4 décembre 2024 |

Ecrit par le 4 décembre 2024

Patrick Vacaris : « Je suis Provençal, pas Occitan »

 

Elu en mai dernier à la présidence du Grand Avignon suite à la démission surprise de Jean-Marc Roubaud, le Rochefortais Patrick Vacaris évoque sans langue de bois le manque de cohérence entre les limites administratives de l’agglomération et la réalité de son bassin de vie. L’occasion pour l’élu gardois qui ne prétend à « aucun mandat, aucune fonction » de dresser aussi le bilan de son action à la tête de l’agglomération. ( lire également ici l’interview de Maurice Chabert, président du Conseil départemental de Vaucluse )

En novembre dernier, vous avez été le premier élu à dire ouvertement ce que beaucoup pensaient lors de la signature du contrat territorial 2019-2021 entre les 7 communes gardoises du Grand Avignon et la région Occitanie ainsi que le Conseil département du Gard : à savoir que les communes du canton de Villeneuve-lès-Avignon devraient se situer dans le Vaucluse.

« Moi j’ai toujours été très clair même si cela ne sera pas très sympathique avec la région Occitanie qui s’est rappelée, à la veille des élections, que nous existions. Mais l’ensemble du Gard avignonnais, c’est-à-dire le canton de Villeneuve, là ou je suis né, est tourné vers Avignon. Il est dans la Provence. Moi je suis supporter de l’OM, pas de Montpellier. Je suis allé au lycée Frédéric-Mistral. J’ai joué au football dans le district Rhône-Durance (NDLR : devenu depuis peu district ‘Grand Vaucluse’). Notre bassin de vie c’est Avignon. On y consomme, on y va pour la culture, les sorties… C’est une évidence, le canton de Villeneuve devrait être rattaché au Vaucluse. »

« Le canton de Villeneuve devrait être rattaché au Vaucluse. »

■ N’avez-vous donc pas peur de remettre ainsi en cause les frontières départementales ?

« J’ai toujours eu une position pro-départementaliste. Encore faut-il que les périmètres de ces départements soient pertinents. Aujourd’hui, il faut raisonner en bassin de vie. J’ai été conseiller général pendant 20 ans et je dois reconnaître qu’à Rochefort nous n’avons pas eu trop à nous plaindre du département du Gard, mais la région… Le lycée Jean-Vilar à Villeneuve, pour l’avoir cela a été un combat de plus de 10 ans. »

■ Pour vous, la région Occitanie est aux abonnés absents ?

« Quelle que soit la majorité politique, le canton de Villeneuve-lès- Avignon (ndlr : il répète en insistant ‘lès-Avignon’ en faisant référence au ‘lès’ qui signifie ‘près de’ en provençal) n’a jamais été bien doté. Nous sommes les oubliés. Même à l’époque de Languedoc-Roussillon nous n’avons jamais été pris en compte alors que les habitants de notre canton participent très largement aux recettes fiscales (ndlr : par habitant, le canton de Ville- neuve est le plus riche du Gard et l’un des plus riches d’Occitanie). Et cela ne vas pas s’arranger avec un centre de gravité de la gouvernance qui s’est déplacé vers Montpellier et Toulouse. Nîmes risque ainsi de se trouver bientôt dans le no man’s land dans lequel nous nous trouvons actuellement. »

■ Lors de la réflexion concernant la fusion des régions en 2015, une étude de France stratégie, une institution de prospective rattachée au Premier ministre, avait justement expliqué que le département du Gard était le seul en France à réunir tous les critères pour changer de région et basculer vers Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

« A l’époque, nous avions initié une pétition pour que le département du Gard soit rattaché à la région Paca mais cela n’a pas abouti. Je le regrette car je suis Provençal, pas Occitan. C’est cependant plus compliqué, car ce qui est valable pour le Gard Rhodanien l’est beaucoup moins pour les communes cévenoles du nord du département. Mais dans tous les cas, je ne vois pas l’intérêt d’avoir fait de grande région. Elles sont où les économies d’échelle ? »

■ Pour en revenir au Grand Avignon, l’incohérence de son périmètre ne concerne pas que le Gard ?

« Effectivement, le périmètre politique du Grand Avignon est complètement aberrant. C’est inimaginable que le nord des Bouches-du-Rhône ne soit pas dans l’agglomération. Cependant les torts sont partagés. Lorsque les frontières de l’agglo ont été à nouveau définies, les élus locaux ont fait des calculs à très court terme et l’Etat n’a pas pris ses responsabilités. On a loupé le coche et l’Etat aurait dû prendre en compte la réalité du bassin de vie économique. Mais les communes du nord des Bouches-du-Rhône vont très vite le regretter quand elles seront dans la métropole marseillaise. Un exemple : on va faire un parking relais pour les automobilistes bucco-rhodaniens afin qu’ils puissent profiter du tramway avignonnais, alors que leur VT (Versement trans- port), une contribution versé par les employeurs pour financer ce type d’aménagement, servira à payer le tram de Marseille… Au final, tout le monde est perdant. »

■ La totalité des entrepreneurs locaux, qu’ils soient au nord ou au sud de la Durance ou bien à l’est ou à l’ouest du Rhône nous disent que ce découpage est un véritable frein au développement, soit en raison des complexités administratives, soit des problèmes d’aménagement comme la Leo (Liaison Est-Ouest)?

