entreprises du secteur ont augmenté de près de 2 % par rapport à 2020 pour atteindre un total de 592 milliards de dollars, selon les nouvelles données publiées par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). En 2020, la crise du Covid-19 n’avait pas impacté le chiffre d’affaire mondial de l’industrie de la défense, dont les ventes sont en hausse constante depuis plusieurs années.

Comme le montre le graphique ci-dessus, les entreprises américaines dominent toujours nettement le classement, avec un top 5 mondial composé de Lockheed Martin, Raytheon, Boeing, General Dynamics et de Northrop Grumman – qui vient de dévoiler le nouveau bijou de l’U.S. Air Force, le cyber bombardier B-21 Raider. À elles seules, ces cinq sociétés ont vendu pour 192 milliards de dollars d’armement en 2021 – soit environ le tiers du total mondial.

Deux entreprises publiques chinoises figurent également dans le top 8 : Norinco, qui fabrique des fusils et des missiles, et Aviation Industry Corporation of China (AVIC), spécialisée dans l’aéronautique, avec respectivement 26 milliards et 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’année dernière. Les ventes d’armements des entreprises chinoises connaissent une hausse significative ces dernières années, principalement grâce aux programmes de modernisation lancés par l’Armée populaire de libération.

Les sociétés européennes sont également bien représentées dans le premier quart de cette liste. Les constructeurs aéronautiques Leonardo et Airbus, ainsi que le groupe électronique français Thalès se classent dans le top 16 mondial avec des ventes d’armes qui s’échelonnaient entre 10 et 14 milliards de dollars en 2021.

Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Green Spot Technologies est une société agroalimentaire engagée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Née en Nouvelle-Zélande à l’initiative de Ninna Granucci, la startup a choisi Carpentras pour développer son volet industriel.

À l’issue de ses études en biotechnologie qu’elle a effectué au Brésil, Ninna Granucci se voit obtenir une opportunité dans un laboratoire de métabolomique et de microbiologie industrielle en Nouvelle-Zélande, où elle propose de travailler sur la résolution des déchets via la fermentation. De là naît Green Spot Technologies, qui s’est installé en France en 2018, deux ans après sa création.

La startup est engagée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ainsi, elle transforme les coproduits d’origine végétale en une poudre riche en nutriments.

Une société qui répond aux problèmes mondiaux

1.3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées dans le monde chaque année. D’ici 2050, l’ONU estime que la population mondiale aura augmenté de 16%, la production alimentaire devra elle aussi augmenter, et donc le taux de gaspillage sera inévitablement en hausse. C’est dans une dynamique de réduire ce gaspillage et d’éviter les problèmes qui y sont liés, tels que son coût annuel et les émissions de gaz à effet de serre qu’il engendre, qu’agit Green Spot Technologies.

En réalité, 32% des déchets quotidiens sont encore consommables, comme les pelures de fruits et légumes, les drêches de brasserie, ou encore le marc des jus et du vin. La startup néo-zélandaise s’engage donc à collecter ces végétaux non utilisés auprès des industriels, puis vient l’étape de fermentation avant d’obtenir le produit fini. Ainsi, Green Spot Technologies participe à l’économie circulaire tout en proposant des produits composés d’ingrédients 100% naturels.

L’entreprise s’installe en Vaucluse

Après s’être exportée en France en 2018, Green Spot Technologies continue de s’agrandir et choisit de poser ses valises en Vaucluse. Accompagnée par Vaucluse Provence Attractivité, la startup va s’installer à Carpentas pour développer son volet industriel.

Ce choix géographie s’est dessiné autour de plusieurs arguments : la disponibilité de coproduits intéressants, la présence d’acteurs d’intérêt pour l’entreprise tels que le Centre régional d’innovation et de transfert de technologie (CRITT), le Centre technique agroalimentaire (CTCPA), l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), ou encore l’Ecole Supérieure de Commerce des Entrepreneurs de la Naturalité (Isema). Le fait que la Région Sud met un point d’honneur à soutenir les initiatives autour de la naturalité a également été un argument phare.

