2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

En raison de la rotation de l’emplacement des stands mise en place par les organisateurs du Salon international de l’agriculture (SIAL), le Vaucluse, tout comme l’ensemble de la Région Sud, ne disposait pas forcément de la meilleure exposition à l’occasion de cette édition 2025. Pour autant, le Département a su mettre en avant une nouvelle fois de plus la qualité de la production des agriculteurs vauclusiens. Le tout, en s’appuyant sur la  complémentarité de partenaires locaux comme la CCI 84 tout particulièrement.

C’est Alexandre de Zordi, le brasseur du Ventoux qui le montre avec la photo qu’il a prise dimanche à 15h : « Regardez, personne dans les allées du Hall 7, les parisiens sont en vacances scolaires, ils ont dû partir au ski, du coup personne ne vient Porte de Versailles. L’an dernier, au même moment, il y avait un monde fou à notre stand pour déguster, pour nous interroger sur nos bières, comme la ‘1912’, en hommage à l’altitude du Géant de Provence, ils étaient quatre fois plus nombreux. On était dans le Hall 3, bien mieux placé sur le trajet de déambulation des visiteurs. Une année sur deux, les organisateurs alternent le placement des régions, là c’est vraiment mauvaise pioche » regrette le jeune patron. Il a produit 3 700 hectolitres en 2024, « En plus, le marché se tasse, -8% au niveau national, les gens ont tendance à consommer du sans alcool » explique-t-il.

Alexandre de Zordi de la brasserie du Mont Ventoux. Crédit : Andrée Brunetti/L’Echo du mardi

« Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI 84

Un peu plus loin, Gilbert Marcelli, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie est plus optimiste. « Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. Ensemble on concrétise des actions, pour la première fois, on a transporté avec nous l’Ecole hôtelière d’Avignon dont sont issus nombre de chefs étoilés. Le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier est aux fourneaux du ‘Quai des Saveurs’, notre stand qui tourne tous les jours au Salon de l’Agriculture et propose aux visiteurs des plats frais, de saison, à base de produits 100% nature de Vaucluse. »

Pour la première fois, la CCI de Vaucluse a transporté son Ecole hôtelière d’Avignon sur le stand du Vaucluse lors d’un SIAL. Ici, le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture 84

« L’agroalimentaire est la première activité de Vaucluse, poursuit le président de la CCI 84. La filière représente 23% de ses emplois et 10% de son chiffre d’affaires, plus d’un milliard d’euros. Notre école des Fenaisons forme 600 apprentis par an qui trouvent immédiatement du boulot. Nous les accompagnons, nous les amenons à avoir confiance en eux, à créer leur entreprise, nous leur transmettons le sens du savoir bien faire. La preuve : nous avons ouvert en décembre un restaurant bistronomique flambant-neuf devant la gare d’Avignon, au cœur de la Cité des Papes. Il est tenu par un jeune chef de 26 ans, Saïd Soumaila qui connaît un réel succès. »

La présidente du Conseil départementale de Vaucluse avec les producteurs de melon de Cavaillon. Crédit : Facebook Département de Vaucluse

« Grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse

« Malgré les économies qui nous sont imposées pour compenser le déficit abyssal de l’Etat, nous continuons à aider les paysans comme avant, nos subventions n’ont pas reculé d’un seul euro » explique pour sa part Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Nous sommes pragmatiques : grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier qui viennent en vacances chez nous. Nous avons des produits de qualité qui cumulent nombre de labels, de récompenses. Un tiers des productions Made in Vaucluse sont ‘bio’, nous sommes n°1 en France pour la cerise et le raisin de table, 2e pour les pommes et les melons, 3e pour la fraise. Nous obtenons régulièrement des médailles au Concours Général pour nos huiles d’olive, nos vins, nos miels, nos nougats, nos confitures comme La Roumanière à Robion. Et là, nous allons demander que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. C’est une démarche qui va être longue, mais avec la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence nous y croyons ferme. Cette inscription sera à coup sûr une reconnaissance pour le travail des lavandiculteurs et de cette pépite de Vaucluse qu’est l’or bleu. »

Le département de Vaucluse souhaite que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. Crédit : Hocquel A – VPA

De son côté Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture au Département, insiste sur ce bien de plus en plus rare avec le changement climatique qu’est l’eau. « C’est une des priorités du département de Vaucluse avec dans le nord de la Vallée du Rhône, le projet HPR (Hauts de Provence rhodanienne) et dans le sud-est, le partenariat avec la Société du Canal de Provence. Mais aussi l’accord GeEAUde que nous avons signé avec l’Inrae, les syndicats des eaux et Avignon Université. En plus, l’IA va sans doute nous aider dans les années qui viennent. » Christian Mounier insiste sur l’excellence des 183 produits mis en vitrine dans l’épicerie éphémère reconstituée qui trône sur le stand de Vaucluse. Avec sur les étagères, alcools, sirops, chocolats, berlingots, saucissons, petit épeautre, pâtes de fruit, coulis, soupes, gins, cidres.

