Les Gîtes de France posent leurs valises en Vaucluse
Authenticité, qualité de l’accueil, respect de l’environnement, voilà l’ADN des ‘Gîtes de France‘, réunis en Universités d’Automne à Avignon du lundi 6 au mercredi 8 novembre.
Ils étaient 210 participants dans la Salle Benoît XII du Centre des Congrès du Palais des papes à Avignon en début de semaine pour faire le point sur ce réseau qui irrigue campagnes, arrière-pays et montagnes depuis plus de 70 ans.
Au départ, en 1951, à l’époque où l’on ne parlait pas d’Alpes-de-Haute-Provence mais de Basses-Alpes. C’est donc un sénateur bas-alpin, Emile Aubert, qui avait lancé l’idée de ce genre d’hébergement chez l’habitant pour lutter contre la désertification des territoires ruraux qui se vidaient et des maisons délaissées qui finissaient par tomber en ruines. Déjà certains citadins avaient envie de nature et de verdure et c’est dans le village de La Javie, au Nord-Est de Digne qu’avait été implanté le tout premier ‘Gîte de France’.
Les Gîtes de France aujourd’hui
« Les 40 000 propriétaires de ces 55 000 gîtes sont de véritables ambassadeurs du territoire » lance Sylvie Pellegrin, présidente du réseau ‘Gîtes de France’, qu’il s’agisse d’un chalet, d’un meublé, d’une roulote d’un camping, de cabanes perchées ou de chambres d’hôte. C’est un label, la 3ᵉ marque la plus connue des Français pour le tourisme, avec un cahier des charges précis et entre 1 et 5 épis selon le degré de confort. »
Au fil des décennies, le réseau, très impliqué dans la solidarité et le vivre-ensemble, s’est doté de 1 300 hébergements accessibles aux personnes handicapées. Également, il y a 30 ans, a été signé un partenariat avec WWF pour des éco-gîtes ‘Panda’ qui préservent et protègent l’environnement et proposent aux visiteurs des randonnées à pied ou à vélo sur des circuits d’observation de la faune et la flore. En 2014 a été lancée l’opération ‘Je pars, tu pars, il ou elle part’ (en vacances) pour les familles défavorisées. 50 000€ ont été collectés et reversés au Secours Catholique qui s’est occupé des billets de train et des loisirs des parents et des enfants. Pendant la crise sanitaire, en 2020, une Opération Solidarité Soignants a permis d’accueillir infirmières et brancardiers dans des gîtes proches des hôpitaux à moindre coût.
Le réseau à Avignon
« Un bon tiers de nos membres se sont réunis dans ce lieu emblématique qu’est le Palais des Papes car le Vaucluse occupe une place à part dans ce tourisme authentique qui favorise le partage de richesses culturelles et patrimoniales, ajoute Sylvie Pellegrin. Il y a deux Parcs Naturels Régionaux (Luberon et Ventoux), le Colorado provençal, des festivals connus dans le monde entier, des musées, des paysages magnifiques, des sites remarquables, des vignobles classés AOC et AOP, des véloroutes. Nous défendons l’idée d’un tourisme durable pour tout le monde. Pour les propriétaires qui louent leur maison (fabriquée à partir de matériaux biosourcés et dans un style architectural local) et qui travaillent en toute sécurité, dans un sentiment de bien-être. Pour les visiteurs qui sont sensibilisés aux éco-gestes (tri sélectif), consomment le moins possible d’eau et d’énergie et préfèrent les mobilités douces aux véhicules à moteur, bruyants et polluants pour ne pas déranger la biodiversité. »
Avant d’attaquer 2024, la présidente des « Gîtes de France » a fait le bilan de la saison écoulée en Provence. « Plutôt bonne, au printemps et à l’automne, énonce-t-elle. En revanche, cet été avec la canicule, les risques d’incendies et les piscines montrées du doigt, les locations ont légèrement baissé, mais finalement, on est revenu aux chiffres 2019, d’avant Covid, avec 39% de clientèle hors Hexagone. »
Les différentes ‘marques’ du réseau Gîtes de France.
Les Gîtes de France sont multigénérationnels
Le réseau des gîtes reçoit des vacanciers depuis 70 ans, parfois les enfants des hôtes succèdent à leurs parents partis à la retraite avec toujours le même sens de l’hospitalité, du partage et de la convivialité. Une vraie fidélité qui cimente ces relations entre générations. « Nous recevons le touriste en ami », disait l’un d’eux.