« La Leo c’est le parfait exemple du désintérêt total de la région Occitanie pour ce territoire. On a envie de leur demander combien vous comptez y mettre ? (ndlr : à ce jour 0€ de la part d’Occitanie alors que la région Paca devrait financer 38,46M€ des 142,7M€ de la tranche 2). C’est un élément structurel indispensable et si l’on avait été au cœur de la région, il y a longtemps qu’il aurait été mis en service. La Leo c’est aussi un enjeu de santé car la rocade est une véritable auto- route urbaine. Il y aura toujours un trafic local, mais on sait qu’une grande partie du trafic routier serait déviée si nous arrivions enfin à mener à terme ce projet dont, je le rappelle, seule la phase 1 de la tranche 2 est sur les rails. L’intérêt c’est de tout faire et pour cela on a besoin des élus bucco-rhodaniens à nos côtés. »

« La Leo c’est le parfait exemple du désintérêt total de la région Occitanie pour ce territoire. »

■ Justement la tranche 3 qui doit permettre le franchissement du Rhône ?

« Il nous faut absolument un 3e pont sur le Rhône car les deux ouvrages existants (ndlr : le pont de l’Europe et le pont Daladier) sont saturés et débouchent sur les remparts. Par contre, nous n’aurons pas les financements pour cette dernière tranche. Il faudra passer par un PPP (Partenariat public-privé) et donc un investisseur qui fera payer un droit de passage aux utilisateurs. Je ne vois pas de problème à cela. Mais il ne sera pas possible d’attirer un partenaire privé si les tranches 1 et 2 ne sont pas complètes. Toute- fois, pour gagner du temps dans ce dossier où nous en avons tant perdu, rien ne nous empêche ensuite de lancer simultanément les chantiers des 2 tranches manquantes si nous avons l’assurance de la réalisation complète de la Leo. »

■ Concernant la mobilité, c’est vous qui avez inauguré la première ligne du tramway du Grand Avignon ?

« Maintenant qu’il est lancé c’est une réussite et, aujourd’hui, je n’entends plus personne dire qu’il ne veut plus qu’il passe devant chez lui. En revanche, beaucoup se plaignent désormais qu’il ne passe pas dans leur quartier. Il ne faut toutefois pas se contenter de ce que nous avons. Il faut une tranche 2. D’ailleurs, je viens de signer les marchés pour les études de la phase 2 qui ne pourra comprendre que ce qui figure dans le DUP (Déclaration d’utilité publique). Ni plus, ni moins. C’est- à-dire un tronçon entre l’île Piot et Saint-Lazare. Avec cela on aura une vraie dimension intercommunale puisque le tracé concernera aussi le Gard avignonnais. Il y aura ensuite une tranche 3, puis 4 dans le Gard, c’est évident dorénavant. Mais ce sont d’autres qui s’en occuperont. Comme l’usage de la voiture sera de plus en plus contraint, nous réfléchissons aussi à un parking-relais situé aux Angles, près de Grand Angle, avec un bus en voies dédiées pour rallier celui de Piot. L’expérience provisoire menée lors des travaux sur le pont de l’Europe avec la mise en place de davantage de voies de circulation vers Avignon le matin et plus de voies dans le sens des retours vers le Gard le soir, nous incite à travailler cette solution. Mais c’est compliqué car autour de la table il y a les départements du Gard et du Vaucluse, les communes des Angles et d’Avignon, l’Etat, le tout entre Occitanie et Paca. On en revient toujours aux mêmes difficultés… »

■ Personnellement comment avez-vous vécu cette année de présidence ?

« J’ai respecté mes engagements d’une gouvernance apaisée après des débuts un peu houleux. Avant de quitter mon poste après les élections municipales, j’aimerais mettre en place un accord de gouvernance permettant que chaque commune puisse être représentée par son maire au sein du bureau à condition de s’engager à prendre en compte les charges de centralité. »

« Le Grand Avignon cela aura été aussi une expérience personnelle passionnante. C’est une grosse entreprise. J’ai plus eu l’impression d’être un PDG qu’un élu local. C’est une autre dimension. Depuis 12 ans, je suis un conseiller communautaire très impliqué, notamment au niveau des finances, et je pensais être performant dans de nombreux domaines, mais je me suis rendu compte que je pouvais encore faire des progrès. Je serai au ‘top’ au mois d’avril (rire). C’est une expérience humaine très positive, mais a contrario on est très protégé grâce au cabinet. C’est plus facile que d’être maire. Là, on est plus éloigné des administrés, notamment de leur agressivité, alors que maire on prend des ‘baffes’. J’ai été maire de Rochefort-du-Gard pendant 6 ans et cela reste le plus beau des mandats. Mais aujourd’hui je ne suis candidat à rien. »

 

DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF

Eux y arrivent, pourquoi pas nous ?

Si beaucoup pensent qu’il est impossible de déplacer des frontières administratives, d’autres assurent que cela est réalisable pour peu qu’on ait la volonté d’y arriver. Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, le village de Pont-Farcy, dans le Calvados, a changé de département pour intégrer celui de la Manche. Une première en France pour ce village de 550 habitants qui a, en fait, rejoint la commune nouvelle de Tessy-Bocage vers laquelle son bassin de vie se tournait (commerces, établissements scolaires, emploi…). Un transfert entre temps validé sans difficulté par le Conseil d’Etat. « Il y a un lien naturel évident », expliquait alors le maire Christian Baude pour justifier la démarche. Plus près de nous, ce sont les communes de Lagarde d’Apt et Villars qui viennent tout récemment de modifier leur périmètre administratif. Prenant en compte les contraintes économiques de leur territoire, les deux villages vauclusiens ont ainsi échangé des terrains d’une superficie de 2ha40 afin de faciliter les démarches d’un projet d’extension du restaurant étoilé ‘Le Bistro de Lagarde’ du chef Lloyd Tropeano. L’établissement présentait, en effet, la particularité d’être à cheval sur les 2 communes. Enfin, en 2007, un décret paru au Journal officiel a entériné le rattachement d’une partie de la commune des Angles à Avignon. Cette demande avait été formulée en 2001 par la commune d’Avignon. La modification a concerné 7,96 ha situés sur l’île Piot à l’emplacement du parking gratuit ainsi que 5,45 ha pris sur le Rhône. De fait, si la cité des papes s’est agrandie de 13 ha, du coup il en a été de même pour le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

 

Patrick Vacaris : « Je suis Provençal, pas Occitan »

Cette semaine !