Green Spot Technologies sera donc installée dans un bâtiment de 1600m² au Marché Gare de Carpentras. La production débutera au début de l’année 2023. Une dizaine recrutements et de transferts ont déjà été faits. L’entreprise recherche toujours un technicien de bioproduction agroalimentaire. Pour plus d’informations sur cette offre d’emploi, cliquez ici.

Lauréate de l’appel à projet ‘Première usine’

L’appel à projet ‘Première usine’ a pour objectif de soutenir le développement de start-ups et de petites et moyennes entreprises innovantes dans le milieu industriel. 100 entreprises ont candidaté au premier appel à projet, qui est doté d’une enveloppe de 550 millions d’euros sur la période 2022-2026. Parmi ces 100 entreprises, 18 ont été retenues.

Ces 18 projets représentent 467 millions d’euros d’investissements cumulés. Parmi les entreprises lauréates, dans la catégorie ‘Industrie agroalimentaire’ se trouve Green Spot Technologies pour son projet ‘GST demo’.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

La Semaine de l’industrie s’achèvera ce dimanche 27 novembre. Hier, le jeudi 24 novembre, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse et Pôle Emploi ont allié leur force et ont organisé des visites d’entreprises vauclusiennes pour les demandeurs d’emplois. Les deux entités ont également signé une convention de coopération.

Hier, les Vauclusiens en recherche d’emploi ont pu découvrir de 6 entreprises du département : Sterne à Cavaillon, Egide à Bollène, Eurenco à Sorgues, Davin Affûtage à Avignon, Christian Potier à Monteux, ainsi que Gaston Mille à Courthézon.

L’objectif de ces visites était de mettre à l’honneur le secteur dynamique qu’est l’industrie, tout en donnant l’opportunité à des demandeurs d’emploi de le découvrir sous un nouvel angle. Pour les entreprises, il s’agissait de promouvoir leurs métiers et leur savoir-faire, mais aussi de recruter, puisque plus de 55 000 postes sont vacants dans ce secteur.

Suite à la visite de la société Sterne, à Cavaillon, Pôle Emploi et la CCI de Vaucluse ont signé une convention de coopération. Ce partenariat prévoit le partage de diagnostics sur la situation économique du territoire, l’accompagnement des demandeurs d’emplois dans leurs projets de créations ou de reprises d’entreprises, l’anticipation des besoins en compétences des entreprises et la facilitation de l’accès à l’emploi.

De gauche à droite : Gilbert Marcelli (président de la CCI de Vaucluse), Céline Laget (directrice générale de l’entreprise Sterne), Michel Ciocci (directeur départemental Pôle Emploi Vaucluse). DR  

V.A.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Du 15 au 17 novembre 2022, à Paris – Porte de Versailles, 22 entreprises de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur présenteront leur activité et leurs nouveautés à l’occasion du salon Expoprotection, le salon international de la prévention et de la maîtrise des risques. Parmi ces 22 entreprises, 3 sont Vauclusiennes.

Rendez-vous n°1 en France, l’évènement prévoit d’accueillir près de 700 exposants nationaux et internationaux et 18 000 visiteurs dans ses deux univers complémentaires : risques professionnels & industriels et risques malveillance & incendie.

Pendant 3 jours, Expoprotection proposera le must de l’expertise et de l’innovation pour permettre à ses visiteurs de comprendre les évolutions du marché, d’identifier les bons partenaires et de sélectionner les solutions adaptées à leurs besoins pour aujourd’hui et pour demain.

Parmi les 22 entreprises participantes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 3 sont Vauclusiennes : DPL, Mille SAS et Delta Plus.

DPL : créé en 1947, le groupe Rozenbal est depuis plus de 70 ans expert dans les articles de ménage et l’un des principaux intervenants en GSA, GSB, collectivités, grossistes… pour les gammes de brosserie de ménage, éponges et récurage, lavettes, serpillières, microfibres, gants de ménage, cintres et articles pour l’étendage et le rangement du linge.

