23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

La CPME 84 et le Grand Avignon s’associent pour une rencontre entre entrepreneurs

La Confédération des petites et moyennes entreprises de Vaucluse (CPME 84) organise conjointement avec le Grand Avignon un nouveau café-croissant ce mardi 27 février.

Ce rendez-vous, qui aura lieu au living lab ‘Le 9’, tiers-lieu dédié à l’innovation collaborative à Avignon, a pour objectif de permettre aux entrepreneurs de se rencontrer et de partager un moment d’échanges convivial.

Inscription par mail à l’adresse contact@cpme84.org
Mardi 27 février. De 8h30 à 10h30. Living Lab Le 9. 120 rue Jean Dausset – Technicité. Avignon.

V.A.


La CPME 84 et le Grand Avignon s’associent pour une rencontre entre entrepreneurs

Les communautés d’agglomération du Grand Avignon, du Gard Rhodanien, de Luberon Monts de Vaucluse, du Ventoux Comtat Venaissin, des Sorgues du Comtat, et la communauté de communes des Pays des Sorgues Monts de Vaucluse viennent de s’allier pour lancer conjointement une offre commune de covoiturage sur le bassin de vie d’Avignon avec la plateforme BlaBlaCar Daily.

La communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin ayant été la première intercommunalité vauclusienne a proposé une offre de covoiturage en partenariat avec Klaxit (maintenant BlaBlaCar Daily), c’était une évidence pour les représentants des six intercommunalités de Vaucluse et du Gard Rhodanien que de se réunir le vendredi 9 février à Carpentras. « Il était tout naturel que notre Gare numérique serve d’écrin au lancement de l’offre unique de covoiturage propre à nos six intercommunalité », a affirmé Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove.

L’objectif de cette alliance est de développer la pratique du covoiturage sur le bassin de vie d’Avignon. Cette offre commune de covoiturage se fait à l’aide de la plateforme BlablaCar Daily, anciennement Klaxit, qui met en relation les passagers et des conducteurs effectuant les mêmes trajets, avec une participation financière incitative des intercommunalités concernées.

Joël Guin (président du Grand Avignon), Jacqueline Bouyac (présidente de la Cove), Christian Gros (président des Sorgues du Comtat), et Pierre Gonzalvez (président du Pays des Sorgues Monts de Vaucluse) lors de la présentation de l’offre commune de covoiturage. ©Cove

Un dispositif avantageux pour le conducteur comme pour le passager

À chaque passage passagers transportés, les conducteurs sont rémunérés et peuvent bénéficier en plus de 100€ de prime covoiturage de l’État. Accessible à tout nouvel utilisateur de l’application BlaBlaCar Daily, la prime covoiturage est versée aux conducteurs qui effectuent dix covoiturages en trois mois. Le montant de la prise en charge financière par les intercommunalités, quant à lui, varie en fonction des distances parcourues. De 2 à 10 km, le conducteur gagnera 1€ par passager transporté. De 10 à 20 km, le conducteur bénéficiera d’un euros par passager ainsi que 0,10€ par kilomètre supplémentaire par passager. Au-delà de 20 km, le conducteur gagnera 2€ par passager transporté.

En ce qui concerne les passagers, les trajets leur seront offerts. Il suffit qu’ils effectuent un voyage dans l’une des communes situées dans le périmètre des six intercommunalités concernées, correspondant au bassin de vie d’Avignon. Ces trajets ne concernent pas uniquement le parcours domicile-travail, mais également ceux du quotidien, c’est-à-dire les trajets pour aller faire leurs courses pour leurs loisirs ou encore leurs vacances. Ainsi, tout le monde gagne, le passager n’a rien à débourser, et pour le conducteur, une partie du trajet est remboursée.

Des trajets financés par les intercommunalités

Avec BlaBlaCar Daily, un conducteur pourra être financé pour des trajets localisés sur l’ensemble des six intercommunalités concernées. Il pourra par exemple aller d’Avignon vers l’Isle-sur-la-Sorgue (24 km), de Bagnols-sur-Cèze vers Sorgues (34 km), de Carpentras vers Cavaillon (28 km), ou encore d’Avignon vers Pernes-les-Fontaines (28 km).