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Patrick Vacaris : « Je suis Provençal, pas Occitan »

 

C’est un nouveau projet porté par le Grand Avignon et l’aménageur Citadis qui va prochainement sortir de terre à Agroparc. Un programme immobilier d’entreprises à 5M€ né d’un constat : offrir un lieu de qualité afin de garder sur le Technopôle d’Avignon les jeunes entreprises qui sortent de la pépinière Créativa.

« C’est un bâtiment destiné en priorité aux entreprises issues du secteur tertiaire et qui doivent sortir de la pépinière, a déclaré le président du Grand Avignon Patrick Vacaris lors de la pose de la première pierre. Car au-delà des trois ans de gestation au sein de Créativa, nous nous devons de proposer aux entrepreneurs une offre attractive pour les garder sur la zone d’activité et ainsi conserver la dynamique réseau établie. »

■ 15 entreprises déjà positionnées

Implanté à proximité du centre de vie de la zone d’activité, le futur bâtiment se déploiera sur une parcelle de 5 000 m2. Intégrant 25 plateformes tertiaires de 44 et 98 m2, 3 plateformes techniques de 52 m2 comprenant des ateliers et des bureaux, le Victoria bénéficiera d’une architecture moderne, à la fois épurée et fonctionnelle. Et, afin d’être au plus près des attentes des futurs locataires, le Grand Avignon a organisé en septembre dernier un atelier où les porteurs de projet ont pu concevoir leur futur espace collectif (sanitaires, mobilier interne, espace cuisine, aménagements extérieurs…) sous forme de maquette géante en Lego. Alors que le premier coup de pioche vient d’être donné, 15 entreprises en sortie de pépinière ont déjà réservé leur place au sein du futur Victoria, dont la livraison est prévue au premier trimestre 2021.


Patrick Vacaris : « Je suis Provençal, pas Occitan »

Pour sa 35e édition Cheval Passion vise les 100 000 visiteurs ! C’est dire l’aura du salon équestre d’Avignon né au cours d’une réunion entre 4 copains alors que l’été rempilait ses ors et que le bureau effaçait les embruns de Camargue. Aujourd’hui ? Cheval Passion se place à la 2e place des événements vauclusiens les plus fréquentés après le Festival d’Avignon et pèse 6,5 M€ de retombées annuelles locales pour un budget de 2 M€.

La Camargue, si proche du territoire d’Avignon sera très présente pour cette nouvelle édition avec un grand rassemble- ment de chevaux et d’activités sportives et pastorales. Une importante concentration de disciplines Western sera également présente illustrée de concerts de musique Country et, pour la première fois, de démonstrations de rodéo. Comme d’habitude, Poney Passion fera la part belle à la jeunesse au gré des spectacles préparés par les clubs équestres et les très attendues Crinières d’or offriront cinq spectacles féériques menés par des artistes cavaliers de grand renom et les jeunes talents émergeants de la scène européenne.

■ 250 stands

L’événement accueillera 250 stands, dont des professionnels du tourisme équestre proposant de nombreuses excursions et voyages tandis que d’autres s’intéresseront plus particulièrement aux véhicules comme les vans, voitures hippomobiles, camions pour bétail, du matériel et des accessoires d’équitation, des aliments et complexes de soins pour chevaux, des fabricants de constructions hippiques feront la promotion de leurs dernières trouvailles aux côtés de matériel de maréchalerie, de stands d’artistes pour la promotion de leurs spectacles et de l’art anima- lier et des éditeurs spécialisés feront la promotion de leurs ouvrages.

■ 4e challenge de l’innovation

Créé en 2017 avec la Ville d’Avignon, la 4e édition du Challenge de l’innovation valorise et récompense les produits, services et initiatives innovants qui constituent un progrès remarquable au bénéfice des chevaux, des cavaliers ou des professionnels de l’équitation. Le concours s’articulera, cette année, autour de 5 catégories : ‘Matériel et équipements’, ‘Service et prestations’, ‘Tourisme équestre’, ‘Enseignement et formations’ et ‘Développement durable’.

■ Formation, enseignement & emploi

Ce nouveau pôle –situé dans le bâtiment C- centralise les offres de formation du Sud de la France et s’adresse plus particulièrement aux jeunes et adultes en recherche de qualification et de formation en lien avec le cheval. Il regroupe une vingtaine d’écoles et d’organismes de formation aux métiers du cheval du niveau V au niveau I qu’il s’agisse de formation initiale, continue ou d’apprentissage, diplômante et qualifiante et le forum accueillera les interventions d’experts.

■ De l’importance du cheval dans le Sud

La filière équine est le 1er employeur privé du monde sportif et compte 9 500 établissements dont 6 000 centres équestres et poney- clubs. Les métiers sont principale- ment orientés sur le sport, la santé et l’agriculture. La France comp- tait un million d’équidés en 2018, répartis en trois grandes sections : les chevaux de selle et poneys (68%) utilisés, entre autres, dans le sport, les chevaux de course (16%), les chevaux de trait, les ânes et les mulets (16%). Plus de la moitié des chevaux sont ainsi dédiés au sport et au loisir. Cheval Passion est également l’occasion de rendez-vous professionnels comme avec le Misec (Marché international du spectacle équestre de création, nous y reviendrons un peu plus loin).

