22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

Alors que la cité des papes va commémorer le 79e anniversaire des bombardes d’Avignon, ce samedi 27 mai à 10h à l’angle de l’avenue Pierre-Sémard et du boulevard de la 1re DB, la commune lance un appel à témoignage à ceux qui ont vécu ces événements.

Dans le cadre du projet du service devoir de mémoire et aux anciens combattants de la mairie d’Avignon, les archives municipales et la Ville d’Avignon font un appel à témoignage pour la création d’un parcours mémoriel sur la Seconde Guerre Mondiale et les bombardements d’Avignon (voir contact en fin d’article).
Dans ce cadre, ces derniers appellent ceux qui étaient enfants pendant la guerre à Avignon à témoigner. Ces témoignages seront enregistrés et seront conservés par la suite aux archives de la commune.
Ces témoignages doivent aussi permettre la création d’un parcours mémoriel d’une douzaine de panneaux dans le quartier Nord-Rocade à l’occasion du 80e anniversaire de ces événements tragiques. Pour la Ville, cette initiative s’inscrit dans un devoir de mémoire et de célébration des anciens combattants de la mairie d’Avignon.

Les sapeurs de l’armée allemande interviennent sur le pont ‘Eiffel’ de chemin de fer entre Courtine et les Angles.

La ville bombardée 37 fois en 1944
Entre le 27 mai et le 15 août 1944, la cité des papes sera bombardée 37 fois par les forces Anglo-américaines.
Ces raids aériens alliés ont visé principalement les ponts, les infrastructures ferroviaires et les postes de commandement allemands. Au total, ces bombardements feront près de 600 morts, dont 525 pour la seule journée du 27 mai, ainsi que plus de 800 blessés

L’essentiel des victimes avignonnaises des bombardements de la seconde mondiale périra lors du 1er raid (ici les cercueils alignés devant le cimetière Saint-Véran). Par la suite, les habitants, plus curieux au départ, apprendront à craindre ces raids aériens meurtriers.

.
Durant cette première journée sous les bombes plus d’une centaine de bombardiers déversent pendant 45 minutes 350 tonnes de bombes d’une altitude de 3000 à 4000 mètres sur les installations ferroviaires, la gare de marchandises et le viaduc sur le Rhône. De nombreuses habitations seront détruites, occasionnant un grand nombre de victimes, alors que les cheminots et le dépôt des locomotives des Rotondes sont aussi sévèrement touchés.

Entre le 27 mai au 15 août 1944, la cité des papes sera bombardée 37 fois par les forces Anglo-américaines.

Le 25 juin, 150 avions Liberators de la Royal Air Force bombardent le quartier de Courtine à Champfleury et aux Rotondes. Lors de ce bombardement, quelques bombes tomberont dans les secteurs de la rue d’Annanelle et du boulevard Raspail dans le but de détruire, sans succès, l’hôtel Dominion (l’ancienne sécurité sociale à côté de la caserne de gendarmerie) qui abritait l’état-major allemand.

« 600 immeubles sont détruits mais on ne déplore que 5 morts car les gens avaient obéi aux consignes de prudence, contrairement au précédent passage de l’armada aérienne qui avait attisé la curiosité plutôt que la peur », explique le site avignonlacitemaritale.com.
Au total, 2000 bombes seront ainsi larguées sur Avignon rien que durant le mois de juin.

Les B-24 Liberator participeront notamment au raid de la Royal air force du 25 juin.

« Le 2 août, les bombes s’abattent vers la porte Saint-Michel, poursuit avignonlacitemaritale.com. Le viaduc du Rhône, particulièrement visé, n’est pas atteint malgré les 75 tonnes de bombes incendiaires larguées, alors que la cité Louis Gros est en grande partie détruite. La gare des marchandises est terriblement endommagée. On raconte que sous la violence des explosions, des morceaux de métal sont projetés depuis Champfleury jusqu’au quartier de la Balance. »
Les impacts des bombes à fragmentation américaines du bombardement du 8 août sont encore visibles sur la façade du collège rue Joseph Vernet alors que le 9 août un bombardement anglais a raison du pont suspendu sur le Rhône.Le débarquement de Provence du 15 août, puis la libération d’Avignon le 25 août 1944 mettront, un terme définitif à ces raids sur la ville.

J.G. & L.G.

