24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

Le lancement officiel du projet TOMMATES, lauréat en mai 2023 du plan d’investissement France 2030, a eu lieu ce mardi 12 septembre.

Non, il n’y a pas de faute d’orthographe dans le titre ! « TOMMATES », c’est un nouvel acronyme pour « Techniques, Outils et Méthanisation pour la Multiperformance Agricole des Territoires et des Systèmes ». Et il s’agit effectivement de la filière de la tomate industrielle qui, en France, ne couvre que 10% des besoins. En 1985, la production nationale représentait 400 000 tonnes/an, aujourd’hui seulement 150 000 tonnes sont commercialisées.

Or, la population de l’hexagone consomme 1,2 million de tonnes ce qui nous rend dépendants des autres, notamment de l’Italie, de l’Espagne et de la Chine. La même qui avait absorbé « Le Cabanon » à Camaret, un fleuron de l’agroalimentaire vauclusien connu dans la France entière qui transformait à l’époque 400 000 tonnes chaque année. Il y a donc urgence à agir.

Visite des partenaires du projet « Tommates » © DR

Le Président de la Chambre d’Agriculture Régionale, André Bernard, qui a une autre casquette, celle de président de la SONITO (la Société Nationale Interprofessionnelle de la Tomate qui a fêté ses 60 ans en 2017) sait de quoi il parle. « Nous devons absolument re-booster cette filière, avancer. Notre objectif : passer d’ici 2030 à 25% du taux de couverture de la consommation (10% aujourd’hui) en équivalent tomates fraîches, soit transformer 350 000 tonnes au lieu de 190 000 tonnes actuellement. »

C’est la raison pour laquelle il était ce mardi matin au « Panier Provençal » à Tarascon qui fait partie, depuis 2019 du Groupe CAPL (Coopérative Agricole Provence Languedoc) et qui est l’une des plus grandes usines de France de transformation de tomates en coulis, jus, concentré, sauces, purée ou pulpe, c’est dire si elle voit la vie en rouge.

André Bernard précise : « Avec ce Projet TOMMATES, nous tendons vers de nouveaux modèles de production avec la création d’îlots de 1 000 à 1 500 hectares qui concilieront les nombreuses attentes auxquelles l’agriculture doit répondre. Pour ce faire, il faudrait construire 2 usines supplémentaires de 80 000 tonnes de production chacune par an. Mais avec les contraintes actuelles sur le prix des matières premières, l’explosion du prix de l’énergie, il nous faut réfléchir à un autre modèle d’agriculture davantage globale et durable. Au lieu d’évoluer seule dans son coin, notre filière s’est déjà adossée à celle du riz, du blé et de légumineuses de Lyon à la Camargue en passant par les rives de la Vallée du Rhône. Notre idée est de développer la culture de la tomate de plein champ avec d’autres productions. Le méthane sera utilisé pour transformer les biodéchets en biogaz qui sera injecté dans les canalisations et alimentera en énergie renouvelable le territoire et les usines agro-alimentaires. »

Visite des partenaires du projet « Tommates » © DR

D’ores et déjà, la filière de la tomate industrielle travaille d’arrache-pied pour faire valoir ses atouts auprès de la Commission des Affaires Economiques du Sénat qui est déjà descendue à Tarascon découvrir ce projet qui entre en phase de maturation. Avec à la clé, une proposition de loi pour soutenir la compétitivité de la filière.

Pragmatique et déterminé, comme d’habitude, André Bernard a conclu « Nous devons nous adapter au changement climatique en optimisant l’usage de la ressource en eau, en limitant les intrants, en respectant l’environnement et en renforçant notre souveraineté alimentaire et énergétique. »


Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

Dans le cadre la mise en œuvre du « Plan Eau » annoncé par le Président de la République le 30 mars dernier, 50 sites industriels à forts enjeux eau vont bénéficier d’un dispositif d’accompagnement pour une gestion plus sobre de l’eau, dont Eurenco, à Sorgues, et le site de Seqens à Aramon.

Les projections scientifiques indiquent jusqu’à -70% des débits des cours d’eau en été dans certains territoires dans les prochaines années, ainsi qu’une intensification des épisodes de sécheresse. Avec le Plan Eau, Emmanuel Macron a annoncé un objectif de réduction de 10% des prélèvements en eau d’ici 2030. Pour ce faire, le gouvernement s’appuie à la fois sur la mobilisation des principales filières économiques et sur l’accompagnement des plus gros consommateurs d’eau dans la réduction de leur empreinte.

