Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
Dans le cadre de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées, le Comité de la Prévention de la Désinsertion Professionnelle de Vaucluse organise la 4ème édition du Festival Handi’Clap ce mercredi 16 novembre à La Roumanière à Robion.
Ce festival a pour objectif de sensibiliser aux handicaps en entreprise. Au programme : une conférence ‘L’inaptitude, quels risques et quels enjeux ?’ menée par Maître Olivier Baglio, avocat spécialiste en droit du travail et protection sociale, et des stands de présentation des experts du maintien en emploi.
Mercredi 16 novembre. De 14h à 17h. La Roumanière. 199, Route de Cavaillon. Robion.
V.A.
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
Ce vendredi 7 octobre, la Salle polyvalente de Montfavet va accueillir la 8ᵉ édition de la Journée départementale des aidants. Mise en place par APF France Handicap, cette rencontre a pour objectif d’informer et de venir en aide aux personnes accompagnant ou soutenant un proche en situation de handicap, âgé ou en perte d’autonomie, que ce soit quotidiennement ou ponctuellement.
Tous les professionnels du champ social, médico-social, ou encore associatif et les personnes qui se sentent concernées par la question des aidants proches sont invités à participer à l’événement. Au cours de celui-ci, plusieurs stands d’informations seront installés pour répondre à toutes vos questions concernant vos droits, les solutions de répit et d’accompagnement. Des ateliers ‘adaptation du domicile’ seront animés par Jérôme Guitton, ergothérapeute, ainsi que des ateliers ‘yoga du rire’, qui eux seront animés par Sylvie Franco, sophrologue et praticienne en cohérence cardiaque.
Vendredi 7 octobre. De 13h à 17h. Entrée libre et gratuite. Salle Polyvalente de Montfavet. Rue Félicien Florent. Avignon.
V.A.
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
Les samedi 4 et dimanche 5 juin prochains le Cercle d’escrime orangeois (CEO) organise le ‘Championnat de France escrime fauteuils et déficients visuels’. Notamment proposée en partenariat avec le Comité handisports du Vaucluse, la Ville d’Orange, le Département et la Fédération française d’escrime, la compétition se déroulera sur la scène du théâtre antique d’Orange. C’est la première fois que cet événement aura lieu à l’extérieur et, qui plus est, dans un monument classé. Une centaine de compétiteurs (hommes et femmes) sont attendus lors de ce Championnat où les 3 armes* seront présentes : sabre, épée et fleuret.
Au cours du tournoi, le Cercle d’escrime orangeois prévoit également des moments de découverte de ce sport en présentant des assauts handicapés contre tireurs valides, une démonstration d’escrime ancienne et de sabre laser, une démonstration de leçon maître-élève, un assaut entre un valide et un invalide, un cours d’initiation pour le public valide ou handicapé et une démonstration d’assaut d’escrime par les non-voyants. Chaque finale sera ainsi précédée d’une de ces leçons afin d’expliquer au public les spécificités de chaque arme.
Rencontres et tables rondes sur l’handisport Par ailleurs, 3 conférences en accès libre seront animées au théâtre antique au cours des 2 jours de compétition. Elles auront pour thème le sport, l’escrime et le handicap. La première, animée par Armelle Colin sur le thème ‘L’estime de soi, le sport et le handicap’, se tiendra le samedi 4 juin à 10h. La Coach en approche empathique de l’enfant répondra à ces questions : Comment se construit l’estime de soi ? En quoi le sport peut-il être aidant ou le contraire ? Mon enfant naît ou devient handicapé : comment son estime est-elle touchée ? Comment le soutenir en tant que parent ? La seconde conférence, samedi 4 juin à 11h, permettra d’aborder le handicap et sport de haut niveau avec Cyril Moré. Ce champion paralympique évoquera son parcours à la suite d’un accident de sport. Pourquoi avoir continué le sport qui a été la cause de cet accident de la vie ? Est-ce que le handicap rend le sportif plus persévérant et plus tenace ? Est-ce qu’un médaillé olympique ou un médaillé paralympique ont la même considération ? Enfin, Dominique Hornus, anesthésiste et médecin de l’équipe de France handi-escrime, interviendra le dimanche 5 juin à 10h sur le thème ‘Escrime et cancer du sein’. Elle traitera de la relation possible et salutaire entre l’escrime et le cancer du sein. Il y a 10 ans une équipe de Toulouse a développé une forme de rééducation pour les femmes opérées du cancer du sein. Tous les ans, l’équipe forme de nouveaux enseignants à cette technique.