Contact : Madeleine Damongeot : madeleine.damongeot@mairie-avignon.com ou au 06 06 47 72 80

La ville d’Avignon sera libérée le 25 août par les troupes franco-américaines, ici devant la mairie de la cité des papes.

Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

La Nuit européenne des musées aura lieu ce samedi 13 mai. Pour l’occasion, le musée archéologique Théo Desplans de Vaison-la-Romaine ouvrira ses portes au public pour une nocturne animée par les figures emblématiques de l’Antiquité de 19h à 22h30.

À 19h, découvrez ‘Les lampes de Vasio’, des lampes à huiles confectionnées par les élèves des écoles Jules Ferry et Émile Zola. De 19h30 à 20h30, les élèves de première du lycée Stéphane Hessel présenteront ‘Dieux et héros dans les collections du musée’. S’ensuivra ‘le coup de cœur du guide’, durant lequel une médiatrice culturelle présentera un des objets du musée. À 21h, vous pourrez effectuer un voyage théâtral et musical à travers l’Histoire. Vous y découvrirez les mythes et les héros légendaires de l’Antiquité, avec les musiciens du groupe Istoar. La soirée se clotûrera avec un second ‘coup de cœur du guide’. Durant la soirée, un film d’animation en stop motion, réalisé par les élèves de première 3 du lycée Stéphane Hessel, sera également diffusé. Il offrira une réinterprétation du mythe d’Ariane.

V.A.


Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

L’image furtive était passée inaperçue fin 2021 lors de la sortie du long métrage ‘The last Duel’ (le dernier duel). Maintenant que le film de Ridley Scott est désormais disponible depuis quelques jours sur les plateformes de streaming et autres vidéos à la demande, les cinéphiles ont pu se rendre compte que les créateurs des effets spéciaux ont pris quelques libertés avec la réalité historique.
En effet, dans ce blockbuster réunissant notamment les acteurs Matt Damon, Adam Driver, Jodie Comer et Ben Affleck dans une histoire retraçant, du point de vue des trois personnages principaux, les raisons du dernier duel judiciaire médiéval, il a fallu recréer la France du Moyen-âge.
Pour cela, les studios MPC film & Episodic, filiale de Technicolor basée notamment à Paris et Liège, ont réalisé 220 plans alors que les équipes de Technicolor creative studios de Londres, Montréal et Bangalore en Inde ont réalisé 180 séquences.

En lieu et place de la Sorbonne
Et dans ce Paris du XIVe siècle, où l’on découvre une cathédrale de Notre-Dame encore en construction, on peut apercevoir une vue générale de la capitale de quelques secondes (entre la fin de la 38e minute et la fin de la 40e mn selon les supports de visionnage). Dans ce plan (voir photo ci-dessous), on peut y voir distinctement le palais des papes d’Avignon à un emplacement qui correspondrait de nos jours à celui qu’occupe, peu ou prou, la Sorbonne actuellement.

Paris au XIVe siècle selon Hollywood: à gauche, Notre-Dame de Paris, à droite, le palais des papes… d’Avignon. © DR
La même vue en gros plan.

« L’équipe de Paris a utilisé plusieurs techniques numériques pour reproduire aussi fidèlement que possible les paysages et l’atmosphère du Paris du 14e siècle, des DMP (ndlr : projection mapping) à la création en CG de décors numériques, en passant par une reconstitution complète du Paris médiéval avec la cathédrale de Notre-Dame. La collaboration artistique s’est étendue à des scènes montrant, entre autres, la ville de Paris et ses environs, l’arène du duel et le ‘Palais des Papes’, confirme MPC film. Comme l’histoire se déroule en hiver, chaque plan a dû être enneigé à l’aide d’effets, de projections en DMP, de congères et de brouillard. »

N’étant plus à un anachronisme près, comme l’a souligné Teo Comparato l’un de nos lecteurs sur nos réseaux sociaux, les créateurs de ces effets spéciaux ont même conservé le silhouette de la statue de la vierge Marie qui pourtant n’a été installée sur le clocher de la cathédrale Notre-Dame-des-Doms qu’en 1859. « Le Palais a remonté le temps, au mauvais endroit », s’amuse notre internaute.