Pour mieux connaître les visiteurs, leurs attentes, leur profil, les membres des ‘Gîtes de France’ travaillent sur un site plus clair, plus fluide, de réservation unique sur internet qui permettra de personnaliser les séjours au cas par cas. « Et pour les allergiques à la dématérialisation, nous les aidons, nous leur donnons un coup de pouce pour mettre le descriptif et les photos de leur hébergement en ligne, à leur place », conclut Sylvie Pellegrin.
Le réseau ‘Gîtes de France’ en chiffres 93 agences départementales 5 millions de vacanciers accueillis par an 1,1 milliard € de volume d’affaires annuel 31 745 emplois directs et indirects 478M€ de recettes fiscales reversés 21,3M€ reversés sous forme de Taxe de Séjour
Les Gîtes de France en Vaucluse 1 084 lits 814 propriétaires de gîtes 18 000 clients par an
Les Gîtes de France posent leurs valises en Vaucluse
Cette année, le nombre de nuitées proposées en Vaucluse dans le cadre d’échange de maisons devrait s’élever à 24 500 nuitées. Selon la plateforme Home exchange, leader mondial du secteur*, ce chiffre est en augmentation de 50% dans le département. Rien que pour l’été, 13 700 nuitées sont prévues du 1er juillet au 31 août, soit 28% de plus que l’année dernière. Cet été, 1 600 ‘échangeurs de maisons’ vont ainsi passer des vacances dans le Vaucluse. Principalement sur Avignon (1 500 nuitées prévues), Orange (1 180 nuitées prévues) et Carpentras (980 nuitées prévues). En Vaucluse, 1 530 logements sont inscrits sur la plateforme Home exchange. Environ 58% d’entre eux sont des résidences principales, et le reste des résidences secondaires.
« Un mode d’hébergement économique qui se démocratise dans toute la France. »
« Malgré la période de forte inflation que nous vivons, les Français ont envie et besoin de partir en vacances, explique Charles-Édouard Girard, cofondateur de Home exchange. Si une grande partie d’entre eux a l’intention de partir en vacances cet été, les locations saisonnières sont coûteuses et ne conviennent pas à tous les budgets. L’échange de maisons est une réelle solution, plus économique, mais aussi plus responsable. »
Une région très demandée Le Vaucluse n’est pas la seule destination privilégiée par les personnes pratiquant l’échange de maison. Ainsi, l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la 3e région préférée des Français sur la période estivale avec plus de 64 300 nuitées. Un chiffre constant par rapport à l’été dernier. Dans le détail, la région Sud se situe derrière la Bretagne et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Ce sont les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes qui séduisent le plus avec respectivement 23 000 et 14 400 nuitées enregistrées. Marseille, Nice, Aix-en-Provence, Avignon et Antibes sont les cinq villes les plus demandées en ce moment.
Des touristes venant de Bretagne, d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Île-de-France Ce sont principalement les Bretons, les Auvergnats et les Franciliens qui se rendent dans la région cet été. À l’inverse, les Provençaux se laissent davantage séduire par le centre et l’ouest de la France, puisque la Bretagne, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine sont leurs destinations favorites. Depuis le début de l’année, la région a déjà enregistré près de 46 900 nuitées sur Home exchange. Au total, la plateforme devrait enregistrer 469 300 nuitées pour cet été sur toute la France avec près de 50 000 personnes qui ont prévu d’échanger leur maison.
*Leader mondial de l’échange de maisons, HomeExchange.com est un service qui permet aux voyageurs du monde entier d’échanger leur maison ou leur appartement, en toute sécurité et sans transaction financière entre eux. Le site compte plus de 120 000 membres dans plus de 130 pays.
Les Gîtes de France posent leurs valises en Vaucluse
Sous la direction du Maubecquois Olivier Le Floch, Smily est une plateforme à destination des particuliers qui permet de centraliser ses locations saisonnières et ainsi, de faciliter la gestion des réservations.
Booking Sync est un logiciel de gestion de location saisonnière qui compte deux plateformes différentes : Bookingsync Pro et Smily. Si la première s’adresse aux professionnels qui comptabilisent entre 10 à 5000 biens et permet de gérer les différents corps de métier liés à la location de vacances comme le ménage, la réception ou encore la restauration, Smily, elle, est réservée aux particuliers possédant entre 1 et 10 biens. Depuis 2021, Olivier Le Floch, qui travaille depuis son domicile à Maubec, en est aux commandes.