Si l’eau représente un enjeu essentiel de performance économique et environnementale pour l’industrie, celle-ci a tout de même baissé de 17% ses prélèvements en eau grâce à l’adaptation de ses outils productifs depuis 2018. Mais le gouvernement souhaite viser plus loin avec notamment un dispositif d’accompagnement ciblé de 50 sites industriels à forts enjeux eau.

Les premiers sites industriels sélectionnés

Afin de choisir les sites industriels qui pourront bénéficier d’un accompagnement pour une gestion plus sobre de l’eau, le gouvernement a pris en compte trois critères : les plus consommateurs en eau, situés dans des zones en tension hydrique, et qui ont un potentiel important de réduction de leurs consommations. Cet accompagnement permettra d’approfondir le diagnostic sur leurs besoins en eau, d’identifier les leviers d’amélioration et de mettre en œuvre des optimisations pour une meilleure sobriété hydrique, avec un possible appui financier des Agences de l’eau.

À ce jour, 12 sites industriels ont été choisis pour être accompagnés, dont Eurenco, fabricant d’explosifs et d’additifs pour carburants destinés aux marchés civils et de la défense à Sorgues, et le site d’Aramon du groupe pharmaceutique Seqens.

V.A.


Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

Après la tentative avortée d’affalement de la cheminé de l’ancienne centrale thermique EDF d’Aramon le 7 juin dernier, les opérations de déconstruction se poursuivent avec le grignotage des 140 mètres restants de la structure. Pour cela, la société Cardem chargé de la démolition de cette tour haute initialement de 250 mètres a fait venir une grue spéciale destinée à grignoter par le haut le béton et les ferraillages via une pince hydraulique commandée à distance.

Mise en place début juillet, la grue a ensuite dû faire l’objet d’une réception technique du matériel par un bureau de contrôle externe et indépendant. Une démarche indispensable avant le lancement des travaux de grignotage de la cheminée en toute sécurité. Les opérations ont ensuite réellement débutée le 26 juillet par des tests de grignotage avant d’atteindre actuellement leur rythme de croisière.

Les travaux sont réalisés par la pince mécanique suspendue à la grue mobile positionnée à côté de la cheminée et alimentée par une pelle hydraulique. L’opération est télécommandée grâce à un système de caméras depuis la cabine de la grue permettant de réaliser l’opération à distance dans des conditions de sécurité.

Les travaux vont durer quelques semaines et seront adaptés en fonction des conditions météorologiques et notamment aux conditions de vent. Lorsque la hauteur le permettra, une pelle mécanique avec un bras remplacera la grue pour finaliser le chantier. La grue est pliée chaque soir dans sa position de mise en sécurité. Un périmètre de sécurité autour de la grue a été mis en place avec des restrictions de circulation ; un accès spécifique aux agriculteurs est autorisé sous conditions pour leur permettre de continuer leurs récoltes.


Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

Alors que la promulgation par le président de la République de la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) devrait intervenir imminemment, quel impact aura l’adoption de ce texte pour le Vaucluse ?

Adoptée par le parlement, il y a une quinzaine de jour, la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 devrait, sauf avis contraire du Conseil constitutionnel (ndlr : qui a finalement censuré 11 articles), être promulguée par le président de la République dans les tous prochains jours. Cette LPM prévoit un investissement de 413 milliards d’euros pour les 7 prochaines années. C’est 40% de plus par rapport à la précédente Loi (295 milliards pour 2019-2025). Pour y arriver, l’effort de défense national sera porté à 2% du produit intérieur brut (PIB) entre 2025 et 2027.

La LPM 2024-2030 prévoit l’acquisition de 31 Rafale destinés à la BA 115 d’Orange-Caritat. © N.Tiragallo-Armée de l’air et de l’espace

