23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Héritier d’un savoir-faire dans la chaudronnerie plus que centenaire, Théus Industries, s’est spécialisée dans la fabrication de cheminées d’exception. Dessinées par l’artiste Dominique Imbert, ses créations, sont mondialement connues. Théus Industries est aujourd’hui labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » une reconnaissance que l’entreprise cavaillonnaise escompte bien mettre à profit pour développer ses activités.

Il y a des objets qui sont iconiques et indémodables. Les cheminées Focus et en particulier la fameuse Gyrofocus (cheminée suspendue pivotante en forme de galet), appartient au club très limité des objets faisant partie de l’histoire du design. Crée par Dominique Imbert en 1968, la Gyrofocus a eu les honneurs du musée Guggenheim de New-York. Depuis de nombreux autres modèles ont été créé. Chaque année, Théus Industries fabrique 2 500 cheminées, dont 70 % pour l’export (Europe principalement). Fabriquées à la main par des artisans chaudronniers passionnés, les cheminées Focus ont su rester depuis plus de 50 ans, à la pointe du design et de la technologie. Elles ont su notamment s’adapter aux dernières règles européennes : obligation de fermeture des foyers, nouveaux critères de performance énergétiques…

Aujourd’hui ce travail est distingué par l’obtention du très convoité label Entreprise du Patrimoine Vivant. En France, seul un millier d’entreprises bénéficient de cette distinction. « Ce label c’est la reconnaissance de notre volonté d’excellence » souligne Mathieu Gritti, l’un des dirigeants. Mais l’obtention de cette distinction n’a pas été un chemin facile, le dossier était en attente du côté de la préfecture depuis presque 2 ans et c’est l’intervention de Gérard Daudet, le maire de Cavaillon qui a permis de faire avancer les choses.

« L’humain en premier »

Cette distinction ne récompense pas seulement la créativité et l’excellence des produits de l’entreprise. Les dirigeants y voient aussi la reconnaissance du travail accompli dans le domaine des ressources humaines. A son arrivée à la tête de l’entreprise, Mathieu Gritti, cet ancien diplômé de l’école des Mines d’Alès, a totalement revu l’organisation de la production en privilégiant l’humain. Tous les postes de travail et leur ergonomie ont été pensé avec ceux qui les utilisent. Ici, pas de travail à la chaîne ou de cadences à tenir, dictés par un « process informatisé ». L’humain en premier. La qualité d’exécution et le confort de travail y sont privilégiés. Résultats de cette politique : une quasi absence de turn-over, une production de haute qualité et des salariés satisfaits de leurs conditions de travail.

Remise du label « Entreprise du Patrimoine Vivant »

« Cette labélisation c’est aussi une fierté pour l’entreprise et ses collaborateurs » précise Sophie Kirnidis la directrice du site de Cavaillon. « C’est aussi un moyen de développer l’attractivité de l’entreprise notamment dans la recherche de nouveaux talents ou la formation d’apprentis » ajoute-t-elle. Cette labélisation a ainsi permis de créer des liens avec les Compagnons du Devoir, une autre école de l’excellence.

« Nous nous devons de compenser ce que nous prélevons et nous nous devons de limiter nos impacts sur l’environnement »

L’entreprise qui par ses produits s’est installée dans une démarche d’économie de l’énergie se devait aussi d’être vertueuse pour elle-même et en particulier dans sa propre consommation d’énergie. « Rapidement nous avons pris conscience de l’importance de cette question » précise Mathieu Gritti. « Nous nous devons de compenser ce que nous prélevons sur le réseau électrique, et nous nous devons de limiter nos impacts sur l’environnement » ajoute-t-il. Ainsi, l’été dernier, Théus Industries s’est équipé de panneaux photovoltaïques.

Le site de Cavaillon

Avec 700 panneaux sur une surface de 2 400 M2 l’entreprise couvre aujourd’hui en moyenne annuelle 64 % de ses besoins. Une belle performance. L’investissement de 400 K€ sera remboursé en moins de 5 ans. Il a été financé pour part essentielle par un emprunt bancaire avec l’apport d’une subvention de 51 932 € de la région PACA dans le cadre du programme Solaire Ready. Cet apport a permis le financement des travaux de consolidation de la toiture du bâtiment d’accueil des panneaux. « Notre banque nous a suivi assez facilement car l’investissement est immédiatement rentable » complète Sophie Kirnidis.

