22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

La bibliothèque-musée L’Inguimbertine s’invite sur vos écrans de télévision

Seulement deux mois après son ouverture et son inauguration, la bibliothèque-musée L’Inguimbertine, située au sein de l’Hôtel-Dieu à Carpentras, s’affiche désormais sur les écrans de télévision, plus particulièrement sur ceux des téléspectateurs de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Durant tout le mois de juin, les téléspectateurs ont pu apercevoir les œuvres de L’Inguimbertine et parcourir ses couloirs grâce à un spot publicitaire diffusé à chaque programme météorologique. En effet, la bibliothèque-musée est partenaire de la météo sur France 3 Provence-Alpes et a donc pu faire découvrir, ou redécouvrir, L’Inguimbertine à des centaines de milliers de personnes à travers leurs écrans.



Les images, réalisées à l’intérieur et à l’extérieur de la bibliothèque-musée, ont été faites à l’aide d’un drone par Jean-François Cardona, technicien médias à la mairie de Carpentras. On peut apercevoir l’entrée de l’Hôtel-Dieu, une partie de la bibliothèque de d’Inguimbert, et certaines œuvres dans les détails, durant une vingtaine de secondes dans cette vidéo divisée en deux, dont une partie est diffusée avant la météo et l’autre après.


La bibliothèque-musée L’Inguimbertine s’invite sur vos écrans de télévision

À l’occasion de la 19ᵉ édition de la Nuit européenne des musées qui aura lieu ce samedi 18 mai, l’accès à bibliothèque-musée L’Inguimbertine, située au sein de l’Hôtel-Dieu à Carpentras, sera exceptionnellement gratuit.

Plus de 800 œuvres d’art exposées sur 1800 m² sont à découvrir au cours soirée immersive qui mêle art, histoire, littérature et patrimoine.

Samedi 18 mai. Entrée libre de 19h à 23h. Hôtel-Dieu. 180 Place Aristide Briand. Carpentras.


La bibliothèque-musée L’Inguimbertine s’invite sur vos écrans de télévision

La réhabilitation de l’Hôtel-Dieu de Carpentras, qui a débuté il y a une dizaine d’années, continue. Après avoir ouvert une bibliothèque multimédia en 2017, qui mêlait déjà œuvres d’art et littérature, communément appelée « L’Inguimbertine », le lieu s’apprête à accueillir le public au sein de sa toute nouvelle aile, la bibliothèque-musée, qui est le prolongement de L’Inguimbertine, avec un week-end inaugural ces samedi 20 et dimanche 21 avril qui sera rythmé par de nombreuses animations.

Impossible de rater ce bâtiment imposant situé au cœur de la ville de Carpentras, que ce soit lors d’une balade ou d’un bref passage. Magnifique édifice patrimonial, l’Hôtel-Dieu a été classé Monument historique et c’est d’ailleurs le 2ᵉ plus grand de Vaucluse après le Palais des papes puisqu’il fait environ 10 000 m².

Anciennement un hôpital pour les plus démunis, commandité par Joseph-Dominique d’Inguimbert, évêque de Carpentras, en 1750, le bâtiment a été racheté en 2002 par la Ville qui a ensuite réfléchi à sa réhabilitation. En 2008, il était question de créer des salles de spectacle, mais en 2010, la Ville de Carpentras confie la maîtrise d’œuvre au cabinet d’architecture Atelier Novembre, et les travaux ont débuté en 2014. De là est né le projet « L’Inguimbertine », qui mêle écrits et images, patrimoines et nouvelles technologies, et dont le coût total des opérations s’est élevé à 36 950 022€, financés par la Ville de Carpentras, l’État, la Région Sud et la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin.

©Vanessa Arnal

Un projet unique en France

Ce projet de réhabilitation scientifique et culturel qui mêle les livres aux œuvres est assez singulier en France. « Ça a été compliqué, car il a fallu créer une cohérence entre les deux pour que le projet soit mené à bien », expliquent ensemble Marc Iseppi et Jacques Pajot, architectes fondateurs d’Atelier Novembre. 