Répondre aux nouveaux objectifs sécuritaires
Pour 2023, le budget de la défense a été fixé à 43,9 milliards d’euros. Avec la nouvelle LPM, ce budget (le 2e de l’Etat) augmentera de 3,3 milliards en 2024 et 2025, de 3,2 milliards en 2026 et 2027 et de 3,5 milliards en 2028, 2029 et 2030. De quoi atteindre plus de 68 milliards d’euros à l’horizon 2023.
Objectif pour ce budget des armées très largement à la hausse : répondre aux enjeux sécuritaires liés à la nouvelle situation internationale. Oubliée donc la récolte des fruits des dividendes de la paix impulsée après la chute du mur de Berlin. Si certains ont alors prophétisé la fin de l’Histoire, force est de reconnaître que celle-ci est plutôt un éternel recommencement. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine, avec le retour impensable de la guerre en Europe, ainsi que les menaces toujours plus grandissantes de la Chine envers Taïwan sont là pour nous le rappeler cruellement. Jusqu’alors en chute libre, les dépenses militaires mondiales connaissent un rebond considérable depuis le début de l’invasion russe et la prise de conscience qu’un conflit de haute intensité pouvait à nouveau éclater.
C’est dans cette logique que le budget des armées françaises vise désormais à répondre à ces menaces via le renouvellement des matériels existants mais aussi la modernisation de la dissuasion nucléaire, le renforcement du renseignement militaire, les investissements dans les défenses cyber, sol-air, spatiale et maritime, l’objectif de disposer de 105 000 réservistes…

31 Rafale pour la BA 115 et 37 Serval pour le 2e REG
Dans le cadre du renouvellement des matériels, la LPM prévoit donc notamment l’acquisition de 31 Rafale. Les premiers avions devant rejoindre la BA (Base aérienne) 115 d’Orange à partir du troisième trimestre 2024. C’est là, en effet, que sera déployé le futur 5e escadron du biréacteur ‘omnirôle’ de Dassault dont le chantier des infrastructures d’accueil a commencé début 2023. Des travaux (voir vidéo ci-dessous) d’un montant de 180M€ qui vont permettre la construction de nouveaux hangars, d’ateliers, de bureaux et des simulateurs de vol mais aussi d’aménagements des pistes, de voies de roulement, de réseaux souterrains, d’éclairage des balises lumineuses et de parkings avions.
La base vauclusienne a, par ailleurs, déjà fait l’objet de nombreux travaux de modernisation et de réaménagement lors de la Loi de programmation précédente, comme avec l’édification d’un nouveau mess.

Découvrez les futures installations de la BA 115 destinées à accueillir les Rafale de l’Armée de l’air et de l’espace.

Dans le même temps, les 900 hommes du 2e régiment du génie de la Légion à Saint-Christol devraient réceptionner 37 véhicules de combat Serval d’ici 2030. Une remilitarisation du Vaucluse qui fait suite au départ des 800 hommes du 1er Régiment étranger de cavalerie de la Légion à Orange qui avaient rejoint Carpiagne en 2014, le démantèlement du site de missiles nucléaires du Plateau d’Albion à la fin des années 1990 (aujourd’hui reconverti en Laboratoire souterrain à bas bruit) ou bien encore la dissolution du 7e génie des chasseurs alpins en 1993 dont la caserne Chabran abrite désormais la préfecture de Vaucluse et le Crous d’Avignon.

A ce jour, le nombre de militaires s’élève à 2 670 en Vaucluse. Un chiffre qui se monte à 5 799 personnes si l’on intègre les familles. A cela s’ajoute 356 réservistes. Un nombre qui devrait atteindre 700 en 2030.
Cette présence n’est pas sans impact sur la vie économique du département puisque le ministère des Armées verse 98M€ de salaires chaque année. De quoi générer la création de 1078 emplois induits dans les services et les petits commerces de proximité ainsi que 11M€ de paiements directs du ministère des Armées aux 189 entreprises et fournisseurs locaux départementaux.
Dans le même temps, 26 000 ressortissants de l’Office national des combattants et des victimes de guerre sont dénombrés en Vaucluse alors que le département reçoit 189 000€ d’aides de solidarité aux anciens combattants.

352M€ d’investissements
Par ailleurs, sur cette période 2024-2030, la LPM a budgété 352M€ d’investissements pour les infrastructures militaires vauclusiennes dont plus de 120 logements construits ou rénovés. S’ajoute également 62M€ cumulé des achats par les unités militaires locales (prestations d’entretien, services à la personne, réparations…) ainsi que 6,5M€ de dépenses liées au Plan Famille 2 visant à « limiter les impacts des engagements opérationnels et des mutations fréquentes sur la vie personnelle, familiale et professionnelle ».