Un hommage caché du réalisateur au Vaucluse ?
Si Avignon a été un temps, la capitale de la chrétienté, elle n’a pourtant jamais été celle de la France sauf dans les prophéties de Nostradamus suite à la dévastation de Paris dans un futur encore à venir. Pas sûr que les équipes des effets spéciaux de Ridley Scott avaient en tête cette référence pour rendre hommage au mage natif de Saint-Rémy-de-Provence.
A moins que le réalisateur américano-britannique à l’impressionnante filmographie (Alien, Blade Runner, Thelma et Louise, Gladiator…) qui achève actuellement la réalisation de Napoléon avec Joaquin Phoenix pour la plateforme Apple TV+ ait voulu rendre hommage au Vaucluse. Un département qu’il connait bien puisqu’il est propriétaire du Mas des infirmières, un domaine viticole de 30 hectares situé à Oppède dans le Luberon.


Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

Ce samedi 4 mars, la ville de l’Isle-sur-la-Sorgue organise sa première conférence historique de l’année sur le thème ‘Vaucluse 14-18, commémorer une paix endeuillée ?’. Serge Truphémus, professeur d’Histoire et auteur du livre ‘Vaucluse 14-18, Vivre à l’arrière durant la grande Guerre‘ animera l’événement. Il proposera de découvrir l’histoire locale durant la Grande Guerre dans le but de mettre en lumière une mémoire en partie oubliée.

Son livre, publié aux éditions C’est-à-dire, basées à Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence, restitue la vie en Vaucluse durant la Première Guerre mondiale et le quotidien de ceux qui, loin à l’arrière, vivaient au rythme des nouvelles du front, de l’accueil des réfugiés et des blessés, et de l’annonce redoutée des morts.

Samedi 4 mars. 14h30. Entrée libre. Espace culturel des Plâtrières. 36 Boulevard Paul Pons. Isle-sur-la-Sorgue.

V.A.


Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

La ville de Nîmes et son délégataire Edeis proposent six représentations d’un spectacle épique les 8, 9, 11, 12, 13 et 15 août. Si la ville est connue pour son époque romaine, ce seront cette fois les civilisations grecques, celtes, germaniques et égyptiennes qui seront mises en lumière.

‘Nîmes, cité des Dieux’ est une création originale qui raconte les origines de la ville romaine mais aussi des peuples qui ont laissé leur empreinte dans la région. Inspiré de l’Odyssée, ce spectacle présenté les 8, 9, 11, 12, 13 et 15 août mettra en scène les Dieux comme témoins et narrateurs de l’histoire des Hommes.

Pour veiller à la bonne réalisation des six représentations, plus de deux cents figurants, comédiens, acrobates vont se réunir sur scène accompagnés d’effets spéciaux innovants, de vidéo mapping et de décors majestueux. Ce spectacle a notamment été rendu possible grâce aux 150 bénévoles nîmois de l’association Les Ministri des Arènes, mais également par Eric Teyssier, auteur et metteur en scène, Yann Guerrero, auteur et directeur artistique, Eric Dars, présentateur du spectacle, Fabien Faizant, compositeur des musiques originales, et à Edeis qui produit le spectacle.

‘Nîmes, cité des Dieux’ raconte l’histoire d’un Praeco romain (ndlr : un crieur public) qui prépare les jeux du cirque, quand il est interrompu par trois enfants quand ont trouvé un trésor de pièces antiques. Chacune de ces pièces raconte une histoire, l’histoire de Nîmes à l’Antiquité où se succèdent les Grecs, les Celtes, les invasions barbares et les Romains, ou encore l’alliance de Rome avec l’Egypte qui donnera les armoiries de Nîmes. Préparez-vous à un véritable voyage dans le temps.

Informations pratiques

Les représentations se feront les lundi 8, mardi 9, jeudi 11, vendredi 12, samedi 13 et lundi 15 août de 21h30 à 23h aux Arènes de Nîmes. L’ouverture des portes se fera dès 20h. Il est possible de bénéficier d’un forfait parking au Q-Park Gare Feuchères, situé à 10mn à pied des Arènes, de 19h00 à 1h, au tarif préférentiel de 5€ en réservant sur internet.