Pour garantir la participation financière aux trajets pour l’année 2024, chacune des six intercommunalités a voté un montant de financement, à savoir : 70 000€ pour le Grand Avignon, 40 000€ pour le Gard Rhodanien, 30 000€ pour Luberon Monts de Vaucluse, 50 000€ pour la Cove, 40 000€ pour les Sorgues du Comtat, et 30 000€ pour les Pays de Sorgues Monts de Vaucluse.

Une solution écologique

Si cette offre de covoiturage se présente comme une solution économique, que ce soit pour les conducteurs ou les passagers, elle dévoile aussi des objectifs écologiques, en témoigne les résultats perçus par la Cove depuis que le covoiture y a été mis en place en 2020. « En regardant dans le rétroviseur, je peux vous dire que depuis la mise en place du covoiturage à l’échelle des 25 communes qui composent notre territoire, 28 000 trajets ont été comptabilisés, soit l’équivalent de 600 000 km parcourus et 67 tonnes de CO2 ont pu ainsi être économisées », a ajouté Jacqueline Bouyac.

À l’échelle de la France, on estime que 70% des trajets domicile-travail sont effectués par véhicules individuels, et que le covoiturage quotidien ne représente que 3% des trajets. Pour autant, cette solution commence à prendre de plus en plus de place dans un contexte où le pouvoir d’achat diminue. Selon l’Observatoire national du covoiturage au quotidien, plus d’un millions de trajets ont été effectués en covoiturage par plateformes en mars 2023 (x 3,5 par rapport à mars 2022). L’objectif du gouvernement est de tripler ce nombre d’ici 2027, ce qui permettrait d’économiser 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent d’1% des émissions de gaz à effet de serre annuelles de la France.

L’application BlaBlaCar Daily est disponible sur App Store et Google Play.

Blablacar Daily anciennement Klaxit


La CPME 84 et le Grand Avignon s’associent pour une rencontre entre entrepreneurs

Le metteur en scène Frédéric Roels s’empare de Carmen dans une adaptation intime à quatre voix et un violoncelle.

Carmen est un opéra complexe. « On y lit un drame passionnel fort, qui a bouleversé des générations d’auditeurs et de spectateurs, avec une musique d’une puissance irrationnelle et irréductible à toute analyse modérée. Un soldat aime une jeune femme à la réputation douteuse, une bohémienne, une hors-classe, hors-la-loi, séductrice de grand chemin. Il est jalousé par un torero, un homme d’apparat, de prestige, sans commune mesure avec son statut de brigadier, d’une part ; et d’autre part, tiraillé par l’amour sincère d’une jeune fille sans histoire, sa presque sœur, qui ne se voit pas continuer sa vie avec un autre homme que lui. Quatuor ambigu, constitué de personnages dont la rencontre, a priori, est peu plausible. Et pour corser le tout, il y a des soldats, des enfants, du folklore espagnol, du peuple, de la danse, de la corrida… Une série d’éléments qui étoffent l’histoire et lui donnent son panache, peut-être au risque de l’étouffer. » Ainsi résume malicieusement le metteur en scène Frédéric Roels qui préfère privilégier un Carmen plus intime.

Carmen, une histoire de fragilités cumulées

« Je ressens le besoin de me concentrer auparavant sur cette notion de fragilité au travers des quatre personnages principaux, d’évacuer pour un moment tout le contexte hispanisant et populaire, de rechercher l’essence de l’œuvre en la réduisant au strict minimum… le tout sur une péniche et accessible à un public dès 11ans », ajoute Frédéric Roels qui signe aussi les décors, les costumes et la lumière. 

Distribution
Carmen : Axelle Saint-Cirel
Micaëla : Lyriel Benameur
Don José : Etienne de Bénazé
Escamillo : Aimery Lefèvre
Violoncelle : Florent Audibert

Samedi 3 février. 20h. 6 à 12€. Dimanche 4 février. 16h. L’autre Scène. Avenue Pierre de Coubertin. Vedène. 04 90 14 26 40.
Mardi 6 février. 20h. 6 à 12€. Salle Roger Orlando. Caumont-sur-Durance.
Mercredi 7 février. 20h30. 6 à 12€. Salle Jean Galia. Rochefort-du-Gard.
Jeudi 8 février. 20h30. 6 à 12€. Pôle Culturel Jean Ferrat. 157 rue des écoles et du stade. Sauveterre. 04 66 33 20 12.
Vendredi 9 février. 20h. 6 à 12€. La Pastourelle. Saint-Saturnin-lès-Avignon.
www.operagrandavignon.fr 