Projet pédagogique et actions solidaires Les organisateurs de cet événement affichent également des ambitions pédagogiques et solidaires. De nombreux élèves des établissements scolaires de la cité des princes se sont ainsi mobilisés à l’occasion de cette compétition. Dans ce cadre, ces derniers ont mis en place deux commissions dédiées au ‘budget, recherche de financements et gestion d’un événement’ ainsi qu’à ‘la communication et la publicité’. De quoi permettre à chaque groupe de prospecter auprès des acteurs économiques partenaires ou travailler à la réalisation d’un dossier de presse. Une classe de 4e du collège Giono sera aussi présente durant les deux jours de la manifestation. Elle tiendra des stands d’information et sera conseil auprès des bénévoles de la manifestation en terme de gestion de tri et du développement durable. Par ailleurs, le collège Arausio a choisi l’escrime pour répondre au projet éducatif ‘Génération 2024’. Deux classes de 5e ont suivi des séances d’escrime au CEO. Enfin, depuis le mois de septembre, l’APEI (Association de parents d’enfants inadaptés) et la CEO collaborent à la réalisation du projet ‘Pourfendre les préjugés’. Ainsi, une vingtaine de pensionnaires se sont essayés à l’escrime. Cinq pratiquent deux heures par semaine à la salle d’armes. Des jeunes de l’APEI prépareront les buffets servis aux tireurs du Championnat de France et leurs accompagnateurs. Des escrimeurs seront logés au mas de l’Esquirou à Caderousse, l’atelier bois a préparé les tables où seront installés les appareils de pistes alors que certains pensionnaires ont réalisé une fresque décorative et ont participé à une exposition.
L’escrime c’est bon pour la santé ! « Le Cercle d’escrime orangeois fait le choix de se tourner vers le handicap, le sport santé, le sport adapté et les publics défavorisés, expliquent Bruno Alberro, président du CEO. Notre projet est aussi de salarier une personne au chômage, en étant tuteur d’une formation BPJEPS escrime, afin de se spécialiser vers l’handisport en fauteuil ou pour les non-voyants. Le projet du club est aussi d’aller vers la pratique de cette discipline sportive et éducative dans les établissements scolaires et les activités périscolaires, afin de participer au championnat UNSS et UGSEL. » Le CEO a aussi pour intention de se tourner vers le sport-santé sous prescription médicale, adapté à la pathologie, à destination des populations en Ehpad ou en Soins de suite et de rééducation au sein des hôpitaux du haut-Vaucluse. Le CEO, en lien avec des associations, travaille aussi à pouvoir accueillir des femmes victimes de violence.
L.G.
Le programme
Samedi 4 juin Fleuret, sabre et critérium ‘jeunes’ :
Fleuret homme : début compétition à 8h30 ; finale à 16h15 ; podium 19h15.
Sabre dame ; début compétition à 10 h, finale à 17h45 ; podium à 19h15.
Critérium Jeunes : début compétition à 10 h, finale à 16h15, podium à 19h15.
Sabre homme : début compétition à 13 h, finale à 18h45 ; podium à 19h15.
Fleuret dame : début compétition à 13 h, finale à 18h45 ; podium à 19h15.
Inauguration du championnat de France : à 15h45.
Démonstration de leçons d’escrime : à 16 h.
Dimanche 5 juin Epée et déficients visuels :
Epée homme : début compétition 8h30 ; finale 14h45.
Epée dame : début de compétition à 8h30 ; finale à 14h45.
Déficients visuels : début de compétition à 8h30 ; finale à 14h45.
Tirage de la tombola à 12h45.
Cérémonie de clôture à 15h30.
En cas de mauvais temps, l’événement se déroulera au parc des expositions.