Mille SAS : marque premium et spécialiste de la chaussure de sécurité, Gaston Mille pense, conçoit, teste et lance la fabrication de chaque modèle depuis plus de 100 ans dans l’usine familiale située à Courthézon. Grâce à son pôle recherche et développement, la marque bénéficie de toutes les innovations du marché tant au niveau technique qu’ergonomique.

Delta Plus : depuis plus de 40 ans, Delta Plus protège les femmes et les hommes au travail en concevant, fabriquant et commercialisant des solutions complètes de protection individuelle et collective pour les professionnels dans le monde entier. L’entreprise propose des solutions pour les 5 grandes familles d’EPI, permettant une protection efficace des utilisateurs, de la tête aux pieds.

L’entreprise ICARE ATM SAFETY, située à Bagnols-sur-Cèze et spécialisée dans la fabrication de lunettes de protection à verres correcteurs, participera également au salon.

Salon Expoprotection du 15 au 17 novembre à Paris – Porte de Versailles (Pavillon 1).

J.R.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

La France est l’un des premiers pays à avoir connu la Révolution industrielle au début du XIXe siècle. D’abord marquée par l’extraction minière et la métallurgie, l’industrie française s’est développée au sortir de la Seconde Guerre mondiale dans d’autres secteurs clés, comme l’aéronautique et le nucléaire. Depuis les années 1980, la France est toutefois entrée dans une phase de désindustrialisation (plus ou moins forte selon les secteurs), liée d’une part à la tertiarisation de son économie, et d’autre part à l’écart de coût de la main-d’œuvre par rapport aux pays en développement (Asie, Afrique du Nord), dans un contexte de mondialisation.

Aujourd’hui, le secteur industriel représente toute de même un peu plus de 3 millions d’emplois directs en France, pour 274 milliards d’euros de valeur ajoutée. Même si le poids de l’industrie dans l’économie a été divisé par deux depuis 1970, ce secteur représentait près de 17 % du PIB français en 2021 – soit presque trois fois plus que la contribution du secteur du voyage et du tourisme la même année. Ce chiffre restait néanmoins inférieur à la moyenne de l’UE : 23 % selon les données de la Banque mondiale.

Parmi les nations d’Europe où le secteur industriel pèse le plus lourd dans la performance économique, outre l’Irlande et la Norvège, on retrouve l’Allemagne et la plupart des pays d’Europe centrale et de l’Est. Dans cette région du continent, la contribution de l’industrie à la production des richesses nationales varie de 25 % à 30 %. Avec une économie dominée par le secteur financier, c’est au Luxembourg que cette part est la plus faible (environ 11 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Jeudi 13 octobre, dans le cadre de la première journée nationale « Tous résilients face aux risques », la direction du site Orano Tricastin a invité les élus des communes du territoire pour échanger autour de la prévention des risques industriels.

A la suite des enseignements tirés de crises survenues liées à des risques naturels ou technologiques en France, il a été mis en exergue la nécessité de renforcer encore la pédagogie vis-à-vis des populations concernées. Dans ce cadre, le gouvernement a choisi de mettre en place une journée de la résilience, le 13 octobre. Cette journée vise à faire la promotion d’actions d’information, de sensibilisation des populations et acteurs du territoire aux comportements à adopter pour faire face notamment aux risques industriels.

Ainsi, jeudi 13 octobre, près de 35 élus des communes du territoire, maires et conseillers municipaux, ont assisté à une démonstration des équipes d’intervention du site Orano Tricastin lors d’un exercice. Ils ont également découvert sur le site les moyens mis en œuvre, caserne de pompiers, poste de commandement des situations d’urgence. Ce rendez-vous a également été l’occasion de sensibiliser les participants aux risques industriels et de partager les actions d’Orano Tricastin en matière de prévention et moyens d’intervention.