« Avignon est connue pour son festival, Vaison-la-Romaine est connue pour ses vestiges, Carpentras n’est pas encore connue, mais elle va le devenir avec l’Inguimbertine. »

Serge Andrieu, maire de Carpentras

Aujourd’hui, l’Inguimbertine compte 80 000 documents en libre accès, 1,5 km de périodiques du XVIIe siècle à aujourd’hui, 1 200 tableaux, 300 sculptures, 18 000 livres, ou encore 6 000 sceaux et médailles. Si la collection est quantitativement importante grâce à des dépôts de l’État, des dons et des achats, la collection d’ouvrages, elle, est reconnue d’intérêt national.

Serge Andrieu, maire de Carpentras, présente le projet de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu à la presse locale et nationale. ©Vanessa Arnal

Une bibliothèque multimédia

Le projet L’Inguimbertine commence à prendre forme en 2017, avec l’ouverture de la bibliothèque multimédia, qui se situe sur la droite à l’entrée du bâtiment. Dans cet espace, le visiteur est, contre toute attente, accueilli par des sculptures et des instruments de musique anciens, et non des livres. Ce n’est qu’après qu’on peut les apercevoir. Les livres sont disposés sur des étagères, comme dans une bibliothèque classique, seulement, vous pouvez aussi admirer des œuvres d’art exposées entre deux livres. Il est possible de monter sur une mezzanine partielle, qui a été créée afin d’augmenter le volume de livres.

« L’objectif est de créer du lien sur le territoire dans un lieu incontournable de l’histoire de Carpentras. »

Serge Andrieu

Lycéens, personnes âgées, habitués et curieux de passage s’aventurent dans cette bibliothèque où l’on peut apercevoir le portrait de d’Inguimbert ou encore la figure de Pétrarque. En 2023, ils ont été 135 196 à franchir les portes de la bibliothèque-musée l’Inguimbertine à Carpentras. C’est 14% de plus que l’année précédente. Aujourd’hui, la bibliothèque multimédia compte 7 000 abonnés actifs, c’est-à-dire 7 000 personnes qui font un emprunt au moins une fois dans l’année. « La bibliothèque répond aux usages du XXIe siècle avec du numérique et du papier », explique Jean-Yves Baudouy, attaché de conservation du patrimoine de la Ville de Carpentras et directeur de L’Inguimbertine. La bibliothèque est d’ailleurs dotée d’un pôle jeu vidéo.

Une bibliothèque-musée

Aujourd’hui, L’Inguimbertine s’agrandit et sa renommée va prendre un tout autre tournant grâce à l’ouverture de la bibliothèque-musée. Située à l’étage, cette partie de 1 800 m² représente la partie patrimoniale et d’exposition permanente de L’Inguimbertine. Elle sera d’ailleurs inaugurée ces samedi 20 et 21 avril avec le public.

Jean-Yves Baudouy, directeur de L’Inguimbertine. ©Vanessa Arnal

Cette bibliothèque-musée n’a rien à envier aux musées les plus connus. Elle est composée de trois espaces principaux ayant trois ambiances différentes : une introduction de la collection via l’histoire de Carpentras, capitale du Comtat Venaissin, une aile plus sombre pour plus d’intimité, mais aussi pour des raisons de conservation de certains ouvrages qui ne supportent pas une forte luminosité, ainsi qu’une aile plus lumineuse davantage dans les standards d’un musée classique. De quoi immerger complètement les visiteurs.

Dans cette nouvelle partie de L’Inguimbertine, on y trouve des vestiges de Carpentras, de l’histoire en audiovisuel grâce à des écrans interactifs, une animation audiovisuelle de l’évolution de la ville, l’histoire pontifical du Comtat Venaissin, l’histoire du peuple juif à Carpentras, la bibliothèque de d’Inguimbert, la bibliothèque de Barjavel, mais aussi des œuvres de divers courants artistiques avec de nombreux artistes locaux tels que Claude Joseph Vernet, Jean-Joseph-Xavier Bidauld, Évariste de Valernes, Jules Laurens, ou encore Joseph-Siffred Duplessis.

