11 avril 2025 |

Ecrit par le 11 avril 2025

L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

La place de la synagogue à l’Isle-sur-la-Sorgue fait actuellement l’objet de fouilles archéologiques préventives conduites par la direction du patrimoine de l’Isle-sur-la-Sorgue. Celles-ci visent à approfondir les connaissances sur le patrimoine juif de la ville, et notamment sur la synagogue détruite au milieu du XIXe siècle. Le public est invité à découvrir les premiers résultats de ces fouilles lors des visites organisées le mercredi 23 février 2022, à 14h et 15h.

La visite est gratuite mais les places restent limitées. L’inscription est obligatoire auprès de la direction du patrimoine au 04 90 38 96 98 (du lundi au vendredi). Dans le respect des consignes sanitaires en vigueur (pass vaccinal, gestes barrières). Prévoir des chaussures et une tenue adaptées.

Plus d’informations sur le patrimoine juif de l’Isle-sur-la-Sorgue, cliquez ici.

L.M.


L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

Une statue datant du Ier siècle a été découverte en février 2021 à l’occasion d’un diagnostic d’archéologie préventive réalisé par le service d’archéologie du Conseil départemental de Vaucluse à Vaison-la-Romaine, chemin de Mirabel, dans un secteur situé au Nord-Est du théâtre antique.

Conservée au dépôt archéologique d’Avignon, cette statue devrait, à terme, intégrer les collections du musée de Vaison-la-Romaine. Après un travail de restauration confié à un atelier spécialisé, le Département a récupéré l’œuvre afin de préparer sa future exposition au public. La statue reposait sous des couches de rejets d’offrandes cultuelles contenant des objets variés et bien conservés : il s’agit sans doute de la ‘décharge’ d’un sanctuaire ou d’un ‘rite d’abandon’ du culte d’une divinité.

L’ensemble du mobilier et des objets retrouvés comprend notamment un autel miniature appartenant à une sculpture, quatre autels votifs, de la céramique miniature, des éléments métalliques, de la faune et des restes végétaux, ainsi que des fragments de dalles de sol, d’un chapiteau de pilastre, d’enduits peints, de blocs de grands appareils, de dalles de toiture, de tuiles et des moellons de petits appareils.

Crédit photo : Conseil départemental de Vaucluse

Une statue pesant 223 kg

La statue représente un personnage féminin drapé dont les bras, la tête et les pieds sont manquants, tandis que la poitrine est bûchée (arrachement volontaire). De grandeur nature (137 cm pour la partie conservée et 64 cm de largeur, pesant 223 kg) elle est en calcaire coquillier. Elle est debout, de face, en appui sur la jambe gauche/ La jambe droite est légèrement pliée, écartée sur le côté. Son bras droit pend le long du corps, tandis que le bras gauche, qui est manquant, devait être levé, comme l’indique assurément la position de l’épaule gauche.

Crédit photo : Conseil départemental de Vaucluse

La statue est vêtue d’une tunique-chiton plissée et boutonnée par cinq boutons sur les manches (calasis). Par-dessus, une stola (vêtement traditionnel des femmes mariées de la Rome antique) avec bretelle forme des plis en V emboîtés à l’encolure, moule la poitrine. Elle est retenue par un cordon à nœud à la taille, dessine une série de plis anguleux et désordonnés sous la poitrine. Un lourd manteau (pallahimation) chevauche l’épaule gauche, traverse le dos en oblique et remonte de la hanche droite sur l’avant-bras gauche pour former une cascade de plis le long du dos, de la jambe et du côté gauche.

Déesse féminine populaire en Gaule au Ier siècle

La disposition du manteau sur les épaules et la présence de courtes mèches ondulées sur l’arrière du cou indiquent que la femme avait la tête découverte (capite aperto). Le modèle du drapé à tunique ceinturée est souvent utilisé pour les statues féminines, idéales et iconiques, à partir de la deuxième moitié du Ier siècle et au cours du IIe siècle de notre ère.