Il y a trois catégories de tickets d’entrée. La catégorie 1 permet d’avoir une place assise numérotée pour 38€ ou 25€ pour les personnes à mobilité réduite ou les personnes pouvant bénéficiant du tarif réduit (les enfants entre 4 et 12 ans ou les groupes de 20 personnes minimum). La catégorie numéro 2 permet d’avoir une place assise numérotée pour 25€ ou 18€ tarif réduit. La catégorie 3, quant à elle, concerne les places assises libres. Elles sont au prix de 15€ ou 5€ tarif réduit. Le spectacle est gratuit pour les enfants de moins de 4 ans. Pour réserver votre place, rendez-vous sur la billetterie en ligne.

V.A.


Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

En avril dernier, la gestion culturelle du Théâtre Antique d’Orange a été reprise par l’entreprise Edeis, spécialisée dans la gestion d’infrastructures complexes. Dans le cadre de sa mission de valorisation des monuments de la Ville d’Orange, la société propose un programme estivale aux petits oignons, avec une nouveauté : les Gardiens de l’Histoire.

L’air frais enveloppe les visiteurs lorsqu’ils se baladent dans les couloirs du Théâtre Antique. Leurs pas résonnent contre les pierres de l’édifice. Un soleil éclatant rayonne sur les gradins qui font face à la scène. Tout à coup, une voix interpelle les passants au loin. « Venez, entrez donc dans ma loge », s’exclame la célèbre actrice française du XIXème siècle Sarah Bernhardt, ou plutôt la comédienne qui l’interprète.

C’est là toute la nouveauté du programme estivale du théâtre. Edeis a concocté un tout nouveau concept de visite libre et interactive au cours de laquelle les visiteurs peuvent rencontrer des personnages historiques emblématiques du monument. Ainsi, cette animation nommée ‘Les Gardiens de l’Histoire’ permet de faire un voyage dans le temps et de découvrir le Théâtre Antique autrement, non pas en tant que monument historique, mais en tant que théâtre où la culture a toujours eu une place considérable. Aux commandes de cette animation : Mathilde Moure, la responsable du Théâtre Antique, et Céline Bal qui est à l’origine des costumes et des textes des comédiens.

Céline Bal (à gauche) et Mathilde Moure (à droite). ©Vanessa Arnal

Les huit gardiens de l’Histoire

Durant la visite, les gardiens, des personnalités incontournables de l’histoire du Théâtre, qui sont éparpillés aux quatre coins de celui-ci, délivrent leurs anecdotes autour ce lieu de culture emblématique de la ville d’Orange depuis plus de 2000 ans.

Ce n’est pas l’Histoire qui se présente aux visiteurs mais ce sont ces derniers qui vont à la rencontre de l’Histoire.

Mathilde Moure

Restauration du bâtiment, écriture des représentations qui se faisaient nombreuses à l’époque romaines, ou encore gestion de la régie d’un spectacle, les visiteurs découvrent la vie du Théâtre Antique du Ier siècle avant Jésus Christ, jusqu’en 1975, grâce à huit gardiens :

  • Le vétéran Lucius qui a participé à la fondation de la cité d’Arausio (ndlr : le nom latin de la ville d’Orange) au Ier siècle avant Jésus Christ.
  • Marullus qui était un célèbre auteur de mimes au IIème siècle.
  • Guillaume au Cornet, le cousin de Charlemagne, qui détenait de nombreux titres tels que Duc d’Aquitaine, Comte de Toulouse ou encore Comte d’Orange au VIIIème siècle.
  • L’architecte Auguste Caristie qui a participé aux plus grands travaux de restauration que le Théâtre ait connu au XVIIème siècle.
  • L’actrice Sarah Bernhardt, qui a notamment interprété le personnage de Phèdre au début du XXème siècle.
  • L’acteur Jean Mounet-Sully, amant de Sarah Bernhardt.
  • Patrick et Corinne, régisseurs du ‘Start Truckin Tour’ produit par Miles Copeland dans les années 70. Les seuls personnages fictifs parmi les gardiens de l’Histoire.

Des comédiens de tous les horizons

Certains sont déjà comédiens dans leur vie quotidienne, d’autres sont étudiants férus de théâtre. Les gardiens de l’Histoire sont joués par des passionnés venant de tous les horizons, que ce soit professionnellement parlant que géographiquement parlant. Ils viennent d’Orange, d’Arles ou encore de la capitale. Un but commun les unit : plonger les visiteurs dans le Théâtre Antique du passé.

L’interactivité était primordiale lorsque nous avons élaboré cette animation.