Presque 100 ans au service de la truffe
Un peu plus loin Plantin tient salon. Créée en 1930 par Marcel Plantin à Puyméras, cette entreprise est aujourd’hui l’un des leaders européens de la truffe avec une centaine de tonnes produites par an mais aussi les meilleurs cèpes, morilles et girolles. Et Plantin mobilise son expertise pour accompagner des producteurs dans l’installation de truffières. C’est le cas de Bruce Martinez à Pernes-les Fontaines. II a arraché des hectares de lavande pour planter près de 3 500 chênes-truffiers. « Ils m’ont conseillé, formé, apporté un suivi technique, ils ont analysé le sous-sol de mes terres, sélectionné les meilleurs plans, fait un prévisionnel sur 20 ans. A partir de la 6e année, la production moyenne est de 26kg de truffe par hectare. »

« Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans. »

Renaud Muselier, président de la Région Sud

Enfin, c’est au tour de Renaud Muselier de faire le tour des 1 200m2 des stands de tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans, nous les soutenons à fond avec le plus grand stand de toutes les régions de France, ici à Paris. Pour montrer à tous que nous avons les plus beaux sites, les meilleurs vins, légumes, viandes, huiles d’olive que le monde entier nous envie. D’ailleurs, quand je déambule dans les allées du SIAL, ils me remercient, ils me sourient, c’est rare pour un politique de ne pas se faire engueuler ! Nous sommes à leur service. Nous sommes devons leur faciliter la vie face à la canicule, la concurrence. Le problème de l’eau nous le connaissons depuis les Romains, depuis Le Pont du Gard et son aqueduc jusqu’à Pagnol et sa Manon des Sources, nous avons appris à gérer. Les anciens ont construit le Lac de Serre-Ponçon, Le Lac de Sainte-Croix ils ont canalisé la Durance et le Verdon. Récemment nous sommes allés en Israël pour comprendre comment ils traitent 85% de leurs eaux usées quand en France le chiffre est de seulement 5%. Il y a un souci en Provence quand on voit le nombre de piscines et de gens qui gaspillent des tonnes d’eau en lavant leur voiture devant la maison. »

Renaud Muselier, président de la Région Sud avec les producteurs de la fraise de Carpentras en compagnie de Bénédicte Martin, vice-présidente, en charge de l’Agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir (tout à gauche) et le sénateur de Vaucluse Lucien Stanzione (tout à droite). Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

André Bernard mis à l’honneur
Le Président de la Région poursuit : « On se projette jusqu’en 2030 et les Jeux olympiques d’hiver qui vont se dérouler chez nous. Il y aura des retombées pour tous, du Ventoux à Menton. La Région Sud finance près de 27M€ pour l’agriculture en plus des 23M€ européens, mais au-delà des grands évènements mondiaux comme l’arrivée de la Flamme Olympique dans le Vieux Port ou sur le Pont d’Avignon, ajoute Renaud Muselier, nous sommes aussi attentifs aux marmottes, aux bouquetins comme aux brebis qui se font croquer par les loups dans nos montagnes et nous avons aussi voté 4M€ pour remettre en état des cabanes pastorales qui sont devenues des ruines pour qu’elles puissent désormais protéger les bergers. »
Et avant de découper le fameux ruban tricolore pour inaugurer le stand, le Président Muselier a remis une médaille d’honneur au vauclusien André Bernard, président sortant de la Chambre régionale d’agriculture pour 40 ans de bons et loyaux services rendus à la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

André Bernard a été distingué par Renaud Muselier, président de la Région Sud. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

C’est Chapelle Sainte-Praxède, siège de la Chambre des métiers et de l’artisanat en Vaucluse, que la cérémonie réunissant les 3 chambres consulaires a eu lieu en présence de nombreux d’élus, dont la présidente du Département Dominique Santoni, la vice-présidente de la Région Sud, Bénédicte Martin, le sénateur Lucien Stanzione, le président du Grand Avignon, Joël Guin et la maire d’Avignon Cécile Helle.

C’est Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’agriculture dont les élections sont en cours jusqu’au 31 janvier, qui a débuté ses vœux interconsulaires réunissant les 3 chambres consulaires (Chambre d’agriculture, CCI et Chambre de métiers) : « Après une année 2024 exigeante, des aléas climatiques, une pression économique qui ont montré la détermination et la force des paysans, 2025 impose innovation et adaptation pour nourrir la population, préserver l’identité des terroirs vauclusiens, accélérer la transition énergétique, renforcer les circuits courts, la traçabilité et valoriser le travail des agriculteurs ».

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse. Crédit : J. Lecroq CMA

« Préserver l’identité des terroirs vauclusiens. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

A son tour, Gilbert Marcelli, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie est intervenu : « On a besoin de travailler tous main dans la main, en meute. Le tissu économique du département est composé de PME dynamiques, inventives qui sortent des projets, avancent et veulent dégager de la richesse. On va y arriver car au-delà des clivages, nous avons une vision collective, c’est dans l’intérêt de chacun ».

Gilbert Marcelli, président de la Chambre de commerce et d’industrie. Crédit : J. Lecroq CMA

« Nous avons une vision collective. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

Enfin Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat qui organisait la cérémonie dans ses locaux est intervenue. « 2024 vient de se terminer, posons un regard lucide mais porteur d’espoir sur ce qui nous attend. Après les incertitudes politiques, économiques et sociétales, des turbulences peuvent peser sur le moral de chacun, plus encore sur celui des entrepreneurs qui se battent au quotidien pour construire et faire vivre leurs projets ».

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse. Crédit : J. Lecroq CMA

« 2025 sera l’année du centenaire de la Chambre des Métiers, 100 ans d’adaptation au contexte économique et social. »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse

Elle poursuit : « 2025 sera l’année du centenaire de la Chambre des Métiers, 100 ans d’adaptation au contexte économique et social, 100 ans d’expérience essentiels notamment dans la transmission de notre savoir-faire. La preuve, quand il s’est agi de restaurer Notre-Dame de Paris, trois entreprises artisanales d’exception ont participé à ce chantier d’ampleur : l’Atelier de la Boiserie, la Lustrerie de Régis Mathieu à Gargas et les Orgues de Pascal Quoirin à Saint-Didier. Et je suis allée leur rendre visite sur place, dans leurs ateliers. Former, façonner les compétences de demain c’est faire un pari gagnant sur l’avenir avec les jeunes générations. Avec la reprise d’entreprises qui est un enjeu majeur pour relever le défi du renouveau. »

« Créons ensemble un climat de stabilité et de confiance. »

Les trois présidents de l’Interconsulaire de Vaucluse

Après Gilbert Marcelli qui a présidé le Comité Interconsulaire (celui des 3 chambres du département) pendant 18 mois, c’est Valérie Coissieux qui lui succède. Elle a conclu son intervention : « Tous les trois nous vous disons : femmes et hommes de talent, unissons nos forces pour créer une dynamique positive et une énergie collective. Arrêtons de résumer le Vaucluse à un département pauvre. Insistons plutôt sur ses pépites, ses créateurs, ses entrepreneurs qui ne baissent pas les bras, créent et réussissent à le faire rayonner. Chez nous il y a un ou deux emplois, parfois un apprenti, on n’est pas comme les multinationales du CAC 40 ».