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Après avoir déjà pris deux premières ordonnances en ce sens, le tribunal administratif de Nîmes a de nouveau réclamé la suspension des travaux de la future déchetterie-recyclerie d’Agroparc.
A la demande de l’association Zap Agroparc, qui s’oppose aux conséquences environnementales de ce projet mené par la Communauté de communes du Grand Avignon, le tribunal gardois a donc confirmé par ordonnance en référé du 8 janvier 2024, ses jugements précédents enjoignant les service de la préfecture de Vaucluse à « statuer, à nouveau, sur la demande de l’association ‘Zone à protéger d’Agroparc’ ».
En conséquence, Violaine Démaret, la préfète de Vaucluse vient donc de décider de « suspendre provisoirement la réalisation des travaux de la recyclerie ».
« Cette suspension permettra de réexaminer le sujet de manière approfondie pour une protection de la biodiversité optimale, dans l’attente de la décision finale de la justice administrative », explique la préfecture de Vaucluse.

Priorité à la préservation des espèces protégées
Une décision motivée par la requête du tribunal administratif « de prendre toutes mesures conservatoires nécessaires à la prévention d’une atteinte aux habitats naturels et espèces protégées présents dans la zone du projet de recyclerie, y compris la suspension provisoire des travaux. » En effet, le tribunal a privilégié, dans l’urgence, la prévention d’une éventuelle atteinte à des espèces protégées.
« Dans ce cadre, la préfète de Vaucluse fait le choix d’une suspension provisoire des travaux, option qu’elle estime la plus protectrice de la biodiversité, précisent les services de la préfecture de Vaucluse. La préservation de la biodiversité et de l’environnement est un enjeu majeur pour notre planète. La préfète de Vaucluse met tout en œuvre pour accompagner les projets d’aménagement du territoire dans le respect des enjeux environnementaux. Sa décision de ne pas appliquer de dérogation à ce projet découle d’un examen minutieux de son impact sur les espèces protégées du site. »


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Suite à un changement de prestataire au 1ᵉʳ janvier 2024 concernant la collecte des déchets au sein des communes de Jonquerettes, Le Pontet, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sauveterre, Vedène et Velleron, les collectes ont subi quelques perturbations.

La société Éco.déchets, qui travaille déjà dans beaucoup d’autres territoires, comme en Alsace, dans les métropoles de Lyon et Grenoble, ou encore les agglomérations d’Annemasse ou de Chambéry, est le nouveau prestataire du Grand Avignon en charge de la collecte de déchets. Ce nouveau contrat s’est accompagné d’un travail de modification des secteurs et d’optimisation des collectes qui aurait pu perturber une partie des habitants et les équipes de ramassage auraient fait quelques erreurs.

Ce changement de prestataire étant l’occasion pour le Grand Avignon d’optimiser les fréquences de collecte des ordures ménagères, l’Agglomération a demandé à ce que le rattrapage des collectes mal effectuées soit assuré dans les plus brefs délais. Le Grand Avignon tient à rassurer ses habitants quant au fait que ces erreurs ont été déclarées auprès du prestataire et que les choses devraient rapidement reprendre leur cours normal.

V.A.


La CPME 84 et le Grand Avignon s’associent pour une rencontre entre entrepreneurs

En raison de problèmes de saturation aux heures de pointe au carrefour qui relie la RD53 et l’avenue Vidier à Vedène, le Département de Vaucluse a décidé de transformer ce dernier en un carrefour giratoire afin de fluidifier et sécuriser la circulation. Les travaux débuteront ce lundi 8 janvier, pour une durée prévisionnelle de six mois.

Le chantier, dont le coût prévisionnel est d’1,3M€, financé par le Département de Vaucluse et le Grand Avignon, comprend un carrefour giratoire à quatre branches, ainsi qu’une piste cyclable d’environ 200 mètres pour permettre aux cyclistes de contourner le giratoire en toute sécurité. Dès ce lundi 8 janvier, des déviations seront mises en place la journée, et parfois la nuit. Sur l’avenue Vidier, le passage sous l’A7, dans le sens Vedène/Le Pontet, sera interdit pendant toute la durée de l’opération.

V.A.