Faciliter la gestion pour les non-professionnels
Mettre son bien en location présente de nombreux avantages comme générer un revenu supplémentaire, mais cela comporte également des inconvénients qui peuvent engendrer du stress pour les propriétaires. Smily a vocation de réduire cette anxiété en facilitant la gestion des réservations. « Un vendredi soir vous recevez un message qui indique que votre bien a été réservé sur Booking mais vous voulez attendre le lendemain pour supprimer l’annonce sur Airbnb, met en situation Olivier Le Floch, directeur général de Smily France. Sauf que le lendemain c’est trop tard, quelqu’un a également réservé le bien sur Airbnb, il y a donc une double réservation qui crée un problème de communication avec les clients. »
Ce genre de situation peut s’avérer compliqué à gérer pour quelqu’un pour qui l’hébergement n’est pas l’activité principale. Un particulier qui inscrit son logement sur Smily n’a pas ce risque-là. Lorsqu’une réservation pour ce bien est effectuée sur l’un des nombreux sites d’hébergement, Smily le bloque automatiquement aux dates réservées sur les autres sites. Ainsi, plus aucun problème de double-réservation et plus de conflit avec les potentiels clients.
Un accompagnement approfondi pour particuliers
Si l’inscription sur la plateforme est totalement gratuite, les particuliers ne sont pas pour autant lâchés dans la nature sans aucun suivi derrière. « Nous avons un devoir de service et de conseils envers nos clients parce qu’ils ne s’y connaissent pas forcément », développe le Maubecquois.
Une fois que les particuliers inscrivent leur logement sur Smily, il y a un réel suivi de la part des équipes, notamment sur comment optimiser le profil de la location. Il y a une aide sur les prises de vues des différentes pièces du logement afin de le mettre en avant, la description de ce dernier, les fonctionnalités qu’il peut présenter, et bien d’autres aspects auxquels un non-professionnel ne pense pas forcément pour rendre son bien davantage attractif.
Une plateforme qui attire de plus en plus
Que ce soit au niveau de ses utilisateurs ou au niveau de ses partenaires, Smily ne cesse de grandir chaque jour. Parmi ses plus gros partenaires, la plateforme compte Airbnb, Booking ou encore Expédia, qui reconnaissent la société BookingSync comme meilleur fournisseur de connectivité haute qualité. Récemment, Le bon coin est venu s’ajouter à la liste des partenaires, et bien d’autres sont prévus à l’avenir. « C’est un privilège de pouvoir fournir à nos clients une excellente connectivité pour que ces derniers puissent se concentrer pleinement sur l’expérience d’accueil des voyageurs », a déclaré Sébastien Grosjean, fondateur de BookingSync.
Présente dans 17 pays, l’entreprise permet à ses utilisateurs de diffuser l’annonce de leur hébergement sur plus de 1000 sites internet, ce qui permet d’atteindre plus de 50 millions de voyageurs. En 2021, elle a enregistré 2,350 millions de nuitées et 300 millions d’euros de volume d’affaires. En 2022, elle en vise plus de 400 millions. De nombreux particuliers vauclusiens, mais aussi des professionnels sont déjà membres de BookingSync, et de plus en plus devraient s’y inscrire à l’avenir, telle est l’ambition d’Olivier Le Floch.
Pour le moment, Smily n’agit qu’en tant que passerelle de paiement, il n’y a pas de frais caché ni de frais d’annulation. Si jusqu’à présent, on ne pouvait pas réserver de bien directement sur la plateforme mais on pouvait juste y gérer ses propres hébergements en location, cela devrait changer d’ici la fin de l’année. Ainsi, au même titre que les autres sites d’hébergement, quelqu’un qui voudra réserver une maison ou un appartement pour ses vacances pourra le faire directement sur le site de Smily.
Les Gîtes de France posent leurs valises en Vaucluse
Voilà plus de 15 ans que l’hôtel des Monnaies était inoccupé. Pourtant, les projets n’ont pas manqué pour cet édifice, le plus italien des bâtiments d’Avignon, situé si stratégiquement en face du palais des papes. Celui-ci semble être enfin le bon grâce à un groupe hôtelier lyonnais qui va également porter un projet de résidence hôtelière au 33 place des Corps-saints. De quoi créer 62 chambres et 40 emplois via un investissement de 15M€.