Les trois présidents de l’Interconsulaire ont résumé leur vision dans un communiqué commun : « Notre rôle est clair : répondre aux attentes de nos entrepreneurs avec une résilience exemplaire et refuser de céder à la tentation du pessimisme. Créons ensemble un climat de stabilité et de confiance ».


Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

« C’est un vrai défi, ce chantier, explique Gilbert Marcelli, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Nous avons eu les clés fin août et on a commencé les travaux début septembre en mettant le turbo. »

Une quarantaine d’ouvriers (maçons, plombiers, électriciens, plaquistes, carreleurs) s’affairent. Après avoir posé des carreaux foncés de 120cm de côté sur le sol, c’est au tour de plaques de marbre clair de Carrare, sur les murs de la cuisine, de plusieurs centaines de kilos chacun, qui sont déplacés délicatement, avec des ventouses comme pour changer un pare-brise. « Il faut faire très attention, explique Rachid Ghzal, quand on les pose, ils ont le même numéro de série pour constituer une sorte de frise murale, donc nous devons faire un raccord parfait en phase avec le veinage du marbre ».

Pose du carrelage ©AB/L’Echo du Mardi

Ce chantier a été mené tambour battant par les professionnels du bâtiment, sous la houlette de l’architecte avignonnais Andrea Bortolus avec Citadis comme maître d’ouvrage. « Toutes les entreprises sont de la région et les denrées viendront de producteurs locaux, donc priorité aux circuits courts, les vins auront été sélectionnés par InterRhône » ajoute Gilbert Marcelli.

Ce restaurant d’application de l’Ecole Hôtelière de la CCI d’Avignon sera une vitrine du savoir-faire local. Avec 12 apprentis restaurateurs, 8 salariés, 2 chefs qui ont gagné les World Skills, Saïd & Gaël qui seront chapeautés par deux personnalités, Arnaud Strasser, le propiétaire de « La Mère Germaine » à Châteauneuf-du-Pape et Xavier Mathieu du « Phébus » à Joucas.

Le Président de la CCI de Vaucluse, Gilbert Marcelli entouré desartisans en compagnie de Régis Laurent directeur des affaires juridiques et institutionnelles de la CCI de Vaucluse

« En tout, dans le Quai des Saveurs et sur les 2 terrasses attenantes, face à la Gare et face aux remparts, nous servirons 60 couverts à midi et 60 autres le soir, avec un service ininterrompu entre 6h00 et 22h00 ajoute le président de la CCI. Et nous proposerons du snacking et du bistronomique aux 3 millions de voyageurs qui passent par cette gare centre d’Avignon chaque année ».

Un chantier exemplaire d’un million d’euros qui sera livré dans les temps par des entrepreneurs qui ont respecté le calendrier, les conditions de travail de leurs ouvriers, l’environnement et utilisé des matériaux de qualité.


Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

Créé en 2004, le concours Graines de Boss a pour objectif d’accompagner les jeunes créateurs d’entreprise en leur apportant un soutien notamment de la part de mentors. Diffusé chaque année dans l’émission Capital sur M6, le concours Graines de Boss attire un nombre croissant d’entrepreneurs, de cadres dirigeants et d’investisseurs.
Pour sa première édition dans le département, et la 20e au niveau national, c’est la CCI de Vaucluse (Chambre de commerce et de l’industrie), partenaire de l’opération, qui a accueilli cette version vauclusienne de Graine de Boss dans ses locaux du Cours Jean-Jaurès à Avignon.

Un concours ouvert à tous
Le concours permet de soutenir les projets des entrepreneurs grâce à un véritable réseau de plus de 1000 mentors, d’investisseurs, de chefs d’entreprises,… Il y a cette notion de vouloir porter son projet jusqu’au bout de ses ambitions. C’est cet accompagnement que propose d’apporter Graines de Boss.

Ce concours est ouvert à tous, quel que soit le domaine d’activité. Il y a tout de même certaines modalités pour cette édition :

  • Dépôt d’un dossier sur le site entre le 22 janvier et le 31 mars
  • Ouvert aux jeunes entrepreneurs de moins de 5 ans
  • Ouvert aux porteurs de projets

« Cette initiative permet de mettre en avant les pépites et les futures pépites de notre territoire. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI Vaucluse

« Cette initiative permet de mettre en avant les pépites et les futures pépites de notre territoire, explique le président de la CCI Vaucluse Gilbert Marcelli. On est prêts à aller plus loin sur la création d’entreprises, et vous accompagner plus en détail au niveau de ces créations. Il y a l’aspect juridique, il y a l’aspect financier, et puis l’aspect de tutorat qui permet à vos entreprises et à vos petites entreprises de se développer. Et il faut également vous accompagner pour avoir la bonne idée, et pour que la bonne idée soit au mieux utilisée. »