Céline Bal

Tous formés pour incarner les gardiens de l’Histoire, les comédiens jouent en réalité plusieurs rôles. La semaine, six personnages sont présents sur la journée, et seulement quatre le week-end. Chaque comédien est donc capable d’endosser les rôles d’au minimum deux gardiens. Ils ont également appris à incarner les histoires qu’ils racontent en français et en anglais et à répondre à toute sorte de questions qui pourraient être posées par les visiteurs. « Nous ne voulions pas seulement que les comédiens délivrent leur performance et que les visiteurs s’en aille juste après, explique Céline Bal. Nous voulions vraiment créer une interactivité, qu’il y ait un réel échange entre les visiteurs et les gardiens. »

Une véracité des faits

Pour être au plus proche de la réalité historique, Céline Bal a redoublé d’efforts. Après de nombreuses recherches sur les personnages emblématiques du Théâtre, Céline Bal s’est mise à leur place, comme le ferait une comédienne, afin d’élaborer les textes de chacun. Ainsi, les visiteurs peuvent en apprendre plus sur la véritable histoire du Théâtre Antique grâce aux personnages qui livrent, non pas des faits sur le bâtiment et les spectacles qu’il a accueilli, mais des anecdotes de leur vie, qui se rapportent au Théâtre.

Pour pousser l’effet d’un voyage dans le passé encore plus loin, la coordinatrice de l’animation est allée chercher dans les détails. Pour ce faire, elle a fait appel à des associations telles que la Lorica Romana, basée à Comps dans le Gard, qui est spécialisée dans la reconstitution historique antique. Avec cette association, elle a pu reconstituer des costumes et accessoires de l’époque. « Avec mon expérience de guide, je ne pouvais pas imaginer une visite sans support visuel », justifie Céline Bal.

Les gardiens de l’Histoire, en complément d’autres animations

Pour pouvoir rencontrer les gardiens de l’Histoire, pas de coût supplémentaire à l’entrée du Théâtre Antique. Avec un ticket d’entrée, vous pouvez bénéficier d’un audio-guide, vous pouvez aller à la rencontre des gardiens librement, et vous pouvez assister à des ateliers pédagogiques pour être en total immersion dans le passé du Théâtre. Ces derniers permettent de façonner une fibule, l’ancêtre de l’épingle à nourrice, s’initier à la calligraphie et à la numérotation romaine, jouer à la marelle, l’un des plus anciens jeux du monde, ou encore modeler un médaillon à l’effigie de l’Empereur.

Si les ateliers pédagogiques ne sont accessibles que du lundi au vendredi de 10h à 17h30, les gardiens de l’Histoire, quant à eux, sont présents tous les jours, également de 10h à 17h30, et ce jusqu’au 28 août. Le tout est accessible pour 12€ plein tarif, 10€ tarif réduit, 38€ en famille (deux adultes et deux enfants) et gratuitement pour les enfants de moins de 7 ans. Les Orangeois, quant à eux, bénéficient d’un tarif spécial à 5€ à partir de 7 ans, sous présentation d’un justificatif de domicile datant de moins de trois mois par personne.


Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

La place de la synagogue à l’Isle-sur-la-Sorgue fait actuellement l’objet de fouilles archéologiques préventives conduites par la direction du patrimoine de l’Isle-sur-la-Sorgue. Celles-ci visent à approfondir les connaissances sur le patrimoine juif de la ville, et notamment sur la synagogue détruite au milieu du XIXe siècle. Le public est invité à découvrir les premiers résultats de ces fouilles lors des visites organisées le mercredi 23 février 2022, à 14h et 15h.

La visite est gratuite mais les places restent limitées. L’inscription est obligatoire auprès de la direction du patrimoine au 04 90 38 96 98 (du lundi au vendredi). Dans le respect des consignes sanitaires en vigueur (pass vaccinal, gestes barrières). Prévoir des chaussures et une tenue adaptées.

Plus d’informations sur le patrimoine juif de l’Isle-sur-la-Sorgue, cliquez ici.

L.M.


Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

Une statue datant du Ier siècle a été découverte en février 2021 à l’occasion d’un diagnostic d’archéologie préventive réalisé par le service d’archéologie du Conseil départemental de Vaucluse à Vaison-la-Romaine, chemin de Mirabel, dans un secteur situé au Nord-Est du théâtre antique.