Près de 35 élus ont assisté à la démonstration des équipes d’intervention du site Orano Tricastin © ccrespeau

Pour François Lurin, directeur du site Orano Tricastin « Concernant le risque industriel, tout est mis en œuvre pour prévenir un évènement dans nos installations industrielles dès leur conception et tout au long de leur exploitation, il est néanmoins nécessaire d’anticiper une telle éventualité et de s’entraîner avec nos équipes. Il est important de partager régulièrement et répondre aux éventuels questionnements de nos parties prenantes du territoire, ce rendez-vous avec les élus des communes environnantes du site en est une nouvelle illustration ».

Le site Orano Tricastin dispose d’une caserne de pompiers © ccrespeau

J.R.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Comme nous l’avions annoncé il y a quelques jours, le projet Aero 145 Aegis vient de rentrer dans sa phase opérationnelle. L’implantation de cette nouvelle société de maintenance aéronautique sur le site de l’aéroport d’Avignon-Provence a été officialisée lors d’une présentation qui vient de se tenir à la CCI de Vaucluse en compagnie des nombreux partenaires de ce dossier qui doit permettre la création de 220 emplois directs et 500 emplois indirects d’ici 3 ans.

« Le développement de l’aéroport est au cœur de nos préoccupations et de la mandature de notre président, Gilbert Marcelli, insiste Bruno Delorme président de la commission aménagement du territoire et équipement géré de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse. Ce projet est le fruit d’un long processus de concertation et d’une forte implication de la Préfecture, de la Région Sud mais aussi d’Avignon et du Grand Avignon. »

Un enthousiasme partagé par Gilbert Marcelli, nouveau président de la CCI 84, qui enregistre là une implantation majeure au sein d’un équipement géré par la chambre consulaire pour le compte de la Région, propriétaire du foncier de l’aéroport de la cité des papes : « La CCI de Vaucluse est attentive à tous les projets qui s’inscrivent dans la dynamique économique de notre département. Ce projet industriel aéronautique est à mes yeux vertueux à plus d’un titre : créateur de richesses, il générera plus de 200 emplois directs et 500 emplois indirects, véritable opportunité pour nos entreprises et nos territoires. »

Sous l’œil attentif du sous-préfet à la relance
« Je suis ce projet d’intérêt régional depuis 1 an maintenant, rappelle Julien Fraysse, sous-préfet à la relance en Vaucluse, qui s’est particulièrement impliqué dans ce dossier. C’est un projet industriel qui n’a pas vocation à créer du trafic. Il y aura 2 à 3 décollages à vide par semaine. Par ailleurs, en centralisant sur une seule plateforme les 6 activités d’Aero 145 Aegis (ndlr : parking/stockage, entretien, ateliers, conversion, peinture et déconstruction) on réduit les coûts de déplacements ainsi que l’impact sur l’environnement. »

Retrouvez ici les détails du projet d’Aero 145 Aegis à l’aéroport d’Avignon-Provence

Autre point positif pour le sous-préfet, les lettres d’engagement des potentiels clients de la future plateforme aéronautique avignonnaise : « il y a un carnet de commandes pressenti pour ce marché ».
« Il faut aussi une prise de conscience du territoire », martèle le sous-préfet à la relance visiblement très attaché à ce dossier combinant projet industriel, volet emploi, économie circulaire, dossier partenarial…
« Ce projet doit être soutenu par tous les acteurs de ce territoire pour qu’il devienne un fleuron du département de Vaucluse », insiste à nouveau Julien Fraysse.

Au cœur des priorités régionales
« Cet investissement s’inscrit parfaitement dans le Plan Climat de la Région Sud ‘Gardons une Cop d’Avance’ qui place l’environnement et l’urgence climatique au cœur des priorités régionales, renchérit Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En choisissant la région Sud, Aero 145 Aegis apporte son savoir-faire en matière de maintenance aéronautique au cœur d’un écosystème dynamique et permettra la création de nombreux emplois pour les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur tout en étant soucieux de l’environnement. Partenaire à part entière de leur installation, ils peuvent compter sur la mobilisation des équipes de la Région pour les accompagner à chaque étape. »