La Ville d’Avignon et le groupe é-hôtels viennent de signer la promesse de vente de l’hôtel des Monnaies, ainsi que celui de Niel adjacent, situés place du palais des papes. Le groupe hôtelier indépendant lyonnais, qui compte déjà plusieurs établissements dans la capitale des Gaules ainsi qu’un à Toulon, souhaite aménager un hôtel avec bar-restaurant, espaces bien-être et salle de réunion d’une capacité de 40 chambres. « C’est un moment important pour Avignon avec l’aboutissement de ce projet, se félicite Cécile Helle, maire d’Avignon, car ce joyau de notre patrimoine, va enfin pouvoir rouvrir ses portes après une trop longue fermeture de plus de 15 ans. » Il faut dire que depuis le transfert du conservatoire de musique et de danse vers l’ancien palais de justice près de la place Pie en 2007, l’édifice, classé depuis 1862 et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco, est resté désespérément vide. Les projets n’ont pourtant pas manqué afin de réinvestir cet ensemble de près de 1 500m2 (635m2 pour l’hôtel des Monnaies et 798m2 pour celui de Niel).
Cécile Helle, maire d’Avignon (à droite sur la photo), et Marianne Borthayre, présidente d’é-hôtels, signent les accords de cessions des hôtels des Monnaies et Niel.
Une succession de projets avortés Ainsi en 2009 déjà, l’ancienne municipalité de Marie-Josée Roig avait annoncé en grande pompe la vente du site pour 3M€ au groupe britannique Art’Otel. Cette filiale de Park Plaza Hôtel souhaitait aménager un hôtel 4 étoiles de 27 chambres comprenant aussi un restaurant panoramique sur le toit, un bar ‘lounge’, un grand salon ainsi que la création d’un atrium intérieur avec une toiture en verre afin de compenser le manque de lumière provenant de la façade aveugle baroque datant de 1619. L’ensemble, décoré par le couturier japonais Kenzo, devait être inauguré en 2012, après 2 ans de travaux. Les contraintes architecturales du lieu (ndlr : notamment l’absence de fenêtres extérieures en 1er et 2e étage de la façade principale) semble avoir eu raison du projet dont le peu de chambres a aussi mis à mal sa viabilité économique.
Toujours inoccupé en 2013, l’ancienne équipe municipale envisage alors la création d’une œnothèque régionale des Côtes-du-Rhône proposant des ateliers oenogastronomiques. Une opération menée en complément du réaménagement de l’ancienne banque de France (hôtel Calvet de la Palun), située à quelques dizaines de mètres, dans le cadre du projet ‘Carré du Palais’ d’Inter-Rhône, l’interprofession des vins de la Vallée du Rhône. Il est alors aussi prévu que l’hôtel des Monnaies héberge un restaurant, un café glacier, une boulangerie-pâtisserie, une librairie gastronomique, des espaces culturels et une résidence para-hôtelière ou des logements (situés eux, plutôt vers la partie Ouest et la rue de la Balance). Le tout devant être opérationnel en 2015… Nonobstant ce nouveau revers, le cabinet de Marie-Josée Roig imaginera même métamorphoser l’endroit en musée d’une grande maison de cristallerie française de luxe (très probablement la maison Lalique).
Retour à la vie estival Malgré tout, le bâtiment commandité en son temps par le cardinal Scipion Borghese, légat du pape Paul V, reprend vie ponctuellement durant le festival. En servant de base arrière au Off pendant quelques années ou en accueillant des spectacles du In comme en 2014 avec le spectacle déambulatoire ‘Dire ce qu’on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas’ d’Antonio Araujo (voir photo ci-dessous).
Avec l’arrivée de la nouvelle municipalité en 2014, la commune relève à nouveau le défi. En 2016, elle lance un appel à projet pour abriter une boutique Hôtel comportant une trentaine de chambres tout en aménageant une ‘maison des avignonnais’ abritant un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP), outil de connaissance de l’environnement et du cadre de vie sur un espace de 350m2 environ. Un investissement de 1,1M€ financé par le prix de la vente de hôtel des Monnaies et de l’hôtel de Niel au promoteur hôtelier pour un montant de 2,3M€.