5 candidats et 8 minutes pour convaincre
Pour la finale départementale, 5 candidats étaient présents avec des projets de divers horizons, parmi ces candidats on retrouvait : Christophe Vanneste pour Acqua Innovation, Julien Louis pour Hexagone horlogerie, Fleur Masson avec la biscuiterie le Beau Geste, les Monocyclettes par Angélique Lecomte et le projet Phase 9 porté par Dorian Ghilozzi.
La finale de ce concours se déroulait devant un jury composé de 5 membres : Roselyne Macario membre titulaire de la CCI Vaucluse, Eugène Hermitte également membre titulaire de la CCI, Christèle Collet directrice régionale BNI Hauts de Provence et membre associée, Christophe Bardin directeur commercial chez NRJ et Claire Vanni conseillère à la création d’entreprise.
Les candidats disposaient de huit minutes pour présenter leur projet et les avancées prévues. Après leur discours, une session d’échange avec le jury suivait. À l’issue des présentations, les cinq membres du jury ont délibéré à huis clos pour sélectionner le candidat correspondant le mieux à leurs attentes, afin de l’envoyer en finale au siège du MEDEF à Paris parrainé par le Ministère de l’économie, des finances et de la relance.

Le bollénois Hexagone horlogerie lauréat
Julien Louis, grand gagnant de cette première départementale, représentera son projet à Paris le 25 juin lors de la remise nationale du prix Territoire, aux côtés des autres lauréats. Par ailleurs, ce dernier a notamment été aussi soutenu par le Réseau entreprendre Rhône-Durance en bénéficiant d’un prêt d’honneur de 20 000€ en 2022.
Sa société Hexagone horlogerie implantée sur Bollène propose une collection de montres de luxe françaises, dont la collection Ovalie qui a été présentée durant le concours.
Un suivi des autres candidats sera également assuré dans le but de soutenir les initiatives novatrices et les projets avec du potentiel.

Sarah Ripert & L.G.


Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

C’est dans l’écrin du musée Calvet que la Ville d’Avignon a présenté ses vœux aux acteurs économiques de la cité des papes. Un événement qui a pris la forme d’une initiative inédite puisque ces vœux ont été réalisés conjointement avec la CCI de Vaucluse.

Invité par la ville d’Avignon a présenté ses vœux au monde économique avignonnais, c’est Gilbert Marcelli, président de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse qui a ouvert cette soirée.
« C’est une première que nous organisons à l’initiative de la maire d’Avignon : des vœux en commun à destination du monde économique. Par de-là l’étonnement qu’aura pu susciter chez certains cette cérémonie conjointe, quoi de plus normal finalement que d’associer la représentation économique et consulaire avec celle de la vie citoyenne et politique. La CCI de Vaucluse et la ville d’Avignon se doivent, en effet, d’être complémentaires sur les projets concernant notre territoire. »

Une complémentarité singulière qui résonne comme une évidence
Et le président de la Chambre de poursuivre : « Nous avons certes nos compétences spécifiques mais nous nous sommes vite rendus compte de l’importance décisive pour notre Chambre de commerce et pour le développement de la région d’Avignon d’aller encore plus avant dans un partenariat intelligent. Cette complémentarité, qui peut apparaître aujourd’hui singulière, est pourtant évidente. Nous sommes certes la représentation institutionnelle de l’entrepreneuriat dans le département, mais par-delà cette mission régalienne, la CCI est aussi et surtout une entreprise au service de ses 42 000 ressortissants. Nous gérons ainsi un campus de 1 000 étudiants, en fort développement, et nous assurerons aussi la gestion de deux équipements structurants : le port du Pontet et l’aéroport Avignon-Provence. La CCI nourrit ses propres projets internes tout en venant en appuie de ceux de ses entrepreneurs. Ce sont tous des projets, sans exception, qui sont certes porteurs d’intérêts privatifs, mais qui ont un retentissement sur la vie économique avec toutes les conséquences que l’on connaît en matière de transport, d’urbanisation, d’éducation et de formation. Autant de sujets qui concernent plus ou moins directement la ville d’Avignon. Quant à la municipalité à travers son maire, elle a notamment de son côté pour objectif le rayonnement de la ville, la qualité de vie de ses habitants. Cela passe par l’emploi, l’habitat, la scolarité, les déplacements. Il est donc facile de vérifier que nos projets et nos ambitions respectives, même s’ils ne relèvent pas des mêmes compétences, n’en demeurent pas moins complémentaires. »

« Remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« Notre coopération et celles de nos services est le meilleur gage d’avancée des dossiers dans lesquels nous sommes acteurs, a également insisté Gilbert Marcelli. Cette mise en commun de nos perspectives n’est que l’amorce d’une collaboration future et renforcée, tant sont nombreux les domaines dans lesquels nos instances sont impliquées. Outre l’économie, je pense aussi à la culture, au commerce de ville et de sa redynamisation, aux déplacements dans les différents bassins avignonnais… Nous avons le courage et l’intelligence, madame le maire, de remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme qui doit conduire et éclairer nos choix et nos contributions pour le devenir de votre ville et de nos entreprises. A cet égard, je vous réaffirme notre volonté de s’inscrire dans ces objectifs. Vous pouvez compter sur l’indéfectible et loyal partenariat de la Chambre de commerce à vos côtés. »

A plusieurs, on est moins ‘con’
Pour mieux illustrer ces synergies , le président de la CCI a pris des exemples concrets avec les projets Le quai des Saveurs et la Maison de la Provence en Chine.
Le premier devrait voir le jour le 1er juin prochain sur le parvis de la gare-centre d’Avignon en cours de réaménagement. Il s’agit d’un restaurant d’application constituant une vitrine des savoir-faire de l’EHA (Ecole hôtelière d’Avignon) de la CCI d’Avignon. « C’est la Ville qui nous a suggéré de nous porter candidat à la gestion de cet espace auprès de la SNCF », précise Gilbert Marcelli.
« Suite à une première rencontre avec une délégation chinoise de la ville de Shenzhen avec la ville d’Avignon, poursuit ce dernier, nous avons poursuivi ce contact qui va déboucher sur la création d’une maison de la Provence de 400m2 dans cette ville de près de 20 millions d’habitants juste au Nord de Hong-Kong. »
« On en est arrivé là parce qu’on se parle, parce qu’on échange et qu’à plusieurs on est moins ‘con’. Quand les forces économiques, associées aux forces politiques arrivent à échanger avec cette qualité là nous sommes capables de réaliser de grandes choses.