La CPME 84 et le Grand Avignon s’associent pour une rencontre entre entrepreneurs

En raison du risque de crue du Rhône et des conditions difficiles de circulation, le Grand Avignon a décidé de mettre en place la gratuité du réseau de transports Orizo dès ce vendredi 15 décembre, et ce, jusqu’au dimanche 17 décembre inclus. L’occasion idéale de privilégier les déplacements en bus et en tramway, plutôt qu’en voiture !


La CPME 84 et le Grand Avignon s’associent pour une rencontre entre entrepreneurs

A l’occasion de la traditionnelle assemblée générale de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) qui vient de se tenir à Monteux, la Fédération du BTP de Vaucluse a remis ‘Les victoires de l’investissement local 2023’.

2 projets distingués à Avignon et Entraigues
Décerné en partenariat avec la Fédération régionale des travaux publics Provence-Alpes-Côte d’Azur (FRTP Paca), cette récompense a été d’abord attribuée à l’aménagement de la phase 1 de la rue Thiers à Avignon.
Un projet « qui a parfaitement intégré la transition climatique avec l’intégration de la nature dans un environnement minéral et des matériaux drainants pour desimpermeabiliser les sols ». Dans ce cadre, les victoires ont été remises à la ville d’Avignon, représentée par son maire Cécile Helle, ainsi qu’aux différents intervenants sur le chantier (Citadis, Philippe Le Maner de l’Agence Paysages, Laetitia Coq-Choux, du Cabinet Marlin, ECL-Studio, NGE – BTP Guintoli Alpilles-Vaucluse, Manuel Gain, Maxime Piechowiak

Améliorer le rendement et moderniser les réseaux
Second projet à être distingué : le chantier de réhabilitation des réseaux d’eaux usées sur le chemin de la Lône à Entraigues-sur-la-Sorgue.
« Des travaux qui répondent à la gestion patrimoniale afin d’améliorer le rendement et de moderniser les réseaux, » explique la Fédération du BTP84.
Les lauréats de ces victoires de l’investissement 2023 en Vaucluse pour ce projet d’Entraigues sont le Grand Avignon, et son président Joël Guin (représentait pour l’occasion par Guy Moureau, maire d’Entraigues), ainsi que Jerome Gelly (DST du Grand Avignon), Patrice Aussibal de la société Seiri et Cedric Munoz de EHTP Châteaurenard.

Remise des prix aux lauréats du projet d’Entraigues, dont le maire de la ville (4e en partant de la droite) par Daniel Léonard, président de la Fédé BTP 84 (3e depuis la gauche), et Pierre Gonzalvez, président de l’AMV et maire de L’Isle-sur-la-Sorgue (1er à gauche).

L.G.


La CPME 84 et le Grand Avignon s’associent pour une rencontre entre entrepreneurs

Alors que le centre commercial Auchan du Pontet célébrera son 50e anniversaire en 2024, Aushopping, l’espace regroupant l’hypermarché et sa galerie marchande, vient de dévoiler son projet Archipel qui sera opérationnel d’ici juin prochain. Un nouveau site ‘hybride’ regroupant une offre variée de restauration, un lieu de coworking ainsi qu’un rooftop festif et de loisirs. Un aménagement, accompagné par un important lifting de la galerie, qui préfigure ce que la zone ambitionne de devenir : un lieu de vie voir un véritable quartier de l’agglomération et pas une simple zone commerciale.

« Nous sommes là depuis 40 ans et nous serons encore là dans 20 ans », prophétisait en 2014 un responsable d’Immochan, la filiale immobilière d’Auchan, alors que le magasin du Pontet tentait, sans succès, d’obtenir une extension de 4 980 m2 de sa galerie marchande.
10 ans plus tard, l’hypermarché ayant ouvert en juin 1974 est toujours là et compte bien y rester. Pour cela, il entend s’adapter aux mutations des modes de consommation, voire aux changements de modes vie qui se sont accélérer avec le Covid.
La course au gigantisme semble donc avoir vécu et l’enjeu désormais, est plutôt de répondre aux autres attentes du consommateur qui est aussi un travailleur nomade, un spectateur, un gourmand, un ‘fêtard’ et même un citoyen.