Enfin la bonne ? Deux ans plus tard, c’est le projet porté par Bruno Donchegay qui est retenu parmi les quatre candidatures reçues. Ce dernier, déjà propriétaire de l’hôtel du palais depuis une vingtaine d’années et du restaurant le Lutrin, situés juste à côté, souhaite réaliser un hôtel 4 étoiles. Un investissement de 3,8M€ plus 2,2M€ pour l’achat des bâtiments auprès de la Ville. « La gageure est de lier les deux hôtels qui ont été bien abimés par les aménagements successifs dont ceux de l’école et du conservatoire de musique dans les années 1990 », expliquait alors l’architecte avignonnais Jean-Paul Cassulo chargé du projet avec l’agence lyonnaise Reppelin et Lardin architectes et le bureau d’études avignonnais IGBAT. Dans ce cadre, il est prévu de redonner ses anciens volumes au bâtiment profondément modifié au fil du temps. Un atrium, couvert par une fine verrière, doit être le point central autour duquel tourne l’ensemble du projet (voir photo ci-dessous).
Un atrium, couvert par une fine verrière, devrait être le point central du projet précédent conçu par l’architecte avignonnais Jean-Paul Cassulo chargé du projet avec l’agence lyonnaise Reppelin et Lardin architectes et le bureau d’études avignonnais IGBAT.
Une interconnexion entre les deux hôtels doit aussi permettre de créer un passage semi-public entre la place du Palais et la rue de la Balance via un ascenseur alors que Citadis est chargé d’aménager le futur CIAP de 255m2 qui présentera l’histoire architectural et les futurs projets urbains de la cité des papes à horizon 2030-2040. Au final, le projet table sur la création de 34 chambres de 20 à 40 m2, proposées entre 180€ et 240€ la nuit. Le début des travaux est alors annoncé avant la fin de l’année 2018 pour une livraison espérée dans le courant du 1er trimestre 2020. Mais patatras… Faute de garanties financières suffisantes, ce projet s’ajoute à son tour à la longue liste des dossiers inaboutis.
Par ici la monnaie C’est à ce moment là qu’entre en scène VPA (Vaucluse Provence attractivité). En contact avec les responsables du groupe é-hôtels, l’agence de développement économique du Conseil départemental de Vaucluse les met en relation avec la ville d’Avignon en recherche d’un nouveau partenaire. « Nous avons été mis en contact par VPA au moment où Marianne Borthayre et Jean-Luc Mathias, les fondateurs du groupe hôtelier indépendant, prospectaient dans le Vaucluse », confirme Cécile Helle qui, au passage, abandonne l’idée du CIAP, afin d’augmenter le nombre de chambres afin de raffermir la viabilité économique du dossier. Ces passionnés d’architecture et de patrimoine sont rapidement séduits par l’endroit qui dispose de la façade la plus italienne d’Avignon. Eux, qui donnent une nouvelle vie à des lieux au passé déjà riche sont donc prêts à se lancer dans l’aventure comme ils l’ont déjà fait notamment dans le cœur de Lyon avec le ‘Collège hôtel’ en 2003 ou le ‘Fourvière hôtel’ en 2015 dans un ancien couvent du XIXe siècle (voir photo ci-dessous).
Le ‘Fourvière hôtel’ réalisé en 2015 dans un ancien couvent du XIXe siècle.
La philosophie du groupe ? Des emplacements exceptionnels, la valorisation d’un patrimoine architectural et une hôtellerie à thème. « On nous parle de l’accessibilité, explique Jean-Luc Mathias, mais si c’était à proximité de l’autoroute tout le monde l’aurait déjà fait. C’est parce que c’est impossible que nous relevons le défi. » Pour la ville, l’enjeu est de taille car il s’agit avant tout de redonner vie à un édifice qui fait directement face au palais des papes et à ses 650 000 visiteurs annuels (hors années Covid).
Une philosophie qui séduit la Ville « L’objectif est de renforcer l’attractivité touristique d’Avignon tout en magnifiant son patrimoine » insiste la maire qui estime également que « la ville manque d’hôtels de charme offrant une expérience unique avec des chambres qui vous font ressentir l’Histoire et la culture de la ville où elles sont implantées. » « Le groupe propose une hôtellerie personnalisée, originale sans jamais être excentrique et révélant un minimalisme assumé, dans laquelle le client est au cœur des préoccupations, confirme la communication d’é-hôtels. Des lieux imaginés pour faire vivre à ceux qui y séjournent des expériences sensorielles de chaque instant et des moments d’émotions. » La municipalité de la cité des papes a été aussi séduite par la taille humaine du groupe qui privilégie également la qualité de vie pour ses employés. « Nous mettons en place une philosophie nouvelle dans l’hôtellerie, précise Jean-Luc Mathias, car il n’y a pas que les niveaux des rémunérations. Il y a aussi le confort de travail, la possibilité de disposer de week-end de temps en temps ou bien encore de ne pas travailler en continu. » Les 40 futurs salariés devraient donc disposer de conditions optimales dans un lieu d’exception.