L’originalité de la statue réside dans la position surélevée de son bras gauche qui laisse penser au port d’un attribut dans la main gauche, commune dans la représentation des divinités féminines. Les indices capillaires (le rendu mouvementé des mèches et leur disposition sur les trapèzes suggérant que les cheveux étaient détachés) vont également dans ce sens, les matrones et princesses romaines étant généralement représentées les cheveux attachés.

Crédit photos: conseil départemental de Vaucluse

A l’issue du diagnostic réalisé par le service d’archéologie du Département, la statue a été confiée à l’atelier de restauration Jean-Loup Bouvier, situé aux Angles, afin de procéder à un nettoyage et à une consolidation permettant son étude. Le travail de l’atelier de restauration, qui s’est déroulé de fin mars à fin novembre 2021, a consisté au nettoyage à l’eau déminéralisée et à la spatule en bois de la couche de sédiment sableux, très compacte, dont était recouverte la statue. L’étude de la statue a été réalisée par Aurora Taiuti (Docteure en Archéologie, Sorbonne Université).

L.M.


L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

Les Editions universitaires d’Avignon proposent une deuxième édition de l’ouvrage de Paul Payan À l’assaut du Palais : Avignon et son passé pontifical’. Une nouvelle version où l’auteur, Maître de conférences en histoire médiévale à l’université d’Avignon depuis 2003 et membre du CIHAM (Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, UMR 5648), présente une sélection de 26 documents iconographiques, qu’il commente dans un cahier inédit. Le tout agrémenté d’une nouvelle préface de Guido Castelnuovo, professeur d’histoire du Moyen Âge.

Ce livre doit son succès au délicat mariage entre savoir scientifique et qualité de conteur propre à l’auteur. Sur un ton proche du roman, il permet d’approcher la réalité diversifiée de la ville d’Avignon au temps des papes.
« Avignon et les papes : le binôme paraît évident depuis le début du XIVe siècle, lorsque la papauté, délaissant Rome pendant quelques décennies, s’était installée après moult hésitations dans la cité avignonnaise. Avignon, altera Roma : cette devise est profondément ancrée dans l’imaginaire européen, explique Guido Castelnuovo dans la préface de ce livre de 140 pages.
Avignon et ses papes : irrécusable, ce doublet semble corroboré, aujourd’hui encore, par les formes, imposantes et fastueuses, du palais pontifical dominant la ville.
Avignon sans les papes : impossible de concevoir la scène tant l’empreinte pontificale se révèle à chaque coin de rue, au gré des églises rénovées, des palais-livrées cardinalices, ou encore des remparts urbains dont la nouvelle enceinte, datant de la seconde moitié du XIVe siècle, dédouble le bâti intramuros d’une ville dont la population a décuplé en moins de 50 ans. »

Avignon change de dimension
« Une mutation plurielle semble donc en marche, une révolution pontificale avant tout, qui bouleverse la topographie urbaine et métamorphose la société avignonnaise. Imaginons : au-delà de l’éblouissant double Palais où s’affairent des centaines de curiaux au service du pape, voici les somptueuses demeures des cardinaux qui accompagnent le souverain pontife sur les rives du Rhône. Avignon change vraiment de dimension. La ville devient une cité cosmopolite, où l’on rencontre aussi bien des myriades d’ecclésiastiques et d’officiers pontificaux que de riches marchands et de puissants banquiers venus d’ailleurs. Avignon s’accroît, s’enrichit et rayonne sur toute l’Europe et ce, grâce à la papauté et à ses innombrables réussites, religieuses et politiques, culturelles et artistiques. Tout cela est vrai, mais ce n’est qu’une partie de la vérité, celle que l’on connaît le mieux et sur laquelle on a le plus écrit. De fait, Avignon, devenue au XIVe siècle une ville des papes, tend presque à se dissimuler derrière les ornements et les triomphes pontificaux. Hier comme aujourd’hui, dans l’imaginaire français et européen – y compris auprès des historiens –, la papauté prime sur la cité, et ses papes règnent sur Avignon, son Palais et son pont. Les pages qui suivent nous racontent, dans le texte et en images, une autre histoire, altera Avenio. C’est l’histoire d’une autre Avignon, celle d’une cité qui ne vit pas qu’à l’aune des pontifes bâtisseurs de palais ou de leurs cardinaux calfeutrés au cœur d’autant de livrées cossues. Non, cette Avignon-là vit, tout à la fois et tour à tour, avec les papes, face aux papes, et malgré les papes. »