*Chaque arme a ses caractéristiques techniques différentes ainsi que des règles spécifiques. Le fleuret, l’arme la plus légère, est une arme d’estoc (la touche est mise avec la pointe de l’arme). Sa pratique est régie par des conventions et la surface valable est uniquement le tronc. C’est une arme qui demande beaucoup de précision. L’épée, la plus lourde, est également une arme d’estoc. Contrairement aux autres armes, elle n’a aucune convention et toute la surface du corps est valable. C’est donc l’arme du duel, où la stratégie est prépondérante. Le sabre est l’arme des cavaliers. C’est une arme de taille (la touche est valable avec le tranchant et la pointe de l’arme) avec comme surface tout le haut du corps. Le sabre est une discipline requérant beaucoup d’explosivité.
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
La société Virbac France, spécialisée dans la santé animale, annonce soutenir la Fondation Frédéric Gaillanne, qui éduque des chiens guides destinés à aider les enfants malvoyants.
Située à l’Isle-sur-la-Sorgue, la Fondation Frédéric Gaillanne dresse des chiens guides pour venir en aide aux enfants aveugles depuis 2008. C’est dans cette cause et dans cette fondation que le laboratoire Virbac France, dédié à la santé animale, a décidé de s’investir. Ce soutien se matérialise sous forme de dons de croquettes. Virbac France nourrit aujourd’hui tous les chiens de la fondation. Saint-Pierres, labradors et labernois reçoivent l’alimentation particulière dont ils ont besoin.
Partage, solidarité et respect sont des valeurs communes aux deux entités. Ainsi, ce partenariat profite non seulement aux animaux, mais aussi aux enfants ayant une déficience visuelle qui pourront bénéficier de l’aide de chiens en parfaite santé. Virbac compte également organiser des événements au profit de la fondation dans un futur proche pour participer davantage au développement de cette cause.
V.A.
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
Les membres de la Fondation ‘Agir contre l’exclusion’ (FACE) font appel à la mobilisation de nouveaux parrains et marraines pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap. Une réunion de présentation aura lieu ce mercredi.
L e réseau FACE Vaucluse essaye de pallier au ralentissement des missions d’accompagnement des personnes en situation de handicap dû à la crise du Covid-19 en recrutant de nouveaux bénévoles pour l’année 2022. En association avec le Comité des réussites du Vaucluse L’ADAPT, ce système de parrainage est ouvert à toutes les personnes motivées, à l’écoute et avec de l’empathie qui peuvent accorder 30 minutes à 1 heure une ou deux fois par mois.
L’objectif de cet échange est pour le filleul de gagner en confiance en soi, mais aussi en autonomie pour sa recherche d’emploi. Les parrains auront pour missions principales d’aider leur filleul à établir un projet professionnel, le conseiller dans sa recherche et partager leur propre expérience professionnelle. Pour cela, ils devront lui transmettre les codes professionnels et l’aider à améliorer son expression orale.
Pour retrouver les détails de cette réunion de présentation en ligne, cliquer ici. Contact : 06 86 37 74 21 – Email : emploi@facevaucluse.com
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
Le Conseil départemental de Vaucluse vient de désigner l’équipe lauréate de l’appel à projet pour la construction de la nouvelle Maison des personnes handicapées (MDPH) du Département à Avignon. Il s’agit de l’agence marseillaise Leteissier-Corriol qui sera en charge de la maîtrise d’œuvre de ce chantier devant débuter début 2023 pour une livraison attendue fin 2024. D’un montant total de 8,9M€, les travaux prévoit la construction d’un bâtiment de 2 700m² en R+3 au niveau de l’îlot Souvet, situé derrière le palais de justice, juste en face, de l’autre côté de la route de Montfavet.
Conception bioclimatique Le bâtiment affichera une identité ‘méditerranéenne’ et sera conçu en intégrant une conception bioclimatique. Les façades seront traitées en pierre claire de manière unitaire alors que les ouvertures offriront un jeu de lumière tout en protégeant du soleil. Des ouvertures étroites du rez-de-chaussée sont par ailleurs prévues pour garantir intimité et sécurité. A l’image d’un cloître, le cœur de l’édifice abritera un patio avec son bassin, sa galerie, son préau et ses espaces plantés. Ce lieu ‘apaisant’ sera surplombé d’une passerelle à R+1 (située à l’arrière du lieu) visant à faire transition entre le volume institutionnel de la MDPH à R+3 et l’espace naturel du parc.