Des expositions éphémères

En plus de sa bibliothèque-musée, L’Inguimbertine se compose désormais d’un espace de 230 m² pouvant accueillir des expositions temporaires. Cette salle permettra de proposer au public des regards divers sur l’art, le patrimoine, ou encore le savoir.

Du 1ᵉʳ juin au 31 octobre prochains, cette salle accueillera sa première exposition ‘C215 autour de L’Inguimbertine’. Le public pourra y découvrir certaines œuvres de Christian Guémy, alias C215, qui représentera une rétrospetive de sa carrière. Une seconde partie de cette exposition sera à découvrir dans tout le centre-ville de Carpentras.

Le week-end inaugural

Deux jours de fête sont prévus pour célébrer l’ouverture de la bibliothèque-musée. L’occasion idéale de se réunir, mais aussi de découvrir un univers où passé et présent se rencontrent pour créer un véritable voyage dans le temps.

Un programme aux petits oignons a été préparé pour cette grande célébration qui ravira petits et grands. Conférences sur l’Hôtel-Dieu, sur d’Inguimbert, ou encore sur l’histoire de Carpentras, bals à thème pour apprendre à danser et s’amuser, soirée DJ, fanfares, concerto… Il y en aura pour tous les goûts.

Pour découvrir le programme des deux jours en détail, cliquez ici.

Informations pratiques

La bibliothèque multimédia est ouverte du mardi au vendredi de 12h à 18h, le samedi de 14h à 18h, et le dimanche de 9h à 12h.

La bibliothèque-musée est ouverte d’avril à octobre, du mardi au dimanche de 10h à 18h, et de novembre à mars, du mardi au dimanche de 14h à 18h. Le tarif d’entrée est de 8€ (hors exposition temporaire) ou 12€ (avec exposition temporaire) — 5€ ou 8€ tarif réduit. Son accès est gratuit chaque 1ᵉʳ dimanche de mois pour les abonnés de la bibliothèque multimédia, pour les enfants de moins de 11 ans, pour les porteurs de la carte jeune, la carte ICOM ou la carte de conférencier. L’entrée de cette partie de L’Inguimbertine sera également gratuite pendant la Nuit des musées (18 mai 2024) et les Journées du patrimoine (samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024).


La bibliothèque-musée L’Inguimbertine s’invite sur vos écrans de télévision

La fondation Calvet a lancé son nouveau site Internet où elle déroule tous ses trésors. Il y a tout d’abord le Musée Calvet, puis le musée Lapidaire, les bibliothèques de la fondation Calvet,  le muséum Requien,  la bibliothèque Requien,  le Musée du Petit Palais, le Médailler Calvet, voilà pour Avignon et, enfin, le musée archéologique de l’Hôtel Dieu et le musée Jouve et juif Comtadin à Cavaillon.

Et, au creux de ces temples du savoir, des œuvres hors du commun, comme, au titre de la peinture, le portrait de Louis XIV (1638-1715) en armure réalisé par Nicolas Mignard et que le roi aurait plébiscité, mandant le peintre à Versailles pour de nouvelles commandes. Moins académique et totalement incroyable, on tombera sous le charme de l’Idiot de Chaïm Soutine (1893-1943) qui témoigne du talent à la fois expressionniste et proche du fauvisme, laissant paraître les démons intérieurs du grand artiste russe, dont on se rappelle l’amitié avec Modigliani.

Au chapitre de l’archéologie,
il y a la Tarasque de Noves mi-loup, mi-lion, ithyphallique, qui englouti un corps humain. En réalité, une sculpture funéraire gauloise découverte à plus de 2,5 m de profondeur derrière l’église de Noves et datant entre 50 avant Jésus-Christ et le 1er siècle. Elle symbolise le rite de passage entre la vie qui prend fin et le renouveau. Et si vous aviez envie de redécouvrir le marché de la Place Pie peinte par Pierre Grivolas en 1868, par celui qui fut élève d’Ingres et de Delacroix, il vous faudra vous rendre, avec bonheur, sur place. Ces œuvres ont été offertes, achetées ou léguées alors que le cercle des 8 –exécuteurs testamentaires et administrateurs- ont étayé et nourri depuis plus de 200 ans, les collections d’Esprit Calvet, homme hors du commun qui souhaitait que le ‘commun’ puissent accéder au savoir et à l’esthétique.  