Un récit souvent méconnu
« Ce récit passionnant d’une Avignon méconnue et souvent surprenante nous est ici conté par un maître auteur, médiéviste de renom, spécialiste tant du Grand Schisme d’Occident (et, donc, de la fin des papes avignonnais) que des formes de la parenté au Moyen Âge et des usages culturels de l’iconographie religieuse. Ces pages sont à lire, à contempler pour certaines et toujours à méditer : par le biais des rapports complexes qui se nouent entre Avignon, avec ses habitants, ses institutions, ses intellectuels, et la papauté, avec ses clercs, ses officiers, ses artistes, elles nous parlent aussi de ce que signifie vivre une ville et dominer une cité ; elles nous permettent de dialoguer avec certains des esprits les plus singuliers de cette époque faste que fut le XIVe siècle renaissant ; elles nous poussent, enfin, à réfléchir à comment et pourquoi se construit une mémoire du passé, d’un passé qui est, bien sûr, aussi le nôtre. »

‘À l’assaut du Palais : Avignon et son passé pontifical’. Paul Payan. Préface de Guido Castelnuovo.Collection Passion du patrimoine. 140 pages-Illustrations, bibliographie mise à jour 20 X 15 cm. 15€. Editions universitaires d’Avignon


L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

Les Editions universitaires d’Avignon proposent un nouveau livre intitulé ‘Des mémoires et des vies : le périple identitaire des Français du Banat’, écrit par l’historienne roumaine et anthropologue Smaranda Vultur. Le 21 octobre, dès 17h, se déroulera une rencontre exceptionnelle à l’université d’Avignon avec Smaranda Vultur, Bernard Dumas et Benjamin Landais.

Seront évoquées lors de cette rencontre les destinées de familles venues coloniser le Banat (une région d’Europe centrale partagée entre la Roumanie et la Serbie) au XVIIIe siècle, dont une partie des descendants, dans les années 1950, a repeuplé le village vauclusien de La Roque-sur-Pernes. Avec la projection du film de Bernard Dumas ‘D’ici et d’ailleurs‘, ce rendez-vous permettra d’écouter des témoignages forts et d’évoquer des thèmes d’une particulière actualité, autour de la mémoire collective, l’identité d’un peuple et les migrations.

Tout commence par la préparation d’une traduction du livre de Smaranda Vultur paru en Roumanie en 2012. Sous la direction scientifique de Benjamin Landais, enseignant-chercheur à Avignon Université, le livre prend une ampleur inattendue, avec l’apport de nouveaux documents d’archives, une préface et une postface inédites, et un grand soin apporté à la fluidité de la traduction.

Ce livre de près de 400 pages relate ainsi une histoire peu connue, qui brasse pourtant plusieurs siècles d’histoire européenne, depuis la migration de Français, essentiellement des Lorrains, aux XVIIIe siècle pour peupler le Banat, jusqu’au retour de leurs descendants après la seconde guerre mondiale, qui redonnent vie au village de La Roque-sur-Pernes.

Après une présentation des différents intervenants, une discussion libre avec le public permettra de croiser destins individuels et questionnements collectifs.

Rendez-vous le 21 octobre 2021 à 17h. Avignon Université – Campus Hannah Arendt (intramuros) – Bâtiment nord du site Sainte Marthe – Amphithéâtre 2E02. Entrée libre. Inscription obligatoire : eua@univ-avignon.fr

L.M.