Eurenco, leader européen des poudres et explosifs, a choisi d’implanter son siège social à Sorgues. © Eurenco

La défense en Vaucluse s’est aussi un secteur industriel qui se renforce à l’image de l’inauguration du nouveau siège social d’Eurenco à Sorgues en mai dernier transféré depuis la région parisienne. Le leader européen des poudres et explosifs, qui fabrique notamment une partie des obus des canons Caesar, marque ainsi son enracinement dans le département où le groupe y emploie près de 400 salariés.
Un attachement qui vient aussi de se traduire par la création d’une nouvelle formation via l’installation d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur de Bourges au sein du Campus de la CCI de Vaucluse à Avignon. Une quarantaine de personnes de la région devrait venir s’y former dès la rentrée prochaine.
Mais l’industrie de la défense ne se limite pas Eurenco puisqu’on dénombre en tout 21 sous-traitants de l’armement dans le Vaucluse. L’ensemble représentant 613 emplois.


Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

Selon le Réseau action climat France, la cimenterie Calcia figure parmi les 50 plus sites industriels émettant le plus de CO2 de l’Hexagone. Si aucun site n’est implanté dans le Vaucluse, l’essentiel de ces installations sont regroupées autour de l’étang de Berre ainsi que dans le Nord de la France.

Avec 461 millier de tonnes CO2 émis en 2022, la cimenterie Calcia de Beaucaire, créée en 1925, apparaît en 17e position du top 50 des sites industriels émettant le plus de CO2 en France. Pour sa part, la cimenterie Lafarge du Teil en Ardèche arrive en 8e position (625 milliers de tonnes).
Dans ce classement réalisé par le Réseau action climat France, qui fédère les associations impliquées dans la lutte contre le dérèglement climatique et la transition écologique, c’est le site d’Arcelor Mittal de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône qui arrive en tête avec 6 446 tonnes de CO2 émis l’année dernière. Parmi ces installations polluantes, un grand nombre se trouvent autour de l’étang de Berre ainsi que dans le Nord de la France (les sites de Dunkerque et Fos-sur-Mer représentent 25% des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie française). On en trouve également un certain nombre dans le Grand Est ainsi qu’en Normandie. En termes d’activités, se sont celles de la métallurgie, suivies de celles des ciments et chaux, puis l’industrie chimique et le sucre qui constituent ces plus gros émetteurs de CO2. Au total, la part des émissions de ces 50 sites représentent 10% des émissions nationales de CO2 et près de 60% des émissions industrielles.  

Une mutation en profondeur ?
Cependant, le volume des émissions de CO2 de l’industrie a presque diminué de moitié entre le début des années 1990 et 2021. Entre 2019 et 2022, la cimenterie de Beaucaire, qui emploie plus d’une centaine de personnes, a ainsi réduit ses émissions de -11,2%. Sur cette période, 37 des 50 plus gros émetteur de CO2 ont également réduit leur rejet de gaz à effet de serre.
Si bon nombre de ces industriels semblent avoir amorcé une réduction de ses émissions globales depuis 2019, il reste cependant à confirmer qu’il ne s’agit pas d’une tendance conjoncturelle mais bien d’une transformation écologique pérenne. Ainsi, dans le même temps, le site Lafarge du Teil a vu ses émissions augmenter de +13,3%.

Répartition des émissions de CO2 du secteur de l’industrie manufacturière et construction en France.

« L’industrie a entamé sa transition carbone au début des années 1990, principalement l’industrie chimique grâce à de nouvelles technologies de production moins émettrices de protoxyde d’azote (N2O), explique le rapport de Réseau action climat France. Les autres industries n’ont pas engagé de transformations environnementales et la réduction de leurs émissions est à imputer aux fermetures de sites, délocalisations et importations. Ces dernières années, en dehors de la réduction des émissions causée par la diminution de la production pendant la crise économique de 2008, les émissions du secteur n’ont pratiquement pas diminué. Le budget carbone de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) alloué au secteur de l’industrie a été respecté seulement en 2020, du fait du ralentissement économique lié à la pandémie et pourrait l’être pour l’année 2022, placée sous le signe de la sobriété énergétique forcée. »
Pour rappel, les objectifs en France sont une baisse de 40% des émissions de CO2 entre 2018 et 2030, soit une réduction de 7,8 millions de tonnes chaque année. De quoi alors inscrire l’industrie française de l’acier dans la trajectoire de l’Accord de Paris. Le but final étant d’atteindre une neutralité carbone en 2050.


Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

L’UIMM Vaucluse vient de tenir ses assemblées générales ordinaire et extraordinaire sur le Campus de la CCI du Vaucluse.