« Cette opération est un projet fédérateur qui regroupe les services de l’ancienne MDPH et la Direction des personnes âgées et personnes handicapées, explique l’agence dirigées par les architectes Elisabeth Leteissier et Jean-Luc Corriol. Notre approche se devait d’être exemplaire sur tous les plans. Un soin tout particulier a été apporté dans la conception architecturale et l’aménagement des lieux, compte-tenu de la vocation du bâtiment : assurer le meilleur confort d’usages pour tous, une accessibilité sans discrimination dans un lieu où la signalétique sera de haute lisibilité. »
Mieux accompagner le handicap Actuellement située boulevard Limbert, la MDPH de Vaucluse a pour mission l’accueil, l’information, l’accompagnement et le conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation des citoyens au handicap. Dans ce cadre, la MDPH 84 met en place une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins de la personne handicapée et une commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne dans son champ de compétences. Selon le baromètre du CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), le Vaucluse affiche des taux de traitement des demandes inférieurs à la moyenne nationale que ce soit en matière de AAH ou de MDPH (voir graphique ci-dessous). De quoi afficher un taux de satisfaction de 76% en Vaucluse en ce qui concerne l’expression des besoins.
En France, depuis 2019, la durée moyenne de traitement d’un dossier a diminué de 15% en passant de 4,6 mois à 3,9 mois au 2e trimestre 2021. Cette durée moyenne est de 3,4 mois pour les dossiers concernant des enfants et 4,2 mois pour les dossiers des adultes. Dans le même temps, la durée de traitement des demandes d’Allocation Adulte Handicapé (AAH) est passée de 4,8 mois à 4,2 mois. Aujourd’hui, la durée moyenne de traitement d’un dossier est encore supérieure à 5 mois dans 18 départements, alors qu’elle est inférieure à 4 mois dans 62 départements. S’agissant des droits à vie ouverts pour l’AAH, près de 61 départements respectent l’objectif fixé par le gouvernement à 65% des dossiers traités, alors que 18 départements ont une moyenne inférieure ou très inférieure à 50% des dossiers traités. L’objectif est de réduire ces délais à 3 mois en 2022. Pour le Vaucluse, la part des droits attribués sans limitation de durée concernant l’allocation adulte handicapé s’élève à 75% contre 64% au niveau national alors que la durée des droits ouverts en matière de scolarisation est de 29,8 mois contre 30,8 à l’échelle hexagonale.
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
A l’issue d’une banale chute à vélo à 17 ans, le jeune Paul Darbier devient tétraplégique. Un an après, sa famille ne cesse de multiplier les actions régionales et nationales auprès de célébrités de tout horizon.
« Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais je sais que je vais me remettre debout », des mots qui résonnent encore dans l’esprit de Caroline Darbier, originaire des Angles. L’association ‘Vertical combat’ poursuit une noble cause : sensibiliser le plus grand nombre et soulever des questionnements sur la prise en charge en France. Accident de voiture, plongeon en eau peu profonde, chute de ski, de VTT, ils sont plus de 1 200 chaque année à grossir les rangs des personnes victimes d’une malheureuse chute dont personne n’est à l’abri. Avant même son accident de VTT, Paul Darbier est un miraculé. Né avec une malformation cardiaque qui lui donnait une espérance de vie de 2 ans, le jeune Anglois est opéré à cœur ouvert à l’âge de 4 mois. « C’est sans doute pour ça qu’il s’est tourné vers le sport très tôt, il en faisait tous les jours », explique sa mère.
Banale chute à vélo
Paul a 17 ans. En avril 2020, période de confinement, le jeune passionné de sport tourne comme un lion en cage. Un besoin viscéral de prendre l’air le conduit dans la garrigue à proximité de chez lui, avec son vélo. Une activité somme toute banale pour un jeune de son âge fourmillant d’énergie, mais qui malheureusement connaitra une issue redoutable. La roue butte contre une motte de terre, le VTT se balance vers l’avant projetant vigoureusement le jeune Paul au sol.