L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

AVERTISSEMENT : CE DOCUMENT PROVIENT DES ACTUALITES PRODUITES ET CONTROLEES PAR LE REGIME NAZI ET LES AUTORITES VICHYSTES ENTRE 1940 ET 1944

Il y a 79 ans, jour pour jour, le maréchal Pétain venait en voyage officiel à Avignon. S’il existe de nombreuses photographies de cet événement il n’existait pas de d’images filmées de cette visite. Cependant, un reportage a bel et bien été filmé à cette occasion. Un document inédit que nous vous proposons de découvrir en exclusivité.

Le samedi 10 octobre 1942, le maréchal Philippe Pétain arrive en gare d’Avignon dans le cadre d’une visite officielle organisée initialement sur plusieurs jours avant finalement d’être réduite à une journée. Alors âgé de près de 87 ans, celui qui est encore le ‘vainqueur de Verdun’ n’a pas encore été condamné à l’indignité nationale.
Déjà venu une première fois, en décembre 1940 lors d’une halte de 2 heures dans la gare de la cité des papes, il est cette fois-ci accueilli sur le parvis de la gare. En tant que chef de l’Etat, il se voit remettre symboliquement les clefs de la ville avant d’assister à une prise d’armes. Il remonte ensuite la rue de la République dans une voiture décapotable sous les acclamations d’une foule particulièrement nombreuse.
« Ne pouvant pas pour cause de pénurie de véhicules, être acheminés vers Avignon par la route, les partisans et admirateurs du maréchal sont invités à utiliser le train, explique rail-en-Vaucluse, le site retraçant l’histoire du chemin de fer en Vaucluse. La SNCF met à leur disposition des voitures supplémentaires aux trains en provenance de Valence, Marseille ou Cavaillon et organise des trains spéciaux comme par exemple un convoi entre Vaison et Orange… »

AVERTISSEMENT : Ce document provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes entre 1940 et 1944. Ici, le maréchal et la délégation officielle quittent le palais des Papes lors de la visite de Pétain en octobre 1942. Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo.

Arrestations préventives arbitraires
A noter que dans les jours précédant cette venue, par craintes d’incidents ou même d’attentats, les autorités locales procèderont à des arrestations arbitraires provisoires. Communistes, gaullistes, espagnols fraichement naturalisés Français, ‘inscrit à la liste S’ (déjà !) sont donc arrêtés préventivement avant d’être relâchés une fois Pétain parti.
Mais avant cela, le maréchal se rendra ensuite à l’hôtel de ville, à la préfecture, aux palais des papes puis au rocher des Doms pour y rencontrer de nombreux représentants officiels. Diverses cérémonies sont organisées tout au long de la journée avant qu’il ne rejoigne la gare, en début de soirée, pour rallier Vichy en train. Ce dernier aurait déclaré lors d’un de ses discours en terre vauclusienne « Je ne sais pas bien où je vous conduirai mais ce sera dur. » Un mois plus tard exactement, en violation du traité d’armistice de 1940 signé par Pétain alors perçu par un grand nombre de Français comme ultime recours, les Allemands envahiront la zone entrainant notamment le sabordage de la flotte française dans la rade de Toulon ainsi que la mainmise du régime nazi sur l’administration de Vichy.

« Je ne sais pas bien où je vous conduirai mais ce sera dur. »

Philippe Pétain, le 10 octobre 1942 à Avignon.

AVERTISSEMENT : Ce document provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes entre 1940 et 1944. Ici, le maréchal Pétain et la délégation officielle quittent le palais des Papes lors de la visite de Pétain en octobre 1942.