« Les centres commerciaux doivent proposer autre chose que du commerce et créer d’autres événements, d’autres activités pour en faire des nouveaux lieux de vie. »

Jacques Leze, directeur de l’ensemble commercial Avignon-Nord

« Les centres commerciaux doivent proposer autre chose que du commerce et créer d’autres événements, d’autres activités pour en faire des nouveaux lieux de vie, explique Jacques Leze, directeur de l’ensemble commercial Avignon-Nord pour le compte de Nhood, plateforme de services immobiliers, maître d’ouvrage délégué pour le compte de Ceetrus (anciennement Immochan) et d’Auchan. Notre projet ce n’est donc pas une simple rénovation mais c’est une mutation. Notre centre commercial d’Avignon-Nord a une cinquantaine d’années désormais. Aujourd’hui, il est nécessaire de le régénérer. »

2 visiteurs en 1974, 7,5 millions en 2023
Effectivement, que de chemin parcouru depuis le jeudi 26 juin 1974, où seul 2 clients auraient franchi la porte du magasin Auchan-Le Pontet lors de son ouverture en croyant entrer dans un garage. On est loin des 7,5 millions de personnes qui arpentent aujourd’hui les allées du centre commercial Aushopping.
Pour autant, les nouvelles habitudes de consommation (via les achats en lignes notamment), la chasse aux déplacements en voiture (moyen de transport privilégié pour rejoindre les zones de grande distribution), l’incitation à privilégier les circuits courts d’approvisionnement, la volonté du Gouvernement de verdir les zones commerciales dans le cadre de son plan ‘France nation verte’ et enfin la raréfaction du foncier avec la mise en place de la loi Zan (Zéro artificialisation nette) ont poussé les acteurs de la GMS à revoir profondément leur modèle.
Aujourd’hui, 70% des achats sont encore réalisés dans les ‘vrais’ commerces, mais face à l’érosion du commerce en ligne il s’agit d’y stabiliser la fréquentation. En effet, il y a 10 ans Auchan accueillait encore 1,2 millions de visiteurs supplémentaires par an (8,7 millions de personnes en 2013).
« Notre objectif c’est de maintenir notre fréquentation, confirme Jacques Leze. Pour y arriver, il faut un équipement digne de cela. » L’acte d’achat doit donc devoir désormais se transformer en expérience attrayante.

Le projet Archipel préfigure la nouvelle philosophie d’Aushopping
Première pierre de cette métamorphose, le projet ‘Archipel’ qui va voir le jour d’ici juin 2024 en lieu et place de l’ancien restaurant Pizza Paï. Un chantier déjà débuté qui illustre parfaitement le souci de Nhood d’économiser le foncier en verticalisant les espaces. Les 530m2 de l’établissement de restauration initial vont ainsi devenir 1 701,44m2 sur 3 étages.
Côté usage, il s’agit de créer un lieu hybride proposant une offre de restauration particulièrement variée en rez-de-chaussée, un espace de cowork à l’étage et un lieu festif en terrasses sur le toit du centre commercial.
L’offre de restauration (749,14m2) sera adaptée aux différents moments de la journée et aux saisons. Les clients pourront notamment y retrouver une grande variété de sandwichs, de la cuisine asiatique, des viandes, de la cuisine allégée, des plats mijotés d’influence française, du sucré et un bar. Deux restaurateurs vauclusiens sont d’ailleurs associés à cette partie : Laurent Jeandon et Rémi Sauget qui disposent de plusieurs établissements dont 2 situés dans le pôle restauration Terrasses des saveurs situé à proximité sur la zone.
Une mezzanine intermédiaire très végétalisée abritera ensuite des espaces de cowork (397,69m2). Enfin, le ‘rooftop’ et ses 554,61m2 disposera d’un bar offrant une vue plein axe sur le Ventoux dans un espace qui sera baptisé ‘La bamboche’.

Le futur rooftop d’Archipel.

« Ce projet, c’est un pari architectural ainsi qu’une transformation des usages. »

Astrid Bauters, diretrice Food & Beverage France chez Nhood.

« Cela sera un lieu animé et festif avec une programmation évènementielle, suivant un calendrier thématique, allant des ateliers pédagogiques jusqu’au DJ set, précise Astrid Bauters, directrice Food & Beverage (ndlr : nourriture et boisson) France chez Nhood.
« Le lieu évoluera selon les saisons et le rooftop pourra être utilisé toute l’année. Il pourra être couvert l’hiver et s’ouvrir l’été, poursuit Astrid Bauters. Ce sera un endroit ouvert à tous, du petit déjeuner au milieu de la nuit. Ce projet, c’est un pari architectural ainsi qu’une transformation des usages : manger, travailler, se cultiver, faire la fête… »
Et ce pari passe également par la transformation d’un modèle d’édifice commercial, souvent comparé à des boîtes à chaussures, en lieu de vie agréable.
« L’idée c’est de changer l’architecture de ce centre commercial enfermé dans une sorte de blockhaus », insiste la directrice Food & Beverage France de Nhood.