« Nous ne pouvions pas nous en remettre qu’aux seuls vendeurs de solutions techniques »

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du réseau des entreprises LSE (Luberon Sorgues Entreprendre). Et tout a commencé lors d’une réunion de ce réseau où était évoqué le sujet de l’énergie et en particulier du possible manque d’électricité en amont de l’hiver 2022. Ce fût le début d’une prise de conscience reconnaît Mathieu Gritti. « Et une panne d’un transformateur électrique d’Enedis, privant l’entreprise d’énergie pendant 48 heures, a fini par convaincre d’avancer sur des solutions alternatives » précise-t-il. Sous l’égide du réseau LSE, 6 entreprises, dont Théus Industries, ont travaillé ensemble sur l’installation de moyens de productions électriques qui leur soient propres. Ils ont pu partager leurs projets et l’intervention d’un consultant extérieur. « Nous ne pouvions pas nous en remettre qu’aux seuls vendeurs de solutions techniques » confie Mathieu Gritti. Un référant énergie a été nommé dans l’entreprise il a assuré toutes les phases de la mise en œuvre du projet. « On y a gagné en temps et en sérénité » avoue Sophie Kirnidis.

L’équipe de Theus Industrie

Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Après plusieurs reports successifs, le Tribunal judiciaire d’Avignon vient finalement de retenir l’offre de reprise de l’école d’apprentis Nextech par la CCI de Vaucluse (Chambre de commerce et d’industrie).

Faut-il y voir un signe ? Alors que se profile la semaine de l’industrie (voir encadrés ‘Visites’ et ‘Conférences’ en fin d’article), la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse vient d’être désignée pour la reprise de l’école d’apprentis de l’industrie Nextech par le Tribunal judiciaire d’Avignon. Plusieurs fois reportée, alors qu’en raison de dysfonctionnements financiers et de gouvernance Nextech avait été placée en août dernier en redressement judiciaire, la décision est finalement tombée ce mardi 12 novembre.

« L’offre de la CCI 84 apparaît la plus sérieuse. »

Jugement du Tribunal judiciaire d’Avignon

Selon nos confrères de La Marseillaise la CCI 84 acquiert Nextech pour un montant de 3,9M€ et s’engage à reprendre 55 des 57 salariés, dont 32 en CDI, 2 alternants et 21 CDDU (Contrat à durée déterminée d’usage). Des salariés qui, auparavant s’étaient prononcés à 81,8% en faveur de l’offre de l’organisme consulaire vauclusien.
« L’offre de la CCI 84 apparaît la plus sérieuse », explique le Tribunal judiciaire d’Avignon dans son jugement pour justifier son choix parmi les différents candidats à la reprise (Smart group, Provence formation et un projet de Scop).
Un constat partagé par Maître Robert-Louis Meynet, l’administrateur judiciaire de l’API 84, l’association gestionnaire de Nextech, pour qui l’offre de la CCI « était socialement la plus généreuse et présentait les meilleures garanties financières. »
Surtout, cette décision permet d’assurer la poursuite de la formation des 250 apprentis actuellement inscrit dans l’école.
Disposant de deux campus, Nextech formation (anciennement CFA -Centre de formation des apprentis- de l’industrie créé en 1997) est implanté à Avignon et à Pertuis. La structure propose des formations du CAP au master en passant par des BTS et licences professionnelles.

Assurer la continuité pour les étudiants et les salariés
« Cette reprise permet aux jeunes inscrits dans les différentes filières de poursuivre leur formation sans interruption, se félicite la CCI de Vaucluse. Les étudiants pourront ainsi maintenir leur parcours éducatif dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, de la métallurgie, du numérique, ainsi que des services et de la qualité. La CCI de Vaucluse se réjouit également d’assurer le maintien des emplois des collaborateurs de Nextech. Ces derniers, confrontés à une période d’incertitude depuis l’annonce du redressement judiciaire, peuvent désormais envisager l’avenir avec sérénité. Ce sauvetage met fin à des mois d’inquiétude et garantit la stabilité des équipes pédagogiques et administratives. »

Objectif : enrichir l’offre de formation en Vaucluse
« L’intégration de Nextech au sein de la CCI de Vaucluse vient renforcer le développement d’un pôle d’excellence industrielle et technologique, en parfaite complémentarité avec les formations déjà proposées au sein de l’Académie Vaucluse Provence, en Hôtellerie-Restauration, Santé & Social, Business & Management, Développement Durable et Numérique », poursuit la CCI de Vaucluse dont Gilbert Marcelli, le nouveau président, a été notamment précédemment président de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) de Vaucluse. A ce titre, il est d’ailleurs particulièrement sensibilisé aux questions industrielles et estime que le Vaucluse a une belle carte à jouer dans le cadre de la réindustrialisation à échelle humaine des territoires.