A cette occasion, la Chambre syndicale de la Métallurgie du Vaucluse, qui fédère plus de 80 entreprises du département, a officiellement entériné sa fusion avec l’UIMM Alpes-Méditerranée. Elle rejoint ainsi les adhérents des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute Provence et du Var.
Cette fusion permet d’offrir aux industries locales des services de qualité en optimisant au mieux les moyens humains et financiers ainsi que le travail collaboratif déjà engagé au niveau régional par la création d’outils communs comme la plateforme juridique inter CST UIMM ou le Pôle formation UIMM Sud.

Dans le même temps, Roselyne Macario, gérante de la société de métallerie AMS située à Althen-des-Paluds, devient vice-présidente de l’UIMM Alpes-Méditerranée élargie, aux côtés de Thierry Chaumont, président, et Pascale Nagy, vice-présidente représentant le département du Var.

« Merci à tous pour la confiance témoignée lors du vote des résolutions consacrant la fusion, un grand merci à la CCI du Vaucluse pour la qualité de son accueil, explique l’UIMM Vaucluse. Des remerciements particuliers aussi à Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine PSL et conseiller économique de l’UIMM, invité à l’occasion de cette soirée, qui nous a tous passionné sur le sujet de la crise des matières premières (gaz, pétrole, métaux) ainsi que les aspects économiques et géopolitiques d’aujourd’hui et demain. »


Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

Les investissements massifs de la Chine en matière de robotique industrielle lui ont permis de se hisser parmi les nations les plus automatisées de la planète en l’espace de quelques années seulement. D’après la dernière étude de la Fédération internationale de la robotique, le nombre de robots opérationnels dans l’industrie manufacturière chinoise a atteint un ratio de 322 unités pour 10 000 employés en 2021, dépassant pour la première fois la densité de robots dans l’industrie américaine (274 unités pour 10 000 employés). Désormais, la Chine occupe le cinquième rang mondial, derrière la Corée du Sud (1 000 pour 10 000 employés), Singapour (670), le Japon (399) et l’Allemagne (397).

Comme le met en avant l’infographie ci-dessus, la Chine et la Corée du Sud sont les pays ayant le plus progressé dans la course à l’automatisation industrielle ces dernières années. En Europe, la densité de robots a connu un bond assez net dans l’industrie suisse, avec un ratio qui a presque doublé entre 2017 et 2021 – passant de 129 à 240 robots pour 10 000 employés. En France, l’industrie manufacturière présentait toujours un niveau de robotisation inférieur à la plupart des pays voisins : 163 robots pour 10 000 employés en 2021 – contre respectivement 217 en Italie, 198 en Belgique/Luxembourg et 167 en Espagne.

Tristan Gaudiaut, Statista


Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse, l’association Campus pyrotechnie du futur et le groupe Eurenco viennent d’officialiser la création d’une antenne au sein du campus consulaire d’Avignon. La formation débutera en novembre prochain.

Cette annonce s’est déroulée lors du salon international de l’aéronautique et de l’espace qui vient de s’achever ce week-end au Bourget. A cette occasion, Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco ont ainsi confirmé la création de cette formation industrielle au sein du campus de la CCI que cette dernière va rebaptiser ‘Académie Vaucluse Provence’ afin de souligner la diversification de l’ensemble des ses offres de formation.
« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation, se félicite Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’Académie Vaucluse Provence accueillera l’ensemble des formations inter-métiers que nous allons construire avec les fédérations professionnelles et les entreprises des territoires de notre Région Sud. C’est un immense honneur de recevoir, en Avignon, au sein de notre campus, les formations dispensées par le Campus pyrotechnie de Bourges. Nous allons travailler main dans la main pour une plus grande réussite de nos entreprises. »

De nombreux débouchés pour cette formation inédite
« Cette antenne va nous permettre de renforcer et accélérer la formation des nouveaux arrivants au sein du groupe, confirme Thierry Francou qui vient d’inaugurer le nouveau siège social de son groupe à Sorgues. Dans un marché en forte tension, les formations délivrées pour toutes les catégories de personnels permettront de renforcer notre ADN de pyrotechnicien. »
En effet, le groupe Eurenco est en plein développement et compte sur cette formation pour faire face à ses nombreux besoins de main-d’œuvre.