© facebook-Mairie d’Avignon

Une aventure collective
« Ces vœux communs c’est un beau symbole, s’est félicitée pour sa part Cécile Helle. Comme l’a démontré le président de la CCI de Vaucluse, la dynamique d’une ville c’est une aventure collective. C’est ce lien que nous essayons de tisser l’un et l’autre ainsi qu’avec tous ceux qui font Avignon. »
Cette présentation de vœux a été l’occasion pour la maire d’Avignon de présenter un film bilan de ses 10 ans de mandats (voir en fin d’article).
« L’ensemble de ces projets c’est 300M€ d’investissements sur 10 ans. Autant de soutien au tissu économique local et régional, principalement à la filière BTP. La transformation d’une ville, la réinvention d’une ville : c’est une œuvre collective. »
« A Avignon, il n’y a pas d’attractivité s’il n’y a pas d’attractivité touristique, a poursuivi Cécile Helle. On l’a bien mesuré lors de la crise sanitaire, quand ce pilier de notre économie a eu des difficultés. »
Elle a également insisté sur l’importance de la culture ainsi que « requalification de nos rues et de nos places qui participent à l’attractivité commerciale, un secteur qui a toujours été dans l’ADN économique de notre ville. Nous sommes sur une dynamique où il y a plus de commerces qui ouvrent que ce qui ferment depuis plusieurs années à Avignon. Même si nous sommes impactés par les fermetures que nous regrettons et qui concernent plutôt des grandes enseignes qui sont clairement touchées par la réorganisation nationale, européenne voire mondiale de leur réseau de distribution et les conséquences du e-commerce. »

Le foncier économique essentiel à l’attractivité locale
« Dans le cadre d’une politique volontariste et ambitieuse, moi je crois qu’une commune, au même titre qu’une agglomération, un département, une région ou un organisme consulaire, peut accompagner le développement et les acteurs économiques. »
Et la maire de citer en exemple la fermeture de l’entreprise Bordet qui disposait d’une emprise foncière importante sur Fontcouverte : « Il s’avérait que le PLU pouvait permettre de faire basculer ce foncier économique en foncier résidentiel. La volonté de la ville, interpellé par l’association de zone d’activité de Fontcouverte, était de préserver ce foncier car déjà en tension. On s’est mis en ordre de marche afin de conserver ces 20 000m2 en les préemptant grâce au soutien de l’EPF régional. La problématique du foncier économique, de le libérer ou de le maintenir, est essentiel si l’on veut être attractif. »
Même volonté de développement avec le MIN d’Avignon : « Nous avons été amenés à le transformer en l’ancrant encore davantage dans les enjeux économiques mais aussi écologique d’aujourd’hui. C’est un outil public de développement économique piloté par une SEM. Cela veut dire quoi un outil public ? c’est que lorsqu’il y a un moment de crise, comme avec le Covid ou les difficultés liées aux coûts de l’énergie, il se met à disposition des entreprises afin de leur permettre de surmonter aux mieux ces crises.

« Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

C’est au musée Calvet que la Ville a souhaité accueillir les acteurs du monde économique avignonnais. © facebook-Mairie d’Avignon

Ne rien s’interdire
« Une ville peut être proactive sur le développement économique, insiste l’élue avignonnaise. Une dynamique de ville, elle est avant tout collective. Tout seul on ne peut rien, ou en tout cas beaucoup moins. C’est pour cela que nous avons voulu mettre en avant ce partenariat entre la CCI et la Ville à l’occasion de ces vœux au monde économique. Il n’y a pas de sujet tabou, on ne s’interdit aucune discussion y compris lorsqu’elles peuvent être audacieuses comme c’est le cas sur les mobilités. La CCI considère qu’avoir des navettes fluviales sur le Rhône c’est pour demain, pas pour 2050. Comme moi je considère qu’avoir un téléphérique urbain à Avignon ce n’est pas en 2050, mais en 2030. Je crois vraiment qu’être président, comme l’est Gilbert Marcelli, ou maire, comme je le suis c’est aussi d’être en capacité de porter des projets qui peuvent apparaître novateur. Qui peuvent surprendre. Qui peuvent faire peur. Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Pour conclure, Cécile Helle a voulu rebondir sur sur le projet du restaurant d’application du quai des saveurs : « Ce qui t’as motivé c’est la jeunesse. Elle est au cœur de ton action, comme de la mienne. Nous partageons cette conviction que le territoire d’Avignon est un territoire jeune avec des vrais talents. C’est de notre responsabilité de faire la place à ces talents pour permettre à cette jeunesse de trouver sa place ici, sur notre territoire. Que ce soit à l’échelle de notre ville ou de notre département. Le jour où nous arriverons à garder cette jeunesse. A faire en sorte qu’elle ne parte pas ailleurs grâce à notre université, nos formations, nos entreprises. Ce collectif nous l’avons chevillé au cœur et nous avons encore pleins de beaux projets ensembles. »


Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

Voeux interconsulaires en Vaucluse avec la CCI, la Chambre d’agriculture et la Chambre de métiers et de l’artisanat : 3 voix pour un même souhait ardent, être agiles, pragmatiques et réactifs