Le vrai travail commence maintenant
« La contribution financière de l’Etat (690 000€) et de la Région (400 000€) est une marque de confiance des pouvoirs publics dans notre projet, souligne Joseph Heraief, président d’Aero 145 Aegis. Ce sont aussi des garanties complémentaires apportées à notre démarche industrielle. »
« Le vrai travail commence maintenant, poursuit pour sa part François Wawruszczak, directeur communication & marketing, représentant les porteurs du projet également constitué de Patrice Stimpfling, Philippe Arguel et Philippe Réaux. Nous démarrons avec une partie du hangar existant H21 et un hangar temporaire, soit environ 2 450 m2 et 35 collaborateurs d’ici fin 2022. Au terme de l’exercice 2023, nous aurons construit 4 hangars, ateliers et bureaux pour une surface totale de 14 000 m2 et accueilleront 220 collaborateurs. »

François Wawruszczak et Joseph Heraief d’Aero 145 Aegis, Julien Fraysse, sous-préfet à la relance en Vaucluse et Bruno Delorme président de la commission aménagement du territoire et équipement géré de la CCI de Vaucluse.

Pour lancer définitivement tout cela, les derniers investisseurs sont attendus lors d’un nouveau tour de table afin de trouver encore 5 à 6M€ supplémentaires pour accélérer le plan de développement.
Un plan qui passe notamment par le marché de la conversion d’avion de passager en avion de fret en raison de l’explosion du coût du fret maritime (x8). Autre marché en devenir : la déconstruction des aéronefs afin de récupérer des pièces à très haute valeur ajoutée pour les remettre dans le circuit des pièces d’occasion après une re-certification aux normes aéronautiques particulièrement drastiques en matière de sécurité.

Pas d’allongement de la piste actuelle
 « Dans tous les cas il ne s’agit pas d’un cimetière d’avions ‘au fond du jardin’ ni de pollution des sols avec du kérosène », rassure François Wawruszczak qui explique également être en lien avec les organismes locaux afin de recruter au maximum en local même s’il y aura de nombreux postes demandant des qualifications spécifiques en aéronautique.
Enfin, du côté de la CCI on précise également que ce projet n’entraîne aucun allongement de la piste actuelle.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

L’entreprise d’équipements et services de tri intelligents et connectés pour l’industrie du recyclage Pellenc Selective Technologies (ST) vient d’inaugurer son Centre Innovation, un simulateur de centre de tri 4.0, à Pertuis.

Créée en 2001, la société Pellenc ST a pour objectif de fournir des solutions de tri modernes aux opérateurs et aux municipalités, et de répondre aux nouveaux standards des centres de tri 4.0. « Nous rentrons de plus en plus dans la technologie intelligente et connectée, il est donc indispensable de moderniser le tri des déchets », explique Jean Henin, président de la société.

Dans l’optique de toujours améliorer la recherche et le développement de l’entreprise, Pellenc ST vient d’ouvrir et d’inaugurer son Centre Innovation grâce auquel les employés pourront simuler les conditions d’exploitation d’un centre de tri. L’objectif est de développer des techniques pour améliorer la performance des centres de tri et leur disponibilité afin qu’ils proposent plus de tri sur une journée.

4,5 millions d’euros pour le Centre Innovation

Pellenc ST entend consolider son statut d’entreprise de taille intermédiaire (ETI) et accélérer sa croissance d’ici 2025 dans le cadre du projet ‘We are 2025’ pour lequel elle a obtenu 500 000€ de subvention par l’intermédiaire du plan France Relance. Sur un budget total d’investissements s’élevant à 10 millions d’euros, 4,5 millions ont été dédiés à la construction de ce Centre Innovation de 1350m². Ce dernier a été pensé pour être le plus confortable possible pour les ingénieurs qui y travaillent au quotidien. Ce centre permet de concevoir, prototyper, et de valider les technologies de demain, le tout grâce à 4 espaces différents :