« Il est tombé sur la tête, le casque de protection n’a pas protégé la nuque qui a donc supporté tout le poids du corps », nous confie sa maman qui a vu les images de l’accident tournées par l’ami de son fils. Très vite, Paul est hélitreuillé au CHU de Montpellier, parfaitement conscient, mais dans l’incapacité de ressentir la moindre sensation. Le verdict est sans appel, la chute a entrainé la lésion de la moelle épinière au niveau des cervicales, à l’origine d’une paralysie des 4 membres. Paul est tétraplégique.
Une succession de ‘montagnes‘
Placé en coma artificiel durant quelques semaines, le réveil est « abyssal ». Paul est dans sa chambre de réanimation avec une trachéotomie, un accès direct à la trachée envoyant l’air dans les poumons. Il ne peut ni bouger, ni manger, et ne parlera pas pendant 6 mois. « La douleur était atroce, il a fallu le mettre sous morphine », se remémore sa mère. On lui dit que sa vie désormais ce sera ça, qu’il devra apprendre à se servir de son menton.
Caroline et son époux découvrent alors un monde dont ils ignoraient tout. « Il a fallu franchir une succession de montagnes. Il y a d’abord le drame que l’on vit au moment de l’accident, et puis la bataille colossale qui s’en suit. On doit lutter contre l’administration, expliquer aux gens notre réalité, entreprendre des démarches, se faire entendre, trouver un établissement d’accueil, liste-t-elle. On a finalement été contraint de l’amener en Espagne où on lui a retiré la trachéotomie aussitôt. » Le seul institut qui répond est à Barcelone, l’Institut Guttmann. C’est dans ce centre spécialisé en rééducation fonctionnelle que Paul a pu bénéficier d’une méthode de soins plus actifs (5h de kinésithérapie par jour) et tournés vers la récupération de fonctions perdues.
« Je ne veux pas de cette vie »
Deux solutions s’offrent à la famille, « soit on s’effondre, soit on devient acteur et on transforme notre épreuve en quelque chose de positif. On en a fait notre cheval de bataille. C’est un drame, certes. Mais cet accident servira à tous les jeunes qui, inconscients, font par exemple des plongeons dangereux au Pont du Gard ou sont victimes d’autres chutes dramatiques. C’est une réalité aujourd’hui, je suis en relation avec plusieurs jeunes dans la même situation que mon fils. »
Très vite, Paul fait preuve d’un courage et d’une maturité remarquable. Quelque chose lui dit que la vie n’est pas un cadeau, qu’il faut la mériter, se battre. « Je suis persuadé que ça m’est arrivé pour quelque chose », confie-t-il un jour à sa mère. Les parents tiennent à le rassurer, il est ce qu’il est, debout ou assis, ça ne change rien. Un raisonnement que Paul rejettera aussitôt avec ardeur. Le jeune homme de 18 ans a la vie devant lui, il ne veut pas de ce quotidien et tient fermement à se battre jusqu’au bout. Preuve en est avec son fauteuil roulant manuel. « C’est important de faire comprendre qu’une personne avec l’envie de se battre a le droit de se battre, souligne madame Darbier. On ne peut pas imposer à un jeune de 18 ans de rester enfermé et de bouger son fauteuil avec son menton pour le diriger. »
Aujourd’hui, Paul poursuit son courageux chemin dans un centre près de Gap, dont les pratiques sont dans la lignée de celles en Espagne. « Ils sont supers, à l’écoute, dynamiques et ont compris les enjeux et la philosophie de Paul », se réjouit-elle. Ce dernier continue à travailler de manière acharnée ses membres et ses muscles pour ne pas perdre. « Quand on ne fait plus d’exercices, les tendons se rétractent, le muscle s’atrophie, les calcifications se forment. Il est primordial de maintenir le travail sur le corps pour qu’il soit prêt le jour ou la médecine apportera des solutions », explique sa maman.