Jeudi 18 janvier après-midi, à la CCI de Vaucluse, rue Jean-Jaurès, le gratin politique, économique, judiciaire était réuni pour la cérémonie des vœux 2024. C’est Gilbert Marcelli qui, en bon hôte a entamé la séance. Aux côtés de ses homologues, la présidente de la Chambre d’agriculture, Georgia Lambertin et de la présidente de la Chambre des métiers et de l’Artisanat, Valérie Coissieux, il a rappelé « Nous avons tenu à nous unir pour ces vœux, en témoignage de notre solidarité ».
Il poursuit ; « Bien sûr, nous avons des spécificités et des compétences catégorielles, mais dans le respect des attributions de chacun, nous sommes tous mus par un même désir ardent, une même conviction intime d’être, plus que jamais au service de nos ressortissants, des territoires et des collectivités. Face à l’accélération des circuits économiques, aux incessants bouleversements des besoins de nos chefs d’entreprises, et face aux incertitudes qui pèsent sur nos institutions en termes de ressources, nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs ».

« Nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

Gilbert Marcelli poursuit : « L’interconsulaire est une des solutions qui permet de faire face à ce besoin exponentiel de questions et d’expertise de la part des entrepreneurs. Aussi, permettez-moi de me féliciter d’avoir pu en 2023, entreprendre le dépoussiérage, la réorganisation et la revitalisation de notre association ».
Une évolution réalisée avec la complicité du directeur général, Tomas Redondo, des 33 élus, des 7 membres du Bureau et des 165 salariés de la CCI 84.
« Nous travaillons toutes et tous à la réussite de nos territoires et entreprises. Par exemple, avec la maire d’Avignon et Cécile Helle, nous avons entamé une phase de développement à l’international en ouvrant une maison de la Provence en Chine. Sur près de 400m2, les entreprises françaises désireuses de s’implanter là-bas, dans la ville de Shenzhen où vivent près de 20 millions d’habitants, pourront y trouver des réponses à leurs questions. »

©Najim Barika

De la parole aux ‘ACTE’
Le discours volontaire et enthousiaste du président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse se poursuit. « Nous avons un nouveau magazine dénommé ACTE – Agir au cœur des territoires et des entreprisesun trimestriel dédié aux entrepreneurs et aux entreprises de Vaucluse ». Des actes, plutôt que des ‘Paroles, paroles, paroles…’ comme l’aurait chanté Dalida, c’est l’ADN du président de la CCI et de toutes ses équipes. Finie la période où on était élu au ‘bénéfice’ de l’âge (comme si la vieillesse était un bénéfice…). Désormais, la CCI 84 est en ordre de marche et elle fonce !
Enfin, Gilbert Marcelli évoque le succès récent remporté par la CCI, la gestion d’un restaurant sur le nouveau parvis de la gare d’Avignon Centre. « Ce sera le prolongement direct de notre Ecole hôtelière qui mettra en valeur l’enseignement de notre établissement de formation des Fenaisons qui existe depuis 55 ans. Baptisé ‘Le Quai des saveurs’, ce restaurant d’application sera dirigé par 2 jeunes lauréats des Worldskills (Championnats du monde des Métiers). Il mettra en lumière le savoir-faire de l’Ecole et proposera une gamme variée et innovante de mets et de produits d’ici (fruits et légumes de Vaucluse, vins des Côtes-du-Rhône, du Ventoux et du Luberon) mêlant savoir-faire culinaire et savoir-faire locaux ».
Il insiste : « Ce sera une vitrine de l’excellence des produits locaux, qui favorisera l’économie par le circuit court avec nos paysans et nos viticulteurs, avec un faible bilan carbone et une chaîne logistique respectueuse de l’environnement. Ce restaurant sera un lieu de travail inclusif où chaque collaborateur, chaque apprenti sera mis en avant. Enfin l’établissement garantira une exploitation de ses déchets ».

©Najim Barika

Deuxième intervention, celle de la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse avec un sujet majeur : l’eau. « Par aspersion, gravitaire ou avec du goutte à goutte, nous optimisons au maximum cette ressource en eau et nos agriculteurs sont soumis à un cadre règlementaire strict. Nous modernisons nos canaux, mais nous n’oublions pas ceux d’entre nous qui souhaitent avoir accès à l’eau. »
Georgia Lambertin évoque alors l’histoire avec le premier canal de Provence, celui de Saint-Julien à Cavaillon conçu en 1171 ; puis elle donne des chiffres-clés : « 21% des terres agricoles sont irriguées, nous avons 45 gestionnaires des réseaux, une centaine de projets d’irrigations sont identifiés d’ici 2028, comme le HPR (Hauts de Provence Rhodanienne). 58% de l’eau est utilisée par l’agriculture, 26% comme eau potable, 12% par les centrales, 4% par l’industrie, l’agro-alimentaire et le tourisme ».

« Je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse

La présidente qui conclut que « 11% de la surface des terres sont occupés par l’agriculture qui, au passage utilise 70% de l’eau des ressources aquifères. Mais cette eau que nous captons, parce qu’elle est indispensable à la croissance de la végétation, nous vous la restituons à 40% sous forme de fruits et de légumes. Nous sommes tous liés par un sens des responsabilités, d’entraide et d’échanges de bonnes pratiques ».
Revenant sur la dynamique interconsulaire, Georgia Lambertin a aussi estimé que « je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. Nous allons faire du concret qui soit efficace pour tous nos ressortissants. »

©Najim Barika

Enfin, c’est au tour de Valérie Coissieux d’intervenir comme présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse. « A l’image de la Flamme olympique qui traversera notre département le 19 juin, je récupère le flambeau pour vous souhaiter des vœux de bonheur, sérénité, santé et prospérité. Je veux rendre hommage aux artisans qui portent haut le dynamisme et le développement économique de Vaucluse. Et être un artisan, c’est quoi ? Avoir envie de liberté, de créer, de fabriquer. Comme un athlète de haut niveau, avoir une forte dose de courage pour prendre des risques et surtout, viser l’excellence ».