  • La ligne ‘validation implicative’ qui permet de simuler en conditions réelles les procédés en œuvre dans un centre de tri
  • La ligne ‘modulaire’ où les machines peuvent être changées en fonction de la feuille de route de développement technologique
  • La ligne ‘technologies du futur’ dotée de nouveaux capteurs et de nouvelles caméras afin de toujours plus expérimenter
  • La ligne ‘contrôle qualité’ qui permet d’analyser le flux de déchets qui passe et de transmettre les données récupérées
L’intérieur du Centre Innovation ©Vanessa Arnal

L’humain et la machine, indispensables l’un à l’autre

Au sein de l’entreprise Pellenc ST, la place de l’Homme dans l’entreprise est aussi importante que celle de la machine. « L’un ne peut pas remplacer l’autre systématiquement », développe le président de la société. Si les mains humaines ne suffisent pas à effectuer un tri de déchets pleinement efficace, elles sont tout de même indispensables au contrôle qualité.

« Je ne crois pas à l’automatisation à outrance, ce n’est pas dans notre philosophie. »

Jean Henin, président de Pellenc ST

Pellenc ST possède une équipe de 220 collaborateurs et place les Hommes au cœur de l’industrie. Une philosophie qui se ressent en vrai comme derrière l’écran. Sur le site internet de l’entreprise, c’est la première chose qui est mis en lumière à travers la phrase « Des technologies et des Hommes au service de l’économie circulaire. »

La création d’une centaine d’emplois à Pertuis

Situé au 125 Rue François Gernelle à Pertuis, le siège de Pellenc ST possède désormais un Centre Innovation de 1350m², auquel viendra s’ajouter un Centre de production de 2140m² d’ici la fin de l’année, et un Centre de test de 900m² d’ici l’année prochaine ou l’année suivante. Qui dit nouveaux espaces au sein de l’entreprise, dit forcément augmentation des effectifs.

« Le transfert de compétences et la maîtrise du savoir-faire sont deux valeurs auxquelles nous tenons tout particulièrement. »

Jean Henin, président de Pellenc ST

Ainsi, toujours dans le cadre du plan ‘We are 2025’, Pellenc ST compte créer 100 emplois d’ici deux ans. L’entreprise travaille avec très peu de prestataires. Accompagnée par le Centre de formation des apprentis de l’industrie de Vaucluse (CFAI 84), la société propose des parcours d’apprentissage diplômants afin de former les jeunes aux métiers de l’industrie de demain. Pellenc ST collabore également avec les association d’insertion par l’emploi telles que Avencod, Le Châtaignier ou bien Face Vaucluse afin d’engager des personnes en situation de handicap.

Jean Henin. ©Vanessa Arnal

L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Pour rendre l’industrie française compétitive, il faudrait diviser par deux les impôts de production afin qu’ils ne soient pas plus élevés que la moyenne européenne.
Pour faire tourner un atelier ou une usine, il faudrait assez d’ingénieurs, de mécaniciens, roboticiens, chaudronniers et de technicien en tous genre. Ce n’est pas le cas. L’inadéquation entre l’offre de travail et le profil des demandeurs affecte aujourd’hui l’ensemble des entreprises industrielles. Celle-ci désespèrent de voir une école où il n’y a plus grand monde pour transmettre la culture scientifique et déplorent que l’apprentissage ne constitue toujours pas la voie principale de préparation aux diplômes professionnels, malgré son succès grandissant.
Fin avril, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) a annoncé la création de l’IUMM régions « Sud Corse* », dont le nouveau président est Thierry Chaumont. Cette nouvelle entité ne modifie pas l’organisation territoriale habituelle des chambres syndicales. Elle porte – en tant qu’interlocuteur unique aux pouvoirs publics et institutions régionales – le déploiement d’une nouvelle convention collective modernisant le modèle social de la métallurgie ainsi que le développement de la formation en région avec un « projet de campus d’apprentissage très important dans le Vaucluse ». Comment s’explique ce renouveau ?