Découvrez le projet de rénovation extérieur d’Aushopping et notamment le nouveau lieu Archipel prévu pour juin 2024.

La pierre, l’eau et le vent
Une mission confiée à Jean-Philippe Charon, architecte associé au sein de l’agence lyonnaise Archigroup qui a remporté l’appel à projet concernant l’espace Archipel mais aussi toute la ‘régénération’ du centre commercial.
« Il nous a notamment fallu retravailler sur les façades car, au fil du temps, il y a une succession de rénovations et d’extensions qui ont fait perdre peu à peu le fil de l’identité architecturale du site », constate Jean-Philippe Charon.
Construit à partir de 1973, inauguré en 1974, le centre commercial et sa proximité ont été modifiés à de nombreuses reprises en 1985, 1990, 1992, 2005, 2015… Conséquences de ces périodes architecturales qui ont cohabitées de moins en moins bien : 9 entrées totalement disparates, des espaces mal exploités, aucune cohérence d’ordonnancement, des façades anonymes, l’absence de signalisation ‘Aushopping’ qui constitue la marque de la galerie, peu d’espaces d’expression extra commerciale, pas de connections avec les activités périphériques, pas d’espaces conviviaux en extérieur, des paysages négligés… Le tout au milieu de 3 800 places de parking ‘défoncées’ et séparés par des voiries peu accueillantes.

« Le site ne correspond plus aux critères de l’architecture actuelle. »

« Le site ne correspond plus aux critères de l’architecture actuelle, beaucoup de parking, d’enrobés. Et c’est la même chose dans la galerie », constate Jacques Leze. Une fois posé ce diagnostic sans concession, Nhood et Archigroup ont donc choisi de faire pleinement rentrer le centre commercial dans le XXIe siècle. Une ‘régénération’ selon le terme plusieurs fois cité par le directeur de l’ensemble commercial Avignon Nord qui entend inscrire dorénavant les principes de proximité et environnementaux dans l’ADN d’Aushopping.
« Nous avons travaillé sur l’ancrage local en affirmant l’identité de ce territoire en recherchant les codes de l’architecture d’ici, détaille Jean-Philippe Charon. L’idée a été de retrouver une identité forte que l’on puisse décliner sur l’ensemble sur l’entrée et les 600 mètres de façade. »
Pour cela, l’architecte a imaginé un projet articulé autour de la pierre, de l’eau et du vent. Une pierre aux couleurs claires rappelant celles du Palais des papes, une évocation des lônes du Rhône ainsi que la multiplication des espaces de vie en plein air (voir encadré : Miser sur l’événementiel pour renforcer l’attractivité d’Avignon-Nord).

Plus de 7 000m2 autour du centre commercial vont être désimperméabilisé et végétalisé.

Cette mutation sera visible dès les abords du centre commercial avec la disparition du no man’s land entre les accès de la galerie et les parkings dont 1 500 places seront prochainement recouvertes d’ombrières photovoltaïques. Un espace qui peut se transformer en fournaise dès les premières chaleurs qui sera entièrement désimperméabilisé et végétalisé sur 7 000m2 afin d’y accueillir des jardins aux essences méditerranéennes intégrant des jeux pour enfants et des lieux de repos ombragés via des pergolas et ombrières sur les cheminements piétonniers. Une trame paysagère qui devrait se poursuivre jusqu’au multiplexe cinématographique Capitale studios et vers le magasin Cultura. Le tout, co-imaginé avec le service transition énergétique de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon.
« Il s’agit aussi de reconnecter ‘le centre commercial cœur’ avec ses voisins les plus proches », complète Jacques Leze. Et preuve que les temps ont bien changé, les décideurs de la grande distribution ont même accepté de sacrifier environ 200 places de stationnement pour accueillir ces aménagements paysagers et ces plantations. Moins d’espaces pour les voitures et davantage pour des arbres : c’est une vraie révolution dans le monde de la GMS !

Les cheminements entre les parkings et le centre commercial sont prévus pour être plus agréable à utiliser, notamment lors des fortes chaleurs.