« Le Vaucluse a tout pour prendre le bon wagon de la réindustrialisation, même si la formation industrielle n’est pas assez mise en avant », expliquait tout récemment Gilbert Marcelli,
« La reprise des activités de Nextech (via l’API 84) permettrait à la CCI 84 de compléter son offre de formation en intégrant la branche manquante de l’industrie au Campus de la CCI tout en maintenant sur le territoire vauclusien une offre de formation large répondant aux besoins de la population et des entreprises, explique le Tribunal judiciaire d’Avignon. Elle entend développer des titres professionnels sur les métiers en tension, ouvrir des licences et masters professionnels, orienter les formations industrielles sur des spécialisations en forte demande comme le nucléaire notamment. »

En récupérant les formations industrielles locales, la CCI de Vaucluse ambitionne notamment de développer les métiers du nucléaire, comme ici sur le site Melox à Marcoule. Crédit : Melox/Orano/DR

Actuellement, au-delà de ses missions de représentation, de développement économique et de soutien aux entreprises, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse dispose de 5 pôles de formation regroupés au sein de son campus d’Avignon. A ce titre, elle propose 45 formations, du CAP au Master, dans les domaines de la santé, de l’hôtellerie-restauration, la comptabilité, l’ingénierie informatique… Elle accueille environ 800 étudiants et alternats ainsi que 1 200 stagiaires dans le cadre de son pôle de formation continue qui accompagne les entreprises dans le perfectionnement de leurs salariés, cadres et dirigeants.

1er réseau national de formation
« Avec cette reprise, la CCI de Vaucluse affirme une fois de plus son engagement pour la formation et l’accompagnement des jeunes ainsi que pour le développement économique et social du territoire, poursuit la Chambre vauclusienne. La préservation des compétences locales dans les filières industrielles et technologiques contribuera à renforcer l’attractivité de la région et à répondre aux besoins en recrutement des entreprises locales. Pour rappel, le réseau des CCI constitue le 1er réseau national de formation après l’éducation nationale. »

Laurent Garcia

La Semaine de l’Industrie 2024 : Un Rendez-vous au Cœur des enjeux industriels de demain

La Semaine de l’Industrie revient cette année du 18 au 22 novembre, pour une nouvelle édition placée sous le signe de l’innovation, des métiers d’avenir et de la souveraineté industrielle. Dans ce cadre, la CCI de Vaucluse propose une série d’événements destinés à renforcer l’attractivité de l’industrie et de ses métiers, « sensibiliser les jeunes aux métiers de l’industrie et promouvoir l’image d’une industrie moderne, innovante et écologique… »

Visites d’entreprises :

Lundi 18 novembre de 9h à 14h : Parcours de l’Industrie à Apt, en partenariat avec la Communauté de Communes Pays d’Apt Luberon et le lycée Charles de Gaulle.

Mardi 19 novembre, de 9h à 12h : Visite de l’entreprise Unicacces à La Tour d’Aigues avec le lycée Val de Durance de Pertuis. Unicacces est une entreprise innovante dédiée à la sécurité et spécialisée dans la création de solutions de contrôles et d’accès.

Mardi 19 novembre, de 14h à 17h : Visite de l’entreprise Gaston Mille à Courthézon par des demandeurs d’emploi. Gaston Mille est un fabricant de chaussures de sécurité et équipements de protection pour les professionnels.

Mercredi 20 novembre, à 9h : Visite du site de production Aroma-Zone à Cabrières d’Avignon par des demandeurs d’emploi. Le site de production de l’entreprise Aroma zone est spécialisé dans la commercialisation d’ingrédients naturels pour la réalisation de cosmétiques et produits d’hygiènes.