L’excellente situation géographique d’Avignon
Créé à Bourges en février 2022, le Campus pyrotechnie du futur est spécialisé dans les formations liées aux métiers de la pyrotechnie en s’appuyant sur les entreprises nationales du domaine. Dans ce cadre, l’association entend déployer certaines de ces formations à proximité de sites industriels pyrotechniques afin de répondre au mieux à leurs besoins.
Pour le Campus « la situation géographique d’Avignon répond à cet enjeu compte tenu de la présence d’acteurs majeurs dans la région. »
Par ailleurs, « cet accord de partenariat avec un acteur majeur de la pyrotechnie militaire est la traduction du bien fondé de notre démarche, à vocation nationale, pour diffuser la culture pyrotechnique, ses innovations, en assurer son attractivité et développer ses compétences », explique Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur.
La première formation dispensée par l’association sur le campus de la CCI de Vaucluse, au profit des industriels de la région, dont principalement d’Eurenco, aura lieu à partir de novembre 2023. Elle devrait réunir plus d’une vingtaine de personnes pour débuter.

L.G.

Gérard Frut (à gauche), président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco officialisent la création d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur au sein du Campus de la CCI de Vaucluse qui va devenir ‘L’Académie Vaucluse Provence’. ©Eurenco

Tarascon : lancement officiel du Projet « TOMMATES » pour que la tomate industrielle reprenne des couleurs

Le groupe Eurenco, fabricant d’explosifs et d’additifs pour carburants destinés aux marchés civils et de la défense, vient d’inaugurer son nouveau siège social situé à Sorgues. Pour la société, qui dispose déjà d’une unité de production historique implantée à quelques centaines de mètres, cette arrivée marque un ancrage encore plus important dans le Vaucluse. Preuve en est, le leader européen des poudres et explosifs s’associe à la CCI de Vaucluse pour ouvrir prochainement une formation pyrotechnie sur le campus consulaire d’Avignon.

Si le transfert du siège social d’Eurenco depuis Massy en région parisienne avait été décidé en 2020, c’est fin mai que le groupe a officialisé cette arrivée. Pour l’occasion, Emmanuel Chiva, Délégué général de l’armement, était aux côtés de Thierry Francou, PDG d’Eurenco pour inaugurer le nouveau siège sorguais s’étendant sur 2 000m2 avec un potentiel d’extension de 1 000m2 supplémentaires.
« Si la décision de s’installer ici a été prise avant le Covid, avec la crise sanitaire il nous a fallu un peu de temps pour nous installer même si nous avons commencé à occuper les locaux depuis 1 an déjà », explique le PDG d’Eurenco.

Le site de production de Sorgues du leader européen des poudres et explosifs. ©Eurenco

Priorités aux entreprises locales pour ces travaux de plus de 1M€
Pour cela, l’entreprise a consacré un peu plus de 1M€ afin de réaménager et moderniser pendant 6 mois ces anciens locaux appartenant jusqu’alors à la société Saint-Gobain.
« Toutes les entreprises sélectionnées pour les travaux se situent toutes à moins de 30 kilomètres d’ici », insiste Thierry Francou qui a tenu également à saluer l’accompagnement dont a bénéficier ce projet d’installation de la part de la préfecture de Vaucluse, de la commune de Sorgues et de l’intercommunalité, du Département, de la Région ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse « alors que le foncier économique manque ».

« Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Thierry Francou, PDG d’Eurenco et président de la SNPE

Pour Eurenco, ce déménagement permet également de se rapprocher d’un de ses sites de production historique que les Vauclusiens connaissent plutôt sous le nom de ‘poudrerie’ ou de SNPE (Société nationale des poudres et des explosifs) dont Thierry Francou a été nommé président depuis quelques mois sur proposition du ministre de l’économie*.
En effet, descendante directe de la ferme des Poudres et Salpêtres créée sous le règne de Louis XIV, la SNPE, dont cette dénomination remonte à 1971, dispose d’une ‘Poudrerie nationale’ implantée à Sorgues depuis 1915 au lieu-dit ‘la Traille’, entre l’ancienne route nationale 7 et le Rhône.
« Ce nouvel environnement de travail au cœur de la Région Sud est également une preuve supplémentaire de notre engagement à renforcer notre ancrage territorial, et vient conclure une nouvelle phase de notre transformation pour faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain, se félicite le PDG d’Eurenco. Pour nous, notre ancrage local est déterminant. Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Un pôle de recherche stratégique
Actuellement, le nouveau siège accueille déjà près de 120 salariés de la direction générale ainsi que l’ensemble des fonctions ‘support’ du groupe (achat, Ressources humaines, finances…). Le site abrite également un centre recherche et de développement regroupant près d’une trentaine de personnes travaillant en étroite collaboration avec les 4 autres sites du groupe implanté à Bergerac ainsi qu’en Belgique et en Suède.
Cette unité de R&D travaille notamment sur des modélisations de simulations ainsi que sur du développement 3D. Ces équipes de recherche (une cinquantaine de personnes pour les 4 sites) élaborent ainsi les meilleures façons d’optimiser la combustion de la poudre.
« Ce qui est important c’est la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre situés dans les différentes chambres car c’est ce qui permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres », explique Alain Tronche, directeur technique d’Eurenco.