De nombreuses photographies témoignent de cette visite. Un grand nombre est répertorié sur le portail national des archives France archives. Cependant, s’il existe dans les archives de l’Ina des films sur les voyages de Philippe Pétain en Provence (notamment à Arles, Marseille et Toulon en 1940), il n’y en avait pas de l’étape vauclusienne du dirigeant collaborationniste.
Toutefois, le site américain Criticalpast, dont l’essentiel des archives sont tirées des sources gouvernementales américaines provenant des collections de séquences de guerres de l’US Army, possède un tel document. Dans un reportage de 45 secondes, de ce qui semble être les actualités portugaises ou brésiliennes de l’époque, on découvre le film de cette visite.
Les images de la liesse provoquée par la venue du maréchal Pétain contrastent singulièrement avec les images des rues vides d’Avignon que nous vous avions fait découvrir en février dernier avec une autre archive de Criticalpast montrant une partie des dégâts des bombardements américains sur Avignon en août 1944 ainsi que des premiers résistants à prendre le contrôle des rues dessertes de la cité des papes.
Il est cependant facile de juger près de 80 ans plus tard, après la plus longue période de paix qu’ait connu le continent européen, dans quelle image nous aurions pu nous trouver. Espérons seulement que nous n’ayons jamais à faire de tel choix.

Octobre 1942, les Vauclusiens se massent sur la place de l’Horloge pour acclamer le maréchal Pétain. Août 1944, seule une jeune femme ose emprunter les rues dessertes longeant le square Agricol Perdiguier sous le regard des résistants prenant le contrôle de la cité des papes après le départ des Allemands et l’arrivée des troupes Franco-Américaines. Il est cependant facile de juger près 80 ans plus tard, après la plus longue période de paix qu’ait connu le continent européen, dans quelle image nous aurions pu nous trouver.

L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

Rendez-vous les 18 et 19 septembre prochains pour une nouvelle édition des Journées européennes du Patrimoine. La Cove célèbrera la réouverture des établissements patrimoniaux et offrira à tous une occasion de se rassembler au travers d’animations et de découvertes.

Le thème de cette 38e édition : ‘Patrimoine pour tous’. Partout en Comtat Venaissin, les propriétaires publics et privés de monuments historiques, les associations de sauvegarde et de valorisation du patrimoine, les artistes et les professionnels du patrimoine : restaurateurs, conservateurs, médiateurs et architectes, se mobilisent pour vous accueillir dans le respect des gestes barrière en vigueur, vous proposer de nombreuses animations, vous ouvrir les portes de lieux inédits, parfois fermés le restant de l’année et vous partager leurs passions et leurs savoirs. Par ailleurs, à cette occasion, le réseau Trans’cove fera voyager gratuitement pour (re)découvrir le patrimoine de la région.

Le programme complet est à découvrir en cliquant ici.

L.M.


L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

A l’occasion de la Journée mondiale de l’immunologie, qui se tient le 29 avril, nous revenons sur les grandes dates de l’histoire de la vaccination, qui constitue une discipline centrale de cette branche de la biologie qui traite de l’étude du système immunitaire.

La première pierre de l’histoire de l’immunologie et des vaccins a été posée il y a plus de deux siècles. Le 14 mai 1796, le médecin anglais Edward Jenner réalisait la première vaccination sur un jeune garçon avec du pus de variole des vaches (ou vaccine), ce qui l’immunisa contre la maladie. Il est le premier médecin à avoir introduit et étudié de façon scientifique le vaccin contre la variole, mais les hommes connaissaient déjà le concept et l’utilisaient de façon empirique bien avant cette date. Des écrits chinois du XVI siècle mentionnent ainsi la pratique de l’inoculation, qui consistait à injecter volontairement la variole prélevée sur un patient faiblement malade pour immuniser d’autres individus. Il se pourrait donc que les origines de cette pratique remontent au Moyen-Âge.

Après la mise au point d’un protocole scientifique de vaccination par Jenner, le français Louis Pasteur apportera lui aussi une contribution importante à cette science en mettant au point le vaccin contre la rage en 1885. Il s’agit du tout premier vaccin à virus atténué, c’est à dire avec un degré de virulence affaibli grâce à une série de manipulations. Bien que Pasteur connaissait l’existence des micro-organismes, il est intéressant de noter que le tout premier virus n’a véritablement été découvert qu’à partir de 1892, soit environ dix ans après la conduite de ses travaux sur la rage.