Jeudi 21 novembre, à 9h : Visite du site de production Aroma-Zone (voir ci-dessus) à Châteauneuf-de-Gadagne par des demandeurs d’emploi.

Jeudi 21 novembre, à 14h : Visite de l’entreprise Reatech à Sorgues par des demandeurs d’emploi. Reatech est une entreprise de chaudronnerie et de maintenance industrielle.

Vendredi 22 novembre, à 9h : Visite de l’entreprise Eurenco à Sorgues par des demandeurs d’emploi Eurenco est leader européen des explosifs, propulseurs et combustibles militaires.

Les conférences

La CCI de Vaucluse, en partenariat avec les Forces Françaises de l’Industrie, invite le public à une série de conférences et d’événements, où entreprises et experts se mobilisent pour débattre des grands défis de l’industrie et offrir un éclairage concret sur les métiers et les perspectives d’avenir dans le secteur.

Lundi 18 novembre, 18h
Soirée de lancement de la Semaine de l’Industrie Conférence : Maîtriser les enjeux stratégiques : Intelligence économique au croisement du droit, de la cybersécurité et du renseignement. CCI de Vaucluse, 46 Cours Jean Jaurès, Avignon. Avec la participation de :
• Laurent Moisson, co-fondateur des Forces Françaises de l’Industrie
• Aurélie Gonzales, Experte en Intelligence économique, dirigeante de Thucy
• Samuel Seu, Doctorant à Paris 1 Sorbonne
• Maï-Linh Camus, PDG de Prisme Intelligence
• Sylvie Lafage, directrice régionale des douanes

Mardi 19 novembre, 18h
Conférence : Réindustrialisation sous pression foncière – Synergie pour relancer le territoire. Aéroport d’Avignon, 335 avenue Clément Ader à Montfavet. Avec la participation de :
• Laurent Stabatucci, directeur associé, EOL
• Samuel Marc, dirigeant, Fénix Evolution
• Laurent Lucasson, directeur des opérations, Aroma-Zone
• Gilles Périlhou, directeur, Aurav

Mercredi 20 novembre, 18h
Conférence : Financer l’industrie de demain – Prise de conscience des acteurs du financement. Avec la participation de :
• Laurent Moisson, Co-fondateur des Forces Françaises de l’Industrie
• Samuel Marc, Dirigeant de l’entreprise Fénix Evolution
• Laetitia Ferrandino, Procamex
• Banque Populaire

Jeudi 21 novembre, 18h
Conférence : Souveraineté alimentaire – Coopération pour un avenir durable.ISARA ISEMA, 105 rue Pierre Bayle, Avignon Montfavet. Avec la participation de :
• Laetitia Ferrandino, Procamex
• Alex Duwez, directeur recherche et développement Charles & Alice
• Pole Innov’Alliance
• Eric Barraud, délégué général de la Fondation d’entreprise du Crédit Agricole.

Inscription sur le site de la CCI de Vaucluse : www.vaucluse.cci.fr/evenement/la-semaine-de-lindustrie


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Duralex, créé en 1945 par Saint-Gobain, qui possède un centre d’études et de recherches à Cavaillon, co-crée une série limitée de verres avec Le Slip Français pour relancer l’entreprise fabricante de vaisselle en verre trempé suite à sa reprise par ses employés. Un projet auquel le groupe Carrefour prend part pour apporter sa force de vente. Les verres seront notamment vendus dans l’hypermarché d’Orange.

Duralex a été repris par ses salariés, sous la forme d’une Société Coopérative de Production (SCOP). Dans cette reprise, Le Slip Français et Duralex ont imaginé une Commande Nationale sous la forme d’une série limitée de verres qui seront vendus dans plus de 130 hypermarchés du groupe Carrefour. En Vaucluse, on pourra les trouver dans celui qui se situe à Orange.

Cette première commande de 8 000 lots de six verres, soit 50 000 pièces, vise à promouvoir le savoir-faire français de Duralex auprès des clients de Carrefour et permettra de contribuer à la relance de l’entreprise. Le Slip Français, de son côté, accompagne les salariés de Duralex dans la valorisation du patrimoine culturel et industriel de l’entreprise, en mettant à disposition son expertise en matière de marketing et de
communication.