Conservée au dépôt archéologique d’Avignon, cette statue devrait, à terme, intégrer les collections du musée de Vaison-la-Romaine. Après un travail de restauration confié à un atelier spécialisé, le Département a récupéré l’œuvre afin de préparer sa future exposition au public. La statue reposait sous des couches de rejets d’offrandes cultuelles contenant des objets variés et bien conservés : il s’agit sans doute de la ‘décharge’ d’un sanctuaire ou d’un ‘rite d’abandon’ du culte d’une divinité.

L’ensemble du mobilier et des objets retrouvés comprend notamment un autel miniature appartenant à une sculpture, quatre autels votifs, de la céramique miniature, des éléments métalliques, de la faune et des restes végétaux, ainsi que des fragments de dalles de sol, d’un chapiteau de pilastre, d’enduits peints, de blocs de grands appareils, de dalles de toiture, de tuiles et des moellons de petits appareils.

Crédit photo : Conseil départemental de Vaucluse

Une statue pesant 223 kg

La statue représente un personnage féminin drapé dont les bras, la tête et les pieds sont manquants, tandis que la poitrine est bûchée (arrachement volontaire). De grandeur nature (137 cm pour la partie conservée et 64 cm de largeur, pesant 223 kg) elle est en calcaire coquillier. Elle est debout, de face, en appui sur la jambe gauche/ La jambe droite est légèrement pliée, écartée sur le côté. Son bras droit pend le long du corps, tandis que le bras gauche, qui est manquant, devait être levé, comme l’indique assurément la position de l’épaule gauche.

Crédit photo : Conseil départemental de Vaucluse

La statue est vêtue d’une tunique-chiton plissée et boutonnée par cinq boutons sur les manches (calasis). Par-dessus, une stola (vêtement traditionnel des femmes mariées de la Rome antique) avec bretelle forme des plis en V emboîtés à l’encolure, moule la poitrine. Elle est retenue par un cordon à nœud à la taille, dessine une série de plis anguleux et désordonnés sous la poitrine. Un lourd manteau (pallahimation) chevauche l’épaule gauche, traverse le dos en oblique et remonte de la hanche droite sur l’avant-bras gauche pour former une cascade de plis le long du dos, de la jambe et du côté gauche.

Déesse féminine populaire en Gaule au Ier siècle

La disposition du manteau sur les épaules et la présence de courtes mèches ondulées sur l’arrière du cou indiquent que la femme avait la tête découverte (capite aperto). Le modèle du drapé à tunique ceinturée est souvent utilisé pour les statues féminines, idéales et iconiques, à partir de la deuxième moitié du Ier siècle et au cours du IIe siècle de notre ère.

L’originalité de la statue réside dans la position surélevée de son bras gauche qui laisse penser au port d’un attribut dans la main gauche, commune dans la représentation des divinités féminines. Les indices capillaires (le rendu mouvementé des mèches et leur disposition sur les trapèzes suggérant que les cheveux étaient détachés) vont également dans ce sens, les matrones et princesses romaines étant généralement représentées les cheveux attachés.

Crédit photos: conseil départemental de Vaucluse

A l’issue du diagnostic réalisé par le service d’archéologie du Département, la statue a été confiée à l’atelier de restauration Jean-Loup Bouvier, situé aux Angles, afin de procéder à un nettoyage et à une consolidation permettant son étude. Le travail de l’atelier de restauration, qui s’est déroulé de fin mars à fin novembre 2021, a consisté au nettoyage à l’eau déminéralisée et à la spatule en bois de la couche de sédiment sableux, très compacte, dont était recouverte la statue. L’étude de la statue a été réalisée par Aurora Taiuti (Docteure en Archéologie, Sorbonne Université).

L.M.


Mémoire : un appel à témoignage sur les bombardements d’Avignon en 1944

Les Editions universitaires d’Avignon proposent une deuxième édition de l’ouvrage de Paul Payan À l’assaut du Palais : Avignon et son passé pontifical’. Une nouvelle version où l’auteur, Maître de conférences en histoire médiévale à l’université d’Avignon depuis 2003 et membre du CIHAM (Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, UMR 5648), présente une sélection de 26 documents iconographiques, qu’il commente dans un cahier inédit. Le tout agrémenté d’une nouvelle préface de Guido Castelnuovo, professeur d’histoire du Moyen Âge.