Situé juste en face du palais des papes l’hôtel des Monnaies représente un enjeu majeur pour l’attractivité touristique et patrimoniale d’Avignon.
2 pour le prix de 1 Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la municipalité a su également convaincre les repreneurs de l’hôtel des Monnaies de se porter acquéreur du 33, place des Corps-Saints acquis par la Citadis en 2016 auprès de l’Etat dans le cadre de la concession d’aménagement du centre-ville. C’est là qu’é-hotels va également réaliser une résidence hôtelière d’une capacité de 22 chambres qui permettra de retrouver la liaison entre l’église des Célestins, récemment restaurée par la Ville d’Avignon, le rez-de-chaussée de l’immeuble et la Chapelle Saint-Michel. « Ce seront ainsi, au total, à partir de 2025, plus de 60 chambres d’hôtel supérieures qui accueilleront tourisme d’affaire et de loisir », se félicite Cécile Helle ravie aussi de voir « des investisseurs qui croient à la dynamisme de ce territoire. » « Ce projet double, avec un positionnement dans la ville qui invite à y déambuler, nous conforte dans la stratégie de cheminement que nous avons créé jusqu’au palais des papes », poursuit-elle. Porté par ‘Mise en œuvre’, société rattachée au groupe hôtelier è-hôtel, la transaction s’élève à 2,3M€ pour l’acquisition de l’hôtel des Monnaies et l’hôtel de Niel (selon l’évaluation réalisé par France domaine en septembre dernier) et 700 000€ pour l’immeuble du 33 place des Corps-Saints. Pour ce dernier, l’accord s’accompagne d’une mise à disposition de la chapelle Saint-Michel par l’intermédiaire d’un bail emphytéotique de droit commun d’une durée de 50 ans et d’une redevance annuelle de 2 500€ pour le compte de la municipalité. Au terme du bail, le repreneur sera tenu de remettre gratuitement l’ensemble immobilier réhabilité à la ville, en bon état d’entretien et d’utilisation. Tous les travaux ayant pu être réalisés resteront propriété de la ville sans que le preneur ne puisse réclamer une quelconque rétribution. « Les travaux devraient démarrer début 2023 pour une ouverture des deux sites début 2025 », espère Marianne Borthayre dont le groupe va investir 15M€ pour l’achat et les chantiers des deux lieux. Une inauguration que la ville souhaite à l’occasion du dispositif ‘Avignon, Terre de Culture 2025’.
L’église de la chapelle Saint-Michel va être mise à disposition du groupe hôtelier è-hôtel dans le cadre d’un bail emphytéotique de droit commun d’une durée de 50 ans. A l’issue, le preneur sera tenu de remettre gratuitement l’ensemble immobilier réhabilité à la ville.
Les Gîtes de France posent leurs valises en Vaucluse
Airbnb, la plateforme de location d’hébergement touristique chez les particuliers, lance son opération ‘Partout chez vous, avec Airbnb’. Une expérimentation qui vise à mieux comprendre les comportements ‘nomades’. Dans ce cadre, 12 candidats* vont être choisis prochainement afin de vivre exclusivement dans des logements disponibles sur la plateforme pendant environ un an.
Prise en charge des frais d’hébergement et des transports « En partageant leurs expériences uniques, les heureux élus pourront contribuer à orienter les futures mises à jour et innovations de la plateforme, contribuant ainsi à éclairer sur une tendance forte à venir, celle d’une vie plus flexible et nomade, explique Airbnb. En échange de leur précieuse contribution, Airbnb couvrira les frais d’hébergement et fournira des indemnités de transport pour la durée de ce programme pilote.