©Duralex x Le Slip Français

Préserver l’emploi local

En accompagnant Duralex, Carrefour et Le Slip Français souhaitent participer à la préservation de l’emploi local, et à la sauvegarde de savoirs uniques qui permettent de produire de façon plus durable et responsable. Grâce à la reprise de l’entreprise par ses salariés, les 229 emplois de La Chapelle Saint Mesmin, près d’Orléans, sont maintenus, et permet la mobilisation de 380 fournisseurs et 600 emplois locaux, du cartonnier au décorateur de verre.

L’entreprise Duralex, forte de 350 références, fabrique par ailleurs ses verres de façon plus durable puisqu’ils génèrent 58% d’émissions de CO2 en moins que leurs équivalents importés.


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Entre 2011 et 2013, la Chine aurait consommé plus de béton que les États-Unis pendant tout le XXe siècle. Le pays asiatique aurait en effet consommé 6,6 milliards de tonnes de béton sur cette période. Par comparaison, on estime que les États-Unis ont utilisé 4,5 milliards de tonnes de béton au XXe siècle. Le célèbre barrage des Trois-Gorges, plus grande centrale hydroélectrique au monde, situé sur le Yanzi Jiang au centre le la Chine et terminé en 2012, a nécessité à lui seul 16 millions de tonnes de ciment.

Comme le montre notre infographie, la Chine reste de loin le plus grand producteur de ciment au monde. En 2023, les cimenteries chinoises ont produit 2,1 milliards de tonnes de ciment, et le reste du monde 2 milliard de tonnes. L’Inde, deuxième plus grand producteur mondial, a produit 410 millions de tonnes, loin devant le Vietnam et les États-Unis, dont la production s’est élevée à 110 et 90 millions de tonnes respectivement.

De Valentine Fourreau pour Statista


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

L’association d’entrepreneurs de la zone d’activité de Carpensud vient d’obtenir le soutien de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour l’émergence d’une démarche d’Ecologie industrielle et territoriale (EIT).

Dans ce cadre, une nouvelle commission s’est ouverte à Carpensud afin de mettre en œuvre ce projet territorial, qui a pour but d’optimiser les flux entrants (ressources) et les flux sortants (déchets) à l’échelle du territoire afin de réduire les impacts négatifs des activités humaines sur l’environnement.

« Cette optimisation s’appuie sur la coopération territoriale des acteurs, publics comme privés, afin de générer des gains qu’ils soient économiques, environnementaux voire sociaux », explique l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) dont l’EIT est l’un des 7 ‘piliers’ de l’action d’économie circulaire mise en œuvre par l’établissement public.

Pour Carpensud, le projet comprend notamment des actions de sensibilisation et d’information, des sessions de formation, des ateliers, et des communications pour assurer une compréhension approfondie de l’EIT, ainsi qu’une enquête afin de recenser les entrants et sortants des entreprises en vue d’une mutualisation.

Pour cela, l’association vauclusienne met en place un groupe de travail constitué de :
Alain Martin, Mission projet
Léa Gérin, directrice Charles Gérin et fils
Béatrice Darcas, directrice Atelier Bio de Provence
Françis Gutierrez et Isabeau Gaillard, co-fondateurs de Ventoux Compost
• Julien De Michele du service développement économique de la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin)
Sarah Mendez-Colloc, chargée de l’étude à la CCI de Vaucluse

Présidée par Patrice Rouvier d’Allianz assurances, Carpensud s’adressait auparavant principalement aux entreprises du bassin de Carpentras et Pernes-les-Fontaines. Depuis l’an dernier, l’association a décidé d’élargir son champ d’action à toutes les entreprises du département de Vaucluse.

L.G.

Avec l’EIT, l’objectif est que les déchets des uns deviennent les matières premières des autres.DR/Ademe

Contact Carpensud :
s.montmasson@carpensud.com
thea.defilippo@carpensud.com


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Le préfet de la Drôme vient de signer le permis de construire de l’extension de l’usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse 2 (GB II). Implanté sur le site du groupe Orano à Tricastin, à cheval sur la Drôme et Vaucluse, ce projet avait été validé par le conseil d’administration du groupe octobre dernier à la suite d’une concertation préalable qui s’était déroulée début 2023.
D’un montant d’investissement de près de 1,7 milliard d’euros, cette extension de capacité de l’usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse 2 permettra à Orano d’augmenter ses capacités de production de plus de 30%.
Ce projet consiste à construire à l’identique quatre modules d’enrichissement de l’uranium, complémentaires aux quatorze modules existants avec la même technologie éprouvée et disposant d’une empreinte environnementale réduite. Cette augmentation nécessite la construction d’une extension dans le prolongement du bâtiment existant faisant l’objet de la demande de permis de construire.