Avec les progrès de la science au XXe siècle (microscopie et biotechnologie), le développement des vaccins s’accélère. On assiste ainsi à la création de nombreux vaccins importants au cours des années 1920 : tuberculose, diphtérie, tétanos, coqueluche. Les premiers vaccins combinés (comme le DTP) sont ensuite mis au point dans les années 1950, avant que l’avènement du génie génétique permette la création des vaccins à ADN recombinant à partir des années 1980. Si des controverses sont apparues sur le rapport bénéfice/risque de certains vaccins à partir des années 1990, l’efficacité de la vaccination pour éradiquer certaines maladies infectieuses n’est en revanche plus à prouver. On peut notamment citer la variole, dont le dernier cas naturel a été recensé en Somalie en 1977 et la poliomyélite, pour laquelle on ne dénombrait plus que 33 cas dans le monde en 2018, soit une réduction de 99,9 % par rapport aux 350 000 nouveaux cas annuels recensés vingt ans plus tôt.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

Tiré de sources gouvernementales américaines dont les collections de séquences de guerres de l’US Army, le site américain Criticalpast dispose d’image d’époque d’une partie des dégâts des bombardements américains sur Avignon en août 1944.

Dans ces archives de 26 secondes, on peut y voir des vues de la gare d’Avignon ainsi que celles des installations ferroviaires en partie détruites et des locomotives ensevelies sous des gravats.

Durant ce court extrait filmé par les GI’s ayant débarqué sur le sol de Provence le 15 août lors de l’opération ‘Dragoon’ pendant la seconde guerre mondiale, on découvre également les dégâts provoqués par les bombes sur l’ouvrage suspendu franchissant le Rhône à la place, peu ou prou, de l’actuel pont Daladier qui lui succèdera en 1961.

Du 27 mai au 15 août 1944, Avignon va subir 37 bombardements alliés plus ou moins importants qui visaient les ponts, les infrastructures ferroviaires et les postes de commandement allemands. En tout, on dénombrera près de 600 morts dont 525 pour la seule journée du 27 mai.

Enfin, ce document montre une partie de la rue des Lices désertée par ses habitants ainsi que des FFI (Forces françaises de l’intérieur) postés rue Jean-Henri-Fabre en attendant l’arrivée des premières troupes américaines et françaises.


L’Isle-sur-la-Sorgue : les fouilles archéologiques dévoilent leurs secrets

Les élèves de 3e du collège André Malraux de Mazan viennent de participer à une rencontre avec Ginette Kolinka à la salle de la Boiserie. Cette ancienne déportée du camp d’Auschwitz-Birkenau est venue témoigner et partager ses souvenirs auprès de la jeune génération de ses conditions de vie dans le plus grand complexe concentrationnaire du troisième Reich.
Créé en 1940 par Heinrich Himmler, ce camp situé en Pologne a vu mourir plus d’1,1 million d’hommes, femmes et enfants, majoritairement juifs. Y furent également déportés et tués des Polonais, des Tziganes, des prisonniers de guerre russes et des homosexuels.

Dénoncée à Avignon en 1944
Très émue par ce moment, la rescapée a largement échangé avec les collégiens présents lors de cette initiative proposée par les professeurs d’histoire géographie de l’établissement vauclusien avec le soutien de la ville de Mazan.
Arrêté sur dénonciation en 1944 au 72 rue Joseph-Vernet à Avignon avec une partie de sa famille, Ginette Kolinka rejoindra Auschwitz-Birkenau dans le même train que Simone Veil. Dès l’arrivée du train, son père ainsi que son frère sont gazés alors qu’elle est sélectionnée pour le travail et rejoint le camp des femmes. Si pendant 50 ans, elle n’a pas souhaité évoquer son histoire, à l’orée des années 2000, elle a commencé partager ses souvenirs. Depuis, elle a multiplié les rencontres avec les lycéens et les collégiens de France.
S’adressant aux jeunes élèves mazannais, elle leur a d’ailleurs rappelé en conclusion qu’elle les faisait dorénavant ‘passeurs de mémoire’.

https://echodumardi.com/tag/histoire/page/4/   1/1