La galerie marchande va aussi profiter de ce lifting
Avec son premier démonstrateur Archipel, Nhood dévoile aussi sa vision du renouvellement du site du centre commercial du Pontet et, au-delà même, de ce pôle économique majeur du territoire. Dans l’immédiate continuité de ce projet, il est donc aussi prévu de donner un coup de boost à l’ensemble de la galerie et c’est encore Archigroup qui reste à la manœuvre pour les espaces intérieurs.

L’entrée côté Fnac sera dédié au digital avec une ambiance spécifique accompagnées de jeux lumières, de projections et d’écrans animés.

« Notre travail a pour objectif de réunifier l’ensemble et de l’épurer », explique l’architecte Jean-Philippe Charon. Cela passe notamment par la simplification d’un grand nombre d’espaces. Dans cette optique Archigroup va privilégier l’usage du noir et du blanc en remplacement des nombreuses matières et couleurs présentes sur le site ainsi que l’usage de lignes droites pour mieux redessiner la galerie.
Un soin tout particulier sera apporté aux places intérieures faisant face aux entrées notamment celle où Starbucks va ouvrir d’ici la fin du mois prochain afin de pouvoir y recevoir des événements. Pour sa part, l’entrée côté Fnac sera dédié au digital avec une ambiance spécifique accompagnées de jeux lumières, de projections et d’écrans animés.

Découvrez la rénovation de l’intérieur de la galerie marchande d’Aushopping imaginé par le cabinet lyonnais Archigroup et l’’architecte Jean-Philippe Charon.

Pas de fermeture durant le chantier
L’ensemble du chantier sera mené en 4 phases afin d’éviter les fermetures de magasins. Les travaux seront ainsi réalisés essentiellement de nuit afin d’éviter au maximum les pertes d’exploitation.
« Il n’y aura pas de fermeture de boutiques durant les travaux, insiste Jacques Leze. La réouverture complète est prévue pour septembre 2025. »
L’ensemble des travaux, qui seront labellisé Breem* (Building research establishment environmental assessment method) niveau ‘Very good’, représente un investissement de l’ordre de 35M€ sur 3 ans.

Privilégier au maximum les entreprises locales
A l’heure où le commerce en ligne à grande échelle commence être assimilé à un bilan carbone calamiteux sous couvert d’un anonymat mondialisé Nhood met en avant son exigence de proximité.
« Nous faisons travailler au maximum les entreprises et les fournisseurs du territoire, indique Jacques Leze. Nous privilégions aussi les matériaux locaux. Par exemple, la pierre viendra du Gard plutôt que d’Espagne. Le prix n’est pas le seul critère. »
Aushopping et veut ainsi rappeler qu’il se considère, lui aussi, comme un acteur du territoire. Nhood a ainsi imposé que le chantier intègre une clause d’insertion sociale menée en partenariat avec le Grand Avignon. Une dimension RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) qui passe également par la prise en compte des questions de mobilités.
« Nous travaillons avec Orizo (ndlr : le réseau de transport en commun du Grand Avignon) afin d’offrir une meilleure desserte de la zone. Près de 5% des personnes qui viennent ici arrivent en bus contre 1,5% auparavant. Nous sommes aussi en lien avec les transports des Sorgues du Comtat pour éviter les ‘ruptures’ et le trop grand éloignement entre les arrêts de bus des différents réseaux qui nous desservent comme c’est le cas actuellement ou 2 arrêts sont séparés de 500 mètres entre Sorgues et Le Pontet.

Miser sur l’événementiel pour renforcer l’attractivité d’Avignon-Nord
« Dans notre projet, nous avons pris le parti de créer des espaces dédiés à des choses autres que commerciales », rappelle Jacques Leze. Accueil du festival en été, expositions, manifestations culturelles, grands événements du territoire, festival d’hiver, concerts, sports, marchés, showrooms… « L’aménagement de la grande place extérieure doit permettre d’accueillir ce type d’événements », confirme Anaïs Bourguin, responsable communication et animations d’Aushopping Avignon-Nord. Une volonté d’ouverture à ‘l’événementialisation’ locale illustrée par l’accompagnement et le soutien à l’ouverture de la nouvelle salle Confluence-Spectacles en Courtine pour sa première année de lancement.