« Nous sommes tous liés. »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse

Forte de 26 000 entreprises, 1 300 prestations d’accompagnement en 2023 en Vaucluse, la Chambre des métiers de l’artisanat se doit de faciliter la transmission des entreprises pour qu’elles ne meurent pas, pour que le commerce survive dans le rural, qu’il n’y pas autant de rideaux baissés dans certaines rues des centres-villes. Et Valérie Coissieux de conclure « Consommez local, consommez artisanal » puisque, selon cet ancien slogan : « Vos emplettes sont nos emplois ».
« Nous sommes tous liés, confirme également Valérie Coissieux au moment d’évoquer cette nouvelle dynamique interconsulaire. Que ce soit l’agriculture, que ce soit l’artisanat ou le commerce. Avec Gilbert et Georgia, nous sommes des purs produits du territoire (…) et la chose qui nous lie tous les trois : on est simple, on est nature, on est des vrais artisans tous les trois.

« Trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département. »

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse

©Najim Barika

Une complicité interconsulaire qui ne passe inaperçue auprès des différents décideurs publics présents comme Cécile Helle, maire d’Avignon : « C’est un symbole qui est porteur de sens et qui se traduit concrètement dans l’action que peuvent conduire ces trois présidents à la tête des chambres consulaires. »
« On peut dire bravo, s’enthousiasme pour sa part Violaine Démaret, préfète de Vaucluse. On peut dire merci. Et on peut dire qu’il faut continuer et que tout le monde s’en inspire. Quand on voit trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, en fait c’est simple, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département et j’en ai fait quelques-uns depuis 16 ans. »

©Najim Barika

Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

Soutenue par la ville d’Avignon, la CCI de Vaucluse vient d’être choisie pour prendre la gestion du nouvel espace restauration de la gare multimodale d’Avignon-centre dont le réaménagement est en cours d’achèvement pour un montant total de 16M€. Un projet à découvrir en vidéo en fin d’article.

La CCI de Vaucluse (Chambre de commerce et d’industrie) vient d’être retenue par SNCF-Gares & connexions pour assurer la gestion du nouvel espace de restauration en cours d’achèvement dans le cadre du réaménagement de la gare centre d’Avignon.
L’établissement, d’une capacité de 50 couverts à l’intérieur et 80 en extérieur, sera situé sur le parvis de la gare, au-dessus de la maison des mobilités du Grand Avignon qui permettra de s’informer sur les offres locales de transport alternatif.

© Studio BT

Une vitrine pour les savoir-faire de l’Ecole hôtelière
Baptisé ‘Le Quai des saveurs’ ce futur lieu constituera le prolongement direct de l’Ecole hôtelière d’Avignon (EHA) situé à Saint-Chamand sur le campus de la CCI. Il aura vocation de mettre en valeur la qualité pédagogique de l’enseignement proposé au sein de cette école depuis 1968 et qui a formé plus de 6 000 élèves depuis parmi lesquels de nombreux grands noms de la restauration (Robert Brunel, Maxime Chenet, Coline Christiansen, Mathieu Desmarest, Coline Faulquier, Pascal Ferraud, Justine Imbert, Jérôme Laurent, Flora Mikula, Guilhem Sevin, Christophe Tassan…).
Ce restaurant ‘bistronomique’ de 200m² et de 100 m² de terrasse, proposera aux passagers de la gare comme aux riverains du parvis une offre hybride de restauration sur place comme à emporter. Pour les pressés, une sandwicherie et une offre de salades à emporter tandis que les autres pourront, au choix, s’installer en salle, en terrasse ou profiter d’un espace ‘lounge’. Le service sera assuré en continu de 5h30 à 23h.

© Studio BT

Côté approvisionnement, ‘Le Quai des saveurs’ s’engage à concourir au bien être alimentaire de ses clients par une alimentation saine et durable, avec des produits locaux et de qualité, sélectionnés avec soin. « Nous utiliserons les circuits courts, on mettra en avant les produits vauclusiens, les Côtes-du-Rhône vauclusiens… », explique Gilbert Marcelli, le président de la CCI de Vaucluse

Accueillir des chefs étoilés là où passent 3 millions de passagers par an
« L’objectif est de créer un lieu de vie chaleureux et moderne qui saura également attirer les professionnels de la gare comme, plus globalement, la population avignonnaise, poursuit le président de la CCI de Vaucluse. Régulièrement, des animations seront mises en place afin d’accueillir des chefs étoilés issus de nos bancs, heureux de partager avec nos élèves et la clientèle le meilleur de leur expérience. »
Et le président de l’organisme consulaire de rappeler que 3 millions de passagers transitent chaque année dans cette gare de centre-ville avant de se féliciter « de cette sélection qui honore la CCI toute entière et notre Ecole hôtelière en particulier. Notre institution voit ainsi la reconnaissance de la qualité du travail et de l’investissement accomplis par ces collaborateurs, mais également une marque de confiance de la part de la SNCF qui va nous permettre de mettre en chantier cet ouvrage, puis de l’exploiter pendant une douzaine d’années. »
L’objectif est d’ouvrir ce restaurant le 1er juin 2024, juste avant le festival d’Avignon dont les dates ont été exceptionnellement avancées en raison des JO de Paris.