Faire évoluer la prise en charge en France
Comment faire avancer la prise en charge en France pour que ne soit plus proposé que l’acceptation du handicap mais une voie vers des techniques de guérison ? Voilà le moteur de l’association ‘Vertical combat’ aujourd’hui. « Un spécialiste m’a conseillé de ‘respecter le sommeil neurologique’. Sauf qu’à force, tout le corps s’endort, alerte-t-elle. Les centres en France sont des centres d’adaptation au handicap, tournés davantage vers l’acceptation. Mais l’espoir est permis, notamment grâce aux essais clinique. »
Caroline nous fait part d’une anecdote, « un jeune dans le même cas que mon fils est parti en Pologne dans un centre avancé. A son arrivée, les spécialistes pensaient qu’aucune rééducation n’avait eu lieu alors que le jeune avait déjà fait 7 mois en France… Des patients français partent se faire opérer en Chine, donnant lieu à des récupérations étonnantes. » Toutefois, Caroline ne souhaite pas tomber dans la généralité, de nombreux chirurgiens Français prennent conscience du chemin à parcourir et s’ouvrent sur les techniques pratiquées ailleurs.
Courrier de Brigitte Macron
La mobilisation prend une telle ampleur que la première dame adresse un jour un courrier à Caroline. Brigitte Macron, Sophie Cluzel, alors chargée des Personnes handicapées et le ministre de la Recherche, y souligneront l’importance accordée par le gouvernement à l’aide aux famille. « C’est très sympa, mais nous sommes toujours en attente du remboursement par la sécurité sociale des frais d’hospitalisation qui s’élèvent à 183.600€, s’impatiente-t-elle. Je suis disposée à en discuter avec le gouvernement, à ouvrir le débat, mais la réalité des familles est tout autre. La logique de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) n’est pas toujours pertinente, notamment sur l’étude des besoins lorsque la personne rentre chez elle. Il y a quelque chose à faire, c’est étonnant que la France n’avance pas. » Le courrier informait la famille qu’elle serait contactée prochainement, aucun coup de fil depuis.
Et d’ajouter : « l’Etat français subventionne des organismes de recherche publique en orientant les investigations sur les nouvelles technologies tournées sur l’inclusion. Elles ne sont malheureusement pas orientées vers la guérison des lésions médullaires post-traumatiques. A ce jour, les essais cliniques indépendants ont été promus par des organismes de bienfaisance de la recherche et des groupes de volontaires comme les associations de patients. Cette situation explique le temps nécessaire pour récolter les fonds utiles à faire avancer la recherche. »
« Il faut un accompagnement immédiat »
Au Portugal, en Espagne, en Italie, en Suisse, les centres de récupération existent : il s’agit de positionner le patient dans une dynamique de travail intensif. Toutes les études en cours démontrent que c’est ce travail intensif qui permet de retrouver une mobilité et la récupération de fonctions perdues. Un travail intensif consiste à stimuler le patient plus de 5h tous les jours. « Un traitement, quel qu’il soit, nécessite une rééducation fonctionnelle importante : sans elle, les fibres nerveuses et axones ne peuvent repousser. Un tel centre n’existe pas en France à ce jour, déplore-t-elle. Les patients qui souhaitent avancer se tournent alors vers l’étranger pour trouver des solutions plus actives. La création d’un tel centre en France est un enjeu majeur que nous souhaitons encourager par nos actions. »
Pour Caroline et son époux, l’accompagnement fait défaut. « Quand son enfant est en réanimation, on se sent très seul. Un détail tout bête, comment étais-je censée communiquer avec mon enfant pendant 6 mois avec sa trachéotomie ?, interroge-t-elle. L’aide aux familles, ce n’est pas juste sur le papier, il faut un accompagnement réel et tout de suite après l’accident. Ce sont des choses à mettre en place avec les familles concernées, directement confrontées au problème. »
Les tennis de Tsonga
Pour soutenir l’association Vertical combat lancée par l’entourage proche de Caroline, le centre commercial Aushopping Avignon nord a mis en place une opération de solidarité : 1like = 1 euro. L’objectif des 1000 euros a très vite été dépassé avec un compteur affichant désormais 1500 likes. Aushopping remettra un chèque de 1000€ le 23 septembre à l’association. La sœur de Paul, Marie, a également relevé ses manches pour réaliser une tombola dans son lycée. Résultat ? 7 000€ récoltés.