Jusqu’à 1000 personnes mobilisées sur ce chantier de 1,7 milliard d’euros
« La réception du permis de construire constitue une étape importante dans le processus réglementaire de notre projet d’extension de capacité de l’usine Georges Besse 2. Je tiens à remercier à cette occasion l’ensemble des acteurs impliqués et nos clients qui nous font confiance. Le chantier de construction à venir mobilisera jusqu’à 1 000 personnes, avec une forte part d’entreprises régionales. Nous travaillons de concert avec les entreprises partenaires du projet pour lancer d’ici la fin de l’été la construction à l’issue des travaux préparatoires », précise Pascal Turbiault, directeur du site Orano Tricastin, lors de la remise du permis de construire en mairie de Pierrelatte par le maire Alain Gallu en compagnie de Fréderic Bernasconi, directeur du programme extension de l’usine d’enrichissement Georges Besse.

A droite, Alain Gallu, maire de Pierrelatte, avec Pascal Turbiault (au centre), directeur du site Orano Tricastin, et Fréderic Bernasconi, directeur du programme extension de l’usine d’enrichissement Georges Besse lors de la remise du permis de construire en mairie de Pierrelatte.

Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Eurenco vient de fêter ses 20 ans* et les a bien célébrés en signant deux partenariats lors de l’édition 2024 d’Eurosatory qui vient de s’achever à Paris.

Après avoir signé un accord de partenariat jusqu’en 2030 avec le groupe Thales, la société sorguaise Eurenco vient de renforcer ses liens historiques avec Saab. Cette consolidation s’est faite au parc des expositions Paris-Villepinte ce 21 juin.
Saab, groupe leader dans le domaine de la défense et de la sécurité, développe des systèmes avancés de défense, de sécurité et de gestion du trafic aérien et maritime.
Cette collaboration à long terme assure la fourniture de poudres propulsives et d’explosifs, avec des premières commandes déjà effectuées et prévues jusqu’en 2028.
Par ailleurs, Eurenco, fournisseur de matériaux énergétiques de haute qualité pour Saab depuis plus de 40 ans, a signé un nouveau contrat pour les poudres et explosifs des munitions antichars Carl-Gustaf et AT4. Ce contrat devrait permettre de renforcer la capacité défensive de nombreux pays et illustre la confiance mutuelle entre Eurenco et Saab.

« Ce nouveau contrat important est bien plus qu’une transaction commerciale, c’est la nouvelle étape de notre partenariat solide entre Eurenco et Saab. Nous sommes honorés de poursuivre notre collaboration avec Saab, une entreprise qui partage nos valeurs d’excellence et de fiabilité » explique Thierry Francou, PDG d’Eurenco.
Durant ce salon, l’entreprise vauclusienne a notamment présenté sa gamme de produits et de munitions pour lance-roquettes.

Autre bonne nouvelle pour le développement des activités d’Eurenco, le canon Caesar produit par KNDS est désormais le système d’artillerie européen le plus exporté. En effet, Eurenco intervient dans la fabrication des éléments constituants une partie des obus destinés à ces fameux canons automoteurs s’illustrant actuellement entre les mains des artilleurs ukrainiens dans le cadre du conflit avec la Russie.

Sarah Ripert (stagiaire) & L.G.

*Eurenco est née le 22 janvier 2004 de la fusion entre SNPE Explosifs & Propulseurs et Nexplo, deux acteurs historiques du secteur de la défense.


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Le groupe Pellenc, concepteur, constructeur et distributeur de machines, d’équipements et d’outils pour la viticulture, la viniculture, l’arboriculture fruitière et l’entretien des espaces verts et urbains, vient de présenter son tout nouveau produit : le C3X, premier sécateur à batterie embarquée fabriqué en France. Pour le groupe basé à Pertuis, ce produit n’est pas qu’un simple outil, c’est un véritable projet industriel.