Ce livre doit son succès au délicat mariage entre savoir scientifique et qualité de conteur propre à l’auteur. Sur un ton proche du roman, il permet d’approcher la réalité diversifiée de la ville d’Avignon au temps des papes.
« Avignon et les papes : le binôme paraît évident depuis le début du XIVe siècle, lorsque la papauté, délaissant Rome pendant quelques décennies, s’était installée après moult hésitations dans la cité avignonnaise. Avignon, altera Roma : cette devise est profondément ancrée dans l’imaginaire européen, explique Guido Castelnuovo dans la préface de ce livre de 140 pages.
Avignon et ses papes : irrécusable, ce doublet semble corroboré, aujourd’hui encore, par les formes, imposantes et fastueuses, du palais pontifical dominant la ville.
Avignon sans les papes : impossible de concevoir la scène tant l’empreinte pontificale se révèle à chaque coin de rue, au gré des églises rénovées, des palais-livrées cardinalices, ou encore des remparts urbains dont la nouvelle enceinte, datant de la seconde moitié du XIVe siècle, dédouble le bâti intramuros d’une ville dont la population a décuplé en moins de 50 ans. »

Avignon change de dimension
« Une mutation plurielle semble donc en marche, une révolution pontificale avant tout, qui bouleverse la topographie urbaine et métamorphose la société avignonnaise. Imaginons : au-delà de l’éblouissant double Palais où s’affairent des centaines de curiaux au service du pape, voici les somptueuses demeures des cardinaux qui accompagnent le souverain pontife sur les rives du Rhône. Avignon change vraiment de dimension. La ville devient une cité cosmopolite, où l’on rencontre aussi bien des myriades d’ecclésiastiques et d’officiers pontificaux que de riches marchands et de puissants banquiers venus d’ailleurs. Avignon s’accroît, s’enrichit et rayonne sur toute l’Europe et ce, grâce à la papauté et à ses innombrables réussites, religieuses et politiques, culturelles et artistiques. Tout cela est vrai, mais ce n’est qu’une partie de la vérité, celle que l’on connaît le mieux et sur laquelle on a le plus écrit. De fait, Avignon, devenue au XIVe siècle une ville des papes, tend presque à se dissimuler derrière les ornements et les triomphes pontificaux. Hier comme aujourd’hui, dans l’imaginaire français et européen – y compris auprès des historiens –, la papauté prime sur la cité, et ses papes règnent sur Avignon, son Palais et son pont. Les pages qui suivent nous racontent, dans le texte et en images, une autre histoire, altera Avenio. C’est l’histoire d’une autre Avignon, celle d’une cité qui ne vit pas qu’à l’aune des pontifes bâtisseurs de palais ou de leurs cardinaux calfeutrés au cœur d’autant de livrées cossues. Non, cette Avignon-là vit, tout à la fois et tour à tour, avec les papes, face aux papes, et malgré les papes. »

Un récit souvent méconnu
« Ce récit passionnant d’une Avignon méconnue et souvent surprenante nous est ici conté par un maître auteur, médiéviste de renom, spécialiste tant du Grand Schisme d’Occident (et, donc, de la fin des papes avignonnais) que des formes de la parenté au Moyen Âge et des usages culturels de l’iconographie religieuse. Ces pages sont à lire, à contempler pour certaines et toujours à méditer : par le biais des rapports complexes qui se nouent entre Avignon, avec ses habitants, ses institutions, ses intellectuels, et la papauté, avec ses clercs, ses officiers, ses artistes, elles nous parlent aussi de ce que signifie vivre une ville et dominer une cité ; elles nous permettent de dialoguer avec certains des esprits les plus singuliers de cette époque faste que fut le XIVe siècle renaissant ; elles nous poussent, enfin, à réfléchir à comment et pourquoi se construit une mémoire du passé, d’un passé qui est, bien sûr, aussi le nôtre. »

‘À l’assaut du Palais : Avignon et son passé pontifical’. Paul Payan. Préface de Guido Castelnuovo.Collection Passion du patrimoine. 140 pages-Illustrations, bibliographie mise à jour 20 X 15 cm. 15€. Editions universitaires d’Avignon

https://echodumardi.com/tag/histoire/page/2/   1/1