■ L’enfant et le cheval

Le Hall G du Parc Expo sera entière- ment dédié à l’accueil des enfants et des familles. Des animateurs proposeront aux plus jeunes du rodéo avec le taureau mécanique, des initiations à la voltige avec le Caval’Show, l’animation Western et petits chevaux de bois à roulettes, du tir à l’arc, des jeux en bois, du lancer du lasso tandis que baptêmes et prome- nades à poney seront proposés au sein du parc grâce au centre équestre des Costières et Sauvecane et aux écuries de la Louvière. Les animaux de Marino et les ânes d’Edouard enchanteront la famille et même la mascotte Cheval Passion posera lors de séances photos et selfies.

■ 6 000 élèves de la région

Cheval Passion consacrera deux jours, jeudi 16 et vendredi 17 janvier, à l’accueil de 6 000 élèves de la région au gré d’un parcours ponctué d’ateliers, pour une information adaptée à chaque classe d’âge. Le nouveau pôle dédié à l’enseignement et à la formation présentera les métiers du monde du cheval aux collégiens et lycéens en phase d’orientation. Depuis 2017, à l’initiative du Département, des élèves de classes Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) visitent Cheval Passion, plus d’une centaine de collégiens handicapés seront accueillis cette année pour découvrir l’univers équestre.

■ Comme un vent de Far West

Les chevaux et les épreuves d’équitation Western occupent le grand hall J du Parc avec, notamment, des concours et des démonstrations de tri de bétail, pour la 1re fois du rodéo, du Colt starting, du practice working, du reining, du barrel race, du roping, du pole bending, du horse and dog et des concerts country.

■ Les shows d’élevage

Les shows d’élevage permettent de découvrir les races de chevaux lorsque les éleveurs présentent les caractéristiques de chacune d’elles, sa morphologie, son caractère, ses capacités sportives et relationnelles dans une mise en scène spectaculaire sur la piste du Palais A. Et si l’on veut vraiment en savoir plus sur le plus majestueux des compagnons de l’homme rendez-vous hall E, en étage, pour fureter et glaner, au gré de conférences, des informations insolites comme par exemple sur la médiation équine, l’alimentation équine et la phytothérapie, comment bien assurer son cheval et les obligations de son détenteur, le devenir des véhicules hippomobiles, les actions de la maréchalerie sur le corps du cheval, le temps de la Poste à cheval, l’utilisation du cheval de trait en Provence, le métier de gardian en Camargue et ‘Rencontres cheval et territoires’ qui interroge sur la place du cheval, dans la société d’aujourd’hui et dans les zones rurales et urbaines.

■ 4 scènes pour découvrir les talents

Le salon équestre compte 4 scènes aux vocations distinctes Poney Passion (concours de spectacle de poney-clubs du Sud) avec 100 jeunes cavaliers. Comme de coutume, le grand gagnant de Poney Passion présentera son numéro en ouverture du gala des Crinières d’or, le dimanche 19 janvier aux côtés des ‘grands’ artistes, devant plus de 4 000 spectateurs et pour leur plus grand plaisir, car il s’agit d’une vraie consécration. En 2019 c’est d’ail- leurs le poney-club Les écuries des étangs (13) qui avait remporté Poney Passion. Il y a également le Cabaret équestre perçu comme un tremplin de la création. C’est dans cet amphi- théâtre improvisé bordé de restaurants et brasseries qu’ont émergé les talenteux Lorenzo, les frères Pignon, Magali Delgado, Lucien Gruss, Christophe Hasta Luego, Camille et Manolo du théâtre du Centaure, et pour la petite histoire, il n’est pas rare de voir ces ‘devenus grands’ y revenir pour le ‘fun’. Le Cabaret équestre : mercredi, jeudi et vendredi de 11h30 à 14h. Samedi de 11h30 à 14h30. Dimanche de 12h à 14h30 et tous les soirs à partir de 19h.

■ Le Misec

Le Misec (Marché international du spectacle équestre de création) est uniquement ouvert aux profession- nels. C’est le lieux dont sont issus près de 80% des créations équestres européennes, souvent présentées, en avant-première, à Cheval Passion. La prochaine présenta- tion professionnelle privée aura lieu ce vendredi 17 à 9h, Palais A. Environ 150 à 200 professionnels de l’organisation de spectacles suivent le Misec chaque année. Ils viennent d’Allemagne, de Suède, d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Finlande, de Suisse, mais aussi des villes françaises accueillant de grandes manifestations autour du cheval comme Lyon, Paris, Caen, Saumur, Lipica… Et, enfin, le gala des Crinières d’or qui présentera les numéros sélectionnés par Maurice et Fabien Galle d’Equi’créa.

■ Crinières d’or, le programme

Le Palais A du Parc expo transformé en salle de spectacle accueille 4 300 places pour les 5 représentations du Gala des Crinières d’or. Le spectacle phare de Cheval Passion est présenté par l’inénarrable Calixte de Nigremont qui revêt, pour l’occasion, l’habit queue de pie s’il- vous-plaît, de maître de cérémonie. Neuf spectacles sont à l’affiche. Cinq représentations : jeudi 16 et vendredi 17 janvier à 20h30. Samedi 18 janvier à 15h et 20h30. Dimanche 19 janvier à 15h.

■ Demandez le programme !

• Jérôme Sefer. Il y a, tout d’abord, Jérôme Sefer aux côtés de son splendide comtois Rubis qui présentera un duo de voltige empreint de puissance, de force et de légèreté. L’acrobate et son cheval lourd font preuve d’une incroyable complicité.

• Les Comtois en folie. Une Renault 4L, des chevaux lourds, une pointe d’humour, le numéro comique des Crinières d’or millésime 2020 est signé les Comtois en Folie. Révélation du Misec 2018, Guillaume Mauvais révèle son talent d’amuseur public et de dresseur hors pair.

• La Camargue au féminin. Le numéro inédit de la Camargue au féminin est né de la rencontre des cavalières de Traditions du Sud et des amazones de l’Antique confré- rie des gardians. Un hymne aux grands espaces du delta du Rhône, à ses traditions et à son petit cheval blanc, si intelligent, rusé et doux. Egalement performant, rustique, très attachant et courageux, il est de plus en plus demandé dans les centres équestres.