C’est dans le cadre exceptionnel du Château de Sannes que le groupe Pellenc a présenté son tout nouveau produit, le C3X, un sécateur à batterie embarquée. Quoi de mieux pour ce concepteur d’outils pour la viticulture et l’arboriculture fruitière que cet écrin de verdure avec ses 30 hectares de vignes pour faire le lancement de ce nouvel outil dédié à la taille.

Destiné aux professionnels, comme le reste des équipements proposés par Pellenc, ce sécateur représente un retour aux sources. « Pellenc est aujourd’hui reconnu pour la récolte mais l’histoire de Pellenc a démarré avec la taille », précise Simon Barbeau, président du groupe depuis plus d’un an. Née en 1974, l’entreprise a lancé son premier sécateur hydraulique en 1976, puis le premier électronique en 1987. Aujourd’hui, le C3X représente encore de la nouveauté pour le groupe puisque c’est le premier sécateur à batterie embarquée fabriqué en France pour un usage professionnel.

Une entreprise qui souhaite répondre à tous les besoins

Le sécateur C3X vient s’insérer dans une gamme d’outils déjà existante, mais ne vient pas remplacer un autre produit. « C’est l’illustration parfaite de la stratégie que nous sommes en train de mettre en place, celle d’élargir nos gammes afin de répondre aux plus de besoins possibles », ajoute Simon Barbeau. Si le marché sur lequel a évolué Pellenc ces 50 dernières années s’est largement démocratisé et ouvert aux particuliers, le groupe pertuisien souhaite continuer à se consacrer au marché professionnel afin de proposer les meilleurs produits possibles.

Viticulture intensive, taille longue, finition, taille en arboriculture fruitière, taille ornementale… Tous ces travaux nécessitent des outils et des offres divers. C’est dans cette dynamique que Pellenc s’inscrit et souhaite davantage se développer pour satisfaire au mieux ses clients qui regroupent aussi bien les exploitants que les équipes de taille, les agents de collectivité, ou encore les paysagistes privés.

Le C3X ajoute une plus-value sur le marché

La création du premier sécateur à batterie embarquée pour usage professionnel palie un réel manque sur le marché selon Pellenc. Cet outil sans fil se veut ergonomique de par sa forme, son équilibre et son poids, qui est inférieur à 1 kg. Pour un coût d’environ 900€, le C3X va représenter un vrai atout pour la productivité des professionnels. « On ne pouvait pas proposer un produit de meilleur qualité mais qui allait ralentir le tailleur par rapport au temps qu’il met aujourd’hui pour tailler », affirme Bruno Jargeaix, directeur Business Unit des outils à batteries de Pellenc.

Avec son corps en aluminium aéronautique prévu pour absorber les efforts de coupe, sa tête de coupe tirante, sa gâchette avec grande précision de pilotage, sa sécurité anti-coupure, son fonctionnement en générateur, ses deux batteries qui permettent 4 à 8h d’autonomie, et la possibilité de le connecter à son téléphone pour récupérer les données ou encore le paramétrer, le C3X devrait séduire plus d’un professionnel. D’ailleurs, ceux qui ont pu le tester en avant-première sont déjà séduits. Les précommandes seront ouvertes le lundi 10 juin, 900 sécateurs seront livrés pour des tests clients à partir du jeudi 20 juin, et les premières véritables livraisons se feront dès le mois de septembre.

Bien plus qu’un simple produit, un projet industriel

Pour élaborer ce produit, c’est toute l’expertise du groupe qui a été mise en œuvre. Ce nouveau sécateur ne représente pas seulement un nouvel outil pour Pellenc, mais un véritable projet industriel. L’entreprise a déjà mis plusieurs choses en place pour améliorer ses performances et le bien-être de ses équipes tels que des animations à intervalle court, c’est-à-dire des petites réunions quotidiennes afin d’évaluer les problèmes du jour pour les régler dans les plus brefs délais, mais aussi l’automatisation de certaines tâches pénibles et répétitives, et le lean manufacturing pour optimiser la place de production et de stockage. Pellenc compte aussi sur la mise en place d’une ligne ‘one piece flow’ sur laquelle un opérateur va pouvoir se déplacer seul et monter un produit de A à Z pour un travail plus varié et mobile, ainsi qu’une grande flexibilité.