Comment peut-on faire pour que son patrimoine,
ses collections, les recherches de toute une vie ne disparaissent pas avec soi ? Comment Esprit Calvet a-t-il pu se saisir de cette faille d’éternité pour exister plusieurs siècles après que son corps se soit dissous dans l’infini ?

L’Avignonnais Esprit Calvet (1728-1810),
riche médecin, physiocrate (économiste), archéologue et naturaliste, collectionneur d’œuvres d’art et d’ouvrages, en se penchant sur la question, demeure cet homme libre qui continue de faire battre son âme au gré de la fondation éponyme sur les terres de sa vie, et en cela, c’est déjà prodigieux.

Esprit Calvet

Quant à la solution ?
Elle sera trouvée un peu plus d’un an après sa mort par un certain Napoléon 1er qui lui permettra de faire en sorte que le legs puisse être accepté par le maire d’Avignon au profit de ses administrés. Objectif ? Donner l’accès à sa bibliothèque et à ses collections aux habitants d’Avignon et de ses environs. En cela, Esprit Calvet trouve le moyen post-mortem de créer le premier musée de France !

Pourquoi ?
Au départ, cet homme –il avait à peine 15 ans lorsqu’il en fut convaincu – prit conscience que ce qui manquait le plus ‘à sa patrie’ –entendez par là Avignon et ses environs- était une bibliothèque. A ce même âge, en plus des ouvrages, il entame plusieurs collections dont une de pièces anciennes, et, certaines en or. Alors qu’il sent poindre le crépuscule de sa vie, il a 82 ans, sa bibliothèque comprend 1 400 volumes, une collection d’histoire naturelle, un cabinet d’antiquités, 12 000 pièces anciennes et une importante succession immobilière.

La Fondation Calvet
«Son cabinet de curiosités et sa bibliothèque seront le fondement de sa donation pour la création du Musée Calvet, qui devait permettre au public d’accéder aux Lumières, indique la Fondation Calvet. Dans son testament de 1810, il organise cet accès à la connaissance en y joignant ses biens immobiliers pour en assurer la gestion future et en instituant trois exécuteurs testamentaires – nommés à vie- et de 5 administrateurs nommés pour 10 ans, par le Conseil municipal d’Avignon et chargés de faire respecter ses volontés jusqu’à maintenant.» 

Le Conseil d’administration de la Fondation Calvet
est composé de Cécile Helle, président ; Bernard Gamel-Cazalis, vice-président –choisi pour 5 ans par le Conseil d’administration- et exécuteur testamentaire ; Bertrand Lapeyre et Philippe de Cours de Saint-Gervasy également exécuteurs testamentaires à vie et par cooptation ; Jean-Louis Cros, Marianne Robert, Marie-Christine Liénard, Danielle Blanc et Pierre Provoyeur, administrateurs, choisis par le Conseil municipal d’Avignon.

Parmi le patrimoine de la Fondation Calvet
Le patrimoine de la Fondation Calvet se partage entre Avignon et Cavaillon avec des ensembles classés monuments historiques ou d’intérêt patrimonial. Parmi le parc immobilier considérable de cette fondation hors du commun à Avignon, Carpentras et Cavaillon, l’on compte : l’Hôtel Forbin la Barben dit Hôtel Puech à Avignon ; Le collège Saint-Nicolas d’Annecy et la chapelle Notre Dame de Fours à Avignon ; A Cavaillon, il s’agira de la Chapelle de l’Hôtel Dieu, de l’îlot Jouve, du couvent des dominicains, du Mikvé –qui sont les bains juifs rituels-… 
Pour tout savoir : accès au livret ici.

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