• Elise Roméo. Dresser un cheval lourd en haute- école, ce n’est pas commun. Associer un cheval de trait et une mule dans une prestation de dressage, voilà la collaboration improbable que nous offre Élise Roméo témoignant dans ce numéro de la grâce de l’écuyère, du talent du dresseur et de cette rare faculté de communiquer au-delà des gestes avec ses chevaux.

• Incantare. Pour la première fois, l’ANT gym Avignon, sous la direction de Laurent Michelier, en association avec le Réal Horse met en scène cavaliers voltigeurs et gymnastes créant une chorégraphie où se mêlent dressage et exercices de voltige, à la croisée du sport et de la culture circassienne, dans l’esprit du Cirque du soleil.

• Duo équestre et musique live. Les cavaliers italiens Gianluca Coppetta et Andréa Giovannini, accompagnés des danseurs de Siyanda jouent un duo équestre en musique live avec un cheval de compétition, un cheval de spectacle, l’un allemand, l’autre portugais.

• Raphaël Arcos. Le pape de la Doma Vaquera, Raphaël Arcos, présente ses élèves cavaliers, dont trois champions d’Espagne de la discipline, dans un carrousel de grande composition. Le top mondial de la compétition Doma Vaquera en spectacle, un exercice aussi original qu’innovant.

• Institut français du cheval. L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) fait son grand retour sur la piste des Crinières d’or avec deux attelages. Ces démonstrations techniques de conduite de chevaux attelés témoignent du patrimoine vivant perpétué par l’école d’attelage du Haras national d’Uzès, formation d’excellence en France. L’IFCE intervient sur trois numéros aux côtés de Siyanda, du Réal Horse et d’Élise Roméo.

• Le Conservatoire du Grand Avignon. Le Conservatoire du Grand Avignon s’invite sur la piste des Crinières d’or aux côtés d’Élise Roméo et de la Camargue au féminin. Sous la direction de Thierry Boyer, les danseurs avignonnais déclinent la diversité des disciplines enseignées au pôle Danse (reconnu pôle d’excellence au niveau national). Gala des Crinières d’or de Cheval Passion, une Production d’Avignon Tourisme sur une mise en scène de Fabien et Maurice Galle d’Equi’Créa et la présentation de Calixte de Nigremont.

■ Une marque

Avignon tourisme, organisateur du salon Cheval Passion, crée la marque ‘Cheval Passion’ afin d’identifier, de formaliser et de fédérer le réseau des acteurs de l’événement. La marque a pour mission de véhiculer les valeurs d’amour, de complicité et de respect du cheval, de la création et de la convivialité. Celle-ci est attribuée aux personnes, entreprises et associations qui réalisent une action ou une création en cohérence avec ses valeurs. Le porteur de la marque Cheval Passion® devient porteur d’un label témoignant de ses compétences et contribue à son rayonnement. Le comité d’attribution de la marque Cheval Passion est constitué des membres du Comité d’organisation.

■ Au commencement

Le salon équestre Cheval ̈Passion est né d’une discussion entre amis, à la Civette, brasserie située place de l’Horloge à Avignon. Les quatre mousquetaires ? Jean-Claude Jour- dan directeur départemental du quotidien Le Provençal, Maître Graugnard avocat, Pierre Lapouge cavalier et dresseur amateur et Charles Ansidéi directeur de la Sem municipale RMG. Le projet est proposé au maire de l’époque, Jean- Pierre Roux, qui souhaite susciter un intérêt économique, culturel et touristique au cœur d’un hiver trop ‘endormi’. Une 1re assemblée générale constitutive donne naissance au Comité d’organisation de Cheval Passion en septembre 1985. Le 1er conseil d’administration est composé de Pierre Lapouge, Jean-Pierre Bonicci, Jean-Claude Jourdan, Charles Ansidéi, Yvan Amoros et Nicole Leroy. La Ville confie à sa société d’économie mixte RMG la 1re édition de la manifestation qui se déroule les vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 janvier 1986 au Parc des expositions d’Avignon avec 40 chevaux, 30 exposants et quelques milliers de visiteurs. L’événement s’articule autour de démonstrations équestres avec le cheval de Camargue, le dressage, la voltige cosaque et équipage de vénerie et de 2 représentations du Grand gala d’art équestre et d’une corrida portugaise. Près de 4 000 personnes assistent au spectacle. Très rapidement Maurice Galle, Michel Pacqueu, Gérard Chaminand, André Benazou, Victor Maillet, Didier Auzet, Michel Maridet rejoignent les rangs de l’organisation. Le salon équestre d’Avignon a été successivement porté par RMG, puis Avignon organisation en 1995 et par Avignon tourisme depuis 2012. Le Comité d’organisation est porté par l’association DPAE (Développement des arts équestres).

Mireille Hurlin

 
 

CHEVAL PASSION Les chiffres

2M€ de budget, 90 000 visiteurs, 60 000 kg de paille, 40 000 kg de foin, 14 000 m2 dédiés aux 12 pistes, 10 000 m2 de surface d’ex- position, 3 500 tonnes de sable, 6 300 élèves des établissements scolaires accueillis, 2 500 nuitées achetées par l’organisation aux hôteliers, 2 000 m de barrières autour des pistes, 1 200 chevaux, 800 éleveurs présents, 700 boxes, 500 personnes mobilisées pour l’organisation au Parc des expos d’Avignon, 250 stands exposants, 80 à 90 heures de spectacles et d’animations, 5 représentations des Crinières d’or et 5 jours dédiés à la passion du cheval.