La prochaine action ? Une grande soirée caritative au sein de la Maison Bronzini le 30 septembre. 10% du chiffre d’affaires sera reversé à l’association, mais également une tombola et des dons directs seront mis en place. « Il y a beaucoup d’initiatives dans la région car les gens sont touchés, c’est un jeune gardois victime d’une banale chute à vélo qui peut arriver à tout le monde », explique Caroline Darbier.
Une vente aux enchères aura également lieu en novembre. Des artistes et sculpteurs offriront des tableaux, le Conseil départemental de Vaucluse, par le biais de sa présidente Dominique Santoni, offrira le maillot dédicacé de Tadej Pogacar, vainqueur du Tour de France 2020 et 2021. « J’ai également rencontré Mathias Bourgue, un talentueux tennisman devenu le parrain de l’association, nous compte Caroline Darbier. Il est engagé aux côtés de Paul avec force et bienveillance. Il a permis de récolter des t-shirts, des ballons, des casquettes de sportifs professionnels, etc. On aura par exemple les tennis de Tsonga lors de la vente aux enchères. »
D’Omar Sy à Michel Drucker
Sportifs, acteurs, chanteurs, présentateurs tv, de nombreuses personnalités ont déjà soutenu Paul par un message vidéo : Dave, Edouard Baer, Mathias Bourgue, Michel Drucker, Sébastien Chabal, Charlotte Consorti, Gérard Darmon, Martin Fourcade, Grand Corps Malade Officiel, Mike Horn, Luka Karabatic, Omar Sy, et tellement d’autres.
« J’ai rencontré le skieur Edgar Grospiron lors d’une rencontre entrepreneuriale. Je me suis dit que finalement, pour devenir champion du monde, il fallait dépasser ses peurs, ses moments de doute, de désespoir, il y a un pont à faire avec les difficultés que Paul rencontre, explique-t-elle. Même si selon Edgard, ses montagnes sont infiniment plus hautes pour mon fils, il a tenu à jouer le jeu. Il a contacté des sportifs de haut niveau qui ont envoyé des vidéos d’encouragement de quelques minutes. Ils n’ont pas idée à quel point ces messages ont fait du bien à mon fils dans sa chambre d’hôpital. »
Caroline a également été en contact avec le skieur Kevin Rolland, médaillé de bronze olympique en half-pipe à Sotchi en 2014 et champion du monde de half-pipe en 2009. Suite à une mauvaise chute en 2019, le pronostic vital est engagé, le sportif frôle la mort et reviendra de très loin. Son message à Paul ? « Même lorsque tu es au plus bas, il y a toujours quelque chose de positif. Il faut que t’y accroches, de toutes tes forces. » Kevin Rolland a aujourd’hui repris la compétition.
Toutes les informations : www.verticalcombat.fr. Faire un don, cliquez ici. Après votre don, l’organisme vous fera parvenir un reçu fiscal. Si vous êtes imposable, il vous permettra de bénéficier d’une réduction d’impôts de 66% du montant de votre don.
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
Frédéric Gaillanne, ancien directeur d’une galerie rue des Teinturiers à Avignon et créateur du ‘Parcours des Arts’a perdu la vision à la suite d’un accident de la route. En 2003, à l’occasion de l’accrochage de l’exposition ‘La France vue du ciel’ de Yann Arthus-Bertrand au Cloître Saint-Louis, il apprend qu’il faut avoir 18 ans, quand on est aveugle, pour bénéficier de l’assistance d’un chien-guide. « C’était d’une totale injustice de priver les enfants de ce compagnon à quatre pattes, du coup j’ai imaginé un truc ».