« Ce sécateur représente le premier pas vers la transformation industrielle du site sur l’ensemble des activités de Pellenc. »

Bruno Jargeaix

Aujourd’hui, le groupe pertuisien souhaite produire au plus près des marchés afin de garantir la compétitivité. Avec l’arrivée du C3X, Pellenc a pour projet de créer une ligne automatisée de production des batteries afin de relocaliser l’activité d’assemblage des batteries sur le site historique de Pertuis dès juin 2025. Ce projet est financé en partie par France Relance et Territoires d’industrie.

Une entreprise de plus en plus responsable

Ce nouveau projet s’inscrit dans la stratégie de durabilité et d’innovation responsable du groupe. Pour son sécateur C3X, Pellenc pourrait obtenir prochainement le label européen indépendant ‘Longtime‘, qui indique qu’un produit répond à certains critères de durabilité, réparabilité, etc. « Cette labellisation permettrait de renforcer une valeur historique de Pellenc qui veut proposer des produits qui dure dans le temps », développe Simon Barbeau.

C’est pourquoi le sécateur C3X, qui se veut le plus agile de sa gamme, a été conçu avec des matériaux qui visent à offrir une grande durabilité et une simplicité de réparation en conditions professionnelles. Pellenc a d’ailleurs une activité de reconditionnement et de vente ou location d’équipements et outils d’occasion. Le groupe garantit un équipement qualitatif et performant, comme s’il était neuf.

L’avenir de Pellenc

Aujourd’hui, les enjeux pour la R&D de Pellenc sont de proposer le produit attendu par les professionnels qui conjugue qualité opérationnelle, qualité perçue, usage intensif, durabilité, mais aussi être capable de se démarquer de la concurrence dans tous les niveaux de gamme où Pellenc est présent. D’ici 2034, Pellenc souhaite multiplier par deux l’éventail d’outils mis sur le marché.

L’entreprise a également des objectifs à court terme tels que finir de renouveler la gamme agri pour la saison 2026, finir de renouveler la gamme Green city pour 2027, mettre sur le marché des nouvelles batteries innovantes pour 2026, ou encore introduire de nouvelles technologies et nouveaux types d’outils à batterie à partir de 2026. Tous ces objectifs s’inscrivent dans le projet de transformation industrielle de Pellenc, qui a toujours pour but principal d’offrir à l’utilisateur un outil de travail fiable et qualitatif, durable et une offre économique avec montée en gamme.


Théus Industries rejoint le club très fermé des entreprises du patrimoine vivant

Peu de temps après le Royaume-Uni, la France est l’un des premiers pays à avoir connu la Révolution industrielle au début du XIXe siècle. D’abord marquée par l’extraction minière et la métallurgie, l’industrie française s’est développée au sortir de la Seconde Guerre mondiale dans d’autres secteurs clés, comme l’automobile, l’aéronautique et le nucléaire. Depuis les années 1980, la France est cependant entrée dans une phase de désindustrialisation (plus ou moins forte selon les secteurs), liée d’une part à la tertiarisation de son économie, et d’autre part à l’écart de coût de la main-d’œuvre par rapport aux pays en développement, dans un contexte de mondialisation et de délocalisation.

Aujourd’hui, le secteur industriel représente un peu plus de 3 millions d’emplois directs en France, pour plus de 270 milliards d’euros de valeur ajoutée. Même si le poids de l’industrie dans l’économie a été divisé par deux depuis 1970, ce secteur représentait tout de même 17 % du PIB français en 2022 – soit environ le double de la contribution du secteur du voyage et du tourisme (8,5 % du PIB en 2019, avant l’impact du Covid-19). Ce chiffre était identique à celui mesuré au Royaume-Uni, mais restait inférieur à la moyenne de l’UE, qui s’élevait à 23,5 % en 2022, selon les données de la Banque mondiale.

Parmi les nations d’Europe où le secteur industriel pèse le plus lourd dans la performance économique, outre l’Irlande et la Norvège (plus de 40 % du PIB), on retrouve l’Allemagne et la plupart des pays d’Europe centrale et de l’Est. Comme le montre notre carte, au sein de cette région du Vieux Continent, la contribution de l’industrie à la production des richesses nationales varie de 25 % à 30 %. Avec une économie dominée par le secteur financier, c’est au Luxembourg que cette part est la plus faible (environ 10 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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