Organisation et soutiens

La 35e édition de Cheval Passion est organisée par Avignon tourisme avec le soutien de la Ville d’Avignon, du Grand Avignon, du Conseil départemental de Vaucluse, de la Région Sud Provence-Alpes- Côte d’Azur, de la Fédération française d’Équitation et des entreprises partenaires.

Poney Passion

Pour la 1re fois deux poneys- clubs du Vaucluse ont préparé leur numéro pour Poney Passion avec l’aide des élèves d’une école voisine : les Poneys d’Oriole avec l’école de Loriol-du-Comtat et l’Écu- rie du Réal de Jonquerettes avec l’école de Châteauneuf- de-Gadagne. Cette nouvelle collaboration s’inscrit dans le cadre d’une démarche pédagogique 2019/2020 autour de la découverte du cheval et de l’équitation, menée par la Direction académique du Vaucluse, Avignon Tourisme, l’association DPAE et le Comité régional d’équitation Provence, une initiative sou- tenue par la Fédération française d’Équitation.

L’équitation en région Sud

La région Sud Provence-Alpes- Côte d’Azur compte plus de 200 000 cavaliers dont 41 000 licenciés à la Fédération française d’Équitation (FFE) et près de 770 établissements équestres offrant enseignement et pratiques équestres.

Les Crinières d’or

Cinq représentations : jeudi 16 et vendredi 17 janvier à 20h30. Samedi 18 janvier à 15h et 20h30. Dimanche 19 janvier à 15h. De 29 à 48€. Réservations Salon & Crinières d’or 08 92 05 30 05 et points de vente habituels. Réservations groupes, Grand Avignon, PMR (personnes à mobilité réduites), Comités d’entreprises, Centres équestres : 06 18 65 33 96. Renseignements : Avignon Tourisme : 04 90 27 51 00. Avignon parc des expositions. Cheval-passion.com

 

INFOS PRATIQUES Salon Cheval Passion

Cheval Passion du 15 au 19 janvier. Horaires halls d’exposition : de 9h à 19h. Le cabaret équestre et les restaurants (halls J, I, E) accueillent le public à partir de 11h et en soirée. Après 19h, l’accès au cabaret équestre et aux restaurants est libre. Entrée salon 15€ plein tarif, enfant -12 ans et groupes) : 12€. Licencié FFE (Fédération française d’Équitation : 14€. Gratuit pour les moins de 3 ans. Forfait week- end : de 16 à 22€. Une entrée offerte pour toute personne née comme Cheval Passion entre le 1er et le 31 janvier 1986.Tout le programme sur www.cheval-passion.com


Patrick Vacaris : « Je suis Provençal, pas Occitan »

Projet Alimentaire Régional

L’agglomération du Grand Avignon est lauréate du Pat (Programme alimentaire territorial). Ce titre récompense son engagement dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse sur l’alimentation. En tout, 244 dossiers avaient été déposés auprès du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et seulement 31 projets ont été primés dans l’Hexagone, dont celui du Grand Avignon.

“Nous avons un cadre de vie exceptionnel, des vignes, des vergers, un territoire fertile et riche, la 1ère région de production de vin rosé, nous sommes leader en fruits et légumes, olives, pommes, cerises, raisin de table, tomates, l’une des plus grandes régions en autonomie alimentaire avec 50% de superficie agricole dont 18% en bio alors qu’en France, la moyenne est de 6% » explique Patrice de Laurens, directeur de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) de Provence- Alpes-Côte d’Azur. Cécile Helle, maire d’Avignon, insiste pour sa part sur les atouts de l’agglomération, avec la Chambre d’agriculture et ses techniciens, l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement – ex Inra) et ses centaines de chercheurs à Montfavet, le lycée agricole François-Pétrarque à Cantarel, l’association Semailles en ceinture verte, le pôle de compétitivité Terralia à Agroparc et le CTCPA (Centre technique de production de conserves et de produits appertisés) près de l’aéroport.

■ Eviter les gaspillages
Quant au Préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, il souhaite pouvoir « concilier promotion agricole, irrigation, transition énergétique, qualité de l’environnement, diminution du rejet des gaz à effet de serre et qualité de l’alimentation, donc de la santé grâce à la nutrition. Il faut une montée en gamme de la restauration collective bio, avec des produits locaux qui réduisent l’empreinte carbone, font vivre nos paysans et confortent les exploitations agricoles ».

De son côté, le Conseil départemental de Vaucluse dispose d’Agrilocal 84 : une plateforme de producteurs locaux permettant de réduire le circuit des fruits et légumes, du champ à l’assiette, dans les établissements scolaires, les hôpitaux ou bien encore les maisons de retraite. La restauration dans le secteur santé- social représente à lui seul 39% des repas, le gaspillage y est élevé, 330 000 tonnes par an en France, pour 2 milliards de repas et 750M€ jetés à la poubelle. « Il faut aussi préférer le maraîchage de saison qui réduit les transports et soutien l’économie sociale locale », préconise l’Ademe. Grâce à cette convention, 132 000€ vont être alloués au Grand Avignon par la Draaf, l’Ademe, la Région Sud et le Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural) pour continuer à développer son Programme alimentaire territorial. Prochaine étape, le 15 janvier prochain avec un comité de pilotage sur l’aide à l’installation de jeunes agriculteurs et le maintien du foncier pour aboutir à un état des lieux partagé sur l’agriculture et l’alimentation sur notre territoire.

Andrée Brunetti


Patrick Vacaris : « Je suis Provençal, pas Occitan »

Deux mois après la mise en service de la ligne de tramway, la TCRA (Transport en commun région d’Avignon), filiale du groupe Transdev (Multinationale de transport) promeut quatre innovations pour le quotidien des piétons et usa- gers des transports en commun. Tout d’abord un ‘gouvernail’ mobile pour gui- der ses pas en ville, un dispositif de 67 capteurs embarqués ‘Flowly’ repérant smartphones ou tablettes afin d’enregistrer les trajets des voyageurs, un bracelet connecté ‘Gemini’ à l’usage des écoliers transportés et, enfin, l’arrivée de deux bus 100% électriques dédiés à la navette des parkings relais ‘les Italiens’ au centre-ville d’Avignon et aux deux lignes Chron’Hop (Bus à haut niveau de service).