Son idée c’était : « Créer sur un terrain de 7 000m2 qui appartient à ma famille, à l’Isle-sur-la-Sorgue, un bâtiment qui héberge les enfants mal voyants, le chenil, le personnel et un parcours des sens dédié à l’environnement urbain (avec bruits de la rue, klaxons, cris, moteurs, coups de frein…) pour sensibiliser les chiots dès leur plus jeune âge. »
Reconnue d’utilité publique depuis 2014
Constituée en 2008, la Fondation Frédéric Gaillanne (voir vidéo ci-dessous), reconnue d’utilité publique depuis 2014, s’est inspirée de ce qui se fait depuis longtemps au Canada. Confier des bébés-chiens à une famille d’accueil, puis les éduquer pendant 6 à 8 mois à l’école de l’Isle, avant de les offrir gratuitement aux enfants à partir de 12 ans.
Ce sont des ‘Saint-Pierre’ qui sont dressés, croisement de Labrador et de Bouvier bernois. Leurs qualités coïncident aux besoins d’autonomie des enfants aveugles, handicapés physiques voire autistes : douceur, docilité, écoute, concentration.
« Ils sont particulièrement affectueux et ont des relations carrément fusionnelles avec les petits, en somme ce sont de vraies peluches vivantes, ces petites boules de poils » confie Frédéric Gaillanne. A l’âge de 10 ans les chiens-guides, qui ont constitué un binôme hors-norme avec l’adolescent handicapé, partent à la retraite. Soit ils restent dans la famille d’accueil qui les a vus grandir pendant un an, soit avec celle de l’adolescent qu’il a accompagné nuit et jour pendant une décennie.
Première école d’Europe
Avec la crise sanitaire, les dons ont considérablement ralenti pour cette école qui est la 1re d’Europe et ne bénéficie d’aucune subvention publique alors qu’elle a besoin de 25 000€ pour former un seul chien guide. En 2021, elle offrira son 100e chien. La majorité des receveurs sont des petits français, mais elle en a aussi offert à des petits Belges, Italiens, Espagnols et Portugais.
Andrée Brunetti
Si vous voulez aider la Fondation Frédéric Gaillanne, qui a absolument besoin de dons, mais aussi les familles d’accueil des bébés-chiens, pour réaliser le rêve de ces enfants handicapés, voici ses coordonnées : contact@fondationfg.org – 04 90 85 11 05 – 105 Chemin de la Tour de Sabran – 84 800 Isle-sur-la-Sorgue. www.fondationfg.org
Découvrez ici l’utilité des chiens d’aveugles
Festival Handi’Clap : sensibilisation au handicap en entreprise
«La médiation animale est une relation d’aide à visée préventive ou thérapeutique dans laquelle un professionnel qualifié introduit un animal auprès d’une personne, explique Angèle Subira-Istre, membre de l’association ‘Avenir médiation animale’. Ce sont des hommes, des femmes et des enfants fragilisés par la maladie, le handicap ou l’âge. Souvent en rupture, très clairement en détresse, grâce à ces instants partagés avec l’animal ils retrouvent des gestes, des mots, des sourires et la vie tout doucement revient. Chiens, lapins, cochons d’Inde, oiseaux, équidés, ‘ces animaux qui nous font du bien’, compagnons de vie du professionnel, y révèlent leur nature, leur enthousiasme, leur talent et surtout leur empathie ».
Pour que cette pratique émergente gagne en visibilité, Carina Istre, journaliste indépendante et fondatrice de l’association, promeut cette discipline au gré d’événements : conférences, rencontres, conception et réalisation d’ouvrages, expositions, témoignages.
« La Médiation animale permet de prendre soin de la personne. Elle renforce l’autonomie, développe le langage, la responsabilité, la motricité. Elle amène les participants à communiquer, à sentir, à éprouver des émotions. Travailler avec les animaux apporte aussi un mieux- être physique et psychologique. Partout où il y a du lien à créer, la Médiation par l’Animal a quelque chose à apporter. Cette pratique va de pair avec une notion de bien- traitance, pour l’animal comme pour l’humain », souligne Carina Istre.
Professionnelle de la médiation ani- male : Angèle Subira-Istre, Horizon médiation animale. 06 70 17 07 65. www.horizonma.fr et l’association Avenir médiation animale : 06 79 40 56 37. asso.avenirma@gmail.com