La connaissance de la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres comme c’est le cas avec les canons Casear de Nexter. ©Eurenco
Des unités d’artillerie longue portée qui donnent pleinement satisfaction à l’armée ukrainienne, qui dispose actuellement d’une trentaine d’engins de se type donnés par le France (voir ci-dessous).
© C Dans l’air-France 5

Ces modélisations permettent ainsi de comprendre ce qui se passe dans une culasse d’un canon de type Caesar, qui s’illustre actuellement en Ukraine, dont une partie des munitions à charges modulaires sont conditionnées dans l’usine de Sorgues.
« Si on fait trop de ‘grains’, le canon explose car la pression est trop haute, complète Thierry Francou. Si on ne brûle pas assez vite, le projectile ne sort pas suffisamment vite et il va moins loin. C’est très fin et la forme du grain est importante. »
Le laboratoire travaille aussi sur les allumeurs de charge du missile pour Mica anti-aérien. Les ingénieurs d’Eurenco devant notamment maîtriser des vitesses de propagation de l’ordre de 8 000 mètres/seconde. Les poudres d’Eurenco servent aussi à la confection d’obus de mortier, de munitions de gros calibre, de cartouche de chasse…

Vers une économie de guerre ?
« Nous avons la capacité de fabriquer ces matières premières de base, de mettre en forme ces grains et ensuite de les mettre dans des systèmes qui vont aller chez les munitionnaires, complète le PDG d’Eurenco. Nous servons ainsi l’ensemble des munitionnaires européen depuis nos sites. La maitrise d’un produit pyrotechnique en toute sécurité avec une performance donnée c’est une reconnaissance des compétences des équipes d’Eurenco actuellement. »
Cette réorganisation des activités intervient alors qu’avec la guerre en Ukraine, la situation internationale a rappelé durement les réalités des enjeux de souveraineté industrielle en matière de défense.
Ainsi, l’usine de Sorgues, premier employeur industriel de la commune avec 365 salariés, devrait voir sa production d’explosifs à haute performance largement augmenter dans les années à venir. Une ‘remontée en charge’ déjà entamée depuis plusieurs années avec de nombreux investissements, comme notamment en 2021 avec la réalisation d’une station de traitement actif des rejets du site sorguais, qui vise à doubler les capacités de production de ce groupe employant au total près de 1 200 collaborateurs.

Le groupe Eurenco, qui regroupe près de 1 200 collaborateurs, dispose de 2 sites en France (à Sorgues et Bergerac) ainsi qu’en Belgique et en Suède.

Une ré-industrialisation illustrée également par la récente décision d’augmenter la capacité de production de poudres de gros calibre principalement destinées à l’artillerie de 155mm sur le site de Bergerac.
« Aujourd’hui, ces investissements sur l’ensemble des sites nous permettent de monter en capacité, assure Thierry Francou. Mais la problématique ce n’est pas la demande, c’est qu’elle est le bon niveau de réponse et quelles sont les moyens, les compétences et les personnes qu’il faut mettre en place pour atteindre ces objectifs ? » En attendant, le groupe a réalisé une chiffre d’affaires en hausse de +30% en 2022 pour atteindre 300M€.
« Nous devrions aussi enregistrer une augmentation de +30% pour l’année 2023 et atteindre le doublement de notre CA en 2025 comme cela avait été prévu par le groupe, poursuit le PDG d’Eurenco. Nous devrions continuer à croître ensuite. Nous avons des produits phares, très demandés avec une visibilité sur nos marchés jusqu’à quasiment 2030. » De quoi envisager la perspective de réaliser 800M€ de chiffre d’affaires à cette horizon.