■ Le gouvernail
Le gouvernail ? Il ressemble à une grande boussole sur pied installé place Jean-Jaurès, à quelques mètres de la gare d’Avignon, symbolisant la bienvenue aux nouveaux entrants dans la Cité médiévale. Son usage ? Guider les pas des Avignonnais et des visiteurs dans un rayon de 500 m. Le concept ? Le cadran rota- tif intègre un plan (interchangeable) présentant les centres d’intérêt, les rues et les modes de transport. Son plus grand atout ? Orienter et infor- mer le piéton en le mettant physiquement et mentalement face à sa destination finale. Le gouvernail est une invention de la start-up lyonnaise vOOg conçue en septembre 2018 et fabriquée par Aximum filiale de Colas. L’invention (d’un montant de 8 000€ unitaire) est protégée dans 43 pays et rythme déjà les rues de 13 villes en France. Le gouvernail pourrait être déployé en ville, dans les prochains mois. La cartographie est réalisée par l’agence parisienne bdc conseil. Grand Avignon et Transdev prévoient de Sébastien Noll présente le gouvernail à Patrick Vacaris. faire évoluer la cartographie en fonction des événements comme lors du festival d’Avignon afin de guider les piétons vers les différents lieux de représentation.

■ Flowly
‘Flowly’ est un dispositif créé pour analyser les déplacements des voyageurs : trajets, points de montée et descente, correspondances, nombre de personnes par véhicule, horaires et temps de parcours. Le dispositif essaime ses capteurs numériques dans 14 rames du tramway et les 53 bus du Grand Avignon. Mission ? Détecter les ondes passives des smartphones et tablettes des usagers –grâce aux fonctionnalités WiFi et Bluetooth- pour tracer anonymement leur trajet et ainsi ajuster l’offre de transport. Mis au point avec la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) et conforme au RGPD (Règlement général sur la protection des données), Flowly a déjà été testé au Havre, à Toulon, Roanne et Grenoble. Son plus grand atout ? Le procédé est plus précis et moins cher que des études aux résultats trop partiels commandées ponctuellement. Flowly enregistre le suivi en continu des flux et déplacements et les données sont anonymisées. Il analyse aussi les temps de parcours, d’arrêt aux stations et compare ses résultats avec d’autres outils du réseau, notamment avec la billet- tique et le comptage.

■ Les bracelets connectés GMini

Ces bracelets connectés GMini n’en sont pas à leur coup d’essai puisqu’ils ont été éprouvés, durant un an, avec succès à Rochefort-du- Gard, ville pilote pour les tester. Mission ? Relever le bon acheminement des écoliers du primaire depuis leur montée jusqu’à la descente du bus, en temps réel, afin de rassurer les parents qui peuvent ainsi suivre les dépla- cements de leur progéniture sur l’application ‘Mon groupeer’, recevoir des informations sur le service de transport, les retards, annulations et les alertes météo. Près de 800 bracelets connectés seront ainsi attribués aux écoliers usagers des transports en commun du Grand Avignon pour 4 nouvelles villes : Le Pontet, Rochefort-du- Gard, Saze, Vedène et Villeneuve- lès-Avignon. Comme pour Flowly, les bracelets permettent également à Transdev de collecter les données statistiques. Pour en bénéficier, les familles doivent se rendre à leurmairie pour inscrire leur enfant à ce service de transport scolaire gratuit et, en contrepartie, s’engager à ce que l’enfant conserve le badge durant son temps de transport. Ces bracelets connectés ont été conçus par la start-up Groupeer technologies. Celle-ci a reçu en 2018 le Label French Mobility pour cette innovation, actuellement en phase de pré-déploiement en France et en Belgique. La 1re expérimentation de partenariat Groupeer check et Transdev s’était déroulée en Indre- et-Loire en 2017. L’application se révèle également très pertinente pour les accompagnants lors des sorties avec les enfants. Connectée via Bluetooth ‘low energy’, l’application s’adapte à tous les territoires et services y compris lorsque la couverture réseau se fait rare.

■ Deux bus 100% électriques

Deux bus 100% électriques ont fait leur arrivée à Avignon à la mi-décembre. L’un d’une capacité de 90 passagers -28 places assises dont 4 réservées aux personnes à mobilité réduite  sera dédié aux lignes Chon’Hop et le second, de taille plus modeste, d’une capa- cité de 50 personnes, desservira le parking relais du parking des Italiens et des Halles en centre- ville d’Avignon. Les deux véhicules ont une autonomie d’une journée de 200 à 230 km. L’investissement pour ces deux bus est de plus d’1M€ porté par la TCRA et entre dans le cadre de la Loi sur la transition énergétique (650 000€ HT le grand modèle et 450 000€ le petit).