« Les nouveaux modes de vie permettent de travailler où on le souhaite. »
Selon une récente étude d’Airbnb sur les tendances de voyage, la part des longs séjours (28 jours ou plus) réservés sur Airbnb a augmenté de 10% au premier trimestre de 2021 en comparaison à la même période en 2019. 11% des personnes ayant réservé des séjours de longue durée en 2021 ont déclaré adopter un mode de vie nomade, et 74% des utilisateurs interrogés dans cinq pays ont exprimé leur intérêt pour une vie qui, une fois la pandémie derrière nous, ne soit pas centrée sur le lieu où leur employeur est implanté. Il apparaît ainsi que la flexibilité des nouveaux modes de vie permettent de travailler, et donc de vivre, où on le souhaite. « A travers ce programme, les participants auront la possibilité de contribuer à l’avenir d’Airbnb en fournissant des informations et des retours concrets sur les fonctionnalités, les services et l’expérience de vie nomade, poursuit la plateforme. L’objectif : aider Airbnb à adapter au mieux sa plateforme pour répondre aux adeptes de cette tendance à venir. »
Dépôt des candidatures jusqu’au 30 juin Qu’il s’agisse de jeunes familles, de télétravailleurs, en passant par des professionnels de l’industrie créative, des parents dont les enfants ont quitté le nid familial, ou tout profil qui a la possibilité d’adopter une vie nomade… Airbnb recherche un ensemble hétéroclite de 12 candidatures qui peuvent faire partie de cette aventure pendant 12 mois consécutifs, de juillet 2021 à juillet 2022. Les personnes intéressées peuvent soumettre leur candidature sur www.airbnb.fr/liveanywhere.
Les candidatures pour le programme ‘Partout chez vous, avec Airbnb’ sont ouvertes jusqu’au 30 juin 2021. Les 12 participants seront sélectionnés par un jury d’entretien en juillet et commenceront à voyager en septembre 2021. Pour plus d’informations, consultez les conditions de sélection.
*Les participants doivent être âgés de 18 ans ou plus. Chaque participant sera autorisé à amener jusqu’à trois compagnons pour faire partie du programme.
Les Gîtes de France posent leurs valises en Vaucluse
Le ministère de l’Agriculture et Action Logement rappellent qu’il existe une aide financière à l’hébergement destinée à favoriser l’emploi agricole.
En effet, le secteur agricole en Provence Alpes Côte d’Azur et Corse propose chaque année plusieurs centaines d’emplois de saisonniers agricoles, mais également dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. Ces salariés peuvent rencontrer des difficultés pour assumer les charges d’un logement temporaire à proximité de l’exploitation. Le ministère de l’Agriculture et Action Logement entendent donc favoriser l’emploi agricole par l’octroi d’une aide financière à l’hébergement. D’un montant pouvant atteindre 600€ cumulable, elle permet à ces travailleurs agricoles de couvrir tout ou partie de leurs frais d’hébergement. L’aide d’un montant de 150€ par mois peut être demandée jusqu’à 6 mois après le démarrage de l’activité. Le bénéfice de l’aide est plafonné à 4 mois pour un même ménage (l’aide peut par exemple être perçue 2 mois une année et 2 mois l’année suivante).
Les bénéficiaires : Les salariés des entreprises agricoles quels que soient leur effectif, l’ancienneté et la nature du contrat de travail. Les intérimaires sont éligibles à l’aide s’ils exercent au sein d’une entreprise du secteur agricole.
Les logements concernés : Le logement doit être situé dans le parc locatif privé, intermédiaire ou social, dans les structures d’hébergement collectif (hors Crous) ainsi qu’en chambres d’hôtes, gîtes, résidences de tourisme, chambres chez l’habitant et campings.
Pour plus d’informations sur l’aide aux saisonniers en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, rendez-vous sur actionlogement.fr
Les Gîtes de France posent leurs valises en Vaucluse
Les offices de Tourisme Ventoux Provence et Ventoux Sud organisent les premières rencontres professionnelles du tourisme, jeudi 27 mai, de 10h30 à 12h30. L’événement aura lieu sur le parking situé route de Carpentras à Bédoin.
Au cours de cette bourse d’échange, les professionnels du tourisme (hébergeurs, restaurateurs…) rencontreront et pourront récupérer les dépliants de près de 50 partenaires prestataires d’activités. Avec la présence de : Vaucluse Provence attractivité, la Provence à Vélo, le Parc naturel régional du Mont-Ventoux, La Destination vignobles et Découvertes autour du Ventoux. Cet événement aura lieu en plein air, dans le respect des règles sanitaires en vigueur et sous réserve de validation de la Préfecture de Vaucluse (et de la météo du jour).