Eurenco recrute et lance une formation avec la CCI de Vaucluse
Afin de faire face à ce développement, le groupe entend aussi se donner les moyens humains pour relever ces défis. Ainsi, après avoir lancé en début d’année sa campagne de recrutement des alternants, le leader européen des poudres et explosifs veut encore embaucher. Actuellement, une trentaine de postes sont à pourvoir au sein du groupe dont 18 à Sorgues (11 CDI et 7 alternants).
« Nous avons recruté 300 personnes sur l’ensemble du groupe depuis 2019 et nous allons encore continuer à embaucher, précise Thierry Francou. Nous cherchons des personnes de tous niveaux : opérateurs, techniciens, ingénieurs… »

Gérard Frut (à gauche), président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco officialisent la création d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur au sein du Campus de la CCI de Vaucluse qui va devenir ‘L’Académie Vaucluse Provence’. ©Eurenco

Afin d’anticiper une partie de ses besoins en personnel, Eurenco, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse et l’association Campus pyrotechnie du futur viennent d’ailleurs de s’associer afin de créer une antenne de cette formation peu répandue au sein du campus de la CCI à Avignon.
Avec cette annonce officielle, qui vient d’être faite au salon du Bourget, l’objectif pour la CCI 84 est de développer son campus qu’elle souhaite renommer ‘Académie Vaucluse Provence’. En effet, si la chambre consulaire vauclusienne offre déjà un répertoire important de formations, elle ambitionne de développer son offre dans le secteur industriel dont ont besoin les entreprises locales.

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation ! »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation !, insiste Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’Académie Vaucluse Provence accueillera l’ensemble des formations inter-métiers que nous allons construire avec les fédérations professionnelles et les entreprises des territoires de notre Région Sud. C’est un immense honneur de recevoir, en Avignon, au sein de notre campus, les formations dispensées par le Campus pyrotechnie de Bourges. Nous allons travailler main dans la main pour une plus grande réussite de nos entreprises ».
« Cette antenne va nous permettre de renforcer et accélérer la formation des nouveaux arrivants au sein du groupe, confirme Thierry Francou. Dans un marché en forte tension, les formations délivrées pour toutes les catégories de personnels permettront de renforcer notre ADN de pyrotechnicien. »

La formation débutera en novembre prochain
Créé à Bourges en février 2022, le Campus pyrotechnie du futur est spécialisé dans les formations liées aux métiers de la pyrotechnie en s’appuyant sur les entreprises nationales du domaine. Dans ce cadre, l’association entend déployer certaines de ces formations à proximité de sites industriels pyrotechniques afin de répondre au mieux à leurs besoins.
Pour le Campus « la situation géographique d’Avignon répond à cet enjeu compte tenu de la présence d’acteurs majeurs dans la région. »
Par ailleurs, « cet accord de partenariat avec un acteur majeur de la pyrotechnie militaire est la traduction du bien fondé de notre démarche, à vocation nationale, pour diffuser la culture pyrotechnique, ses innovations, en assurer son attractivité et développer ses compétences », complète Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur.
La première formation dispensée par l’association sur le campus de la CCI de Vaucluse, au profit des industriels de la région, dont principalement d’Eurenco, aura lieu à partir de novembre 2023. Elle devrait réunir plus d’une vingtaine de personnes pour débuter.

Laurent Garcia

*Depuis le 1er janvier 2023, l’État a pris la totalité du capital de la holding SNPE, qui détient 100% d’Eurenco, sa filiale opérationnelle. Eurenco est ainsi l’entité ‘active’ de la SNPE qui n’a pas de personnel et appartenait auparavant au groupe public Giat Industries, propriétaire du fabricant de blindés et de munitions Nexter qui vient d’ailleurs de fusionner ses marques avec l’Allemand KMW sous la nouvelle bannière KNDS.

Production d’additifs : le site de Sorgues renforcé
Veryone, société du groupe Eurenco, est le leader mondial de la production et de la vente du Nitrate d’éthyle hexyl (NEH). Cet additif chimique améliorant la combustion et réduisant les émissions du carburant diesel, est produit sur deux lignes de production de Sorgues. Tout récemment, Veryone vient d’acquérir les équipements de l’usine d’EPC groupe, un de ses concurrents basé au Royaume-Uni, après que ce dernier a décidé de se désengager de cette activité.
En rapatriant dans le Vaucluse cette partie ‘additifs’, qui représente tout de même un tiers du CA total du groupe, Eurenco va créer 18 emplois (11 CDI et 7 alternants) sur son site de Sorgues qui disposera d’une capacité de production de l’ordre de 80 000 tonnes par an. L’objectif étant, grâce à ses 7 sites de stockage dans le monde (16 000 tonnes de stock au total), de fournir du NEH n’importe où et n’importe quand sur le marché mondial destinés aux grandes compagnies pétrolières et les fabricants de ‘packages’ de performance pour carburants.

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