■ Ce qu’ils ont dit

Aurélien Trescazes, service mobilité, Grand Avignon

« Le tramway transporte 7 000 voyageurs/jour chiffre variable dans la semaine avec des jours qui ne se ressemblent pas. Nous avons connu une pointe le lundi 9 décembre avec 7 600 passagers. Nous avons rempli plus que les objectifs pour être à ce niveau-là après seulement deux mois de mise en service. Nous sommes en montée en charge car l’objectif à 3 ans est de transporter 10 000 passagers. A ce rythme-là cela se fera bien avant car la 1re semaine (Ndlr : de mise en service du tram) nous étions à 4 600 passagers transportés par jour. Les 1res semaines nous prenions de 100 à 150 passagers de plus par jour. » Les stations les plus fréquentées ? « La gare-centre à hauteur de 17%, puis les Olivades sur la Rocade à 14% et le terminus Saint-Chamand à 12% », remarque Brigitte Nef, responsable communication chez TCRA pour le réseau Orizo. « Notre boutique Orizo observe que, depuis le lancement du Tram, nous enregistrons de nouveaux clients qui acquièrent des cartes d’abonnement, personnes qui auparavant n’étaient pas séduites par le bus. En volume nous avons récupéré notre clientèle à laquelle s’ajoutent de nouveaux clients parce que le tram est sûr, fiable et rapide. » « Les aménagements des bus à haut niveau de service sont prêts, les lignes ont démontré qu’elles possédaient le niveau de service attendu et les Chron’Hop seront mis en service fin janvier. Les nouveaux bus articulés ont une capacité de 110 personnes au lieu de 90 pour un bus classique. Le tram a une capa- cité de 144 personnes. Avec l’arrivée du Chro’Hop nous mettons en service la nouvelle billettique. » seul hic ? « La problématique des 10 tickets 10 voyages qui pour- ront être transférés sur ce nouveau dispositif Chron’Hop mais pas sur le tramway qui ne peut pas lire la piste de ce titre de transport. » La solution ? « Se faire rembourser ses carnets à l’agence TCRA ou continuer à les utiliser avec les bus », précise Aurélien Trescazes.

Patrick Vacaris, Président du Grand Avignon

« Aujourd’hui nous nous montrons respectueux de nos engagements avec la concrétisation de la volonté politique du Grand Avignon d’aller vers plus d’écomobilité électrique et d’autres innovations comme le gouvernail pour être guidé vers sa destination, les bracelets connectés Gmini pour les écoliers empruntant les transports scolaire –application que je connais bien pour l’avoir testée sur ma commune de Roche- fort-du-Gard – ou encore Flowly afin d’adapter les transports aux besoins des usagers. Nous avons la volonté d’avancer avec notre opéra- teur -TCRA- dont le contrat se termine fin 2020. Nous réfléchis- sons à l’avenir : allons-nous concéder ou passer en régie ? Là, nous avons la preuve que ce grand opéra- teur mène des intérêts très concrets en termes d’innovation dans l’éco- mobilité. Le tram, qui est le mode de transport le moins énergivore, se porte bien. Nous n’avons pas eu d’accident gravissime à ce jour et je constate que le matin, à la Rocade, il fait le plein. Nous venons de voter la 2e phase du tramway avec le budget annexe du transport urbain pour le trajet Piot-Barthelasse qui offrira la dimension intercommunale à ce projet de transport en commun en site propre. »

Sylvain Jouannon,

directeur région Sud Paca Transdev « Ces trois innovations ont pour particularité de ne pas être des révo- lutions mais des solutions pragma- tiques de terrain développées par des starts-up en partenariat avec Transdev, certaines avec lesquelles nous sommes actionnaires et d’autres dans l’accompagnement ». Avec le gouvernail nous revenons au prin- cipe de la carte et nous extrayons du numérique ce qui permet de se défaire de son portable. Le dispo- sitif Gmini est destiné aux enfants de maternelle et de primaire qui utilisent les transports en commun tandis que les parents, grâce à une application smart-phone peuvent se connecter et savoir si l’enfant est bien dans le car, est bien descendu et, pour nous, d’être sûrs que tous les enfants qui sont montés dans le car en sont bien tous descendus afin de ne pas en retrouver cachés au fond du bus une fois arrivé au dépôt ! Le dispositif permet aussi de les comptabiliser. Flowly transcrit la réalité des transports au quotidien d’un point A à un point B et permet de repérer les connections utilisées. Le but ? Savoir si le réseau est bien dimensionné et relever les arrêts et connections utiles à son évolution. Objectif ? Améliorer le service des transports en commun. Avec ces trois innovations nous ne changeons pas le monde mais apportons plus de pragmatisme à notre environnement. »

■ Ce qu’ils sont

Le Grand Avignon

Grand Avignon s’étend sur 16 communes : Avignon, Caumont- sur-Durance, Entraigues-sur-la-Sorgue, Jonquerettes, Le Pontet, Les Angles, Mourières-lès-Avignon, Rochefort-du-Gard, Roquemaure, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Saze, Vedène, Velleron, Villeneuve-lez- Avignon, Pujaut et Sauveterre. Le territoire accueille 196 000 habi- tants et 1,2 million de touristes par an. La TCRA réalise 10,6 millions de voyages annuels sur le réseau de transport en commun Orizo.

TCRA

La TCRA (Transport en commun région d’Avignon) est une filiale du groupe Transdev et partenaire du Grand Avi- gnon depuis 1979 pour lequel elle exploite le réseau Orizo : tram, bus, navettes, trans- ports scolaires, vélos en libre- service, parking relais, trans- ports interurbain. La TCRA emploie 317 salariés dont 246 conducteurs de bus et tram ; 300 vélos en libre-service, 1 ligne de tram, 2 lignes de bus à haut niveau de ser- vice, 30 lignes urbaines sur le Grand Avignon, 32 lignes scolaires pour 30 établissements desservis, 10 millions de voyages annuels et 5,4 mil- lions de kilomètres parcourus par an (hors lignes scolaires).

Transdev

Transdev, multinationale spécialisée dans le transport des personnes prend en charge 11 millions de passagers au quotidien. Partenaire privilégié des collectivités territoriales et des entreprises spécialisées en recherche, développement et solution de mobilités innovantes, il emploie 82 000 salariés. La Caisse des dépôts et consignation est actionnaire de Transdev à hauteur de 66% et le groupe Rethmann à 34%. Le groupe Transdev a réalisé, en 2018, un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros.

Mireille Hurlin

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