Garder le pouvoir d’attractivité d’une zone au rayonnement régional
En affichant clairement ses ambitions de vouloir maintenir ses niveaux de fréquentation, Aushopping rappelle qu’il se trouve dans une zone de chalandise de 800 000 personnes au rayonnement régional. La zone joue ainsi dans la cours des grands en se comparant aux 170 boutiques des Terrasses du port à Marseille (qui affiche les mêmes niveaux de fréquentation que le centre commercial vauclusien) ou bien encore les 110 boutiques du Village des marques de Miramas. « Deux équipements très récents », souligne Jacques Lèze.

De gauche à droite : Anaïs Bourguin, Jacques Leze, Astrid Bauters, Jean-Philippe Charon et Caroline Marin.

Mieux, les 350 hectares de l’ensemble de la zone Avignon-Nord, qui s’étendent du Décathlon de la Tour Blanche jusqu’à Ikea à Vedène, lui permettent de ‘boxer’ dans la même catégorie que Plan de Campagne, la plus grande zone commerciale d’Europe avec ses 500 enseignes.
Car Avignon-Nord, outre son centre commercial de 24 000 m2 de surface de vente (hyper et galerie) et ses 113 commerces dans la galerie, c’est plus de 220 enseignes. C’est le 2e Kiabi de France, le 2e Boulanger de l’Hexagone (et le plus grand du pays lors de son ouverture en 2006). C’est aussi là qu’est née l’enseigne Alinéa ou que se trouve, depuis 2009, le plus grand multiplexe indépendant français : le Capitole studios devenu depuis peu le cinéma Capitole my Cinewest.
Cette zone c’est également une zone d’activité qui, selon l’Insee, totaliserait près de 9 000 emplois (dont près de 3 000 dans les commerces) et qui constitue le principal poumon économique du département. On comprend ainsi mieux la volonté de Nhood de mieux intégrer cette zone avec les territoires qui l’entourent.
« Nous souhaitons résorber cette fracture entre la zone et les villes qui sont autours grâce à notre projet de régénération urbaine, conclut Jacques Leze. Une reconnexion qui prendra par exemple la forme d’un aménagement des berges des canaux en voies cyclables afin de faciliter les échanges avec les communes limitrophes. Et si aucun logements ne sont prévus à ce jour, il faut se rappeler qu’il était projeté d’en construire 850 il y a moins de 10 ans. Plus qu’un lieu de vie, la zone se voit même comme un véritable quartier de l’agglomération car, que cela plaise ou non finalement, elle sera encore là dans 20 ans au moins.

Laurent Garcia

2 immeubles pour accueillir 5 700m2 de bureaux
En marge de la présentation du projet Archipel, Nhood a aussi dévoilé le lancement de deux programmes destinés à l’accueil d’activités tertiaires et de bureaux sur la commune de Sorgues (voir visuel ci-dessous). Situés de part et d’autre de l’immeuble Pixel, le premier projet prévoit la réalisation d’un bâtiment de 3 300 m2 R+3 et le second un immeuble de 2 400 m2 en R+3 également.
« Nous avons obtenu les permis de construire et nous avons lancé la pré-commmercialisation en location de ces bâtiments écoresponsables », précise Caroline Marin, chef de projets aménagement et promotion Sud-Est chez Nhood.
Ces futurs édifices labellisés ‘Bâtiment durable méditerranée médaille d’argent’ ont été imaginé par le cabinet sorguais Archi 3 de l’architecte Rolland Sarlin a qui l’on doit justement ‘le Pixel’, premier bâtiment à énergie positive à avoir vu le jour en Vaucluse en 2017. L’immeuble de 2 848m2 en R+3 a été aussi le premier dans le département à obtenir la certification Breeam* ‘very good’. Localement, c’est aussi Rolland Sarlin qui a conçu le nouveau siège de 2 316m2 du groupe Blachère (boulangerie Marie-Blachère, Provenc’halles) inauguré dans la zone d’activités de la Chaffine à Châteaurenard en juin dernier.

Comme le bâtiment Pixel inauguré en 2017 (au centre), les deux nouveaux programme de bureaux de Nhood vont être réalisé par le cabinet d’architecture sorguais Archi 3.

*Le Breeam (Building research establishment environmental assessment method) est le standard de certification bâtiment le plus répandu à travers le monde. Cette méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments a été développée au Royaume-Uni par le BRE (Building research establishment) dans les années 1990. Chaque type de bâtiment a son référentiel d’évaluation (habitations, établissement scolaires, hôpitaux, international, tribunaux, industriel, bureaux, centres commerciaux…).

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