© Studio BT

Un belvédère sur la ville
« C’est pour relever les défis de demain que cet espace entièrement repensé, situé face aux remparts, et devant l’axe majeur de la rue de la République, sera mis à disposition des usagers, constituant un véritable pôle d’échange multimodal, complète Cécile Helle, maire d’Avignon. Ouvert sur la ville, ce nouveau parvis articulé autour d’un jardin paysager méditerranéen, proposera l’accès à tous les modes de déplacement : train, bus à haut niveau de service, tramway, modes doux, taxis, parking couvert… au cœur duquel la maison des mobilités accueillera les usagers aux côtés de commerces, d’un garage à vélos sécurisé, d’une station Vélopop et de ce nouveau restaurant d’application de la CCI de Vaucluse. »

© Studio BT

Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

Ce lundi 13 novembre, le Campus Pyro, structure dédiée au développement de compétences pyrotechniques à l’aide de formations initiales et continues, a accueilli sa première cession de formation au Campus de la CCI de Vaucluse à Avignon.

Annoncée par Gilbert Marcelli en juin dernier, la mise en place de cette formation a été notamment portée en partenariat avec la société Sorguaise Eurenco. Il s’agit d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur créé à Bourges en février 2022.

Organisme certifié Qualiopi, le Campus Pyro a pour objectif de participer à la structuration de la filière pyrotechnique en France et couvrir tout le spectre des métiers et des secteurs tels que la défense, l’aérospatial, la dépollution pyrotechnique, les mines et carrières, le forage, l’automobile, le divertissement et le loisir, etc.
Pour cela, l’association Campus Pyrotechnie du Futur a pour objectif le développement, le renforcement et l’adaptation des compétences techniques dans le domaine de la pyrotechnie au travers de plusieurs missions :
– Formations professionnelles initiales et continues concernant l’ensemble des métiers du secteur de la pyrotechnie pour ouvriers, techniciens et ingénieurs.
– Communication et attractivité des métiers pour combler le déficit en compétences du secteur et de nombreux métiers spécifiques.
– Innovation et recherche pour former aux technologies 4.0 et renforcer le lien entre le monde académique et le monde industriel.
– Soutien à l’entreprenariat au travers de programmes favorisant le développement de startups et de projets de rupture.

Une vingtaine de participants pour cette première session
L’antenne d’Avignon est destinée à accueillir des cadres de la fonction publique, des officiers des armées, ou bien encore des dirigeants ayant une activité en relation avec des opérations à caractère pyrotechnique du Sud-Est de la France. Une vingtaine de personnes participe à cette première session d’une semaine sur le thème ‘Initiation et culture pyrotechnique’.
« Cette ouverture représente une belle synergie entre les besoins d’industriels du secteur pyro et le campus », se félicite le Campus Pyro également ravi de l’accueil de la CCI 84.

Le lancement officiel de la première session du Campus Pyro à Avignon.

Salon de l’agriculture : le Vaucluse tire son épingle du jeu

Après la CCRLP (Communauté de communes Rhône Lez Provence) le mois dernier, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse vient de signer avec le Grand Avignon une convention de partenariat en faveur du développement économique.
« Cet accord a pour objet de consolider la dynamique de travail conjointe et complémentaire entre les deux entités au service du développement économique du territoire et des entreprises, et ce à travers plusieurs actions, expliquent les 2 partenaires.

Accompagner les créateurs et les repreneurs
Pour cela, le grand Avignon rappelle que « de par son travail de terrain et sa connaissance des projets immobiliers, travaille sur son territoire à une vision complète de la disponibilité en locaux d’activité et de foncier. Il gère de plus la pépinière Creativa ».
Pour sa part, la CCI de Vaucluse dispose, quant à elle, « de tous les outils pour accompagner les porteurs de projet : réunions d’information et de sensibilisation à la création/reprise d’entreprise, réunions thématiques animées par des professionnels, accompagnement individuel des porteurs de projet, accompagnement de la transmission/reprise d’activité, mise en relation… »

Du service, du service et encore du service aux entreprises du territoire
Cet accord prévoit aussi que les conseillers aux entreprises de la CCI coordonnent leurs actions avec la direction du Développement économique du Grand Avignon.
En effet, les conseillers aux entreprises de la CCI de Vaucluse répondent déjà aux diverses demandes des entreprises et les accompagnent dans leurs projets de développement (création/transmission, développement durable, numérique, tourisme, développement commercial, ressources humaines…).
Désormais, ils le feront de manière combinée avec les services de l’Agglomération via la direction du Développement économique qui intervient principalement dans la gestion et le promotion de l’offre foncière et économique, l’accueil, l’information et l’accompagnement des acteurs économiques, de la création à l’implantation, la transmission/reprise et le développement ainsi que l’animation et la mobilisation des partenaires et réseaux professionnels (French tech, associations d’entreprises, chambres consulaires, clusters, organismes de formation, d’emploi et d’insertion…).

Accompagnement des structures touristiques
Par ailleurs, la CCI84 entend également se tenir aux côtés de l’Office de Tourisme du Grand Avignon afin d’accompagner les entreprises du secteur dans le but d’améliorer leurs compétences, les aider dans leur démarche de classement hôtelier, de labellisation touristique, de mise à jour réglementaire (document unique, accessibilité). Elle se tient également à la disposition de l’Office de Tourisme pour participer à ses différentes actions thématiques et proposer des outils adaptés à leur demande.

Territoire d’industrie
Enfin, la Chambre consulaire vauclusienne est aussi impliquée dans les actions menées dans le cadre de Territoire d’Industrie » dont le Grand Avignon est partie prenante, afin de mener des réflexions collectives sur des problématiques industrielles comme l’agroalimentaire ou l’écologie industrielle par exemple.
Au final, de « par sa connaissance des territoires et des problématiques locales et ses relations privilégiées avec les entreprises et les acteurs du territoire, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse a développé une véritable expertise pour accompagner le Grand Avignon dans sa réflexion en matière de développement économique et d’aménagement », précise les 2 partenaires.

https://echodumardi.com/tag/gilbert-marcelli/   1/1