L’explosion de l’apprentissage
 « L’usine extraordinaire », un événement créé en 2019 par des industriels français pour retisser les liens entre « l’usine » et les gens, avait réuni à Marseille plus de 20 000 visiteurs pour faire un voyage dans un nouveau monde de technologie et, peut-être, s’inventer un avenir commun.
Cette opération de communication, poursuivie cette année, a permis de garder le contact avec 900 classes d’école et d’agir avec les professeurs, accompagnant leurs élèves dans une démarche de découverte l’industrie moderne et non celle de Zola. « La difficulté, c’est que nous ne sommes pas sur une action de court terme mais de longue haleine, car c’est un état d’esprit positif qu’il faut créer autour de l’industrie. Nous aurons réussi le jour où les jeunes filles auront, autant que les garçons, l’envie de nous rejoindre », prophétise Thierry Chaumont.
L’imaginaire industriel ne fait peut-être pas un retour en force, mais « la population ne comprend plus que les productions, même les plus modestes comme un simple masque en papier ou un cachet de paracétamol, ne se font plus en France » remarque le nouveau représentant « bi-régional » de l’UIMM.
De leur côté, les industriels donnent l’impression d’avoir pris leur avenir en mains face à une opinion plus favorable. « Nos entreprises, grands groupes comme PMI, ont déployé des trésors d’ingéniosité pour faire connaître leurs activités ces dernières années. Ça a très bien marché : l’apprentissage a vraiment explosé ces dernières années parce que tout le monde se sent concerné et agit depuis le début ». Plus de 600 entreprises sont ainsi partenaires du seul campus de formation de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) de notre région accueillant 1500 jeunes à Istres. Ceux-là trouvent du boulot, sans même à avoir à traverser la rue.

Thierry Chaumont, nouveau président de l’UIMM régions ‘Sud Corse’.

Une convention collective flambante neuve
Il en faudrait beaucoup plus, de ces jeunes qui ont un contrat, un salaire, un diplôme et une carrière devant eux. Pour attirer plus de vocations, Thierry Chaumont fait l’article : « la métallurgie représente toujours un secteur clé de l’économie régionale. L’UIMM en Provence-Alpes côte d’Azur et Corse ce sont 850 entreprises adhérentes, de la TPE au grand groupe, pour plus de 50 000 salariés qui voient le dialogue social progresser dans leur branche pour allier performances économiques et sociales ».
Gilbert Marcelli, président de l’UIMM Vaucluse enchaîne. « La nouvelle convention collective nationale est le fruit de six années de négociation, de compromis : elle simplifie les relations employeurs et salariés grâce à un texte unique applicable à tous, cadres et non cadres, partout en France » résume. Les 78 conventions existantes (7000 pages) sont remplacées par un document unique de 200 pages prévoyant l’avènement d’un « modèle social de l’industrie de demain » caractérisé par un système de classification des postes (et non des personnes) plus équitable, des minimas de salaire établis applicables de façon homogène au plan national et, enfin, par la création d’un régime de prévoyance et de solidarité (décès, incapacité, invalidité).
Autant d’éléments déterminants pour l’image des métiers de l’industrie dans les années à venir.

Le Vaucluse, nouvelle plateforme de la formation
Au quotidien L’IUMM régions Sud Corse aide les entreprises adhérentes des trois chambres syndicales territoriales à se conformer à la réglementation en vigueur. En 2021, la dizaine de juristes de la plateforme de conseil d’Aix-en-Provence a réalisé, en moyenne, plus de 800 consultations par mois.
A plus long terme, elle porte le sujet de la formation au plan territorial. « Nous ne pouvons pas envoyer les jeunes en apprentissage qui sont trop éloignés géographiquement du centre d’Istres. Il faut donc développer notre offre de pôle de formation. Nous avons un projet très important de campus dans le Vaucluse en discussion avec la Chambre de commerce. Il devrait être annoncé d’ici quelques mois ». On ne lâche pas l’affaire.

*Celle-ci réunit l’UIMM Alpes – Méditerranée, l’UIMM Côte d’Azur et l’UIMM Vaucluse.

https://echodumardi.com/tag/industrie/page/4/   1/1